Communiqué de presse
Montpellier, le 1
er
octobre 2020
La chambre régionale des comptes Occitanie a contrôlé les
comptes et la gestion du Centre Hospitalier Universitaire (CHU)
de Toulouse (Haute-Garonne)
La chambre régionale des comptes a contrôlé la gestion du CHU de Toulouse pour les exercices
2012 et suivants.
Son budget d’exploitation de 1,2
Md€ et ses 82,4
M€ d’investissements par
an en moyenne sur la période en font l’un des principaux donneurs d’ordres publics
de la
métropole toulousaine.
Avec près de 260 000 séjours par an, 42 000 interventions chirurgicales et près de 4 800
naissances, son activité le situe au 4
ème
rang des hôpitaux français. Le bassin de santé du CHU
connaît une forte progression démographi
que mais l’établissement doit
faire face à la forte
concurrence d’un
secteur privé toulousain, concentré, innovant et offensif. Il a renforcé, depuis
juillet 2016, sa stratégie de coopération territoriale avec la constitution du groupement
hospitalier de territoire de la Haute-Garonne et du Tarn Ouest, qui regroupe sept établissements.
Face à cette forte concurrence privée, le CHU a mené une politique volontariste
d’investissements
avec l’ouverture de nouveaux bâtiments et de nouveaux sites
, dont
l’effici
ence et la fonctionnalité ne correspondent pas aux exigences actuelles : des ratios de
surfaces par lit élevés ;
des unités peu modulables n’ayant pas intégré les impératifs du virage
ambulatoire ;
l’augmentation du nombre de plateaux techniques, conduisan
t à la hausse des
charges de personnel et des charges logistiques
…autant de situations qui pèsent
sur les ratios
de performance du CHU, sans compter le maintien de bâtiments partiellement ou totalement
désaffectés, qui représentent
jusqu’à
28 % de la surface totale
de l’établissement
en 2018
Ces structures ont été conçues et validées sans qu’aucun calcul
fiable de retour sur
investissement, ni aucune étude approfondie sur leur équilibre prévisionnel,
n’aient été réalisés
au préalable.
Pour rétablir sa trajectoire d’exploitation, le CHU de Toulouse
doit limiter son empreinte en
termes de bâti, concentrer ses structures de prise en charge et plus particulièrement les plateaux
techniques et unités de soins aigus, et accompagner cette restructuration de mesures de maîtrise
des charges. Dans ce contexte, l’établissement doit être fortement accompagné dans sa
dynamique de restructuration par le Copermo Investissement.
Contacts presse : Valérie Renet et Marjorie Merliaud-Hubert
valerie.renet@crtc.ccomptes.fr
T +33 4 67 20 73 01/07 69 39 67 10
@crcoccitanie
marjorie.merliaud-hubert@crtc.ccomptes.fr
T +33 4 34 22 74 54
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