Communiqué de presse
Montpellier, le 11 octobre 2019
La chambre régionale des comptes Occitanie a contrôlé les
comptes et la gestion du centre hospitalier de Villefranche-de-
Rouergue
La chambre régionale des comptes Occitanie a procédé au contrôle des comptes et de la gestion
du centre hospitalier de Villefranche-de-
Rouergue à compter de l’exercice 2012.
Une opération de restructuration des activités sanitaires d’un montant de 10,4 M€ a permis de
conforter l’orientation ambulatoire en construisant de nouveaux locaux dédiés à ce type de prise
en charge, de fermer des lits d’hospitalisation complète et de regrouper l’ensemble des activités
sanitaires sur un site unique.
L’activité de chirurgie s’est développée tant en nombre de séjours, grâce à la chirurgie
ambulatoire, qu’en valorisation financière. L’activité de médecine a régressé, l’augmentation
de la part ambulatoire n’ayant pas permis de compenser la diminution des séjours
d’hospi
talisation complète. Enfin, en obstétrique, si la valorisation financière est en diminution,
le nombre d’accouchements, après une baisse en cours de période, est revenu, en 2017, avec la
fermeture de la maternité de Decazeville, à un niveau comparable à celui des années 2012 et
2013.
Sur le plan financier, la marge brute est passée de 8,4 % des produits d’exploitation en 2012 à
0,8
% en 2017. Le financement des dépenses d’équipement a été assuré à 72
% par le recours à
l’emprunt. Dans le même temps, l’encours de la dette est passé de 8,36 M€ en 2012 à 19,8 M€,
en 2017. Enfin, la trésorerie est passée de 72 jours de charges courantes à huit jours en 2017,
soit un niveau insuffisant.
L’investissement consenti sur un projet MCO onéreux a ainsi fragilisé
la situation financière
du centre hospitalier sans toutefois répondre aux besoins d’un territoire vieillissant
; la
rénovation et la restructuration nécessaire du secteur médico-
social gériatrique n’étant plus
finançable sans l’engagement, non acquis à ce
jour, du conseil départemental et de l’ARS.
La restauration de sa marge brute nécessite de limiter la progression de la masse salariale
médicale. Celle-ci a augmenté de 6,4 % en moyenne annuelle, contre 0,8 % pour les personnels
non médicaux du fait du dépassement des seuils règlementaires pour la rémunération des
praticiens contractuels auxquels l’établissement recourt de façon croissante pour assurer la
permanence des soins.
La mise en œuvre du projet médico
-soignant partagé au sein du groupement hospitalier de
territoire du Rouergue doit conduire l’établissement à faire évoluer sa relation avec les autres
membres du groupement afin de se fonder sur la complémentarité avec les équipes médicales
de territoire. Les liens entre les médecins de ville et l’h
ôpital doivent également être renforcés.
Contact presse : Hélène Motuel-Fabre
helene.motuel-fabre@crtc.ccomptes.fr
T +33 4 67 20 73 01
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