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Séance du 10 novembre 2010
CENTRE HOSPITALIER DE MONTLUÇON
ARTICLE L. 232-5
DU CODE DES JURIDICTIONS FINANCIERES
ARTICLE L. 6143-3-1
DU CODE DE LA SANTE PUBLIQUE
AVIS-CBA 2010/20
LA CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES D’AUVERGNE,
VU
les articles L. 6143-3-1, R. 6143-41 et D. 6143-39 du code de la santé
publique ;
VU
le code des juridictions financières, notamment son article L. 232-5 ;
VU
les lois et règlements relatifs au budget et à la comptabilité des
établissements publics hospitaliers ;
VU
le courrier en date du 10 septembre 2010, enregistré au greffe de la
chambre le 15 du même mois, par lequel le directeur général de l’Agence
régionale de Santé d’Auvergne demande à la chambre régionale des
comptes d’Auvergne, en application des dispositions susvisées, de
formuler un avis sur le plan de redressement que lui a soumis le directeur
du centre hospitalier de Montluçon ;
VU
les lettres du 17 septembre 2010, par lesquelles le président de la
chambre régionale des comptes d’Auvergne a informé le président du
conseil de surveillance et le directeur du centre hospitalier du Montluçon
de la date limite à laquelle ceux-ci pouvaient faire connaître leurs
observations ;
VU
l’ensemble des pièces produites à l’appui de la saisine et celles obtenues
en cours d’instruction ;
VU
les conclusions du procureur financier ;
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Après avoir entendu
M. Richard MONLEON
, président de section, en son
rapport et
M. René JULLIARD
, procureur financier, en ses observations, et avoir
délibéré, conformément à la loi, dans la formation suivante :
M. Pierre-Alain BAUDET
, président,
M. Richard MONLEON
, président de section, rapporteur ;
MM. Bertrand VOLPETTE
,
Michel BON
,
Jean-Pierre ROUSSELLE
,
Hervé DROUET
, premiers conseillers ;
M
me
Christine ANGLADE
, première
conseillère ;
1 - Sur la recevabilité de la saisine
CONSIDERANT
qu’aux termes de l’article L. 6143-3-1 du code de la santé
publique (CSP) :
«
Par décision motivée et pour une durée n'excédant pas douze mois, le
directeur général de l'agence régionale de santé place l'établissement public de
santé sous administration provisoire soit de conseillers généraux des établissements
de santé désignés dans les conditions prévues à l'article L. 6141-7-2, soit
d'inspecteurs du corps de l'inspection générale des affaires sociales ou de
l'inspection
générale
des
finances,
soit
de
personnels
de
direction
des
établissements mentionnés aux 1° et 7° de l’article 2 de la loi n° 86-33 du
9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique
hospitalière, soit de toutes autres personnalités qualifiées, désignés par le ministre
chargé de la santé, lorsque, après qu'il a mis en oeuvre la procédure prévue à l'article
L. 6143-3, l'établissement ne présente pas de plan de redressement dans le délai
requis, refuse de signer l'avenant au contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens ou
n'exécute pas le plan de redressement, ou lorsque le plan de redressement ne
permet pas de redresser la situation de l'établissement.
Le directeur général de l'agence peut au préalable saisir la chambre régionale
des comptes en vue de recueillir son avis sur la situation financière de
l'établissement et, le cas échéant, ses propositions de mesures de redressement. La
chambre régionale des comptes se prononce dans un délai de deux mois après la
saisine.
».
CONSIDERANT
que la saisine susvisée émane du directeur général de
l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Auvergne, qui dispose de la qualité pour agir ;
que la saisine est motivée et appuyée des pièces prévues par l’article R. 6143-41 du
code de la santé publique ; qu’elle est, par conséquent, recevable à la date du
15 septembre 2010 ;
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2 - Sur la situation financière de l’établissement
CONSIDERANT
que la lettre de saisine adressée à la chambre est fondée sur
le constat que «
depuis plusieurs années, la situation financière du CH de Montluçon
apparaît très dégradée. Il présente aujourd’hui un déficit cumulé de près de
23 millions d’euros et un déficit comptable 2009 de près de 6 millions d’euros. Un
contrat de retour à l’équilibre budgétaire a été signé en 2008 et ajusté début 2010,
mais son exécution pour 2010 ne sera pas respectée, ni en termes d’activité ni en
termes de masse salariale »
; que, dans ce contexte, le directeur de l’établissement a
été appelé, en application de l’article L. 6143-3 du CSP, à présenter un plan de
redressement, qu’il a transmis à l’ARS le 9 août 2010 ;
CONSIDERANT
que, si le directeur général de l’ARS se limite, dans son
courrier susvisé, à solliciter l’avis de la chambre sur ce «
projet de plan de
redressement »
, il appartient toutefois à cette dernière, en vertu des dispositions de
l’article L. 6143-3-1 du CSP, de formuler un «
avis sur la situation financière de
l'établissement et, le cas échéant, [d]es propositions de mesures de redressement »
;
qu’il y a donc lieu, pour la chambre, de procéder à l’analyse des résultats du centre
hospitalier, au regard du niveau et des éléments constitutifs du déséquilibre financier,
puis d’examiner le contenu des actions du plan de redressement qui lui est soumis
et, plus largement, la possibilité de mise en oeuvre de moyens complémentaires, et,
enfin, de proposer, le cas échéant, des mesures de redressement ;
2.1. Sur le niveau du déséquilibre financier
CONSIDERANT
que l’activité de l’établissement, qu’il s’agisse de celle soumise
à la T2A (Tarification à l’Activité) ou de celle hors T2A, est retracée dans un budget
principal et dans quatre budgets annexes : l’
Institut Départemental de Soins
Infirmiers
(IDSI), l’
Unité de Soins de Longue Durée
(USLD), la
maison de retraite
et
le
Centre d’Action Médico-social Précoce
(CAMPS) ;
CONSIDERANT
que les critères d’appréciation du déséquilibre financier sont
déterminés par l’article D. 6143-39 du code de la santé publique ;
2.1.1. Un déficit du budget principal supérieur au pourcentage autorisé
CONSIDERANT
que
l’article
D.
6143-39-1
dispose
que
«
pour
les
établissements dont le total des produits du compte de résultat principal excède
dix millions d'euros, le compte de résultat principal ne doit pas présenter un résultat
déficitaire supérieur à un seuil
» ; que «
ce résultat comptable est calculé par
différence entre les produits et les charges du compte de résultat principal et est
corrigé des charges et produits sur exercices antérieurs comptabilisés au cours de
l'exercice en cours, après vérification de la sincérité des inscriptions de charges et de
produits
» ; que le seuil susmentionné est fixé, en l’espèce, «
à 3 % du total des
produits du compte de résultat principal de l'exercice
» ;
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CONSIDERANT
que le compte de résultat principal du centre hospitalier de
Montluçon fait apparaître depuis 2007, et y compris en prévision pour 2010, un
résultat net déficitaire supérieur au seuil précité de 3 % (Cf. tableau 1 figurant en
annexe) ;
2.1.2. L’insuffisance relative de la capacité d’autofinancement
CONSIDERANT
que
l’article
D. 6143-39-2°
dispose
que
« pour
les
établissements dont le total des produits du compte de résultat principal excède
dix millions d'euros, le déséquilibre est caractérisé lorsque le compte de résultat
principal présente un résultat déficitaire, calculé dans les conditions prévues au 1°, et
soit la capacité d'autofinancement de l'établissement déterminée dans les conditions
prévues par l'arrêté mentionné à l’article R. 6145-10 représente moins de 2 % du
total des produits, toutes activités confondues, de l'établissement, soit l'établissement
présente une insuffisance d'autofinancement
;
CONSIDERANT
qu’en 2007, le centre hospitalier de Montluçon, avec une
capacité d’autofinancement (CAF) du budget principal négative (- 1 854 473,00 €),
présentait une insuffisance d’autofinancement ; que si, en 2008 et 2009, la CAF est
devenue positive (à hauteur de, respectivement, 1 421 456,91 € et 1 108 251,30 €),
elle représentait cependant moins de 2 % des produits du budget principal pour
chacun de ces exercices (Cf. tableau 2) ;
2.1.3. L’insuffisance de la CAF pour rembourser le capital de la dette
CONSIDERANT
que, selon l’article D. 6143-39-3° du code de la santé
publique, la situation de déséquilibre est également acquise lorsque «
la capacité
d'autofinancement de l'établissement est insuffisante pour couvrir le remboursement
en capital contractuel des emprunts figurant dans le tableau de financement de
l’article R. 6145-13
», qui constitue une partie de l’«
état des prévisions de recettes et
de dépenses »
;
CONSIDERANT
que la capacité d’autofinancement a été insuffisante pour
assurer le remboursement du capital de la dette durant les exercices 2007 à
2009 (Cf. tableau 2).
2.2. Sur certains éléments constitutifs du déséquilibre financier
2.2.1. L’existence d’un résultat structurel fortement déficitaire
CONSIDERANT
que, si le compte de résultat du budget principal (H) fait
apparaître, de façon permanente depuis 2006, un déficit courant, résultant du seul
rapprochement des charges et des produits de l’exercice, qui s’est élevé à 1,138 M€
au cours de l’exercice précité et qui devrait atteindre 6,275 M€ en 2010, il y a lieu, au
surplus, de constater l’existence d’un déficit structurel ;
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CONSIDERANT
, en effet, que
la soustraction, du résultat net,
d’aides non
pérennes, permet de déterminer le résultat structurel de chaque exercice pour le
budget H ; que ces aides, reçues de l’ARS pour résorber le déséquilibre, ont atteint
un montant cumulé de 10 115 445 € durant les années 2007 à 2009 ; que la
déduction de ces aides conduit à grossir le déficit constaté, qui s’établit ainsi à
9 787 615 € en 2007, 13 125 297 € en 2008 et 7 981 451 € en 2009 (Cf. tableau 3) ;
CONSIDERANT
que ces déficits constituent des «
reports à nouveau
» ; qu’ils
correspondent au résultat ou à la partie du résultat dont l’affectation a été ajournée
par le conseil de surveillance, dans ses délibérations sur les comptes de chacun des
exercices concernés ; que les déficits en cause sont inscrits au passif du bilan de
l’établissement (aux comptes C./110 et C./119
reports à nouveau
) et qu’ils n’ont pas
été apurés ; que le déficit cumulé qui serait ainsi à résorber, lequel agrège le solde
de ces reports à nouveau et les résultats nets déficitaires, est passé de 10 139 227 €
en 2007, à 16 264 524 € en 2008 et à 22 895 977 € en 2009 ;
CONSIDERANT
que le déficit cumulé, selon les projections de l’établissement
figurant à l’annexe 2 du plan de redressement, serait supposé atteindre un montant
de 36 132 319 € en 2016 (Cf. tableau 4) ; qu’à défaut d’avoir fait l’objet de mesures
spécifiques de résorption dans le cadre du plan de redressement, ce déficit
continuera de peser sur les comptes de l’établissement, au travers d’emprunts et de
lignes de trésorerie, s’il n’y était pas remédié par un autre moyen ;
2.2.2. Un endettement constant et en fort accroissement
CONSIDERANT
que l’état de la dette fait apparaître, au 31 décembre 2009, un
encours de 92 783 819 €, en progression constante depuis 2003 (Cf. tableau 5) ; que
les emprunts contractés ou à contracter, dans le courant de l’exercice 2010, pour la
réalisation des investissements en cours de réalisation ou d’achèvement, d’un
montant
total
prévu
de
10 531 800 €,
accroissent
ou
accroîtront
encore
significativement cet encours ;
CONSIDERANT
que la «
durée apparente de la dette
», exprimée en années et
qui rapporte l’encours de la dette à la CAF brute, est passée de 65 ans en 2008 à
près de 84 ans en 2009 (Cf. tableau 6) ; que le taux d’«
indépendance financière
»,
qui rapporte l’encours de la dette aux capitaux permanents, a évolué de 84 % en
2007 à près de 100 % en 2009 et qu’il a dépassé ce seuil dans le courant de
2010 (Cf. tableau 7) ; que ces niveaux situent le centre hospitalier de Montluçon
parmi les établissements de sa catégorie les plus endettés ;
CONSIDERANT
, par ailleurs, que le recours à l’emprunt fait apparaître, depuis
2008, une distorsion entre le besoin de financement des investissements réalisés et
le montant des emprunts contractés, qui a conduit l’établissement, en 2008 et 2009,
à emprunter plus que nécessaire, au risque de financer, par ce moyen, son
exploitation courante (Cf. tableau 8) ;
6
CONSIDERANT
, au surplus, que l’établissement a couvert une partie de sa
dette au moyen d’opérations dans le cadre de swaps, dont le bilan financier, transmis
par ses soins, n’a pas été à son avantage durant les années 2006 à 2009 ; que le
résultat attendu de ces échanges de taux pour l’année 2010 devrait, pour 8 contrats
de swaps, entraîner de nouvelles pertes qui peuvent être estimées à 353 k€ ;
CONSIDERANT
, enfin, que la dette du centre hospitalier comporte plusieurs
emprunts – autrement dénommés «
produits structurés
» - contractés auprès de trois
de ses principaux prêteurs ; que les conditions d’indexation de certains de ces
emprunts – notamment ceux qui sont basés sur des écarts de taux de devises
étrangères hors «
zone euro
» - conduiraient à les classer parmi les produits risqués,
au sens de la circulaire interministérielle du 25 juin 2010 ; que cinq d’entre eux, qui
représentent environ 30 % (soit 36 M€) de l’encours total de la dette, font courir à
l’établissement un risque financier potentiel non négligeable, à plus ou moins long
terme ;
2.2.3. Sur
la
sincérité
ou
l’absence
de
certaines
inscriptions
budgétaires
CONSIDERANT
que la chambre a, en outre, relevé des inscriptions de produits
et de charges, dont la fiabilité ou la sincérité aléatoires pourraient affecter la
réalisation des prévisions pour les premiers exercices du plan ;
CONSIDERANT
que l’inscription au plan de redressement, dès 2011, sur la
base d’une estimation faite par les services de
France Domaine,
d’une recette
exceptionnelle de 610 000 € correspondant à la cession du site désaffecté
«
Paul Carnot
» paraît aujourd’hui pour le moins prématurée, voire incertaine ;
CONSIDERANT
que les reports de charges du budget H pour les
exercices
2008
et
2009,
égaux
respectivement
à
113 702,60 €
et
1 825 074,17 € (Cf. tableau 9), n’ont pas été inscrits régulièrement à chacun de ces
deux exercices, mais qu’ils ont été globalisés forfaitairement sur la seule année
2009 ;
CONSIDERANT
que l’établissement évalue à 1,7 M€ le montant à provisionner
pour les Comptes Epargne Temps (CET), qui concernent principalement le
personnel médical, sans toutefois avoir constitué à ce jour la provision
correspondante ;
CONSIDERANT,
enfin, que si une provision de 0,8 M€ lui a été accordée par le
tribunal
administratif
de
Clermont-Ferrand
dans
le
litige
relatif
au
sous-
dimensionnement des deux groupes froids du plateau technique n° 1 (PT1),
l’établissement doit également tenir compte, en les provisionnant, des litiges sur des
marchés de travaux, en cours ou à venir, dont l’issue serait incertaine et qui
concernent, par exemple, le pôle logistique ou le lot gros-oeuvre du plateau
technique n° 1 (PT1) ;
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3 - Sur le plan de redressement (2011-2016)
CONSIDERANT
qu’aux termes de l’article L. 6143-3 susvisé du code de la
santé publique : « [l]
e directeur général de l'agence régionale de santé demande à
un établissement public de santé de présenter un plan de redressement, dans le
délai qu'il fixe, compris entre un et trois mois, dans l'un des cas suivants :
1° Lorsqu'il estime que la situation financière de l'établissement l'exige ;
2° Lorsque l'établissement présente une situation de déséquilibre financier
répondant à des critères définis par décret.
Les modalités de retour à l'équilibre prévues par ce plan donnent lieu à la
signature d'un avenant au contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens.
».
CONSIDERANT
le plan de redressement demandé par le directeur général de
l’ARS en juillet 2010, transmis par le directeur de l’établissement en août 2010 et
adressé à la chambre pour avis ;
3.1. Les comptes prospectifs
CONSIDERANT
que, dans le cadre des projections du plan, le compte de
résultat prospectif du budget principal fait apparaître, au vu de la répartition des
produits et des charges, un résultat prévisionnel déficitaire, qui se réduirait
progressivement
dès
2011,
pour
aboutir
à
un
résultat
excédentaire
en
2016 (Cf. tableau 10) ;
CONSIDERANT
que l’annexe financière du plan de redressement fait
apparaître la formation prévisionnelle de la capacité d’autofinancement (CAF) ; que
cette dernière s’accroît dans des proportions importantes par rapport à 2010 dès
2011, et jusqu’en 2016 (Cf. tableau 11)
;
CONSIDERANT
que l’augmentation prévue de la CAF résulte arithmétiquement
de la diminution du résultat net déficitaire entre 2010 et 2015 et, à partir de 2016, de
la réalisation d’un résultat net excédentaire ; que cela suppose,
a minima
, la
réalisation de toutes les mesures du plan de redressement proposé ; que
l’augmentation de la CAF a vocation à assurer le remboursement des emprunts à
l’échéance 2012 (Cf. tableau 12) :
CONSIDERANT
que le
bilan fonctionnel synthétique
(Cf. tableau 13) fait
apparaître une variation du fonds de roulement positive à partir de 2012 ; que le
prélèvement sur le fond de roulement en 2010 et 2011 correspond, dans l’ancienne
présentation budgétaire, à une section d’investissement en déséquilibre ; que les
emplois diminuent fortement en 2011, puis plus modérément mais de façon continue
à partir de 2012 ; que les ressources, après une baisse importante, également, en
2011, progressent régulièrement entre 2012 et 2016, du fait notamment d’une
augmentation escomptée de la capacité d’autofinancement et non de la mobilisation
d’emprunts ;
8
CONSIDERANT
que le
Fonds de Roulement Net Global
(FRNG), différence
entre la totalité des ressources stables et des emplois stables, est en principe positif ;
que, toutefois, dans le plan présenté, les prévisions sont négatives durant les
années
2010-2016,
compte
tenu,
notamment
d’un
moindre
recours
à
l’emprunt (Cf. tableau 14) ;
CONSIDERANT
que le
Besoin en Fonds de Roulement
(BFR), égal à la
différence entre les créances et les dettes à court terme, correspond aux besoins
financiers nécessaires pour faire face aux encaissements et décaissements du cycle
d’exploitation et qu’il traduit la solvabilité à court terme de l’établissement public ; que
les prévisions de BFR sont positives pour la période 2010-2016 ; qu’un BFR positif
traduit des stocks et des créances constatés mais non encaissés, qui sont supérieurs
aux dettes à court terme ; que le FRNG ne permet pas de couvrir le BFR ; qu’un
besoin de financement à court terme est ainsi démontré (Cf. tableau 15) ;
CONSIDERANT
que la
trésorerie
résulte de la différence entre le FRNG et le
BFR, soit les liquidités minorées des financements immédiatement exigibles et
majorées des dotations à très court terme ; que le tableau figurant dans l’annexe
financière du plan de redressement n’est pas rempli s’agissant des rubriques
«
liquidités et assimilés fin de période
» et «
financements à court terme
» ; que la
trésorerie n’est pas connue après 2010 (Cf. tableau 16) ;
3.2. Sur les actions faisant l’objet de fiches détaillées dans le plan
CONSIDERANT
que, préalablement à l’élaboration d’un plan de redressement,
l’établissement a déjà été l’objet, durant les cinq derniers exercices, de précédentes
mesures de redressement, sous deux formes essentiellement ; d’une part, un Plan
de Retour à l’Equilibre (PRE) a été défini en 2006 et mis en oeuvre, afin de réaliser
des économies globales d’un montant de 2,5 M€ environ sur les exercices 2006 et
2007 ; d’autre part, un Contrat de Retour à l’Equilibre Budgétaire (CREB) a été
adopté le 17 décembre 2008 et contractualisé avec l’ARS, au moyen d’un avenant
au Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM) du 31 mars 2007 ; que le
niveau du déficit structurel, après reports à nouveau déficitaires,
était alors de
12 296 183,84 €, à résorber sur trois exercices (2008 à 2011) ; mais que, selon le
tableau d’avancement du CREB daté de mai 2010, le constat a alors été fait que les
objectifs de ce contrat ne pouvaient être atteints ;
CONSIDERANT
que le directeur de l’établissement a élaboré son plan de
redressement en distinguant
deux phases chronologiques successives :
- «
de 2010 à 2012 : l’établissement propose dix actions en dépenses et en
recettes » ;
- « de 2012 à 2016 : l’établissement s’engage vers une prévision de maintien de
son niveau de dépenses, qui doit se traduire au travers d’actions complémentaires à
approfondir, dans le cadre de la mise en oeuvre d’un projet médical commun
d’agglomération Hôpital-Polyclinique » ;
9
3.2.1. Sur le chiffrage des actions
CONSIDERANT
que les actions et les mesures chiffrées du plan de
redressement portent sur 7,3 M€ environ et sont concentrées sur ses trois premières
années d’engagement (2010-2012) ; que, durant cette période, les économies sur les
dépenses totalisent près de 2 M€ et les recettes complémentaires attendues,
5,3 M€ (Cf. tableau 18), étant observé que les économies sur les dépenses ne
diffèrent pas sensiblement de celles prévues au CREB (Cf. tableau 17).
CONSIDERANT
que le séquencement de ces actions établit des priorités
cumulées sur la période 2010-2012 (Cf. tableau 18) ; qu’ainsi les mesures
combinées conduiraient à la réduction du résultat net déficitaire, de - 6 275 655,00 €
en 2010 à - 1 581 500 € en 2012 ; qu’il est ensuite prévu de résorber le déficit
résiduel, de 2013 à 2016, par la réduction des charges du Titre 4 -
charges
d’amortissement, de provisions, de dépréciations financières et exceptionnelles
, qui,
culminant en 2011-2012, à l’occasion de l’achèvement de la réalisation du plateau
technique n° 2 (PT2), sont supposées décroître par la suite ;
CONSIDERANT
que ces seules mesures du plan de redressement, chiffrées
de manière relativement détaillée, se déclinent en dix fiches-actions, qui précisent,
selon un calendrier et des modalités de suivi, les réductions de dépenses et/ou les
augmentations de recettes, ainsi que, le cas échéant, les moyens nouveaux à mettre
en oeuvre (Cf. tableau 18) ;
3.2.2. Les mesures visant à augmenter les recettes
CONSIDERANT
que les actions destinées à augmenter les recettes au travers
de l’activité constituent l’essentiel de l’effort à fournir au titre du plan de redressement
(soit 5,3 M€ sur 7,3 M€), sur les seules années 2010-2012 ; que les recettes
attendues reposent à la fois sur un accroissement du volume des activités et sur
l’amélioration de la valorisation de celles-ci ;
CONSIDERANT
que l’établissement entend de la sorte se donner des moyens,
notamment par l’ouverture d’un service de soins de suites et de réadaptation (SSR),
l’organisation d’un service médical d’accueil pour les patients polypathologiques, le
développement de l’hospitalisation à domicile, ainsi que la relance de l’orthopédie,
pour générer un surcroît d’activité, qui devrait
a priori
lui apporter des ressources
supplémentaires ; que, par application d’un principe de «
prudence
», certaines de
ces recettes ont été minorées (action n° 4) ou n’ont pas été comptabilisées (pour
l’action n° 3), au titre des premières années du plan de redressement
(Cf. tableau 18) ;
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CONSIDERANT,
toutefois, que, malgré l’acquisition d’un logiciel adapté, qui
devrait lui permettre d’optimiser la valorisation de ces activités, existantes et
nouvelles, l’établissement n’a pas été capable d’établir, de façon certaine, si les
actes et les soins pratiqués sont ou sous-cotés ou surcotés ; qu’il doit remédier, dans
le cadre de l’action n° 10 –
optimisation du codage
, pour laquelle le développement
des moyens à mettre en oeuvre apparaît succinct dans le plan, à cette absence de
connaissance, préjudiciable à la nécessaire sensibilisation, le cas échéant, du corps
médical, quant à l’obligation de procéder, de manière exhaustive, au codage des
Groupes Homogènes de Malades (GHM), et, par voie de conséquence, à
l’appréciation exacte et certaine des recettes existantes et attendues ;
CONSIDERANT
, par ailleurs, que le CREB en cours d’exécution depuis
janvier 2009 n’a pas contribué au développement de l’activité de l’établissement,
alors qu’il affichait résolument cet objectif ; que, d’une part, les mesures de ce contrat
ne sont pas parvenues, selon les documents transmis à la chambre en fin
d’instruction qui en font le bilan à la fin du mois d’août 2010, à maintenir le niveau
d’activité, notamment en matière d’hospitalisation complète, les résultats arrêtés à
cette échéance confirmant la baisse constatée depuis 2007 ; que, d’autre part, la
même tendance baissière peut être observée globalement pour les recettes
d’exploitation ; que la comparaison effectuée au 31 août 2010 par rapport à 2009
montre un taux de réalisation des recettes T2A de 96,9 %, soit une perte de 1,16 M€
pour les huit premiers mois de l’année 2010 (qui atteindrait 1,98 M€ à la fin de
l’exercice), laquelle est susceptible d’aggraver le déficit de 6,275 M€ prévu dans
l’état des prévisions de recettes et de dépenses pour 2010 ;
CONSIDERANT
ainsi que l’évolution de l’activité, exprimée tant en volume
qu’en valeur, dans le plan de redressement, oblige, à l’aune des constats qui
précèdent, à formuler des réserves quant à la prévision escomptée d’augmentation
des recettes, au surplus dans un contexte d’enveloppes de rémunération,
«
fermée
», s’agissant des Groupes Homogènes de Soins (GHS) et non encore
stabilisée, pour les SSR ;
3.2.3. Les mesures destinées à diminuer les dépenses
CONSIDERANT
que la contraction des dépenses constitue le second volet du
plan de redressement ; que les économies envisagées se montent à 2 M€ environ
sur les 7,3 M€ prévus au total ; que celles-ci intéressent essentiellement le titre 1 –
charges de personnel
et à un moindre degré, le coût du transport des patients ;
11
* La réduction de la masse salariale
CONSIDERANT
que les charges du titre 1 du budget principal représentent une
part majoritaire du total des charges d’exploitation de l’établissement, qui se
maintient à environ 67 % depuis 2007 (soit 76 M€ sur 114 M€) ; que l’établissement
estime à juste titre que c’est à ce chapitre que doivent être recherchées des
réductions significatives des dépenses ; que les réductions prises en compte dans le
plan de redressement sont néanmoins d’un faible volume, tout en intéressant
l’ensemble des personnels, non médicaux et médicaux, administratifs et médico-
techniques, au travers de l’action n° 5 –
diminution des heures supplémentaires
, de
l’action n° 6 –
gestion des effectifs du personnel médical
et de l’action n° 8 –
réduction du coût du temps médical
;
CONSIDERANT
que le plan de redressement prévoit la
diminution du
paiement des heures supplémentaires accordées au personnel non médical
,
dont la gestion est désormais centralisée au niveau de la direction de
l’établissement ; que l’économie de dépenses attendue – qui doit, au demeurant, être
relativisée du fait de la décision de comptabiliser une partie de ces heures
supplémentaires sur un Compte Epargne Temps - est chiffrée à 80 000 € pour les
années 2010-2011 ; que, si cette action traduit bien une volonté de réduire
sensiblement le volume de ce type de crédits (qui représentait 122 676,36 € en 2008,
81 305,28 € en 2009 et qui devrait être réduit de moitié en 2010), il n’en reste pas
moins qu’elle relève du symbole et qu’il conviendrait qu’elle soit complétée par
d’autres mesures de réduction des charges salariales, dont la nécessité est
démontrée, par exemple, par l’existence de sureffectifs avérés pour les personnels
non médicaux ou par l’importance du taux d’absentéisme, supérieur à 10 % ; que le
«
diagnostic flash
» élaboré par la direction de l’hospitalisation et de l’organisation
des soins du ministère de la santé fait ressortir que : «
la productivité des services
cliniques, en dégradation continue, est considérée comme
mauvaise
»
; qu’ainsi,
l’effectif du personnel non médical des services cliniques nécessaire pour assurer
5 M€
de
recettes
s’élevait,
pour
le
centre
hospitalier
de
Montluçon,
à
61,97 équivalents temps plein (ETP) en 2007 pour une moyenne nationale de
44,2 ETP, soit un différentiel de 17,77 ETP, représentant 40 % de personnels en plus
pour traiter des pathologies comparables ; que le ratio précité plaçait le centre
hospitalier de Montluçon dans la tranche des 15 établissements hospitaliers les
moins performants ;
CONSIDERANT
que ces constats, qui ne sont pas nouveaux, nécessitent que
le centre hospitalier mette en oeuvre des mesures d’envergure ; qu’il y aurait lieu, à
cet égard, d’opérer une modification du type de fonctionnement existant, qui repose
notamment sur un nombre de lits par unité médicale inférieur à la norme préconisée,
et ce, dans le cadre d’une réflexion globale sur l’organisation des services de
l’établissement ; qu’il conviendrait également de revoir le dispositif permettant le
remplacement des absences, lequel suppose en effet, afin d’en assurer le
fonctionnement, que les effectifs totaux des personnels non médicaux incluent
actuellement jusqu’à 10 % de personnels supplémentaires ;
12
CONSIDERANT
que l’action relative à la
gestion des effectifs du personnel
non médical
se décompose en trois sous-ensembles : la mise en place des effectifs-
cible au niveau des soins, la gestion des mensualités de remplacement du personnel
non médical en 2010 et leur diminution en 2011, et enfin, la réorganisation des
fonctions «
ASH
» (agents des services hospitaliers) et «
secrétaires médicales
» ;
CONSIDERANT
qu’en ce qui concerne
la mise en place des
effectifs-cible
au niveau des soins, il s’agit de définir, par pôles, services et Unités Médicales (UM),
des effectifs, pondérés au besoin selon des hypothèses réduites d’absentéisme, qui
déterminent le besoin journalier en effectif, au niveau de chaque grade, pour chaque
unité clinique, médico-technique, logistique, technique et administrative ; que, d’une
part, l’étude engagée à ce sujet est limitée au personnel médical et au personnel non
médical, et qu’elle ne semble pas concerner le personnel technique et administratif ;
que, d’autre part, cette réflexion sur les effectifs aurait dû constituer un préalable par
rapport à celle à mener également sur la réorganisation de l’offre de soins au centre
hospitalier de Montluçon ;
CONSIDERANT
que la
gestion des mensualités de remplacement des
personnels de soins et hors soins
participe également d’une volonté de maîtrise
de la masse salariale et des heures supplémentaires, notamment du fait de
l’assignation de quotas en amont et de la centralisation de cette gestion au niveau de
la direction de l’établissement et non des services ; que, pour ce faire, des
mensualités, inférieures à l’exercice précédent, ont été attribuées en 2010 (soit
242,6 mensualités, dont 119 pour le secteur soins [49 %] et 123,6 pour le secteur
hors soins [51 %]), mais que le solde non utilisé à la date du 1
er
octobre 2010 (soit
8 % de l’ensemble) ne paraissait pas suffisant pour clôturer l’exercice ; que, par
ailleurs, en ajoutant aux mensualités ainsi octroyées les remplacements dits
«
organisation
», correspondant à des postes vacants non remplacés (par suite de
départs à la retraite, de congés de longue maladie, etc…), qui atteignaient
452,70 mensualités au 1
er
octobre 2010 et qui ne paraissent pas avoir fait l’objet
d’une décision similaire de réduction, le total s’élève à presque 700 mensualités de
remplacement par an ;
CONSIDERANT
que la
réorganisation des fonctions des agents des
services hospitaliers et des secrétaires médicales
constitue le troisième axe de la
maîtrise de la masse salariale ;
CONSIDERANT
que l’ensemble des tâches d’entretien des locaux (ou
«
bionettoyage
»), y compris celles dévolues aux ASH, aurait vocation à être confié,
après une réflexion à approfondir et une mise en concurrence, à un prestataire privé,
comme c’est déjà le cas pour l’entretien des parties communes ; que cette
externalisation serait de nature à décharger les ASH de l’entretien et à les
repositionner sur leurs fonctions soignantes et hôtelières ; que le gain attendu, selon
les chiffrages produits en complément de la partie de la fiche-action n° 6 qui est
consacrée à cette mesure, paraissent favorables pour l’établissement ; que, dans
tous les cas, l’étude sur les effectifs-cible et de structure du personnel non médical,
mentionnée ci-dessus, doit prendre en compte ce possible repositionnement des
ASH ;
13
CONSIDERANT
que la fonction «
secrétariat médical
», qui est exercée, entre
autre, dans le cadre d’un «
pool de frappe et de remplacement
», a également fait
l’objet d’une étude sur la base de l’activité et des effectifs 2009 ; que, outre
l’acquisition prévue d’un logiciel de rendez-vous et la réalisation d’un test d’utilisation
de la reconnaissance vocale, des réajustements pourraient concerner les services de
l’imagerie médicale, de la gynécologie, de la maternité et de la pédiatrie ;
CONSIDERANT
que, dans le plan de redressement, la
suppression de
postes consécutifs à des départs à la retraite
ne concerne, en 2011, que 2 ETP,
tous budgets confondus (soit une économie de 70 000 €, en année pleine, sur la
masse salariale) et 3 ETP en 2012 (soit 105 000 €) ; que, par référence aux constats
rappelés
ci-dessus
du
relatif
sureffectif
de
structure
de
l’établissement,
consécutivement à l’absence de définition des effectifs-cible, l’incidence de cette
mesure de non-remplacement paraît pour le moins insuffisante, et au mieux
symbolique ; qu’au surplus, l’établissement devra mettre à profit l’occasion du
relèvement de l’âge de départ à la retraite, qui concernerait environ 90 personnels
(tous statuts confondus) entre 2010 et 2016, pour mener une réflexion approfondie et
sérieuse sur le nombre de postes qui pourraient être ainsi supprimés, en identifiant
clairement les services concernés ;
CONSIDERANT
que, à tout le moins, le plan de redressement doit être amendé
sur ce dernier point et qu’il doit être complété pour prévoir une baisse significative et
réfléchie du nombre moyen d’ETP du personnel non médical qui, au vu des résultats
obtenus en cours d’année 2010, n’est réduit, à supposer que ce niveau se
maintienne, que de quelques unités par rapport à 2009 (1 450 contre 1 468,1) ;
CONSIDERANT
que le plan prévoit une
optimisation du coût du temps
médical
(action n° 8), qui se traduit essentiellement par la diminution du recours à
l’intérim médical, particulièrement au Service d’Accueil des Urgences (SAU) ; que ce
recours aux entreprises d’intérim s’opère dans des conditions juridiquement
critiquables, notamment du fait de l’absence de mise en concurrence après un appel
d’offre déclaré infructueux, malgré le dépassement des seuils et, au moins jusqu’au
mois d’août 2010, sans garantie de la capacité des intérimaires ; que ce moindre
recours à des intérimaires médicaux suppose le retour à un fonctionnement normal
du SAU ; que des mesures ont d’ores et déjà été prises en ce sens, s’agissant
particulièrement du recrutement d’un médecin contractuel pour 24 mois, de la
passation de conventions avec la Polyclinique Saint-François de Montluçon et le
centre hospitalier de Moulins pour la mise à disposition d’urgentistes, de
l’instauration d’une permanence des praticiens hospitaliers (PH), dont le paiement de
temps additionnels est d’ailleurs irrégulier, ainsi que du recrutement de deux
médecins intérimaires, sous statut de praticiens associés ;
14
CONSIDERANT
que l’objectif de l’action n° 8 est de supprimer 365 jours
d’intérim médical pour le SAU et de diminuer celui-ci pour les autres services (hors
anesthésie et orthopédie, dans l’attente de recrutements) ; que la nouvelle
organisation du SAU comprendrait ainsi trois lignes H24 SAU-SMUR et une ligne
H12 SAU ; que l’ensemble de ces mesures est compris dans la projection 2011 de la
réorganisation du service SAU-SMUR ; que l’économie qui en est attendue est
évaluée à 476 234 € (soit la différence entre le total des dépenses prévues en 2011,
toutes mesures confondues, estimé à 1 251 191,74 € et le montant de
1 727 426,12 € pour 2010) ; que, toutefois, l’objectif recherché par la mise en oeuvre
de cette action étant un gain de 780 000 € (- 260 000 € en 2010 et - 520 000 € en
2012), il restera à dégager une économie de 300 000 € environ sur ces deux
années ; que l’établissement estime que le recrutement de nouveaux PH (dont le
coût est estimé à 240 000 €, à compter du 1
er
janvier 2011) et la fédération
envisagée des SMUR des établissements publics de santé du département de
l’Allier, à réaliser sous l’égide de l’ARS, sont de nature à permettre la réalisation de
cet objectif de diminution de dépenses (notamment, au moyen de la suppression
d’une ligne SMUR) ;
CONSIDERANT
, par ailleurs, que, selon l’établissement, la suppression du
service d’ophtalmologie ne s’accompagnera pas du recrutement d’intérimaires,
notamment pour les prélèvements de cornée, qui procurent une recette sous la
forme d’un forfait de «
coordination des prélèvements d'organes
» ;
CONSIDERANT
, en outre, que le plan de redressement ne prévoit pas le
non-
remplacement de postes de praticiens partant à la retraite
; que, néanmoins, le
solde entre les départs et les arrivées de médecins s’est traduit par une diminution
de 7 postes entre janvier et octobre 2010 ; que la direction de l’établissement estime
à 12, entre 2011 et 2016, le nombre de départs de personnels médicaux admis à la
retraite d’office à 68 ans, sachant qu’au cours de la même période 25 autres
praticiens bénéficieront d’une ouverture de leurs droits ; qu’une réflexion est donc
nécessaire afin d’estimer l’incidence d’éventuels non-remplacements, étant entendu
que les spécialités en déficit au sein de l’établissement et/ou celles qui génèrent des
recettes doivent être épargnées ; que ces éventuelles décisions doivent s’intégrer
dans une étude globale sur le dimensionnement du corps médical, par rapport aux
recettes T2A perçues par l’établissement du fait de ses activités ;
CONSIDERANT
,
in fine
, que l’ensemble des seules mesures prévues dans les
actions du plan en vue de réduire la masse salariale paraît insuffisant, en l’état
actuel, pour contribuer durablement au rétablissement de la situation financière de
l’établissement ; qu’au surplus, ces mesures ne pourraient être mises en oeuvre
efficacement sans que le centre hospitalier n’ait, au préalable, décidé de se doter
d’une véritable politique en matière de ressources humaines, fondée sur une gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences réaliste et portée par une équipe de
direction volontaire ;
15
* La réorganisation du fonctionnement des blocs opératoires
CONSIDERANT
que l’action n° 7 –
organisation de l’activité du bloc
vise à
mettre en oeuvre les principes d’un nouveau fonctionnement des blocs opératoires,
dont il est attendu, dès 2010, une réduction des dépenses d’un montant de
180 000 € ; que cette nouvelle organisation intéresse quatre salles (auxquelles
s’ajoute une salle d’urgence) ; qu’elle est basée sur des vacations strictement
encadrées, selon une programmation hebdomadaire compatible, et dont le non-
respect pourrait entraîner la mise en oeuvre, le cas échéant, de sanctions à
l’encontre des médecins qui s’affranchiraient des règles édictées par le conseil de
bloc et par le directoire ; qu’ainsi un objectif de 75 % est affiché pour le taux
d’occupation des vacations, le taux de débordement ne doit pas dépasser 8 % et le
taux d’interventions non programmées est fixé à 30 % ;
* La maîtrise de certaines dépenses logistiques
CONSIDERANT
que la
mutualisation du transport des patients
prévue au
plan de redressement (action n° 9) contribuerait aux économies projetées par une
diminution de dépenses estimée à 200 000 € (soit 150 000 € en 2010 et 50 000 € en
2011) ; que la réorganisation de ce service entraînera le rapprochement des
fonctions «
brancardage
» et «
ambulances
», actuellement partagées entre le site
central, pour la première de ces deux fonctions, et le site du Diénat pour la seconde ;
que ce rapprochement, qui a conduit au recrutement d’un cadre de santé pour diriger
le service ainsi reconfiguré, se traduit par une unicité au niveau de la régulation, du
planning et de l’encadrement, ainsi que par la redistribution des effectifs vers la
fonction «
brancardage
» ; que la réorganisation en cause suppose encore que
soient revus, comme cela est envisagé, les liens contractuels de l’établissement avec
des prestataires privés, pour l’organisation des transports par ambulances ;
3.2.4. Les mesures mixtes du plan de redressement
CONSIDERANT
que le plan de redressement prévoit également des
mesures
censées se traduire à la fois par une diminution des dépenses (même lorsqu’elles ne
sont pas chiffrées, comme cela est le cas des mentions concernant le
«
redéploiement de personnels »
) et par un accroissement de recettes
; que sont
susceptibles d’entrer dans cette catégorie l’action n° 1 -
ouverture du SSR
, l’action
n° 2 -
extension de l’HAD (Hospitalisation A Domicile) et
l’action n° 4 -
diminution de
la DMS (Durée Moyenne de Séjour) et conversion en lits SMA (Service Médical
d’Accueil)
;
CONSIDERANT
que ces trois actions constituent le coeur de la réorganisation
de ses activités envisagée par l’établissement et visent essentiellement à développer
des structures en aval des urgences ; que, par ailleurs, elles représentent, avec
1,872 M€ pour l’action n° 1, 1,12 M€ pour l’action n° 2 et 2 M€ pour l’action n° 4, plus
de 90 % des recettes attendues au total de cette réorganisation (5,342 M€)
;
CONSIDERANT
que la
création d’un «
service médical d’accueil
»
(SMA)
rattaché au SAU – qui est désignée comme «
novatrice
», après avoir déjà été
examinée dans le cadre du «
projet stratégique
» élaboré par le directeur de
16
l’établissement – résulte d’un double constat, s’agissant, en premier lieu, du nombre
important de patients entrant au centre hospitalier par les urgences (soit 75 %) ;
et,
en second lieu, de la part très significative, au sein de ces derniers, des «
personnes
âgées polypathologiques
» qui, ne ressortissant pas à un diagnostic particulier, sont
alors ventilées entre les services selon les disponibilités et sans possibilité de
programmation ;
CONSIDERANT
que les difficultés de sortie des patients, dépendants ou à
risque
de
dépendance,
conduisent
actuellement
à
maintenir
ceux-ci
en
hospitalisation, ce qui contribue à accroître la «
durée moyenne de séjour
» (DMS),
en entraînant un encombrement des services et, plus encore, en grevant les recettes
perçues par l’établissement au titre de la T2A ; que le SMA envisagé, d’une capacité
de trente lits environ, localisé dans le PT2, constituerait un service d’aval des
urgences destiné à recevoir des personnes âgées polypathologiques, ce qui
permettrait aux unités spécialisées de se positionner sur la prise en charge des
pathologies particulières ;
CONSIDERANT
que les médecins de spécialités ont vocation à intervenir dans
ce futur service, dans le cadre de la prise en charge globale du malade ; que
l’objectif du SMA est de fluidifier le parcours du malade en vue de l’orienter
rapidement vers la structure ou le service approprié (HAD, SSIAD, services de long
et moyen séjour, etc.) ; que les calculs estimatifs faits par l’établissement prévoient,
de ce fait, une réduction possible de la DMS de 15 % ; que l’orientation des patients
entre le SMA et le service gériatrique est également de nature à développer ce type
de recettes ; que, par ailleurs, la création du SMA correspond bien à une contraction
de services spécialisés, dénommée «
adaptation de la taille des services de
médecine spécialisés aux véritables besoins de la population
», laquelle doit donc, à
court terme, entraîner une réduction du nombre de lits et s’accompagner des
nécessaires redéploiements de personnels ;
CONSIDERANT
que l’ouverture prévue d’un service «
Soins de Suites et de
Réadaptation »
(SSR)
, spécialisé dans la prise en charge des personnes âgées
polypathologiques dépendantes ou à risque de dépendance, de même que l’objectif
d’une
extension de l’hospitalisation à domicile
participent bien de cette même
logique ;
CONSIDERANT
, toutefois, que les économies susceptibles d’être générées par
la création du SSR sont rendues incertaines du fait de l’absence de stabilisation du
mode de financement y afférent ;
CONSIDERANT
, enfin, que la réorganisation
induite par le plan de
redressement et l’évolution des capacités en lits d’Hospitalisation Complète (HC) qui
en résulte font apparaître une augmentation du nombre de ces lits (HC), qui passe
de 362 avant réorganisation à 397 après (Cf. tableau 19) ; que l’augmentation des
capacités en lits, après ouverture du PT2 et du SSR, est justifiée par la création de
25 des 30 lits de SSR, de 4 des 10 places d’Unité d’Hospitalisation de Très Courte
Durée (UTHCD) et de 4 places de surveillance continue ; qu’il n’est cependant pas
prévu, par ailleurs, que les places en ambulatoire et en hôpital de jour évoluent, dans
ce nouveau schéma ;
17
3.3. Sur la recherche de recettes extérieures à l’activité de soins
CONSIDERANT
que les actions faisant l’objet des dix fiches analysées
supra
,
et déclinées de manière détaillée, ont été limitées, dans leur chiffrage et leur
exécution, aux trois seules premières années du plan de redressement, dont la
durée doit couvrir théoriquement une période plus longue, jusqu’en 2016 ; qu’il est en
conséquence nécessaire de vérifier toutes les autres pistes poursuivies par
l’établissement, qu’il s’agisse de celles déjà retenues ou d’autres susceptibles de
l’être, et cela, même si les ressources complémentaires qui pourraient en être tirées
ne paraissent pas en rapport avec les enjeux du redressement auquel
l’établissement est confronté ; il en va ainsi, d’une part, de possibilités de ressources
exceptionnelles ou extraordinaires tirées de cessions d’actifs et, d’autre part, de la
fourniture de prestations à des tiers, dans le cadre de procédures de mise en
concurrence, auxquelles l’établissement s’est soumis ou se soumettrait et, enfin, de
la recherche d’économies d’échelle en matière logistique ;
* Sur d’éventuelles cessions d’actifs
CONSIDERANT
que l’établissement dispose de biens qui pourraient être
cédés, compte tenu de leur désaffectation ou de leur absence d’utilisation, et ce,
sans préjudice pour son activité ; que peuvent entrer dans cette catégorie, deux
parcelles de terrain situées à proximité immédiate du site «
Paul Carnot
», sur
lesquelles sont édifiés deux logements désaffectés, anciennement dévolus aux
pharmaciens ; que ces parcelles, dont une partie a déjà été cédée à la commune de
Montluçon, sont évaluées globalement par
France Domaine
à 111 200 € ;
CONSIDERANT
que le centre hospitalier de Montluçon envisage la cession de
la maison de fonction inutilisée de son directeur, sise à Domérat et évaluée à
140 000,00 € ; que cette cession éventuelle est cependant retardée, du fait de la
location du bien, pour un an, à un praticien hospitalier, à compter du
1
er
octobre 2010 ; que la vente ne pourrait au mieux intervenir qu’en septembre 2011
et que la comptabilisation du produit de la cession dès 2010 est manifestement
erronée ;
CONSIDERANT
que l’établissement a fait procéder à l’évaluation d’autres
biens, qui pourraient faire l’objet de cessions éventuelles, à savoir :
- une ancienne maison d’habitation, transformée en centre médical (valeur
vénale estimée à environ 150 000 € en 2009) ;
- le site de Châtelard, sur la commune de Saint-Angel, qui abrite une unité de
soins psychiatriques et dont le prix est évalué à 690 000 € (pour une valeur
nette comptable, ou VNC, de 476 076,64 € en 2010) ;
- le site «
Jean Billaud
» (occupé par une crèche, un hôpital de jour et une unité
pédopsychiatrie), estimé à 450 000 €
(VNC de 108 575,75 €) ;
- le Centre Médico-Psychologique (CMP) «
Lakanal
», évalué à 230 000 € ;
- l’immeuble de l’internat, estimé à 700 000 € ;
- des appartements thérapeutiques, estimés à 154 000 € (pour une VNC de
649 115,83 €) ;
- un appartement, dont l’utilisation n’est pas connue, estimé à 20 000 € ;
18
CONSIDERANT
que le rapatriement sur l’îlot central des activités de certains
de ces sites dispersés – qui, pour être poursuivi, suppose l’élaboration au préalable
d’un schéma directeur – aura un coût du fait de leur déménagement, lequel n’est pas
évalué actuellement ;
CONSIDERANT
que, à l’exception de la vente du site «
Paul Carnot
»
(Cf. § 2.2.3) et de la maison du directeur, aucune des recettes précédentes, au
caractère hautement incertain, n’a été comptabilisée, à ce titre, dans le plan de
redressement ;
* Sur la fourniture de prestations de service au bénéfice de tiers
CONSIDERANT
que
le centre hospitalier, examinant toutes les pistes pouvant
générer des recettes supplémentaires, envisage d’optimiser son centre de
blanchisserie
, installé dans le pôle logistique, lequel dispose
d’une capacité de
traitement du linge, aujourd’hui incomplètement utilisée ; qu’il sous-traite déjà les
besoins de deux tiers extérieurs et que ces activités externes, en progression
irrégulière, ne représentent, au mieux, que 5 à 10 % de la capacité de l’outil ; que,
dans cette optique, l’établissement a présenté une offre dans le cadre d’un futur
marché à passer pour le traitement du linge de la Polyclinique Saint-François ; que
les autres prospections (en direction d’un EHPAD ou d’abattoirs) ne sont pas de
nature, en l’état actuel des contacts pris, de lui permettre de trouver des ressources
beaucoup plus conséquentes ;
CONSIDERANT
que le service de
restauration
, installé dans ce même pôle
logistique, ne dispose pas de marges importantes lui permettant d’augmenter de
manière significative sa production au bénéfice éventuel de tiers, et ce, du fait de
capacités limitées d’entreposage des aliments préparés ;
CONSIDERANT
, au surplus, que des
travaux substantiels concernant les
revêtements de sols endommagés (à la suite de malfaçons qui ne sont plus
admissibles au titre de la garantie décennale) sont, à plus ou moins brève échéance,
susceptibles de perturber le fonctionnement de ce service ; que l’établissement en
est réduit à solliciter le renouvellement d’une autorisation d’exploitation de la part de
la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations
de l’Allier, qui a conclu à la non-conformité majeure de ces locaux (s’agissant de
l’aptitude au nettoyage et à la désinfection), à la suite d’une inspection, en février
2010 ; que cette direction n’a renouvelé son agrément, depuis lors, qu’à titre
conditionnel pour une durée limitée à 6 mois ; que cette incertitude ne milite pas en
faveur d’une intensification de la prospection à destination d’éventuels autres clients
extérieurs ;
CONSIDERANT,
enfin, que les surcoûts potentiellement induits
par l’obtention
de ces marchés extérieurs, notamment en termes de recrutement de personnels,
tout comme les conséquences du caractère non définitif des recettes procurées,
restent à évaluer ;
19
* Sur les pistes de réflexion en matière logistique non comprises au plan
CONSIDERANT
que, pour mineures qu’elles soient, les services de
l’établissement ont examiné d’autres pistes d’économies susceptibles de contribuer à
la réduction du déficit ; que celles-ci concernent, entre autres, la rationalisation du
parc
hétérogène
de
périphériques
informatiques,
ancien
et
coûteux
en
fonctionnement ; que le nombre de véhicules (85 à ce jour) devrait également faire
l’objet d’une réduction significative et que son fonctionnement devrait être rénové ;
que
ces
objectifs
obligent,
pour
le
moins,
l’établissement
à
réorganiser
fondamentalement sa fonction «
achat
» ;
3.4. Sur la réduction des investissements
CONSIDERANT
que l’établissement, nonobstant l’achèvement en 2010 et 2011
d’une tranche de l’opération de restructuration importante dénommée «
plateau
technique n° 2
» ou PT2, a été contraint, du fait tant de la faiblesse de son
autofinancement que de son haut niveau actuel d’endettement, de contenir, pendant
la durée du plan de redressement, ses dépenses d’investissement ; que celles-ci
ont
été ainsi forfaitairement limitées à 2,04 M€/an entre 2012 et 2016 (Cf. tableau 20) ;
CONSIDERANT
que, même avec des investissements minimaux, au
demeurant vraisemblablement sous-estimés, l’établissement est, selon les prévisions
du plan de redressement, dans l’impossibilité de les autofinancer à un niveau
significatif (50 %) avant 2015-2016, pour autant que la CAF se situe au niveau
prévu (Cf. tableau 13) ; que, toutefois, l’endettement nouveau mobilisé - qui
constitue, pour l’heure, la seule source de financement extérieur du centre
hospitalier - est bien corrélé, à partir de 2011, aux investissements projetés
(Cf. tableau 20) ;
CONSIDERANT
qu’avec un tel niveau réduit d’investissements, dont il n’est
pas acquis qu’il permette le renouvellement des équipements, l’établissement n’est
pas assuré de pouvoir faire face à des dépenses imprévues ; que des
investissements importants ne sont pas prévus, alors même que leur existence n’est
pas contestée ; que le plan, enfin, ne fournit pas une estimation précise et détaillée
des investissements retenus dans le cadre du forfait annuel de 2,04 M€ ;
* L’achèvement de la construction du PT2
CONSIDERANT
que le plan de redressement prévoit l’achèvement de la
réalisation du PT2, ainsi que son équipement ; que l’ouverture de ce nouveau
plateau technique est une condition essentielle à la mise en oeuvre des mesures les
plus importantes du plan de redressement ; que le PT2 hébergera, par exemple, les
nouveaux services (SMA, SSR, etc…), créateurs de ressources supplémentaires
conditionnant la crédibilité de ce plan ; que la mise en service du PT2 après la
réception des travaux, initialement prévue en septembre 2010, a déjà été reportée au
premier trimestre 2011, à la suite de difficultés techniques, pour lesquelles le centre
hospitalier se réserve la possibilité d’intervenir en garantie contre les entreprises qui
auraient failli ;
20
CONSIDERANT
que, d’après la dernière enveloppe arrêtée (en mai 2010), le
coût global de la construction du bâtiment s’élèvera à 22,3 M€ TTC ; que, sur ce
total, la tranche prévue en 2010 avait été réalisée à hauteur de 5,8 M€ au
15 septembre 2010 et qu’il resterait à financer 1,6 M€ sur la fin de l’année 2010 et en
2011 ;
CONSIDERANT
, par ailleurs, que sur un budget plafond de 595 000 € consacré
aux équipements du PT2, 30 000 € d’économies (soit 5 % environ du total) sont
envisagées ;
que,
toutefois,
au
stade
du
lancement
des
commandes
(en octobre 2010), les moyens n’étaient pas précisément spécifiés ;
* Sur le maintien d’un niveau minimal d’investissements
CONSIDERANT
que le plan de redressement montre que les
investissements
sont maintenus
a minima
; que si, parmi les investissements programmés, figure le
remplacement du scanner, autorisé par l’ARS par courrier du 28 juillet 2010, celui-ci
a été motivé, tant par des considérations liées à l’obsolescence de cet équipement
lourd que par la réduction des versements de la CRAM, compte tenu de la fin de son
amortissement ;
que
les
autres
investissements
à
financer,
en
matière
d’équipements de toute nature, ne sont précisés ;
CONSIDERANT
que, bien que prévus en partie au plan «
hôpital 2012
» au titre
de l’amélioration de l’efficience hospitalière, des
investissements seront différés
ou abandonnés
, tant dans les domaines biomédical et informatique que pour les
services économiques et techniques (Cf. tableau 21) ; que, globalement, les
investissements différés et annulés représenteraient, tous budgets confondus, un
montant de 2 M€ ;
* Sur l’imprévision d’investissements complémentaires
CONSIDERANT
que le
renouvellement de certains équipements médicaux
arrivant en fin d’amortissement, dont certains sont installés dans le PT1, doit être
anticipé et faire l’objet d’une planification détaillée, même indicative ;
CONSIDERANT
que, comme cela a été indiqué
supra
, les
sols de la cuisine
située dans le bâtiment logistique souffrent de graves désordres et que, pour l’heure,
l’autorisation d’y fabriquer des repas est soumise à autorisation temporaire ; que
l’établissement, eu égard au risque sanitaire encouru, ne pourra pas différer
indéfiniment (et assurément pas après la fin de plan en 2016) la réalisation de ces
travaux lourds de réfection, estimés à environ 0,5 M€ ;
CONSIDERANT
que la
remise en état du réseau de chauffage
, qui est l’objet
de désordres découverts récemment, est potentiellement de nature à entraîner la
réalisation à très courte échéance d’investissements supplémentaires, afin de
satisfaire aux règles de sécurité ; que la mise en action, dans les plus brefs délais,
de l’assurance au titre de la garantie décennale permettrait à l’établissement de ne
pas avoir à autofinancer la réfection des travaux de sécurité nécessaires ; d’autant
plus que les dysfonctionnements du réseau de chauffage ont révélé d’autres
désordres affectant des réseaux électriques enterrés ;
21
CONSIDERANT
que des priorités ont été définies pour la rénovation (dès 2010)
du réseau et de l’
infrastructure informatiques
, dans la cadre d’un schéma directeur
du système d’information hospitalier ; que ces investissements concernent pour
partie
le
«
dossier
patient
électronique
»
(dossier
médical
commun)
et
l’informatisation du circuit du médicament (prescriptions informatisées, suivi des
produits coûteux, etc..) ; qu’une démarche de mutualisation était aussi envisagée
avec les centres hospitaliers de Moulins-Yzeure et de Vichy, pour une mise en
commun de leurs systèmes d’information, en conformité avec le décret n° 2007-960
du 15 mai 2007 relatif à la confidentialité des informations médicales conservées sur
support informatique ou transmises par voie électronique ; qu’il y a donc lieu de
lancer les appels d’offre correspondants ;
PAR CES MOTIFS
DECLARE
recevable la saisine du directeur général de l’Agence régionale de
Santé d’Auvergne ;
CONSTATE
que la situation financière actuelle du centre hospitalier de
Montluçon est caractérisée par le cumul de la totalité des critères d’appréciation d’un
déséquilibre
financier
, au sens des différents alinéas de l’article D. 6143-39 du
code de la santé public ; que cette situation est susceptible de porter atteinte, à très
court terme, à son fonctionnement normal et ainsi de compromettre la permanence
des soins ; que la préservation de la mission de service public de l’établissement
suppose la mise en oeuvre, immédiate et impérative, de mesures, notamment d’ordre
structurel, en vue de rééquilibrer sa situation médico-économique ;
CONSTATE
que le plan de redressement, s’il a été conçu en vue de
rééquilibrer le résultat de l’exercice
et de restaurer, à son terme, en 2016, une
capacité d’autofinancement autorisant le remboursement du capital des emprunts et
le financement des investissements, ne permet pas d’apurer le résultat structurel
déficitaire cumulé, estimé à près de 23 M€ en 2010 et à 36 M€ en 2016, que seul, au
demeurant, un abondement extérieur serait susceptible d’effacer ;
CONSTATE
que le plan de redressement soumis à l’avis de la chambre est
présenté, tant en matière de réductions des charges que d’augmentations des
produits,
en continuité avec le contrat de retour à l’équilibre budgétaire
(CREB),
auquel l’établissement était soumis depuis le début de l’exercice 2009, et qui n’a
permis ni d’augmenter, ni même de maintenir le volume et la valorisation des
activités de l’établissement ;
CONSTATE
, cependant, que le plan comporte des
mesures nouvelles
qui
reposent, en périphérie du service des urgences, sur la structuration de services
(SMA – service médical d’accueil et SSR – services de soins et de réadaptation),
destinés
aux
patients
spécifiques
que
constituent
les
personnes
âgées
polypathologiques ;
22
CONSTATE
que ce plan est basé essentiellement sur l’apport optimiste de
recettes supplémentaires
, qui résulteraient d’un accroissement des prévisions
d’activités
nouvelles
ou
réorganisées ;
que,
pour
le
reste,
les
recettes exceptionnelles
susceptibles d’être tirées de la cession de biens
immobiliers paraissent incertaines, tandis que la production de biens pour le compte
de tiers extérieurs, grâce aux capacités logistiques de l’établissement, procurerait
des produits d’une importance moindre et par ailleurs non garantis à moyen terme ;
CONSTATE
que si le plan comporte, au titre des
réductions de dépenses
, un
certain nombre d’actions et de mesures d’économie (réduction du coût du recours à
l’intérim médical, organisation de l’activité des blocs, mutualisation des coûts du
transport des patients, réduction des investissements), celles qui intéressent la
masse salariale (redéfinition de certains types de fonctions, non-remplacement
a
minima
des départs à la retraite, réduction du paiement des heures supplémentaires,
etc…) doivent être amplifiées et complétées, compte-tenu du poids prépondérant des
dépenses de personnel dans les charges totales de l’établissement ;
CONSTATE
que, dans ces conditions, les actions du plan de redressement,
dont le détail chiffré n’est déterminé précisément que pour ses trois premières
années (2010-2012), paraissent pour partie incertaines et en tout cas insuffisantes
pour permettre un retour rapide à des conditions normales de fonctionnement de
l’établissement, reposant sur un équilibre financier sain ;
PROPOSE
les voies
structurelles
de redressement suivantes :
- Indépendamment de la mise en oeuvre du plan de redressement,
l’établissement doit engager, sans délai, une démarche résolue afin de se doter,
dans le strict respect des dispositions de l’article L. 6143-2 du code de la santé
publique, d’un
projet d’établissement
, lequel «
définit, notamment sur la base du
projet médical
, la politique générale de l'établissement.
(…).
Il comporte un projet
de prise en charge des patients en cohérence avec le projet médical et le projet de
soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques, ainsi qu'un projet social. Le
projet d'établissement, qui doit être compatible avec les objectifs du schéma
d'organisation des soins, définit, dans le cadre des territoires de santé, la politique de
l'établissement en matière de participation aux réseaux de santé mentionnés à
l'article L. 6123-1 et d'actions de coopération mentionnées au titre III du présent livre.
Il prévoit les moyens d'hospitalisation, de personnel et d'équipement de toute nature
dont
l'établissement
doit
disposer
pour
réaliser
ses
objectifs.
Le
projet
d'établissement est établi pour une durée maximale de cinq ans…
» ;
- La conclusion d’un
projet médical d’agglomération
équilibré avec la
Polyclinique Saint-François de Montluçon (qui constitue le concurrent le plus proche
du centre hospitalier), plutôt que la conclusion d’accords partiels, sans référentiel
commun, tel le Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) «
cardiologie
» existant.
Cette recomposition de l’offre de soins entre les deux établissements doit être une
composante de la restructuration à mener au sein du centre hospitalier, dans le
cadre du projet d’établissement, qui aurait, par ailleurs, pour ambition la réalisation
d’une
communauté hospitalière de territoire
, à rechercher avec les deux autres
centres hospitaliers du département (situés à Vichy et Moulins) ;
23
- L’engagement de la
restructuration de l’établissement
, à partir des pistes
de réflexion du document dénommé «
orientations stratégiques du centre hospitalier
de Montluçon – 2010-2016 »
en cours de validation (étant entendu que ce document
ne saurait se substituer formellement à un «
projet d’établissement
», tel que défini
supra
), fondée sur une redéfinition polaire plus adaptée et opérationnelle, une
mutualisation intra-pôle, un pilotage stratégique appuyé sur un système d’information
fiable, etc.. ;
- L’engagement d’une étude, dans le cadre d’un schéma directeur, traitant du
rapatriement, sur l’îlot central, des fonctions dispersées
dans l’agglomération
montluçonnaise ; cette étude, qui doit constituer le préalable à d’éventuelles cessions
du patrimoine de l’établissement, devra intégrer les conséquences, notamment, de
partenariats à nouer avec le CHSI d’Ainay-le-Château et la Polyclinique, ainsi
qu’avec tous autres partenaires ;
- L’engagement d’une réflexion approfondie sur le
recrutement des praticiens
hospitaliers
, sur leur nombre rapporté aux recettes perçues par l’établissement au
titre de la T2A et sur la poursuite de la réorganisation des gardes et astreintes,
complétée par une action partagée de sensibilisation sur la nécessité, pour les
médecins, de procéder correctement à la codification des actes ;
- La mise en oeuvre d’une
gestion des ressources humaines
(personnel
médical et non médical) fondée sur une
gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences
(anticipant clairement sur l’évolution du nombre des personnels, au
regard des départs la retraite, notamment, et sur la nécessité de procéder à des
remplacements ou non, en fonction de l’organisation optimale des services offerts à
la population) ; la mise à plat de l’organisation en vigueur, actuellement basée sur
des effectifs dits de structure comparativement surabondants, par référence à des
effectifs-cible, que l’établissement devra définir et mettre en place sans tarder, tout
en recherchant les moyens adaptés de remédier à sa faible productivité et à un taux
d’absentéisme élevé ;
-
La mise en place, sans délai, d’une
comptabilité analytique
, comme outil
nécessaire de connaissance des coûts, directs et semi-directs, au niveau des pôles
de services, des services et unités fonctionnelles et, à sa suite, l’établissement d’une
contractualisation interne avec les pôles d’activité du centre hospitalier, dans le cadre
d’un
dialogue de gestion
; lesdits contrats doivent définir les objectifs financiers,
d’activité et de qualité, les moyens et les indicateurs de suivi des pôles d’activité, les
modalités de leur intéressement aux résultats de leur gestion, ainsi que les
conséquences en cas d’inexécution du contrat.
24
PROPOSE
les voies
conjoncturelles
de redressement suivantes :
- Le recrutement d’un
responsable des soins,
qui constitue un préalable
indispensable à une réorganisation de l’offre de soins ;
- L’engagement, dans des délais brefs, de négociations avec les établissements
bancaires concernés, le cas échéant en se faisant assister, afin d’examiner les
conditions de remboursement anticipé d’
emprunts constitués de «
produits
structurés
»
, s’agissant en particulier de ceux indexés sur des devises étrangères à
la «
zone euro
» ;
- L’
organisation d’une fonction achat
, incluant l’approfondissement de la
fonction négociation et la sécurisation des achats au plan des procédures,
accompagnée d’une réflexion sur la mutualisation des achats, au besoin par la mise
en place de groupements de commandes avec les établissements de taille
comparable situés dans le département.
DIT
que le présent avis sera notifié au directeur général de l’Agence régionale
de Santé d’Auvergne et au directeur du centre hospitalier de Montluçon, ainsi qu’au
président du conseil de surveillance de l’établissement.
Fait à Clermont-Ferrand, le 10 novembre 2010.
Signé : Pierre-Alain BAUDET, président,
Richard MONLEON, président de section, rapporteur
.
25
1.
Résultat du budget principal constaté (2005-2009) et prévisionnel (2010)
En €
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Titre 1
Charges de personnel
68 844 512,00
70 706 716,83
76 002 445,37
76 054 455,00
76 587 833,37
Titre 2
Charges à caractère médical
17 311 676,00
16 339 646,00
16 998 923,00
16 188 662,15
16 178 370,50
Titre 3
Charges à caractère hôtelier et général
9 135 971,00
10 022 145,83
8 555 543,22
9 696 091,25
9 409 924,40
Titre 4
Charges d’amortissement, provisions et
dépréciations,
financières
et
exceptionnelles
9 733 825,00
15 350 699,39
11 515 743,43
11 732 387,05
12 465 500,09
Sous-total charges
105 025 984,00
112 419 208,05
113 072 655,02
113 671 595,45
114 641 628,36
111 623 055
Titre 1
Produits versés par l’assurance maladie
87 102 504,00
84 416 487,84
84 684 048,00
85 982 344,05
88 332 411,72
Titre 2
Autres produits de l’activité hospitalière
4 718 212,00
5 848 766,78
6 029 971,25
6 333 091,99
6 777 478,50
Titre 3
Autres produits
14 222 755,00
21 015 361,08
14 293 260,59
15 230 862,63
12 900 286,07
Sous-total produits
106 043 471,00
111 280 615,70
105 007 279,84
107 546 298,67
108 010 176,29
105 347 400
Résultat net
1 017 487,00
- 1 138 592,35
- 8 065 375,18
- 6 125 296,78
- 6 631 452,07
- 6 275 655
% du déficit
-
1,02 %
7,68 %
5,70 %
6,14 %
5,96 %
Source : plan de redressement (annexe technique n° 2).
2.
Remboursement du capital des emprunts par la CAF (2007-2009)
En €
CFU 2007
CFU 2008
CFU 2009
Remboursement (tous budgets confondus)
(c./16 sauf 1688 et 166)
6 434 444,16
10 902 145,84
4 719 121,65
CAF (capacité d’autofinancement)
-1 854 473,00
1 421 456,91
1 108 251,30
Différentiel dégageant des marges
-8 288 917,16
-9 480 688,93
-3 610 870,35
Source : Chiffres tirés du compte financier unique (CFU) figurant dans l’annexe technique du plan de redressement.
3.
Résultat structurel du compte de résultat prévisionnel principal (2007-2010)
En €
2007
2008
2009
2010 (prév.)
Recettes
produits assurance-maladie
84 684 048
85 982 344
88 332 412
85 250 465
dont aides AR(H)S
1 765 445
5 000 000
3 350 000
(1,5 M€)
autres produits activité hospitalière
6 029 971
6 333 092
6 777 478
7 335 660
autres produits activité hospitalière
14 324 389
15 230 862
12 900 286
12 761 275
Total recettes
105 038 408
107 546 298
108 010 176
105 347 400
Charges
charges de personnel
76 002 445
76 054 455
76 587 833
76 048 036
charges à caractère médical
16 978 646
16 188 663
16 178 370
16 126 619
charges hôtelières
8 556 138
9 696 090
9 409 924
8 962 700
charges financières et amortissement
11 523 349
11 732 387
12 465 500
10 485 700
dont reports de charges
2 000 000
Total charges
113 060 578
113 671 595
114 641 627
111 623 055
Résultat structurel (de l’exercice)
- 9 787 615
- 13 125 297
- 7 981 451
- 6 275 655
Evolution n/n-1 (en %)
-
34,10
- 39,19
- 21,37
Source : «
bilan d’étape avril 2009-septembre 2010
»
26
4.
« Reports à nouveau » (RAN) du budget H
En €
Reports à nouveau
excédentaires
inscrits au bilan
(C./110)
Reports à nouveau
déficitaires inscrits
au bilan (C./119)
TOTAL Reports à
nouveau (RAN) figurant
au bilan
Résultat net
2005
48 047,29
1 387 679,01
1 435 726
+ 1 017 487,00
2006
978 462,50
978 463
- 1 138 592,35
2007
10 139 227,00
10 139 227
- 8 065 375,18
2008
16 264 524,00
16 264 524
- 6 125 297,00
2009
22 895 977,00
22 895 977
- 6 631 453,00
Prévision 2010
29 171 632,00
29 171 632
- 6 275 655,00
Prévision 2011
32 917 326,00
32 917 326
- 3 745 694,00
Prévision 2012
34 498 826,00
34 498 826
- 1 581 500,00
Prévision 2013
35 314 808,00
35 314 808
- 815 982,00
Prévision 2014
35 888 405,00
35 888 405
- 573 597,00
Prévision 2015
36 181 142,00
36 181 142
- 292 737,00
Prévision 2016
36 132 319,00
36 132 319
48 823,00
Source : ARS reproduite dans le plan de redressement du CH.
5.
Evolution de l’encours de la dette en fin d’exercice (en €)
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009 *
66 655 408,22
75 320 722,39
80 983 592,83
79 644 365,39
83 240 664,23
92 702 858,39
92 783 819
Sources : CFU (annexe état de la dette financière à long et moyen termes) et (*) note synthétique.
6.
Durée apparente de l’encours de dette / CAF brute
2007
2008
2009
Encours de la dette au 31.12.N (en €)
83 240 664,23
92 702 858,39
92 783 819,00
CAF brute
- 1 854 473,00
1 421 456,91
1 108 251,30
Durée apparente (en années)
- 44,89
65,22
83,72
Sources : CFU (annexe état de la dette financière à long et moyen termes) et (*) note synthétique.
7.
Appréciation du taux d’«
indépendance financière »
2007
2008
2009
Capitaux permanents : capitaux propres
+ emprunts moyen/long termes (en €)
98 528 280,88
101 346 343,80
93 151 476,00
Encours de la dette au 31.12.n-1
83 240 664,23
92 702 858,39
92 783 819,00
Indépendance financière (en %)
84,48 %
91,47 %
99,60 %
Sources : CFU et documents remis à la chambre.
8.
Mobilisation des emprunts / besoins de financement des investissements
En €
Investissements
annuels
cumulés
Nouveaux
Emprunts
contractés
Détermination d’un
excédent
de mobilisation
2005
68 415 278
60 868 048
- 7 547 230
2006
77 058 246
67 008 995
- 10 049 251
2007
84 535 733
77 008 995
- 7 526 738
2008
89 903 106
92 008 995
2 105 889
2009
96 404 225
96 794 647
390 423
Source : document transmis par l’établissement.
27
9.
Reports de charges (2008-2010)
2008
2009
2010
En €
Montant
Commentaires
Montant
Commentaires
Montant
Commentaires
H672180 :
charges
de
personnel
- exercice
antérieur
97 961,36
contribution
FIPHFP 2007
1 666 580,54
Solde de prime 2008
+ contribution
FIPHFP
2008
+ intérim médical 2008
23 541,85
Cotisations
CNG
2009
+ intérim
médical
décembre
+ une
facture
de
formation
H672280 :
charges
à
caractère
médical
-
exercice antérieur
15 708,29
Reversement
quote-part
des
radiologues
33 907,21
Fournitures
de
pharmacie
+ analyses
de
laboratoire
+ consultations
939,60
Analyses
de
Laboratoires BHN
H672380 :
charges
à
caractère
général
et
hôtelières
- exercice
antérieur
32,95
Transports Guirado
(1 patient)
119 586,42
Eau pôle logistique
+ pain décembre 2008
+ gaz
décembre
site
logistique
+ transport patients
3 145,89
Factures
en
litige :
restauration
H672800 : autres charges
exercice antérieur
-
5 000,00
Pénalité
de
retard
CALYON
-
TOTAL BUDGET H
113 702,60
1 825 074,17
27 627,34
Source : tableau 8.3.
reports de charges.
FIPHFP : Fonds pour l'Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique.
CNG : Centre National de Gestion.
10. Compte de résultat prévisionnel du budget principal (2011-2016)
En €
2011
2012
2013
2014
2015
2016
TITRE 1
Charges de personnel
75 543 635,00
75 015 929,00
75 015 929,00
75 015 929,00
75 015 929,00
75 015 929,00
TITRE 2
Charges à caractère médical
16 319 319,00
16 319 319,00
16 319 319,00
16 319 319,00
16 319 319,00
16 319 319,00
TITRE 3
Charges à caractère hôtelier
et général
8 925 100,00
8 925 100,00
8 925 100,00
8 925 100,00
8 925 100,00
8 925 100,00
TITRE 4
Charges d’amort. de prov.
et dépréciations financ.
et exceptionnelles
10 863 762,00
10 817 822,00
10 052 304,00
9 809 919,00
9 529 059,00
9 187 499,00
Sous-total charges
111 651 816,00
111 078 170,00
110 312 652,00
110 070 267,00
109 789 407,00
109 447 847,00
TITRE 1
Produits versés
par l’assurance maladie
87 971 997,00
89 551 645,00
89 551 645,00
89 551 645,00
89 551 645,00
89 551 645,00
TITRE 2
Autres produits
de l’activité hospitalière
7 606 480,00
7 617 380,00
7 617 380,00
7 617 380,00
7 617 380,00
7 617 380,00
TITRE 3
Autres produits
12 327 645,00
12 327 645,00
12 327 645,00
12 327 645,00
12 327 645,00
12 327 645,00
Sous-total produits
107 906 122,00
109 496 670,00
109 496 670,00
109 496 670,00
109 496 670,00
109 496 670,00
RESULTAT
-3 745 694,00
-1 581 500,00
-815 982,00
-573 597,00
-292 737,00
48 823,00
Source : annexes du plan de redressement.
28
11. Détermination de la CAF prévisionnelle (2010-2016) - CRPP
En €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
résultat comptable
-6 275 655,00
-3 745
694,00
-1 581
500,00
-815 982,00
-573 597,00
-292 737,00
48 823,00
+ valeur d'actifs cédés
65 480,00
820 000,00
20 000,00
20 000,00
20 000,00
20 000,00
20 000,00
+dotation amortissement
7 239 982,00
8 202 133,00
8 134 423,00
7 617 244,00
7 475 534,00
7 295 741,00
7 148 741,00
+ dotation aux provisions
risques et charges
-
Produits
de
cession
d'éléments d'actifs
240 029,00
610 000,00
10 000,00
10 000,00
10 000,00
10 000,00
10 000,00
- quote-part de subventions
virées au résultat
54 537,34
54 537,34
54 537,34
54 537,34
54 537,34
54 537,34
54 537,34
-
reprise
sur
provision
renouvellement immob.
- reprise sur provision CET
232 630,00
CAF
502 610,66
4 611 901,66
6 508 385,66
6 756 724,66
6 857 399,66
6 958 466,66
7 153 026,66
Source : annexes du plan de redressement.
12. Tableau de financement prévisionnel avec les mesures du plan de redressement
En €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Remboursement emprunts
(tous budgets)
5 711 901,00
6 439 861,00
6 384 373,00
6 313 864,00
6 028 094,00
5 968 676,00
5 833 496,00
CAF
502 610,66
4 611 901,66
6 508 385,66
6 756 724,66
6 857 399,66
6 958 466,66
7 153 026,66
Différentiel dégageant des
marges
-5 209 290,34
-1 827 959,34
124 012,66
442 860,66
829 305,66
989 790,66
1 319 530,66
Source : annexes du plan de redressement.
13. Bilan fonctionnel synthétique (2010-2016)
En €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
EMPLOIS
REMBOURSEMENT DES DETTES FINANCIERES
Emprunts et dettes assimilées
(16 sauf 1688 et 166)
5 711 901,00
6 439 861,00
6 384 373,00
6 313 864,00
6 028 094,00
5 968 676,00
5 833 496,00
dont nouvel emprunt
0,00
387 959,00
489 292,00
557 292,00
625 292,00
693 292,00
761 292,00
IMMOBILISATIONS
Immobilisations
incorporelles
(20)
515 000,00
150 000,00
150 000,00
150 000,00
150 000,00
150 000,00
150 000,00
Constructions
sur
sol
propre
(213)
1 415 260,00
Installations techniques, matériel
et outillage industriel (215)
1 714 800,00
1 390 000,00
1 040 000,00
1 040 000,00
1 040 000,00
1 040 000,00
1 040 000,00
Autres
immobilisations
corporelles (218)
503 800,00
1 300 000,00
850 000,00
850 000,00
850 000,00
850 000,00
850 000,00
Immobilisations en cours (23)
8 923 400,00
200 000,00
TOTAL DES EMPLOIS
18 784 161,00
9 479 861,00
8 424 373,00
8 353 864,00
8 068 094,00
8 008 676,00
7 873 496,00
RESSOURCES
CAPACITE
D’AUTOFINANCEMENT
502 610,66
4 611 901,66
6 508 385,66
6 756 724,66
6 857 399,66
6 958 466,66
7 153 026,66
EMPRUNTS
Emprunts et dettes assimilées
(16 sauf 1688, 166 et 169)
10 531 800,00
3 040 000,00
2 040 000,00
2 040 000,00
2 040 000,00
2 040 000,00
2 040 000,00
dont dépôt et cautionnement
61 946,00
DOTATIONS ET SUBVENTIONS
Subventions
d’équipement
reçues (131)
2 300 500,00
AUTRES RESSOURCES
Cessions d’immobilisations (775)
240 029,00
610 000,00
10 000,00
10 000,00
10 000,00
10 000,00
10 000,00
TOTAL DES RESSOURCES
13 574 939,66
8 261 901,66
8 558 385,66
8 806 724,66
8 907 399,66
9 008 466,66
9 193 026,66
Apport au (prélèvement sur le)
fonds de roulement
-5 209 221,34
-1 217 959,34
134 012,66
452 860,66
839 305,66
999 790,66
1 319 530,66
Source : annexe financière du plan de redressement.
29
14. Evolution projetée du Fonds de Roulement Net Global (FRNG)
En €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
FRNG
-6 055 869,81 -7 273 829,15 -7 139 816,49
-6 686 955,83
-5 847 650,17
-4 847 859,51 -3 528 328,85
Variation
-5 209 221,34 -1 217 959,34
134 012,66
452 860,66
839 305,66
999 790,66
1 319 530,66
Source : annexe financière du plan de redressement.
15. Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
En €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Stock
777 979,00
777 979,00
777 979,00
777 979,00
777 979,00
777 979,00
777 979,00
Créances et
autres
débiteurs
21 300 392,52
21 300 392,52
21 300 392,52
21 300 392,52
21 300 392,52
21 300 392,52
21 300 392,52
Dettes
d’exploit. et
autres
créditeurs
11 899 727,35
11 899 727,35
11 899 727,35
11 899 727,35
11 899 727,35
11 899 727,35
11 899 727,35
BFR
au 31/12
10 178 644,17
10 178 644,17
10 178 644,17
10 178 644,17
10 178 644,17
10 178 644,17
10 178 644,17
Variation
du BFR
-4 084 688,69
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
Source : annexe financière du plan de redressement.
16. Evolution de la trésorerie projetée (2010-2016)
En €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Liquidités et
assimilés
Variation des
liquidités
-2 011 716,64
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
Financements
à court terme
10 000 000,00
Variation des
financements
à court terme
500 000,00
-10 000 000,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
Trésorerie
nette au
31/12
-10 000 000,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
Variation de
la trésorerie
nette
-2 511 716,64
-11 217 959,34
-11 083 946,68
-10 631 086,02
-9 791 780,36
-8 791 989,70
-7 472 459,04
Source : annexe financière du plan de redressement.
17. Chiffrage des réductions de charges et des augmentations de recettes attendues
dans le CREB réactualisé (2010-2012)
En cumulé
En €
2010
2011
2012
Titre 1
-862 763
-1 547 590
-2 324 590
Titre 2
375 900
506 300
506 300
Titre 3
-128 100
-173 700
-173 700
Titre 4
0
0
Charges
Total
-614 963
-1 214 990
-1 991 990
Titre 1
767 500
3 487 780
5 060 680
Titre 2
10 000
270 820
281 720
Titre 3
0
0
0
Produits
Total
777 500
3 758 600
5 342 400
Source : document transmis par l’établissement.
30
18. Séquencement par exercice des mesures du plan de redressement
En €
Moyens
nouveaux
Diminution
de dépenses
Augmentation
de recettes
1 872 000
2010
2011
2012
Action n° 1 -
ouverture du SSR
(Soins de suites et
Réadaptation)
Redéploiement de personnels *
0
468 000
1 404 000
1 120 000
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Action n° 2 -
extension de
l’HAD (Hospitalisation A
Domicile)
424 100
409 730
286 570
Action n° 3 -
relance de
l’activité orthopédique
135 000
Non intégrées aux recettes
prévisionnelles par « principe de
prudence »
2 000 000
2010
2011
2012
Action n° 4 -
diminution de la
DMS (Durée Moyenne de
Séjour) et conversion en lits
SMA (Service Médical
d’Accueil)
Redéploiement de personnels *
0
685 000
1 315 000
- 80 000
-
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Action n° 5 -
diminution des
heures supplémentaires
- 50 000
- 10 000
?
- 774 000
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Action n° 6 -
gestion des
effectifs de personnel non
médical
- 230 000
292 000
- 252 000
- 180 000
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Action n° 7 -
organisation de
l’activité du bloc
180 000
?
?
- 780 000
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Action n° 8 -
optimisation du
temps médical
- 260 000
- 520 000
?
- 200 000
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Action n° 9 -
mutualisation
transport patient
- 150 000
- 50 000
?
350 000
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Action n° 10 -
cohérence
codification
350 000
0 ( ?)
0 ( ?)
Total
(hors mesures non
évaluées)
135 000
- 2 004 000
5 342 000
Source : « fiches-action » du plan de redressement.
19. Evolution
du
nombre
de
lits
d’hospitalisation
complète
(avant/après
réorganisation)
n
bre
de lits HC
(Hospitalisation complète)
n
bre
de places
lits de sommeil
Chambre
carcérale
total
Situation
avant réorganisation
médecine
145
32
3
180
chirurgie
103
16
1
120
médecine d'urgence
24
6 (UHCD)
30
pôle mère-enfant
58
58
gériatrie MCO
32
32
Situation
post réorganisation
médecine *
132
32
3
167
chirurgie
86
16
1
103
médecine d'urgence
59
10 (UHCD)
69
pôle mère-enfant
58
58
gériatrie MCO
62
62
Source : réponse de l’établissement à un questionnaire de la chambre.
* rattachement de la gastro-entérologie au pôle médecine (+ 4 lits).
31
20. Immobilisations prévues (2010-2016)
IMMOBILISATIONS (en €)
2010
(prév.)
2011
(prév.)
2012
(prév.)
2013
(prév.)
2014
(prév.)
2015
(prév.)
2016
(prév.)
Immobilisations incorporelles (C./20)
515 000
150 000
150 000
150 000
150 000
150 000
150 000
Terrains (C./211)
Agencements et aménagements de terrains
(C./212)
Constructions sur sol propre (C./213)
1 415 260,00
Constructions sur sol d’autrui (C./ 214)
Installations techniques, matériel et outillage
industriel (C./215)
1 714 800
1 390 000
1 040 000
1 040 000
1 040 000
1 040 000
1 040 000
Autres immobilisations corporelles (C./218)
503 800
1 300 000
850 000
850 000
850 000
850 000
850 000
Immobilisations en cours (C./23)
8 923 400
200 000
TOTAL
13 072 260
3 040 000
2 040 000
2 040 000
2 040 000
2 040 000
2 040 000
EMPRUNTS (en €)
Emprunts et dettes assimilées
(16 sauf 1688, 166 et 169)
10 531 800
3 040 000
2 040 000
2 040 000
2 040 000
2 040 000
2 040 000
Source : CHM. Annexe technique n° 2 plan de redressement.
21. Immobilisations réalisées et annulées (2010-2016)
Services
Budget prévisionnel (€)
Total réalisé (€)
Solde (€)
Biomédical
1 071 600,00
466 652,94
604 947,06
Informatique
754 000,00
414 181,41
339 818,59
Service économique
642 000,00
170 378,09
471 621,91
Service technique
1 415 260,00
829 132,01
586 127,99
comptabilité
266 500,00
265 316,05
1 183,95
Total
4 149 360,00
2 145 660,50
2 003 699,50
Source : document transmis par l’établissement.