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Le Président
envoi dématérialisé
500, avenue des États du Languedoc
CS 70755
34064 MONTPELLIER CEDEX 2
T +33 4 67 20 73 00
occitanie@crtc.ccomptes.fr
ROD2 - Commune de La Grande Motte
Le 31/07/2018
Réf. :
GR / 18 / 1485
Monsieur le Maire,
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives arrêtées
par la chambre régionale des comptes sur le contrôle des comptes et de la gestion de la commune
de La Grande Motte.
Il est accompagné de la réponse r
eçue à la chambre dans le délai prévu par l’article L.
243-5 du
code des juridictions financières.
Ce rapport a un caractère confidentiel qu’il vous appartient de protéger jusqu’à sa communication à
l’assemblée délibérante.
Il vous revient de communiquer ce rapport et la réponse jointe à votre assemblée délibérante.
Conformément à la loi, l’ensemble doit
:
-
faire l’objet d’une inscription à l’ordre du jour de la plus proche réunion de l’assemblée
;
- être joint à la convocation adressée à chacun de ses membres ;
- donner lieu à débat.
En application de l’article R.
243-14 du code des juridictions financières, vous devez, à réception du
rapport d’observations définitives auquel sont jointes les éventuelles réponses reçues, faire
co
nnaître à la chambre la date de la plus proche réunion de l’assemblée délibérante. En temps utile,
vous communiquerez au greffe l’ordre du jour à l’adresse de courriel suivante
: occitanie-
polequalite@crtc.ccomptes.fr.
En application des dispositions de l
’article R.
243-16 du code précité, ce rapport et la réponse jointe
peuvent être publiés et communiqués aux tiers dès la tenue de la première réunion de l'assemblée
délibérante suivant sa réception.
Conformément aux dispositions de l’article L.
243-9 du code des juridictions financières, vous êtes
tenu, dans le délai d’un an à compter de la présentation du rapport d’observations définitives à
l’assemblée délibérante, de présenter devant cette même assemblée un rapport précisant les
actions entreprises à la suite des observations et des recommandations formulées par la chambre
régionale des comptes.
2/2
Ce rapport est communiqué à la chambre régionale des comptes, qui fait une synthèse annuelle des
rapports qui lui sont communiqués. Cette synthèse est présentée par le président de la chambre
régionale des comptes devant la conférence territoriale de l’action publique. Chaque chambre
régionale des comptes transmet cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la présentation
prescrite à l’article L.
143-9 du code des juridictions financières.
Je vous prie de croire, Monsieur le Maire, en l
assurance de ma considération distinguée.
Pour le Président et par délégation,
la Vice-Présidente,
Paule GUILLOT
Monsieur Stéphan ROSSIGNOL
Maire de la commune de La Grande Motte
HÔTEL DE VILLE
Place du 1
er
Octobre 1974
34280 LA GRANDE MOTTE
500, avenue des États du Languedoc
CS 70755
34064 MONTPELLIER CEDEX 2
T +33 4 67 20 73 00
occitanie@crtc.ccomptes.fr
RAPPORT D
OBSERVATIONS DÉFINITIVES
ET SA RÉPONSE
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
(Hérault)
Exercices 2010 et suivants
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
2
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
3
Rapport d’observations définitives n°
GR/18/1485 du 31/07/2018
TABLE DES MATIÈRES
RECOMMANDATIONS
.........................................................................................................
6
INTRODUCTION
....................................................................................................................
7
1.
LE SUIVI DU DERNIER EXAMEN DE LA GESTION
..............................................
8
La gestion de l’actif immobilisé
................................................................................
8
La qualité des pièces justificatives
............................................................................
8
La gestion budgétaire du port de plaisance
................................................................
9
Le contrôle des exploitants des plages
.......................................................................
9
Les dispositions des concessions des plages
.............................................................
9
2.
LA COLLECTIVITÉ ET SON ENVIRONNEMENT
................................................
10
La Grande Motte, une station balnéaire du littoral héraultais
.................................
10
2.1.1.
Présentation générale
...................................................................................
10
2.1.2.
Données socio-économiques
........................................................................
10
L’insertion intercommunale et les engagements de la commune
............................
11
3.
LA GOUVERNANCE ET
L’ADMINISTRATION COMMUNALE
........................
12
Le conseil municipal
................................................................................................
12
Le maire
...................................................................................................................
12
Les indemnités de fonction et les remboursements de frais
....................................
13
3.3.1.
Les indemnités de fonction des élus
............................................................
13
3.3.2.
Les frais de représentation et de mission des élus
.......................................
15
La direction générale des services
...........................................................................
21
3.4.1.
La situation du premier DGS
.......................................................................
21
3.4.2.
La situation du second DGS
........................................................................
22
L’administration communale
...................................................................................
24
3.5.1.
L’organisation des services
..........................................................................
24
3.5.2.
La gestion des moyens
.................................................................................
25
3.5.3.
La gestion des ressources humaines
............................................................
33
4.
LA GESTION BUDGÉTAIRE
......................................................................................
42
Le périmètre budgétaire de la collectivité
...............................................................
42
4.1.1.
La configuration budgétaire n’est pas conforme aux textes
........................
43
4.1.2.
Un soutien financier du budget principal contraire aux textes
....................
45
La qualité de l’information budgétaire
....................................................................
46
4.2.1.
Les documents budgétaires réglementaires
.................................................
46
4.2.2.
Le débat d’orientation budgétaire
................................................................
48
Les conditions de l’exécution budgétaire
................................................................
48
5.
LA GESTION COMPTABLE
.......................................................................................
49
L’actif communal
.....................................................................................................
49
L
’imputation aux comptes de liaison et de rattachement
........................................
50
L’imputation des subventions du budget principal au port de plaisan
ce
.................
51
6.
LA SITUATION FINANCIÈRE
...................................................................................
52
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
4
La situation consolidée est satisfaisante
..................................................................
52
La situation financière du port de plaisance
............................................................
53
6.2.1.
Une exploitation positive génératrice d’autofinancement
...........................
53
6.2.2.
Des ressources internes disponibles pour les investissements
.....................
53
6.2.3.
Une structure financière équilibrée
..............................................................
54
La situation financière du budget principal
.............................................................
54
6.3.1.
Un autofinancement élevé
............................................................................
54
6.3.2.
Les données
constitutives de l’autofinancement
..........................................
55
6.3.3.
L’investissement et son financement
...........................................................
57
6.3.4.
L’endettement, son poids et ses caractéristiques
.........................................
58
7.
LES COMPÉTENCES SCOLAIRE ET PÉRISCOLAIRE
........................................
60
Préambule
................................................................................................................
60
Une évolution différenciée des effectifs et des capacités d’accueil
.........................
60
Les politiques scolaire et périscolaire sont partiellement mutualisées
....................
61
L’évolution des dépenses et des recettes scolaires et périscolaires
.........................
62
7.4.1.
Les dépenses de fonctionnement scolaires et périscolaires
.........................
62
7.4.2.
L’évolution des recettes de fonctionnement scolaires et périscolaires
........
63
7.4.3.
La gestion patrimoniale de l’école
...............................................................
63
7.4.4.
La baisse du coût moyen dissimule la croissance du coût périscolaire
élémentaire
...................................................................................................
64
7.4.5.
L
’impact de la politique scolaire sur la situation financière communale
....
64
7.4.6.
La mise en œuvre de la réforme des rythmes scolai
res
...............................
64
7.4.7.
Les relations avec les services de l’État et la gestion de la carte scolaire
... 66
7.4.8.
Les modes d’organisation et de gestion de la politique scolaire
..................
66
8.
LA GESTION DES OBLIGATIONS EN MATIÈRE FUNÉRAIRE
........................
67
La gestion des décès
................................................................................................
67
L’information des familles
......................................................................................
68
Les liens avec l’environnement
...............................................................................
68
Les taxes funéraires
.................................................................................................
68
ANNEXES
...............................................................................................................................
69
GLOSSAIRE
...........................................................................................................................
85
Réponses aux observations définitives
..................................................................................
86
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
5
SYNTHÈSE
La chambre régionale des comptes a procédé au contrôle des comptes et de la gestion de la
commune de La Grande Motte pour les exercices 2010 et suivants. L
examen a porté sur la
gouvernance, la fiabilité des comptes, la gestion budgétaire, la situation financière et sur la mise
en œuvre de deux compétences, celle relative à l’
activité scolaire et périscolaire ainsi que celle
concernant les obligations communales en matière funéraire.
La Grande Motte est une station balnéaire et touristique importante du littoral
languedocien. Sa population croissante est de 8 629 habitants. Elle se caractérise par un relatif
vieillissement (7,58 % de plus de 60 ans) et par une augmentation des ménages composés d
une
personne (53 % en 2014). La population active a diminué de 4,72 % depuis 2009 et le taux de
chômage atteint 22,7 % en 2014. Le revenu fiscal moyen par foyer est de 26 099
€ e
n 2016 mais
51,1 % des foyers ne sont pas imposés.
La commune appartient à la communauté d
agglomération du pays de l
Or, qui exerce ses
compétences sur huit communes et 44 000 habitants.
L
examen de la gouvernance et du fonctionnement de la commune révèle des défaillances
en matière d
indemnité de fonction et de remboursement des frais de représentation et de mission
des élus, de gestion du parc de véhicules et de commande de boissons pour le cabinet du maire.
L
octroi d
autorisations d
occupation temporaire du domaine public ne s
inscrit pas
systématiquement dans l
objectif de la meilleure valorisation du patrimoine communal.
La gestion des ressources humaines comporte des manquements significatifs en matière de
publicité d
emploi, de conformité à la durée légale de travail, de taux d
absentéisme, de régularité
du système indemnitaire et d
allocation d
heures supplémentaires.
En matière budgétaire, une révision du dispositif de prévision est nécessaire dans la mesure
où les recettes et les dépenses ne sont pas évaluées de manière satisfaisante. La gestion en régie
directe ainsi que l
octroi de subventions du budget principal ne sont pas réguliers pour les budgets
annexes qui retracent des activités ayant un caractère industriel et commercial (port de plaisance,
parking hors voirie publique, office de tourisme, golf, activités nautiques).
Le respect des textes en vigueur ne se vérifie pas toujours pour de nombreux volets de la
gestion communale. Cette situation génère des avantages particuliers infondés, au détriment de
l
intérêt général et financier de la commune.
La situation financière de la collectivité est néanmoins satisfaisante. L
exploitation
courante est équilibrée et les dépenses sont généralement maîtrisées. L
excédent brut de
fonctionnement se situe entre 10 % et 16 % des produits de gestion sur la période examinée.
L
autofinancement net est élevé (3,04
M€ en 2016). L’
endettement atteint 13,72
M€ en 2016. Le
niveau de la dette par habitant est supérieur à celui de la strate (1 592
€/habitan
t en 2016 pour une
moyenne de la strate de 843
€/habitant) mais la capacité de désendettement s’
est améliorée (3,2
années en 2016).
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
6
RECOMMANDATIONS
Réviser le dispositif des indemnités allouées et des frais remboursés aux élus en se
conformant aux textes applicables.
Non mise en œuvre.
Revoir la gestion des véhicules de service en matière de carnet de bord, de délivrance
de carburant et de contrôle des trajets.
Non mise en œuvre.
Appliquer les règles en matière d’occupation temporaire du domaine public.
Non mise
en œuvre.
Mettre le régime du temps de travail et des congés en conformité avec les dispositions
légales et réglementaires (loi n° 2001-2 du 3 janvier 2001, décret modifié n° 2000-815 du 25 août
2000, décret n° 2001-623 du 12 juillet 2001).
Non mise en œuvre.
Appliquer les règles en matière de gestion des heures supplémentaires et mettre en
place un dispositif effectif d’autorisation et de suivi.
Non mise en œuvre.
Mettre le régime indemnitaire en conformité avec les textes applicables.
Non mise en
œuvre.
Appliquer les textes sur les régies communales.
Non mise en œuvre.
Les recommandations et rappels au respect des lois et règlements formulés ci-dessus ne
sont fondés que sur une partie des observations émises par la chambre. Les destinataires du présent
rapport sont donc invités à tenir compte des recommandations, mais aussi de l
ensemble des
observations détaillées par ailleurs dans le corps du rapport et dans sa synthèse.
Au stade du rapport d
’observations définitives, le degré de mise en œuvre de chaque
recommandation est coté en application du guide de la Cour des comptes d
octobre 2017 :
Non mise en œuvre
: pour les recommandations n
’ayant donné lieu à aucune mise en œuvre
;
pour les recommandations ayant donné lieu à une mise en œuvre très incomplète après plusieurs
suivis ; quand l
administration concernée s
en tient à prendre acte de la recommandation
formulée.
Mise en œuvre en cours
: pour les processus de réflexion ou le
s mises en œuvre engagées.
Mise en œuvre incomplète
: quand la mise en œuvre n’
a concerné qu
une seule partie de la
recommandation
; pour les recommandations pour lesquelles la mise en œuvre en cours n’
a pas
abouti dans le temps à une mise en œuvre totale.
Totalement mise en œuvre
: pour les recommandations pour lesquelles la mise en œuvre en
cours a abouti à une mise en œuvre complète
; lorsque la mise en œuvre incomplète a abouti à
une mise en œuvre totale.
Devenue sans objet : pour les recommandations devenues obsolètes ou pour lesquelles le suivi
s
avère inopérant.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
7
INTRODUCTION
Aux termes de l
article L. 211-3 du code des juridictions financières « Par ses contrôles,
la chambre régionale des comptes contrôle les comptes et procède à un examen de la gestion. Elle
vérifie sur pièces et sur place la régularité des recettes et dépenses décrites dans les comptabilités
des organismes relevant de sa compétence. Elle s
assure de l
emploi régulier des crédits, fonds et
valeurs. L
examen de la gestion porte sur la régularité des actes de gestion, sur l
économie des
moyens mis en œuvre et sur l’
évaluation des résultats atteints par rapport aux objectifs fixés par
l
assemblée délibérante ou par l
organe délibérant. L
opportunité de ces objectifs ne peut faire
l
objet d
observations ».
Le contrôle des comptes et de la gestion de la commune de La Grande Motte a été ouvert
le 1
er
mars 2017 par lettre du président adressée à M. Stéphan Rossignol, ordonnateur en fonctions.
En application de l
article L. 243-1 du code des juridictions financières, l
entretien de fin
de contrôle a eu lieu le 7 novembre 2017.
Lors de sa séance du 21 novembre 2017, la chambre a arrêté des observations provisoires
qui ont été transmises à M. Stéphan Rossignol. Des extraits les concernant ont été adressés à des
tiers.
Après avoir examiné les réponses reçues, la chambre, dans sa séance du 17 mai 2018, a
arrêté les observations définitives présentées ci-après.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
8
1.
LE SUIVI DU DERNIER EXAMEN DE LA GESTION
Le dernier rapport sur la gestion communale, notifié le 16 septembre 2011, a concerné les
exercices 2005 et suivants. Dans le cadre du suivi de ce rapport, la chambre a examiné les mesures
prises par la commune pour remédier aux observations formulées.
La gestion de l
actif immobilisé
Les observations du rapport ont porté sur la tenue de l
actif immobilisé (absence d
état de
l
actif, inventaire non actualisé, échange lacunaire de pièces et réunions annuelles insuffisantes
avec le comptable).
La collectivité a établi l
état de l
actif et l
inventaire des biens et corrigé certaines
anomalies (transmission des numéros d
inventaire, saisie de l
inventaire par le chef de service).
Elle a toutefois invoqué la baisse des effectifs du service financier et des charges quotidiennes
lourdes pour justifier des corrections restant à effectuer, comme le transfert régulier des flux de
l
inventaire.
La chambre estime qu
en dépit des améliorations apportées, des insuffisances demeurent
dans le suivi des actifs, qui sont examinées dans ce rapport (§ 5.1).
La commune fait valoir en réponse que seule une transmission en fin d
exercice est
obligatoire. La chambre recommande toutefois une transmission infra-annuelle lorsque la
transmission de fin d
exercice révèle des manquements, ce qui est le cas.
La qualité des pièces justificatives
Les observations du rapport ont concerné les anomalies en matière de pièces justificatives
(manquantes à l
appui des mandats de marchés, absence des mentions obligatoires des factures,
carence d
états de frais, absence de délibération fixant le taux de remboursement et d
ordres de
mission pour les mandats de frais de déplacement, pièces insuffisantes pour les versements de
subventions, immatriculation des véhicules absente pour les frais de déplacement).
La collectivité n
a pas répondu sur tous les points. Elle a fait état de la satisfaction du
comptable exprimée dans le cadre du compte rendu 2016 du contrôle hiérarchisé des dépenses
dont il ressortirait un faible nombre d
erreurs significatives.
En matière de remboursement des frais de déplacement, des formulaires d
état de frais de
remboursement et de récapitulatif de frais ont été établis et une délibération du 29 septembre 2011
a fixé les taux de remboursement ainsi que les dispositions régissant les déplacements des agents.
Une note de service du maire a rappelé les règles applicables.
La chambre relève les améliorations apportées. Cependant des anomalies subsistent en
matière de pièces justificatives (dépenses de réception, dépenses de représentation, frais de
déplacement) qui sont examinées dans ce rapport (§ 3.3).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
9
La gestion budgétaire du port de plaisance
Le rapport a mis en cause la gestion irrégulière du port sous la forme d
une régie directe.
La collectivité a modifié sa gestion, par une délibération du 12 décembre 2012, conduisant
à la création d
une régie directe avec autonomie financière, à l
adoption des statuts et à la
désignation des membres du conseil d
exploitation.
La chambre constate que la gestion du port a été régularisée. Toutefois, la collectivité
apporte un soutien financier au port qui n
est pas satisfaisant (§ 5.3).
Le contrôle des exploitants des plages
Le rapport a relevé la gestion défaillante des exploitants des plages et invité la collectivité
à mettre en place des contrôles périodiques et fréquents pour surveiller le respect des obligations
des exploitants des plages.
La commune a renforcé les contrôles annuels des exploitants des concessions de plage,
avec ou sans les services de l
État, pendant la saison estivale (respect des surfaces concédées, des
activités autorisées, des nuisances sonores, de la propreté, du respect de la bande des cinq mètres)
et à l
issue de la saison (remise en état des lieux à l
état initial après démontage des installations).
Les rapports de contrôle de la police municipale sont détaillés.
La chambre estime que la collectivité a pris les mesures nécessaires.
Les dispositions des concessions des plages
Le rapport a relevé que des modifications des dispositions des sous-traités d
exploitation
étaient nécessaires car elles n
étaient pas respectées par les concessionnaires (non-paiement de la
redevance, paiement échelonné, absence de rapport d
activité sur la qualité du service rendu aux
usagers).
La collectivité a procédé à plusieurs modifications (augmentation des redevances, émission
d
un titre sur les concessionnaires dès le début de la saison, lettre-circulaire du maire aux titulaires
des lots concédés, rapport-type de compte rendu d
activité établi).
Toutefois, la collectivité n
a pas appliqué de pénalité, compte tenu du niveau de la
trésorerie des exploitants. Elle estime que la mise en relation directe des exploitants avec le
comptable public a conduit à l
absence d
impayés.
La chambre relève que la collectivité a adopté des mesures adaptées.
________________________CONCLUSION INTERMÉDIAIRE________________________
Le suivi du dernier rapport d
examen de la gestion communale, notifié le 16 septembre
2011, montre que la collectivité s
est attachée
à mettre en œuvre plusieurs observations et
recommandations en adoptant de nouvelles dispositions et en modifiant certaines pratiques.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
10
Les points restant à améliorer ou faisant apparaître des insuffisances sont développés dans
le présent rapport.
2.
LA COLLECTIVITÉ ET SON ENVIRONNEMENT
La Grande Motte, une station balnéaire du littoral héraultais
2.1.1.
Présentation générale
Située entre l
étang de l
Or, l
étang du Ponant et la mer Méditerranée, la commune de La
Grande Motte (10,6 km²) est une station balnéaire et touristique importante du littoral
languedocien située près de Montpellier. Elle se caractérise par une unité architecturale originale
qui lui a valu l
attribution du label « Patrimoine du XX
ème
siècle » en 2010.
Compte tenu des compétences transférées ou exercées par des structures
ad hoc
, l
action
publique communale recouvre la sécurité (police municipale, prévention de la délinquance), la
compétence scolaire (école maternelle et élémentaire), le tourisme, l
urbanisme, le sport, la
culture, le port de plaisance, la voirie, et l
environnement.
La commune est dirigée par M. Stéphan Rossignol depuis 2008.
2.1.2.
Données socio-économiques
La population communale a progressé entre les recensements de 2009 (8 391 habitants) et
de 2014 (8 629 habitants), conduisant à une densité élevée croissante (815 hab./km² en 2014). La
structure par âge révèle un vieillissement de la population résidente au regard de l
augmentation
de la tranche des plus de 60 ans (7,58 %) et de la baisse de celle des moins de 44 ans (- 9,58 %).
L
évolution de la composition des ménages est défavorable aux couples et aux familles (45,6 %
en 2014 pour 48,2 % en 2009) compte tenu de l
augmentation de la proportion des ménages
composés d
une personne (53 % en 2014 pour 49 % en 2009).
La commune voit son parc de logements diminuer (20 550 en 2014, 20 819 en 2009). Le
nombre de résidences principales, comprenant 72 % de T1 à T3, a augmenté (5 024 en 2014, 4 720
en 2009) mais celui des logements secondaires ou occasionnels reste élevé (15 245 logements en
2014 soit 74 % du parc), en raison du caractère balnéaire de la commune et d
investissements
immobiliers pour la retraite. Les logements sociaux ont légèrement baissé (204 en 2014, 213 en
2009). La vacance globale du parc a fortement diminué (569 en 2009, 281 en 2014).
Les caractéristiques socio-professionnelles des emplois occupés en 2014 montrent une
proportion d
ouvriers (16,2 %) et d
employés (36,2 %) plus importante que celle des cadres et
professions intellectuelles supérieures (11,7 %) et des professions intermédiaires (21,7 %).
La commune comprend 7 158 foyers fiscaux en 2016 dont 51,1 % ne sont pas imposés
(moyenne nationale de 53,8 %). Le revenu fiscal moyen par foyer représente 26 099
€ en 2016
(moyenne nationale de 26 337
€). La répartition des revenus disponibles souligne une légère
prépondérance des revenus d
activité (52,1 %) sur les pensions, retraites et rentes (47,3 %).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
11
La population active a diminué depuis 2009 de 4,72 % (4 580 en 2014). Le taux de
chômage atteint 22,7 % en 2014 (17,7 % en 2009) et touche à 54,3 % les femmes. Le nombre
d
emplois dans la zone est évalué à 2 973. Les actifs travaillent à 45,6 % dans la commune de
résidence. Les principaux secteurs d
activités sont le commerce, les transports et les services
(59,9 %), l
administration publique (30,5 %) et l
industrie (6,2 %).
Au regard de ces caractéristiques socio-économiques, la commune prépare l
avenir en
tenant compte des besoins, en services et en habitats adaptés, d
une population vieillissante, d
une
saisonnalité touristique qui s
allonge, et de la nécessité de créer de l
emploi en misant sur une
stratégie axée sur la plaisance et le nautisme (projet de « Ville-Port » destiné à améliorer la
performance du pôle nautique) en complément de l
activité touristique (80 milliers d
estivants en
moyenne).
L
insertion intercommunale et les engagements de la commune
La commune est membre de la communauté d
agglomération du pays de l
Or
(Candillargues,
La Grande Motte,
Lansargues, Mudaison, Mauguio, Palavas-les-Flots,
Saint-Aunès et Valergues) qui comprend une population d
environ 44 000 habitants. Elle exerce
des compétences obligatoires (aménagement de l
espace, développement économique, équilibre
social de l
habitat, politique de la ville), optionnelles (voirie, assainissement non collectif, eau,
environnement, action sociale) et complémentaires (poteaux d
incendie, schéma d
aménagement
des eaux, actions éducatives en faveur des collégiens, etc.).
Par ailleurs, la commune adhère à trois structures intercommunales sans fiscalité propre, le
syndicat mixte de développement de la pêche et de protection des zones marines du golfe
d
Aigues-Mortes, le SIVOM des communes du littoral de la baie d
Aigues-Mortes, et le syndicat
interdépartemental d
aménagement du Vidourle. Le total des engagements financiers à ce titre
atteint 51
k€ en 2017.
La commune détient des participations mineures dans trois sociétés locales : Hérault
aménagement (22
k€), la
société locale d
épargne (616
€) et la SPLA Or aménagement (3
k€).
Elle dispose de quelques délégations de services publics. Une délégation de service public
ayant pour objet l
école de voile a été conclue en décembre 2015 avec le Yacht club de La Grande
Motte. Une autre portant sur l
exploitation du casino de La Grande Motte a été signée le 10 janvier
2008. La fourrière automobile municipale est déléguée à la Sarl Montpellier dépannage par
convention du 7 juillet 2016. La gestion de la station d
avitaillement en carburant du port est
déléguée à la Sarl Roux SF par convention du 30 avril 2015.
Enfin, la commune soutient financièrement le centre communal d
action sociale (242
k€
en 2016), l
office de tourisme (2 509
k€ en 2016) et, de manière significative, deux associations
(centre entraînement méditerranéen
75
k€ en 2016,
amicale du personnel
45
k€ en 2016).
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
12
3.
LA GOUVERNANCE ET L
ADMINISTRATION COMMUNALE
Le conseil municipal
Le conseil municipal comprend 29 conseillers municipaux (article L. 2121-2 du code
général des collectivités territoriales
CGCT). Le nombre des adjoints au maire est de huit, ce qui
est conforme au plafond légal de 30 % de l
effectif du conseil municipal. L
installation et l
élection
du maire et des adjoints ont été dûment retracées. Le règlement intérieur du conseil municipal, qui
fixe les mesures relatives à son fonctionnement interne, a été approuvé le 17 avril 2014.
Le rythme annuel des réunions du conseil municipal est variable (quatre ou sept fois) mais
supérieur au minimum légal.
Les conditions de fonctionnement et d
organisation des séances sont correctes dans
l
ensemble. Elles appellent toutefois quelques observations.
Les feuilles de présence des conseillers municipaux ayant pris part aux séances ne sont
jamais signées.
L
ordonnateur confirme qu
il n
a pas paru nécessaire de faire signer la « feuille de
présence » et précise que, pour se mettre en conformité avec la réglementation, un appel nominal
des conseillers municipaux est dorénavant effectué par un secrétaire de séance.
La chambre précise que l
article L. 2121-23 du CGCT prévoit que « les délibérations
(…)
sont signées par tous les membres présents à la séance, ou mention est faite de la cause qui les a
empêchés de signer ».
Le registre des délibérations n
est ni daté ni paraphé. Enfin, les délibérations et les
décisions du maire ne sont pas reliées depuis novembre 2011 pour les premières, et décembre 2010
pour les secondes. Cette situation est contraire à l
article R. 2121-9 du CGCT qui prévoit que « les
feuillets mobiles numérotés et paraphés sont reliés au plus tard en fin d
année dans des conditions
assurant la lisibilité des délibérations ». La tenue des registres pourrait être organisée sur support
numérique.
La commune est invitée à se référer aux dispositions du décret n° 2010-783 du 8 juillet
2010 qui simplifient les procédures administratives applicables en conciliant les nouvelles
techniques d
édition avec la nécessité d
assurer la préservation des registres communaux.
L
ordonnateur indique que la réorganisation d
un service aurait occasionné un retard dans
la confection des registres des délibérations et décisions du maire. Il précise que la ville procède à
la mise à jour et que le registre des délibérations et décisions du maire sera daté et signé.
Le maire
Par une délibération du 17 avril 2014, le maire a reçu délégation du conseil municipal pour
exercer différentes attributions, en application de l
article L. 2122-22 du CGCT. Les attributions
déléguées ne portent pas sur l
intégralité des délégations possibles. Elles sont précises et prévoient
certaines limites.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
13
Les décisions prises dans le cadre de cet article font régulièrement l
objet d
un compte-
rendu au conseil municipal.
Le maire a lui-même accordé des délégations de fonction et de signature à ses adjoints, à
des conseillers municipaux, au directeur général des services et à des fonctionnaires municipaux
sur le fondement des articles L. 2122-18, L. 2122-19 et R. 2122-10 du CGCT.
Les indemnités de fonction et les remboursements de frais
3.3.1.
Les indemnités de fonction des élus
L
article L. 2123-17 du CGCT dispose que « les fonctions de maire, d
adjoint et de
conseiller municipal sont gratuites ». Toutefois, la loi permet le versement d
indemnités de
fonction aux élus pour leur permettre d
assurer les charges liées à leur fonction.
Le CGCT prévoit aux articles L. 2123-20 et suivants le régime juridique des indemnités de
fonction des élus municipaux. Le conseil municipal doit délibérer, dans les trois mois de son
installation, pour fixer les indemnités de ses membres, y compris l
indemnité de fonction du maire
avant la loi n° 2015-366 du 31 mars 2015. Cette délibération doit être transmise au représentant
de l
État, accompagnée d
un tableau annexe récapitulant l
ensemble des indemnités allouées.
Ce dispositif prévoit que les élus municipaux, titulaires d
autres mandats électoraux ou
non, voient leurs indemnités limitées à une fois et demie l
indemnité parlementaire. L
écrêtement
qui en résulte, en cas de dépassement, est reversé au budget de la personne publique où l
élu exerce
le mandat ou la fonction le plus récemment.
Par une délibération n° 20 du 17 avril 2014, le conseil municipal de La Grande Motte a
déterminé les taux des indemnités de fonction du maire, des adjoints et des conseillers municipaux.
Ces indemnités ont été fixées pour le maire, les adjoints et les conseillers municipaux à
respectivement 55 %, 19 % (1
er
au 4
ème
adjoint), 15,25 % (5
ème
au 8
ème
adjoint) et 9,75 % de
l
indice brut 1015 de la fonction publique pour l
indemnité principale. Une majoration de 25 % a
été votée au titre des communes classées station de tourisme. Cette délibération est applicable au
29 mars 2014.
La délibération n° 20 du 17 avril 2014 n
est pas conforme au dispositif légal à plusieurs
titres.
D
abord, elle ne comporte pas le tableau annexe qui doit mentionner la liste des
bénéficiaires des indemnités de fonction et le montant des indemnités allouées. Or, le maire est
par ailleurs élu communautaire, président de la communauté d
agglomération du pays de l
Or, et
élu régional. Plusieurs élus municipaux sont également élus communautaires. L
absence du
tableau annexe ne permet pas de vérifier
le respect du plafond indemnitaire et la mise en œuvre de
l
écrêtement.
L
objectif de transparence poursuivi par le législateur n
est pas assuré.
L
ordonnateur confirme que le tableau n
a pas été joint. Il précise que les services de la
commune disposeraient du montant des indemnités perçues par les élus municipaux dans le cadre
d
autres mandats et qu
ils auraient procédé à la vérification du non dépassement du plafond
indemnitaire global.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
14
La chambre observe que l
ordonnateur ne produit aucun document (bulletin de salaire, état
des mandats électifs, tableau de calcul de l
écrêtement) permettant de s
assurer que la commune
dispose de la connaissance des diverses indemnités perçues par les élus et qu
il veille à procéder à
l
écrêtement. La situation indemnitaire des élus en place depuis 2014 n
est pas clarifiée.
Ensuite, le plafond indemnitaire fixé par l
article L. 2123-20 du CGCT semble avoir été
dépassé au regard des règles retenues par l
assemblée délibérante dans la délibération n° 20 du
17 avril 2014.
En 2014, le plafond indemnitaire mensuel de la strate de la commune était de 8 781,41
hors majoration de 25 % applicable au maire et aux adjoints.
La décision du maire n° 030 du 10 avril 2014, portant délégation de fonction et de signature
aux adjoints et conseillers municipaux, a accordé des délégations aux 8 adjoints et 15 conseillers
municipaux. Les taux votés par le conseil municipal, pour la répartition des indemnités de fonction,
impliquent par conséquent le versement d
une indemnité de fonction mensuelle totale de
12 858,49
€ hors majoration, ce qui représente un dépassement de 4
077,08
€ par rapport au
plafond indemnitaire.
L
ordonnateur reconnaît que l
administration communale a fait une erreur d
interprétation
des textes relatifs à l
indemnité de fonction des élus. Le dispositif de la délibération du 17 avril
2014 conduit donc effectivement à un dépassement des montants indemnitaires mensuels.
Il ajoute que « le plafond indemnitaire mensuel individuel n
a quant à lui jamais été
dépassé » et qu
une « répartition différente mais néanmoins conforme des indemnités des élus
aurait pu conduire au même montant à la charge du budget communal. Seule la répartition entre
les élus aurait dû être modulée autrement ».
La chambre précise que la réponse apportée n
est pas conforme à la mention qui portait sur
les indemnités des élus, liquidées sur la base de la délibération du 17 avril 2014 et les montants
maximaux bruts mensuels des indemnités de fonction alors applicables. L
ordonnateur répond sur
des montants réévalués à partir du 1
er
février 2017.
La chambre prend note toutefois de ce que l
ordonnateur a fait adopter une nouvelle
délibération le 20 décembre 2017 pour procéder à une mise en conformité pour l
avenir.
Elle invite la commune à procéder aux régularisations nécessaires et à émettre les titres de
recettes sur les élus ayant perçu à tort des indemnités de fonction.
L
ordonnateur fait valoir que la demande d
émettre les titres de recettes sur les élus qui ont
perçu à tort des indemnités de fonction serait contraire aux droits acquis. Il fait état d
une
jurisprudence du Conseil d
État du 13 décembre 2017.
La chambre observe que dès lors que l
ordonnateur reconnaît avoir commis une erreur dans
la liquidation des indemnités de fonction des élus, il lui appartient de récupérer les montants indus.
Elle précise que, s
il appartient au juge administratif de trancher le caractère
éventuellement créateur de droit d
une décision administrative, il incombe à l
ordonnateur de
poursuivre le reversement des trop-perçus sans préjuger de ce caractère au risque de voir la
responsabilité de la collectivité engagée pour négligence (CE ,12 octobre 2009, n° 300300).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
15
La chambre souligne que la réglementation sur les indemnités des élus est ancienne, que
certains élus exercent plusieurs mandats depuis de nombreuses années, et que les services
communaux devraient en maîtriser les textes.
Elle ajoute, enfin, que les principes déontologiques, et notamment ceux relatifs aux devoirs
de probité et d
intégrité, consacrés par la charte de l
élu local figurant à l
article L. 1111-1-1 du
CGCT, justifient que les élus remboursent de leur propre chef la collectivité des trop-perçus
d
indemnités de fonction.
Le remboursement spontané par les élus conduirait l
ordonnateur à ne pas avoir à évoquer
l
existence d
une décision créatrice de droit, le Conseil d
État ayant toujours jugé que le retrait
d
une décision n
est pas irrégulier lorsqu
il intervient pour satisfaire une demande du bénéficiaire.
3.3.2.
Les frais de représentation et de mission des élus
3.3.2.1.
Les frais de représentation du maire
Les frais de représentation sont destinés à couvrir les dépenses engagées par le maire à
l
occasion de ses fonctions et dans l
intérêt de la commune. Le CGCT prévoit à l
article L. 2123-19
que « le conseil municipal peut voter, sur les ressources ordinaires, des indemnités au maire pour
frais de représentation ». Cette possibilité concerne exclusivement le maire.
Le conseil municipal de La Grande Motte n
a pas voté d
indemnité pour frais de
représentation au maire.
La nomenclature de l
instruction comptable M14 mentionne que les frais de représentation
sont retracés au compte 6536 « Frais de représentation du maire ». Ce compte ne comporte aucune
imputation au cours des exercices sous revue.
Cependant, l
analyse des comptes 6232 « Fêtes et cérémonies » (dépenses engagées pour
des cérémonies nationales ou locales) et 6257 « Réceptions » (réceptions hors cérémonies locales
ou nationales) montre que plusieurs imputations constituent en fait des frais de représentation,
engagés sans limitation compte tenu de l
absence de délibération. Ces dépenses ont également
bénéficié à des élus ainsi qu
à des membres du personnel de la commune et d
un établissement
public communal (M. X
, service communication, cabinet, office de tourisme).
Le détail des frais imputés de manière erronée figure en annexes n
os
1 et 2. Ils représentent
globalement les montants suivants :
tableau n° 1
en €
2013
2014
2015
Compte 6257 « Réceptions »
15 693,04
15 411,32
6 501,51
Les élus et le personnel communal ne peuvent pas engager des dépenses de représentation
de la collectivité. Le remboursement des frais de restauration liés à des déplacements
professionnels répond à des conditions réglementaires précises qui ne s
appliquent pas en
l
occurrence. Enfin, les frais engagés au sein du territoire communal ne sont pas à la charge de la
collectivité.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
16
L
ordonnateur conteste que les dépenses imputées aux comptes 6232 « Fêtes et
cérémonies » et 6257 « Réceptions » soient des frais de représentation.
Il présente une réponse du ministère de l
intérieur du 2 mars 2017. Il ajoute qu
il n
existe
pas de liste des frais de représentation mais qu
il s
agit des dépenses initiées par le maire pour ses
besoins personnels dans le cadre de ses fonctions tels que des repas spécifiques où il invite d
autres
élus ou des représentants des administrations. Il indique que les dépenses des manifestations
diverses organisées par la commune ne peuvent pas être imputées sur les frais de représentation.
La chambre observe que la réponse ministérielle rappelle justement que l
indemnité pour
frais de représentation est destinée à couvrir les dépenses engagées par le maire à l
occasion de
l
exercice de ses fonctions et dans l
intérêt des affaires de la commune. Elle est distincte du
remboursement des frais d
exécution des mandats spéciaux ou de participation à des réunions
organisées hors de la commune. Il en résulte qu
il n
existe pas de liste des dépenses de cette nature
et que le référentiel des assemblées parlementaires n
est pas applicable aux collectivités
territoriales.
Elle relève, qu
en tout état de cause, les dépenses imputées aux comptes 6232 et 6257 ne
sont pas conformes à la réglementation comptable.
En effet, l
examen des dépenses imputées au compte 6232 « Fêtes et cérémonies » indique
qu
elles sont étrangères à des fêtes nationales ou locales. Les objets indiqués sur les factures étant
la plupart du temps inexistant ou imprécis et ayant été complétés ultérieurement (cocktails à la
suite de concerts, prestations offertes aux personnels féminins, inauguration de l
office du
tourisme, offrandes de bouteilles de champagne aux forces de l
ordre, cadeaux du maire aux
officiels, cadeaux offerts aux anciens élus, vernissage, cadeaux offerts aux services de la région et
des communes voisines, cadeaux pour les journalistes, etc.).
Quant aux dépenses imputées au compte 6257 « Réception » il s
agit essentiellement de
prestations au bénéfice des personnels (repas maire, cabinet, repas Muscat et service
communication, repas complet après présentation de vin Haut-Puech, repas restaurant Alexandre,
petit-déjeuner, apéritif tennis maison, vendredi du maire, café cabinet du maire, repas maire et
élus, repas élus, boissons cabinet du maire, vin pour réunion, déjeuner des personnels du port, frais
d
hébergement, etc.)
Le Conseil d
État a jugé que les factures doivent indiquer précisément la manifestation et
les membres participants, afin de permettre au comptable de déterminer « la nature et l
objet des
dépenses en cause » qui pourraient correspondre « à des frais de représentation du maire de la
commune ou à des frais d
autres élus municipaux, dans le cadre de mandats spéciaux, lesquels
auraient dû être imputés respectivement soit au compte 6536 « Frais de représentation du maire »
soit au compte 6532 « Frais de mission des maires, adjoints et conseillers », et être justifiés par la
délibération du conseil municipal fixant leur régime d
attribution » (CE, 23 décembre 2015,
n° 376324). Il est précisé que le juge administratif ne fait pas ici mention de prestations de bouche
pour les personnels.
La chambre invite la commune à procéder aux régularisations nécessaires et à émettre les
titres de recettes sur les élus et les membres du personnel qui ont bénéficié à tort de frais de
représentation.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
17
L
ordonnateur soutient que la demande d
émettre les titres de recettes à l
encontre des élus
et personnels ayant bénéficié à tort des dépenses concernées, serait contraire aux droits acquis. Il
excipe de la même jurisprudence du Conseil d
État du 13 décembre 2017.
La position de l
ordonnateur n
est pas fondée.
Il est relevé en premier lieu que cette jurisprudence n
a pas pour objet les remboursements
de frais ni les dépenses de fêtes, cérémonies ou frais de représentation.
Par ailleurs, la situation est différente de l
indemnité de fonction. Outre qu
il n
y a pas de
décision administrative visant les bénéficiaires des dépenses de bouche, ce sont ces bénéficiaires
qui ont été à l
origine des dépenses concernées. Le Conseil d
État a jugé que les actes fautifs ayant
conduit à des versements indus permettent des reversements à tout moment (CE, 29 novembre
2002, n° 223027).
La chambre rappelle que, s
il appartient au juge de trancher le caractère éventuellement
créateur de droit, il incombe à l
ordonnateur de poursuivre le remboursement des dépenses
infondées sans préjuger de ce caractère au risque de voir la responsabilité de la collectivité engagée
pour négligence (CE, 12 octobre 2009, précité). Elle souligne que la réglementation applicable en
matière de frais de représentation, de mission et de fêtes ou cérémonies est ancienne et que les
intéressés peuvent difficilement exciper de leur méconnaissance compte tenu des carrières et des
mandats exercés.
Elle ajoute, enfin, que les principes déontologiques, et notamment ceux relatifs aux devoirs
de probité et d
intégrité, qui s
appliquent tant aux élus locaux qu
aux personnels de la fonction
publique locale justifient que les intéressés remboursent de leur propre chef la collectivité des
dépenses dont ils ont profité à tort.
3.3.2.2.
La gestion des commandes de boissons alcoolisées du cabinet du maire
Les dépenses imputées aux comptes 6232 « Fêtes et cérémonies » et 6257 « Réceptions »
montrent un nombre important de commandes de boissons alcoolisées. Entre 2013 et 2015, le
cumul du seul compte 6232 « Fêtes et cérémonies » est de 6 499 boissons alcoolisées.
tableau n° 2
Le service des achats de la commune a indiqué avoir remis entre 2012 et 2017 au cabinet
du maire un nombre total de bouteilles compris entre 10 325 et 10 625 concernant les boissons
alcoolisées suivantes : muscat (1 536 bouteilles), pastis (855), whisky (990), champagne (1 554),
vins blancs (154), vins blancs 2
ème
type (999), vins rosés (184), vins rosés 2
ème
type (1 770), vins
rouges (152), vins rouges 2
ème
type (1 189 ou 889 s
il est tenu compte d
une erreur de stock),
blanquette (1 242). Ces boissons alcoolisées seraient destinées aux cocktails et réceptions
organisés par le cabinet du maire.
Compte 6232 "fêtes et cérémonies"
2013
2014
2015
Total par type
Vin (bouteille)
1106
2176
2132
5414
Champagne (bouteille)
96
112
300
508
Pastis (litres)
132
120
252
Whisky (bouteille)
157
168
325
Total général
6499
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
18
Les bouteilles d
alcool remises au cabinet du maire, par le service des achats, sont
entreposées dans un local spécifique dont trois personnes, y compris le directeur général des
services, détiendraient la clé. La gestion du stock remis au cabinet du maire est sommaire, et ne
permet aucun suivi de l
utilisation effective des boissons alcoolisées.
La chambre appelle l
attention de la collectivité sur le volume élevé des boissons
alcoolisées commandées et stockées dans ses locaux. Les modalités de gestion actuelle exposent à
des détournements et à des utilisations étrangères à l
objet indiqué.
L
ordonnateur présente divers calculs reposant sur des hypothèses de consommation pour
conclure que les commandes et le stock d
alcool seraient justifiés. Il ajoute que le dispositif
appliqué n
aurait pas conduit à des détournements ou à des usages extérieurs.
La chambre observe que les calculs auxquels l
ordonnateur procède ne peuvent pas être
pris en compte dès lors qu
ils reposent sur des hypothèses. C
est le dispositif de gestion des
commandes d
alcool qui n
est pas satisfaisant et qui ne garantit pas un usage conforme à l
intérêt
public. Sa gestion par le cabinet et la détention d
une clé par le directeur général des services ne
sont pas compréhensibles.
Une révision des conditions de stockage et une traçabilité précise de l
utilisation des
boissons alcoolisées est nécessaire.
Par ailleurs, la chambre rappelle qu
en application de l
article R. 4228-20 du code du
travail, « aucune boisson alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n
est autorisée sur
le lieu de travail ».
L
ordonnateur reconnaît que la procédure peut être améliorée. Il indique que le budget a
été transféré au service achats et il s
engage à renforcer la vigilance des services. Il précise que le
règlement intérieur hygiène et sécurité a été modifié pour inclure le texte de l
article R. 4228-20
du code du travail.
La chambre prend note des améliorations apportées par l
ordonnateur et de la modification
du règlement intérieur hygiène et sécurité.
3.3.2.3.
Les frais de mission des élus
Le dispositif de prise en charge des frais de mission des élus repose sur les articles
L. 2123-18 et L. 2123-18-1 du CGCT. La commune ne peut adopter un régime juridique de prise
en charge différent.
L
article L. 2123-18 du CGCT dispose que « les fonctions de maire, d
adjoint, de conseiller
municipal, de président et membre de délégation spéciale donnent droit au remboursement des
frais que nécessite l
exécution des mandats spéciaux. Les frais ainsi exposés peuvent être
remboursés forfaitairement dans la limite du montant des indemnités journalières allouées à cet
effet aux fonctionnaires de l
État. Les dépenses de transport effectuées dans l
accomplissement de
ces missions sont remboursées sur présentation d
un état de frais. Les autres dépenses liées à
l
exercice d
un mandat spécial peuvent être remboursées par la commune sur présentation d
un
état de frais et après délibération du conseil municipal (…)
».
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
19
L
article L. 2123-18-1 du CGCT dispose que « les membres du conseil municipal peuvent
bénéficier du remboursement des frais de transport et de séjour qu
ils ont engagés pour se rendre
à des réunions dans des instances ou organismes où ils représentent leur commune ès qualités,
lorsque la réunion a lieu hors du territoire de celle-
ci (…)
».
Le remboursement des frais aux élus n
est applicable qu
aux déplacements hors du
territoire communal, pour l
exercice d
un mandat spécial (« mission accomplie avec l
autorisation
du conseil municipal dans l
intérêt des affaires communales ») précis dans son objet et sa durée,
ou pour assister à une réunion dans des instances où l
élu représente la commune ès qualité.
Les frais engagés par les élus sur le territoire communal, dans le cadre de leurs activités
courantes ou en vertu d
une obligation législative ou règlementaire expresse, ne doivent pas être
pris en charge par le budget communal. Les indemnités de fonction des élus ont pour objet de les
assurer.
L
examen de la prise en charge des frais de mission des élus de La Grande Motte montre
une application défaillante du dispositif réglementaire. Les remboursements, effectués pour des
missions à l
extérieur du territoire communal, ne comportent ni ordre de mission, ni mandat spécial
et sont réalisés à des conditions de prise en charge plus élevées que les modalités prévues pour les
fonctionnaires de l
État. Le détail des frais imputés de manière erronée figure en annexe n° 3. Les
frais les plus élevés qui ont été remboursés à certains bénéficiaires sont repris ci-dessous :
tableau n° 3
Nom
Exercice
Lieu mission
Coût
Ordre de mission ou
Mandat spécial
M. Y
2013
Paris et inconnu
1 355,83
Non
Maire
2014
Paris
7 205,60
Non
2015
Paris
6 642,70
Non
Mme Z...
Adjointe au maire
2014
Menton
290,93
Non
Inconnu
180,00
Non
2015
Mauguio, Lunel, Boisseron,
Quessac, etc.
131,50
Non
Mme A...
2014
Paris
838,87
Non
Adjointe au maire
2015
Inconnu
851,50
Non
Mme B...
2015
Inconnu
653,00
Non
Adjointe au maire
M. C...
2015
Inconnu
653,00
Non
Adjoint au maire
Mme D...
2015
Inconnu
653,00
Non
Adjointe au maire
M. Y..., Mme A...,
M. E...
2013
Milan
2 415,13
Non
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
20
Des remboursements ont, notamment, concerné des dépenses importantes dans des hôtels
parisiens sans aucun mandat spécial (271
€ pour une nuit d’
hôtel lors du déplacement du maire le
23 novembre 2014, 297,36
€ pour une nuitée d’
hôtel lors du déplacement du maire le 5 novembre
2014, 253,74
€ pour une nuitée d’
hôtel lors du déplacement du maire le 1
er
octobre 2014, 653
pour quatre nuits d
hôtel lors du déplacement en 2014 de Mme A... adjointe au maire, 653
€ pour
quatre nuits d
hôtel pour le déplacement en 2014 de Mme B... adjointe au maire, 653
€ pour quatre
nuits d
hôtel lors du déplacement en 2014 de M. C... adjoint au maire, 653
€ pour quatre nuits
d
hôtel pour le déplacement de 2014 de Mme D... adjointe au maire).
Ces remboursements ne sont pas conformes aux dispositions de l
article L. 2123-17 du
CGCT.
L
ordonnateur soutient qu
il représente la collectivité dans diverses instances et affirme ne
pas pouvoir se signer ses ordres de mission. Il présente une note au comptable public en indiquant
que les services s
y sont référés. En matière de mandat spécial, l
ordonnateur présente des
régularisations
a posteriori
en excipant d
une défaillance administrative et soutient qu
ils sont pris
en charge au réel. Il précise enfin que la procédure a cependant été clarifiée.
La chambre prend note de la modification de la procédure.
Elle ne met pas en cause la nécessité pour les élus d
accomplir leur mandat.
L
accomplissement des missions doit cependant s
inscrire dans les textes qui régissent les
déplacements des élus compte tenu de la gratuité des fonctions électives.
La chambre observe donc que les régularisations
a posteriori
ne sont pas valides. Il s
agit
d
actes administratifs irréguliers (CE, 11 janvier 2006,
Département des Bouches du Rhône
).
L
article L. 2123-18 du CGCT ne prévoit pas un remboursement des mandats spéciaux aux
frais réels mais un remboursement forfaitaire « dans la limite du montant des indemnités
journalières allouées à cet effet aux fonctionnaires de l
État » et « sur présentation d
un état de
frais et après délibération du conseil municipal ». Le remboursement n
est donc pas de droit et,
même forfaitaire, reste soumis à la présentation d
un état de frais et d
une délibération.
La chambre constate enfin que l
ordonnateur fait une interprétation incorrecte de la note
au comptable.
Elle invite la commune à procéder aux régularisations nécessaires et à émettre les titres de
recettes sur les élus qui ont bénéficié de remboursements non justifiés de frais de mission.
L
ordonnateur soutient que la demande d
émettre les titres de recettes nécessaires à
l
encontre des élus serait contraire aux droits acquis. Il se prévaut de la même jurisprudence du
Conseil d
État du 13 décembre 2017.
La position de l
ordonnateur est infondée.
Il n
existe pas de décision administrative individuelle visant
a priori
les élus bénéficiaires
des remboursements indus. Ce sont les élus qui ont été à l
origine des dépenses. Il s
agit d
une
faute imputable aux intéressés. Le Conseil d
État a jugé que les actes fautifs ayant conduit à des
versements indus permettent des reversements (CE, 29 novembre 2002, n° 223027).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
21
La chambre rappelle qu
il incombe à l
ordonnateur de poursuivre le remboursement des
dépenses infondées sans préjuger du caractère créateur de droit des décisions au risque de voir la
responsabilité de la collectivité engagée pour négligence (CE, 12 octobre 2009, précité).
En outre, elle rappelle que la réglementation applicable au remboursement des frais de
mission des élus est suffisamment ancienne pour que les intéressés n
excipent pas de leur
méconnaissance compte tenu des mandats exercés.
Les principes déontologiques, et notamment ceux relatifs aux devoirs de probité et
d
intégrité, qui s
appliquent aux élus locaux justifient que les intéressés remboursent de leur propre
chef la collectivité des dépenses dont ils ont profité à tort.
Recommandation
Réviser le dispositif des indemnités allouées et des frais remboursés aux élus en
se conformant aux textes applicables.
Non mise en œuvre.
La direction générale des services
Le directeur général des services (DGS) de la commune est chargé, sous l
autorité du maire,
de diriger les services et d
en coordonner l
organisation. Deux titulaires se sont succédé au cours
de la période contrôlée.
3.4.1.
La situation du premier DGS
Il a exercé les fonctions de directeur général des services du 17 novembre 2008 au 31 mai
2017. Son détachement sur l
emploi fonctionnel de directeur général des services des communes
de 40 000 à 80 000 habitants a comporté deux périodes, la première d
une durée de cinq ans (du
17 novembre 2008 au 17 novembre 2013) et la seconde d
une durée équivalente à partir du
17 novembre 2013. Cette durée couvre quasi-totalement la période sous revue.
Au niveau statutaire, un directeur territorial 6
ème
échelon (au 7 novembre 2008) dans son
corps d
origine, ayant bénéficié d
un avancement d
échelon au 2
ème
chevron hors échelle A dans
son emploi fonctionnel, a été recruté à ce niveau par la commune de La Grande Motte. Par arrêté
du 12 octobre 2010, l
intéressé a été classé au 3
ème
chevron hors échelle A de son emploi
fonctionnel.
Les conditions de recrutement, de détachement et du renouvellement ne sont pas conformes
aux textes.
En poste à la ville de Pornichet lors de son recrutement par La Grande Motte, il détenait le
grade de directeur territorial. Nommé le 17 novembre 2008 (arrêté n° 0739 du 7 novembre 2008)
par voie de mutation sur un poste de directeur territorial, créé pour l
occasion par le conseil
municipal de La Grande Motte, il a accédé à l
emploi de directeur général des services le même
jour (arrêté n° 0745 du 12 novembre 2008).
En dépit du visa d
une déclaration de vacance d
emploi, ne comportant ni référence ni date,
dans les arrêtés concernés, la création du poste de directeur territorial et la vacance de l
emploi
fonctionnel de directeur général des services n
ont pas donné lieu à la publicité nécessaire.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
22
L
article 41 prévoit que « lorsqu
un emploi permanent est créé ou devient vacant, l
autorité
territoriale en informe le centre de gestion compétent qui assure la publicité de cette création ou
de cette vacance, (…) les vacances d’
emploi précisent le motif de la vacance et comportent une
description du poste à pourvoir (…)
».
Les emplois fonctionnels administratifs sont des emplois permanents qui doivent être
déclarés au centre de gestion. Le détachement dans un emploi fonctionnel est un détachement de
droit commun, prononcé sur demande du fonctionnaire après l
avis de la commission
administrative paritaire. L
autorité territoriale doit saisir la commission, indiquer la date du
détachement ainsi que sa durée, et joindre la demande de l
agent. Le renouvellement d
un
détachement suit la même procédure.
Dans le dossier de l
intéressé, les dispositions du décret n° 86-68 du 13 janvier 1986 relatif
aux positions de détachement, hors cadres, de disponibilité et de congé parental des fonctionnaires
territoriaux, concernant la demande de détachement ou de renouvellement de détachement
(article 3) et l
avis de la commission administrative paritaire, qui doit précéder la décision de
l
autorité territoriale (article 27), n
ont pas été respectées.
La commission administrative paritaire (CAP), saisie
a posteriori
, a été obligée de
« prendre acte » par notification des 16 décembre 2008 (réunion du 15 décembre 2008) et 25
novembre 2013 (réunion 22 novembre 2013) des décisions prises par le maire.
L
ordonnateur a communiqué ultérieurement la déclaration de vacance du 6 octobre 2008
en indiquant que l
intervention de la CAP a eu lieu même si elle a été postérieure au recrutement.
La chambre observe que si l
ordonnateur communique la déclaration de vacance qui n
a
pas été produite auparavant, ce document révèle que plusieurs mentions ne sont pas remplies
(durée du contrat prévu, niveau de rémunération, fiche de poste, profil souhaité, emploi à pourvoir
le, date limite de candidature, etc.). Il en découle qu
elle semble avoir été faite pour la forme sans
volonté de donner une publicité effective à la vacance.
Par ailleurs, la chambre souligne qu
en considérant que la saisine
a posteriori
de la
commission administrative paritaire était satisfaisante, l
importance de son rôle n
a pas été
comprise par l
ordonnateur. Elle rappelle que l
avis de la commission administrative paritaire est
une formalité obligatoire et préalable à toute décision de l
autorité territoriale.
3.4.2.
La situation du second DGS
Il exerce les fonctions de directeur général des services depuis le 17 décembre 2016. Entre
le 17 décembre 2016 et le 31 mai 2017, sa situation reposait sur un contrat à durée déterminée du
9 décembre 2016, établi sur la base de l
article 3-1° de la loi du 26 janvier 1984 modifiée. Par
contrat du 25 avril 2017, il a été engagé pour trois ans, du 1
er
juin 2017 au 31 mai 2020, sur le
fondement de l
article 3-3-2° de la loi du 26 janvier 1984 modifiée.
Au niveau statutaire, il a été engagé comme directeur territorial contractuel 7
ème
échelon
indice brut 985 (au 9 décembre 2016). Par arrêté du 24 janvier 2017 il a été classé à l
indice brut
999 du même échelon.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
23
D
abord, le dossier de l
intéressé, tel qu
il a été communiqué par la commune, ne comporte
aucun document permettant de justifier le cadre d
emploi, le grade et le niveau indiciaire retenus
dans le contrat.
Ensuite, le premier contrat à durée déterminée du 9 décembre 2016 est passé en application
de l
article 3-1° de la loi du 26 janvier 1984 modifiée au motif d
un surcroît d
activité découlant
des congés du DGS en poste.
Cependant, l
article 3-1° de la loi du 26 janvier 1984 modifiée n
est applicable que pour
un emploi non permanent et pour faire face à un besoin lié à un accroissement temporaire d
activité
de nature ponctuelle et exceptionnelle.
Or, d
une part, l
emploi de directeur territorial et l
emploi fonctionnel de directeur général
des services sont des emplois permanents de la commune de La Grande Motte, puisqu
ils
répondent à son activité habituelle et normale (Conseil d
État, 14 octobre 2009,
Région PACA
contre M.A
, « l
existence ou l
absence du caractère permanent d
un emploi doit s
apprécier au
regard de la nature du besoin auquel répond cet emploi et ne saurait résulter de la seule durée
pendant laquelle il est occupé »).
D
autre part, le départ du DGS, probablement prévu depuis plusieurs mois, et au moins
depuis septembre 2016, selon l
offre d
emploi publiée dans La Gazette à une date indéterminée,
n
est ni ponctuel ni exceptionnel, compte tenu du départ à la retraite de l
intéressé et de la
liquidation préalable du solde de ses congés annuels.
Enfin, le contrat passé ne prévoit aucune période d
essai alors que l
intéressé doit occuper
un emploi et une fonction qui diffèrent du poste de directeur de cabinet.
En recourant à l
article 3-1° de la loi du 26 janvier 1984 modifiée, la collectivité a pu se
dispenser de transmettre le contrat au contrôle de légalité.
La commune devait plutôt fonder le contrat à durée déterminée du 9 décembre 2016 sur
l
article 3-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée ayant pour objet le remplacement d
un
fonctionnaire ou d
un agent contractuel indisponible en raison, notamment, d
un congé annuel.
Conclu pour une durée déterminée, dans la limite de la durée de l
absence du fonctionnaire, ce
contrat est soumis à la transmission au contrôle de légalité.
L
ordonnateur soutient que le recrutement devait se faire sur le fondement de l
article 3-1°
et non 3-1 car il ne viserait que le remplacement temporaire pour raison de congé annuel ce qui
sous-entendrait un retour dans la collectivité. Le recrutement de l
intéressé était envisagé de
manière temporaire, le temps de recruter définitivement au départ du DGS en poste. Il ajoute que
le choix relève de sa compétence. Il joint un état de la carrière du postulant qui justifierait qu
il
n
ait pas eu de période d
essai qui ne serait d
ailleurs prévue par aucun texte. Il ajoute que le
remplacement du DGS aurait donné lieu à une véritable procédure.
La chambre précise que le recours à l
article 3-1° ne s
applique qu
aux emplois non
permanents dans le cadre d
une croissance exceptionnelle et ponctuelle d
activité. Or,
l
ordonnateur ne précise pas pourquoi il choisit une telle disposition législative pour remplacer un
emploi permanent dont l
absence n
a rien d
exceptionnelle puisqu
elle était prévue. Par ailleurs,
le choix de la disposition applicable ne dépend pas de l
ordonnateur mais de la situation en
présence. En l
occurrence, seul l
article 3-1 était applicable pour assurer le remplacement d
un
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
24
emploi permanent indisponible pour congé annuel, ce qui était le cas du DGS en poste puisque
l
ordonnateur précise que son poste n
était pas disponible.
La chambre observe que l
ordonnateur indique que le recrutement en cause était envisagé
de manière temporaire. Or, de temporaire, ce recrutement est devenu définitif ce qui explique les
approximations et les contradictions relevées dans la procédure de remplacement du titulaire du
poste de DGS.
En effet, la chambre constate que le relevé non officiel de la carrière du fonctionnaire
pressenti souligne qu
il n
a jamais occupé de poste de directeur général des services. Cette
occurrence justifiait que son contrat du 9 décembre 2016 prévoit une période d
essai.
Contrairement à ce que soutient l
ordonnateur, l
article 4 du décret du 15 février 1988 prévoit que
le contrat peut comporter une période d
essai afin d
évaluer les compétences de l
intéressé.
La chambre observe que le contrat du 9 décembre 2016, n
ayant pas été communiqué au
contrôle de légalité, n
est en conséquence pas revêtu du caractère exécutoire.
Par ailleurs, les documents transmis par la collectivité ne permettent pas de s
assurer de la
recherche effective d
un fonctionnaire titulaire pour occuper l
emploi fonctionnel de directeur
général des services préalablement à la passation du contrat du 25 avril 2017.
En effet, la procédure de remplacement du DGS a été engagée dès le mois d
août 2016
pour un remplacement qui devait être effectif au mois de septembre 2016. La publication de la
vacance de poste, le recueil des candidatures, leur analyse et les entretiens sont intervenus entre
août et septembre 2016. En conséquence, aucune procédure complémentaire n
’a été mise en œuvre
avant la passation du contrat du 25 avril 2017.
La chambre constate, à cet égard, que les documents communiqués par l
ordonnateur
indiquent que l
intéressé n
a présenté aucune lettre de candidature et qu
il a pourtant été retenu
pour un entretien accordé à peu de candidats.
L
administration communale
3.5.1.
L
organisation des services
L
administration communale se compose d
une direction générale des services à laquelle
plusieurs directions (services ressources, police municipale et sécurité, services techniques et
aménagement urbain, services à la population, ports, golf international) et le service de
l
accompagnement de la con
duite du changement créé pour la mise en œuvre de la
dématérialisation sont directement rattachés. Deux directeurs, celui du cabinet (service
communication, cabinet du maire, secrétariat général) et celui de la station (palais des congrès et
office de tourisme) sont rattachés au maire et au directeur général des services.
Selon l
état du personnel annexé IV-C1 au budget primitif 2017, la commune emploie 222
équivalents temps plein dont 218 titulaires et 4 non titulaires.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
25
3.5.2.
La gestion des moyens
3.5.2.1.
Le parc des véhicules de service
La commune dispose d
un parc de 81 véhicules au sens large au 1
er
janvier 2017
(particulier, utilitaire, engin, motocycle, vélo, bateau, jet ski) selon l
inventaire actualisé. Les
véhicules acquis avant 2012 représentent 76,55 %. Le parc est amorti à 73 %.
L
utilisation des véhicules particuliers de la collectivité peut revêtir deux formes, celle d
un
véhicule de fonction ou celle d
un véhicule de service, avec ou sans remisage à domicile. Certains
emplois fonctionnels des collectivités territoriales peuvent bénéficier d
un véhicule de fonction en
application de l
article 21 de la loi n° 90-1067 du 28 novembre 1990.
Le maire ne peut bénéficier d
une voiture de fonction. Par ailleurs, la loi du 11 octobre
2013 relative à la transparence de la vie publique a institué l
obligation pour l
assemblée
délibérante d
adopter une délibération annuelle fixant les conditions de mise à disposition à l
un
de ses membres d
un véhicule lorsque l
exercice du mandat ou des fonctions le justifie (article
L. 2123-18-1-1 du CGCT).
Par délibération du 24 septembre 2009, le conseil municipal de La Grande Motte a adopté
le règlement intérieur organisant l
utilisation des véhicules du parc. Toutefois, aucune délibération
n
a été votée au titre de l
article L. 2123-18-1-1 du CGCT.
Le règlement intérieur fixe les règles d
usage d
un véhicule de service (articles 1 à 5),
l
affectation d
un véhicule avec remisage (article 6), la présence d
un logo de la ville sur les
véhicules (article 7), la tenue d
un carnet de bord vérifié mensuellement par le responsable du
service (article 8), le contrôle de l
usage du carburant (articles 8 et 11), la circonscription limitée
au territoire de la ville sous réserve en cas d
élargissement de disposer d
un ordre de mission
spécifique (article 9) et la prohibition de tout usage privé (article 10).
La chambre a procédé au contrôle des modalités de gestion des véhicules de service.
En premier lieu, le maire dispose d
un véhicule de service. Depuis 2016, il s
agit d
une
voiture Peugeot 508 féline (DL 950 XF) achetée 33 000
€ en 2015. Ce véhicule est mis de fait à la
disposition du maire avec un chauffeur.
Il est observé que ce véhicule ne porte pas le logo de la ville, contrairement au règlement
intérieur adopté par le conseil municipal. La commune n
a transmis que le carnet de bord utilisé à
partir du 27 juin 2016 pour le véhicule DL 950 XF. Les carnets de bord précédents non pas été
communiqués.
Le carnet de bord, commencé le 28 juin 2016, indique un kilométrage initial de 55 680
kilomètres qui n
a pas été expliqué. Les lieux et les trajets parcourus qui sont inscrits dans le carnet
ne sont compatibles ni avec le kilométrage mentionné après chaque usage ni avec le kilométrage
existant à la dernière date portée sur le carnet de bord. Les données sont reproduites dans le
tableau n° 4.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
26
tableau n° 4
Les modalités actuelles permettent de considérer que la mise à disposition du véhicule de
service au maire présente tous les attributs de l
affectation d
un véhicule de fonction, ce qui n
est
prévu par aucun texte. L
avantage en nature qui en résulte doit donner lieu à la liquidation et au
paiement des cotisations sociales ainsi qu
à la fiscalisation des revenus ainsi constitués.
La voiture Peugeot 508 féline (DL 950 XF) est également utilisée pour d
autre usages que
les affaires communales.
Par délibération n° 186 du 22 juin 2015, le conseil municipal a autorisé l
utilisation de ce
véhicule par le maire au titre de ses fonctions de président de la communauté d
agglomération du
pays de l
Or. La convention du 1
er
septembre 2015 prévoit une utilisation du véhicule dans un but
de rationalisation des déplacements. L
agglomération prend à sa charge le coût kilométrique des
trajets effectués pour son compte ainsi que les charges salariales du chauffeur au prorata du temps
de travail affecté aux missions de la communauté d
agglomération.
Par délibération n° 252 du 16 décembre 2015, le conseil municipal a approuvé la
conclusion d
une convention de mise à disposition de cette voiture, du chauffeur et de l
assistante
du maire chargée du suivi de son agenda, au titre de la campagne électorale des élections régionales
de décembre 2015. Le mandataire financier de M. F
devait se charger de rembourser les frais de
transports sur justificatifs des déplacements et le montant de 260
€ au titre de l’
intervention de
l
’assistante du maire. La mise en œuvre de cette convention suppose la «
tenue d
un tableau de
bord desdits déplacements avec la production des justificatifs (kilométrage, intitulés de la
mission) ». De plus, « le mandataire financier s
engage à rembourser la commune du montant de
la rémunération et des charges sociales au prorata du temps de travail effectué par le chauffeur mis
à disposition ».
Les dispositions de cette convention sont en contradiction avec l
article L. 52-8 modifié du
code électoral qui prévoit que « les personnes morales, à l
exception des partis ou groupements
politiques, ne peuvent participer au financement de la campagne électorale d
un candidat, ni en lui
consentant des dons sous quelque forme que ce soit, ni en lui fournissant des biens, services ou
autres avantages directs ou indirects à des prix inférieurs à ceux qui sont habituellement
pratiqués ». Elles sont aussi contraires à l
article L. 1111-2 du CGCT qui dispose que « les
communes, les départements et les régions règlent par leurs délibérations les affaires de leur
compétence (…)
».
L
ordonnateur indique que le règlement intérieur sur les véhicules de service dispense le
maire de la tenue d
un carnet de bord. Il reconnaît des lacunes dans la tenue de ces carnets. Il
précise que les collectivités (région et communauté d
agglomération du Pays de l
or) où il exerce
un mandat remboursent l
usage qu
il fait du véhicule communal. Il assure que la prise en charge
des dépenses ayant fait l
objet d
une convention dans le cadre de la campagne électorale de M. F
ne serait pas contraire aux textes et à la jurisprudence. Il produit des tableaux mentionnant les
remboursements opérés dans le cadre des utilisations faites au bénéfice d
autres collectivités et
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
27
une semaine type de déplacements. Il affirme qu
il ne peut donc en être déduit un usage étranger
au service.
La chambre relève que le maire ne pouvant bénéficier d
un véhicule de fonction,
l
utilisation privilégiée faite du véhicule de service reste soumise à la mise en place et à l
utilisation
d
un carnet de bord retraçant exhaustivement ses déplacements au sein de la commune et hors de
la commune. Le règlement intérieur doit être modifié en ce sens.
Elle observe que les écarts relevés dans les kilométrages du véhicule utilisé par le maire
n
ont pas été expliqués. Les données présentées par l
exemple d
une semaine type ne peuvent
expliquer rétroactivement l
usage fait par le véhicule. Par ailleurs, la chambre ne peut valider les
remboursements des autres collectivités puisqu
aucune pièce justificative n
a été présentée pour
fonder la dépense kilométrique.
Elle relève que la commission nationale des comptes de campagne et des financements
politiques mentionne dans sa décision du 6 avril 2016, à propos de « la convention de mise à
disposition d
un véhicule municipal, d
un chauffeur municipal ainsi que d
une secrétaire
municipale passée entre la commune et le mandataire financier de la liste dont le maire était
colistier », qu
était « regrettable le fait pour l
édile d
avoir signé cette convention d
engagement
de la commune avec le mandataire financier de la liste à laquelle il appartenait ».
Contrairement à ce que soutient l
ordonnateur les dépenses prises en charge dans le cadre
de cette convention ne sont pas pleinement justifiées puisque le carnet de bord n
en retrace pas les
trajets réels. Il semble en aller de même pour les dépenses de mise à disposition des personnels
(secrétaire, chauffeur) puisque la commune n
a produit aucune pièce justifiant l
emploi du temps
des agents engagés dans cette convention.
En deuxième lieu, pour les autres usagers des véhicules de service, la chambre a relevé
plusieurs anomalies. Les carnets de bord qui ont été présentés sont inférieurs (35) au nombre de
véhicules particuliers de la collectivité. La tenue des carnets de bord présentés est très lacunaire.
Le nom du personnel utilisant le véhicule est fréquemment omis. Le motif du déplacement est
imprécis ou le plus souvent manquant. La signature du chef de service validant les déplacements
n
est pas apposée. La supervision des carnets de bord par les chefs de service n
est pas formalisée
pour autant qu
elle soit réalisée.
La commune permet le remisage à domicile à des agents ayant des postes à responsabilité
(directeur général des services, directrice des services techniques, directeur du golf, responsable
service festivités, responsable service événementiel, responsable service espaces verts,
responsable service des sports).
La tenue d
un carnet de bord par les bénéficiaires d
une autorisation de remisage à domicile
n
a été effective qu
à partir de 2014.
Les données mentionnées sont cependant très lacunaires.
Elles comportent des chiffres incohérents sur le kilométrage du véhicule (directeur général
des services), retracent les approvisionnements en carburant plutôt que les parcours effectués et
les horaires (M. G
), ne donnent que peu d
indications sur le conducteur, les destinations et les
horaires (M. I
, M. H
). Les informations sur la date des trajets, la destination et les horaires
sont partielles. Les cartes d
approvisionnement en carburant sont individualisées par véhicule. Les
consommations de carburant des années 2014 à 2016 sont cependant élevées pour des voitures
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
28
principalement citadines (Twingo, Clio, Kangoo, C3) dont l
usage devrait être limité au territoire
communal et au trajet domicile-travail.
L
importance des consommations de carburant des véhicules de service mis à la disposition
de certaines personnes peut tenir à une utilisation extra-professionnelle.
tableau n° 5
Noms
Véhicules
Carburant 2014-
2016 (€)
Maire
508 féline
5 530,76
M. G...
Twingo CB-385-VB
2 596,57
M. H...
Clio 628 ART 34
3 452,26
M. I...
Twingo CA-375-WW
3 999,32
Aucun contrôle régulier ou inopiné des carnets de bord et des remisages n
est effectué par
le gestionnaire de la flotte (service technique).
Les conditions actuelles de gestion des véhicules de service exposent les attributaires à une
remise en cause de l
usage de service et à sa requalification en un avantage en nature qui devrait
donner lieu à cotisation sociale et imposition sur le revenu.
L
ordonnateur présente, pour les agents bénéficiant d
une autorisation de remisage à
domicile des véhicules de service, des tableaux sommaires comportant quelques données reposant
sur des hypothèses (semaine type, trajets domicile travail) et le relevé des consommations de
carburant reproduit sur tableur. Il en déduit que les kilométrages des véhicules attribués seraient
cohérents en dépit des carences dans les carnets de bord.
La chambre observe que, comme pour le maire, seule la tenue exhaustive des carnets de
bord attachés aux véhicules de service permet de justifier les déplacements et l
imputation des
dépenses au service.
Elle constate que les données produites conduisent à relever que, pour les deux agents du
service technique (la directrice et son collaborateur) plus de 70 % des déplacements de leurs
véhicules de service sont des déplacements domicile-travail. Ceci constitue un détournement du
remisage à domicile puisque la collectivité prend en charge principalement un trajet qui devrait
être assumé par ces agents.
L
utilisation privative est constitutive d
un avantage en nature.
Au vu de l
ensemble des pièces communiquées par l
ordonnateur, rien ne permet de
garantir que les véhicules de service du maire et des autres agents sont utilisés pour des motifs
exclusivement professionnels.
Le service technique tient le relevé des dépenses de carburant et de péage par véhicule.
Toutefois, ce suivi obéit plutôt à un objectif statistique qu
à un contrôle analytique de l
usage des
véhicules de service (distance parcourue, consommation moyenne, dépense atypique de
carburant).
La délivrance du carburant devrait être recentrée au service technique afin de s
assurer que
l
approvisionnement concerne effectivement un véhicule communal.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
29
La commune doit procéder à une révision de son dispositif de gestion des véhicules de
service.
Recommandation
Revoir la gestion des véhicules de service en matière de carnet de bord, de
délivrance de carburant et de contrôle des trajets.
Non mise en œuvre.
3.5.2.2.
L
occupation du domaine public
Par délibération n° 2 du 17 avril 2014, le conseil municipal a délégué au maire, en
application de l
article L. 2122-22 du CGCT, la fixation des tarifs des droits de voirie, de
stationnement, de dépôts temporaires sur les voies et autres lieux publics et, d
une manière
générale, des droits prévus au profit de la commune qui n
ont pas un caractère fiscal.
Les tarifs relatifs aux droits d
occupation du domaine public communal ont été fixés par
décision n° 2 du 17 avril 2014 notamment modifiée par les décisions n° 164 du 3 mars 2015 et
n° 216 du 21 avril 2015 pour l
année 2015.
Le code général de la propriété des personnes publiques (CGPPP) fixe les dispositions
relatives à la gestion du domaine public que constituent les biens appartenant à une personne
publique, affectés à l
usage direct du public ou à un service public. L
usage privatif de certaines
dépendances du domaine public est permis s
il est temporaire, personnel et incessible, précaire et
révocable, et soumis à une redevance conformément à l
article L. 2125-1 du CGPPP qui prévoit
que « toute occupation ou utilisation du domaine public d
’une personne publique (…) donne lieu
au paiement d
une redevance ».
Dans une affaire récente, le Conseil d
État (
CCIM
, 22 juin 2012) a rappelé « l
interdiction
faite aux personnes publiques de consentir des libéralités ».
Par une décision n° 220 du 21 avril 2015, le maire a décidé de la conclusion d
une
convention d
occupation temporaire du domaine public communal, avec un groupe immobilier,
ayant pour objet l
installation d
un bungalow destiné à la commercialisation de terrains à bâtir
dans le cadre de l
opération de lotissement « Prairie du golf ». Cette occupation, portant sur la
période du 1
er
mai au 30 octobre 2015, a été accordée à titre gratuit pour une superficie de 900 m².
La chambre constate que la convention d
occupation s
inscrit dans la catégorie juridique
des permissions de voirie, et non d
un permis de stationnement, puisque l
occupant devait mettre
en place une installation comportant une emprise sur le sol du domaine public. Cette occupation
était prévue pour six mois.
L
utilisation du domaine public par des personnes privées offre des revenus à la commune
qui prévoit une tarification précise variant selon la période de l
année, les secteurs géographiques,
et le type d
activités (manège, terrasse commerciale, manifestation à caractère commercial).
La gratuité accordée au promoteur est contraire à l
article L. 2125-1 du CGPPP qui dispose,
dans sa version applicable au moment des faits, que « toute occupation ou utilisation du domaine
public d
une personne publique mentionnée à l
article L. 1 donne lieu au paiement d
une
redevance sauf lorsque l
occupation ou l
utilisation concerne l
installation par l
État des
équipements visant à améliorer la sécurité routière ou nécessaires à la liquidation et au constat des
irrégularités de paiement de toute taxe perçue au titre de l
usage du domaine public routier. Par
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
30
dérogation aux dispositions de l
alinéa précédent, l
autorisation d
occupation ou d
utilisation du
domaine public peut être délivrée gratuitement : 1° Soit lorsque l
occupation ou l
utilisation est la
condition naturelle et forcée de l
exécution de travaux ou de la présence d
un ouvrage, intéressant
un service public qui bénéficie gratuitement à tous ; 2° Soit lorsque l
occupation ou l
utilisation
contribue directement à assurer la conservation du domaine public lui-même. En outre,
l
autorisation d
occupation ou d
utilisation du domaine public peut être délivrée gratuitement aux
associations à but non lucratif qui concourent à la satisfaction d
un intérêt général une redevance
pour tout usage privatif du domaine public ».
Aucune des exceptions prévues par l
article L. 2125-1 du CGPPP n
est susceptible de
justifier la gratuité de l
occupation consentie par le maire au promoteur concerné.
La redevance aurait dû être calculée en prenant en compte tous les éléments de la mise à
disposition du terrain (surface, emplacement, gêne pour le public, etc.) compte tenu du contexte
foncier local.
La chambre relève qu
en appliquant la tarification, figurant en annexe de la décision n° 216
du 21 avril 2015, pour des occupations de stands divers (2 316
€ par jour pou
r une surface de 501
à 1 500 m²), la commune s
est privée d
une redevance évaluée à 416 888
€.
La convention d
occupation temporaire du domaine public communal ainsi consentie ne
pouvant être rattachée aux exceptions prévues par l
article L. 2125-1 du CGPPP constitue une
libéralité.
Le promoteur immobilier conteste avoir bénéficié d
une occupation de 900 m² et soutient
que l
occupation gratuite était liée à l
achat foncier d
un terrain communal.
La chambre observe que le promoteur ne communique aucun document permettant de
justifier qu
il pouvait disposer gratuitement d
une occupation du domaine public pour
commercialiser son programme immobilier dans le cadre de son achat foncier auprès de la
commune.
L
ordonnateur quant à lui précise que l
occupation ne portait pas sur 900 m² mais au plus
sur 20 m², la mention des 900 m² était destinée à décrire la globalité de la parcelle. Il ajoute que la
redevance estimée est incohérente avec la surface effective et la tarification de référence qui
concerne des occupations commerciales dans le cadre de ventes de biens. Il indique que la
convention de mise à disposition s
explique par le contexte de la vente d
un terrain au promoteur
pour réaliser un programme immobilier.
Les difficultés de vente du programme ont justifié que la commune qui avait encaissé
3,6
M€
(cession du foncier) mette à disposition du promoteur cette location gratuite.
La chambre observe que l
ordonnateur conteste les termes d
une convention qu
il a
lui-même établie. Il en ressort que si la mention des 900 m² était inexacte, il devait être mentionné
que l
occupation portait sur 20 m². L
ordonnateur ne communique d
ailleurs aucun document
établissant que l
occupation effective pendant toute la durée de la mise à disposition n
a porté que
sur le bungalow.
La chambre constate que la redevance découle logiquement de la grille de tarification de
l
ordonnateur qui vise, comme il l
indique, des occupations commerciales dans le cadre de ventes
de biens.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
31
Enfin, elle observe que les difficultés de commercialisation d
un promoteur immobilier ne
relèvent pas de l
intérêt général mais d
un intérêt particulier. L
ordonnateur ne peut confondre la
liberté d
administration des collectivités locales et le principe de la liberté du commerce et de
l
industrie.
Recommandation
Appliquer les règles en matière d
occupation temporaire du domaine public.
Non
mise en œuvre.
3.5.2.3.
Les concessions de logement
Le régime juridique de l
attribution des logements de fonction dans les collectivités
territoriales, qui découle de l
article 21 de la loi n° 90-1067 du 28 novembre 1990 modifiée par
l
article 67 de la loi n° 2007-209 du 19 février 2007, prévoit que « les organes délibérants des
collectivités territoriales (…) fixent la liste
des emplois pour lesquels un logement de fonction peut
être attribué gratuitement ou moyennant une redevance par la collectivité (…) en raison
notamment des contraintes liées à l
’exercice de ces emplois (…). La délibération précise les
avantages accessoires liés à l
usage du logement. Les décisions individuelles sont prises en
application de cette délibération par l
autorité territoriale ayant le pouvoir de nomination ».
L
attribution d
un logement de fonction doit reposer sur les contraintes liées à l
exercice
des fonctions et de l
intérêt du service. Le logement peut relever de la nécessité absolue de service
lorsque l
agent ne peut accomplir son service normalement sans être logé. Le logement est attribué
pour utilité de service (donnant lieu à une « convention d
occupation précaire avec astreinte »)
lorsqu
il présente un intérêt réel pour la marche du service sans être nécessaire à l
exercice des
fonctions.
Conformément à la jurisprudence du Conseil d
État (
Préfet du Nord
, 2 décembre 1994), il
appartient aux collectivités territoriales « d
une part en ce qui concerne l
appréciation des
contraintes justifiant l
attribution d
un logement de fonction de distinguer celles qui parce qu
elles
appellent de la part de l
agent une présence pouvant être regardée comme constante justifient que
ce logement soit attribué gratuitement, de celles qui rendent seulement utile, au regard des
exigences du service, la fourniture dudit logement qui alors doit être assortie du paiement par
l
intéressé d
une redevance, et d
autre part, en ce qui concerne les avantages accessoires liés au
logement, d
en arrêter la liste sans procurer aux agents, à ce titre, une prestation plus favorable
que celle dont bénéficient un fonctionnaire d
’État placé dans la même situation (…)
».
Plusieurs observations ressortent de l
examen de la gestion des logements de fonction à La
Grande Motte.
La commune n
a adopté aucune délibération établissant la liste des emplois ouvrant droit
à un logement de fonction et des avantages accessoires liés à leur attribution, ce qui n
est pas
conforme à l
article 21 de la loi n° 90-1067 du 28 novembre 1990 modifiée.
Au cours de la période sous revue, plusieurs logements de fonction ont été attribués pour
nécessité absolue de service (au premier directeur général des services et à trois gardiens). Selon
la période d
octroi des logements, les fournitures d
eau, de gaz et d
électricité sont mises ou non
à la charge des attributaires.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
32
Les avantages en nature procurés aux attributaires reposent sur une évaluation forfaitaire
incluant les fluides, ce qui conduit à sous-évaluer l
avantage consenti, au regard des cotisations
sociales et fiscales.
L
évaluation, sur la base de la valeur locative servant au calcul de la taxe d
habitation,
correspondrait mieux à l
avantage accordé, d
autant plus que la charge des consommations
accessoires au logement serait alors prise en compte au coût réel.
L
installation de compteurs individuels, dont l
absence empêche l
évaluation précise des
consommations personnelles, devrait être entreprise par la commune.
Le logement accordé au directeur général des services appelle des observations
complémentaires.
Sous la forme d
une concession de logement pour nécessité absolue de service, attribuée
par délibération n° 158 du 27 novembre 2008, le directeur général des services a bénéficié d
un
logement gratuit comprenant la fourniture des fluides, jusqu
à la modification de la réglementation
imposant la prise en charge par les intéressés de leur consommation personnelle.
L
attribution d
un logement de fonction au directeur général des services est conforme aux
textes à l
exception du fait que l
arrêté de concession n° 5077 du 17 août 2015 aurait dû préciser
« le nombre et la qualité des personnes à charge occupant le logement » ainsi que « les charges de
la concession » conformément à l
article R. 2124-66 du CGPPP.
L
évaluation de l
avantage en nature accordé au directeur général des services repose,
contrairement à celle des gardiens, sur la valeur fiscale (6 544
€ en 2016). Cette option,
différente
de celle retenue pour les concessions des gardiens, ne s
explique pas. L
application d
un
abattement de 30 % conduit à un avantage en nature modeste (381,73
€) au regard des
caractéristiques du logement attribué (villa d
une surface habitable de 179 m² avec jardin et étage
comprenant quatre chambres) et du coût du mètre carré locatif dans la commune, supérieur à 15
le mètre carré.
L
ordonnateur reconnaît des défaillances dans la gestion et le suivi des attributions de
logements de fonction. Il précise que les manquements seraient réglés puisque l
actuel directeur
général des services ne bénéficie pas d
un logement de fonction. Il affirme que les autres logements
donnent lieu à la refacturation des dépenses de fluides.
La gestion doit, en conséquence, être amendée en adoptant une délibération sur la liste des
emplois permettant de bénéficier d
un logement et sur les avantages accessoires. L
évaluation de
l
avantage logement doit être révisée en se fondant sur la valeur locative ce qui permet de prendre
en compte les consommations liées à l
occupation au coût réel.
La chambre appelle l
attention de l
ordonnateur sur une évaluation précise de l
avantage
en nature pour que les finances communales ne supportent pas de dépenses personnelles indues.
La révision des conditions de gestion administrative et d
évaluation des avantages en nature
des concessions est nécessaire. La chambre invite la commune à se référer à l
instruction fiscale
n° BOI-RSA-BASE-20-20-20160801 du 1
er
août 2016.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
33
3.5.3.
La gestion des ressources humaines
3.5.3.1.
Principales données
La commune compte 222 emplois pourvus au 1
er
janvier 2017 contre 264 en 2010
(- 15,9 %). Les effectifs ont progressivement diminué sur la période sous revue (238 en 2013, 229
en 2014 et 2015, 225 en 2016).
Le bilan social est régulièrement établi par la collectivité. Selon les données de 2015, le
personnel est majoritairement masculin (60 %) et l
emploi est occupé à temps complet à 94 %.
Le taux d
absentéisme (nombre de jours d
absence rapporté au produit du nombre de jours
travaillés par an et du nombre d
équivalent temps plein) est très élevé (16 % en 2016).
L
absentéisme dû à la maladie ordinaire est la principale cause d
absence (55 %). La collectivité
a mis en place un dispositif de retenue sur prime (retenue d
un trentième à partir d
une franchise
de 12 jours limitée à 50 % du régime indemnitaire), par délibération du 22 juin 2015, qui semble
avoir infléchi le nombre de jours d
absence pour congé maladie (- 757 en 2016). Le coût de
l
absentéisme est évalué à 1 595
k€ en 2016 (taux d’
absentéisme rapporté à la masse salariale nette
des remboursements des mises à disposition) sans tenir compte de la charge des remplacements
induits.
La chambre prend note du dispositif de retenue sur primes mais constate qu
il n
a pas
produit d
effets suffisants.
Elle invite la collectivité à réaliser une étude précise sur les causes d
un tel absentéisme et
à se rapprocher, à cet égard, de la médecine du travail.
3.5.3.2.
Le régime du temps de travail et des congés
Le régime du temps de travail en vigueur repose sur la loi statutaire du 26 janvier 1984
modifiée (article 7-1), la loi n° 2001-2 du 3 janvier 2001 de résorption de l
emploi précaire, de
modernisation du recrutement dans la fonction publique et du temps de travail dans la fonction
publique territoriale, le décret modifié n° 2000-815 du 25 août 2000 relatif à l
aménagement et à
la réduction du temps de travail dans la fonction publique d
État et le décret n° 2001-623 du
12 juillet 2001 relatif à l
aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction
publique territoriale.
La durée de travail fixée à 35 heures par semaine a été décomptée sur la base d
une durée
annuelle de 1 600 heures par le décret n° 2000-815 du 25 août 2000 puis sur une durée annuelle
de 1 607 heures par le décret n° 2004-1307 du 26 novembre 2004 (entrée en vigueur au 1
er
janvier
2005), à la suite des dispositions de la loi n° 2004-626 du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour
l
autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Le temps de travail des
collectivités territoriales ne doit pas être fixé en deçà de 1 607 heures annuelles.
L
article 1
er
du décret n° 85-1250 du 26 novembre 1985 prévoit que tout fonctionnaire en
position d
activité a droit à un congé annuel rémunéré égal à cinq fois ses obligations
hebdomadaires de service pour une année de service accompli du 1
er
janvier au 31 décembre.
Les dispositions concernant l
aménagement du temps de travail des agents des collectivités
territoriales et de leurs établissements publics doivent être fixées par l
assemblée délibérante, seule
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
34
compétente en la matière, dans les limites applicables aux agents de l
État et en tenant compte des
spécificités des missions exercées par ces collectivités.
La chambre observe que le conseil municipal de La Grande Motte n
a adopté aucune
délibération fixant la durée de travail et le nombre de jours de congés applicable au sein de la
collectivité.
La commune n
a pu présenter que la délibération n° 661 du 2 février 2012 portant sur
l
adoption d
un guide du temps de travail élaboré par les services après avis favorable du comité
technique paritaire.
Le guide du temps de travail et le protocole d
accord de 2001 annexé font uniquement
référence à « la durée hebdomadaire de travail théorique de référence » de 35 heures, sans indiquer
la durée annuelle de travail de 1 607 heures. L
article 1.1.1 « durée annuelle du travail » du guide
ne mentionne d
ailleurs aucune durée.
Les notes de service sur le temps de travail annuel révèlent qu
il a toujours été inférieur à
la durée légale (1 528 heures en 2011, 1 529 heures en 2012, 1 514 heures en 2013, 2014 et 2015,
1 561 heures en 2016).
La chambre prend note que l
ordonnateur reconnaît que le temps de travail des services
municipaux est inférieur à la durée légale de 1 607 heures par an en indiquant qu
il est de 1 561
heures en 2017. Il soutient que les délibérations fixent le temps de travail et le nombre de jours de
congés applicables. Il produit des documents adoptés entre 2001 et 2012. Il affirme que ce qui est
important, ce n
est pas le nombre annuel d
heures de travail mais les cycles de travail des
personnels.
Elle constate que les délibérations ne fixent ni la durée de travail applicable ni le nombre
de congés. Elles se limitent à prendre en compte les protocoles d
accord qui ne mentionnent pas
la durée annuelle de travail de 1 607 heures et fixent un nombre de jours de congés qui est, dans
l
ensemble, supérieur aux jours de congés réglementaires.
Or, les éléments relatifs au temps de travail dans la collectivité constituent une compétence
propre du conseil municipal, conformément à l
article L. 2121-29 du CGCT, le juge administratif
(CE, 29 juin 2001,
Commune de Mons-en-
Barœul
) ayant précisé que le conseil municipal peut
« statuer sur toutes les questions d
intérêt public communal, sous réserve qu
elles ne soient pas
dévolues par la loi à l
État ou à d
autres personnes publiques et qu
il n
y ait pas d
empiétement
sur les attributions conférées au maire ». Le maire, chargé « d
exécuter les décisions du conseil
municipal » en application de l
article L. 2122-21 du CGCT, ne peut disposer d
une délégation en
matière de temps de travail qui ne figure pas dans la liste de l
article L. 2122-22 du CGCT.
La chambre précise que les cycles de travail constituent des modalités d
application du
temps de travail annuel aux salariés dont le temps de travail est annualisé. Les cycles sont donc
évolutifs et non figés.
Le régime des congés comprenait 29 jours de congés annuels et 3 jours de congés du maire
jusqu
en 2015. Trois mois de congés exceptionnels avant la retraite (article 3-4 du protocole
d
accord) étaient accordés jusqu
au 16 juin 2015. Depuis cette date, ils sont réduits à un mois.
À partir du 1
er
janvier 2016, le nombre de jours de congés annuels reste fixé à 29 mais le
jour du maire est réduit à une journée (lundi de Pentecôte).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
35
La chambre est conduite à formuler plusieurs observations sur le régime du temps de travail
et de congés de La Grande Motte.
Le nombre de jours de congés et le mois accordé aux agents partant en retraite ne sont pas
réguliers puisqu
ils ne reposent sur aucune délibération. Les décisions du maire ne peuvent
constituer un élément du régime de travail au sens de l
article 7-1 de la loi du 26 janvier 1984.
Les congés accordés (29 jours de congés annuels et 1 jour de congé supplémentaire) sont
plus favorables que le régime réglementaire de 25 jours de congés annuels (hors jours de
fractionnement) puisque les agents disposent de 5 jours supplémentaires.
Si certains agents bénéficiaient d
un régime de congés plus avantageux que le régime légal,
avant l
entrée en vigueur du décret n° 2000-815 du 25 août 2000, le conseil municipal pouvait
décider de maintenir cet avantage en le conciliant avec la durée de 1 607 heures, ce qui nécessitait
de retenir un cycle de travail supérieur à 35 heures.
La chambre rappelle, à cet égard, que les « avantages collectivement acquis » qui peuvent
être maintenus conformément à l
article 111 de la loi du 26 janvier 1984, ne s
appliquent qu
aux
compléments de rémunération en vigueur avant l
entrée en vigueur de la loi.
Les personnels de La Grande Motte travailleraient donc dans l
année 223 jours, alors qu
un
agent public auquel le régime légal et réglementaire des congés annuels est appliqué (365 jours
dans l
année civile, 104 jours de repos hebdomadaire, 8 jours fériés légaux, 25 jours de congés
annuels) travaille 228 jours.
La durée de travail hebdomadaire de référence étant fixée à 35 heures, le nombre d
heures
annuelles de travail s
élève à 1 561 heures (223 jours / 5 jours x 35 heures), soit une différence de
46 heures par rapport à la durée légale de 1 607 heures.
L
effectif pourvu en équivalent temps plein étant de 222 au 1
er
janvier 2017, le temps de
travail perdu est de 10 212 heures, soit le coût pour la collectivité d
au moins six emplois à temps
plein.
Compte tenu du coût horaire moyen d
un agent en 2016 (9
992 k€ de charges de personnel
interne atténuation de charges déduites / 222 emplois permanents pourvus = 45 011
/ 1 561
heures) de 28,83
€, l’
écart de 46 heures de travail non réalisées représente une charge salariale
théorique totale de 294 412
€ (46 heures
x 222 agents x 28,83
€).
La chambre observe en outre que plusieurs agents n
effectuent même pas la durée annuelle
de 1 561 heures, hors absence pour maladie et absence autorisée, comme le montre le relevé du
logiciel de gestion du temps de travail des années 2015 et 2016 remis par la collectivité.
L
ordonnateur précise que pour les agents qui n
effectuent pas le temps de travail en
vigueur dans la collectivité, les données issues du logiciel de gestion du temps de travail ne
permettent pas d
identifier les écarts relevés par la chambre. Il ajoute qu
une vérification des
services conduit à ce que deux agents seulement seraient en cause.
La chambre prend note de ce que le logiciel de temps de travail fait ressortir des écarts que
l
ordonnateur ne peut expliquer. Elle souligne que des améliorations de ce logiciel sont
nécessaires. Les vérifications effectuées par les services ne peuvent être validées puisqu
elles
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
36
conduisent à exclure les heures supplémentaires et les absences autorisées qui sont déjà déduites
des tableaux provenant du logiciel du temps de travail.
Par ailleurs, le nombre d
heures d
absence autorisée accordée au personnel est élevé. En
2016, il s
élève à 3 720,82 heures, soit 2,31 emplois à temps plein.
L
ordonnateur fait valoir que ce nombre est normal au regard des absences réglementaires
et de la politique sociale volontariste de la commune en matière de congés avant la retraite.
La chambre rappelle que les autorisations d
absence pour événements familiaux ne
constituent pas un droit, et qu
elles dépendent des nécessités de service. La durée des autorisations
d
absence pour événements familiaux et les conditions d
attribution doivent être fixées par
délibération.
Les autorisations d
absence n
ont aucun caractère réglementaire. En effet, si l
article 59 de
la loi du 26 janvier 1984 modifiée a prévu que des autorisations d
absence peuvent être accordées
pour des événements familiaux, il n
en fixe pas la durée et le décret d
application n
est pas
intervenu. Ce sont des circulaires ministérielles qui fixent les jours possibles.
L
examen des autorisations d
absence retenues par l
ordonnateur indique que leur nombre
est plus élevé que ce qui est usuellement constaté et qu
elles concernent plusieurs membres de la
famille au sens large. Ainsi en matière de mariage ou pacs, les autorisations sont les suivantes :
agent (six jours + un jour si cinq ans d
ancienneté) ; enfant (trois jours) ; ascendant et collatéraux
(le jour de l
événement) ; alors que le nombre habituel est de cinq jours pour le seul agent concerné.
À l
occasion d
un décès les autorisations sont les suivantes : conjoint (six jours) ; enfant
(six jours) ; parents (quatre jours) ; beaux-parents (trois jours) ; ascendants et collatéraux (un
jour) ; alors que le nombre usuel est de trois jours (conjoint, partenaire de pacs, enfant, proche
parent).
Le tableau établi par l
ordonnateur révèle que l
addition des absences exceptionnelles, des
jours déménagement, des jours mariage, des jours naissance, des jours décès et du mois accordé
par le maire avant la retraite représente 48,4 % des autorisations accordées en 2016.
Recommandation
Mettre le régime du temps de travail et des congés en conformité avec les
dispositions légales et réglementaires (loi n° 2001-2 du 3 janvier 2001, décret modifié
n° 2000-815 du 25 août 2000, décret n° 2001-623 du 12 juillet 2001).
Non mise en œuvre.
3.5.3.3.
Les heures supplémentaires
Par délibération n° 1522 du 13 décembre 2007, le conseil municipal a décidé du paiement
d
heures supplémentaires aux agents qui apportent un renfort, en dehors du temps de travail
hebdomadaire, à certains services et activités, en précisant que « les travaux supplémentaires liés
à l
activité principale de chaque service font l
objet de récupération en temps ».
L
activité retenue porte sur l
organisation des manifestations. Les services concernés sont
la police municipale, le service d
entretien des plages et le port. Les agents pouvant bénéficier de
ces rémunérations relèvent des catégories B (rédacteur, technicien supérieur, contrôleur des
travaux, éducateur sportif et animateur, chef de service de police municipale) et C (adjoint
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
37
administratif, adjoint technique, adjoint d
animation, agent de maîtrise, opérateur des activités
physique et sportive, agent de police municipal).
Le coût des heures supplémentaires annuelles est élevé. Le calcul effectué par la chambre
à partir des fiches de paie des bénéficiaires est reproduit ci-dessous pour les dernières années
disponibles.
tableau n° 6
Exercices
2013
2014
Montant des heures payées (€)
255 877
227 361
Plusieurs personnels bénéficient systématiquement d
heures supplémentaires, ce qui leur
permet de disposer d
un revenu complémentaire de 3 000
€ par an au minimum. Ces agents
figurent dans le tableau n° 7 pour l
année 2014.
tableau n° 7
Nom
Fonction
Montant en €
M. J...
Agent de police
6 949,16
M. K...
Agent de police
6 407,96
M. L...
Chef de service police
7 866,06
M. M...
Agent de police
6 949,16
M. N...
Agent de police
7 087,83
M. O...
Agent de police
6 376,12
M. P...
Agent de police
9 099,99
M. Q...
Agent de police
9 272,45
M. R...
Agent de police
6 383,26
M. S...
Agent de police
6 172,89
M. T...
Agent de police
5 678,84
M. U...
Agent de police
6 225,27
M. V...
Agent de police
5 890,1
M. W...
Agent de police
6 515,14
M. 1...
Agent de police
6 228
M. 2...
Agent de police
5 459,56
M. 3...
Agent de police
5 931,46
M. 4...
Agent de police
6 383,84
M. 5...
Agent de police
6 949,16
M. 6...
Agent de police
6 877,57
M. 7...
Agent de police
6 325,48
M. 8...
Festivités
3 061,1
M. 9...
Cabinet du maire
5 746,34
M. 10...
Agent de police
6 095,37
M. 11...
Chef de service police
8 307,72
Total 25 agents
164 239,83
Police municipale
94,64 %
155 432,39
Les heures supplémentaires qui ont été perçues par ces 25 agents en 2014 s
élèvent à
164 239,83
€. Les agents bénéficiaires appartiennent à 94,64
% à la police municipale. Ce service
monopolise ainsi 68,36 % des heures supplémentaires liquidées en 2014.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
38
La chambre observe que l
objet de la délibération n° 1522 du 13 décembre 2007 qui vise à
permettre aux agents de certains services d
apporter un soutien à l
organisation des manifestations
communales a été détourné de sa finalité au bénéfice de certains d
entre eux, et particulièrement
de la police municipale.
Les modalités d
attribution des heures supplémentaires sont fixées par le décret n° 2002-60
du 14 janvier 2002, qui dispose, notamment, que « sont considérées comme heures
supplémentaires les heures effectuées à la demande du chef de service dès qu
il y a dépassement
des bornes horaires définies par le cycle de travail ».
La chambre observe que l
application de cette première condition réglementaire fait défaut.
En effet, la durée annuelle légale du temps de travail n
étant pas respectée par la
collectivité, la rémunération des heures supplémentaires de chaque agent bénéficiaire d
heures
supplémentaires n
est pas régulière pour les 79
premières heures (en 2011), 78
premières heures
(en 2012), 93 premières heures (en 2013, 2014, 2015) et 46 premières heures (en 2016 et 2017).
Le décret du 14 janvier 2002 prévoit que les heures supplémentaires sont déclenchées à la
demande du chef de service, en cas de dépassement des bornes horaires du cycle, ce qui nécessite
l
existence de procédés de contrôle automatisé du décompte des heures ou, compte tenu des modes
d
exercice de certains agents ou des effectifs réduits, un dispositif déclaratif contrôlable. La
compensation des heures supplémentaires peut être réalisée en tout ou partie, sous la forme de
repos compensateur. L
indemnisation des heures supplémentaires n
est possible qu
à défaut de
compensation par un repos compensateur. Enfin le contingent des heures supplémentaires est fixé
à 25 heures mensuelles. Des dérogations peuvent intervenir pour une période limitée lorsque des
circonstances exceptionnelles le justifient.
La chambre observe que le recours aux heures supplémentaires est systématique, effectué
sans autorisation et sans recours au repos compensateur.
La commune n
a pu produire aucun document justifiant la demande de réalisation d
heures
supplémentaires par le chef de service et l
impossibilité de compenser les heures supplémentaires
par un repos compensateur.
L
ordonnateur répond par des développements sur la politique de sécurité et la police
municipale. Il affirme que la gestion des heures supplémentaires est conforme aux textes, qu
elle
est vérifiée et validée par le supérieur hiérarchique, sans toutefois communiquer de pièces
justificatives. Il précise cependant que le responsable de la police ne connaissait pas la délibération
du 13 décembre 2017 régulant les heures supplémentaires.
La chambre précise qu
elle n
a formulé aucune observation sur la politique de sécurité et
la police municipale en tant que telle. Elle rappelle que les heures supplémentaires doivent être
justifiées, et précise que, compte tenu de la durée de travail inférieure à la durée légale, les heures
supplémentaires ne sont pas calculées comme elles devraient l
être alors qu
elles ont un coût
important pour les finances communales.
Recommandation
Appliquer les règles en matière de gestion des heures supplémentaires et mettre
en place un dispositif effectif d
autorisation et de suivi.
Non mise en œuvre.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
39
3.5.3.4.
Le régime indemnitaire
Le régime indemnitaire de la commune est principalement défini par une délibération
n° 405 du 26 juillet 2002 qui fixe la liste des primes et indemnités selon les filières (administrative,
technique, sanitaire et sociale, culturelle, sportive, police, animation) et des primes spécifiques.
Elle précise les bénéficiaires ainsi que brièvement les conditions et les modalités d
attribution. Elle
prévoit que des annexes déterminent, dans la limite des
maxima
prévus par les textes, les
pourcentages d
attribution des primes et indemnités liées à chaque grade et emploi au sein de
chaque filière. Ces annexes ne sont pas jointes à la délibération et n
ont pu être produites par la
commune.
La chambre observe que la commune n
adopte aucune délibération annuelle relative aux
crédits du régime indemnitaire.
En outre, plusieurs délibérations différentes de celle de 2002 ont été adoptées, ce qui
conduit à une addition de délibérations en matière indemnitaire qui n
en favorise ni la clarté ni la
cohérence.
La délibération n° 299 du 15 décembre 1986 a adopté le versement direct par le budget
communal d
une prime de fin d
année antérieurement allouée par l
amicale.
La délibération n° 266 du 31 mars 1998 sur l
indemnité horaire pour travail du dimanche
et jour férié l
a fixée à 4,85 francs pour tout le personnel. Aucune délibération tenant compte du
passage à l
euro n
a été adoptée. Une note, signée du maire, du 3 janvier 2011, autorise le
versement d
une prime de 300
€ aux agents ayant effectué plus de 12 jours de travail dans l’
année
civile, afin d
accorder « une reconnaissance particulière au travail de dimanche et jours fériés ».
La délibération n° 630 du 23 septembre 2003 a complété le régime indemnitaire de la filière
culturelle en ajoutant deux primes (indemnité horaire d
enseignement, indemnité de suivi et
d
orientation des élèves).
La délibération n° 1068 du 8 décembre 2005 a fixé à 4,6
€ la valeur faciale du chèque
déjeuner et à 60 % (2,76
€) la quote
-part de la commune.
La délibération n° 399 du 20 mai 2010 a étendu aux personnels de la filière police
municipale, dont l
indice brut est supérieur à 380, en supplément de l
indemnité spéciale de
fonctions, le bénéfice de l
indemnité d
administration et de technicité (IAT).
La délibération n° 153 du 9 avril 2015 a accordé aux agents, dont le temps de travail annuel
est organisé sur le principe du temps continu, une compensation financière égale à la prise en
charge par la commune de la valeur faciale du titre restaurant (3
€ en 2015) versée à terme échu.
Le régime indemnitaire de La Grande Motte appelle plusieurs observations.
Les éléments du régime indemnitaire ayant un caractère facultatif, la délibération de
l
organe délibérant qui le constitue est essentielle. Le régime indemnitaire est établi dans la limite
de celui des services de l
État. Le conseil délibérant ne peut toutefois pas créer de prime. Chaque
prime est en effet instituée par un texte législatif ou réglementaire. L
assemblée délibérante est
compétente pour décider du type de prime, des bénéficiaires, des montants et des conditions
d
attribution et de modulation.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
40
Or, le régime indemnitaire de La Grande Motte, qui repose essentiellement sur la
délibération n° 405 du 26 juillet 2002, ne permet pas aux élus de voter les crédits budgétaires en
exerçant leur pleine compétence et laisse à l
autorité territoriale une latitude importante.
La délibération indemnitaire doit évaluer le crédit global nécessaire compte tenu des
effectifs pourvus et viser les textes fondant la légalité de chaque prime. Les conditions particulières
d
attribution doivent être explicitées, le nombre de bénéficiaires doit être mentionné, les taux
retenus doivent être précisés, l
assiette de la prime doit être déterminée. En disposant du crédit
global par prime, des taux applicables et des conditions de répartition, l
autorité territoriale peut
exercer sa propre compétence d
appréciation des attributions individuelles.
Par ailleurs certaines primes apparaissent contraires aux principes de parité et de légalité,
le conseil municipal ne pouvant pas créer de prime sans référence, et sans texte conformément à
l
article 20 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983.
Ainsi la prime relative au travail du dimanche et jour férié fixée en francs, la prime de
300
€ accordée aux agents ayant réalisé plus de 12 jours de travail qui repose sur une décision du
maire et la prime accordant une compensation financière aux personnels pour titre de restaurant
ne semblent pas régulières.
La prime de fin d
année, réintégrée dans le budget de la collectivité par délibération du
15 décembre 1986, ne peut pas relever des dispositions de l
article 111 de la loi n° 84-53 du
26 janvier 1984 relative à la conservation des avantages collectivement acquis, puisqu
elle n
a pas
été instituée et inscrite au budget de la collectivité avant le 26 janvier 1984.
La chambre prend acte de ce que l
ordonnateur reconnaît que le régime indemnitaire est
complexe et qu
il indique que le régime actuel sera modifié pour y substituer un régime tenant
compte des fonctions, sujétions, expertise et engagement professionnel qui s
appliquerait à tous
les agents. Il précise également que la prime de fin d
année allouée par l
amicale du personnel
financée par le budget communal a été intégrée au budget communal et à celui de l
office du
tourisme par délibérations des 15 décembre et 1
er
octobre 1986. Il soutient qu
il s
agit d
un
avantage collectivement acquis conforme à la réglementation et la jurisprudence.
La chambre rappelle qu
en réponse à une question parlementaire (n° 48772 du 12 mai
2009) le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l
État
a indiqué qu
« en application du principe de parité défini à l
article 88 de la loi du 26 janvier 1984,
les fonctionnaires territoriaux peuvent percevoir un régime indemnitaire dans la limite de celui
dont bénéficie leur corps de référence à l
État. Le décret du 6 septembre 1991 détermine, à cet
effet, les équivalences entre cadres territoriaux d
emploi et corps de l
État. Par exception à cette
limite, l
article 111 de la loi du 26 janvier 1984 a permis le maintien des avantages collectivement
acquis ayant le caractère de complément de rémunération. Le dispositif actuel, issu de plusieurs
modifications législatives, permet le versement des avantages acquis à l
ensemble des personnels
d
une collectivité à la double condition qu
ils aient été décidés par la collectivité avant l
entrée en
vigueur de la loi et qu
ils soient pris en compte dans le budget de la collectivité. Il s
agit
généralement de primes de fin d
année, dites "13
e
mois", dont les modalités de versement doivent
respecter celles fixées dans la délibération initiale. La jurisprudence du Conseil d
État a
constamment affirmé que les modalités définies à l
origine pour l
attribution de ces avantages ne
pouvaient être modifiées, ni en revalorisant le montant de la prime ni en prévoyant, pour attribuer
la prime, de nouveaux critères non prévus à l
origine ».
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
41
La chambre observe donc que, contrairement à ce que soutient l
ordonnateur, la prime de
fin d
année ayant été accordée par l
amicale du personnel, sa prise en compte dans le budget
communal, à partir de la délibération du 15 décembre 1986 qui ne définit aucune modalité
d
attribution, ne répond pas aux conditions légales et jurisprudentielles.
Recommandation
Mettre le régime indemnitaire en conformité avec les textes applicables.
Non mise
en œuvre.
3.5.3.5.
Le remboursement des frais de mission des personnels
La commune a adopté le 29 septembre 2011 une délibération fixant le dispositif de prise
en charge des frais de déplacement des agents pour mission ou formation. Cette délibération vise
explicitement les personnels (agents titulaires ou non titulaires) et fixe la prise en charge des frais
de repas à 15,25
€ et les frais d’
hébergement à 60
€ en précisant sur ce dernier point que, pour la
région parisienne, le montant est majoré de 100 % dans la limite des frais engagés, pour une
période limitée, lorsque l
intérêt du service l
exige et pour tenir compte de situations particulières.
La durée de la « période limitée » n
est pas indiquée et la délibération ne précise pas les
réductions appliquées aux indemnités de déplacement des agents, lorsque ceux-ci ont la possibilité
de se rendre dans un restaurant administratif ou d
être hébergés dans une structure dépendante de
l
administration.
La révision du dispositif de prise en charge des frais de déplacement des personnels est
nécessaire.
Par ailleurs, les frais de déplacement des personnels ne sont dus que lorsqu
ils sont engagés
réglementairement.
La chambre relève que le remboursement des frais de déplacements de deux agents de la
collectivité ne sont pas justifiés.
L
ancien directeur de cabinet, a bénéficié du remboursement de déplacements effectués
avec sa voiture personnelle. L
objet des déplacements figurant sur les ordres de mission
mentionnent simplement « déjeuner de travail » ou « réunion de travail » sans autre précision.
Entre 2014 et 2015, un total de 7 042 kilomètres a été remboursé pour des déplacements effectués
avec la voiture personnelle de l
intéressé.
L
usage du véhicule personnel pour les besoins du service n
est possible que sur
autorisation de l
autorité territoriale et lorsque l
intérêt du service le justifie. Par ailleurs, l
agent
concerné a utilisé son véhicule personnel d
une puissance fiscale de 6 à 7 cv alors que la
collectivité dispose de véhicules de service.
L
ordonnateur indique que l
utilisation du véhicule personnel se justifiait dans ce cas par
l
affectation des véhicules de service. Il présente des calculs reposant sur les kilomètres parcourus,
la consommation moyenne de carburant d
un véhicule de service Clio, le coût de l
assurance, le
montant de l
amortissement, le coût de l
entretien, et le trajet moyen journalier pour démontrer
que le recours au véhicule personnel serait alors plus avantageux pour la collectivité.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
42
Il ajoute que les ordres de mission sont volontairement imprécis compte tenu des fonctions
exercées de directeur de cabinet Il précise que les déplacements avaient un motif professionnel et
communique un tableau reprenant les motifs à partir de l
agenda.
La chambre constate que les calculs opérés reposent sur des hypothèses (véhicule Clio,
kilométrage quotidien) et des coûts divers non justifiés.
Les déplacements professionnels doivent se faire en privilégiant les véhicules de service et
les transports en commun. L
usage d
un véhicule personnel ne permet pas de vérifier le
kilométrage parcouru en l
absence de carnet de bord. Son utilisation doit résulter de l
impossibilité
de disposer des moyens de l
administration et d
une autorisation expresse de la hiérarchie. La
chambre rappelle que les ordres de mission s
imposent à tous les personnels et doivent être remplis
de manière exhaustive pour justifier la réalité et le coût du déplacement, conformément à la
réglementation.
Un autre agent a bénéficié du remboursement de ses frais de repas à l
occasion de ses
déplacements. Aucun ordre de mission ne figure à l
appui des états de frais.
Comme précédemment la chambre invite la collectivité à procéder aux régularisations
nécessaires et à émettre les titres de recettes sur les intéressés.
________________________CONCLUSION INTERMÉDIAIRE________________________
L
application des textes relatifs à la gouvernance et à l
administration communale présente
de nombreuses anomalies.
Les errements relevés en matière d
indemnités et de frais de déplacement des élus, de frais
de représentation, de frais de mission et d
usage des véhicules de service conduisent à des charges
injustifiées.
Les manquements constatés dans la gestion des ressources humaines, en matière de temps
de travail, de gestion des absences, des heures supplémentaires et du régime indemnitaire ont un
coût élevé pour les finances communales.
L
’aisance financière, dont la commune bénéficie, ne saurait justifier une mise en œuvre
défaillante des textes qui conduit à consentir des avantages à des élus et personnels de la commune,
au détriment de l
impôt perçu sur les citoyens.
4.
LA GESTION BUDGÉTAIRE
Le périmètre budgétaire de la collectivité
Le principe d
unité budgétaire postule le regroupement dans un document annuel unique
de toutes les dépenses et les recettes communales. La tenue de budgets annexes est une dérogation
à ce principe prévue par l
instruction budgétaire et comptable M14 (tome 2).
Les recettes de fonctionnement de l
ensemble des budgets se sont élevées à 35,58
M€ en
2016.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
43
Le périmètre budgétaire de la commune comprend le budget principal et trois budgets
annexes pour les opérations du port de plaisance, du palais des congrès et des équipements sportifs-
parking payant.
4.1.1.
La configuration budgétaire n
est pas conforme aux textes
Le budget annexe des équipements sportifs-parking payant concerne les activités du golf,
du centre nautique (voile, aviron) et du parking payant du Grand travers. Elles sont assujetties à la
TVA et ne figurent pas au budget principal. Le budget annexe du port de plaisance a pour objet la
gestion du port de plaisance en mer et du port Grégau sur l
étang du Ponant. Le budget annexe du
palais des congrès enregistre les opérations concernant le bâtiment proprement dit, la gestion étant
confiée à l
office de tourisme.
Comme l
indique l
état annexe IV-C3.3 du budget primitif 2017, la commune classe les
budgets annexes des équipements sportifs-parking payant et du palais des congrès dans les services
publics administratifs tandis que le budget annexe du port de plaisance a un caractère industriel et
commercial.
Cette interprétation n
est pas fondée.
En effet, si l
individualisation comptable de ces activités au sein d
un budget annexe est
justifiée, la gestion en régie directe n
est pas correcte.
Les activités suivies, dans le budget annexe des équipements sportifs-parking payant et du
palais des congrès, ont un caractère industriel et commercial.
Le tribunal des conflits (TC, 17 novembre 1975,
Sieur Gamba
) et la jurisprudence
administrative qualifient les parcs publics de stationnement payant hors voirie de services publics
industriels et commerciaux, contrairement au stationnement sur voirie en raison du pouvoir de
police du maire. Le parking payant du Grand travers, situé en face de la plage éponyme, dans une
enceinte fermée, circonscrite et aménagée, fait l
objet d
une tarification qui permet de réguler et
de rentabiliser le stationnement, spécifiquement durant la période estivale.
Le golf et le centre nautique constituent également des activités dont le caractère industriel
et commercial ne fait pas de doute, au regard notamment du caractère balnéaire et touristique du
littoral languedocien.
L
intégration d
activités différentes ayant un caractère industriel et commercial, au sein
d
un seul budget annexe, tenu en outre comme un budget à caractère administratif, ne permet pas
de respecter les obligations découlant de la typologie des services publics.
L
article L. 2221-1 du CGCT prévoit que « les communes et les syndicats de communes
peuvent exploiter directement des services d
intérêt public à caractère industriel ou commercial.
Sont considérées comme industrielles ou commerciales les exploitations susceptibles d
être gérées
par des entreprises privées (…)
».
L
article L. 1412-1 du CGCT mentionne que « les collectivités territoriales, leurs
établissements publics, les établissements publics de coopération intercommunale ou les syndicats
mixtes, pour l
exploitation directe d
un service public industriel et commercial relevant de leur
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
44
compétence, constituent une régie soumise aux dispositions du chapitre Ier du titre II du livre II
de la deuxième partie (…)
».
L
article L. 2221-3 du même code dispose que « les conseils municipaux déterminent les
services dont ils se proposent d
assurer l
exploitation en régie et arrêtent les dispositions qui
doivent figurer dans le règlement intérieur de ces services ». Enfin, l
article L. 2221-4 du CGCT
indique que « les régies mentionnées aux articles L. 2221-1 et L. 2221-2 sont dotées 1° soit de la
personnalité morale et de l
’autonomie financière, si le conseil municipal (…) en a ainsi décidé
; 2°
soit de la seule autonomie financière ».
Il ressort de l
ensemble de ces dispositions qu
aucun service public industriel et
commercial de la commune ne devrait être géré en régie directe.
L
ordonnateur conteste la qualification de service public industriel et commercial des
budgets annexes du palais du congrès et des équipements sportifs - parking payant et affirme que
le soutien apporté à l
office de tourisme et aux budgets annexes concernés serait conforme à
l
article L. 2224-1 du CGCT.
La chambre estime que cette interprétation n
est pas fondée.
En ce qui concerne la qualification de service public industriel et commercial, elle observe,
d
abord, que l
ordonnateur ne conteste son analyse que pour le centre nautique, le golf et le palais
des congrès. Il ne dit rien du parking payant du Grand travers pourtant géré dans un budget annexe
qualifié d
administratif par la collectivité. La chambre souligne qu
il convient donc de gérer le
parking payant dans un budget annexe distinct des activités sportives.
La qualification de service à caractère administratif du centre nautique, revendiquée par
l
ordonnateur, s
appuie sur une jurisprudence du Tribunal des conflits (TC, 9 janvier 2017,
Sté Centre Léman c/ communauté d
agglomération d
Annemasse - Les Voirons
). Dans l
affaire
jugée le contentieux portait toutefois sur une activé annexe d
un centre dont l
activité principale
est celle d
une piscine communautaire, jugée à plusieurs reprises comme relevant d
un service
public administratif (TC, 26 mai 2003, n° 3346,
Ville de Paris / Deruelle
). Ce n
est pas le cas du
centre nautique de la Grande Motte (planche à voile, aviron, voile) qui est en concurrence directe
avec des activités privées similaires tout au long de la côte languedocienne.
L
ordonnateur n
appuie la qualification du golf comme service public administratif sur
aucune jurisprudence mais sur des considérations générales (structure portée par la commune,
objet du service en phase avec l
activité touristique, gestion en régie directe) et la présomption de
caractère administratif des services publics.
La chambre rappelle que, contrairement à ce qu
il soutient, la prise en charge d
une activité
par une personne publique ne se traduit que par une simple présomption du caractère administratif.
Par ailleurs, l
exploitation en régie directe ne constitue pas, en soi, un élément décisif pour qualifier
le service d
administratif, comme le tribunal des conflits l
a jugé pour le service des ordures
ménagères (TC, 12 octobre 2015).
La contestation du caractère de service public industriel et commercial du palais des
congrès s
appuie sur la décision relative au palais des festivals de Cannes (TC, 19 décembre 1988).
Ce faisant, l
ordonnateur confond la situation du palais des festivals de Cannes, qui a pour objet
une mission culturelle ayant un rayonnement international, comme celle d
autres festivals (théâtre
antique de Vienne, festival de la bande dessinée de Hyères), où le juge administratif a conclu au
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
45
caractère de service public administratif culturel, avec celle du palais des congrès de la Grande
Motte qui a pour objet l
animation communale.
La chambre observe que, si la jurisprudence recourt aux critères classiques de l
objet du
service, du mode de financement et des modalités de fonctionnement, la pondération de ces critères
est variable. De ce point de vue, les activités en cause peuvent être exercées par une entreprise
privée, les modalités de fonctionnement ne se distin
guent pas de celles qui seraient mises en œuvre
par une société privée, et le financement public n
est pas prépondérant comme le souligne
l
ordonnateur lui-même (subventionnement de 40 % pour le centre nautique).
Elle note, enfin, qu
en affirmant se trouver dans le cadre de l
article L. 2224-1 du CGCT,
l
ordonnateur reconnaît d
emblée le caractère industriel et commercial des activités concernées.
Toutefois, les délibérations adoptées ne s
inscrivent pas dans les termes de l
article
L. 2224-1 du CGCT, comme la chambre l
a mentionné. La mise en ordre budgétaire doit être
entreprise par l
ordonnateur qui doit soumettre la commune à la fiscalité correspondante.
La commune doit, en conséquence, opter pour l
une des formes juridiques prévues à
l
article L. 1412-1 du CGCT, la régie avec personnalité morale et autonomie financière ou la régie
avec autonomie financière. Chaque activité doit être suivie au sein d
un budget annexe spécifique
afin de déterminer le coût réel du service (Conseil d
État, 30 septembre 1996,
Société Stéphanoise
des eaux
).
Recommandation
Appliquer les textes sur les régies communales.
Non mise en œuvre.
4.1.2.
Un soutien financier du budget principal contraire aux textes
4.1.2.1.
Les budgets annexes palais des congrès et équipements sportifs-parking payant
Le CGCT prévoit aux articles L. 2224-1 et suivants que le budget d
un service industriel
et commercial doit être équilibré en recettes et en dépenses, que le budget principal ne peut prendre
à sa charge les dépenses de ce service et que la délibération visant à augmenter ses dépenses doit
prévoir des recettes correspondantes.
La commune subventionne annuellement le déficit du budget annexe du palais des congrès
et des équipements sportifs-parking payant. Les montants étaient élevés en 2015 (370 349
€ budget
des équipements sportifs-parking payant et 99 727
€ budget du palais des congrès) comme en 2016
(245 933
€ budget des équipements sportifs
-parking payant et 90 321
€ budget du palais des
congrès).
Compte tenu du caractère industriel et commercial des activités en cause, la commune ne
peut les subventionner sans respecter les dispositions de l
article L. 2224-2 du code précité.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
46
4.1.2.2.
L
office de tourisme
L
office de tourisme de La Grande Motte est un établissement public industriel et
commercial (EPIC) qui a la responsabilité de développer la fréquentation touristique. Il dispose
d
un budget autonome.
Le budget principal de la commune prend en charge chaque année les « dépenses d
accueil,
d
animation et de personnel » de l
office de tourisme. La subvention accordée en 2016 s
élevait à
582 113
€. Celle de 2017
était budgétée à 332 113
€.
Les délibérations n° 303 du 10 mars 2016 et n° 425 du 28 février 2017 mentionnent que la
subvention a pour objet de permettre à l
office de tourisme de mener à bien « l
accueil et
l
information des visiteurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux, la promotion de la
station avec l
ensemble de l
offre touristique, l
animation hors saison et en saison touristique ».
Or, la régularité de l
attribution d
une subvention, la prise en charge des dépenses de
personnel, l
identité des motifs invoqués chaque année et l
absence de tout chiffrage des sujétions
que la commune imposerait à l
office de tourisme ne figurent pas dans les conditions de l
article
L. 2224-2 du CGCT.
En effet, aucune obligation précise et chiffrée imposant des contraintes particulières de
fonctionnement excédant l
objet de l
EPIC, et aucun investissement spécifique demandé à l
office
de tourisme, ne ressortent des délibérations de subventionnement. Le soutien financier du budget
principal, pour autant qu
il soit justifié, doit rester limité dans le temps.
L
apport du budget principal n
est pas cohérent avec l
affectation à l
office de tourisme de
tout ou partie de la taxe additionnelle aux droits d
enregistrement, décidée par délibération n° 16
du 15 janvier 1997, qui était précisément justifiée par la suppression de la subvention d
équilibre
du budget principal.
Enfin, au regard de l
ensemble des ressources dont l
office de tourisme, l
un des plus
importants de la côte languedocienne, bénéficie (taxe de séjour, taxe additionnelle aux droits
d
enregistrement, produits d
exploitation), les versements du budget principal n
apparaissent pas
fondés.
La qualité de l
information budgétaire
La transparence financière des comptes publics ayant été renforcée, la commune doit
produire pour les élus et les citoyens une information exhaustive et compréhensible sur ses
activités. Il en résulte diverses obligations au niveau des documents, des données et des canaux
d
information.
4.2.1.
Les documents budgétaires réglementaires
L
article L. 2313-1 du CGCT dispose que « dans les communes de 3 500 habitants et plus,
les documents budgétaires (…) sont assortis en annexe 1° de données synthétiques sur la situation
financière de la commune
; (…)
Dans ces mêmes communes de 3 500 habitants et plus, les
documents visés au 1° font l
objet d
une insertion dans une publication locale diffusée dans la
commune (…) une présentation brève et synthétique retraçant les informa
tions financières
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
47
essentielles est jointe au budget primitif et au compte administratif afin de permettre aux citoyens
d
en saisir les enjeux. La présentation prévue au précédent alinéa ainsi que le rapport adressé au
conseil municipal à l
occasion du débat sur les orientations budgétaires de l
exercice prévu à
l
article L. 2312-1, la note explicative de synthèse annexée au budget primitif et celle annexée au
compte administratif, conformément à l
article L. 2121-12, sont mis en ligne sur le site internet de
la commune (…)
».
Par ailleurs, l
instruction budgétaire et comptable M14 applicable aux communes (tome 2,
titre 1, chapitre 4, paragraphe 1-2) prévoit en matière de présentation des documents budgétaires
que les « modèles de maquettes budgétaires doivent être respectés au niveau du détail qu
ils
comportent, y compris pour les états annexes (…)
».
Au regard de ces obligations, l
information et les documents de la commune appellent des
observations.
En premier lieu, l
examen des documents budgétaires annuels de la commune révèle des
manquements ou des erreurs qu
il convient de corriger.
Les budgets primitifs 2015, 2016 et 2017 mentionnent, à l
annexe IV-C3.3 « liste des
services individualisés dans un budget annexe », que les budgets annexes « équipements sportifs »
et « palais des congrès » constituent des régies à autonomie financière. Cette assertion n
est pas
exacte compte tenu de l
existence d
un compte de rattachement avec le budget principal.
Les budgets primitifs 2015, 2016 et 2017 ne font pas figurer, à l
annexe IV-B1.7
« subventions versées dans le cadre du vote du budget », le montant alloué à l
office de tourisme
municipal (812
k€ en 2015, 582
k€ en 2016, 332
k€ en 2017). À l’
annexe IV-C2 « liste des
organismes dans lesquels a été pris un engagement financier », la totalité des délégations de service
public consenties par la commune n
est pas indiquée. L
annexe IV-C 3.2 « liste des établissements
publics créés par la commune » n
est pas renseignée exhaustivement (objet, date de création,
délibération) et ne fait pas mention de l
office de tourisme, établissement public local à caractère
industriel et commercial.
Le compte administratif 2016 ne mentionne ni le potentiel fiscal et financier ni la valeur
par habitant (population DGF) dans les informations statistiques, fiscales et financières.
L
ordonnateur indique que plusieurs erreurs seront corrigées (budgets annexes
équipements sportifs et palais des congrès sans autonomie financière, montant alloué à l
office de
tourisme, DSP consenties, mention de l
office de tourisme dans l
annexe IV-C3.2) et que le
compte administratif 2016 a été actualisé.
En deuxième lieu, les budgets primitifs 2016 et 2017 ainsi que le compte administratif 2016
ne comportent aucune « présentation brève et synthétique retraçant les informations financières
essentielles » permettant aux citoyens d
en saisir les enjeux.
Le site internet de la commune publie le rapport d
orientation budgétaire de l
exercice ainsi
que les notes de présentation du budget primitif courant et du compte administratif précédent mais
ne diffuse aucune présentation brève et synthétique des informations financières principales telle
que prévue par l
article L. 2313-1 du CGCT. La présentation brève doit être publiée sur le site
internet de la collectivité en temps réel.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
48
Enfin, la chambre rappelle que les informations contenues dans le rapport d
orientation
budgétaire doivent distinguer précisément les données concernant chacun des budgets et ne pas
les additionner pour les engagements pluriannuels et les caractéristiques de la dette.
4.2.2.
Le débat d
orientation budgétaire
L
article L. 2312-1 du CGCT prévoit que « dans les communes de 3 500 habitants et plus,
le maire présente au conseil municipal, dans un délai de deux mois précédant l
examen du budget,
un rapport sur les orientations budgétaires, les engagements pluriannuels envisagés ainsi que sur
la structure et la gestion de la dette. Ce rapport donne lieu à un débat au conseil municipal, dans
les conditions fixées par le règlement intérieur prévu à l
article L. 2121-8. Il est pris acte de ce
débat par une délibération spécifique ».
Le conseil municipal de La Grande Motte est informé chaque année des grandes lignes du
budget.
Toutefois, le rapport d
orientation budgétaire remis aux élus ne répond pas complètement
aux dispositions de l
article L. 2312-1 du CGCT. En effet, si la partie consacrée au budget principal
n
appelle pas d
observation, celle relative aux budgets annexes ne donne d
information ni sur les
engagements pluriannuels ni sur la structure et la gestion de la dette.
Une mise en conformité des divers volets du rapport d
orientation budgétaire avec l
article
L. 2312-1 du CGCT est nécessaire afin d
enrichir les conditions du débat budgétaire des élus.
Les conditions de l
exécution budgétaire
La qualité de l
exécution budgétaire s
apprécie par le rapport existant entre le montant des
émissions budgétaires (mandats et titres) et le montant des crédits votés. Elle permet d
évaluer la
capacité de la collectivité à circonscrire ses recettes et dépenses annuelles.
Les modalités d
exécution du budget principal et du budget annexe du port ont été
examinées pour les exercices 2011 à 2016.
Au niveau du budget principal, les taux d
exécution de la section de fonctionnement se
situent en moyenne à 98 % pour les recettes et à 86 % pour les dépenses.
L
exécution de la section d
investissement du budget principal, hors restes-à-réaliser, est
de l
ordre de 61 % en moyenne en recettes comme en dépenses. L
intégration des restes à réaliser
donne une progression faible en recettes (64 % en moyenne) et plus sensible en dépenses (71 %
en moyenne).
Le budget annexe du port présente des taux de réalisation de la section d
exploitation qui
sont en moyenne de 96 % pour les recettes et de 90 % pour les dépenses. La situation de la section
d
investissement est moins bonne. Les taux sont en moyenne de 72 % en recettes et de 67 % en
dépenses hors restes à réaliser, puis respectivement de 87 % et de 89 % en intégrant les restes à
réaliser.
Les modalités de détermination des crédits budgétaires de la commune reposent sur des
prévisions surévaluées des recettes et surtout des dépenses effectives, ce qui explique les excédents
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
49
de fonctionnement très élevés du budget principal (3 005
k€ en 2011, 3
503
k€ en 2012, 4
712
k€
en 2013, 3 392
k€ en 2014, 3
357
k€ en 2015, 3
750
k€ en 2016).
L
écart moyen entre les recettes et les dépenses de fonctionnement est de 12 points pour le
budget principal et de six points pour le budget annexe du port. Ces écarts sont importants. Ils ont
pour effet de permettre à la commune de percevoir un niveau de recettes en décalage avec ses
besoins effectifs.
L
ordonnateur soutient que les recettes fiscales de la collectivité seraient incertaines à
hauteur de 23 % des recettes réelles de fonctionnement, ce qui justifierait que les prévisions
budgétaires soient surévaluées.
La chambre observe que la prévision budgétaire a précisément pour objet de prévoir
l
évolution des recettes et des dépenses annuelles au regard des évolutions historiques et des
politiques mises en œuvre. L’
ordonnateur ne justifie pas que les recettes seraient affectées par des
variations brutales qui remettraient en cause l
exécution des budgets. La collectivité dispose
d
excédents manifestement en décalage avec la réalité de ses besoins.
En conclusion, le relevé historique de l
exécution budgétaire du budget principal et du
budget annexe du port révèle l
existence d
une marge d
amélioration que la collectivité doit mettre
en œuvre pour ne pas collecter de
recettes excédentaires.
La commune est invitée à mettre en œuvre tous les moyens permettant de donner aux
autorisations budgétaires toute leur fiabilité.
5.
LA GESTION COMPTABLE
La comptabilité de la commune est encadrée par les instructions comptables M14 (budget
principal) et M4 (régie autonome à caractère industriel et commercial du port, budget annexe des
équipements sportifs, budget annexe du palais des sports) qui visent à assurer la sécurité comptable
par une traduction fidèle de la situation patrimoniale et des opérations de gestion courante.
Dans le cadre de l
examen de la gestion, la chambre s
est assurée du respect de ces
instructions pour le budget principal et la régie du budget annexe du port.
L
actif communal
La responsabilité de la fiabilité de l
actif communal relève conjointement de l
ordonnateur
et du comptable public. L
ordonnateur établit et tient l
inventaire à jour. Le comptable dresse l
état
de l
actif en fonction des informations de l
ordonnateur. Les montants de l
état de l
actif figurent
au bilan. Les données des divers documents doivent correspondre.
Le service financier de la commune réalise ses travaux en liaison avec le comptable public
et dispose du logiciel comptable communal. Les différentes procédures mises en œuvre
, de l
entrée
des biens dans le patrimoine à leur cession, ont été décrites. Le calendrier annuel des opérations
(amortissement, virement des études en travaux, virement des travaux en immobilisations
terminées, écritures de cessions et d
acquisitions, réforme des biens) et des contrôles de
concordance du service financier est satisfaisant.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
50
Les documents de suivi de l
actif des différents budgets ont été produits par la commune
(état de l
actif 2016 du comptable, inventaire actualisé de l
ordonnateur, état de récolement 2017).
L
examen de la concordance de la chambre a porté sur l
actif communal du budget
principal, en rapprochant les données du compte de gestion 2016 (actif du bilan, balance
réglementaire des comptes), de l
état de l
actif 2016 et de l
inventaire 2016. Les éléments
reproduits dans le tableau n° 8 révèlent des écarts significatifs (14 841 741
€ entre l’
état de l
actif
2016 et l
inventaire) dans le suivi du patrimoine communal.
La chambre invite la commune à se rapprocher du comptable public et de son prestataire
informatique pour identifier l
origine des écarts et fiabiliser les données patrimoniales.
tableau n° 8 - en euros
Actif brut au bilan 2016
Actif brut balance CG 2016
Brut Etat de l'actif 2016
Inventaire 2016
146 954 844
147 246 725
147 246 725
132 404 984
Actif net au bilan 2016
Actif net balance CG 2016
Net Etat de l'actif 2016
Inventaire 2016
142 324 954
142 207 300
142 633 262
Non disponible
Différence
Différence
Différence
Différence
4 629 890
5 039 425
4 613 463
Non disponible
Sources : compte de gestion 2016, inventaire communal 2016, état de l
actif 2016)
L
ordonnateur confirme l
exist
ence d’un écart de plus de 14,8
M€ entre l’
état de l
actif et
l
inventaire de 2016. Il indique toutefois que sa rectification ne peut être réalisée avant 2019.
La chambre en prend acte. Elle observe toutefois que l
écart persistant entre les documents
de suivi de l
actif porte atteinte à la fiabilité des comptes. Le suivi sur un tableur ne permet pas
d
assurer la fiabilité officielle des comptes. La résolution de cette distorsion doit être entreprise
dans les meilleurs délais.
L
imputation aux comptes de liaison et de rattachement
Le compte 181 « Compte de liaison » retrace principalement le transfert d
actifs du budget
principal vers les budgets annexes. Au cours de la période sous revue, des transferts (117
k€ en
2016) sont intervenus vers le budget annexe du palais des congrès et celui des équipements
sportifs. S
il n
appelle pas de remarque depuis 2012, l
équilibre des opérations débitrices (126
k€)
et créditrices (120
k€) réciproques du compte de liaison n’
était pas réalisé entre 2010 et 2012.
Les imputations au compte de rattachement 451 concernent les relations entre le budget
principal et le budget annexe à caractère administratif. Elles traduisent le dénouement financier
des opérations d
exploitation et les prestations réciproques.
Les montants se situent entre 374
k€ et 1
200
k€ sur la période. Le sens est
principalement
débiteur au niveau du budget principal. Les écritures réciproques sont équilibrées. Le soutien
apporté aux budgets annexes des équipements sportifs-parking payant (386 561
€) et du palais des
congrès (271 779
€) est élevé, ce qui souligne l
a nécessité de réviser la gestion budgétaire et
financière de ces budgets.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
51
L
ordonnateur reconnaît que les comptes de rattachement traduisent le soutien aux budgets
annexes des équipements sportifs-parking payant et du palais des congrès. Toutefois, il en conclut
que ces budgets ont un caractère administratif et que les coûts découlent de leur caractère
touristique.
La chambre observe que le soutien apporté aux budgets annexes ne suffit pas pour les
qualifier juridiquement. La gestion des services publics industriels et commerciaux est soumise à
l
équilibre financier, et la prise en charge des déficits est encadrée par les textes. L
ordonnateur
doit rechercher les moyens d
une gestion budgétaire et financière respectueuse des règles en
adaptant la structure des services publics concernés.
L
imputation des subventions du budget principal au port de plaisance
Le budget principal a alloué en 2011 une subvention exceptionnelle de fonctionnement de
15 365
€ au budget annexe du port. Aucune délibération
spécifique n
a justifié cette subvention.
L
imputation comptable a porté sur le compte 774 « Subvention exceptionnelle » au budget annexe
du port et sur le compte 6521 « Déficit des budgets annexes à caractère administratif » au budget
principal alors que le port de plaisance est un service public industriel et commercial.
L
ordonnateur conteste le versement par le budget principal d
une subvention
exceptionnelle au budget annexe du port en indiquant qu
il s
agit de subventions d
autres
collectivités. La chambre constate qu
il n
a communiqué aucun document.
À la suite du précédent rapport de la chambre régionale des comptes, la commune a modifié
le régime juridique et budgétaire de la régie simple du port en le transformant en régie avec
autonomie financière, par une délibération n° 803 du 10 décembre 2012.
En dépit de cette transformation et de la reconnaissance du caractère industriel et
commercial du port, le budget principal a continué à subventionner le budget annexe du port en
2014. Les imputions ont porté sur les comptes 20416 « Subventions d
équipement aux
établissements rattachés » du budget principal et 1314 « Subventions d
équipement transférables »
du budget annexe du port.
À titre de justification, la commune a transmis une délibération du 17 avril 2014 concernant
l
allocation par le budget principal d
une subvention d
équipement de 150 000
€ pour le
financement des travaux de création d
un ponton flottant pivotant en passerelle reliant le
terre-plein de la capitainerie à celui de l
ouest du port. Selon la commune, l
aide est justifiée par
la volonté d
utiliser le terre-plein ouest du port comme lieu d
accueil de manifestations diverses
(salons, expositions) et par les contraintes de fonctionnement qui en découleraient pour le budget
du port.
Cette interprétation est contestable. En effet, la construction du ponton est justifiée par des
besoins propres au seul budget principal et non par ceux du service public portuaire auquel des
obligations spécifiques seraient demandées (contrainte particulière de fonctionnement,
investissement exigé par le fonctionnement du port).
L
ordonnateur fait valoir ensuite que la subvention de 150 000
serait régulière, parce que
le ponton reliant le terre-plein de la capitainerie à celui de l
ouest du port est quotidiennement
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
52
utilisé par le Port comme quai d
accueil. Il précise que le coût des travaux a été pris en charge
quasi-intégralement par le budget principal.
La chambre constate que les premières explications indiquaient que le terre-plein ouest du
port était un lieu d
accueil de manifestations diverses (salons, expositions). Or, l
ordonnateur
indique ensuite que le ponton sert de quai d
accueil et que le coût des travaux est essentiellement
porté par le budget principal.
Elle observe que l
ordonnateur ne justifie pas clairement le motif de la subvention accordée
au budget du port si le coût est assumé par le budget principal. La subvention accordée en 2014 ne
peut s
inscrire dans les exceptions prévues par l
article L. 2224-2 du CGCT. L
aide du budget
principal n
est pas régulière.
6.
LA SITUATION FINANCIÈRE
L
examen de la situation financière porte sur les exercices 2010 à 2016. Il a été réalisé à
partir du logiciel « Anafi » des chambres régionales des comptes qui traite les données des comptes
de gestion de la commune.
La situation consolidée est satisfaisante
La consolidation des masses budgétaires du budget principal et des budgets annexes est
nécessaire compte tenu de l
organisation en régie simple des budgets annexes ayant un caractère
industriel et commercial et de l
aide apportée au budget annexe du port.
Le poids relatif des budgets en présence souligne la prépondérance du budget principal. La
consolidation des recettes de fonctionnement situe le budget principal à 81 % du total de ces
recettes tandis que le budget annexe du port atteint 12,61 %, le budget annexe des équipements
sportifs-parkings payants s
élève à 6 % et le budget annexe du palais des congrès représente
0,38 %.
Les relations financières et comptables entre le budget principal et les budgets annexes sont
imputées au compte de liaison (compte 181), au compte de rattachement (compte 451), aux
comptes relatifs aux subventions (comptes 20416, 1314, 774, 6521, 7552) et à ceux qui traduisent
le remboursement des frais facturés aux divers budgets (comptes 70872, 62871, 6287, 62872).
Après déduction des flux réciproques, le résultat consolidé de l
ensemble budgétaire
(3 536
k€ en 2010, 5
891
k€ en 2016) a varié en moyenne annuelle de 8,9
% sur la période. Le
total des recettes consolidées est passé de 32 677
k€ en 2010 à 35
026
k€ en 2016 (variation
annuelle moyenne de 1,2 %). Le total des dépenses consolidées a stagné (30 337
k€ en 2010,
30 838
k€ en 2016), la variation annuelle moyenne étant de 0,3
%. L
écart de progression est
nettement favorable aux recettes.
La variation annuelle moyenne de la dette agrégée a baissé de 0,4 % (19 932
k€ en 2010,
19 427
k€ en 2016). La capacité d’
autofinancement brute consolidée est passée de 3 496
k€ en
2010 à 6 135
k€ en 2016, ce qui explique que
la capacité de désendettement se soit améliorée de
5,7 années en 2010 à 3,17 années en 2016. À la fin de l
exercice 2016, le niveau d
endettement
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
53
des budgets annexes était modeste (budget port 3 469
k€, budget équipements sportifs 2
093
k€,
budget palais des congrès 137
k€).
La situation financière du port de plaisance
Le budget annexe du port de plaisance dispose de l
autonomie financière depuis 2013. Sa
trésorerie n
est donc plus retracée dans celle du budget principal. Comme il a été indiqué (§ 5.3),
le port de plaisance continue à bénéficier du soutien financier du budget principal.
6.2.1.
Une exploitation positive génératrice d
autofinancement
Le chiffre d
affaires a progressé au rythme annuel moyen de 2,7 % (3 417
k€ en 2010,
4 001
k€ en 2016) en raison de l’
importance des prestations de services (3 369
k€ en 2010,
3 974
k€ en 2017).
Les charges courantes sont passées de 1 948
k€ en 2010 à 2
192
k€ en 2016
(12,52 %). La
structure moyenne de ces charges révèle la part significative des charges de personnel (54,9 %) et
des charges à caractère général (38,5 %). Les dépenses de personnel ont évolué de 1 014
k€ en
2010 à 1 203
k€ en 2016 (variation annuelle moye
nne de 2,9 %). Le tableau des effectifs du budget
primitif 2017 indique un total de 28 agents (26 agents en 2010) dont 26 titulaires. L
ordonnateur
reconnaît que les charges comprennent une part notable de frais de personnels mais considère que
cette situation tient à des raisons réglementaires et conjoncturelles. Les charges d
intérêt (46,16 %)
et les autres charges de gestion (- 90,11 %) évoluent en sens contraire.
Les soldes intermédiaires se situent à de bons niveaux avec des taux de progression élevés
sur la période examinée, qu
il s
agisse de la valeur ajoutée (2 180
k€ en 2010, 2
619
k€ en 2016,
soit 20,14 %) ou de l
excédent brut d
exploitation (1 082
k€ en 2010, 1
509
k€ en 2016, soit
39,46 %).
La capacité d
autofinancement brute reste positive. Elle a augmenté de 78,36 % avant
impôt sur les bénéfices (payé depuis 2015) atteignant 1 632
k€ en 2016 (915
k€ en 2010).
La capacité d
autofinancement disponible passe de 843
k€ en 2010 à 1
248
k€ en 2016
(48 %).
6.2.2.
Des ressources internes disponibles pour les investissements
La disponibilité d
une épargne importante (40,8 % du produit total en 2015 et 2016) a
permis de limiter le recours à la dette.
L
endettement a progressé au rythme annuel moyen de 6,3 % (2 399
k€ en 2010, 3
469
k€
en 2016) entraînant une augmentation de l
annuité de la dette de 13,2 % en moyenne annuelle
(147
k€ en 2010, 311
k€ en 2017). La capacité de désendettement est restée stable (2,1 années en
2017).
Les dépenses d
équipement cumulées se sont élevées à 8 718
k€ sur la période.
Elles ont
été couvertes par les ressources disponibles, à hauteur de 6 602
k€, ce qui a représenté, selon les
exercices, entre 35 % et 172 % des dépenses d
équipement.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
54
6.2.3.
Une structure financière équilibrée
Le fonds de roulement est positif et élevé sur la période (1 273
k€ en 2010, 1
629
k€ en
2016). Il représentait 271 jours de charges courantes en 2016 (238 jours en 2010).
Le besoin en fonds de roulement positif durant cinq exercices (236
k€ en 2010, 170
k€ en
2011, 955
k€ en 2012, 227
k€ en 2014, 240
k€ en 2015) a été couvert par les ressources longues.
La trésorerie nette est élevée (1 037
k€ en 2010, 1 636
k€ en 2016) représentant 272 jours
de charges courantes en 2016.
La situation financière du budget principal
L
examen de la situation financière repose sur les comptes de gestion. La collectivité et le
poste comptable ont communiqué les éléments fiscaux. Les comparaisons reposent sur la strate
des communes de 5 000 à 10 000 habitants, appartenant à un groupement à fiscalisé propre, qui
est retenue par la direction générale des finances publiques. Les principales données figurent dans
les tableaux annexés (annexes n° 4 à n° 6).
6.3.1.
Un autofinancement élevé
6.3.1.1.
L
importante progression de l
excédent brut de fonctionnement
L
augmentation de 3,96 % des produits de gestion sur la période (24 630
k€ en 2010,
25 605
k€ en 2016) rapportée à l’
inflexion des charges de gestion (- 1,22 %) explique la croissance
de 42,65 % de l
excédent brut de fonctionnement (2 907
k€ en 2010, 4
147
k€ en 2016).
L
excédent brut de fonctionnement représente entre 10 % et 16 % des produits de gestion
sur la période.
6.3.1.2.
Une épargne en forte progression
Le cumul de l
épargne brute sur la période s
élève à 26 441
k€.
La croissance élevée de l
excédent brut de fonctionnement s
est traduite par une
progression rapide et importante de la capacité d
autofinancement brute. Entre 2010 et 2016, elle
est passée de 2 390
k€ à 4
230
k€, soit une augmentation de 76,98
% sur la période, et une variation
annuelle moyenne de 10 %.
Rapportée aux produits de gestion, la capacité d
autofinancement brute se situe sur la
période entre 9,7 % et 19,4 % (16,5 % en 2016).
L
annuité en capital de la dette cumulée sur la période s
élève à 11 851
k€.
La capacité d
autofinancement nette a atteint 14 589
k€ en cumul sur la période après
déduction des annuités échues.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
55
Ainsi, la progression de la capacité d
autofinancement nette est importante puisqu
en
passant de 1 001
k€ en 2010 à 3
048
k€ en 2016, elle se situe à 204,50
%.
6.3.2.
Les données constitutives de l
autofinancement
6.3.2.1.
Les produits de gestion
Les recettes communales peuvent être classées en deux groupes, d
une part les recettes
dites « flexibles » que la collectivité maîtrise et, d
autre part, les recettes considérées comme
« rigides
» pour lesquelles les marges de manœuvre sont faibles.
Les produits de gestion ont enregistré une variation annuelle moyenne de 0,6 % entre 2010
et 2016. Deux périodes doivent toutefois être distinguées. Entre 2010 (24 630
k€) et 2013
(26 170
k€) la croissance a été de 6,25
%. À partir de 2013, les produits ont diminué chaque année
pour se situer en 2016 à 25 605
k€ (
- 2,16 % en trois ans). Cette baisse résulte des produits
« rigides ».
Les produits « flexibles » (ressources fiscales propres et ressources d
exploitation) ont
globalement augmenté de 15,51 % sur la période et leur part relative dans les produits de gestion
a progressé de 72,48 % à 80,53 %. Cette croissance globale recouvre des évolutions contrastées.
En effet, si les ressources d
exploitation ont cru sur la période de 26 %, c
est à partir de
2012 que l
augmentation est significative (42,49 %). Au sein des ressources d
exploitation, le
principal poste est celui des produits du domaine (droits de stationnement, redevances
d
occupation du domaine public) qui a rapporté 1 808
k€ en 2016 (46,99
% sur la période). Ce
rendement résulte d
’une politique de la collectivité visant à identifier les marges de manœuvre des
services et à améliorer leur gestion afin d
accroître les recettes, comme en matière de concession
de plage et de stationnement.
Par ailleurs, les ressources fiscales, qui ont enregistré une variation annuelle moyenne de
2,2 % sur la période (15 750
k€ en 2010 et 17
973
k€ en 2016) représentent plus de 85
% (87,16 %
en 2016) des produits « flexibles ». Elles se composent des impôts locaux nets (10 516
k€ en 2010
et 10 996
k€ en 2016) et des taxes diverses (sur activités de service, sur environnement et
urbanisation DMTO par exemple) passées de 5 234
k€ (2010) à 6
977
k€ (201
6).
Le produit fiscal net des restitutions a une évolution contrastée (- 1,27 % en 2011 et 2016)
en raison des restitutions et reversements dont la variation annuelle moyenne atteint 6 % (compte
739118 « Autres reversements de fiscalité »). Le taux de variation annuelle moyenne du produit
total des impôts locaux avant restitution est de 1,3 % à la fin 2016 (1,04 % taxe d
habitation,
1,66 % foncier bâti et - 2,92 % foncier non bâti).
La fiscalité communale repose sur la progression des bases nettes et la stabilité des taux
d
imposition. La commune a adopté un régime d
abattement combinant l
abattement à la base
facultatif (général et spécial de 15 % chacun) et l
abattement obligatoire pour charges de famille
(20 % pour deux personnes à charge et 25 % à partir de trois personnes à charge).
La commune a choisi de ne pas augmenter les taux et de ne pas remettre en cause la
politique d
’abattement au cours de la période examinée. En contrepartie, elle a mis en œuvre un
suivi des bases afin, notamment, de cerner les raisons de la baisse de celles de la taxe d
habitation
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
56
en 2014 et 2015. Enfin, au regard du nombre de locaux vacants, la mise en place de la taxe
d
habitation sur ces locaux a été décidée en 2016 pour en limiter le nombre. Selon la commune,
les bases des locaux vacants seraient de 3 299
k€ en 2015 (2
226
k€ en 2013).
Le contexte actuel des finances locales a conduit la commune, par délibération n° 473 du
29 juin 2017, à supprimer l
exonération de la taxe foncière de deux ans dont bénéficient les
logements neufs à usage d
habitation qui ne sont pas financés par un prêt aidé par l
État.
La fiscalité directe comprend les trois principaux impôts locaux (taxe d
habitation, taxe
foncière, taxe foncière non bâti) compte tenu de l
appartenance de la commune à une communauté
de communes à fiscalité propre unique.
La variation annuelle moyenne des bases nettes totales imposées est de 1,29 %.
L
imposition des bases nettes totales par habitant est passée de 10 234
€ (2010) à
10 715
€ (2016),
soit une variation annuelle moyenne de 0,77 %. Elle est supérieure de 315 % au niveau moyen
national d
imposition des bases de la strate en 2016 (2 580
€).
Les taux inchangés sur la période s
établissent à 12,95 % (taxe d
habitation), 15,30 %
(foncier bâti) et 151,68 % (foncier non bâti). Ils se situent en-deçà des strates de référence à
l
exception du taux du foncier non bâti. Ainsi en 2016, les références sont de 14,98 % (taxe
d
habitation), 21,07 % (foncier bâti) et 56,13 % (foncier non bâti).
Le coefficient de mobilisation du potentiel fiscal a diminué sur la période passant de
82,25 % en 2010 à 79,82 % en 2016.
Les produits « rigides » ont diminué de 26,46 % sur la période (6 779
k€ en 2010, 4
985
k€
en 2016) avec une variation annuelle moyenne négative de 5 %. Ils comprennent les « ressources
institutionnelles » (dotations et participations) et « la fiscalité reversée » qui présentent des
variations annuelles moyennes respectives de - 6,5 % et de 0,2 %.
Les « ressources institutionnelles » ont chuté de 33,15 % (5 467
k€ en 2010 et 3
654
k€ en
2016). La principale baisse concerne la dotation globale de fonctionnement (- 28,43 % sur la
période) qui est passée de 4 731
k€ en 2010 à 3
386
k€ en 2016. La commune a perdu 1
345
k€ à
ce titre sur la période. La dotation d
aménagement (- 12,32 %) comme la part forfaitaire de la
dotation globale de fonctionnement (- 32,36 %) ont diminué. La diminution a été significative à
partir de 2015 (- 13,28 %). Les autres dotations et participations ont baissé de 63,54 % (735
k€ en
2010 et 268
k€ en 2016).
La variation annuelle moyenne de la fiscalité reversée par l
intercommunalité et l
État est
faible (0,2 %). La part prépondérante revient à l
attribution de compensation (1 312
k€ en 2010,
1 726
k€
en 2016) versée par la communauté d
agglomération du pays de l
Or. La commune
contribue depuis 2012 au fonds national de péréquation des ressources intercommunales et
communales (23
k€ en 2012, 395
k€ en 2016).
La participation financière totale de la commune à la réduction nationale des déficits
publics (1 312
k€ de diminution de la dotation globale de fonctionnement, 937
k€ de contribution
au fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales) s
élève sur la
période à 2 249
k€ so
it 8,78 % des produits de gestion de 2016.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
57
6.3.2.2.
Les charges de gestion
Les charges de gestion ont baissé sur la période de 1,21 % passant de 21 722
k€ en 2010 à
21 457
k€ en 2016. La quasi
-totalité des postes (personnel, subvention de fonctionnement, autres
charges de gestion) est concernée par cette légère diminution à l
exception des charges à caractère
général (0,5 % en variation annuelle moyenne).
La variation des charges générales est erratique. La hausse a été importante jusqu
en 2014
(12,93 %) avant de fléchir de 8,68 %. La variation annuelle moyenne à la hausse de certains postes
sur la période est contrastée (honoraires-études-recherches 12,7 %, transports 7,8 %, autres
services extérieurs 2,3 %). Les charges générales n
ont progressé que de 1 % en tenant compte des
remboursements de frais.
Les charges de personnel ont baissé de 3,83 % sur la période. Compte tenu du
remboursement des faibles charges des personnels mis à disposition, elles sont passées de
10 390
k€ en 2010 à 9
973
k€ en 2016, ce qui r
eprésente une baisse de 4 %. Le poids relatif des
charges de personnel nettes rapportées aux produits de gestion a diminué (42,2 % en 2010 et
38,9 % en 2016).
Toutefois les dépenses de personnel s
élevaient à 1 159
€/habitant en 2016 pour une
moyenne de la strate de 525
€/habitant.
La commune a indiqué que diverses mesures avaient été adoptées pour peser sur les charges
de personnel (examen des départs pour apprécier la nécessité des remplacements, augmentation
du temps de travail, réexamen des déroulements de carrière, adaptation du régime indemnitaire
afin de valoriser le travail).
Elles concernent à 99,64 % le personnel interne (titulaire et non titulaire). La rémunération
du personnel titulaire est passée de 6 523
k€ en 2010 à 6
478
k€ en 2016 (
- 0,68 %). Le régime
indemnitaire a progressé au rythme annuel moyen de 2,8 %. La rémunération du personnel non
titulaire a diminué de 21,29 % (864
k€ en 2010, 680
k€ en 2016).
Les dépenses de subvention qui s
élevaient à 599
k€ en 2016 (variation annuelle
moyenne
de - 0,4 %) et les autres charges de gestion qui atteignaient 2 798
k€ en 2016 (variation annuelle
moyenne de - 0,6 %) ont diminué sur la période malgré des évolutions erratiques (21,37 % entre
2010 et 2014 pour les subventions). Les autres charges de gestion sont principalement consacrées
aux contributions obligatoires (1 649
k€ pour le service incendie) et à la prise en charge des déficits
des budgets annexes (336
k€ en 2016).
6.3.3.
L
investissement et son financement
6.3.3.1.
Le financement propre disponible
Le financement propre disponible de la commune s
est élevé au montant cumulé de
32 830
k€ sur la période. Malgré une évolution annuelle contrastée (3
072
k€ en 2010, 6
601
k€
en 2012, 4 216
k€ en 2016), la croissance a atteint 37,24
% entre 2010 et 2016.
Cette augmentation est d
abord liée à la bonne tenue de l
autofinancement disponible
(204,50 %). Elle est ensuite permise par le recours à des ressources du fonds de compensation de
la TVA (6 567
k€ cumulés), des subventions (4
623
k€ cumulés) et quelque
s cessions d
actifs
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
58
(3 699
k€ cumulés). Les recettes, hors emprunt et autofinancement disponible, ont ainsi représenté
un montant total de 18 240
k€.
Compte tenu des investissements réalisés, le besoin de financement sur la période s
est
élevé à 6 813
k€.
Il a été couvert par de nouveaux emprunts (8 960
k€) et par une contribution
ponctuelle du fonds de roulement.
6.3.3.2.
Les dépenses d
équipement
La commune est engagée depuis 2008 dans la mise en œuvre d’
un programme de
renouvellement urbain destiné à répondre aux besoins découlant du vieillissement des
infrastructures et des équipements d
une ville dont la création remonte à près de quarante ans.
Elle s
est dotée d
un programme pluriannuel d
investissement d
environ 30
M€ pour les
exercices 2011 à 2014. À partir de 2014, elle s
est attachée à mener à terme les investissements en
cours et à préparer l
opération importante du « front de mer » ou de « ville-port » qui s
élèverait à
près de 43
M€
1
et dont la mise en œuvre dépendra des capacités de financement. La
commune est
également engagée dans des investissements de modernisation et de sécurisation (risques
inondation et submersion) des habitants.
Les dépenses d
équipement ont représenté un montant cumulé de 38 996
k€ sur la période
examinée. L
investissement a connu une forte croissance entre 2010 et 2013 (233,89 %) puis a
diminué de 73,87 % jusqu
en 2016 où il a atteint 2 675
k€. Ce rythme a répondu à la stratégie de
la commune consistant à freiner ses investissements à partir de 2014 afin de préparer
l
investissement du front de mer. En 2016, la commune a décidé de lancer les études
opérationnelles et de fixer la programmation des travaux en 2018.
Au cours de la période examinée, les dépenses d
investissement ont concerné, d
une part,
des immobilisations usuelles (installation et aménagements, matériel et outillage, matériel de
transport, matériel de bureau, mobilier, etc.) et, d
autre part, des investissements individualisés par
opération (éclairage public, voirie, construction de la maison des associations, extension du centre
technique municipal, extension du cimetière, aménagement de pistes cyclables, réaménagement
de l
avenue de l
Europe).
6.3.4.
L
endettement, son poids et ses caractéristiques
L
endettement a légèrement diminué sur la période mais il reste important.
L
encours de la dette au 31 décembre est passé de 15 406
k€ en 2010 à 13
727
k€ en 2016
(- 10,90 %) avec une variation annuelle moyenne négative de 1,9 %. Il se situe sur la période à un
niveau très supérieur à la moyenne de la strate (1 842
€/habitant en 2010 pour une moyenne de
877
€/habitant, 1
844
€/habitant en 2013 pour une moyenne de 881
€/habitant, 1
728
€/habitant en
2015 pour une moyenne de 862
€/habitant, 1
592
€/habitant e
n 2016 pour une moyenne de
843
€/habitant).
La dette se compose de 34 emprunts à long terme contractés auprès de six établissements
prêteurs (Caisse d
épargne, Dexia, Société générale, Crédit agricole, Banque postale).
1
Hérault juridique et économique du 9 novembre 2017.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
59
La collectivité a procédé à un refinancement de 2 281
k€ en 2016 en substituant deux
emprunts du Crédit agricole du Languedoc à deux emprunts de la Caisse des dépôts et
consignations souscrits en 2012. Les conditions financières des nouveaux emprunts sont
meilleures (taux variable préfixé indexé sur Euribor 3 mois plus marge de 1,05 %) que celles de
la Caisse des dépôts et consignations (taux variable indexé sur Euribor 3 mois plus marge de 3 %
et 2,40 %). L
indemnité de remboursement anticipé est de 68
k€.
Aucun emprunt structuré n
a été souscrit sur la période. La dette est globalement classée
1A au regard de la charte dite Gissler. Les emprunts sont à taux fixes (67 %) et à taux variables
(33 %). Le taux moyen pondéré de l
encours s
élève à 2,64 % au 31 décembre 2016 et la durée de
vie moyenne est de 8,4 années.
La variation annuelle moyenne de l
amortissement est négative (2,7 %) entre 2010 et 2016.
L
amortissement atteint 1 182
k€ en 2016 (1
388
k€ en 2010). Les charges financières sont passées
de 521
k€ en 2010 à 433
k€ en 2016 (
- 16,89 %) avec une variation annuelle moyenne négative de
3 %.
Ces charges financières se situent à un niveau supérieur à la moyenne de la strate en 2010
(62
€/habitant en 2010 pour une moyenne de 33
€/habitant) mais s’
en rapprochent en 2016
(50
€/habitant
en 2016 pour une moyenne de 52
€/habitant).
Enfin, la capacité de désendettement est passée de 6,4 années en 2010 à 3,2 années en 2016
en raison de la bonne tenue et du rythme de progression de la capacité d
autofinancement.
________________________CONCLUSION INTERMÉDIAIRE________________________
La situation financière de la commune est bonne, qu
elle soit examinée au niveau
consolidé, à celui du budget annexe du port de plaisance ou à celui du seul budget principal.
Les paramètres fondamentaux (excédent brut de fonctionnement, autofinancement net)
sont bien orientés et leur niveau est confortable.
Les modalités de l
exploitation soulignent une progression satisfaisante des ressources
compte tenu de la diminution relative des dépenses. Toutefois, la commune dispose d
une marge
de réduction significative de ses charges d
exploitation, comme le révèle l
examen de la gestion
des frais, des indemnités et des ressources humaines, qui doit être mise en œuvre.
L
endettement a diminué mais son niveau reste élevé et doit être suivi attentivement. Les
investissements sont réalisés avec prudence sur la période examinée.
L
ordonnateur indique que la collectivité a déjà procédé à une limitation des dépenses de
ressources humaines. Il précise que l
endettement a augmenté en 2017. Il ajoute que le caractère
balnéaire de la commune ne lui permet pas d
être comparé aux communes de la même strate de
population Insee.
La chambre relève que si les dépenses d
heures supplémentaires ont été réduites, les
développements du rapport révèlent qu
elles ne sont pas pleinement justifiées. Elle précise que le
caractère balnéaire de certaines collectivités ne justifie pas qu
elles échappent à toute comparaison
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
60
en recourant à des facteurs pourtant communs comme la population. Elle souligne que
l
ordonnateur ne fait d
ailleurs référence à aucune base de référence.
La structure financière communale est équilibrée.
Les investissements de modernisation (« ville port ») et de sécurisation (risques inondation
et submersion) des habitants, projetés par la commune, permettront d
activer les ressources propres
élevées dont elle dispose afin de ne pas solliciter l
impôt et alourdir la dette.
7.
LES COMPÉTENCES SCOLAIRE ET PÉRISCOLAIRE
Préambule
L
examen de ces compétences communales s
inscrit dans le cadre d
une enquête nationale,
pilotée par la Cour des comptes, destinée au rapport public annuel 2018 sur la situation financière
et la gestion des collectivités territoriales et leurs établissements publics.
L
enquête vise plusieurs objectifs : mesurer la dynamique des dépenses scolaires et
périscolaires et ses facteurs d
évolution, évaluer les éventuelles disparités territoriales dans
l
exercice de cette compétence, analyser les modes de gestion et d
organisation des services
chargés de l
a mise en œuvre de cette compétence, identifier les marges de manœuvres et les bonnes
pratiques en matière de pilotage des politiques scolaire et périscolaire.
Le champ précis de l
enquête est celui de l
exercice des compétences scolaire et
périscolaire des communes. De ce fait, elle intègre les écoles maternelles et élémentaires,
publiques et privées sous contrat. Elle porte sur les modalités d
exercice de la compétence scolaire
au cours des neuf demi-journées hebdomadaires qui lui sont dédiées et sur celles des activités
périscolaires. Elle inclut l
exercice des compétences facultatives de restauration scolaire et de
transport scolaire.
La commune de La Grande Motte, par les caractéristiques qu
elle présente du point de vue
scolaire et périscolaire, sa typologie de commune touristique et son appartenance à une
communauté d
agglomération, constitue un apport intéressant pour l
enquête.
Les tableaux annexés (p. 78 à 84) ont été établis conformément aux informations et données
de la commune. Ils font intégralement partie du rapport.
Une évolution différenciée des effectifs et des capacités d
accueil
La Grande Motte appartient à la circonscription de l
éducation nationale de Lattes.
La commune dispose d
un groupe scolaire public sur un site, comprenant une école
maternelle et une école élémentaire, le groupe André Malraux. Aucune classe maternelle ou
élémentaire ne fait l
objet d
un enseignement privé sous contrat. Un collège public et un lycée
privé sont implantés sur la commune.
L
évolution des effectifs en maternelle et primaire est retracée dans l
annexe n° 7.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
61
L
école maternelle a disposé de huit classes entre 2013 et 2015, puis de sept classes à partir
de la rentrée 2016. Le nombre des enfants accueillis a décru de 5,91 % en passant de 203 enfants
en septembre 2013 à 191 enfants en septembre 2017.
L
école élémentaire comprenait 15 classes entre 2013 et 2015, puis 14 classes à partir de
la rentrée 2016. Le nombre des élèves scolarisés a augmenté de 2,50 % entre septembre 2013 (361)
et septembre 2017 (370).
Sur la période examinée (2013-2017) le nombre moyen des élèves par classe a augmenté
en maternelle (7,53 %) comme en primaire (9,81 %) pour se situer autour de 26-27 élèves par
classe.
Selon les indications communiquées par la ville, le caractère de commune littorale
génèrerait une variation des effectifs scolaires durant l
année, sans entraîner une augmentation ou
une diminution significative.
Les politiques scolaire et périscolaire sont partiellement mutualisées
Les politiques scolaire et périscolaire font intervenir l
État, la commune et la communauté
d
agglomération du pays de l
Or.
Au niveau scolaire, la commune est propriétaire des écoles publiques dont elle assure la
construction, l
entretien et le fonctionnement. Elle définit la carte scolaire communale.
Au niveau périscolaire, la compétence est communale pour partie, compte tenu des
transferts opérés vers la communauté d
agglomération du pays de l
Or. En effet, la ville a transféré
l
activité périscolaire ainsi que l
organisation des temps d
activités périscolaires (TAP) en
maternelle dès la rentrée 2014. À partir de la rentrée 2016, le transfert périscolaire a concerné les
classes élémentaires afin de permettre à la communauté d
agglomération de créer un accueil de
loisirs périscolaires (ALP) demandé par les familles, et de prendre en charge les temps d
activités
périscolaires (TAP).
L
intercommunalité intervient ainsi dans l
ingénierie et l
harmonisation des temps
périscolaires des différentes communes du ressort communautaire. Toutefois le choix des horaires
relève des conseils d
école.
La commune disposait d
un projet éducatif territorial pour le secteur élémentaire jusqu
à
la rentrée 2016. Depuis 2016, il est fait application du projet éducatif territorial de la communauté
d
agglomération du pays de l
Or qui a été amendé.
Les animateurs du temps périscolaire sont rémunérés par la communauté d
agglomération
du pays de l
Or dans le cadre de l
a mise en œuvre des accueils de loisirs périscolaires pour la
maternelle depuis 2014, et l
élémentaire à partir de 2016.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
62
L
évolution des dépenses et des recettes scolaires et périscolaires
Les imputations en matière de politiques scolaire et périscolaire figurent dans le budget et
la comptabilité communale conformément au plan de comptes et à la répartition fonctionnelle
prévue par l
instruction comptable M14.
Toutefois, certaines rubriques (charges ou recettes) sont difficiles à imputer précisément
dans les cadres de l
enquête. Ainsi, les charges non réparties n
ont pas pu être différenciées entre
la maternelle et le secteur élémentaire. Il en est de même pour les travaux. Certaines recettes sont
aussi malaisées à affecter clairement.
Le choix retenu est d
affecter toutes les rubriques incertaines au secteur élémentaire, en
considérant qu
en définitive le coût des politiques périscolaire et scolaire est global, compte tenu
de l
existence d
un seul groupe scolaire.
Les tableaux annexés pages 78 et 79 retracent les imputations de dépenses et de recettes
supportées par la commune au titre de ses politiques périscolaire et scolaire.
7.4.1.
Les dépenses de fonctionnement scolaires et périscolaires
La période examinée montre une évolution différenciée des dépenses concernées.
Compte tenu des réserves exprimées ci-dessus, la part des dépenses scolaires et
périscolaires de la commune est passée de 718
k€ en 2013 à 720
k€ en 2016 (variation annuelle
moyenne de 0,10 %).
Ce sont les dépenses propres à la commune puisque les charges transférées à la
communauté d
agglomération du pays de l
Or ont été imputées sur l
attribution de compensation.
En effet, la communauté d
agglomération assume, depuis 2016, les dépenses des structures
d
accueil de loisirs périscolaires (ALP) créées pour assurer les trois temps périscolaires de la
journée des classes maternelles et élémentaires.
L
examen par nature de dépense révèle des postes en augmentation (personnel, fourniture
en maternelle, entretien et maintenance élémentaire) et en diminution (frais de projets
pédagogiques, transports, fournitures et petit matériels en élémentaire, divers frais).
La charge de la compétence scolaire a globalement baissé sur la période (- 2,80 % en
variation annuelle) passant de 514
k€ en 2013 à 472
k€ en 2016. La dépense scolaire de la
maternelle a évolué de 362
k€ en 2013 à 353
k€ en 2016 (
- 0,78 % de variation annuelle) et la
dépense scolaire élémentaire a significativement baissé de 152
k€ en 2013 à 118
k€ en 2016
(- 7,99 % de variation annuelle).
Les dépenses de personnel des classes maternelles et élémentaires, hors activités
périscolaires, ont diminué de 7,10 % (366
k€ en 2013 et 340
k€ en 2016). L’
effectif total est stable
avec 13 ou 14 agents (4 administratifs, 9 pour l
entretien et ATSEM). Le taux d
absentéisme des
agents affectés aux activités scolaires et périscolaires est élevé (32,80 % en 2013, 33,78 % en
2016), et supérieur au taux d
absentéisme global de la commune d
environ 20 points.
La commune n
alloue pas de subvention aux coopératives scolaires et ne dispose pas de
caisse des écoles.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
63
Elle applique des ratios de gestion qui sont d
un agent territorial spécialisé des écoles
maternelles (ATSEM) par classe en maternelle et d
un agent d
entretien pour les deux
établissements (maternelle et élémentaire), compte tenu de ce qu
une société de nettoyage assure
le ménage de l
école élémentaire, et que chaque ATSEM réalise une part du ménage (sa classe et
une partie des communs).
Par ailleurs des réductions de dépenses ont été engagées. Ainsi, pour le sport à l
école
élémentaire, l
intervenant (30 heures annuelles par classe) n
a pas été reconduit depuis la rentrée
2015. La compétence sport scolaire a été transférée à la communauté d
agglomération du pays de
l
Or. Certaines activités (danse, éveil corporel) durant le temps scolaire en maternelle ont été
supprimées en 2015.
La prise en charge des activités périscolaires des classes élémentaires a fortement augmenté
passant de 36
k€ en 2013 à 106
k€ en 2016 (43,70
% en variation annuelle), le poste le plus
important étant celui des interventions extérieures (57,20 % en variation annuelle).
La restauration scolaire est assurée par la communauté d
agglomération du pays de l
Or. Il
n
existe pas de transport scolaire pour les classes maternelles et élémentaires.
7.4.2.
L
évolution des recettes de fonctionnement scolaires et périscolaires
Les recettes de fonctionnement sont faibles au regard des dépenses à couvrir. Elles
enregistrent une variation annuelle moyenne de 41,36 % sur la période (16
k€
en 2013, 46
k€
en
2016).
Elles comprennent principalement les recettes du fonds d
amorçage des nouveaux rythmes
scolaires (9
k€
en 2014 et 28
k€
en 2016), les participations versées par les familles pour les frais
de garderie du matin (environ 3
k€
sur la période) et les participations versées par des utilisateurs
d
équipements sportifs (13
k€
en 2016).
Le faible niveau des recettes s
explique par la politique communale visant à ne pas faire
peser sur les familles la charge des activités périscolaires (études, temps d
activités périscolaires,
passeports jeunes).
La commune ne perçoit pas de recettes de la caisse d
allocations familiales.
7.4.3.
La gestion patrimoniale de l
école
Les investissements réalisés ont pour objet le maintien en état des bâtiments, leur mise en
accessibilité et leur adaptation aux nouveaux besoins comme les économies d
énergie. Le coût de
la mise aux normes d
accessibilité et de sécurité des bâtiments est estimé à 150
k€.
La commune ne prévoit pas de créer une nouvelle école compte tenu de ses caractéristiques
démographiques et urbaines.
Des travaux importants ont été réalisés au cours de la période examinée (remplacement des
menuiseries par du double vitrage, mise en place de la climatisation, réfection des toitures et de
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
64
l
étanchéité). Un diagnostic du groupe scolaire est prévu afin d
élaborer un plan pluriannuel de
travaux destinés à la création de deux unités d
accueil de loisirs périscolaires.
Par ailleurs, divers biens immobilisés ont été acquis pour assurer le fonctionnement du
service scolaire (matériel informatique, mobilier).
Les montants dépensés en investissement ont décru sur la période (222
k€
en 2013, 107
k€
en 2014, 35
k€
en 2016). Aucune ressource d
investissement n
a été affectée à ces opérations, ce
qui n
est pas satisfaisant.
7.4.4.
La baisse du coût moyen dissimule la croissance du coût périscolaire élémentaire
Les données recueillies auprès de la commune font état d
un coût moyen total par élève
(écoles maternelle et primaire) de 3 340
€ en 2013 et de 2
779
€ en 2016, ce qui représente une
décroissance de 16,79 %. Cette baisse provient de la diminution du coût en classe élémentaire.
En effet, le coût moyen d
un élève en maternelle est passé de 1 782
€ à 1
821
€ (0,73
%)
malgré une baisse des effectifs de 1,50 %, alors que celui d
un élève en classe élémentaire a chuté
de 14,96 % (1 558
€ en 2013 et 958
€ en 2016) tant en raison d’
une augmentation des recettes
(41,36 %) que d
une diminution des dépenses (- 11,39 %) ce qui freine l
impact de la croissance
des effectifs en classe élémentaire (1 %).
Le coût propre aux activités périscolaires en classe élémentaire a augmenté de 32,87 %
(31
k€
en 2013 et 74
k€
en 2016). Le coût net par élève est passé de 87,86
€ en 2013 à 200
€ en
2016, soit une croissance de 31,55 %.
7.4.5.
L
impact de la politique scolaire sur la situation financière communale
Les conséquences de la politique scolaire sur la situation financière de la collectivité ne
sont pas significatives.
Au niveau des dépenses de fonctionnement, la variation annuelle du poids des charges
scolaires et périscolaires dans l
ensemble des dépenses réelles de fonctionnement atteint 1,74 %.
La valeur relative annuelle de ces dépenses se situe autour de 3 % (2,78 % en 2013, 3,18 % en
2015).
Les recettes de fonctionnement imputables à la politique scolaire n
ont quasiment aucun
impact sur le niveau des recettes réelles de fonctionnement (0,05 % en 2013, 0,16 % en 2016).
7.4.6.
La mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires
L
organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et primaires fait l
objet depuis
le décret du 24 janvier 2013 de nouveaux principes qui s
organisent autour d
un étalement des 24
heures d
enseignement hebdomadaire sur neuf demi-journées, incluant le mercredi matin. La
journée de classe est au maximum de 5 heures 30 et la demi-journée au maximum de 3 heures 30.
La pause méridienne est au minimum de 1 heure 30.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
65
7.4.6.1.
Une réforme appliquée dès la rentrée 2014
La commune a mis en œuvre la réforme des rythmes scolaires dès le premier jour de la
rentrée de 2014. Les horaires ont été fixés en fonction des décisions des conseils d
école pour le
temps scolaire et des habitudes existantes dans l
amplitude horaire pour le temps périscolaire. En
effet, pour répondre aux besoins de la population, les enfants peuvent être accueillis à partir de
7h30 et jusqu
à 18h00.
Le cadencement retenu est celui d
une garderie le matin entre 7h30 et 8h50 (maternelle) et
7h30 et 8h35 (élémentaire). Le temps scolaire s
étale de 8h50 à 12h00 (maternelle) et 8h35 à 12h00
(élémentaire) le matin puis de 13h45 à 16h00 (maternelle) et 14h00 à 16h00 (élémentaire). La
pause méridienne de cantine se situe entre 12h00 et 13h35 (maternelle) ou 12h00 et 13h50
(élémentaire). Les temps d
activités périscolaires auxquels s
ajoutent les activités de loisirs
associés à l
école (ALAE) ou l
accueil de loisirs périscolaires (ALP) sont organisés entre 16h00
et 18h00.
La réforme a été appliquée selon des modalités différentes en maternelle et en classe
élémentaire.
En maternelle, le secteur petite enfance ayant été intégralement transféré, la mise en œu
vre
des temps d
activités périscolaires a été confiée à la communauté d
agglomération du pays de l
Or
qui en a répercuté le coût sur l
attribution de compensation.
En classe élémentaire, la garderie du matin municipale a été conservée, la pause
méridienne
, désormais étendue, est mise en œuvre par la communauté d’
agglomération du pays
de l
Or pour la partie restauration scolaire et par la commune pour une animation ALP. Le temps
du soir, devenu plus long (1 heure 30 à 2 heures), est organisé autour d
un temps d
étude d
une
heure, d
un temps d
activités périscolaires de 45 minutes et d
une activité de « passeport jeunes »
(initiation et découverte d
activités) de deux heures reposant sur un cycle trimestriel.
La charge des études, découlant de l
augmentation des effectifs à encadrer en raison de
l
allongement de l
horaire de sortie de 16h00 à 16h30, la création d
un ALP lors de la pause
méridienne et en fin d
après-midi, a finalement conduit la ville à décider de transférer les trois
temps périscolaires à la communauté d
agglomération du pays de l
Or en 2016.
7.4.6.2.
Les conséquences organisationnelles et financières de la réforme
Les conséquences de la réforme sur l
organisation municipale ont correspondu à la création
d
une garderie supplémentaire le mercredi matin, à la mise en place des temps d
activités
périscolaires, à l
accroissement des études surveillées (effectif passant de 80 à 160 élèves),
imputable à l
allongement du temps de sortie de 16h00 à 16h30, et à l
augmentation du temps des
« passeports jeunes » de trente minutes.
L
accueil supplémentaire du mercredi matin s
est fait dans le cadre existant d
une gestion
en ALAE en maternelle et en garderie municipale au niveau élémentaire. Par ailleurs, compte tenu
de l
existence d
une structure d
accueil des enfants à la journée, préexistante à la réforme et
relevant de la communauté d
agglomération du pays de l
Or, les enfants, qui ne peuvent être
récupérés par leurs parents à la fin de la matinée du mercredi, peuvent y passer l
après-midi après
y avoir déjeuné.
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
66
Du point de vue des locaux, les activités périscolaires ont lieu dans le groupe scolaire où
toutes les salles et installations sont utilisées (classes, réfectoire, cours, hall), ce qui nécessite une
organisation précise et des déplacements physiques. La création d
un ALP supplémentaire rend
nécessaire à terme l
aménagement d
un local additionnel.
Le fonctionnement du nouvel ALP en 2016 est évalué à son coût de transfert (67 053
€).
Le coût des responsables d
ALP et des animateurs des équipes (1 pour 10 en maternelle et
1 pour 14 en classe élémentaire) est assuré par la communauté d
agglomération du pays de l
Or.
7.4.7.
Les relations avec les services de l
État et la gestion de la carte scolaire
La commune souligne l
absence de soutien des services de l
État dans la mise en place de
la réforme des rythmes scolaires. La réforme a été portée par le service des affaires scolaires, la
communauté d
agglomération du pays de l
Or et le comité de pilotage (directeurs, instituteurs,
parents d
élèves, associations locales pour les activités périscolaires).
Le rôle du groupe d
’appui départemental (GAD) à la mise en œuvre de la réforme est tenu
par la commune pour inexistant tant au niveau de la mise en place des nouveaux rythmes qu
à
celui de l
élaboration du projet éducatif territorial.
Les projets éducatifs territoriaux de la commune pour le niveau élémentaire et de la
communauté d
agglomération pour le niveau maternel de 2014 et 2015 ont été élaborés par les
services et soumis aux membres du GAD.
La commune signale l
absence de concertation en matière de fermeture de classe avec
l
État. Les décisions sont prises en comité technique spécial départemental (CTSD) au printemps.
Deux fermetures (une en maternelle, une en classe élémentaire) sont intervenues en 2015.
Les dérogations à la carte scolaire communale ont porté sur 16 demandes en provenance
de l
Hérault et sur 26 demandes en provenance du Gard. Selon la collectivité, ces dérogations
n
auraient pas d
impact. Elle les évalue à 569
€ en classe élémentaire et à 529
€ en classe
maternelle par an en moyenne sur la période. Au regard du coût net moyen d
un élève ressortant
des données communiquées par la collectivité, la charge est cependant plus élevée (6 706
€ en
classe élémentaire et 12 747
€ en classe maternelle, en valeur 2016). La commune précise que les
dérogations sont accordées de manière restreinte.
7.4.8.
Les modes d
organisation et de gestion de la politique scolaire
Le service des affaires scolaires a été réorganisé en 2014 en raison, notamment, de plusieurs
départs. Une convention de mise à disposition avec la communauté d
agglomération du pays de
l
Or permet de remplacer les ATSEM en maladie par des animateurs de la communauté.
La direction des affaires scolaires de la commune relève de la direction à la population et
à la proximité.
La directrice du pôle prend en charge les relations avec les directeurs d
établissement, les
parents et la communauté d
agglomération du pays de l
Or, suit les aspects relatifs à la gestion des
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
67
personnels, prépare le budget, assure le suivi des commandes, gère les dossiers avec les conseils
d
école ainsi que tous les dossiers importants.
Les inscriptions sont réalisées par la collaboratrice de la directrice du pôle.
Les effectifs sont de huit agents en maternelle (un agent d
accueil, sept ATSEM). Au
niveau de la classe élémentaire un agent d
entretien et un agent à temps partiel assurent diverses
tâches d
accueil, de filtrage et d
organisation des études. Deux ATSEM sont en congé longue
maladie et remplacés par des agents contractuels.
8.
LA GESTION DES OBLIGATIONS EN MATIÈRE FUNÉRAIRE
Une enquête des juridictions financières, relative à la gestion des opérations funéraires au
cours de la période 2016 à 2018, a conduit à examiner la mise en œuvre par la commune de La
Grande Motte des obligations légales et réglementaires en matière funéraire.
En effet, depuis la loi n° 93-23 du 8 janvier 1993, les collectivités locales qui ont supprimé
leur service de gestion des opérations funéraires restent soumises au respect de certaines
obligations en matière de gestion de l
état-civil, d
affichage de la liste des opérateurs habilités ou
de mise à disposition des devis-types, de rédaction des actes de décès, des autorisations
administratives nécessaires à la mise en bière et à la fermeture du cercueil, et des vacations
associées. Elles sont aussi soumises à la prise en charge des funérailles des indigents décédés sur
leur territoire. Enfin, en l
absence de service extérieur de pompes funèbres, elles peuvent édicter
un règlement municipal des pompes funèbres.
La gestion des décès
La commune ne gère pas de service extérieur de pompes funèbres en raison du nombre
d
habitants et de décès. Elle n
a toutefois pas pu préciser s
il existait un tel service avant la loi de
1993, et, dans l
affirmative, la date de suppression de ce service. Elle n
a pas adopté de règlement
municipal des pompes funèbres.
Le nombre annuel de décès est en baisse (157 en 2012, 153 en 2013, 161 en 2014, 169 en
2015, 138 en 2016).
Deux agents à temps complet et un agent à mi-temps sont affectés à la gestion de l
état-
civil. Le délai moyen de traitement des dossiers est estimé à 1h30 par dossier pour l
établissement
de l
acte de décès et les formalités réglementaires (autorisations diverses).
Le coût salarial de la gestion communale des obligations funéraires (état-civil, vacations)
est passé de 30
k€ en 2010 à 74
k€ en 2016 (43
k€ e
n 2011, 60
k€ en 2012, 59
k€ en 2013, 70
k€
en 2014, 72
k€ en 2015) en raison de l’
affectation de deux ETP à partir de 2012.
La prise en charge des obsèques des personnes sans ressources est fonction de leur
domiciliation (dans la commune ou hors de la commune) et du lieu de décès (dans la commune ou
hors de la commune).
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
68
Au cours de la période de 2012 à 2016, le centre communal d
action sociale est intervenu
pour la prise en charge des personnes sans ressources domiciliées dans la commune (sept prises
en charge dont quatre en totalité), et de celles domiciliées hors de la commune (trois prises en
charge complètes).
L
information des familles
Les services préfectoraux transmettent à la collectivité la liste actualisée des opérateurs
funéraires du département que les familles peuvent consulter au service d
état-civil de la mairie.
Toutefois, l
obligation de mettre des devis-types à la disposition des familles n
est pas
respectée. La commune précise que les opérateurs funéraires ne se manifestent pas pour déposer
les devis chiffrés présentant les prestations qu
ils fournissent.
En dépit de cette carence, les familles n
ont exprimé aucune plainte auprès des services
municipaux en matière d
information disponible.
Les liens avec l
environnement
La commune n
a pas d
information sur les activités du Conseil national des opérations
funéraires (CNOF).
Les rapports du CNOF ne sont pas exploités en raison de cette méconnaissance.
La collectivité ne participe pas à la procédure préfectorale d
habilitation qu
il s
agisse de
son octroi ou de son retrait.
Les taxes funéraires
Les trois taxes qui existent en matière funéraire (la taxe d
inhumation, la taxe de crémation
et la taxe sur les convois) ont pour objet de financer la prise en charge de l
inhumation des
personnes sans ressources.
Le conseil municipal doit délibérer pour instaurer la perception de chacune de ces trois
taxes et fixer leur montant. Le montant de chaque taxe est fixe et ne peut être modulé selon la
nature ou la qualité des prestations fournies. Les communes n
ont pas non plus la possibilité de
fixer des montants différents selon le lieu du domicile, du décès ou de la mise en bière du défunt.
Une collectivité qui ne gère pas de service extérieur des pompes funèbres peut instituer l
une ou
l
autre de ces taxes. Enfin, le produit des taxes doit être perçu pour toutes les opérations susvisées
réalisées par les opérateurs habilités.
La commune de La Grande Motte indique qu
elle n
est pas concernée par la taxe de
crémation, n
a pas instauré la taxe d
inhumation et n
a pas voté de délibération autorisant la
perception de la taxe sur les convois.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
69
ANNEXES
annexe n° 1 : Tableaux des dépenses imputées sur le compte 6232 « Fêtes et cérémonies »
.......
70
annexe n° 2 : Tableaux des dépenses imputées sur le compte 6257 « Réceptions »
....................
73
annexe n° 3 : Tableaux des dépenses imputées sur le compte 6532 « Frais de mission des maires,
adjoints et conseillers »
.................................................................................................................
75
annexe n° 4 : Situation financière du budget principal (évolution de l
excédent brut de
fonctionnement et de ses composants)
..........................................................................................
77
annexe n° 5 : Situation financière du budget principal (évolution de la capacité d
autofinancement
brute et du résultat de fonctionnement)
.........................................................................................
77
annexe n° 6 : Situation financière du budget principal (données relatives à l
endettement)
........
77
annexe n° 7 : Enquête scolaire et périscolaire (effectifs et capacité d
accueil)
............................
78
annexe n° 8 : Dynamique des dépenses et recettes scolaires et périscolaires (part budgétaire des
compétences scolaires et périscolaires)
.........................................................................................
78
annexe n° 9 : Budget consolidé de compétences scolaire et périscolaire (tous services confondus
et hors mercredi après-midi)
.........................................................................................................
79
annexe n° 10 : Enquête scolaire et périscolaire (données ressources humaines)
..........................
81
annexe n° 11 : Enquête scolaire et périscolaire (carte scolaire)
....................................................
82
annexe n° 12 : Enquête scolaire et périscolaire (rythme scolaire)
................................................
83
annexe n° 13 : Enquête scolaire et périscolaire (organisation des services scolaires - gestion des
achats)
............................................................................................................................................
84
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
70
annexe n° 1 : Tableaux des dépenses imputées sur le compte 6232 « Fêtes et cérémonies »
N° de pièce
bénéficiaire
Objet de la dépense
2013
Exercice
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
Nature des frais remboursés
Montant
Observations
900,00 €
695
Mairie
Journée de la femme
petits déjeunersx100 novotel
250,00 €
869
élues
Journée de la femme
14 compositions florales
827
Mairie
Journée de la femme
fleurs x 125 germinis
1321
Mairie
Fournitures diverse apéritifs
divers amuses bouches
684,56 €
objet imprécis
126,00 €
1205
Mairie
organisation cocktail du 20/07/12
pour fin de spectacle de Laurent
Cocktail
2 198,85 €
mauvaise imputaton (compte 6257), objet et bénéficiaires imprécis.
1663
Mairie
Divers apéritifs de l'année
Bouteilles ricard x 36 + Bouteille
clan campbell x 48
1 367,48 €
objet imprécis
1323
Mairie
canapes et barquettes Inauguration
salon du multi-coques
680 canapés+320 barquettes
garnies
738,50 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
400,16 €
1666
Mairie
Inauguration bateau la palanquée -
Ferrade du 20 mai 2013
108 bouteilles de soft
400,16 €
1665
Mairie
Acool divers apéritifs
Bouteilles ricard x 12 + Bouteille
clan campbell x 13
1664
Mairie
Inauguration bateau la palanquée -
Ferrade du 19 mai 2013
Bouteilles ricard x 12 + Bouteille
clan campbell x 12
1931
Mairie
Inauguration salon du livre
300 petits déjeuners
172,97 €
1806
Mairie
Livre la Gransde motte du haut des
pyramides
55 exemplaires
1 100,00 €
1 500,00 €
1 056,00 €
mauvaise imputation (6257)
2137
Mairie
Salon du multicoque + cérémonie du
8 Mai + vernissage + le printemps
132 bouteilles de muscat de
Lunel
1 078,79 €
objet imprécis , mauvaise imputation
2315
Mairie
Apertifs mois de juin
60 bouteilles de champagne
Duval
1 992,10 €
objet imprécis , mauvaise imputation
2316
Mairie
Apertifs mois de juin
264 bouteilles de vins
2 268,00 €
2366
Mairie
Apertifs mois de juin
252 bouteille blanquette de
limoux
1 800,00 €
Une partie est maladroitement imputée + Facuration imprécise et en
contradiction avec l'objet du mandat car celle-ci n'indique pas la "cérémonie
2473
Mairie
Inauguration du festival architectures
vives+ Apéritif du 18 juin, Facturé par
Pas de quantité définie
1 125,00 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
2985
Mairie
Petits four concert Obispo
1250 petits fours
1 125,00 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
2986
Mairie
Petits four concert Vladimir Cosma
1250 petits fours
923,12 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
2991
Mairie
canapés concert Obispo
1250 canapés, SARL Costa Griola
2013
923,12 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
2993
Mairie
canapés concert Cosma
1250 canapés, SARL Costa Griola
2013
34 499,50 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
2994
Mairie
Apéritif Salon des plages
carton invitation
2013
886,00 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
3100
Mairie
Canapées concert Gospel
880 canapés, Costa griola
649,00 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
3099
Mairie
Canapées concert Sylvie VARTAN du
5 août
1200 CANAPES, Costa Griola
2013
2013
978,00 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
3319
Mairie
Location bateau pour fête st Augustin
SARL Mer soleil et promenade
643,00 €
3101
Mairie
Canapées concert
1325 canapés, Costa griola
2013
2013
1 500,00 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
3404
Mairie
Blanquette vin blanc concert Bocal
"Instant vin" 224 bouteilles
2 296,89 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
3320
Mairie
Buffet / Cocktail inauguration club
house golf
EURL Restauration du golf
2013
2013
792,00 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
3590
Mairie
Canapés concert Sylvie VARTAN du
5
août
SARL GAJA, 1200 petits fours à
1€
1 200,00 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
3589
Mairie
Concert gospel
SARL GAJA ,880 petits fours
2013
2013
1 192,50 €
mauvaise imputation (frais de représentation)
3596
Mairie
Location Voilier pour la saint
Augustin
SARL Camargue et voile
500,00 €
mauvaise imputation
3591
Mairie
Canapés concert MABBA MIA
SARL GAJA, 1325 petits fours à
1€
2013
2013
976,91 €
mauvaise imputation
4157
Mairie
LocationVoilier pour la saint Augustin
le 25/08/13
Catamaran picardie au grau du
roi
643,00 €
mauvaise imputation
3886
Mairie
Cocktail déjeunatoire colloque
gestion des villes
Cabiron traiteur
2013
2013
2 000,00 €
objet imprécis
4339
Mairie
Muscat divers apéritifs
"Instant vin" 149 bouteilles
1 192,18 €
objet imprécis
4159
Mairie
Alcools divers apéritifs
Société ricard 60 L de Ricard + 60
bouteilles clan Campbell
2013
2013
482,49 €
objet imprécis
5045
Mairie
Coffret de vin pour exposition Mussa
à Milan
"La cave" à la grande Motte 15
bouteilles
260,00 €
objet imprécis
4984
Mairie
Muscat divers apéritifs
"Instant vin" 70 bouteilles
2013
2013
567,19 €
objet imprécis
5229
Mairie
Champagne Cadeaux du maire au
différents services
Sté Duval leroy, 36 bouteilles
647,28 €
5046
Mairie
Divers apéritifs de l'année
Société Ricard 12 L de Ricard +
24 bouteilles clan Campbell
2013
2013
886,20 €
5320
Mairie
petits fours pour fête sainte
Génevieve le 13/13/13
SARL Costa Griola
1 006,47 €
5276
Mairie
petits fours pour fête sainte
Génevieve le 13/13/13 pour 200
SARL Costa Griola
2013
Total des sommes imputés
irréguliérement
75 928,42 €
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
71
Observations
1541
Mairie
apéritifs investiture M le maire
Société Ricard
359,92
N° de pièce
bénéficiaire
Objet de la dépense
Nature des frais remboursés
Montant
Exercice
2014
1179
Mairie
Apéritifs canapés clôture festival de
théatre
SARL COSTA GRIOLA
577,50
mauvaise imputation (6257)
132,48
1180
Mairie
Boissons pour bureau de vote
ETS MALAVAL
1 454,86
mauvaise imputation
13691
Mairie
Expo Vernissage Forum emploi
saisonnier
"Instant vin", 18 bouteilles de
Muscat
2014
2014
2014
962
Mairie
petits déjeuners jounée de la femme
Masino de la grande motte, 80
petits déjeuners
480,00
mauvaise imputation
1176
Mairie
Colis Gourmands
cadeaux offerts par
M le maire
"La Cave", 16 colis
320,00
mauvaise imputation
2014
2014
429,04
mauvaise imputation
823
Mairie
Fleurs et plantes pour la journée de
la femme
"Ann Flor",
80 Germinis et 12
plantes
200,00
mauvaise imputation
960
Mairie
Expo Vernissage Forum emploi
saisonnier
"Société Ricard", 12 L de Ricard
+12 bouteilles de clan Campbell
2014
2014
1 710,00
absence de visa du service financier de la mairie sur la facture.
425
Mairie
Alim Apéro stock
Auchan
257,48
Objet imprécis
528
Mairie
Apéritif inauguration Tennis du 17
décembre 2013
"SARL PIMENTAT", 150
personnes
2014
2014
775,74
objet imprécis
326
Mairie
vœux 2014-vin, blanquette
"La cave", 414 bouteilles
3 239,25
objet imprécis,
327
Mairie
Blanquette, vin divers apéritifs fin
d'année
"La cave", 96 bouteilles
2014
2014
575,52
objet imprécis,
324
Mairie
Coffret fin d'année et stock
"La cave", 80 bouteilles
663,90
objet imprécis,
325
Mairie
Cadeaux du maire aux différents
services
"La cave", 3x24 bouteilles de
rouge, rosée, blanc du domaine
2014
2014
218,50
objet imprécis,
321
Mairie
Vin rosé+divers apéritifs
"La cave", 36 bouteilles de Rosé
AOP du domaine de la pérriére
230,35
mauvaise imputation, objet imprécis,
323
Mairie
Divers apéro fin d'année
"la cave", 24 bouteilles de vin
pétillant
2014
2014
1 424,25
304
mairie
Livres la Grande Motte
Jacques Sourioux photographe,
20 exemplaires à 20 euros
400,00
mauvaise imputation (6257), objet imprécis
318
Mairie
Charcuterie pour le budget de la
cérémonie
"Le Boucher Cévenol", 750
personnes
2014
2014
1 500,00
152
Mairie
Vœux du Maire au personnel le
09/01/14
"SARL Costa griola", 1500
canapés+ assortiments
1 477,00
153
Mairie
Vœux du Maire au personnel le
09/01/14
"SARL GAJA", 1500 petits fours
sucrés
2014
2014
1 561,40
105
Mairie
Vœux 2014, vin Muscat
"Instant vin",
170 bouteilles
1 098,96
151
Mairie
Fournitures de Pizzas et quiches pour
la Cérémonie
"SARL Costa griola", 40 plaques
de pizzas et 25 de quiches
2014
2014
1 524,24
mauvaise imputation (6257)
1630
Mairie
Investiture Monsieur le Maire
"La Cave",
252 bouteilles
2 192,40
1631
Mairie
Vins Salon du Multicoque
"La Cave", 180 bouteilles
2014
2014
263,66
mauvaise imputation
1426
Mairie
Salon du Multicoque Cocktail
"Cabiron Traiteur"
1 320,00
mauvaise imputation (6257)
1627
Mairie
ALIM ELECTIONS EUROPENNES-
APERITIF DU 8 MAI6 OUTRE MER CUP
"Super U"
2014
2014
608,90
1789
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"Ricard", 36 l Ricard + 60
bouteilles clan Campbell
1 647,00
1788
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"Ricard", 12 l Ricard + 24
bouteilles clan Campbell
2014
2014
1 038,04
2002
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"instant vin", 60 bouteilles
481,25
2001
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"Ricard" 24 L ricard+ 36 clan
Campbell
2014
2014
330,26
2004
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"instant vin", 42 bouteilles
340,20
2003
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"instant vin", 48 bouteilles
2014
2014
429,04
2267
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"Ricard" 12 L Ricard + 24
bouteilles clan Campbell
608,99
2260
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"Ricard" 12 L Ricard+ 12
bouteilles clan Campbell
2014
2014
249,07
2917
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"instant vin", 54 bouteilles
162,00
2268
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"Ricard" 12 L
2014
2014
48,17
3974
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"instant vin", 5 bouteilles
40,66
3209
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"instant vin", 6 bouteilles
2014
2014
222,36
5036
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"CAVES CAIREL", 2 bouteilles
18,98
4980
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
Champagne "Duval Leroy" 12
bouteilles
2014
2014
84,10
5081
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"CAVES CAIREL", 84 bouteilles
897,12
5037
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"CAVES CAIREL", 6 bouteilles + 1
bouteille de whisky
2014
2014
127,44
5083
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"CAVES CAIREL", 12 bouteilles
180,00
5082
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"CAVES CAIREL", 36 bouteilles
2014
2014
1 890,06
5085
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"Caves Cairel", 912 bouteilles
2 342,52
5084
Mairie
inconnu: absence de mandat papier à
l'appui de la pièce
"Duval Leroy", 102 bouteilles de
champagne
2014
2014
Total
36 132,61
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
72
Observations
252
mairie
champagne repas de noël amical du
personnel
48 bouteilles de champagne,
"Duval Leroy"
889,92
N° de pièce
bénéficiaire
Objet de la dépense
Nature des frais remboursés
Montant
Exercice
2015
1231
mairie
Vins nettoyage du littoral
18 bouteilles, Caves Cairel
47,10
3 375,84
1230
mairie
Vin ferrade début de saison
54 bouteilles, "Caves Cairel"
169,56
848
mairie
boissons 2015 vœux à la population
546 bouteilles, "Caves Cairel"
2015
2015
2015
1233
mairie
vernissage expo
36 bouteilles, Caves Cairel
113,04
1232
mairie
Vins salon du multicoque
72 bouteilles, Caves Cairel
188,40
2015
2015
397,44
1695
mairie
Vin apéritifs outremer cup
54 bouteilles, Caves Cairel
169,56
1693
mairie
Apéritifs 16 et 26 mai et 20 juin
Cabinet du Maire
48 bouteilles Château Puech
2015
2015
169,56
1959
mairie
Médaille anciene directrice du
college
12 bouteilles, Caves Cairel
82,80
1958
mairie
vins aperitif et divers apéritifs
54 bouteilles, Caves Cairel
2015
2015
550,80
1967
mairie
vin rassemblement Ferrari
Caves Cairel
188,40
1966
mairie
Apéritif de mai à juin
180 bouteilles, Caves Cairel
2015
2015
64,80
pas d'objet de la dépense
2282
mairie
vin vernissage outreligne
42 bouteilles, Caves Cairel
134,28
2283
mairie
inconnu
24 bouteilles, Caves Cairel
2015
2015
149,04
pas d'objet de la dépense
2393
mairie
Ferrade fin de saison sortie Nicolin
240 bouteilles, Caves Cairel
727,20
2281
mairie
inconnu
18 bouteilles, Caves Cairel
2015
2015
149,04
3150
mairie
Vins divers apéritifs août et
septembre
60 BOUTEILLES, Caves Cairel
307,87
3149
mairie
manifestations 14 et 16 jullet
18 bouteilles Caves Cairel
2015
2015
1 487,33
4217
mairie
Fête saint Augustin
"SARL ETRAVE CROISIERE"
918,50
3862
mairie
champagne repas du personnel
amical 18 décembre
78 bouteilles de Champagne,
"Duval Leroy"
2015
2015
1 199,88
4573
mairie
champagne cadeaux monsieur le
maire
48 bouteilles "Duval Leroy"
915,26
4572
mairie
vin cadeaux monsieur le maire
coffrets cadeaux 36 bouteilles
"Caves Cairel"
2015
2015
191,16
3643
mairie
stock fin d'année
caves cairel, 260 bouteilles
1 364,33
mauvaise imputation, objet imprecis
4389
mairie
vin divers apéritifs
"Caves Cairel"
2015
2015
3 600,00
mauvaise imputation, objet imprecis
3754
mairie
concert les 100 classiques cocktail
pour 2 émepartie soirée
SAS GRENIER à pain 500 toasts et
mini gateaux
375,00
mauvaise imputation
3644
mairie
repas de personnel fin de saison
Rotisseur Bruno
2015
2015
1 487,30
4217
mairie
carnaval location de bateau
"SARL Etrave croisiere"
918,50
3862
mairie
champagne
repas amicale du
personnel
18 décembre
78 bouteilles de champagne à
Duval Leroy
2015
2015
191,16
4572
mairie
cadeaux monsieur le maire
coffrets cadeaux 3*36
bouteilles, "Caves Clairel"
1 439,86
4389
mairie
Vins divers apéritifs
54 bouteilles de rosé domaine
Fontanilles, "Caves CAIREL"
2015
2015
915,26
3149
mairie
vin manifestation 14 et 16 juillet
18 BOUTEILLES DE CHÂTEAU
PUECH, Cave Cairel
149,04
4573
mairie
cadeaux monsieur le maire
48 bouteilles de champagne
"DUVAL LEROY"
2015
2015
307,87
Total
23 335,10
3150
mairie
Vernissage Expo
60 bouteilles , Cave Cairel
2015
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
73
annexe n° 2 : Tableaux des dépenses imputées sur le compte 6257 « Réceptions »
N° de pièce
bénéficiaire
Objet de la dépense
Exercice
facture non visée
875
Mairie
monsieur le maire+monsieur
muscat+equipe acteurs
10 couverts
602,40
Absence de mandat
Nature des frais remboursés
Montant
Observations
531
cabinet du maire
boisson pour championnat du
monde de sauvetage en mer
boissons soft
415,00
2013
2013
360,00
930
mairie
Restauration forum spoint
emploi
150 Sandwichs club +150
SALADES+4 Tartes aux fruits+
666,76
877
Mairie
petit déjeuner forum des villas
débat
30 petits déjeuners
2013
2013
342,24
1888
Mairie
Repas partenaires pyramides du
livre 2013
100 couverts
1 300,00
le conseil en 2008 a donné
délégation au maire (voir
1721
Mairie
Apéritif Tennis Maison
boissons soft
2013
2013
969,90
le conseil en 2008 a donné
délégation au maire (voir
1941
mairie
Les vendredis du maire le 17 mai
2013
18 bouteilles+café biéres jus de
fruit+location salle
750,00
facture non visée
1889
mairie
Hébergement pyramides du livre
2013
nuités à l'hôtel mercure pour 4
personnes
2013
2013
500,00
facture non visée
2377
Mairie
Repas pour
18 personnes le
12/06/13 maire de bezier et
20 repas
869,00
1942
mairie
Les vendredis du maire le 24 mai
2014
location salle buffet
2013
2013
350,00
facture non visée
2851
Maire
Café cabinet du maire
1800 capsules de Café Nespresso
624,83
facture non visée (absence de
signature)
2526
Maire
Les vendredis du Maire le
19/04/13
8 bouteilles + 5 bouteilles
2013
2013
797,00
3413
Mairie
Repas des élus le 25/08/13, 43
personnes
43 couverts au restaurant
"l'Estrambord" à la Grande Motte
1 454,00
Facturation imprécise,
manque visa
3106
Mairie
Repas groupe du 12/07/13 Maire,
élus de l'Agglo pays de l'Or
12 repas + vin au restaurant "la
Voile Bleue".
2013
2013
1 049,00
3454
Mairie
Repas 15 personnes le 25 08 13
diner du soir pour élus et agents
15 couverts à 20 euros
300,00
Factrure non visée
3453
Mairie
groupe elu ville+elu de l'or
17 repas
2013
2013
1 925,00
Factrure non visée
4344
Mairie
les vendredis du maire le
20/09/13
130 repas complets à la "Taverne"
à la Grande Motte
650,00
Facture non visée
3701
Mairie
repas du 12 09 13, 55 personnes
trophée Clairefontaine
55 repas à 29,43 + forfait boisson
2013
2013
361,44
Facture non visée
4451
MAIRIE
Boissons divers Mairie
boissons soft
764,39
Facture non visée
4450
Mairie
Boissons Cabinet Monsieur le
Maire
boissons soft
2013
2013
642,08
Facture non visée
total
15 693,04
5185
Mairie
Les vendredis du maire le
18/06/13
boissons soft et alcool
2013
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
74
N° de pièce
bénéficiaire
Objet de la dépense
Nature des frais remboursés
Montant
Observations
Exercice
793,13
RAS
670
mairie
Acompte 50% pyramides du livre
2014
commande de livres
750,00
Factures imprécise (pas de
quantité ni de prix à l'untié)
343
mairie
boisson stock cabinet du maire
boisson soft
2014
2014
592,65
Absence de visa
972
mairie
repas 22 personnes conseil des
sages
22 repas à 29 euros au "Pasino" de
la grande Motte
638,00
Absence de visa
828
mairie
Capsules café cabinet du maire
capsules nespresso
2014
2014
797,50
objet imprécis (nombre de
convives)
1552
mairie
Reception accueil de l'équipe de
France de Judo le 28 avril 2014
80 cocktails dinatoires à l'"hotel
les corallines"
800,00
1206
mairie
Restauration forum vendredi du
7 mars 2014
1 buffet dinatoire
2014
2014
507,67
absence de visa
2175
Mairie
Prise en charge des frais
d'herbergement pour auteurs
repas + hébergement
1 540,00
absence de mandat papier à
l'appui de la facture
1639
Mairie
Capsules cabinet Maire
1500 capsules nespresso
2014
2014
2 000,00
absence de mandat papier à
l'appui de la facture
2762
Mairie
café nespresso
2000 capsules de café
684,27
Asence de visa et absence de
mandat
2669
Mairie
cocktail hotel mercure
cocktail "hotel mercure"
2014
2014
634,00
absence de mandat papier à
l'appui de la facture
3392
mairie
café nespresso
1000 capsules
324,10
absence de mandat et
absence de visa
2942
mairie
Vin pour réunion
1 quantité
2014
2014
2 100,00
absence de mandat papier à
l'appui de la facture
3823
mairie
pyramide du livre du 29/04/14
Bar "L'aventure"
1 500,00
absence de mandat,
facturation imprécise
3822
mairie
Invitation 70 personnes
70 menus du littoral
2014
2014
1 750,00
absence de mandat papier à
l'appui de la facture
Total
15 411,32
5147
mairie
repas déjeunatoire et boisson
d'accompagnements pour 70
bar "la grande plage", 70 couverts
2014
Montant
Observations
139
la mairie
Monsieur Muscat service
communication
14 menus à 25 euros au restaurant
l'amiral à la Grande Motte
350,00
N° de pièce
bénéficiaire
Objet de la dépense
Nature des frais remboursés
Exercice
2015
588,50
1274
La mairie
Repas complet suite a
présentation vin Puech haut la
6 repas complets
538,00
625
la mairie
Buffet forum emplois
6 plaques de pizzas, 250 club
sandwichs et 4 plaque de tartes,
2015
2015
380,01
2589
la mairie
Frais de restaurant 65 personnes
pour caranval de la ville
Restaurant Alexandre à la Grande
Motte, 65 menus divers+65 divers
2 600,00
2476
la mairie
boissons stage été
boissons soft
2015
2015
Total
6 501,51
1 725,00
4651
la mairie
Repas de fin d'année avec
services communication cabinet-
Restaurant le Prose à la grande
Motte, 8 menus complets à 40
320,00
3313
la mairie
Réception Xavier Macaire
(champion de France élite de
LM Traiteur Montpellier
2015
2015
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
75
annexe n° 3 : Tableaux des dépenses imputées sur le compte 6532 « Frais de mission des maires, adjoints
et conseillers »
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
76
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
77
annexe n° 4 : Situation financière du budget principal (évolution de l
excédent brut de fonctionnement
et de ses composants)
annexe n° 5 : Situation financière du budget principal (évolution de la capacité d
autofinancement brute
et du résultat de fonctionnement)
annexe n° 6 : Situation financière du budget principal (données relatives à l
endettement)
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
CAF brute
2 390 049
3 375 665
3 846 776
5 065 855
3 749 034
3 783 650
4 230 418
- Dotations nettes aux amortissements
362 276
422 196
381 959
392 965
395 879
474 803
459 160
- Dotations nettes aux provisions
0
0
0
0
0
0
41 361
+ Quote-part des subventions d'inv. transférées
0
52 230
38 620
39 177
39 319
48 435
20 744
+ Neutralisation des amortissements des
subventions d'équipements versées
0
0
0
0
0
0
0
= Résultat section de fonctionnement
2 027 774
3 005 699
3 503 436
4 712 067
3 392 474
3 357 282
3 750 641
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
78
annexe n° 7 : Enquête scolaire et périscolaire (effectifs et capacité d
accueil)
annexe n° 8 : Dynamique des dépenses et recettes scolaires et périscolaires (part budgétaire des
compétences scolaires et périscolaires)
I- Ecoles publiques
1- Maternelle
sept-13
sept-14
sept-15
sept-16
sept-17
Nombre d'écoles
1
1
1
1
1
Nombre de sites
1
1
1
1
1
Nombre de classes
8
8
8
7
7
Nombre d'élèves
203
199
193
194
191
dont nombre d'élèves venant
d'instituts médico-spécialisés
données inconnues
données inconnues
données inconnues
données inconnues
données inconnues
dont nombre d'élèves venant
d'aires de gens du voyage
données inconnues
données inconnues
données inconnues
données inconnues
données inconnues
dont nombre d'élèves dans classes
ULIS
données inconnues
données inconnues
données inconnues
données inconnues
données inconnues
Nombre moyen d'élèves par
classe
25
25
24
28
27
2- Elémentaire
sept-13
sept-14
sept-15
sept-16
sept-17
Nombre d'écoles
1
1
1
1
1
Nombre de sites
1
1
1
1
1
Nombre de classes
15
15
15
14
14
Nombre d'élèves
361
371
370
372
370
Nombre moyen d'élèves par
classe
24
25
25
27
26
La dynamique des dépenses et des recettes scolaires et périscolaires
1-Part budgétaire des compétences scolaire et périscolaire
2013
2014
2015
2016
variation annuelle
RECETTES
REELLES DE FONCTIONNEMENT
30 889 120,00 €
29 880 066,00 €
28 277 130,00 €
28 805 129,00 €
-2,30%
Part des recettes relevant des compétences scolaire et périscolaire
0,05%
0,12%
0,17%
0,16%
44,69%
DEPENSES RELLES DE FONCTIONNEMENT
25 821 766,00 €
26 130 322,00 €
24 481 330,00 €
24 596 869,00 €
-1,61%
Part des dépenses relevant des compétences scolaire et périscolaire (yc RH)
2,78%
2,98%
3,18%
2,93%
1,74%
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
79
annexe n° 9 : Budget consolidé de compétences scolaire et périscolaire (tous services confondus et hors
mercredi après-midi)
2013
2014
2015
2016
variation annuelle
RECETTES REELLES DE FONCTIONNEMENT pour les compétences scolaire et périscolaire
16 380,00 €
34 619,00 €
49 316,00 €
46 268,00 €
41,36%
Fonds d'amorçage des nouveaux rythmes scolaires (74718)
"autres participations Etat"
-
9 350,00 €
28 317,00 €
28 050,00 €
73,21%
Autres organismes (7478)
-
-
-
-
#DIV/0!
CAF - Subvention accueil enfants handicapés (7478)
-
#DIV/0!
CAF - école maternelle (7478)
-
#DIV/0!
CAF - école élémentaire (7478)
-
#DIV/0!
CAF - "publics et territoire" (7478)
-
#DIV/0!
Participation des familles -
maternel (706)
#DIV/0!
Participation des familles -
élémentaire (706)
-
#DIV/0!
Participation des familles - voyages scolaires (706)
-
#DIV/0!
Participation des familles - études dirigées (706)
-
#DIV/0!
Participation des familles - élémentaire garderie (706)
2 688,00 €
2 989,00 €
3 087,00 €
2 289,00 €
-5,22%
Participations d'autres collectivités pour frais de scolarité (dérogations) - maternelle (7474)
compte 74748 "participations autres communes"
-
-
-
-
#DIV/0!
Participations d'autres collectivités pour frais de scolarité (dérogations) - élémentaire (7474)
#DIV/0!
Participation d'autres collectivités (classes découvertes, NTIC…) (7474)
-
#DIV/0!
Participation des établissements privés aux utilisations des équipements sportifs (703)
11 024,00 €
15 148,00 €
13 558,00 €
13 415,00 €
6,76%
Participation de l'Etat - voyages scolaires (classes de découverte...) (74718)
-
#DIV/0!
Participation de l'Etat - restauration (74718)
-
#DIV/0!
Fonds de concours (747)
-
#DIV/0!
Autres recettes (comptes 70211 et 70846)
2 668,00 €
7 132,00 €
4 354,00 €
2 514,00 €
-1,96%
DEPENSES REELLES DE FONCTIONNEMENT pour les compétences scolaire et périscolaire
718 175,00 €
779 552,00 €
779 693,00 €
720 431,00 €
0,10%
COMPETENCE SCOLAIRE
513 929,00 €
518 049,00 €
483 781,00 €
471 895,00 €
-2,80%
MATERNELLE
361 777,00 €
351 371,00 €
358 116,00 €
353 359,00 €
-0,78%
Direction (maternelle)
-
-
-
-
#DIV/0!
Comptes 6261 et 6262
1 155,00 €
1 244,00 €
678,00 €
552,00 €
-21,82%
Fournitures scolaires (compte 6067)
14 332,00 €
12 736,00 €
14 591,00 €
14 512,00 €
0,42%
Abonnements et documentation (606)
312,00 €
541,00 €
496,00 €
452,00 €
13,15%
Frais projets pédagogiques divers (intervenants, classes découvertes…) comptes 6228, 6232, 6247
9 628,00 €
11 480,00 €
6 042,00 €
5 259,00 €
-18,26%
Fournitures diverses écoles comptes 60632 et 60636
2 808,00 €
3 901,00 €
3 690,00 €
6 627,00 €
33,14%
Entretien/maintenance (6283 et 6156)
27 215,00 €
29 206,00 €
24 032,00 €
12 536,00 €
-22,77%
Locations photocopieuses (6135)
-
-
-
-
#DIV/0!
Autre frais divers (pharmacie,…)
275,00 €
213,00 €
205,00 €
244,00 €
-3,91%
Dépenses de personnel (641 et 645)
306 052,00 €
292 050,00 €
308 382,00 €
313 177,00 €
0,77%
Forfait école privée sous contrat (655)
-
-
-
-
#DIV/0!
ELEMENTAIRE
152 152,00 €
166 678,00 €
125 665,00 €
118 536,00 €
-7,99%
Petit matériel - écoles (606)
-
#DIV/0!
Fournitures scolaires (6067)
16 320,00 €
17 749,00 €
19 677,00 €
15 951,00 €
-0,76%
Fournitures diverses - écoles (6064)
4 421,00 €
2 553,00 €
5 255,00 €
1 807,00 €
-25,79%
Abonnements et documentation (606)
-
-
-
-
#DIV/0!
Frais projets pédagogiques divers (intervenants, classes découvertes…)
19 851,00 €
18 622,00 €
14 881,00 €
14 957,00 €
-9,00%
Locations immobilières (6132)
-
#DIV/0!
Entretien/maintenance (6283 et 6156)
49 859,00 €
68 029,00 €
55 360,00 €
57 610,00 €
4,93%
Locations photocopieuses (6135)
-
#DIV/0!
Autre frais divers (pharmacie,…)
500,00 €
-
246,00 €
223,00 €
-23,60%
Soutien scolaire (par le corps enseignant, des associations…) RASED
1 000,00 €
1 000,00 €
1 000,00 €
1 000,00 €
0,00%
Dépenses de personnel (641 et 645)
59 888,00 €
58 445,00 €
28 757,00 €
26 521,00 €
-23,78%
Compte 6262
313,00 €
280,00 €
489,00 €
467,00 €
14,27%
COMPETENCE PERISCOLAIRE
35 676,00 €
58 324,00 €
105 344,00 €
105 855,00 €
43,70%
MATERNELLE
-
-
-
-
#DIV/0!
Fournitures et petit matériel (606)
#DIV/0!
Prestations extérieures (611)
-
-
-
-
#DIV/0!
Achats alimentaires
- goûter (602)
-
#DIV/0!
Locations immobilières (6132)
-
#DIV/0!
Entretien/maintenance (6283 et 6156)
-
#DIV/0!
Subventions (657)
-
-
-
-
#DIV/0!
Dépenses de personnel (641 et 645)
#DIV/0!
ELEMENTAIRE
35 676,00 €
58 324,00 €
105 344,00 €
105 855,00 €
43,70%
Fournitures et petit matériel (606)
2 861,00 €
3 977,00 €
1 529,00 €
453,00 €
-45,90%
Prestations extérieures (611)
14 141,00 €
30 590,00 €
64 517,00 €
54 935,00 €
57,20%
Achats alimentaires - goûter (602)
-
#DIV/0!
Locations immobilières (6132)
-
#DIV/0!
Entretien/maintenance (6283 et 6156)
-
#DIV/0!
Subventions (657)
-
#DIV/0!
Dépenses de personnel (641 et 645)
-
#DIV/0!
Autres (dépenses diverses d'activités périscolaires)
18 674,00 €
23 757,00 €
39 298,00 €
50 467,00 €
39,29%
TRANSPORTS SCOLAIRES
-
-
-
-
#DIV/0!
RESTAURATION SCOLAIRE
-
-
-
-
#DIV/0!
CHARGES NON REPARTIES
168 570,00 €
203 179,00 €
190 568,00 €
142 681,00 €
-5,41%
Fournitures directions (6064)
-
-
-
-
#DIV/0!
Frais diverses directions (honoraires, études, insertion appel d'offre...) (62x)
-
#DIV/0!
Dépenses de personnel non répartie (641 et 645)
152 987,00 €
175 741,00 €
175 295,00 €
142 681,00 €
-2,30%
Formation de personnel (6184)
-
-
-
-
#DIV/0!
Entretien / maintenance (615)
15 583,00 €
27 438,00 €
15 273,00 €
-
-100,00%
Fluides (606)
-
-
-
-
#DIV/0!
Entretien espaces verts (615)
-
#DIV/0!
Locations immobilières (613)
-
#DIV/0!
Frais divers sécurisation des écoles (barrières…)
-
#DIV/0!
Frais divers projets pédagogiques
-
#DIV/0!
Frais divers développement des NTIC
-
#DIV/0!
Frais financiers pour les équipements scolaires (66x)
-
-
-
-
#DIV/0!
Remboursement de frais à la caisse des écoles (62874)
-
#DIV/0!
Remboursements de frais de scolarités à d'autres communes (628)
-
-
#DIV/0!
RECETTES REELLES D'INVESTISSEMENT
-
-
-
-
#DIV/0!
Subventions diverses (Etat, département…) (13x)
-
-
-
-
#DIV/0!
Participation CAF (13x)
-
-
#DIV/0!
Fonds de concours (13x)
-
-
#DIV/0!
Quote-part des emprunts (1641)
-
-
-
-
#DIV/0!
DEPENSES REELLES D'INVESTISSEMENT
222 285,00 €
107 548,00 €
14 723,00 €
35 518,00 €
-45,74%
Acquisition de terrains (211)
-
-
#DIV/0!
Travaux de construction et grosses réparations (23)
202 138,00 €
89 809,00 €
13 036,00 €
15 996,00 €
-57,07%
Travaux de réparations récurrentes (23)
-
-
-
-
#DIV/0!
Matériel informatique (21)
6 903,00 €
3 758,00 €
1 687,00 €
19 522,00 €
41,42%
Autres acquisitions (mobiliers…) (21)
13 244,00 €
13 981,00 €
-
-
-100,00%
Subvention d'équipement aux écoles privées sous contrat avec l'Etat (204)
-
-
#DIV/0!
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
80
3- Impact de ces compétences sur la situation financière (voir détail pour proratiser entre école maternelle et école élémentaire en annexe 4)
2013
2014
2015
2016
variation annuelle
Recettes totales des compétences scolaire et périscolaire (maternelle)
-
-
-
-
#DIV/0!
Dépenses totales des compétences scolaire et périscolaire (maternelle)
361 777,00 €
351 371,00 €
358 116,00 €
353 359,00 €
-0,78%
Dépenses nettes des compétences scolaire et périscolaire (maternelle)
361 777,00
351 371,00
358 116,00
353 359,00
-0,78%
dont dépenses nettes de la réforme des rythmes scolaires
Nombre d'élèves à la rentrée
203
199
193
194
-1,50%
Coût net moyen par élève
1782
1766
1856
1821
0,73%
Recettes totales des compétences scolaire et périscolaire (élémentaire)
16 380,00 €
34 619,00 €
49 316,00 €
46 268,00 €
41,36%
Dépenses totales des compétences scolaire et périscolaire (élémentaire)
578 683,00 €
535 729,00 €
436 300,00 €
402 590,00 €
-11,39%
Dépenses nettes élémentaires des compétences scolaire et périscolaire (élémentaire)
562 303
501 110
386 984
356 322
-14,11%
dont dépenses nettes de la réforme des rythmes scolaires
Nombre d'élèves à la rentrée
361
371
370
372
1,01%
Coût net moyen par élève
1558
1351
1046
958
-14,96%
Capacité d'autofinancement brute (ANAFI)
5 065 855
3 749 034
3 783 650
4 230 418
-5,83%
Encours de dette (ANAFI)
15 795 092
16 305 857
14 909 031
13 726 893
-4,57%
Part des emprunts relatifs aux compétences scolaire et périscolaire dans l'encours total
non communiqué
non communiqué
non communiqué
non communiqué
MATERNELLE
ELEMENTAIRE
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
81
annexe n° 10 : Enquête scolaire et périscolaire (données ressources humaines)
1-Personnel rattaché au service des affaires scolaires
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
Nombre d'ETP
2,08
2,08
2,08
0,95
-22,99%
Effectif
3
3
5
3
0,00%
Coût total (yc charges
patronales - 641, 645, 647)
68 753,80
97 700,00
82 081,00
43 444,35
-14,19%
1 bis - Personnel du mercredi après-midi
MERCREDI APRES-MIDI
UNIQUEMENT
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
Nombre d'ETP
#DIV/0!
Effectif
#DIV/0!
Coût total (yc charges
patronales - 641, 645, 647)
#DIV/0!
2-Personnel en charge d'activités scolaire et périscolaire (tous services concernés)
(mettre le pourcentage de temps passé pour le seul temps scolaire et périscolaire - ex : policier, maître-nageur)
ETP
en %
Coût moyen
pour 1 ETP
(yc charges
patronales)
Coût total =
ETP x coût
moyen(yc
charges
patronales)
Direction
Directeur éducation/enfance
titulaire
A
0,3
68 455,00
20 536,50
Direction
Agent gérant la politique scolaire
Direction
Agent gestionnaire de personnel des écoles /
du périscolaire
Direction
Agent gestionnaire de la facturation / des
régies
Direction
Agent gestionnaire des achats des écoles
Direction
Agent gestionnaire des inscriptions scolaires
et périscolaires
titulaire
C
0,6
35 000,00
21 000,00
Direction
Agent chargé des relations avec les écoles
Direction
Ingénierie des services techniques,
programmation, préparation des travaux
Direction
Agent technique d'intervention (réparations,
petits travaux, etc.)
Direction
Agent d'entretien (espaces verts, cour…)
Restauration collective
Directeur
Restauration collective
Responsable qualité de restauration
collective/production culinaire
Restauration collective
Cuisinier
Restauration scolaire
Agent de restauration
Restauration scolaire
Agent de livraison des repas
Maternelle
Agent d'accueil
titulaire
C
1
35 350,00
35 350,00
Maternelle
Agent d'accompagnement à l'éducation de
l'enfant
Maternelle
Agent territorial spécialisé des écoles
maternelles
non titulaire
C
2
23 637,00
47 274,00
Elémentaire
Opérateurs des activités physiques et
sportives
titulaire
C
0,05
38 157,00
1 907,85
Elémentaire
Enseignant / agent de surveillance des
études
non titulaire
Vacataires
22 679,77
Elémentaire
Animateur éducatif d'accompagnement
périscolaire
non titulaire
Vacataires
43 017,00
Elémentaire
Passeport jeunes
non titulaire
Vacataires
2 884,00
Elémentaire/primaire
Bibliothécaire
titulaire
C
0,107
27 092,15
2 898,86
Elémentaire/primaire
Ludothécaire
titulaire
C
0,023
31 636,96
727,65
Elémentaire/primaire
Entretien réparation
titulaire
C
1,06
38 507,00
40 817,42
Elémentaire/primaire
Entretien espaces verts
titulaire
C
0,069
32 955,00
2 273,90
Elémentaire/primaire
Policier municipal / agent chargé des
entrées/sorties d'école
titulaire
C
0,97
45 329,00
43 969,13
Elémentaire/primaire
Policier municipal intervention milieu scolaire
titulaire
C
0,007
45 329,00
317,30
Elémentaire/primaire
Policier municipal intervention milieu scolaire
titulaire
B
0,018
67 528,44
1 215,51
Elémentaire/primaire
Policier municipal surveillance abords
titulaire
C
0,149
45 329,00
6 754,02
6,353
534 305,55
293 622,91
2016
TOTAL
Service
Fonction
Statut (contrat aidé, titulaire…)
Catégorie
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
82
annexe n° 11 : Enquête scolaire et périscolaire (carte scolaire)
1- Taux de dérogations internes (mouvements entre écoles d'une même commune)
2013
2014
2015
2016
Nombre de dérogations demandées
13
12
18
dont raisons professionnelles
7
8
15
dont raisons familiales
6
3
3
dont raisons médicales
Nombre de dérogations accordées
13
12
18
dont raisons professionnelles
7
8
15
dont raisons familiales
6
3
3
dont raisons médicales
0
0
0
Taux de dérogations
#DIV/0!
1
1
1
1bis- Taux de dérogations externes sortantes
2013
2014
2015
2016
Nombre de dérogations demandées
dont raisons professionnelles
dont raisons familiales
dont raisons médicales
Nombre de dérogations accordées
dont raisons professionnelles
dont raisons familiales
dont raisons médicales
Taux de dérogations
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
1ter- Taux de dérogations externes entrantes
2013
2014
2015
2016
Nombre de dérogations demandées
dont raisons professionnelles
dont raisons familiales
dont raisons médicales
Nombre de dérogations accordées
dont raisons professionnelles
dont raisons familiales
dont raisons médicales
Taux de dérogations
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
83
annexe n° 12 : Enquête scolaire et périscolaire (rythme scolaire)
Accueils du matin avant la classe
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
7h30-8h50 (maternelle) 7h30-8h35 (élémentaire)
7h30-8h50 (maternelle) 7h30-8h35 (élémentaire)
7h30-8h50 (maternelle) 7h30-8h35 (élémentaire)
7h30-8h50 (maternelle) 7h30-8h35 (élémentaire)
Taux d'encadrement (défini par la
collectivité)
1/14 (élémentaire)
1/14 (élémentaire)
1/14 (élémentaire)
1/14 (élémentaire)
Capacité d'accueil en nbr heures enfants
(en distinguant si besoin selon les tranches
horaires)
30 (élémentaire)
30 (élémentaire)
30 (élémentaire)
34 (élémentaire)
Nb d'heures enfants réalisé
Taux d'occupation
25-30 (élémentaire)
25-30 (élémentaire)
25-30 (élémentaire)
25-35 (élémentaire)
Accueils du soir après la classe
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
16h30-18h (maternelle et élémentaire)
16h-18h (maternelle et élémentaire)
16h-18h (maternelle et élémentaire)
16h-18h (maternelle et élémentaire)
Taux d'encadrement (défini par la
collectivité)
1/20 (élémentaire)
1/18 (élémentaire)
1/18 (élémentaire)
1/18 (élémentaire)
Capacité d'accueil en nbr heures enfants
(en distinguant si besoin selon les tranches
horaires)
Etudes, Passeport jeunes
Etudes, Passeport jeunes, TAP
Etudes, Passeport jeunes, TAP
Etudes, Passeport jeunes, TAP
Nb d'heures enfants réalisé
Taux d'occupation
130-180 (élémentaire)
150-200 (élémentaire)
150-200 (élémentaire)
150-200 (élémentaire)
Pause méridienne et restauration scolaire
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
12h-13h20 ou 13h35 (communauté d'agglomération)
12h-13h35 ou 13h50 (communauté d'agglomération)
12h-13h35 ou 13h50 (communauté d'agglomération)
12h-13h35 ou 13h50 (communauté d'agglomération)
Taux d'encadrement (défini par la
collectivité)
Communauté d'agglomération
Communauté d'agglomération
Communauté d'agglomération
Communauté d'agglomération
Capacité d'accueil en nbr heures enfants
(en distinguant si besoin selon les tranches
horaires)
Nb d'heures enfants réalisé
Taux d'occupation (élémentaire)
230
230
230
230
eils periscolaires du mercredi sans objet pour la commune prise en charge par la communauté d'agglomération
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
Taux d'encadrement (défini par la
collectivité)
Capacité d'accueil en nbr heures enfants
(en distinguant si besoin selon les tranches
horaires)
Nb d'heures enfants réalisé
Taux d'occupation
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
Restauration scolaire du mercredi sans objet pour la commune prise en charge par la communauté d'agglomération
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
Taux d'encadrement (défini par la
collectivité)
Capacité d'accueil en nbr heures enfants
(en distinguant si besoin selon les tranches
horaires)
Nb d'heures enfants réalisé
Taux d'occupation
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
84
annexe n° 13 : Enquête scolaire et périscolaire (organisation des services scolaires - gestion des achats)
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
Montant total des achats compétences
scolaire et périscolaire
39809
37926
45742
45742
3,53%
Montant géré par les écoles
#DIV/0!
Montant géré par les caisses des écoles
#DIV/0!
Montant géré par les coopératives scolaires
#DIV/0!
Montant géré par les services municipaux
39809
37926
45742
45742
3,53%
Part des achats gérés directement par les
services municipaux
100%
100%
100%
100%
0,00%
Montant mutualisé avec d'autres
organismes (EPCI…)
#DIV/0!
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
85
GLOSSAIRE
ALAE
accueil de loisirs associé à l
école
ALP
accueil de loisirs périscolaires
ALSH
accueil de loisirs sans hébergement
ATSEM
agent territorial spécialisé des écoles maternelles
CAP
commission administrative paritaire
CDI
contrat de travail à durée indéterminée
CE
Conseil d
État
CGCT
code général des collectivités territoriales
CGPPP
code général de la propriété des personnes publiques
CNOF
conseil national des opérations funéraires
CRT
comité régional de tourisme
CTSD
comité technique spécial départemental
cv
chevaux fiscaux
DDFIP
direction départementale des finances publiques
DGCL
direction générale des collectivités locales
DGF
dotation globale de fonctionnement
DGFiP
direction générale des finances publiques
DGS
directeur général des services
DMTO
droits de mutation à titre onéreux
DSP
délégation de service public
EPCI
établissement public de coopération intercommunale
EPIC
établissement public industriel et commercial
ETP
équivalent temps plein
GAD
groupe d
appui départemental
HT
hors taxes
IAT
indemnité d
administration et de technicité
Insee
Institut national de la statistique et des études économiques
k€
kilo € = millier d’
euros
M€
million d
euros
PSEJ
prestation de service enfance jeunesse
SIVOM
syndicat intercommunal à vocations multiples
SPIC
service public industriel et commercial
SPL
société publique locale
SPLA
société publique locale d
aménagement
TAP
temps d
activités périscolaires
TC
tribunal des conflits
TTC
toutes taxes comprises
TVA
taxe sur la valeur ajoutée
COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE
86
Réponses aux observations définitives
en application de l’article L.
243-5 du code des juridictions financières
Une réponse enregistrée :
-
Réponse du 4 juillet 2018 de M. Stéphan Rossignol, maire de la commune de La Grande Motte.
Article L. 243-5 du code des juridictions financières :
« Les destinataires du
rapport d’observations disposent d’un délai d’un mois pour adresser au
greffe de la chambre régionale des comptes une réponse écrite. Dès lors qu’elles ont été adressées
dans le délai précité, ces réponses sont jointes au rapport. Elles engagent la seule responsabilité de
leurs auteurs ».
Les publications de la chambre régionale des comptes
Occitanie
sont disponibles sur le site :
Chambre régionale des comptes Occitanie
500, avenue des États du Languedoc
CS 70755
34064 MONTPELLIER CEDEX 2
occitanie@crtc.ccomptes.fr