COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 15 janvier 2019
ENTITES ET POLITIQUES PUBLIQUES
L’INSERTION DES CHOM
EURS
PAR L’ACTIVITE ECONO
MIQUE
Une politique à conforter
L’insertion par l’activité économique (IAE) est un dispositif original
: l'État confie
une mission d'accompagnement socioprofessionnel de chômeurs très éloignés
de
l’emploi
à plus de 3 700 entités privées auxquelles il
a versé 846 M€
de subventions en 2017. Le Fonds social européen (FSE) et les collectivités
territoriales contribuent également à leur financement. 134 000 personnes étaient
en parcours d’insertion
dans ces structures fin 2017.
La Cour porte une appréciation positive sur ce dispositif, qui apporte
des réponses
aux difficultés d’insertion des publics concernés
.
Afin d’en
améliorer les performances, elle formule dix recommandations
à l’attention du
ministère du travail et de Pôle emploi.
Un dispositif original en faveur de personnes très éloignées
de l’emploi
L’IAE
, qui a émergé dans les années 19
70 à l’initiative d’acteurs locaux et
qui demeure
portée par eux, a
progressivement bénéficié d’une reconnaissance institutionnelle
. Le
dispositif consiste à placer en situation de travail des personnes particulièrement
éloignées de l’emploi
et à construire des parcours d'insertion pour y remédier
durablement grâce à un accompagnement interne dans la structure
d’accueil
.
L’IAE
est
devenue
l’un des principaux dispositifs de lutte contre l’exclusion et le chômage de longue
durée. Elle bénéficie aujourd’hui d’un soutien renforcé, dans le cadre de la nouvelle
stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.
Fondée sur la mise en situation de travail,
l’accompagnement soci
oprofessionnel et la
formation, elle apporte des réponses adaptées à un public peu qualifié, allocataire de
minima sociaux et cumulant des difficultés professionnelles et sociales.
L’IAE
présente des résultats encourageants, qui font toutefois
l’objet d’une évaluation
insuffisante et incomplète.
Une politique à conforter par des financements plus adaptés
et une gestion plus efficace
Les structures d’insertion
reposent sur des modèles économiques fragiles et les moyens
qui leur sont alloués ne le sont pas de manière optimale. Si les financements sont de
provenance diverse (collectivités territoriales, FSE, etc.), plus de la moitié provient de
l’aide au poste, accordée par l’État. Or le processus d’attribution de
cette aide est lourd
en gestion et complexe pour les structures d’insertion et les unités départementales des
directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail
et de l’emploi (Dir
eccte).
Les
aides sont aujourd’hui essentiellement attribuées par reconduction et les
modalités
actuelles de modulation en fonction de la performance
n’ont pas fait la preuve de leur
efficacité. La gestion des aides doit être simplifiée et fluidifiée,
et l’accès à la formation
facilité. La coordination des acteurs au niveau territorial devrait être également améliorée
et les stratégies territoriales revitalisées.
Enfin, le secteur de l
’insertion a besoin de visibilité sur les financements publics à venir,
de professionnalisation
de ses salariés permanents et de relais vers l’économie
traditionnelle.
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