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3, place des Grands-
Hommes ▪ CS 30059 ▪ 33064 BORDEAUX CEDEX
www.ccomptes.fr
Bordeaux, le 14 juin 2018
à
Monsieur le maire de la commune de
SAINT-JUNIEN
Place Auguste Roche
BP 115
87200 SAINT-JUNIEN Cedex
Dossier suivi par : Martine Basseville
T. 05 56 56 47 00
Mel. : nouvelleaquitaine@crtc.ccomptes.fr
Contrôle n° 2017-0045
Objet : notification
du rapport d’
observations définitives relatif
au contrôle des comptes et de la gestion de la commune de
Saint-Junien
P.J. : 1 rapport
Lettre recommandé avec accusé de réception
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives de la
chambre sur le contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Saint-Junien concernant les
exercices 2013 et suivants ainsi que la réponse qui y a été apportée.
Je vous rappelle que ce document revêt un caractère confidentiel qu’il vous appartient de protéger jusqu’à
sa communication à votre assemblée dé
libérante. Il conviendra de l’inscrire à l’ordre du jour de sa plus
proche réunion, au cours de laquelle il donnera lieu à débat. Dans cette perspective, le rapport et la
réponse seront joints à la convocation adressée à chacun de ses membres.
Dès la tenue de cette réunion, ce document pourra être publié et communiqué aux tiers en faisant la
demande, dans les conditions fixées par le code des relations entre le public et l’administration.
En ap
plication de l’article R. 243
-14
du code des juridictions financières, je vous demande d’informer le
greffe de la date de la plus proche réunion de votre assemblée délibérante et de lui communiquer en
temps utile copie de son ordre du jour.
Par ailleurs,
je vous précise qu’en applicatio
n des dis
positions de l’article R. 243
-17 du code précité, le
rapport d’observations et la réponse jointe sont transmis au préfet ainsi qu’au directeur départemental ou,
le cas échéant, régional des finances publiques.
Enfin, j’appelle votre attention sur
le fait que l’article L.
243-9
du code des juridictions financières dispose
que
« dans un délai d'un an à compter de la présentation du rapport d'observations définitives à
l'assemblée délibérante, l’ordonnateur de la collectivité territoriale ou le prés
ident de l'établissement public
de coopération intercommunale à fiscalité propre présente, dans un rapport devant cette même
assemblée, les actions qu'il a entreprises à la suite des observations de la chambre régionale des
comptes ».
2
Il retient ensuite que
« ce rapport est communiqué à la chambre régionale des comptes, qui fait une
synthèse annuelle des rapports qui lui sont communiqués. Cette synthèse est présentée par le président
de la chambre régionale des comptes devant la conférence territoriale de l'action publique. Chaque
chambre régionale des comptes transmet cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la présentation
prescrite à l'article L. 143-9 ».
Dans ce cadre, vous voudrez bien notamment préciser les suites que vous aurez pu donner aux
recommandations qui sont formulées dans le rapport d’observations, en les assortissant des justifications
qu’il vous paraîtra utile de joindre, afin de permettre à la chambre d’en mesurer le degré de mise en
œuvre.
Jean-François Monteils
3 place des Grands-Hommes
CS 30059
33064 BORDEAUX CEDEX
www.ccomptes.fr
3
Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec les destinataires concernés,
a été délibéré par la chambre le 5 avril 2018
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Commune de Saint-Junien
Département de la Haute-Vienne
Exercices 2013 et suivants
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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TABLE DES MATIÈRES
SYNTHÈSE
...............................................................................................................................................
5
RECOMMANDATIONS
...............................................................................................................................
6
1
LA PROCEDURE
..................................................................................................................................
7
2
PRESENTATION DE LA COMMUNE
......................................................................................................
7
2.1
Les données démographiques et socio-économiques de la commune
.................................................
7
2.2
La commune et l’intercommunalité
...................................................................................................
8
2.2.1
Présentation générale
..........................................................................................................
8
2.2.2
Les transferts de compétences réalisés
.................................................................................
8
2.2.3
La mutualisation des services et les conséquences des transferts réalisés
................................
9
2.2.4
Le compte rendu des activités de la communauté de communes au conseil municipal
.............
10
2.3
La commune et ses relations avec les associations de droit privé
.....................................................
11
2.3.1
Le vote des subventions
.....................................................................................................
11
2.3.2
L’information sur les subventions versées aux associations et la mise à disposition de locaux à
leur profit
...........................................................................................................................
12
3
LA GOUVERNANCE DE LA COMMUNE
...............................................................................................
13
3.1
Les délégations de pouvoir consenties au maire par le conseil municipal
..........................................
13
3.2
Les délégations de fonctions consenties par le maire aux adjoints
....................................................
13
3.3
Les délégations de fonctions consenties par le maire à des conseillers municipaux
............................
14
3.4
Les délégations de signature consenties par le maire à des responsables administratifs
.....................
14
3.5
La sécurisation des actes et des procédures
...................................................................................
15
4
L’INFORMATION FINANC
IERE ET LA COMPTABILITE
.........................................................................
17
4.1
L’information financière et budgétaire
.............................................................................................
17
4.1.1
L’information donnée aux élus lors du débat d’orientation budgétaire
......................................
17
4.1.2
L’exécution budgétaire
.......................................................................................................
17
4.2
La comptabilité
.............................................................................................................................
19
4.2.1
Les états annexes
..............................................................................................................
19
4.2.2
Le rattachement obligatoire des charges et produits à l’exercice
............................................
20
4.2.3
Les régies
.........................................................................................................................
21
5
L’ANALYSE FINANCIERE
...................................................................................................................
22
5.1
Le fonctionnement
........................................................................................................................
24
5.1.1
La capacité d’autofinancement
............................................................................................
24
5.1.2
Les produits de gestion
......................................................................................................
25
5.1.3
Les charges de gestion
......................................................................................................
27
5.1.4
La capacité d’autofinancemen
t (CAF)
..................................................................................
28
5.2
Le financement des investissements
..............................................................................................
29
5.3
La trésorerie
................................................................................................................................
30
5.3.1
Le fonds de roulement
........................................................................................................
31
5.3.2
Besoin en fonds de roulement
.............................................................................................
32
5.4
La dette
.......................................................................................................................................
33
5.5
Les budgets annexes
...................................................................................................................
33
5.5.1
Rappel des principes et constat général
...............................................................................
33
5.5.2
Le budget annexe « assainissement »
.................................................................................
35
5.5.3
Le budget annexe « eau »
..................................................................................................
36
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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5
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38
SYNTHÈSE
Le contrôle des comptes et l
’examen de la gestion de la
commune de Saint-Junien, deuxième ville du
département de la Haute-Vienne avec une population de 11 196 habitants en 2014 pour un budget de
15 M
€, a porté sur les exercices 2013 et suivants.
La situation financière
Malgré la baisse des dotations de l’Etat, la situation budgétaire
de la commune de Saint-Junien est
satisfaisante. Les produits de fonctionnement progressent et les charges de fonctionnement sont
maitrisées.
Cependant, une attention particulière doit être portée à la situation de la trésorerie, actuellement
alimentée au moyen des excédents dégagés par le budget annexe assainissement. Le cumul des
résultats excédentaires ne permet pas
d’afficher un
fonds de roulement positif et c
’est le budget
annexe assainissement (service public à caractère industriel et commercial) qui génère le solde positif
du compte de trésorerie au budget principal et contribue à la trésorerie des autres budgets annexes à
caractère industriel et commercial.
Cette compétence devrait être prochainement
transférée à l’intercommunalité
en application de la loi
NOTRé du 7 août 2015.
Le transfert des compétences « eau et assainissement » à la communauté de communes à compter
de 2020, constitue donc un enjeu à ant
iciper compte tenu de l’impact de ces budgets annexes sur la
gestion de sa trésorerie.
La transparence et l
’information du conseil municipal
S’agissant des relations avec l’intercommunalité
: l
a mise en œuvre de la
convention « de services
partagés » entre la communauté de communes « Porte Océane du Limousin (CCPOL) », créée le 1er
janvier 2016, et la commune de Saint-Junien, ne fait
l’objet
ni
d’une évaluation par le comité de suivi
prévu à l
’article 5 de la convention ni d’une
information satisfaisante du conseil municipal au titre de
la présentation de l’activité de
la communauté d’agglomération, comme le prévoi
ent pourtant les
dispositions de l’article L. 5211
-39 du CGCT.
S’agissant des relations avec les associations de droit privé
: il convient de veiller à ce que les élus
municipaux ne participent pas aux délibérations concernant
l’association qu’ils administrent, pratiq
ue
prohibée par les articles L.2541-17 et L. 2131-11 du CGCT. Il convient également de renforcer
l’information sur les subventions ver
sées et la valorisation des avantages en nature consentis.
Afin d’éviter tout risque de confusion entre certaines compétences déléguées par le maire
, il est
souhaitable de préciser et de clarifier les délégations de pouvoirs ou de signatures accordées et définir
un ordre de priorité d’action entre les
délégataires concernés.
L’ensemble des observations de la chambre sur ces points a été pris en compte par le maire, qui s’est
engagé à procéder aux régularisations nécessaires, dont certaines ont d’ores et déj
à été mises en
œuvre.
L’
information financière et la fiabilité des comptes
Le rapport d’orientation budgétaire pourrait être amélioré en
étant plus précis sur les investissements
réalisés et l’évolution pluriannuelle des investissements projetés.
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RECOMMANDATIONS
Recommandation n°
1 :
veiller à la pleine et entière application des dispositions de l’article
L. 5211-
39 du CGCT, visant à permettre l’information du conseil municipal concernant l’activité du
conseil communautaire de l'établissement public de coopération intercommunale
Recommandation en cours de mise en
œuvre
Recommandation n°
2 :
veiller à l’application des dispositions des articles L. 2313
-1 et L. 2313-1-1
du CGCT, qui prévoient l’obligation de joindre au compte administratif non seulement la liste des
subventions versées aux associations mais également la liste des concours valorisés attribués par la
commune sous forme de prestations en nature
Recommandation en cours de mise en œuvre
Recommandation n°
3 :
mettre fin aux délégations de signatures irrégulières données aux agents
de la commune
Recommandation en cours de mise en œuvre
Recommandation n°
4 :
mettre en place une procédure permettant de justifier de la réception dans
les délais par leurs destinataires des convocations et des documents prévus par l’article L. 2121
-12
du CGCT
Recommandation en cours d
e mise en œuvre
Recommandation n°
5 :
procéder à l’élaboration d’un programme pluriannuel d’investissement
Recommandation non mise en œuvre
Recommandation n°
6
:
procéder à la régularisation et à l’actualisation de l’inventaire ainsi qu’à la
vérification des
calculs dans l’état de l’actif
Recommandation en cours de mise en œuvre
Recommandation n°
7
:
procéder, en application des dispositions de l’article R.
1617-17 du CGCT,
au contrôle du fonctionnement des régies
Recommandation non mise en œuvre
Recommandation n°
8
:
faire application des dispositions de l’article L. 1412
-1 du CGCT, en ouvrant
un compte au Trésor pour les budgets annexes de nature industrielle et commerciale
Recommandation en cours de mise en œuvre
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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1
LA PROCEDURE
Le contrôle des comptes et l’examen de la gestion de la commune de Saint
-Junien a été effectué dans
le cadre du programme
à compter de l’exerci
ce 20
13 et a été actualisé jusqu’
à la période la plus
récente.
L’ouverture du contrôle a été notifiée à M. Pierre ALLARD, ordonnateur
sur toute la période,
par lettre du 21 février 2017.
L’entretien de fin de contrôle s’est déroulé avec l’ordonnateur
le 29 août 2017.
Les observations provisoires, arrêtées lors de la séance du 26 septembre 2017, ont été notifiées le 04
décembre 2017 à l’ordonnateur, qui y a répondu par courrier daté du 15 janvier 2018, reçu le 17 janvier
2018. Le présent rapport, a été délibéré par la chambre le 5 avril 2018.
2
PRESENTATION DE LA COMMUNE
2.1
Les données démographiques et socio-économiques de la commune
Située à 30 kms
à l’ouest de Limoges,
la commune de Saint-Junien, directement limitrophe
du département de la Charente, membre de la communauté de communes « Porte Océane du
Limousin », est la 2ème ville du département de la Haute-Vienne par sa population. En 2014, la
commune comptait 11 196 habitants, en diminution de 2,91 % par rapport à 2009. Elle
s’étend sur une
superficie de 56,82 km², soit une densité moyenne de population de 197 hab/km².
Porte d’entrée
du Limousin à partir de la façade atlantique, Saint-Junien est aussi ville-porte
du parc naturel régional Périgord-L
imousin et base de départ pour nombres d’excursions
caractéristiques du tourisme vert.
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur
à 60 ans (36,2 %, selon les chiffres Insee 2014) est en effet supérieur au taux national (23,2 %). Le
taux d’activité des 15 à 64 ans est de 72,1 % et le taux de chômage (au sens du r
ecensement) est de
12,9 % en 2014. Le secteur tertiaire prédomine avec 35,8 % des emplois dans le commerce, les
transports et les services mais le secteur comprenant l’administration publique, l’enseignement, la
santé et l’action sociale est également prés
ent avec 39% des emplois. L
’industrie ne représente
plus
que 17 % des emplois, alors que Saint-Junien est une cité de tradition industrielle, célèbre pour ses
papeteries, ses mégisseries et ses ganteries.
Alors que la population a tendance à baisser, les logements sont en augmentation (5 515 en
1999, 6 036 en 2009 et 6 174 en 2014). En 2014, la part des résidences principales est de 88,5 %
(dont 69 % de maisons) et la part des ménages propriétaires de leur résidence principale est de 60,9%.
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2.2
La commune et
l’intercommunalité
2.2.1
Présentation générale
Jusqu’à la fin de l’année 2015, la commune de Saint
-Junien faisait partie de la communauté
de communes « Vienne-Glane », créée par arrêté préfectoral du 14 décembre 2009. Cette
communauté de communes a fusionné avec la communauté de communes du « Pays Météorite »,
pour donner naissance à compter du 1
er
janvier 2016 à la communauté de communes « Porte Océane
du Limousin ».
1
Ce nouvel ensemble comprend 13 communes, soit une population municipale de près de
27 000 habitants sur un territoire de 338 km². Cet organisme intercommunal est le plus important du
département après la communauté d’agglomération Limoges Métropole. (CALM). Son
régime fiscal
est la fiscalité professionnelle unique et son siège est fixé à Saint-Junien, commune membre la plus
peuplée.
Dans le cadre des dispositions de l’article L. 5211
-6-1 du CGCT modifié par la loi n°2015-
0264 du 9 mars 2015, la communauté de communes « Porte Océane du Limousin » est administrée
par un conseil communautaire composé de 35 conseillers. La répartition des sièges entre communes
membres a été réalisée
, en application de l’article L. 5211
-6-1 précité, en fonction du poids
démographique des communes en tenant compte du fait que la part des sièges attribués à chaque
commune ne peut s’écarter de plus de 20% de la proportion de sa population dans la population
communautaire totale. En application de ces dispositions, la commune de Saint-Junien dispose de 15
sièges au sein du conseil communautaire.
La communauté de communes est présidée par un adjoint au maire de Saint-Junien, qui est
lui-même 2
ème
vice-président de la communauté de communes.
2.2.2
Les transferts de compétences réalisés
Les statuts de la communauté de communes « Porte Océane du Limousin » ont été
approuvés par arrêté préfectoral du 18 décembre 2015, avec effet au 1er janvier 2016.
Selon
l’article 9 des statuts
, les compétences obligatoires transférées à la communauté
relèvent de l’aménagement de l’espace, du développement et de l’aménagement économique, de la
gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations (compétences transférées à
compter du 1
er
janvier 2018), l’aménagement, l’entretien et la gestion des aires d’
accueil et de
stationnement des gens du voyage, l’eau (compétence
s transférées à compter du 1
er
janvier 2020),
l’assainissement et enfin la collecte et le traitement des déchets ménagers et déchets assimilés.
Les compétences optionnelles concernent la protection et la mise en valeur de
l’environnement, la création ou l’aménagement et l’entretien de la voirie et des chemins, la
construction, l’entretien et le fonctionnement d’équipements culturels et sportifs d’intérêt
communautaire et l’action sociale inte
rcommunale.
Enfin, la communauté de communes a choisi comme compétences supplémentaires, le
développement des infrastructures et usages numériques dans l’espace communautaire, les activités
périscolaires, développement et aménagement social, les services à la population (équilibre du
1
arrêté préfectoral du 18 décembre 2015.
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territoire en offre de soins avec création et entretien d’une maison de santé pluridisciplinaire) et
dynamique démographique (soutenir le développement démographique dans l’ensemble du territoire
avec la création, l’entretien et la gestion de lotissements d’intérêt communautaire, y compris la voirie).
2.2.3
La mutualisation des services et les conséquences des transferts réalisés
La mutualisation caractérise la mise en commun de moyens ou ressources techniques,
matériels, humains et/ou la réalisation de procédures communes entre plusieurs collectivités ou
structures. Au niveau du bloc communal, elle a notamment pour objectif, dans un contexte budgétaire
contraint, de réaliser des économies d’échelle, de rationaliser les structures administratives et de
renforcer les synergies.
Sur le plan juridique, la mutualisation des services trouve son fondement dans les articles
L. 5211-4-1 et L. 5211-4-2 du CGCT.
Dans le cadre de ces dispositions, la commune de Saint-
Junien a tout d’abord signé, le 17
mars 2014, une convention avec la communauté de communes Vienne-Glane, qui prévoyait la mise
à disposition de plusieurs agents de la commune (DGS, DST, responsable bâtiments, responsable
voirie, responsable ressources humaines et son adjointe, responsable comptabilité générale et son
adjoint) à raison d’une quotité de 50 %. D’autres agents (responsable informatique et son adjoint)
étaient mis à disposition à raison d’une quotité de 40 % et enfin certains agents (responsable
réglementation et son adjoint, responsable archives, responsable régie des bâtiments, responsable
espace verts, responsable propreté et le responsable parc automobile) à raison d’une quotité de
10 %. Ces agents restaient statutairement employés par la commune et effectuaient leur service pour
le compte de la communauté de communes selon les quotités et les modalités définies par la
convention. Par ailleurs, s’agissant d’une mission de direction, d’assistance, d’expertise et de conseils,
cette mise à disposition donnait lieu à une compensation financière globale à hauteur de 12
500 € par
mois.
Une seconde convention a été conclue entre la commune et la communauté de communes
Vienne-Glane, le 7 août 2015,
pour une durée d’un an tacitement reconductible. Cette convention a
vait
pour objet la mise à disposition du service instructeur en matière d’urbanisme de la communauté de
communes (7 agents) auprès de la commune de Saint-
Junien pour l’exercice des compétences qui lui
sont dévolues, sans excéder 40 % du temps de travail mensuel du service. La communauté de
communes devait verser aux agents mis à disposition la rémunération correspondant à leur grade ou
à leur emploi, puis se faire rembourser par la commune du montant financier correspondant à la quotité
de temps de travail effectué par les agents mis à disposition.
Enfin, suite à la naissance à compter du 1
er
janvier 2016 de la communauté de communes
« Porte Océane du Limousin », une convention «
de services partagés »
entre la nouvelle
communauté de communes et la commune de Saint-Junien a été signée le 31 mars 2016. Cette
convention concerne la mise en œuvre de services partagés pour l’entretien, la maintenance et la
gestion des bâtiments, des espaces publics et du parc automobile, la gestion des ressources
humaines, l’administration des finances, la gestion des moyens informatiques, la conservation des
archives, le suivi des contentieux et des contrats d’assurances et enfin, depuis un avenant du 18
octobre 2016, les marchés publics. Cela se traduit par la mise à disposition (MAD) partielle des
services de la ville et de la communauté de communes, intervenant de façon partagée au profit de
l’une ou l’autre collectivité
: direction générale et direction des services techniques, ressources
humaines, finances, informatique, archives, contentieux, assurances, services techniques, marchés
publics et coordinat
ion des agents d’entretien
; soit la mise à disposition partielle (en 2016) de 56
agents des services techniques de la ville, 20 agents des services administratifs de la ville, 18 agents
des services techniques de la communauté et 7 agents des services administratifs de la communauté.
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Au total 76 agents de la commune de Saint-Junien sont mis à disposition de la CCPOL à
r
aison d’une quotité variant selon les agents entre 10 et 90% du temps de travail. Les traitements du
personnel sont pris en charge par le budget de Saint-
Junien mais font l’objet d’un remboursement par
la communauté de communes. Ainsi, en 2016, sur un coût employeur total de 2 492
808 € pour les 76
agents mis à disposition, la contribution
de la CCPOL a été d’un montant de 387
981 €.
A l’inverse, 25 agents de la CCPOL sont mis à disposition de la commune à raison d’une
quotité variant selon les agents entre 10 et 50% du temps de travail. Le coût total employeur pour ces
25 agents a été de 1 230
955 € en 2016 et sur ce montant la part de la commune a été de 222
182 €.
La convention « de services partagés
», prévoit en son article 5 la mise en place d’un
« comité
de suivi »
chargé de
«
réaliser un bilan annuel de la mise en œuvre de la convention, examiner les
conditions financières et être force de propositions pour améliorer la mise en partage de services entre
la communauté et la commune ».
Or, aucun bilan, hormis la réalisation de 2 tableaux établissant la
liste des MAD,
n’a
été réalisé et aucune information formalisée ne semble avoir été donnée au conseil
municipal sur ce point.
En réponse aux observations provisoires, l’ordonnateur a souligné que le nouv
eau schéma
de mutualisation du territoire voté en décembre 2017 prévoit la mise en place d’un observatoire de
l’emploi public afin d’évaluer et de contrôler l’ensemble des mutualisations en cours.
Sur le plan financier, les transferts de compétences donnent lieu à une correction de
l’attribution de compensation (AC).
Sous la période contrôlée, le montant total des charges transférées a été de 842
176 € en
2013, 2014 et 2015 et de 796
243 € en 2016. Quant à la dotation de compensation, elle a été de
3 857 3
78 € en 2013, 2014 et 2015 et de 3
903 311 en 2016.
2.2.4
Le compte rendu des activités de la communauté de communes au conseil
municipal
L
’article L.
5211-39 du CGCT, vise à organiser
l’information du conseil municipal concernant
l’activité de l'établissement
public de coopération intercommunale auquel la commune appartient en
imposant au maire de communiquer au conseil municipal le rapport établi par le président de l’EPCI
de rattachement. La commune de Saint-Junien
n’a pas été en mesure de présenter
les délibérations
relatives à la présentation de ces rapports au conseil municipal,
comme l’impose l’article L. 5211
-39
du CGCT
. De même, il n’est pas
démontré
que les représentants de la commune au sein de l’organe
délibérant de l’établissement intercommun
al aient rendu compte, au moins deux fois par an, au conseil
municipal de l’activité de l'établissement public de coopération intercommunale dont ils sont membres.
En réponse aux observations provisoires
, l’ordonnateur souligne que, si les modalités
actuel
les d’information du conseil municipal ne répondent pas exactement aux prescriptions légales,
elles permettaient néanmoins une information de l’ensemble des conseillers municipaux au cours d’un
même débat. Il
s’engage cependant à mettre en place une nouvel
le procédure, ce dont la chambre
prend acte.
La chambre recommande au maire de veiller à la pleine et entière application des dispositions
de l’article L.
5211-39 du CGCT, visant à permettre
l’information du
conseil municipal concernant
l’activité
du conseil communautaire de l'établissement public de coopération intercommunale.
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2.3
La commune et ses relations avec les associations de droit privé
La commune de Saint-Junien accorde des subventions de fonctionnement à des associations
de droit privé. En outre, certaines associations bénéficient également de prestations en nature.
2.3.1
Le vote des subventions
L’article
L. 2541-17 du CGCT indique que «
le maire, les adjoints et les membres du conseil
municipal ne peuvent prendre part aux délibérations et décisions relatives aux affaires dans lesquelles
ils sont intéressés personnellement ou comme mandataires ».
L’article L. 2131
-11 du même code
ajoute que «
sont illégales les délibérations auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres du
conseil intéressés à l’affaire qui en fait l’objet, soit en leur nom personnel, soit comme mandataires
».
Faisant application des dispositions de l’article L. 2131
-11
du CGCT, le Conseil d’Etat estime
que la participation de conseillers municipaux, membres du conseil d’administration d’une association,
à des délibérations concernant ces associations entache d’illégalité les délibérations correspondantes
(CE, 16 décembre
1994, commune d’Oullins, n°145370 et CE, 9 juillet 2003, caisse régionale de crédit
agricole mutuel de Champagne-Bourgogne, n°248344).
En l’espèce, il ressort des documents communiqués que plusieurs conseillers municipaux,
ainsi que plusieurs adjoints, siègent comme président, vice-président ou comme membre du conseil
d’administration de différentes associations locales, dont «
l’As
sociation de coordination des actions
de solidarité du pays de Saint-Junien (ACAS) », «
l’Association sportive Saint
-Junien (ASSJ) », le
« Comité de jumelage », «
l’union locale CGT de Saint
-Junien
», l’association «
Impact » ou encore
l’association des «
Vieilles pierres ». Or, des subventions ont été attribuées à certaines des
associations précitées (voir tableau ci-dessous) alors que les procès-verbaux des réunions du conseil
municipal au cours desquelles les subventions aux associations ont été
adoptées à l’unanimité des
élus présents font état de la présence des élus membres desdites associations.
Dans sa réponse aux observations provisoires,
l’ordonnateur prend l’engagement de porter
une attention particulière aux modalités de vote des subventions afin que chaque élu concerné ne
prenne pas part au vote, ce dont la chambre prend acte.
Tableau 1 : Subventions importantes versées aux associations dirigées par un membre du conseil municipal ou
dont certains élus sont membres du CA
Nom des associations
2013
2014
2015
2016
« ASSJ comité directeur »
15 000
15 000
15 000
15 000
« ACAS »
50 000
50 000
42 000
43 330
« Union locale CGT »
4 150
4 150
4 140
4 150
« Comité de jumelage »
13 000
13 000
8 000
15 000
Source : comptes administratifs et délibérations municipales
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38
La chambre demande à la commune de veiller à ce que les élus municipaux concernés ne participent
pas au vote de
la subvention municipale à l’association qu’ils administrent, en application des articles
L. 2541-17 et L. 2131-11 du CGCT.
2.3.2
L
’information sur l
es subventions versées aux associations et la mise à disposition
de locaux à leur profit
Selon l’article 10 de la loi n°2000
-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans
leurs relations avec les administrations,
et l’article 1
er
du décret n°2001-495 du 6 juin 2001 pris pour
son application, l'autorité administrative qui attribue une subvention dont le montant annuel excède
23
000 € doit
conclure une convention avec l'organisme de droit privé qui en bénéficie, définissant
l'objet, le montant, les modalités de versement et les conditions d'utilisation de la subvention attribuée.
P
ar ailleurs, l’article L. 2313
-1 du CGCT oblige les communes de 3 500 habitants et plus à
faire figurer en annexe à leur budget la liste des subventions ainsi que des prestations en nature ayant
bénéficié aux associations, de même que l’encours des emprunt
s garantis à leur profit. En outre,
l’article L. 2313
-1-1 du même code dispose que le bilan certifié conforme du dernier exercice des
associations pour lesquelles la commune a garanti un emprunt ou versé une subvention de plus de
75 000 € ou représentant plus de 50 % du budget de l’association doit être transmis à la commune.
Le montant global des subventions de fonctionnement (hors subventions exceptionnelles)
versées par la commune de Saint-Junien à des organismes, dont les associations, a été de
1 025 3
34 € en 2013, de 888
551 € en 2014, de 821
133 € en 2015 et de 782
566 en 2016 (selon les
annexes au CA).
Sur la période 2013-
2016, six associations de droit privé (l’ASSJ Athlétisme, l’ASSJ Football,
l’ASSJ Handball, l’ASSJ Rugby, l’ACAS et l’Office de to
urisme de Saint-Junien) ont obtenu des
subventions annuelles d’un montan
t supérieur ou égal à 23
000 €, dans le cadre d’une
convention
conclue avec la ville de Saint-Junien selon des modalités diverses
. Ainsi l’
office de tourisme a
contracté une convention
d’objectifs en 2011 puis en 2014
,
d’une durée d’un an renouvelable deux
fois par tacite reconduction. Concernant l’ACAS, la convention est annuelle et renouvelée
expressément chaque année. Enfin, pour les associations sportives, une convention pluriannuelle
d’objectifs, d’une durée de trois ans, a été conclue entre la ville et chacune des associations sportives
percevant une subvention de plus de 23
000 €.
Toutes ces conventions mentionnent le montant de la subvention de fonctionnement
accordée, mais ce montant est cependant souvent largement abondé par des subventions
exceptionnelles formalisées par des avenants à la convention ce qui nuit à la lisibilité des subventions
versées
(voir par exemple, la convention 2014 de l’ASSJ Athlétisme et les diver
s avenants à cette
convention).
En revanche, la commune ne tient pas de liste mentionnant les organismes pour lesquels elle
a versé une subvention supérieure à 75 000 € ou représentant plus de 50 % du produit figurant au
compte de résultat de l'organisme, et il
n’est pas justifié que les comptes certifiés des organismes
financés par la commune à plus de 50% de leur budget ou pour lesquels la commune avait garanti un
emprunt aient été transmis par la commune, à l’appui du compte administratif, au comptable pub
lic et
au préfet comme le prévoit l’article L.
2313-1-1 précité du CGCT.
La commune de Saint-Junien met par ailleurs des locaux gracieusement à la disposition de
certaines associations (exemples : «
ASSJ Athlétisme, l’ASSJ Football, l’ASSJ Rugby et l’ASSJ
Handball
» ainsi que l’«
office de tourisme de Saint-Junien ») et de nombreuses autres associations
utilisent régulièrement les structures municipales (installations ou équipements immobiliers ou
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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13
sur
38
mobiliers), sans en avoir un usage exclusif, pour y organiser des activités, des manifestations ou des
spectacles ouverts au public.
S’agissant des associations bénéficiant de locaux pour un usage exclusif, un encadrement
conventionnel est mis en place permettant de définir les responsabilités respectives entre la commune
et l’association concernée, notamment en matière de respect des conditions de sécurité pour l’accueil
du public, d’hygiène, d’entretien des locaux, de petites réparations, et d’assurances à souscrire.
La mise à disposition d’un local affecté à tit
re exclusif à une association constitue une
prestation en nature à caractère permanent qui doit être valorisée et
figurer dans l’annexe prévue au
2°alinéa
de l’article L. 2313
-
1 du CGCT. Cette liste n’a pas été annexée aux comptes administratifs
des exercices contrôlés.
Dans sa réponse,
l’ordonnateur indique son intention de mettre en place une comptabilité
analytique plus poussée afin d’améliorer le suivi des concours accordés sous forme de prestation
s en
nature, ce dont la chambre prend acte.
La chambre recommande en conséquence à l’ordonnateur, de veiller à l’application des dispositions
des articles L. 2313-1 et L. 2313-1-
1 du CGCT, qui prévoient l’obligation de joindre au compte
administratif la liste des subventions versées et la liste des concours valorisés attribués par la
commune sous forme de prestations en nature.
3
LA GOUVERNANCE DE LA COMMUNE
3.1
Les délégations de pouvoir consenties au maire par le conseil municipal
Le conseil municipal peut, en application des dispositions
de l’article L. 2122
-22 du CGCT,
déléguer au maire certaines de ses attributions, dans les domaines limitativement visés par ce texte.
Ce dernier doit alors en rendre compte au conseil municipal, qui peut à tout moment y mettre fin
Pour le précédent mandat (2008-2014), le conseil municipal de Saint-Junien, par délibération
du 27 mars 2008, avait fait le choix de déléguer au maire l’ensemble des attributions
délégables sur
le fondement de l’article L. 2122
-22 du CGCT.
Depuis mars 2014, le maire de Saint-Junien dispose également, par délégations du conseil
municipal du 17 avril 2014 (n°2014/27) et du 24 juin 2015 (n°2015/100),
de l’ensemble des attributions
pouvant faire l’objet d’une délégation en vertu de l’article L. 2122
-22 du CGCT.
Il ressort des documents examinés que le maire rend régulièrement compte au conseil
municipal des décisions prises par délégation.
3.2
Les délégations de fonctions consenties par le maire aux adjoints
Des arrêtés portant « délégation de fonctions » aux 9 adjoints élus par le conseil municipal le
29 mars 2014 ont été pris par le maire le jour même, en application de
l’article
L. 2122-18 du CGCT.
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14
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38
Ces arrêtés répondent aux exigences de précisions posées par la jurisprudence
administrative, notamment quant au contenu de chaque matière déléguée.
Cependant, une observation particulière doit être faite concernant les délégations identiques
données au troisième et au quatrième adjoint pour signer «
tous les documents relevant du centre
communal d’action sociale
».
Aucune précision n’est
en effet donnée sur les fonctions détenues par
ces deux adjoints au regard du CCAS
et surtout aucun ordre de priorité dans lequel s’exerce la
délégation n’a été défini.
3.3
Les délégations de fonctions consenties par le maire à des conseillers
municipaux
La faculté pour le maire de donner délégation de fonctions à des conseillers municipaux en
l’absence ou en cas d’empêchement des adjoints ou lorsque tous les adjoints sont déjà titulaires d’une
délégation de fonctions est par ailleurs largement utilisée par le maire de Saint-Junien puisque dix
conseillers municipaux détiennent actuellement une délégation de fonctions accordée par arrêtés du
29 mars 2014.
Il existe cependant un risque de confusion entre certaines compétences déléguées à ces
conseillers municipaux et celles accordées à certains adjoints. Il en est ainsi, notamment, entre la
compétence
« attractivité commerciale et touristique »
exercée par le premier adjoint et la compétence
« commerce et tourisme »
accordée à un conseiller municipal. Il en est de même pour la compétence
« prévention des risques »
exercée par le deuxième adjoint et la compétence
« prévention des risques
sanitaires »
accordée à un conseiller, ou entre la compétence
« la qualité des espaces publics »
exercée par le troisième adjoint et la compétence
« les espaces publics »
déléguée à un conseiller
municipal.
Pour éviter toute confusion, il serait souhaitable de définir un ordre de priorité d’action dans
ces domaines entre les adjoints et les conseillers concernés.
3.4
Les délégations de signature consenties par le maire à des responsables
administratifs
Outre les délégations aux adjoints et aux conseillers municipaux, il a été constaté que la
directrice générale des services, le directeur des services techniques, ainsi que 20 agents (dont 17 de
catégories B et C) disposent d’une délégation de signature du maire pour signer
« tout bon de
commande nécessaire au fonctionnement du service »
dans la limite d’un plafond de 1 000 € (ou
parfois 2
000 €).
Cependant, ces arrêtés de délégation de signature ne sont pas réguliers au regard des
dispositions des articles L. 2122-19 et R. 2122-8 du CGCT.
En effet, si
le maire peut, en vertu des dispositions de l’article L. 2122
-19 du CGCT, déléguer
sa signature au directeur général des services, au directeur général adjoint des services, au directeur
des services techniques, et à certains agents communaux pour la d
élivrance d’actes d’état civil,
la
certification de documents ou l’établissement de certaines pièces administrati
ves, cette liste est
limitative et tout autre délégation est illégale (CE, 24 janvier 1994, commune de Vigneux sur Seine,
n°141143).
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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15
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38
Par ailleurs, s’agissant des compétences que le maire exerce sur délégation du conseil
municipal (article L. 2122-22 du CGCT), seuls les adjoints au maire et les conseillers municipaux, à
l’exclusion des agents municipaux, peuvent bénéficier d’une telle délégation, sauf délibération du
conseil municipal prévoyant expressément qu’une telle délégation de signature peut être accordée à
un agent précisément désigné par sa fonction (réponse ministérielle n°10021- JO Sénat du
02-09-2010, p. 2274).
En l’espèce,
la délégation de signature consentie à la directrice générale des services
recouvre des
compétences que le maire exerce lui-même sur délégation du conseil municipal, sans
que la délibération du conseil municipal
n’ait autorisé
le maire à les subdéléguer à des agents
municipaux.
Par ailleurs,
la matière faisant l’objet de la délégation de signature,
« signer tous bons de
commandes nécessaires au fonctionnement du service »
ne fait pas partie des matières limitativement
énumérées par les dispositions des articles R. 2122-8 et R. 2122-10 du CGCT.
En réponse aux observations provisoires, l’ordonnateur indique que les arrêtés de délégation
de signature sont en cours de régularisation, ce dont la chambre prend acte.
La chambre recommande à l’ordonnateur de
mettre fin aux délégations de signature irrégulières
données aux agents de la commune.
3.5
La sécurisation des actes et des procédures
Selon
l’article L. 2121
-10 du CGCT, dans sa rédaction résultant de la loi n°2015-991 du 7 août
2015 (article 84) : «
Toute convocation est faite par le maire. Elle indique les questions portées à
l'ordre du jour. Elle est mentionnée au registre des délibérations, affichée ou publiée. Elle est adressée
par écrit, au domicile des conseillers municipaux ou, s'ils en font la demande, envoyée à une autre
adresse ou transmise de manière dématérialisée
».
En outre l’article L. 2121
-12 du même code dispose que : «
Dans les communes de
3 500 habitants et plus, une note explicative de synthèse sur les affaires soumises à délibération doit
être adressée avec la convocation aux membres du conseil municipal. / (…) Le délai de convocation
est fixé à cinq jours francs. En cas d'urgence, le délai peut être abrégé par le maire sans pouvoir être
toutefois inférieur à un jour franc. / Le maire en rend compte dès l'ouverture de la séance au conseil
municipal qui se prononce sur l'urgence et peut décider le renvoi de la discussion, pour tout ou partie,
à l'ordre du jour d'une séance ultérieure
».
Selon le Conseil d’Etat, les conseillers municipaux tiennent de leur qualité de membres de
l’assemblée municipale appelés à délibérer sur les affaires de la commune, le droit d’être informés d
e
tout ce qui touche à ces affaires dans des conditions leur permettant de remplir normalement leur
mandat (CE, 29 juin 1990, commune de Guitrancourt, n°68743, aux tables du Lebon, p. 608).
Pour respecter ce principe d’information, l’autorité exécutive (maire, président d’EPCI) doit
communiquer en temps utile les pièces nécessaires pour que la délibération du conseil puisse
intervenir en connaissance de cause, les conseillers devant disposer d’un temps de réflexion suffisant
avant de délibérer (CAA Douai, 11 mai 2000, commune de Sangatte, req n°96DA02550). A cet égard,
la jurisprudence précise que lorsque le maire n’a pas adressé la note explicative de synthèse prévue
par l’article L. 2121
-12 du CGCT avec les convocations, une telle omission est de nature à priver les
conseillers de leur droit à l’information leur permettant de remplir leur mandat (CE, 30 avril 1997,
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16
sur
38
commune de Sérignan, n°158730 au Lebon). Il en est de même lorsque l’ordre du jour d’une séance
d’une communauté urbaine se borne à mentionner un titre en l’absence de note explicative de
synthèse relative à ce titre (CAA Lyon, 10 décembre 2009, req n°08LY02350).
Par ailleurs, la jurisprudence rappelle que l’envoi de la convocation de l’organe délibérant par
l’autorité exécutive doit se faire au d
omicile de chaque conseiller (CE, 19 juin 1992, commune de
Mirebeau), sauf si le conseiller a demandé ou accepté que l’envoi de la convocation se fasse à une
autre adresse que celle de son domicile (CE, 9 mars 2007, Lefebvre, n°291687).
Le respect du délai
de convocation des membres de l’organe délibérant est également un
élément important de la procédure. La jurisprudence considère en effet que l’inobservation du délai
constitue une convocation irrégulière (CE, 19 juin 1992, commune de Mirebeau, déjà cité) qui entache
d’illégalité la délibération prise par l’organe délibérant au cours de la séance objet de la convocation
(CE, 25 juillet 1986, Ficheux).
Enfin, l’autorité exécutive doit être en mesure de justifier par tous les moyens que la
convocation a bien été remise, dans les délais, à son destinataire (CAA Marseille, 24 novembre 2008,
commune d’Orange, req n°07MA02734).
Il ressort de l’examen des pièces communiquées par la commune de Saint
-Junien et des
dispositions de l’article 2 du règlement intérieur d
u conseil municipal que tous les points prévus à
l’ordre du jour d’un conseil municipal et qui doivent être soumis à délibération donnent lieu à
l’élaboration préalable d’une note explicative de synthèse qui est adressée avec la convocation aux
membres du
conseil municipal, en application de l’article L. 2121
-12 du CGCT. Cependant, les
modalités pratiques de la transmission des convocations posent un problème de preuve de la
notification de ces envois et par voie de conséquence du respect d’un envoi dans le
s délais.
En effet, si la commune de Saint-Junien indique que les convocations sont adressées par
courriel avec demande d’un accusé réception à tous les conseillers municipaux qui ont accepté ce
mode de transmission, au moins cinq jours francs avant la tenue de la réunion, la réponse à la
demande d’un accusé réception n’est pas automatique et reste soumise au bon vouloir du destinataire.
En outre, s’agissant des conseillers n’ayant pas opté pour l’envoi par courriel, ils continuent à recevoir
la convocation par courrier simple de la poste. Dès lors, aucune preuve de la réception de ces
documents dans les délais ne peut être apportée. Ainsi, dans l’hypothèse où la commune serait
ultérieurement confrontée à un contentieux portant sur la légalité d’une délibéra
tion prise par le conseil
municipal avec la nécessité d’apporter la preuve du respect de la procédure de convocation dans les
délais des membres du conseil, la commune se trouve dans l’impossibilité de le faire.
Dans sa réponse, le maire s’engage à amélior
er la procédure de transmission des
convocations, ce dont la chambre prend acte.
La chambre recommande en conséquence à la commune de mettre en place une procédure
permettant d’apporter la preuve de la réception dans les délais par leurs destinataires des
convocations et des documents prévus par l’article L. 2121
-12 du CGCT.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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38
4
L’INFORMATION FINANC
IERE ET LA COMPTABILITE
4.1
L’information financière et budgétaire
4.1.1
L’information donnée aux élus lors du débat d’orientation budgétaire
4.1.1.1
Le cadre juridique
En application des dispositions de l’article L. 2312
-1 du CGCT dans sa rédaction issue de la
loi du 7 août 2015, dite loi NOTRé, dans les communes de 3 500 habitants et plus, le maire doit
présenter au conseil municipal, dans un délai de deux mois précédan
t l’examen du budget, un rapport
sur les orientations budgétaires, les engagements pluriannuels envisagés ainsi que sur la structure et
la gestion de la dette. Ce rapport doit donner lieu à un
débat d’orientation budgétaire
, dont il doit être
pris acte par une délibération spécifique.
Dans les communes de plus de 10 000 habitants, ce rapport comporte, en outre, une
présentation de la structure et de l'évolution des dépenses et des effectifs, et précise notamment
l'évolution prévisionnelle et l'exécution des dépenses de personnel, des rémunérations, des avantages
en nature et du temps de travail.
Sur le plan juridique, si la délibération adoptant les orientations budgétaires devant servir de
cadre à l’élaboration du budget primitif constitue une simple mesure préparatoire à l’adoption de ce
budget, et ne comporte donc aucun caractère décisoire, la tenue du débat contradictoire sur les
orientations générales du budget constitue une formalité substantielle, ce qui a pour conséquence que
la délibération sur le
budget qui n’a pas été précédée d’un tel débat est entachée d’illégalité
.
4.1.1.2
Constats
Sur la période contrôlée, les débats d’orientations budgétaires précédant l’adoption des
budgets primitifs de la commune de Saint-Junien se sont déroulés dans le respect des délais prévus
par l’article L.
2312-1 du CGCT.
La commune remplit
son obligation d’information des membres du conseil municipal avant
que n’ait lieu le débat d’orientation budgétaire.
Toutefois, le rapport
d’orientation budgétaire
pourrait être amélioré en comportant plus
d’éléments sur les investissements réalisés (chiffres des dépenses, des recettes et des restes à
réaliser N-
1) et sur ceux qui sont envisagés avec notamment des informations sur l’évolution
pluriannuelle des investissements projetés. En
outre, des éléments d’information sur les avantages en
nature et le temps de travail du personnel pourraient être utilement mentionnés dans le rapport comme
cela est d’ailleurs désormais prévu par les dispositions de l’article L. 2312
-1 du CGCT, dans sa
rédaction issue de la loi n°2015-991 du 7 août 2015, dite loi NOTRé.
Dès lors, il sera nécessaire que
la commune complète son rapport de ces éléments.
4.1.2
L’exécution budgétaire
En matière de fonctionnement, les recettes représentent en moyenne, pour les quatre
exercices, 98% des prévisions budgétaires totales pour des autorisations de dépenses de 92% sur la
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18
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38
même période. Il convient néanmoins d’observer que le taux d’exécution budgétaire des dépenses
tend à décroître depuis 2013 (97%), pour atteindre 90% en 2016.
Tableau 2
: Taux d’exécutions budgétaires en dépenses de fonctionnement
FONCTIONNEMENT
2013
2014
2015
2016
Taux moyen
d’exécution
sur la période
RECETTES
Prévisions budgétaires totales
15 214 240
15 759 439
15 975 715
16 050 734
Recettes nettes
14 718 797
15 522 821
15 601 331
16 060 465
% d’exécution budgétaire
97
98
98
100
98
DEPENSES
Autorisations budgétaires totales
15 214 240
15 759 439
15 975 715
16 050 734
Dépenses nettes
14 688 380
14 563 519
14 474 802
14 443 811
% d’exécution budgétaire
97
92
91
90
92
Source : Comptes administratifs
En matière d’investissements, les recettes connaissent un taux moyen d’exécution budgétaire
de 59% pour un taux moyen de 53% en matière de dépenses. Il convient toutefois de noter une
dégradation du rapport d’exécution des dépenses par rapport aux recettes nettes titrées en 2016 où
les recettes encaissées correspondent à 70% des prévisions
alors que les dépenses d’investissement
nettes ne concernent que 44% de ce prévisionnel.
Tableau 3
: Taux d’exécutions budgétaires en dépenses d’investissement (en €)
FONCTIONNEMENT
2013
2014
2015
2016
Taux moyen
d’exécution
sur la période
RECETTES
Prévisions budgétaires totales
9 584 718
5 681 884
6 217 993
5 838 716
Recettes nettes
6 452 002
2 872 671
3 043 304
4 104 160
% d’exécution budgétaire
67
51
49
70
59
Autorisations budgétaires totales
9 584 718
5 681 884
6 217 993
5 838 176
Dépenses nettes
4 296 836
4 446 542
2 745 259
2 555 540
% d’exécution budgétaire
45
78
44
44
53
Source : comptes administratifs
En conséquence, afin
d’améliorer le taux d’exécution de la section d’investissement
la chambre
recommande à la commune
d’
élaborer
un programme pluriannuel d’investissement.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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19
sur
38
4.2
La comptabilité
4.2.1
Les états annexes
4.2.1.1
L’état de l’actif
L’instruction budgétaire et comptable M14 prévoit
2
que la responsabilité du suivi des
immobilisations incombe, de manière conjointe, à l’ordonnateur et au comptable. L’ordonnateur est
chargé plus spécifiquement du recensement des biens et de leur identification. Il doit à cet égard, tenir
l’inventaire, qui est le registre justifiant la réalité physique des biens. Quant au comptable public, il est
responsa
ble de leur enregistrement et de leur suivi à l’actif du bilan. Pour cela, il doit tenir l’état de
l’actif ainsi que le fichier des immobilisations, documents comptables justifiant les soldes des comptes
apparaissant à la balance et au bilan. Toutefois, la
fiabilité de l’état de l’actif du trésorier est liée à la
qualité des informations qui lui sont fournies par l’ordonnateur.
Un suivi exhaustif de l’actif immobilisé implique ainsi une concordance entre le montant de
l’actif au bilan et celui mentionné dans l’inventaire de l’ordonnateur.
Pour la commune de Saint-Junien, les montants figurant
dans l’état de l’actif ne concordent
pas avec ceux figurant au compte de gestion
.
L’écart
constaté correspond au compte de liaison 181
pris en compte par le comptable
et non par l’ordonnateur. Il s’agit d’immobilisations affectées aux
budgets annexes et retracées asymétriquement au crédit du compte 181 de ces budgets.
Il y a cependant concordance en ce qui concerne le montant des amortissements
.
Tableau 4 :
Comparaison entre la valeur brute de l’actif immobilisé inscrit à l’inventaire de
l’ordonnateur et celle mentionnée au compte de gestion tenu par le comptable public
(e
n €
)
Inventaire de l’état de l’actif
(a)
Compte de gestion (bilan) (b)
Ecart a-b
2013
103 868 225
104 571 297
-
703 072
2014
105 877 238
106 580 309
-
703 071
2015
105 848 078
106 551 150
-
703 072
S
ource
: comptes de gestion du comptable et état de l’actif
La commune de Saint-Junien et le comptable public ont contacté le 18 décembre 2014 une
convention de partenariat couvrant la période 2015-2017.
Cette convention traduit la volonté des parties de mener à bien différents chantiers en
optimisant les coûts de fonctionnement. L’objectif est également de rendre un service de plus grande
qualité aux habitants en tendant vers une qualité croissante dans la tenue de la comptabilité.
M
algré la signature de cette convention, l’état de l’actif témoigne du caractère incomplet de
son application en 2015.
Dans sa réponse, l’ordonnateur s’engage à remédier
aux manquements constatés, en lien
avec les services du Trésor, ce dont la chambre prend acte.
2
Instruction M14, Tome II, Titre IV, Chapitre III, p.178.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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38
En conséquence, la chambre recommande à l’ordonnateur de procéder, d’une part, à la régularisation
et à l’actualisation de l’inventaire et de procéder, d’autre p
art, à
l’ajustement de l’état de l’actif.
4.2.1.2
L’état de la dette
Le montant de l’état de la dette au 31
décembre
de l’exercice est identique dans les
documents de l’ordonnateur et du comptable pour 2013 et 2014.
En revanche, en 2015, le solde du compte 1641 figurant dans la balance comptable du budget
principal comporte un écart avec l’état de la dette annexé au compte administratif.
Tableau 5: Discordance de l’état de la dette entre le compte administratif et le compte de gestion
(e
n €)
Exercices
Compte 1641
Etat de la dette (compte administratif)
Ecart 1641-dette au CA
2015
10 879 167
10 492 083
387 084
2016
11 726 389
11 726 389
0
Source : Balances du compte de gestion et Annexes du Compte administratif (A2.2)
Le tableau fait ressortir une différence de 387 084 € au compte 1641
-emprunts auprès des
établissements de
crédit en 2015. L’écart disparaî
t en 2016.
4.2.2
Le rattachement obligatoire des charges et produits à l’exercice
L’instruction budgétaire et comptable M1
4 précise que le rattachement des charges et des
produits à l’exercice est effectué en application du principe d’indépendance des exercices. Il vise à
faire apparaître dans le résultat d’un exercice donné les charges et les produits qui s’y rapportent.
Cette procédure est obligatoire pour les communes et groupements à fiscalité propre de plus de 3 500
habitants.
Les comptes de régularisation utilisés par l’instruction M14 servent à répartir les charges et
les produits dans le temps de manière à rattacher à un exercice déterminé les charges et les produits
le concernant effectivement et ceux-là seulement.
L’examen des comptes administratifs ainsi que des comptes de gestion des exercices 2013 à
2016 montre que la commune ne procède toujours pas, hormis pour les charges financières (ICNE),
aux rattachements des charges et produits.
Une évolution est cependant positive en ce qui concerne les charges rattachées
proportionnellement à la totalité des charges de gestion car elles représentent 0,6% en 2013 et 0,7%
en 2016.
En revanche, les produits de gestion rattachés baissent depuis 2013 où ils représentent 1,1%
des produits de gestion pour atteindre seulement 0,5% en 2015 et 0,1% en 2016. En effet, pour ce
dernier exercice,
la commune n’a pas comptabilisé les produits à recevoir de l’Etat.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
Page
21
sur
38
Il a été procédé à la vérification par sondage de quelques factures
, d’électricité, d’achats et
de fournitures imputées au chapitre 011
3
-Charges à caractère générales- mandatées en 2015, ce afin
de vérifier si les mandatements 2015 se rapportent bien aux charges de ce même exercice.
Or, il a été observé que même lorsque la facture est datée de 2014, le mandatement est
effectué en 2015. Alors qu’en matière de rattachement des charges et produits à l’exercice, même si
la facture est de 2014 et que la charge, totale ou partielle, est née l’exercice précèdent, les écritures
de rattachement rappelées supra sont à constater pour permettre à chaque exercice de supporter ses
propres charges et produits.
Tableau 6 : Exemples de mandats imputés en 2015 aux comptes 60612 et 60632 du budget principal
(e
n €
)
Source : mandats et pièces justificatives imputées aux comptes 60612 et 60632 du BP 2015
Dans sa réponse, le maire affirme que le rattachement
des charges et des produits à l’exercice
a bien été effectué de 2013 à 2016, mais qu’un problème informatique empêchait qu’il apparaisse sur
les comptes administratifs 2013 et 2015.
Aucune explication ni justification de l’existence et de la nature de la d
ifficulté informatique
rencontrée et de la réalité des écritures retraçant le rattachement approprié des charges et des
produits pour les factures examinées à titre de sondage n’a cependant été apportée, ce qui conduit la
chambre à maintenir ses observations.
La chambre rappelle en conséquence à l’ordonnateur de veiller à rattacher tous les produits et toutes
les charges à
l’exercice auquel ils se rapportent
.
4.2.3
Les régies
L’ordonnateur fait état de l’existence de seize régies dont deux régies d’avances cré
ées en
2017 pour avancer les frais de déplacement aux élus et pour financer les projets des jeunes hors
vacances d’été.
Il convient de préciser que le tableau récapitulant l’ensemble des éléments relatifs aux régies
municipales, transmis par les services de la ville, diffère sur quelques points du tableau fourni par le
comptable.
3
N’a été vérifiée qu’une partie des factures imputées au compte 60612 du chapitre 011.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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22
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38
Ainsi :
-
Deux régies de recettes répertoriées par l’ordonnateur ne figurent pas dans le tableau dressé
par le comptable (régie des dons à la commune et régie relative à la vente du jeu « le manège
sans danger »).
-
Deux régies de recettes répertoriées par l’ordonnateur sont supprimées à la date du 1
er
février
2017 (halte-
garderie et micro crèche) alors qu’elles sont mentionnées comme actives par le
comptable.
-
L’ordonnateur ne reprend pas la régie d’avances «
menues dépenses » figurant dans le
tableau du comptable.
-
La date de création de deux régies ne concorde pas avec les informations communiquées par
le comptable. En effet,
la régie d’avances «
frais de déplacement des élus » est créée le
28/09/2009 pour le comptable et le 28/03/2017 pour l’ordonnateur.
Il en est de même pour la
régie d’avances « projets jeunes hors vacances d'été
»
qui a été créée le 23/01/2006 pour le
comp
table et le 26/01/2017 pour l’ordonnateur.
-
En outre, il ressort de l’instruction que la commune s’en remet exclusivement à l’agent
comptable pour assurer le contrôle des régies. L’ordonnateur
, dans le tableau fourni,
mentionne uniquement les dates de contrôles effectués par les services de la Direction
départementale des finances publiques qui assure des contrôles réguliers.
Pourtant, aux termes de l’article R. 1617
-17 du CGCT, les régisseurs sont soumis aux
vérifications «
du comptable public assignataire et
de l'ordonnateur ou de leurs délégués auprès
desquels ils sont placés »
.
Il incombe donc à l’ordonnateur d’exercer également des contrôles
réguliers, différents de ceux du comptable.
La chambre régionale des comptes recommande à l’ordonnateur de veill
er, en application des
dispositions de l’article R.1617
-17 du CGCT, au contrôle régulier du fonctionnement des régies
instituées par la ville.
5
L’ANALYSE FINANCIERE
La présente analyse financière a été effectuée pour l’essentiel à partir des informations is
sues
des comptes de gestion en incluant les budgets annexes « Eau » et « Assainissement » qui présentent
des recettes de fonctionnement significatives nécessitant ainsi une analyse financière distincte. En
effet, les recettes de fonctionnement des budgets annexes « lotissements », « ateliers relais »,
« camping », « pompes funèbres » et « énergies photovoltaïque
» enregistrées en 2016 n’atteignent
pas 0,5 % des recettes de fonctionnement consolidées.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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23
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38
Tableau 7 :
Consolidation des recettes de fonctionnement du budget principal et budgets
annexes
Libellé budget
Libellé de l'organisme
Nomenclature
Recettes de fonctionnement
2016 (en €)
%
Budget principal
SAINT-JUNIEN
M14
16 083 376
86,77%
Budget annexe
EAU - SAINT-JUNIEN
M49
1 338 398
7,22%
Budget annexe
ASST - SAINT-JUNIEN
M49
1 023 552
5,52%
Budget annexe
LOTS - SAINT-JUNIEN
M14
2 750
0,01%
Budget annexe
ATELIERS RELAIS - SAINT-JUNIEN
M14
0
0,00%
Budget annexe
CAMPING - SAINT-JUNIEN
M14
76 298
0,41%
Budget annexe
POMPES FUNEBRES - SAINT-JUNIEN
M4
7 456
0,04%
Budget annexe
ENERGIE PHOTOVOLTAIQUE-SAINT JUNIEN
M4
4 379
0,02%
Total
18 536 207
100 %
Source
: d’ap
rès les comptes de gestion 2016
Les comptes administratifs et budgets primitifs des budgets annexes ont été déposés par
l’ordonnateur sous forme dématérialisée. Pour le budget principal, les documents fin
anciers sont sous
format papier.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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24
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38
5.1
Le fonctionnement
5.1.1
La capacité d’autofinancement
Tableau 8 :
Calcul de la CAF brute par la méthode additive (
En €
)
2013
2014
2015
2016
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
5 172 415
5 943 450
6 405 991
7 133 577
+ Ressources d'exploitation
966 530
1 153 187
1 325 188
1 451 777
= Produits "flexibles" (a)
6 138 945
7 096 637
7 731 179
8 585 354
Ressources institutionnelles (dotations et participations)
3 242 043
3 190 231
2 777 065
2 532 662
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'Etat
4 344 782
4 661 142
4 419 620
4 398 669
= Produits "rigides" (b)
7 586 825
7 851 373
7 196 685
6 931 331
Production immobilisée, travaux en régie (c)
491 544
425 542
364 071
285 676
= Produits de gestion (a+b+c = A)
14 217 314
15 373 552
15 291 935
15 802 361
Charges à caractère général
3 283 021
3 213 860
3 141 872
3 495 620
+ Charges de personnel
8 296 946
8 656 462
8 539 655
8 695 765
+ Subventions de fonctionnement
940 334
818 177
841 726
743 123
+ Autres charges de gestion
615 548
645 274
641 500
623 241
= Charges de gestion (B)
13 135 848
13 333 773
13 164 753
13 557 749
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
1 081 465
2 039 779
2 127 181
2 244 612
en % des produits de gestion
7,6%
13,3%
13,9%
14,2%
+/- Résultat financier (réel seulement)
-274 230
-257 956
-231 560
-186 924
- Subventions exceptionnelles versées aux services publics
industriels et commerciaux
0
0
0
0
+/- Solde des opérations d'aménagements de terrains (ou
+/- values de cession de stocks)
-208
0
0
0
+/- Autres produits et charges excep. Réels
35 386
-306
-118 540
14 929
= CAF brute
842 414
1 781 517
1 777 081
2 072 617
Source : comptes de gestion du budget principal
Malgré la baisse des dotations de l’Etat, l’évolution des soldes de gestion met en évidence
une situation financière communale globale en
nette amélioration. La capacité d’autofinancement
(CAF) brute est passée de 842 K€ en 2013 à 2 M€ en 2016, soit une augmentation de 137 %.
L’évolution la plus marquante, observée en 2014, trouve son explication dans la progression des
produits de gestion et principalement ceux des produits flexibles. Face à des charges de gestion
maitrisées, l’impact de l’augmentation des produits de gestion se traduit directement au niveau des
soldes intermédiaires de gestion.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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25
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38
5.1.2
Les produits de gestion
Rapportés à la population, les produits et charges de la ville sont équivalents à ceux des
communes de la même strate nationale. En matière de recettes, la ville a ainsi perçu 1 356 € par
habitant en 2016, contre 1
380 € pour la moyenne de la strate nationale. La tendance est s
imilaire sur
toute la période de contrôle.
5.1.2.1
Les recettes fiscales
Tableau 9 :
Les ressources fiscales propres (e
n €
)
2013
2014
2015
2016
Impôts locaux nets des restitutions
4 691 509
5 402 624
5 871 906
6 503 907
+ Taxes sur activités de service et domaine
49 811
54 935
57 877
53 271
+ Taxes sur activités industrielles
207 499
198 516
161 823
304 747
+ Taxes liées à l'environnement et l'urbanisation
62 235
64 335
65 895
67 560
+ Autres taxes (dont droits de mutation à titre onéreux,
DMTO)
161 360
223 039
248 490
204 093
= Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
5 172 415
5 943 450
6 405 991
7 133 577
Source : comptes de gestion du budget principal
Les revenus fiscaux liés à la fiscalité directe nette de restitution de la commune sont passés
de 4,7 M € (2013) à 6,5
M € (2016), soit une évolution moyenne annuelle de 11,5 %. Cette évolution
est liée à la progression, à la fois, des bases et des taux. C
ependant, le taux d’imposition de la taxe
d’habitation se situe en dessous de ceux votés par les communes de la même strate nationale,
11,25 % contre 15,98 % en 2015. La tendance est, en revanche, inversée en matière de taxe foncière
(25,94 % contre 22,48 % pour les communes équivalentes).
Les ressources fiscales nettes de restitutions ont progressé de 37 % en 2013 et 2016.
5.1.2.2
La fiscalité reversée
Avec une moyenne d’évolution de 0,4 % par an, l’attribution de compensation peut être
considérée comme stable durant la période 2013 à 2016.
En 2016, la commune a contribué au fonds de péréquation et de solidarité pour un montant
de 136 K€. Il est à noter que le montant des reversements net dont bénéficie la commune
est demeuré
stable entre 2013 et 2016
(4,34 M€ en 2013 à 4,4 M€ en 2
016).
Seules les attributions de compensation ont connu une modulation très légère entre 2015 et
2016. Cette modulation a fait suite à la réunion des communautés de communes Vienne-Glane et
Pays de la météorite faite en 2016. Lors de cette rencontre, plusieurs points ont été abordés,
notamment :
-
l
’abandon de la compétence habitat, qui n’est plus communautaire, (24
946 €)
;
-
le montant compensé de la compétence des chemins de randonnées a été revu ;
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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26
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38
-
la charge de la compétence culture est évaluée à 27
000 € (la raison vient du fait qu’un festival
qui était transféré ne se fait plus) ;
-
la compétence tourisme a été transférée à la communauté de communes pour une charge de
101
430€.
5.1.2.3
Les ressources institutionnelles
Les ressources institutionnelles ont enregistré une baisse moyenne annuelle sur la période
examinée de -
7,9 %, soit une différence de 709 K€ entre 2013 et 2016. Il s’agit principalement de
l’impact de la baisse de la dotation globale de fonctionnement.
Tableau 10 :
Les ressources rigides (
En €
)
2013
2014
2015
2016
Dotation Globale de Fonctionnement
1 884 365
1 743 408
1 428 257
1 105 207
Dont dotation forfaitaire
1 707 691
1 580 605
1 265 454
942 404
Dont dotation d'aménagement
176 674
162 803
162 803
162 803
Dont dotation générale de décentralisation
7 898
704
0
0
Participations
615 251
715 672
624 968
748 840
Dont autres
456 595
574 859
566 833
636 989
Autres attributions et participations
734 529
730 447
723 840
678 615
Dont compensation et péréquation
720 738
708 346
701 986
657 415
= Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
3 242 043
3 190 231
2 777 065
2 532 662
Source
: d’après les comptes de gestion
En matière de participations reçues, le financeur
principal est la caisse d’allocation familiale
pour les prestations de service unique en lien avec l’activité des services enfance jeunesse. (Multi
accueil, Relais assistantes maternelles, lieu d’accueil enfants parents, les passeports jeunes, l’
ALSH,
le contrat enfance jeunesse, soutien aux familles et à la parentalité). L’augmentation s’e
xplique par :
-
l
a signature d’un Projet Educatif Départemental Territorial en septembre 2015 (+45
000 € par an)
;
-
la déclaration des accueils périscolaires + NAP septembre 2015 : aide supplémentaire de 50
centimes par enfant ;
-
les contributions des familles pour la garderie élémentaire (matin et soir) à compter de septembre
2015, cette prestation était gratuite auparavant.
5.1.2.4
Les ressources d’exploitation
Les ressources d’exploitation de la ville de Saint
-
Junien sont passées de 0,97 M€ en 20
13 à
1,45 M
€ en 2016, soit une progression moyenne annuelle de 14,5 %
; cette évolution est due
principalement à l’augmentation des remboursements de frais provenant du
groupement de
rattachement. En effet, le montant des remboursements de frais imputés au compte 7087 est passé
de 83 K€ en 2013 à 445 K€ en 2016. Il s’agit des
remboursements de frais de la communauté de
communes à la commune dans le cadre de la mutualisation initiée depuis 2013 et montée en
puissance en 2016.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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27
sur
38
En conclusion, il ressort de l’analyse que, hormis les dotations de fonctionnement
les produits
de fonctionnement sont en augmentation. Cet ensemble est au même niveau que celui des communes
de la même strate nationale. L
es taux d’imposition de la taxe d’habitation sont
toutefois au-dessus de
ceux des communes équivalentes.
5.1.3
Les charges de gestion
Les charges de fonctionnement se situent au même niveau de celles des communes de la
même strate nationale
; elles sont de 1 224 € contre une moyenne de 1 245 € par habitant en 2016.
Les dépenses réelles de fonctionnement, notamment les charges de personnel, sont, cependant, plus
élevées.
Tableau 11 : Charges courantes (e
n €
)
2013
2014
2015
2016
Charges à caractère général
3 283 021
3 213 860
3 141 872
3 495 620
+ Charges de personnel
8 296 946
8 656 462
8 539 655
8 695 765
+ Subventions de fonctionnement
940 334
818 177
841 726
743 123
+ Autres charges de gestion
615 548
645 274
641 500
623 241
+ Charges d'intérêt et pertes de change
274 230
257 956
231 560
186 924
= Charges courantes
13 410 078
13 591 728
13 396 314
13 744 673
Charges de personnel / charges courantes
61,9%
63,7%
63,7%
63,3%
Source
: d’après les comptes de gestion
Par ailleurs, l’évolution des charges de fonctionnement de la commune est maitrisée. Cette
évolution est de 2,5 % entre 2013 et 2016.
5.1.3.1
Les charges de personnel
Les charges nettes de personnel (après déduction des atténuations des charges) se sont
élevées en 2016 à 8,7 M€, soit 4 % de plus qu’en 2013. Cette augmentation est réalisée entre 2013
et 2014 avant une stagnation de la masse salariale entre 2014 et 2016.
L’évolution à la hausse des charges de personnel observée en 2014 est liée, notamment, à
l’augmentation des cotisations sociales et à la mise en place des temps d’activités périscolaires dans
le cadre de la réforme des rythmes scolaires. Aussi, les atténuations des charges sont plus
importantes en 2015 et 2016, ces dernières ayant doublé à partir de 2015.
Par ailleurs, les charges de personnel correspondent à 63,3% des charges courantes, alors
que
la moyenne de la strate nationale s’est établie à 57,3 % e
n 2016
4
.
4
Ratios de structure de la fiche AEFF 2016.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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28
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38
5.1.3.2
Les autres charges courantes
Les charges de gestion sont maitrisées (augmentation de 0,4 % entre 2013 et 2016).
Les charges courantes
5
hors frais de personnel, enregistrent même un recul de 1,27% en
2016 par rapport à 2013. Cette baisse est due au recul, à la fois, des subventions de fonctionnement
accordées par la commune et des charges financières.
5.1.4
La capacité d’autofinancement (CAF)
La capacité d’autofinancement brute désigne l’excédent dégagé par les opérations de
fonctionnement réelles pour
financer les dépenses d’investissement.
En 2014, l’augmentation des produits de fonctionnement conjuguée à la stagnation des
dépenses de fonctionnement hors charges de personnel ont permis à la commune de doubler son
excédent brut d’exploitation (EBE) et
de facto sa capacité d’autofinancement. Depuis cette date, la
commune a réussi à stabiliser ces agrégats. L’EBE ainsi que la CAF brute ont progressé de plus de
10% entre 2014 et 2016.
La CAF nette qui tient compte du remboursement de la dette en capital
se situe à 819 K€ en
2016. Excepté en 2014, où elle est négative, la CAF nette est positive permettant ainsi de contribuer,
certes modestement, au financement des investissements de la commune.
Il est à noter, cependant, que la capacité d’autofinancement
enregistrée en 2016 se situe
légèrement en deçà de celle des communes de la même strate nationale.
Tableau 12 : La CAF nette (
En €
)
2013
2014
2015
2016
CAF brute
842 414
1 781 517
1 777 081
2 072 617
- Annuité en capital de la dette
1 283 333
1 322 500
1 390 000
1 252 778
= CAF nette ou disponible (C)
-440 920
459 017
387 081
819 839
Source
: d’après les comptes de gestion
Obérée par des annuités de la dette constante, la CAF nette suit la même tendance que celle
de la CAF brute.
5
Charges de fonctionnement + charges financières
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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29
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38
5.2
Le financement des investissements
Tableau 13 :
Les financements propres des investissements (
En €
)
en €
2013
2014
2015
2016
CAF brute
842 414
1 781 517
1 777 081
2 072 617
- Annuité en capital de la dette
1 283 333
1 322 500
1 390 000
1 252 778
= CAF nette ou disponible (C)
-440 920
459 017
387 081
819 839
TLE et taxe d'aménagement
57 882
30 405
78 475
50 590
+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
865 832
341 557
431 324
108 838
+ Subventions d'investissement reçues
862 815
469 599
369 639
174 391
+ Produits de cession
9 297
20 604
164 497
0
+ Autres recettes
11 684
0
0
-4 236
= Recettes d'inv. hors emprunt (D)
1 807 509
862 165
1 043 934
329 582
= Financement propre disponible (C+D)
1 366 590
1 321 182
1 431 015
1 149 422
Financement propre dispo / Dépenses d'équipement
53,1%
57,5%
175,4%
94,7%
- Dépenses d'équipement
2 571 214
2 298 968
815 943
1 213 158
- Subventions d'équipement
88 641
39 000
383 343
72 017
+/- Dons, subventions et prises de participation
-31 676
0
-254 575
4 490
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement propre
-1 261 590
-1 016 786
486 305
-140 243
+/- Solde des opérations pour compte de tiers
0
-528 200
-21 032
0
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
-1 261 590
-1 544 987
465 273
-140 243
Nouveaux emprunts de l'année
2 000 000
900 000
0
2 100 000
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de roulement net
global
738 410
-644 987
465 273
1 959 757
Source
: d’après les comptes de gestion
(1)
Malgré l’importance du financement
propre dégagé, la commune continue de contracter de
nouveaux emprunts pour le besoin de la section d’investissement. Ainsi, en 2016, en tenant compte
des décalages de financement entre les exercices, le financement propre disponible couvrait 95 %
des dépen
ses d’équipement alors qu’un total de 2,1 M€ d’emprunt a été enregistré sur la même
période. Toujours sur la même période, le montant du remboursement du capital de la dette est de
1,3 M€. Ce surplus de recette
s
d’investissement a ainsi permis à la commune
de reconstituer son
fonds de roulement.
(2)
Comparativement aux communes de la même strate nationale, les dépenses d’équipement
réalisées par le budget principal de la ville de Saint-Junien sont en dessous de celles des communes
comparables
(111 € par habitant contre 261 € en 2016). Au sein de ce même agrégat, il est observé
une baisse du rythme des investissements durant la période examinée, passant de 2,6 M€ en 2013 à
1,2 M€ en 2016.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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30
sur
38
5.3
La trésorerie
La trésorerie s’obtient par la différence entre le fonds de r
oulement et le besoin en fonds de
roulement (BFR).
Il ressort de l’analyse bilancielle que c’est au niveau de la trésorerie que la commune rencontre
des difficultés. En effet, le fonds de roulement est négatif. Quant au BFR, négatif aussi, il est
significativement impacté par les comptes de liaison qui représentent des soldes importants vis-à-vis
des budgets annexes de la commune.
Tableau 14 : Solde de la trésorerie au 31 décembre (
En €
)
2013
2014
2015
2016
Fonds de roulement net global
-367 250
-1 012 237
-546 964
1 417 029
- Besoin en fonds de roulement global
-701 671
-566 556
-1 035 230
1 109 111
=Trésorerie
334 421
-445 681
488 266
307 917
en nombre de jours de charges courantes
9,1
-12,0
13,3
8,2
Dont trésorerie active
534 421
404 319
1 338 266
307 917
Dont trésorerie passive
200 000
850 000
850 000
0
Source
: d’après les comptes de gestion
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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31
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38
5.3.1
Le fonds de roulement
Tableau 15 :
Situation du fonds de roulement au 31 décembre (
En €
)
2013
2014
2015
2016
Dotations, réserves et affectations
77 019 647
77 422 025
78 893 926
80 179 882
+/- Différences sur réalisations
-1 309 212
-1 289 352
-1 246 962
-1 246 962
+/- Résultat (fonctionnement)
30 417
959 302
1 126 529
1 541 903
+ Subventions
8 759 750
9 220 112
9 576 436
9 746 623
= Ressources propres élargies
84 511 699
86 323 185
88 349 929
90 221 446
+ Dettes financières (hors obligations)
12 691 667
12 269 167
10 879 167
11 726 389
= Ressources stables (E)
97 203 365
98 592 352
99 229 096
101 947 835
Immobilisations propres nettes (hors en cours)
79 496 767
81 731 155
85 218 935
85 798 751
+ Immobilisations en cours
7 580 009
6 851 394
3 514 053
3 688 984
+ Immobilisations nettes concédées, affectées, affermées
ou mises à disposition
10 493 840
10 493 840
10 493 840
10 493 840
+ Immobilisations sous mandats ou pour compte de tiers
(hors BA, CCAS et caisse des écoles)
0
528 200
549 232
549 232
= Emplois immobilisés (F)
97 570 616
99 604 589
99 776 060
100 530 807
= Fonds de roulement net global (E-F)
-367 250
-1 012 237
-546 964
1 417 029
en nombre de jours de charges courantes
-10,0
-27,2
-14,9
37,6
Source
: d’après les comptes de gestion
Le fonds de roulement retrace la différence entre les ressources propres et les immobilisations
d’une collectivité,
son résultat permettant
d’indiquer le financement des immobilisations par les
ressources de la collectivité. Il doit permettre de couvrir le besoin en fonds de roulement qui
correspond à la partie des besoins d’exploitation qui n’est pas assurée par les r
essources
d’exploitation. Dans la mesure où il revêt un caractère permanent, le besoin en fonds de roulement
doit être financé au moyen de ressources stables. Un équilibre financier convenable suppose donc la
couverture de ce besoin par le fonds de roulement.
Hormis l’exercice 2016, le fonds de roulement de la commune de Saint
-Junien est négatif
durant la période examinée.
Avoir un fonds de roulement négatif signifie que la commune est « sous-capitalisée » et
qu’
une partie de ses actifs immobilisés sera à financer par des ressources à court terme.
Pour comprendre la situation négative du fonds de roulement depuis 2013, il convient
d’observer ses composantes.
Elle résulte des ressources stables qui ont progressé de 2,08 % entre
2013 à 2015 alors que les emplois stables, supérieurs aux ressources stables en 2013, ont poursuivi
une augmentation de 2,26% sur la même période.
En 2016, la commune a contracté un emprunt de 2 M€ lui permettant ainsi de reconstituer son
fonds de roulement à hauteur de
1,4 M€.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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32
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38
5.3.2
Besoin en fonds de roulement
Le BFR constaté par la commune de Saint-
Junien est négatif. La commune n’exprime donc
pas de besoin pour le financement de son exploitation courante. Elle arrive même à dégager de son
actif circulant un excédant qui lui permet de couvrir partiellement son fonds de roulement négatif
constaté jusqu’en 2015.
C’est grâce à cette situation que la trésorerie de la commune est financée puisqu’en parallèle
le fonds de roulement est négatif.
Tableau 16 : La trésorerie (e
n €
)
2013
2014
2015
2016
Fonds de roulement net global
-367 250
-1 012 237
-546 964
1 417 029
- Besoin en fonds de roulement global
-701 671
-566 556
-1 035 230
1 109 111
=Trésorerie nette
334 421
-445 681
488 266
307 917
en nombre de jours de charges courantes
9,1
-12,0
13,3
8,2
Dont trésorerie active
534 421
404 319
1 338 266
307 917
Dont trésorerie passive
200 000
850 000
850 000
0
Source
: d’après les comptes de gestion
Pour comprendre la situation négative du BFR jusqu’en 2015, il convient d’analyser l’actif
circulant du bilan. Il en ressort que ce sont les soldes des comptes de liaison des budgets annexes
qui contribuent essentiellement à cette situation et qui alimentent la trésorerie du budget principal.
La trésorerie positive affichée par les comptes de gestion de la commune de Saint-Junien est
fortement impactée par la situation des soldes des comptes liant le budget principal à ses budgets
annexes à caractère industriel et commercial.
Il est à rappeler que les services publics à caractère industriel et commercial doivent respecter
les principes d’autonomie et d’équilibre financiers et ainsi disposer d’un compte au
Trésor
conformément aux dispositions de l’article 1412
-1 du CGCT.
La neutralisation des « avances de trésorerie » provenant des budgets annexes mettrait la
trésorerie du budget principal dans la situation délicate suivante :
Tableau 17 :
retraitement de la trésorerie (
En €
)
2013
2014
2015
2016
- Trésorerie nette hors comptes de rattachement
avec les BA.
- 805 826
- 1 394 321
- 608 591
- 8 719
Source
: d’après les comptes de gestion
En dépit de la situation négative de la trésorerie nette retraitée observée
jusqu’en
2016, il
convient de mentionner l’amélioration de la situation trésorière nette après retraitement. En effe
t, en
2016 le FDR est devenu positif pour la première fois depuis 2013 même si ce rétablissement résulte
d‘une augmentation de l’encours de la dette de 2 M€. Aussi, l
a baisse des comptes de liaison (dettes
du budget principal envers ses BA) au 31 décembre
a permis l’affichage d’un BFR plus sincère.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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33
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38
5.4
La dette
Seul le budget principal affiche des emprunts contractés auprès des établissements bancaires
(compte
1641). En 2016, l’inscription au budget annexe
« assainissement »
d’un emprunt imputé dans
« autres emprunts et dettes
» pour un montant de 281 K€ n’appelle pas d’observation particulière.
Tableau 18 : Encours de la dette du budget principal sur la période de contrôle (
En €
)
2013
2014
2015
2016
Encours de dettes du BP au 1er janvier
11 975 000
12 691 667
12 269 167
10 879 167
- Annuité en capital de la dette (hors
remboursement temporaires d'emprunt)
1 283 333
1 322 500
1 390 000
1 252 778
+ Nouveaux emprunts
2 000 000
900 000
0
2 100 000
= Encours de dette du BP au 31 décembre
12 691 667
12 269 167
10 879 167
11 726 389
Source : extrait du compte 1641 (hors ONB) des comptes de gestion de la commune.
Malgré le niveau modéré des opérations d’équipement réalisées (6,47 M€ sur la période
examinée), la collectivité a contracté des emprunts d’un montant
total de 5 M€, d’après les comptes
de gestion
6
, depuis 2013 et ce en dépit d’une capacité d’autofinancement positive.
Le niveau de l’endettement de la commune de Saint
-Junien est supérieur à celui des
communes de la même strate nationale. En 2016, l’encours de la dette par habitant est de 1 004 € par
habitant contre 902 € pour les communes équivalentes. Au surplus, la neutralisation de l’apport en
trésorerie des comptes de liaison a augmenté
l’encours de la dette net de la trésorerie.
Eu égard à la capacit
é d’autofinancement brute dégagée par le budget principal de la ville de
Saint-
Junien, la capacité de désendettement s’est nettement améliorée. Exprimée en années, elle est
passée de 15,1 en 2013 à 5,7 en 2016 grâce à la progression de la capacité d’autofi
nancement.
5.5
Les budgets annexes
5.5.1
Rappel des principes et constat général
5.5.1.1
Les principes
Le budget annexe d’un SPIC s’équilibre en dépenses et en recettes qu’il soit concédé, affermé
ou exploité en régie (article L. 2224-
1 du CGCT). Une obligation d’autofinanc
ement pèse sur les SPIC.
Le prix du service doit être calculé de telle façon qu’il corresponde au prix unitaire réel de la prestation
ou du bien.
La décision de l’assemblée délibérante de fixer le tarif de la redevance pour service rendu à
un niveau insuffisant pour assurer l’équilibre financier dudit service serait irrégulière. Afin de prévenir
toute distorsion de concurrence et d’éviter que le ser
vice soit financé par les contribuables en lieu et
6
Le compte administratif affiche un emprunt contracté en 2013 pour 3 000
000 € alors que le compte de
gestion mentionne 2 000
000 €. La commune n’a pas pu justifier cet écart.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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34
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38
place des usagers, il est donc interdit aux collectivités territoriales, établissements publics locaux,
EPCI ou syndicats mixtes de prendre en charge les dépenses d’un SPIC dans leur budget (L. 2224
-2
du CGCT) sauf dérogations.
En d’autres termes et conformément à l’article L 2221
-4 du CGCT, les services publics à
caractère industriel et commercial (SPIC) exploités en régie sont dotés de l’autonomie financière, ce
qui implique
outre un budget annexe affecté
un compte au Trésor (compte 515) différent de celui
de la collectivité de rattachement.
5.5.1.2
Constat général
La commune de Saint-
Junien dispose de six budgets annexes jusqu’au 31/12/2014 et de sept
à partir du 1
er
janvier 2015 avec la création du SPIC « Energie photovoltaïque ».
Trois budgets annexes sont qualifiés par la commune de services à caractère administratif
(lotissement Saint-Junien, atelier relais Saint-Junien
,
inactif à partir de 2015, et le camping Saint-
Junien) alors que quatre budgets annexes sont à caractère industriel et commercial et gèrent en régie
les domaines de l’assainissement, de l’eau, des pompes funèbres
e
t de l’énergie photovoltaïque.
Ce dernier a été créé à partir du 1
er
janvier 2015 (délibération du 15/04/2015) et
dispose d’un
compte au Trésor spécifique
; les autres SPIC n’en sont pas pourvus.
Cependant,
l’activité du budget annexe relatif au camping répondant à un objectif de gestion
industrielle et commerciale dans les conditions de la concurrence, l’activité devrait être classée parmi
les services publics à caractère industriel et commercial.
Par ailleurs, les dispositions de l’article L. 1412
-1 du CGCT disposent que
« les collectivités
territoriales, les établissements publics de coopération intercommunale ou les syndicats mixtes, pour
l’exploitation directe d’un service public industriel et commercial relevant de leur compétence,
constituent une régie soumise aux dispositions du chapitre 1
er
du titre II du livre II de la deuxième
partie ».
Cette obligation ne peut prendre la forme, selon les modalités fixées par les dispositions des
articles L. 2221-
4 et suivants du même code, que d’une régie dotée de l’autonomie financière, pourvue
ou non de la personnalité morale.
Il a été constaté que malgré la nature commerciale de cinq budgets annexes exploités en
régie directe, ceux-
ci ne disposent pas d’un compte au Trésor et fonctionnent grâce à un simple
compte de liaison avec le budget principal. Par conséquent, le budget principal bénéficie de la
trésorerie de ses budgets annexes et principalement de celle du budget annexe « assainissement ».
En parallèle, et grâce aux disponibilités du budget « assainissement »,
il abonde la trésorerie d’autres
budgets annexes à caractère industriel et commercial. Sur l
‘ensemble des comptes de liaison
, le
budget principal est débiteur de ces budgets annexes pour un montant total de 1 096 857 euros au
31 décembre 2015. Au 31 décembre 2016, ce débit
s’élevait à 316 637 €
7
.
Cette situation doit être corrigée
conformément aux dispositions de l’article L.1412
-1 du
CGCT,
et ce d’autant plus que l
a loi NOTRé du 7 août 2015 permettra le transfert des compétences
« eau et assainissement » aux
communautés de communes et communautés d’agglomération à
compter du 1er janvier 2020.
Le transfert de la compétence « assainissement » sera potentiellement génératrice de
tensions fortes
sur la situation des différents budgets, qu’il convient d’anticiper.
7
Balance 2016-comptes 451
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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35
sur
38
5.5.2
Le budget annexe « assainissement »
Il s’agit du principal contributeur à la trésorerie du budget principal. Sur la période examiné
e,
l’apport du compte de liaison à la trésorerie du budget principal est d’environ 1 M€ en moyenne en fin
d’exercice.
En ce qui concerne la section de fonctionnement, la capacité d’autofinancement réalisée par
le budget annexe « assainissement
» affiche une moyenne annuelle de 470 K€, soit la moitié des
produits de fonctionnement du budget annexe.
Les produits de fonctionnement du budget annexe proviennent majoritairement des
redevances d’assainissement collecti
ves versées par les usagers.
Tableau 19 :
Capacité d’autofinancement
(
En €
)
2013
2014
2015
2016
Chiffre d'affaires
977 069
886 726
855 231
843 976
= Ressources d'exploitation
977 069
886 726
855 231
843 976
= Produit total
977 069
886 726
855 231
843 976
- Consommations intermédiaires
272 484
230 649
237 826
245 716
- Impôts taxes et versements assimilés (sauf
personnel)
0
53
0
0
= Valeur ajoutée
704 584
656 025
617 405
598 260
- Charges de personnel
160 617
165 516
168 569
170 382
- Autres charges de gestion
15 959
14 737
11 407
8 872
Excédent brut d'exploitation
528 009
475 772
437 430
419 006
+/- Résultat financier (réel seulement)
0
0
0
0
+/- Résultat exceptionnel (réel, hors cessions)
-14 605
54 555
-8 871
-9 667
= CAF brute
513 404
530 327
428 559
409 339
en % du produit total
52,5%
59,8%
50,1%
48,5%
Source
: d’après les comptes de gestion du BA «
Assainissement »
L’autofinancement dégagé par la section de fonctionnement conjugué à l’absence de
paiement d’annuité de la dette sur la période examinée ont permis la reconstitution d’un fonds de
roulement atteignant ainsi 2 M€ en fin 2015. Après soustraction du besoin en
fonds de roulement, la
« trésorerie
» mise à la disposition du budget principal s’établit en fin 2015 à 1,5 M€.
En 2016, les travaux mandatés par les
budgets annexes (2 M€) ont suscité la mobilisation du
fonds de roulement de l’ordre de 793 K€ et le recours à l’emprunt pour la première fois de la période
examinée pour un montant de 280 K€.
COMMUNE DE SAINT-JUNIEN
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36
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38
Tableau 20 : Disponibilités mises à la disposition du budget principal (
En €
)
2013
2014
2015
2016
Fonds de roulement net global
1 599 047
1 678 217
2 026 182
1 233 120
- Besoin en fonds de roulement global
-78 211
479 387
475 758
593 646
compte de rattachement,
1 420 567
1 198 953
1 550 483
639 570
en nombre de jours de charges courantes
1 363,3
1 064,9
1 354,5
549,2
Source
: d’après les comptes de gestion du BA
« Assainissement »
5.5.3
Le budget annexe « eau »
Les charges de gestion courante sont stables et la section de fonctionnement dégage une capacité
d’autonomie financière positive sur la période examinée.
Tableau 21 :
Capacité d’autofinancement
(
En €
)
2013
2014
2015
2016
Chiffre d'affaires
1 089 898
1 208 505
1 008 172
1 099 302
= Ressources d'exploitation
1 089 898
1 208 505
1 008 172
1 099 302
= Produit total
1 089 898
1 208 505
1 008 172
1 099 302
- Consommations intermédiaires
540 028
539 318
554 759
570 153
- Impôts taxes et versements assimilés (sauf
personnel)
41 741
56 195
45 990
47 109
= Valeur ajoutée
508 128
612 992
407 423
482 041
en % du produit total
46,6%
50,7%
40,4%
43,8%
- Charges de personnel
225 205
233 891
231 325
213 933
- Autres charges de gestion
18 744
29 808
17 768
10 954
Excédent brut d'exploitation
264 180
349 295
158 330
257 153
en % du produit total
24,2%
28,9%
15,7%
23,4%
+/- Résultat exceptionnel (réel, hors cessions)
-11 445
91 444
-9 538
-9 004
= CAF brute
252 735
440 739
148 792
248 149
en % du produit total
23,2%
36,5%
14,8%
22,6%
Source
: d’après les comptes de gestion du BA
« eau »
Le fonds de roulement du budget annexe
n’arrive pas à couvrir l’intégralité du besoin en fonds
de roulement. Le solde est donc appelé à être couvert par la trésorerie du budget principal. C’est ainsi
que le solde du compte de liaison du budget annexe se trouve créditeur en fin des exercices de la
période examinée.
Il s’agit principalement d’un besoin de financement des créances clients établi à un montant
annuel de fin d’exercice de 770 K€.
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Cette situation conduit le budget annexe « eau » à solliciter, à très faible mesure, la trésorerie
du budget principal qui fait appel à son tour aux disponibilités dégagées par le budget annexe
« assainissement » pour le financement de son actif circulant.
Tableau 22 : Disponibilités en provenance du budget principal (
En €
)
2013
2014
2015
2016
Fonds de roulement net global
500 227
522 858
367 771
516 992
- Besoin en fonds de roulement global
497 855
484 001
392 950
536 035
=Trésorerie nette
2 373
38 857
-25 179
-19 043
en nombre de jours de charges courantes
1,1
17,7
-11,4
-8,7
Dont compte de rattachement, trésorerie mise à
disposition du BP (+) ou en provenance du BP (-)
-52 996
-32 998
-101 747
-63 084
Source
: d’après les comptes de gestion du BA
« eau »
Il a été rappelé que l’article L. 1412
-1 du CGCT, dispose que
« les collectivités territoriales,
les établissements publics de coopération intercommunale
ou les syndicats mixtes, pour l’exploitation
directe d’un service public industriel et commercial rele
vant de leur compétence, constituent une régie
soumise aux dispositions du chapitre 1
er
du titre II du livre II de la deuxième partie
». Cette obligation
ne peut prendre la forme, selon les modalités fixées par les dispositions des articles L. 2221-4 et
su
ivants du même code, que d’une régie dotée de l’autonomie financière, pourvue ou non de la
personnalité morale.
L’absence du compte au
Trésor dans les budgets annexes à caractère industriel et
commercial occulte la situation tendue de la trésorerie du budget principal.
En application de la loi NOTRé, les compétences « eau et assainissement » et les budgets
correspondants devront en tout état de cause être transférés vers les communautés de communes et
les communautés d’agglomération à compter du 1er
janvier 2020.
L’ouverture d’un compte au
Trésor pour les services à caractère industriel et commercial, qui
entrainera nécessairement une tension de la situation de la trésorerie du budget principal, devrait être
anticipée.
Dans sa réponse, l’ordonnateur
indique que la régularisation est en cours pour le budget
annexe de l’eau et d’
ores et déjà effectuée pour les budgets annexes de
l’assainissement, des pompes
funèbres et du camping. La chambre prend acte de la régularisation partielle intervenue pour les
budgets annexes de l’assainissement, des pompes funèbres et du camping
, et prend acte de la
régularisation en cours
s’agissant du budget annexe de l’eau.
La chambre recommande à l’ordonnateur de se rapprocher du comptable et d’appliquer les
dispo
sitions de l’article L. 1412
-1 du CGCT, en ouvrant un compte au Trésor pour les budgets annexes
de l’assainissement, de l’eau, des pompes funèbres et du camping qui sont de nature industrielle et
commerciale et gérés en régie directe.
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