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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Commune de Nogent-le-Rotrou
Eure-et-Loir
Observations délibérées le 9 février 2017
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
SOMMAIRE
SYNTHÈSE
...........................................................................................................................
4
RECOMMANDATIONS
.........................................................................................................
5
1.
PRESENTATION GENERALE DU CONTROLE
...........................................................
6
1.1.
LA VILLE DE
N
OGENT
-L
E
-R
OTROU
.............................................................................
6
1.1.1.
La démographie
.............................................................................................
6
1.1.2.
La situation socio- économique
......................................................................
6
1.1.3.
La commune et l’intercommunalité
.................................................................
7
1.2.
T
HEMES ET FONDEMENT DU CONTROLE
.....................................................................
7
2.
UNE SITUATION FINANCIERE TENDUE
.....................................................................
8
2.1.
D
ES CHARGES DE FONCTIONNEMENT SUPERIEURES A LA MOYENNE
............................
8
2.1.1.
Un niveau élevé de subventions et de contributions
.......................................
9
2.1.2.
Des charges de gestion qui diminuent en 2014
.............................................
10
2.2.
D
ES PRODUITS DE GESTION QUI AUGMENTENT EN
2014
............................................
10
2.3.
U
N EXCEDENT BRUT DE FONCTIONNEMENT QUI RESTE FAIBLE
....................................
13
2.4.
U
NE CAPACITE D
AUTOFINANCEMENT INFERIEURE A LA MOYENNE FACE
À
UNE ANNUITE
SUPERIEURE
......................................................................................................................
13
2.5.
D
ES DEPENSES D
INVESTISSEMENTS DIFFICILES A FINANCER
.....................................
14
2.5.1.
Une capacité de financement structurellement faible
.....................................
14
2.5.2.
Un fond de roulement dégradé
......................................................................
15
2.6.
U
N ENDETTEMENT ELEVE
........................................................................................
16
2.6.1.
La dette du budget principal
..........................................................................
16
2.6.2.
La dette consolidée
.......................................................................................
17
2.6.3.
Des charges financières au-dessus de la moyenne
.......................................
17
2.6.4.
Les emprunts toxiques
..................................................................................
18
3.
LES RISQUES LIES AUX
GARANTIES D’EMPRUNT
.................................................
19
4.
LES PERSPECTIVES DES CINQ PROCHAINES ANNEES
........................................
20
4.1.
LES HYPOTHESES D
EVOLUTION
...............................................................................
20
4.2.
LES HYPOTHESES RETENUES PAR LA COMMUNE
........................................................
21
4.2.1.
La capacité d’autofinancement
......................................................................
22
4.2.2.
Les dépenses d’investissement
.....................................................................
22
4.2.3.
La dette communale
......................................................................................
23
5.
LA QUALITE DE L’INFO
RMATION FINANCIERE ET COMPTABLE
..........................
23
5.1.
L’
INFORMATION BUDGETAIRE
...................................................................................
23
5.1.1.
Le débat d’orientation budgétaire
..................................................................
23
5.1.2.
L’absence de rapport d’activité
......................................................................
24
5.1.3.
Les prévisions budgétaires
............................................................................
24
5.1.4.
Les annexes au compte administratif
............................................................
25
5.1.5.
Les restes à réaliser
......................................................................................
27
5.2.
L
A TENUE DE LA COMPTABILITE
................................................................................
29
5.2.1.
Le suivi du patrimoine
...................................................................................
29
5.2.2.
Les frais d’études et les frais d’insertion
........................................................
29
6.
CONTRIBUTIONS AUX GROUPEMENTS INTERCOMMUNAUX
...............................
30
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
7.
LA PROLONGATION D’ACTIVITE DE L’ANCIEN D
IRECTEUR GENERAL DES
SERVICES
...........................................................................................................................
32
7.1.
LE CONTRAT DE VACATAIRE
.....................................................................................
32
7.2.
LES PRESTATIONS DE SERVICES
...............................................................................
34
7.3.
DES DEPENSES RELEVANT DES SYNDICATS OU DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES
....
36
ANNEXE 1 : LE DÉROULEMENT DU CONTRÔLE
.............................................................
38
ANNEXE 2 : RETROSPECTIVE 2010-2015
........................................................................
39
ANNEXE 3 : PROSPECTIVE 2015-2020
.............................................................................
42
ANNEXE 4 : PROSPECTIVE 2015-2020 FAITE PAR LA COMMUNE
................................
44
SOMMAIRE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX
...............................................................
45
4
Rapport d’observations définitives –
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9 février 2017
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SYNTHÈSE
Forte de 11 356 habitants, Nogent-le-Rotrou, sous-préfecture et commune-centre, a
subi de profondes restructurations économiques et démographiques qui ont conduit à un taux
de chômage,
aujourd’hui supérieur de deux points
à la moyenne régionale, et à une population
vieillissante
.
De 2010 à 2012, les charges de gestion ont évolué plus fortement que les produits
avec de nettes augmentations des subventions versées (culture, cinéma, associations,
…),
des contributions aux organismes de regroupement (Aquaval, Basel
, Syndival, Syval, …) et
des charges de personnel. Ces dernières ont connu un pic en 2012, tant en nombre de salariés
(192 salariés) qu’en montant (6,2 M€ charges comprises). À
compter
de 2014, la situation s’est
inversée favorablement avec une progression plus rapide des produits de gestion qui
s’explique à la fois par une meilleure maitrise des charges
, en particulier des frais de
personnel, et par une augmentation des ressources fiscales (+1
M€ entre 2010 et 2014).
Toutefois, l’équilibre des finances c
ommunales reste fragile en raison de son
endettement. Nogent-le-Rotrou
a débuté la décennie 2010 avec une dette de 18 M€ du fait
d’investissements antérieurs.
Or, les nouveaux investissements (futur cinéma, bâtiments de
l’Hôtel
-Dieu) ont été financés
essentiellement par l’e
mprunt, rendant la situation préoccupante.
À partir de 2012,
l’
encours de dette atteint près de 20
M€, soit 1
701
€ par habitant contre
972
€ pour les communes
de population comparable, et les charges financières annuelles sont
de l’
ordre de 1
M€ (soit 91 € par habitant contre 39
€ pour la moyenne nationale). La commune
s’est progressivement placée dans une situation
où elle doit procéder à de sérieux efforts
d’économie
de fonctionnement et de réduction des investissements afin de retrouver une
capacité d’autofinancement positive.
Pour contribuer à ce rétablissement, la chambre a examiné des hypothèses
prospectives pour la période 2015 à 2020. Il s’avère que, parmi les alternatives retenues par
la commune, seul un scénario de baisse des investissements de près de 25 % par an sans
recours à l’emprunt et donc de baisse de l’endettement, d’activation du levier fiscal
et de
mesures d’économies
, serait de nature à reconstituer les équilibres financiers dans les
prochaines années.
Par ailleurs, l
a qualité de l’information budgétaire et comptable apparait perfectible,
notamment dans le domaine de la gestion du personnel.
Enfin, il est apparu que la commune a continué à s’adjoindre les services de son ancien
directeur général des services après son départ en retraite en août 2012, en le rémunérant
dans des conditions critiquables
d’abord par
des vacations, puis des prestations de service,
pour un montant total de près de 100 000
de 2012 à 2015.
5
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
RECOMMANDATIONS
1.
Assurer un meilleur suivi des immobilisations en opérant, notamment, le basculement
des opérations achevées du compte 23 au compte 21.
2. Améliorer la gestion budgétaire et comptable en renforçant la cohérence entre les
prévisions budgétaires et les réalisa
tions de la section d’investissement.
3. Présenter la stratégie financière arrêtée par la commune
, à l’appui du DOB,
pour les
prochaines années.
6
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
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Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
1.
PRESENTATION GENERALE DU CONTROLE
1.1.
LA VILLE DE
N
OGENT
-L
E
-R
OTROU
Nogent-le-
Rotrou s’étend sur une superficie de 23,5 km² pour une population estimée
,
en 2013, à 11 436 nogentais
1,
, soit 486,6 habitants au km². La catégorie des communes de
10 000 à 20 000 habitants constitue le référentiel qui sera utilisé pour comparer différents
aspects de la gestion communale.
Cité principale du parc naturel du Perche, la ville bénéficie d’une forte identité
historique. Sa situation géographique, à une heure et demie de Paris, en fait un lieu de
villégiature apprécié. Fin 2014, le s
ecrétaire d’état au Tourisme a lancé un pôle d’excellence,
le Perche devenant territoire pilote en matière d’écotourisme à l’échelle nationale. La
commune de Nogent-le-Rotrou est labellisée « Plus beaux détours de France » et « Villes et
Villages Fleuris ».
Les infrastructures touristiques sont nombreuses, tant en matière de capacité
d’hébergement qu’en matière de loisirs, avec le complexe AQUAVAL (piscine et bowling), la
base de loisirs de la Borde, le cinéma « le Rex » et plusieurs salles des fêtes et de spectacles.
1.1.1. La démographie
La population de Nogent-le-Rotrou connait un net vieillissement, la proportion des plus
de 75 ans étant passée de 13 % à 15,2 % entre 2006 et 2011. De fait, les jeunes de moins de
15 ans sont moins nombreux que la moyenne nationale, alors que cette tranche d'âge est
surreprésentée dans le département. La tranche des 15-29 ans, supérieure à la moyenne
départementale, s'explique en partie par l'offre d'enseignement secondaire et supérieur (BTS)
de la ville.
Les conséquences financières de ces caractéristiques démographiques sont
significatives pour une commune, de surcroît en reconversion, impliquant la prise en charge
de dépenses spécifiques en termes de services aux personnes âgées (maintien à domicile,
portage des repas, lien
s entre générations, …) et d’interventions sociales pour pallier les
difficultés économiques (désindustrialisation, taux de chômage élevé, ...).
1.1.2. La situation socio- économique
Depuis 1992, la dégradation de la conjoncture économique générale a fortement
affectée la richesse de la collectivité, notamment après la fermeture de la plus grande
entreprise qui apportait plus du tiers des recettes de taxe professionnelle et a entrainé le
licenciement d’un millier de personnes.
Les actions conjuguées de la ville et des syndicats à vocation économique, tels que le
SYNDIVAL et le SYVAL, ont ainsi permis l’implantation et le développement d’activités
nouvelles.
S
elon une étude de l’INSEE, Nogent
-le-Rotrou a plutôt bien résisté aux conséquences
de la crise de 2008 sur la zone d’emplois du département d’Eure et Loir. La baisse du nombre
d’emplois entre 2006 et 2011
(- 4 %) est en effet moindre que dans
d’autres vill
es du
département.
1
Statistiques INSEE 2011
7
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Cependant le taux de chômage
2
de Nogent-le-Rotrou est supérieur à la moyenne
nationale (15,9 % contre 13,6 %
3
). Au
niveau de la zone d’emploi,
comme le souligne le maire,
le taux de chômage était de 9 %
4
en 2015 contre 10,1 % au niveau national.
Nogent-le-Rotrou est une commune où les revenus se situent dans la moyenne, mais
tendent à s’affaiblir en raison de la situation de l'économie locale.
1.1.3.
La commune et l’intercommunalité
Nogent-le-Rotrou est membre de la communauté de communes du Perche (CCP), dont
elle héberge le siège et dont elle représente plus de la moitié de la population. Créé le 26
décembre 2006, cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) rassemble
l’ensemble des communes du canton de Nogent
-le-Rotrou et neuf des quinze communes du
canton voisin d’Authon
-du-Perche. Il a opté pour le régime de la fiscalité professionnelle
unique
5
.
Selon les données de l’I
NSEE, la CCP comptait 18 706 habitants, au dernier
recensement de 2011.
Outre les compétences obligatoires, la communauté de communes du Perche
exerce des compétences optionnelles et facultatives. Elle a délibéré, en avril 2015, sur le
transfert de compétence dans le domaine de la santé, avec un projet de Maison de la santé
porté initialement par Nogent-le-Rotrou.
La ville est par ailleurs membre du syndicat i
ntercommunal pour l’
aménagement et le
d
éveloppement du Perche d’Eure
-et-Loir, appelé le Pays Perche Eurélien, qui fédère 74
communes et 6 communautés de communes pour une population totale de 53 885 habitants.
En outre, la ville participe à plusieurs organismes publics de regroupement, tels que
les syndicats AQUAVAL
6
, SYVAL
7
, SYNDIVAL
8
, et BASEL
9
, avec un engagement financier
significatif (Cf. infra point 6).
1.2. T
HEMES ET FONDEMENT DU CONTROLE
Dans son précédent rapport, présenté en février 2009, la chambre avait constaté une
nette augmentation du niveau des investissements à compter
de 2005 ainsi qu’un niveau élevé
d’endettement.
Un certain nombre d’insuffisances avait été également
été relevées quant aux
obligations légales et règlementaires en matière d’information budgétaire et financière. La
chambre avait, en outre,
préconisé la mise en place d’outils de pilotage et de suivi des
opérations d’investissement, dans le cadre de la définition d’une stratégie d’investissement
pluriannuelle.
Le présent contrôle est centré sur la situation financière de la commune de Nogent-le-
Rotrou pour la période de 2010 à 2015, et aborde les perspectives qui en découlent. Par
ailleurs, la qualité de
l’information budgétaire et comptable a été analysée pour apprécier le
degré de transparence et de fiabilité des comptes annuels.
Enfin, les conditions d’activités de
l’ancien directeur général des services ont été examinées.
2
Taux de chômage des 15 à 64 ans en 2013, source :
. Chiffres
clés parus le 29/09/2016.
3
Chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans :
.
4
Chiffres 2015 disponibles en juillet 2016.
5
La communauté de communes du Perche est passée à la fiscalité professionnelle unique lors du conseil communautaire du 13
novembre 2015.
6
Syndicat Intercommunal pour la construction et la gestion de la piscine couverte de Nogent-le-Rotrou
7
Syndicat Inter
communal du Val d’Huisne
8
Syndicat Intercommunal de la zone d’activité du Val d’Huisne
9
Syndicat Intercommunal pour l’aménagement de la base de loisirs de la vallée de l’Huisne
8
Rapport d’observations définitives –
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2. UNE SITUATION FINANCIERE TENDUE
Les cinq budgets annexes ne représentent que 10 % des recettes de fonctionnement.
C’est pourquoi l’analyse financière porte principalement sur le budget principal.
Tableau 1 : Recettes de fonctionnement par budget
Libellé budget
Libellé de l'organisme
Nomenclature
Recettes de fonctionnement
2015 (en €)
%
Budget principal
NOGENT-LE-ROTROU
M14
22 863 891
90,44%
Budget annexe
SERV EAU NOGENT-LE-ROTROU
M49
448 989
1,78%
Budget annexe
SERV CULT LOC SALLES-NOGENT-LE-ROTROU
M14
1 466 173
5,80%
Budget annexe
SERVICE A VOCATION ECO NOGENT-LE-ROTROU
M14
0
0,00%
Budget annexe
CENTRE SOCIAL GAUCHETIERES NOGENT-LE-ROT
M14
263 628
1,04%
Budget annexe
CINEMA NOGENT LE ROTROU
M14
239 167
0,95%
Somme totale :
25 281 849
100,00%
Somme M14 :
24 832 860
98,22%
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
2.1. DES CHARGES DE FONCTIONNEMENT SUPERIEURES A LA MOYENNE
Avec 11 356 habitants, Nogent-le-Rotrou se compare à la strate des communes de
10 000 à 20 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé. Par rapport à son groupe
de référence, ses charges de fonctionnement sont en moyenne plus élevées de 10,19 % sur
toute la période 2010 à 2014
: 1 336,4 € par habita
nt contre 1 212,8
€. Ceci s’explique, en
partie, par les charges de centralité qu’elle doit supporter.
De 2010 à 2012, les charges de gestion ont progressé plus vite que les produits.
À
partir de 2013 et surtout de 2014
, la situation s’inverse.
De fait, de 2010 à 2015, les produits
de gestion ont évolué de 2,2 % en moyenne par an contre 1,2 % pour les charges de gestion.
Figure 1
: évolution des charges et des produits de gestion (en millions €)
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
De 2010 à 2012, l’augmentation des charges s’explique essentiellement par celle des
subventions de fonctionnement versées (+ 487
885 €) et des contributions aux organismes de
regroupement (+ 168 454
€), mais aussi par la hausse des créances irrécouvrables
(+ 239 402
€) et des charges de personnel (+
278
234 €) dont près d’un tiers du fait
du
recrutement de contractuels.
12,0
12,5
13,0
13,5
14,0
14,5
15,0
15,5
16,0
16,5
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Produits de gestion
Charges de gestion
9
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
La part de rémunération principale (+ 113
296 €) et la diminut
ion des atténuations de
charges (- 75
660 €) concentrent l’augmentation constatée en
2012 et
s’explique
essentiellement par les effets conjugués :
-
des recrutements, en 2012, de contractuels pour répondre aux besoins des
services de la collectivité : scolaire, école de musique, communication, services
techniques, saisonniers… (
+
0,12 M€)
;
-
des « stagiairisations » intervenues en 2012 concernant des agents auparavant
en contrat à durée déterminée (CDD) et, simultanément, des modifications de
quotité horaire de temps de travail, de rémunération (+
0,06 M€) auxquelles
s’ajoutaient l’incidence de celles intervenues en 2011 (
+
0,06 M€)
;
-
dans une moindre mesure,
des heures supplémentaires (+
0,01 M€) imputables
à de nombreuses interventions des agents des services techniques lors des
intempéries climatiques et à la participation des agents pour la mise sous pli
des élections.
À cet ensemble de facteurs, il convient également
d’ajouter l’impact de l’augmentation
du taux de cotisation à la CNRACL. En revanche, d’autres évènements
, comme des départs
en retraite (-
0,05 M€)
, ont quelque peu amorti cette hausse.
Après le pic de 2012, les rémunérations du personnel, hors atténuation de charge, ont
été ramenées en 2015 à 4,27
M€, soit un niveau inférieur à celui de 2010 (4,29 M€). En outr
e
sur toute la période, elles sont restées inférieures à la moyenne de la strate de référence,
s’établissant en 2014 à 545 € par habitant
contre 645 € pour la strate.
2.1.1. Un niveau élevé de subventions et de contributions
De 2010 à 2015, les subventions de fonctionnement sont passées de 2,4
M€ à 2,6 M€
(+ 2,7 %) avec un pic, en 2012,
à 2,89 M€. Ramenées en euros par habitant, elles se situent
très au-dessus de la moyenne avec, en 2014, 235
€ pour la commune contre 103
€ pour la
strate.
Tableau 2 : L
es subventions versées en millions d’euros
M€
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Subventions de fonctionnement
2,40
2,72
2,89
2,87
2,67
2,57
1,30%
dont subv. aux établissements publics
rattachés : CCAS, caisse des écoles,
services publics (SPA ou SPIC)
1,28
1,17
1,16
1,19
1,13
1,11
- 2,80%
dont subv. autres établissements publics
0,63
1,04
1,22
1,15
1,13
1,07
11,20%
dont subv. aux personnes de droit privé
0,49
0,50
0,51
0,52
0,41
0,39
-4,70%
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
L’année 2011 a connu l’augmentation la plus forte avec
une hausse de 418
850 € dont
303
000 € pour le budget «
cinéma ». En 2012 la progression ralentit (+ 174
040 € dont
+116
040 € pour le budget cin
éma), avant le transfert de sa gestion en délégation de service
public.
Par
ailleurs
le
niveau
des
contributions
aux
organismes
de
coopération
intercommunale est trois fois supérieur à la moyenne de la strate. L’importance de ces
contributions fait l’obj
et de développements infra, au titre des relations de la commune avec
son intercommunalité.
10
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
2.1.2. Des charges de gestion qui diminuent en 2014
Entre 2012 et 2014, l’ensemble des charges de gestion a diminué de 454
524 €
ce qui
s’explique principalement par la diminution des subventions de fonctionnement versées
(- 217
150 €
) et celle des charges à caractère général (- 134
546 €
).
Figure 2 : La baisse des charges par poste
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Les subventions de fonctionnement versées par la commune ont diminué de 23 167
en 2013 et de 193
983 € en 2014. Cette baisse s’explique par une diminution des subventions
aux organismes de droit privé pour 98
414 € sur 201
3 et 2014, des subventions au CCAS et
à la caisse des écoles de 33 395 € et
des participations de la commune de 85
341 € en 2013
et 2014 qui se décomposent comme indiqué dans le tableau n° 3.
Tableau 3 : Évolution des participations de la commune entre 2012 et 2014
En €
2014-2012
au BUDGET CULTUREL
83 556
au BUDGET CENTRE SOCIAL
-17 000
au BUDGET CINEMA
-254 419
à l'OFFICE DE TOURISME
95 000
au BUDGET ECONOMIE
7 522
C/6578
-85 341
Source : Données comptables
2.2. DES PRODUITS DE GESTION QUI AUGMENTENT EN 2014
En moyenne, sur la période 2010 à 2014, le total des produits de fonctionnement de la
commune (1 361 € par habitant) est légèrement supérieur
à celui de sa strate de comparaison
(1 347 €).
Les ressources propres
L’augmentation de 4
%, constatée en 2014,
s’explique par une augmentation des
impôts locaux et la mise en place de taxes liées à l’environnement et l’urbanisation.
11
Rapport d’observations définitives –
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Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Tableau 4 : Détail des ressources fiscales
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
2014-2013
Impôts locaux nets des restitutions
8 504 507
7 970 323
8 477 282
8 599 139
9 196 490
9 267 224
1,7%
597 351
79%
+ Taxes sur activités de service et domaine
0
82 562
67 702
68 459
71 332
74 149
N.C.
2 873
0%
+ Taxes sur activités industrielles
184 214
216 683
212 172
230 736
215 484
207 929
2,5%
-15 251
-2%
+ Taxes liées à l'environnement et l'urbanisation
0
0
0
0
193 734
520 514
N.C.
193 734
26%
+ Autres taxes (dont droits de mutation à titre
onéreux, DMTO)
186 133
189 973
178 640
198 667
176 383
182 455
-0,4%
-22 284
-3%
= Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
8 874 853
8 459 541
8 935 795
9 097 000
9 853 423
10 252 270
2,9%
756 423
100%
Source : logiciel Anafi des juridictions financières à partir des flux cci des comptes de gestion.
La hausse de 756
000 € des ressources fiscales p
ropres se décompose comme suit :
+ 686 000 € de recettes d’impositions directes
-
89 000 € de cotisation sur la valeur ajoutée
(CVAE), soit +
597 000 € de recettes d’impositions directes
;
+ 3 000 € de taxe locale sur les
enseignes et publicités extérieures (TLPE) ; -
15 000 € de taxe sur l’électricité
;
+ 193 000 €
de versement transport (VT), instauré en 2014 et -
22 000 € de taxe addit
ionnelle aux droits
de mutation.
La progression de recettes fiscales directes de 686
000 € résulte notamment de
l’augmentation d’environ 250
000 € de rôles
10
supplémentaires
11
et complémentaires, relatifs à
la cotisation foncière des entreprises (CFE) ainsi que du double effet de la progression des
bases et des taux.
En 2014, alors que les bases nettes de la taxe d’habitation (TH) et de la taxe sur le
foncier bâti (TFB) s’établiss
aient respectivement à 20 % et 10 % en dessous des valeurs
moyennes, la commune a relevé tous ses taux, excepté celui de la taxe sur le foncier non bâti
(FNB). Déjà supérieurs à la moyenne, les taux de TH et de TFB excèdent alors les taux
moyens respectivement de 6,69 et 8,1 points. En conséquence, les impôts locaux nets sont
au-dessus de la moyenne : 860
euros par habitant contre 693 € pour la strate, soit un
différentiel de + 24 % contre + 18% en 2010.
De fait, l’accroissement de 429
000 € des produits des impôts s’explique par
l’augmentation des bases pour 63
000 €, mais surtout par le relèvement des taux qui a généré
un produit supplémentaire de 366
000 €.
Tableau 5 : Évolution
des taux d’imposition de la commune entre 2013 et 2014
taux votés
2013
2014
Taxe d'habitation (y compris THLV)
25,31%
26,52%
Foncier bâti
24,73%
25,92%
Foncier non bâti
54,65%
57,27%
Foncier non bâti (Taxe additionnelle)
32,50%
32,50%
Cotisation foncière des entreprises
23,52%
24,65%
Source : tableau CRC, données http://www.collectivites-locales.gouv.fr/
10
Le rôle correspond à la liste des contribuables établie par le centre des impôts, qui indique, pour chacun d'entre eux, la nature
de l'impôt auquel il est assujetti, sa base d'imposition, le taux de l'impôt et le montant de la cotisation. C'est le titre officiel qui
permet au percepteur de réclamer le paiement de l'impôt et de m
ettre en œuvre les dispositions pour en assurer le recouvrement.
11
Les rôles supplémentaires sont ceux sur lesquels sont inscrits les contribuables qui ne figurent pas sur les rôles généraux, et
sont souvent émis à la suite des contrôles fiscaux effectués auprès des redevables. Ils sont susceptibles d'être émis pendant les
trois années suivant celle au titre de laquelle l'imposition est due pour la taxe professionnelle. Pour les taxes foncières et la taxe
d'habitation, ils peuvent être mis en recouvrement au plus tard le 31 décembre de l'année suivante celle de l'imposition. Ces rôles
ne servent pas à la fixation du taux de l'impôt par les collectivités territoriales et leurs établissements publics. Par conséquent, les
rôles supplémentaires procurent aux collectivités territoriales un supplément de recettes fiscales qui n'a pas été pris en compte
pour l'établissement de leur budget annuel.
12
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Tableau 6 : Évolution
des produits des impôts en milliers d’euros
Produits des impôts
2013
2014
2014-2013
Taxe d'habitation (y compris THLV)
3 124
3 235
110
Foncier bâti
3 181
3 429
249
Foncier non bâti
86
90
4
Foncier non bâti (Taxe additionnelle)
13
13
0
Cotisation foncière des entreprises
1 179
1 245
66
total
7 583
8 011
429
Source : tableau CRC, données http://www.collectivites-locales.gouv.fr/
Le potentiel fiscal et le potentiel financier de Nogent-le-Rotrou se situent dans la
moyenne de la strate. Le potentiel financier est un élément de mesure de la richesse théorique
d’une commune qui ajoute au poten
tiel fiscal la partie forfaitaire de la dotation générale de
fonctionnement (DGF) provenant de l’État, perçue l’année précédente.
De 2010 à 2011, le potentiel communal se situe à un niveau supérieur à la moyenne
de sa strate mais l
a tendance s’inverse pou
r 2012 et 2013. À partir de 2014, il est quasiment
identique à la moyenne de la strate (
1 113 € contre 1
131 €
).
L’effort fiscal d’une commune s’apprécie au moyen du coefficient de mobilisation du
potentiel fiscal, indicateur qui mesure la pression fiscale exercée par la collectivité par rapport
à la pression fiscale moyenne nationale. Il est calculé en rapportant les produits de la taxe
foncière sur les propriétés bâties, de la taxe foncière sur les propriétés non bâties, de la taxe
d’habitation, majorés
de certaines exonérations et des produits de redevance ou taxe sur les
ordures ménagères au potentiel fiscal de la commune calculé pour ces seules impositions
(potentiel fiscal « trois taxes »). De ce fait, il indique la marge dont dispose la commune en
matière d'augmentation d'impôts. Supérieur à 1, ce coefficient traduit une pression fiscale plus
forte que la moyenne nationale, comme c’est le cas à Nogent
-le-Rotrou.
Le maire a précisé que l'effort fiscal de sa ville est conforme à celui des communes-
centre situées en milieu rural à faible densité de population et assumant des charges de
centralité significativement plus importantes que celles insérées en milieu urbain, plus dense.
Tableau 7 : Effort fiscal de la commune
2010
2011
2012
2013
2014
Effort fiscal de la commune
1,542554
1,539354
1,442715
1,443890
1,440267
Effort fiscal moyen de la strate
1,268971
1,264322
1,152881
1,200731
1,204650
Source : données issues fiches DGF
En baisse régulière de 2010 à 2012,
l’effort fiscal
est stabilisé depuis à un niveau
significativement supérieur à celui de la strate, traduction logique de la faiblesse des bases
communales et du niveau élevé des taux d’imposition. L’activation du levier fiscal au cours des
prochaines années est donc peu envisageable, la capacité contributive des citoyens étant déjà
fortement sollicitée dans un climat économique fortement détérioré.
Le débat d’orientations budgétaires pour 2016 a retenu
le principe de la stabilité des
taux des taxes directes locales en ces termes : «
Cette politique sera maintenue en 2016, tout
en maintenant la stabilité des taux des taxes directes locales
. ».
Les ressources institutionnelles
La dotation globale de fonctionnement (DGF) est passée de 4,55 M€ e
n 2010 à
3,85
M€ en 2015 et à 3,53 M€ en 2016. Elle ne représente plus que 23,8 % des produits de
gestion contre plus de 31 % en 2010. Cette DGF demeure néanmoins supérieure à la moyenne
de l
a strate, avec 367 € par
habitant contre 310
€,
en 2014. La DGF perçue devrait encore
diminuer d’ici 2017, imposant à la commune la recherche d’économies et/ou de financements
nouveaux.
13
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Tableau 8 : Détail des ressources institutionnelles
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Dotation Globale de Fonctionnement
4 552 103
4 425 241
4 397 594
4 314 223
4 171 647
3 855 059
-3,3%
Dont dotation forfaitaire
4 097 849
3 974 585
3 923 232
3 834 041
3 673 447
3 330 469
-4,1%
Dont dotation d'aménagement
454 254
450 656
474 362
480 182
498 200
524 590
2,9%
Autres dotations
2 099
553
557
0
0
0
-100,0%
Dont dotation générale de décentralisation
2 099
553
557
0
0
0
-100,0%
Participations
225 383
245 390
220 737
224 885
265 004
239 521
1,2%
Dont État
6 034
24 007
5 902
28 676
66 158
72 832
64,6%
Dont régions
15 513
627
13
13
17
17
-74,6%
Dont départements
59 058
64 000
53 447
64 093
53 839
54 521
-1,6%
Dont communes
35 228
38 613
37 117
7 537
32 468
13 289
-17,7%
Dont groupements
43 103
57 430
68 886
72 985
58 918
56 057
5,4%
Dont autres
66 446
60 712
55 373
51 581
53 603
42 806
-8,4%
Autres attributions et participations
409 722
783 292
757 346
712 070
684 624
693 869
11,1%
Dont compensation et péréquation
390 668
766 741
749 829
704 554
677 139
686 397
11,9%
Dont autres
19 054
16 551
7 517
7 516
7 485
7 472
-17,1%
= Ressources institutionnelles (dotations
et participations)
5 189 307
5 454 476
5 376 234
5 251 178
5 121 275
4 788 449
-1,6%
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
La baisse de la DGF combinée à des bases faibles et des taux déjà élevés limitent
sévèrement les marges de manœuvre de la municipalité
et ses possibilités de dégager un
niveau d’autofinancement satisfaisant
.
2.3. UN EXCEDENT BRUT DE FONCTIONNEMENT QUI RESTE FAIBLE
L’excédent
brut
de
fonctionnement
(EBF)
représente
le
surplus
généré
indépendamment de la politique des amortissements et de financement.
Tableau 9 : Évolution
de l’EBF entre 2010 et 2015 en millions
d’euros
en M€
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
13,75
14,21
10,63
13,77
22,24
22,40
10,20%
en % des produits de gestion
9,40%
9,50%
6,90%
8,90%
13,80%
13,80%
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Comparé à la moyenne de sa strate, l
’EBF de Nogent
-le-Rotrou était, en 2010, de
116
€/hab. contre 217 €/hab. pour la strate, soit un écart de
- 46,5%. En 2014, ce ratio reste
inférieur à cette référence avec 196 €/hab. à Nogent
-le-
Rotrou contre 221 €/hab., soit un
différentiel de - 11%, mais
s’améliore grâce à l’augmentation de la fiscalité. La relative
faiblesse de cet excédent brut de fonctionnement (13,8 % des produits de gestion en 2014 et
2015) induit mécaniquement celle de la
capacité d’autofinancement.
2.4.
UNE CAPACITE D’AUTOF
INANCEMENT INFERIEURE A LA MOYENNE
FACE À UNE ANNUITE SUPERIEURE
La capacité d’autofinancement (CAF) et le fonds de roulement (FDR) de la commune
sont toujours inférieurs aux taux de la strate : - 63 % en moyenne pour la CAF et - 74% en
moyenne pour le FDR. Ces écarts s’amplifient en 2012 et 2013 avec une CAF plus faible de
- 85 % et un FDR en 2013 de - 94 %.
La CAF brute est faible et ne représente, sur toute la période 2010-2015, que 5,8 %
des produits de gestion de la collectivité. D’un montant de
0,571 M
€ en 2010, elle progresse
très sensiblement en 2011 pour atteindre 1,36 M€, puis chute à 0,3 M€ en 2012 et 0,37 M€ en
2013, pour se reconstituer en 2013 (
1,23 M€
) et en 2015 (1,5
7 M€)
.
14
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
En regard de cette difficulté à dégager des ressources internes, l’annuité de la dette
(1,1
M€ en 2014 et 1,2
M€ en 2015)
est supérieure à la moyenne du groupe de référence. Elle
représente 189
€ par
habitant à Nogent-le-
Rotrou contre 137 €
pour la moyenne de la strate,
soit une différence de + 38 %.
En 2010, 2012 et 2013, la CAF nette (égale à la CAF brute déduction faite
de l’annuité
en capital de la dette) est même négative. Sur toute la période, ce sont plus de 3,65
M€
d’autofinancemen
t cumulés qui ont manqué pour couvrir le remboursement en capital la dette :
Tableau 10 : C
apacité d’autofinancement de 2010 à 2015
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Cumul sur
les années
CAF brute
571 168
1 361 809
300 962
372 384
1 231 994
1 572 093
5 410 410
- Annuité en capital de la dette
958 105
894 256
905 315
1 054 576
1 108 448
1 201 952
9 060 683
= CAF nette ou disponible (C)
-386 937
467 553
-604 353
-682 192
123 546
370 141
-3 650 273
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
En 2013, la CAF nette de la commune, négative à hauteur
682 192 €,
représente un
montant par habitant de
60
€, alors que la moyenne nationale est de +
90 € par habitant, soit
un différentiel de 150 €
. Ceci
montre clairement que, après trois années d’investissement
lourds, la commune est en incapacité de financer ses programmes d’investissement.
Alors qu’elle aurait pu profiter
d’années plus favorables pour se désendetter,
Nogent-
le-
Rotrou a recouru à l’en
dettement
pour financer son important programme d’investissement
sur la période 2010/2013, ce qui a eu pour conséquence de détériorer sa situation financière
des années suivantes.
2.5.
DES DEPENSES D’INVES
TISSEMENTS DIFFICILES A FINANCER
2.5.1. Une capacité de financement structurellement faible
Rétrospectivement, la période de 2010 à 2013 a été à l’origine des difficultés
financières ultérieures que la commune doit désormais résorber. Sa situation financière ne lui
permettait pas, en effet, d’assumer dans des
conditions satisfaisantes les importantes
dépenses d’investissement lancées à cette période.
Ainsi, au 1
er
janvier 2010, la dette communale
s’élevait à 18
M€, représentant
28
années d’autofinancement brut. Le remboursement de l’annuité de
la dette en capital, de
près d’un million d’euros, n’était pas couvert par
ledit autofinancement. La collectivité a
cependant réalisé 2,4 M€ de travaux pour le futur cinéma, générant un besoin de financement
de plus de 3,4 M€ qui a été financé par l’emprunt à hauteur de 2
,2
M€ et par un prélèvem
ent
sur le fonds de roulement, lequel est devenu négatif au 31 décembre 2010. De fait, fin 2010,
elle avait besoin de 33,7 années d’autofinancement pour couvrir le montant de sa dette.
Puis, en 2012, la commune a, une nouvelle fois, fortement recouru
à l’emprunt
(2,37
M€
)
et a puisé dans ses réserves pour 0,88 M€ afin de faire face à 3,25 M€ de dépenses
d’investissement dont le premier paiement relatif à l’acquisition de l’Hôtel Dieu
(1 M€)
. En
conséquence, l
’EBF a chuté de 358
552
€, ce qui a
automatiquement diminué la CAF. Dans
ces conditions, le ratio de solvabilité de la commune s’est établi à 65,7 années, soit un niveau
très supérieur aux valeurs jugées acceptables.
En 2013, la commune a souscrit des emprunts pour
1,28 M€ et e
ffectué un
refinancement
à hauteur de 3,33 M€. Son annuité en capital a augmenté de 16,5 %, passant
de 905
315 € à 1
054
576 €.
Et l
a capacité d’autofinancement ne
permettait toujours pas de
rembourser la dette en capital. Même s’il s’améliore, le rembours
ement de cette dette reste à
un niveau très élevé (près de 54 année).
15
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
En 2014, la collectivité a emprunté
mais pour un montant bien moindre (0,73 M€)
tout
en ramenant
ses dépenses d’équipements à 0,8
M€. En conséquence, le besoin de
financement a chuté considérablement et les nouveaux emprunts ont une nouvelle fois servi
à reconstituer les réserves de la commune à hauteur de 432 169
€, soit près de 14 jours de
charges courantes contre 3,3 en 2012. L’augmentation des impôts cette même année a permis
d’augmen
ter s
a capacité d’autofinancement et d’améliorer sa solvabilité, la capacité de
désendettement étant ramenée à 15,9 années.
En 2015 la CAF augmente légèrement et passe de 1,2 M€ à 1,5 M€, la commune
emprunte 1,18 M€ et la dette s’élève désormais au 31 décembre à 24,78 M€. La
ville peut
ainsi, pour la deuxième année consécutive faire face au remboursement de sa dette en capital
et est désormais en mesure de rembourser théoriquement sa dette en 15,8 ans.
Par ailleurs sur la période 2010 à 2014, la part des
subventions d’investissement
reçues pour la couverture des dépenses d’équipement n’a été que de 11,93 % contre 18,34
%
en moyenne pour sa strate.
2.5.2. Un fond de roulement dégradé
Jusqu’en 2013 la politique d’investissement était difficilement soutenable avec
un
financement propre disponible, cumulé sur la période 2010/2013, qui ne couvrait en moyenne
que 15,05 % des dépenses annuelles
d’équipement de la collectivité.
Comme précédemment mentionné, à partir de 2014,
la situation s’améliore mais n’est
pas encor
e satisfaisante. La capacité d’autofinancement et les recettes d’investissement
, hors
emprunt,
de la commune lui permettent de faire face à 87,3 % de ses dépenses d’équipement.
En 2015, et pour la première fois depuis 2010, son financement propre disponible
couvre la totalité ses dépenses d’équipement qui ont diminué de 19 % par rapport à l’année
précédente.
Les réserves communales sont désormais à un niveau très bas, et le fonds de
roulement demeure toujours inférieur à la moyenne de la strate (−
74% en moyenne) sur toute
la période 2010-
2014. Cet écart s’amplifie en 2013 avec un écart de −
94 % par rapport à la
strate, soit à peine 12 € par habitant contre 205 € pour la moyenne.
Négatif en 2010 et en
chute de 1,17 M€ (−
67%) entre 2011 et 2014, le FDR ne
représente plus que 3,3 jours de charges courantes en 2013. M
ême s’il a augmenté en 2014,
il ne permet de faire face qu’à 14 jours de charges courantes contre 61 jours en moyenne pour
l
a strate de comparaison. Cette situation s’améliore encore en 2015 a
vec un
FDR qui s’élève
à 1,5 M€ et représente 26,5 jours de charges courantes
. Il permet, pour la première fois depuis
2011,
de faire face à son besoin en fonds de roulement (0,83 M€).
Tableau 11 : FDR, BFR ET TRESORERIE
au 31 dé
cembre en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Fonds de roulement net global
-276 709
1 735 845
851 778
134 989
567 158
1 533 285
N.C.
- Besoin en fonds de roulement
global
-1 158 245
-572 648
-1 023 766
-1 350 869
-940 428
-828 705
-6,5%
=Trésorerie nette
881 536
2 308 493
1 875 543
1 485 858
1 507 586
2 361 990
21,8%
en nombre de jours de charges
courantes
23,1
58,9
43,9
35,9
36,8
40,8
Dont trésorerie active
881 536
2 308 493
1 875 543
1 485 858
1 507 586
2 361 990
21,8%
Dont trésorerie passive
0
0
0
0
0
0
N.C.
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
16
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Nogent-le-Rotrou
dispose d’une trésorerie qui représente
, en 2013 et 2014, un peu
plus d’un mois de dépenses de fonctionnement
pour atteindre 1,4 mois en 2015.
Tableau 12 : nouveaux emprunts, FDR, investissement et annuité en capital
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Cumul sur les
années
CAF brute
571 168
1 361 809
300 962
372 384
1 231 994
1 572 093
5 410 410
- Annuité en capital de la dette
958 105
894 256
905 315
1 054 576
1 108 448
1 201 952
6 122 652
CAF nette ou disponible
-386 937
467 553
-604 353
-682 192
123 546
370 141
-712 242
Recettes d'inv. hors emprunt (D)
1 190 516
392 998
691 800
430 617
578 118
368 292
3 652 341
Dépenses d'investissement
4 073 574
1 294 767
3 341 586
1 750 214
1 004 495
952 306
12 416 942
Besoin de financement des dépenses d'investissement
-2 883 058
-901 770
-2 649 786
-1 319 597
-426 377
-584 014
-8 764 602
Nouveaux emprunts de l'année (y compris pénalités de
réaménagement)
2 211 920
2 446 770
2 370 072
1 285 000
735 000
1 180 000
10 228 762
Mobilisation du fonds de roulement net global (+)
1 214 660
-2 012 553
884 067
716 788
-432 169
966 127
751 918
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
Les recettes d’investissement, notamment le FCTVA (1,36 M€) et les subventions
d’investissement reçues (1,5 M€), se sont élevées à 3,65 M€ entre 2010 et 2015. Sur la même
période, la commune a réalisé
12,41 M€ d’investissement
qui ont généré
8,76 M€
de besoin
de financement. Pour y faire face, elle
a souscrit plus de 10,22 M€ d’emprunts.
C
es emprunts ont donc servi à financer des dépenses d’investissement pour 8,76 M€,
à reconstituer les réserves pour 0,75 M€, et à rembourser de la dette en capital à hauteur de
0,71 M€. C’est
donc
grâce au surplus d’emprunts que le remboursement de la dette
en capital
de la commune a pu entièrement être couvert.
En 2015, la CAF nette est positive
12
et les 1,18 M€ de nouveaux emprunts ont permis
de couvrir les dépenses d’investissement (équipement et subventions) à hauteur de 0,58 M€
(0,95 M€
-
0,37 M€), de reconstituer le FDR à hauteur de 0,6 M€ (0,97 M€ –
0,37 M€).
2.6. UN ENDETTEMENT ELEVE
La commune a poursuivi sa politique d’équipement,
relevée par le précédent rapport
de la chambre régionale des comptes. En conséquence, elle a dû faire largement appel à
l’
emprunt et son
niveau d’endettement a atteint un seuil préoccupant
et risqué car il comporte
près de 15
% de l’encours en produits structurés, dégradant
sa solvabilité.
Entre 2010 et 2012, la commune a souscrit plus de 2,2
M€ de nouveaux emprunts par
an
et même 2,446 M€ en 2011
.
L’annuité de remboursement, restée inférieure à 1 M€ de 2010
à 2012, a dépassé ce seuil en 2013
et atteint 1,201 M€ en 2014.
2.6.1. La dette du budget principal
L’encours de la dette
d
u budget principal est passée de 19,23 M€ au
31 décembre
2010,
à plus de 24,78 M€
fin 2015, soit une augmentation de 5,2 % en moyenne annuelle.
Entre 2010 et 2014, la dette est, en moyenne, supérieure de 77 % à celle de sa strate de
comparaison (1 675
€ par habitant contre 949 €). En 2015, l’annuité de
remboursement en
capital s’élève à 1,2 M€ avec des charges d’intérêts de 0,74
M€
; pour une moyenne de 1,9
M€
par an depuis 2010.
Au cours des six dernières années, la commune a souscrit
10,23 M€ d’emprunt
pour
11,42 M€ de dépenses d’équipement. Le taux de financement par emprunt s’élève donc à
89,56 % contre seulement 26 % pour la strate.
Jusqu’en 201
2, la collectivité présentait une capacité de désendettement élevée de
65,7 années, redescendue
à 53,7 années au 31 décembre 2013. La situation s’améliore
en
2014 (15,9 années) et en 2015 (15,8 ans).
12
En gommant les effets des écritures relatives au refinancement de la dette sur le compte 1641 (compte 166)
17
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
2.6.2. La dette consolidée
Le tableau d’amortissement, produit par la collectivité, correspond à la dette consolidée
avec quatre des cinq budgets annexes (Cinéma, économie, culturel, Centre social municipal
les Gauchetières, mais hors BA E
au). L’extinction de la dette actuelle de la commune est
prévue en 2073. Sans nouvel emprunt entre 2015 et 2073, elle devra rembourser un total de
29,67 M€ de capital
et 11,32
M€ d’intérêts
.
Le tableau n° 13 présente un encours de de
tte consolidée de plus de 28 M€
au 31 décembre 2015.
Tableau 13 : endettement consolidé BP + 4BA hors budget eau
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Encours de la dette agrégée, budgets M14
20 870 896
22 397 301
23 866 259
23 858 678
23 238 710
28 742 124
6,6%
- Dettes réciproques
0
0
0
0
0
0
N.C.
= Encours de la dette consolidée, budgets M14
20 870 896
22 397 301
23 866 259
23 858 678
23 238 710
28 742 124
6,6%
/ CAF brute consolidée, budgets M14
649 790
1 509 309
555 788
636 074
1 414 709
1 811 520
22,8%
= Capacité de désendettement en années
(dette/CAF brute)
32,12
14,84
42,94
37,51
16,43
15,87
/ CAF brute du budget principal
571 168
1 361 809
300 962
372 384
1 231 994
1 572 093
22,4%
= Capacité de désendettement en années
(dette consolidée/CAF brute du BP)
36,54
16,45
79,3
64,07
18,86
18,28
Intérêts des emprunts et dettes
834 245
1 046 441
1 403 562
1 229 299
1 208 967
8 025 044
57,3%
/ Encours de la dette consolidée, budgets M14
20 870 896
22 397 301
23 866 259
23 858 678
23 238 710
28 742 124
6,6%
= Taux apparent de la dette consolidée, budgets M14
4,0%
4,7%
5,9%
5,2%
5,2%
27,9%
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Hors budget annexe de l’eau, la dette consolidée a augmenté de 6,6 % en moyenne
annuelle
depuis 2010. L’endettement est tel que la commune devra, sur les vingt prochaines
années, consacrer annuellement près de 1,4
M€ euros au remboursement de sa dette et d
onc,
être en mesure de pouvoir dégager jusqu’en 2036 une capacité d’autofinancement
équivalente. En consolidant
le budget eau, la dette s’élève au 31 décembre 2015 à 31,33 M€
avec une évolution annuelle moyenne de 8,1 % par an.
Tableau 14 : dette consolidé (tous budgets y compris le budget EAU)
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Encours de la dette agrégée
21 186 653
22 699 859
25 171 811
26 552 637
25 801 020
31 337 257
8,1%
- Dettes réciproques
0
0
0
0
0
0
N.C.
= Encours de la dette consolidée
(tous budgets)
21 186 653
22 699 859
25 171 811
26 552 637
25 801 020
31 337 257
8,1%
/ CAF brute consolidée tous budgets
644 894
1 568 539
724 429
670 634
1 522 809
2 066 891
26,2%
= Capacité de désendettement en années (dette consolidée/CAF brute consolidée)
32,85
14,47
34,75
39,59
16,94
15,16
/ CAF brute du budget principal
571 168
1 361 809
300 962
372 384
1 231 994
1 572 093
22,4%
= Capacité de désendettement en années
(dette consolidée/CAF brute du BP)
37,09
16,67
83,64
71,30
20,94
19,93
Intérêts des emprunts et dettes
843 348
1 058 740
1 432 511
1 313 417
1 298 069
8 108 112
57,2%
/ Encours de la dette consolidée
21 186 653
22 699 859
25 171 811
26 552 637
25 801 020
31 337 257
8,1%
= Taux apparent de la dette consolidée
(tous budgets)
4,0%
4,7%
5,7%
4,9%
5,0%
25,9%
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
2.6.3. Des charges financières au-dessus de la moyenne
A
vec une dette moyenne de 19,15 M€ par an entre 2010 et 2015, les charges d’intérêt
du budget principal
se sont élevées à 0,87 M€ par an. Elles ont progressé de 0,77
M€ en 2010
à plus de 1,2 M€ en 2012 pour redescendre
, après refinancement, à 1,04
M€
en 2013. En
2014 leur niveau était 2,33 fois supérieur à la moyenne du groupe de communes de référence.
En 2013, les charges financières ont augmenté de 0,199 M
€ en passant de
0,839 M
à 1,038 M
€, conséquence de l’emprunt structuré dont la formule sou
s-jacente était fondée sur
la parité Euro/Franc suisse
. Si en 2012, le taux de cet emprunt avait atteint 7 %, il s’est élevé
à 11,32 %
13
en 2013. De plus, le besoin de financement de la collectivité en 2012 (dont 0,4 M
13
Compte administratif 2013
18
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
de pénalités de renégociation capital
isées) a alourdi l’endettement avec une répercussion sur
les charges d’intérêts à compter de l’échéance 2013.
2.6.4. Les emprunts toxiques
Nogent-le-Rotrou a fait appel en 2012,
à un conseil extérieur pour l’appuyer dans la
renégociation de ses emprunts toxiques, alors globalement estimés entre 3 et 4 M€
et
présentant un risque très élevé en raison de leur indexation sur le franc suisse. Si la commune
avait un intérêt pressant à
renégocier ces prêts, elle s’est heurtée aux conditions de sortie de
certains contrats.
L’article 4 de la loi de finances rectificative du 29 décembre 2012 avait prévu la création
d’un fonds de soutien de 50 M€ au bénéfice des collectivités dont l’encour
s de dette
comporterait des emprunts structurés
de façon importante. La commune n’a pas sollicité le
bénéfice d’un tel soutien
mais a lancé une étude auprès d
un cabinet.
C
e fonds de soutien a été supprimé et remplacé par un dispositif d’accompagnement
financier mis en place par la loi de finances initiale pour 2014. Il est destiné notamment aux
collectivités territoriales et à leurs groupements et vise à leur accorder une aide financière pour
faciliter le remboursement anticipé des emprunts structurés ou la prise en charge des intérêts,
sous réserve d’un projet de transaction conclu avec la banque.
La commune a sollicité et obtenu un nouveau prêt de la Caisse Française de
Financement local (CFFL) pour financer ce remboursement anticipé et signé un protocole
transactionnel le 26 juin 2015. Elle a ainsi pu solliciter ledit fonds. Elle a reçu, le 30 septembre
2015,
une notification de décision d’attribution d’aide qui
précise que le taux de prise en charge
est de 60,68
% et le montant de l’aide maximal calculé en appliquant ce taux à l’indemnité de
remboursement anticipé (IRA), soit une aide de 4 171 360,46
.
Le contrat de prêt conclu avec la Société de financement local (SFIL) pour refinancer
le contrat de prêt MPH275835EUR, en date du 19 juin 2015, repose sur un montant définitif
d’indemnité de remboursement anticipé (IRA) qui est décomposée en deux parties
:
une partie
intégrée dans le capital du contrat de prêt de refinancement pour 5,77
M€
et une autre partie
intégrée dans les conditions financières au contrat de prêt de refinancement soit
1,395 M€
,
s
oit au total une indemnité de 7,165 M€.
Cette opération a permis à Nogent-le-Rotrou de financer 4 181 959,60
, composé des
3 281 959,60
à refinancer et de 900 000
de nouvel emprunt.
Ces 4,18 M€ co
ûtent, sur 20
ans,
3,85 M€ d’intérêts et 5,77 M€ d’indemnité, soit l’équivalent d’un prêt de 4,18 M€ avec un
montant total d’intérêts de 9,62 M
, ce qui correspond à un taux de plus de 15,785 %.
Lors du conseil municipal du 18 décembre 2015, une délibération a autorisé le maire à
signer avec le représentant de l’État, une convention pour solliciter l’intervention du fonds.
Après déduction de l’aide de 4
171 360,46
attribuée par l’
État, le coût est ramené à
5 451 281,58
€,
soit l’équivalent d’un prêt de 4,18 M€ avec un montant total d’intérêts de
5,45
M€
correspondant à un taux de plus de 9,92 %.
Même s’il est plus faible que celui du contrat initial,
lequel aurait été porté à 21 %, le
taux de ce nouvel emprunt, souscrit dans le cadre du refinancement, demeure élevé. Il
s’applique
, en outre, à la part de financement nouvellement appelée, qui aurait pu être
souscrite à de meilleures conditions.
19
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Nogent-le-
Rotrou s’est
engagée dans une démarche de reprofilage de dette
14
. À cet
égard, la chambre lui
recommande d’arrêter une stratégie financière et de la faire adopter
par
conseil municipal.
3. LES RISQUES LIES AUX GARANTIES D
’EMPRUNT
Outre son propre endettement, Nogent-le-Rotrou s porte des risques potentiels, liés
aux garanties d’emprunts accordées pour un montant total de 25,13 M€
15
et un capital restant
s’élevant à 17,86 M€
fin 2015. Cette même année
, l’annuité garantie s’élevait à 1,54 M€
dont 1,15 M€ en capital.
Une commune ne peut, en vertu des dispositions de l’article L. 2252
-1 du CGCT,
accorder sa garantie aux emprunts souscrits par une personne de droit privé que sous réserve
du respect de différents ratios prudentiels. Ainsi, le montant total des annuités, déjà garanties,
à échoir au cours de l’exercice, majoré du montant de la premièr
e annuité entière du nouvel
emprunt garanti et du montant des annuités de la dette, ne peut excéder 50 % des recettes
réelles de fonctionnement. À Nogent-le-Rotrou,
ce taux s’élevait à 21,38
%, en 2015.
L’encours
de garanties se répartissait, 1er janvier 2015, comme indiqué dans le tableau
n° 15.
Tableau 15 : Répartition des emprunts garantis
Emprunts garantis par la commune en
2015
Montant initial
Capital restant dû
au 31/12
Annuité de l’exercice
Intérêts
Capital
Emprunts contractés autres que ceux
contractés par des collectivités ou des EP
(hors logement sociaux)
1 983 015,74
1 751 663,92
37 114,62
66 100,52
Emprunts contractés pour des opérations
de logement social
23 149 291,21
16 113 294,16
355 821,11
1 083 142,44
Total des emprunts garantis
25 132 306,95
17 864 958,08
392 935,73
1 149 242,96
Source : Compte administratif 2015
Avec 90 garanties accordées à
l’OPH Perche Habitat, le risque n’est qu’apparemment
réparti puisqu’un seul organisme est bénéficiaire de la
quasi-totalité de la couverture et le
capital restant dû est en moyenne de 198 500
€ par dossier avec une annuité moyenne de
17 135
€.
Cette situation rappelle le dossier des abattoirs qui
n’a été régularisé comptablement
qu’en 2012
, par la constatation de pertes sur créances irrécouvrables à hauteur de 239 402
€.
La
société d’économie mixte (SEM) du Clos Brissac
, constituée en partenariat avec le conseil
général afin d’assurer le sauvetage de l’abattoir de Nogent
-le-Rotrou, avait été mise en
liquidation en 1995 après
l’
accumulation de nombreuses difficultés financières sur un marché
fortement concurrentiel. La banque créancière avait alors mis en jeu la garantie accordée par
la commune, les écritures comptables afférentes n’apparaissant qu’en 2012.
14
Avec le développement des emprunts toxiques est apparue l’expression de « reprofilage de dette
» qui peut être qualifiée
également de « restructuration de la dette » ou de « redéploiement
» avec des solutions comme l’allongement de la dur
ée de
remboursement ou la sortie de prêts trop risqués, voire dans certains cas l’effacement de la dette. L’expression est apparue
avec
la crise financière et de nombreux cabinets de conseils spécialisés se sont positionnés sur le créneau en précisant leur mission
comme « de nature à apporter une solution au problème de la
dette qui présente un profil de remboursement incompatible avec
des évolutions budgétaires
d’un pays, d’une collectivité locale ou d’un établissement public ». Le cabinet apporte générale
ment
une assistance pour la définition d'un profil mieux adapté aux contraintes budgétaires et un accompagnement pour la
(re)négociation avec les partenaires financiers.
15
Compte administratif 2015
20
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
4. LES PERSPECTIVES DES CINQ PROCHAINES ANNEES
Un scenario au «
fil de l’eau
» envisage l’évoluti
on probable des finances communales,
en l’absence d’action correctrice.
En prolongeant les évolutions que la ville a connues au cours
des cinq dernières années, ce scénario a pour objectif de montrer de quelle manière s’établira
it
l’ajustement de l’investissement par la dette, afin de mieux apprécier la soutenabilité de
l’endettement.
Le but
étant de s’assurer des éq
uilibres financiers de la commune indépendamment
des réserves existantes, il n’est pas fait appel dans ce scénario au fonds de roulement et la
couverture du besoin de financement est supposée réalisée par l’emprunt.
4.1.
LES HYPOTHESES D’EVO
LUTION
Les princip
ales hypothèses d’évolution jusqu’en 2020, reconduis
ent celles que la
commune a connues.
Entre 2010 et 2015, en neutralisant l’augmentation
de 2014 consécutive
au relèvement des taux, les ressources fiscales propres ont augmenté en moyenne annuelle
de 1,7 % (
1,8 % l’année précédant l’augmentation des impôts
). Ce dernier taux, conforme à la
moyenne d’évolution de la base, sera retenu comme hypothèse de variation annuelle jusqu’en
2020.
Les ressources d’exploitation ont augmenté de 4,7 % en moyenne par an
entre 2012 et
2015. Les dotations et participations ont connu, pour leur part, une baisse moyenne de - 3,2 %
par an qui s’explique notamment par la réduction de la dotation globale de fonctionnement.
Dans un premier temps, la collectivité a fait l’hypothèse d’une baisse de sa DGF
jusqu’en 2017
, dans la continuité de la première baisse de 2014. Nogent-Le-Rotrou a
considéré que la DGF serait maintenue pour les années suivantes au même niveau qu’en
2017. Elle baisserait de 4,7 % en 2016 et de 4,95 % en 2017
16
.
L
a fiscalité reversée par l’intercommunalité et l’État a augmenté de 0,4% par an entre
2011 et 2015. Pour la même période, les charges à caractères général ont baissé de 1,6 %
par an. Le scénario «
au fil de l’eau
» a pris cette variation annuelle comme hypothèse.
Les charges de personnel ont augmenté de 0,6 % par an mais, depuis 2013, elles ont
diminué de 1,16 %, (- 0,57 % en 2015). La commune prévoit une baisse annuelle de 1,21 %
avec le non remplacement des départs à la retraite et des fins de contrat. La prospective
retiendra donc cette hypothèse optimiste, soit - 1,16 % par an
17.
.
Entre 2011 et 2015, les subventions de fonctionnement versées ont diminué de 1,4 %
par an ; les autres charges de gestion ont par contre augmenté de 5,1 % par an. Ces variations
annuelles seront retenues comme hypothèse jusqu’en 2020.
Les montants des intérêts d’emprunts et du remboursement de la dette actuelle sont
connus et repris du tableau d’amortissement qui a été fourni par la commune.
Concernant les dépenses
d’équipement, elles ne s’élevaient plus qu’à 0,8 M€ en 2014
et 0,65 M€ en 2015, soit une moyenne de 0,73 M€ sur les deux dernières années. Les
subventions d’équipement se sont élevées en moyenne à 0,2 M€ sur les 4 dernières années.
Jusqu’en 2020, le scénario a retenu tous les ans 0,73 M€ de dépenses d’équipement et 0,2
M€
de subventions versées.
S’agissant des emprunts nouveaux, un taux prévisionnel de 2,4
% a été retenu.
16
Cette hypothèse a été faite avant l’annonce du présiden
t de la république lors du 99
ème
congrès des maires et des présidents
d’intercommunalités le 2 juin 2016, d’un aménagement pour les communes de la contribution au redressement des finances publiq
ues.
17
Cette hypothèse ne prend pas en compte la revalorisati
on du point d’indice des fonctionnaires annoncée par la ministre de la
fonction publique le 17 mars 2016.
21
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
En prenant ces hypothèses et ces évolutions connues actuellement par la commune,
la situation financière connaitrait les tendances mentionnées dans le tableau n° 16, pour les
cinq prochaines années.
Tableau 16 : La capacité d'autofinancement brute prospective (scenario au fil de l'eau, ajustement par la
dette) e
n milliers d’euros.
n-1
n
n+1
n+2
n+3
n+4
en milliers d'euros
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Produits flexibles
10 836
11 048
11 265
11 486
11 713
11 944
Dont ressources fiscales propres
10 252
10 437
10 625
10 816
11 011
11 209
Dont ressources d'exploitation
584
612
640
671
702
735
+ Produits rigides
5 354
5 145
4 922
4 924
4 926
4 929
Dont dotations et participations
4 788
4 562
4 337
4 337
4 337
4 337
Dont fiscalité reversée par l'Interco et l'État
566
568
570
572
575
577
Dont production immobilisée, travaux en régie
15
15
15
15
15
15
= Produits de gestion (a)
16 206
16 194
16 187
16 411
16 639
16 873
Charges à caractère général
2 398
2 360
2 322
2 285
2 248
2 212
+ Charges de personnel
6 228
6 155
6 084
6 013
5 944
5 875
+ Subventions de fonctionnement
2 566
2 530
2 494
2 459
2 425
2 391
+ Autres charges de gestion
2 775
2 916
3 065
3 221
3 386
3 558
= Charges de gestion (b)
13 966
13 961
13 965
13 979
14 002
14 036
Excédent brut de fonctionnement au fil de l'eau
(a-b)
2 240
2 233
2 222
2 432
2 637
2 836
en % des produits de gestion
13,8%
13,8%
13,7%
14,8%
15,8%
16,8%
+ Résultat financier réel
-737
-1 091
-1 054
-1 027
-992
-951
dont intérêts d'emprunts dette ancienne
5 902
1 075
1 008
953
896
838
dont intérêts d'emprunts dette nouvelle
16
46
74
96
114
- Subventions exceptionnelles
0
0
0
0
0
0
+ Solde des opérations d'aménagements
0
0
0
0
0
0
+ Autres prod. et charges excep. réels (hors
cessions)
69
0
0
0
0
0
= CAF brute
1 572
1 142
1 167
1 405
1 645
1 885
en % des produits de gestion
9,7%
7,1%
7,2%
8,6%
9,9%
11,2%
Source : prospective à partir de l’application Anafi des juridictions financières
Dans ce cadre, la commune couvrirait les intérêts d’emprunts
de sa dette actuelle et
nouvelle, en dégageant un excédent brut de fonctionnement positif. Cependant à partir de
2016, celui-ci devient insuffisant pour faire face au remboursement en capital.
Tableau 17 : capacité de la commune
à rembourser sa dette jusqu’en 2020
en milliers d'euros
2015
2016
2017
2018
2019
2020
CAF brute
1 572
1 142
1 167
1 405
1 645
1 885
- Remboursement de la dette en capital ancienne
1 202
1 670
1 623
1 648
1 689
1 733
- Remboursement de la dette en capital nouvelle
0
53
106
154
197
= CAF nette (c)
370
-528
-508
-349
-199
-45
en % des produits de gestion
2,3%
-3,3%
-3,1%
-2,1%
-1,2%
-0,3%
Source : prospective à partir de l’application Anafi des juridictions
financières
O
utre l’hypothèse d’un niveau de dépenses d’équipement de 0,73 M€ et 0,2
M€ de
subventions versées, niveaux rétrospectivement modérés, la commune aurait besoin
d’emprunter en moyenne près de de 1,14 M€ chaque année et l’encours de la dette
serait de
21,6 M€ avec une capacité de désendettement de 11,5 années en 2020
18
.
4.2. LES HYPOTHESES RETENUES PAR LA COMMUNE
La commune a réalisé, en octobre 2015, une analyse prospective sur la période 2014-
2020 à partir d’un logiciel dédié
,
en faisant l’hypothèse d’une baisse annuelle de ses dépenses
d’investissement de 11,55 % dans un premier scénario, puis de 24,69 % dans un second.
18
Voir en annexe n° 3 les c
hiffres de l’analyse prospective faite à partir du logiciel Anafi des juridictions financières.
22
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Ces deux hypothèses
19
successives montrent la volonté communale de diminuer ses
investissements afin de rétablir ses équilibres financiers. En effet, dans les deux scénarios, la
ville
utilise les dépenses d’investissement comme variable d’ajustement dont elle amplifie
l’action dans le deuxième scénario afin de présenter une situation équilibrée.
4.2.1.
L
a capacité d’autofinancement
Pou
r compenser la baisse de la DGF et augmenter sa capacité d’autofinancement, la
commune a retenu l’hypothèse
d’une augmentation des recettes fiscales de 1,23
%
20
en
moyenne par an (ce après la hausse des impôts de 3,8 % prévue en 2016) et des bases
fiscales
de 0,7 % jusqu’en 2020.
Pour leur part, les charges de gestion devraient baisser
chaque année de - 0,64%, grâce notamment à la baisse annuelle des charges générales
(- 1,72 %) et des charges de personnel (- 1,21%).
La commune précise qu’ensuite «
l'effort devra se maintenir jusqu'en 2020 car il n'est
pas prévu d'évolution du chapitre 011 au regard de l'inflation »,
la commune ayant retenu le
principe d’un montant
constant
de ses charges jusqu’en 2020.
À partir de 2017, elle devra donc diminuer ses charges à caractère général afin de
compenser
l’inflation, soit une économie de
24 585 € à trouver tous les ans en prenant comme
hypothèse le
taux moyen de l’inflation sur les
cinq dernières années (1,1 %). La collectivité
n’explique toutefois pas comment
elle va
s’y prendre
car la plupart des leviers ne pourront être
actionnés qu’à partir de 2017
, comme
le départ à la retraite du directeur de l’école de musique
ou les mutualisations des personnels. Par ailleurs, la fermeture du camping en 2016
n’est que
te
mporaire, l’économie correspondante redev
enant une charge.
En ce qui concerne les charges de personnel, la commune envisage une baisse
annuelle de 1,21 %. Vingt agents de catégorie C et deux de catégorie A devraient quitter les
effectifs d’ici 2020 pour
un recrutement de catégorie B et quatre de catégorie C
21
.
4.2.2.
L
es dépenses d’investissement
Une première hypothèse repose sur une baisse de 11,55 % par an des dépenses
d’investissement.
Ce premier scénario établi par la commune, montre que, sans recours à
l’emp
runt, elle doit prélever dans ses réserves
qu’elle épuise
à partir de 2017.
Afin
d’atteindre l’équilibre
, la collectivité envisage, dans une seconde hypothèse, une
baisse beaucoup plus rigoureuse de ses dépenses d’investissement
, de près de 25 % par an
en moyenne. Ces dépenses passant
alors d’un niveau supérieur à 1
M€ en 2014 à
moins de
200 000
en 2020.
Or, dans le même temps, elle affiche
huit projets d’investissements qui représentent à
eux seuls 4,3 M€ sur la période 2015
-2020. Pour maintenir une baisse globale des
investissements, la ville envisage de diviser les dépenses de cette section par 10 dès 2016
(pour une réalisation de
près d’1
M€ en 2014
), ce qui entraînerait une économie de près de
5
M€ entre 2015 et 2020.
Toutefois,
la commune n’a pas
pu fournir les données chiffrées
expliquant cette division par 5,6 en cinq ans.
La chambre estime que la collectivité est contrainte à faire une telle hypothèse pour
montrer qu’elle n’aura pas besoin de recourir à l’emprunt à partir de 2016 et afficher un
fonds
de roulement positif.
19
Voir en annexe n° 4 les tableaux de synthèse des deux prospectives faites par la commune
20
Et non pas 1,06 % comme indiqué dans le rapport et la note de la prospective faite par la commune.
21
Cette hypothèse ne prend pas en compte la revalorisation du point d’indice des fonction
naires annoncée par la ministre de la
fonction publique le 17 mars 2016.
23
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
4.2.3.
La dette communale
Nogent-le-Rotrou affiche la volonté de ne plus recourir à de nouveaux emprunts à
compter de 2016, ce qui lui permettrait de retrouver une capacité de désendettement inférieure
à 15 ans à partir de 2018 avec une dette qui s’élèvera
it
à 17,65 M€ en 2020.
L
’annuité en capital de la dette
progresserait de 5,09 % (contre 4,35 % indiqué dans le
document transmis par la commune), alors
que le tableau d’amortissement
prévoit une
augmentation annuelle de 7,59 % entre 2015 et 2020.
En dépit du caractère très optimiste de l’ensemble de ces hypothèses, la prospective
de ce premier scénario montre que, sans recours à l’emprunt,
la ville devrait puiser dans
réserves, lesquelles auront disparu à compter de 2017. Par suite, le fonds de roulement sera
négatif ce qui traduit l’incapacité de la commune à faire face à la fois au remboursement de sa
dette et à ses dépenses d’investissement.
Ainsi à partir de 2017, il lui manquera
it 0,75 M€ en 2017
, pour faire face à ses
obligations
et plus de 1 M€
, en moyenne, de 2018 à 2020.
Pour faire apparaitre une situation équilibrée et un fonds de roulement positif, la
commune a dû revoir la baisse de
ses dépenses d’investissement prévision
nelles par rapport
aux premières hypothèses (-
1,6 M€ cumulé entre 2016 et 2020).
La capacité de désendettement serait de 15 ans à partir de 2017 avec une dette qui
s’élèverait à 17,77 M€ en 2020.
C’est donc grâce à un objecti
f très ambitieux de baisse d
es dépenses d’investissement
de près de 25 % en moyenne par an, que Nogent-le-Rotrou peut afficher une perspective de
rétablissement de son équilibre financier.
5.
LA QUALITE DE L’INFO
RMATION FINANCIERE ET COMPTABLE
L’exigence de fiabilité et de sincérité
des comptes publics est d’ordre constitutionnel
depuis que la loi n° 2008-724 du 23 juillet 2008, a inséré un article 47-2 dans la Constitution
qui dispose que
« les comptes des administrations publiques
sont réguliers et sincères. Ils
donnent une image fidèle du résultat de leur gestion, de leur
patrimoine et de leur situation
financière »
.
La chambre qui a constaté différentes insuffisances qui altèrent la qualité de
l’information budgétaire et comptable
, relève que les observations formulées dans son
précédent rapport, présenté en février 2009, demeurent d’actualité
.
5.1.
L’INFORMATION BUDGET
AIRE
5.1.1.
Le débat d’orientation budgétaire
Aux termes de l’article L. 2312
-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT),
un débat a lieu au conseil municipal sur les orientations générales du budget de l'exercice ainsi
que sur les engagements pluriannuels envisagés, dans un délai de deux mois précédant
l'examen de celui-ci et dans les conditions fixées par le règlement intérieur prévu à l'article
L. 2121-8 dudit code.
Ce débat a pour objet de préparer le débat budgétaire en donnant aux conseillers
municipaux, en temps utile, les informations nécessaires pour les mettre à même d’exercer
effectivement leur pouvoir de décision à l’occasion du vote du budget.
24
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Toutefois, si la commune a suivi les dispositions prévues au CGCT, les documents
présentés ne satisfont pas totalement aux prescriptions de la loi. En effet, le troisième alinéa
de l’article L. 2312
-1 prévoit : «
Dans les communes de plus de 10 000 habitants, le rapport
mentionné au deuxième alinéa
22
du présent article comporte, en outre, une présentation de la
structure et de l'évolution des dépenses et des effectifs. Ce rapport précise notamment
l'évolution prévisionnelle et l'exécution des dépenses de personnel, des rémunérations, des
avantages en nature et du temps de travail.
[…]
». Au cas d’espèce les éléments relatifs à
l’exercice le plus ré
cent (2015) comprennent, certes des informations rétrospectives et
prospectives (pour l’année suivante) sur les dépe
nses de personnel, mais aucune indication
n’est fournie sur la structure des effectifs e
t leur évolution,
ni sur l’exécution des dépenses
relatives aux avantages en nature et au temps de travail.
Or, la détérioration de la situation financière de Nogent-le-Rotrou et les risques
potentiels liés à l’encours d’emprunts toxiques, renforce l’importance d’une information
transparente et de qualité pour le conseil municipal.
5.1.2.
L’absence de rapport d’activité
Nogent-le-Rotrou adhère à plusieurs organismes intercommunaux. Il est essentiel que
le conseil municipal soit informé et destinataire de leur
s rapports d’activité.
Cependant, les services de la mairie n’ont pu fournir que
cinq rapports annuels : le
rapport d’activité 2010 du parc naturel régional du P
erche, le rapport annuel 2011 du syndicat
AQUAVAL, les rapports d’activité 2011 et 2012 de la c
ommunauté de communes du Perche
et le rapport d’activité 2012 du syndicat départemental d’énergies d’Eure
-et-Loir.
L
’ordonnateur
a confirmé que tous les rapports d'activité transmis au préalable à la
commune par les organismes intercommunaux et communiqués au conseil municipal, ont été
fournis à la chambre.
L’absence
de ces documents
qu’il
appartenait à la ville de demander,
soulève le problème de l’information de l’assemblée délibérante quant au suivi de l’activité de
ces organismes, pour lesquels la commune a contribué à hauteur de 1,7
M€ en moyenne
chaque année, montant supérieur à celui de son propre autofinancement.
5.1.3. Les prévisions budgétaires
Les prévisions budgétaires de la période ne sont exécutées que dans une fourchette
de 54 % à 76 % en investissement. Ce constat met en cause la qualité de la prévision initiale
ainsi que la capacité de réalisation des opérations.
Tableau 18 :
Réalisation des prévisions budgétaires en millions d’euros
Dépenses réelles
d’investissement
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Crédits au BP
5,7
3,7
4,1
3,2
3,6
2,4
Crédits ouverts
6,8
4,0
5,3
3,8
3,9
2,9
(BP+DM+RAR)
BP / total crédits
ouverts
84%
93%
76%
85%
93%
84%
Réalisé
5,1
2,1
4,0
2,8
2,3
2,1
Restes à
réaliser
0,3
1,1
0,6
0,2
0,2
0,5
Réalisé /
crédits ouverts
76%
54%
76%
74%
58%
75%
-Crédits annulés
1,3
0,7
0,7
0,8
1,5
0,3
Crédits annulés /
crédits ouverts
19%
17%
13%
21%
38%
10%
Source : comptes administratifs
22
Un rapport sur les orientations budgétaires
25
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
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En 2011, le faible taux de réalisation s’explique par un important
report de travaux sur
2012. En 2014, ceux
prévus pour la maison de santé n’ont pas été réalisés, la compétence
correspondante ayant été transférée à la communauté de communes du Perche.
La technique des autorisations de programme (AP) permet aux collectivités territoriales
de planifier et de gérer dans le temps la réalisation de dépenses d’investissement à caractère
pluriannuel. Cette procédure permet à la collectivité de formaliser le montant total des
engagements sans faire supporter à son budget annuel l’intégralité d’une dépense
pluriannuelle.
Compte tenu du volume des opérations d’investissement, le principe des autorisations
de programme (AP) et crédits de paiement (CP) est de nature à améliorer la prévision
budgétaire et l’information de l’assemblée délibérante.
De surcroît, l
eur mise en œuvre
permet
d’
améliorer la gestion des crédits et
d’
assurer un meilleur suivi de la pluri-annualité.
Au BP 2015, six opérations sont gérées en autorisations de programme et crédits de
paiement (AP/CP). Les trois plus importantes sont la Maison de santé p
our 2,2 M€,
l’Église
Saint-
Laurent pour 1,98 M€ et la rue Saint Lazare pour 0,85 M€.
Dans son précédent rapport,
la chambre avait préconisé la mise en place d’outils de
pilotage et de suivi des opérations d’investissement, dans le cadre de la définition d’une
stratégie d’investissement pluriannuelle. La situation est demeurée inchangée sur ce point.
L’ordonnateur a indiqué qu’un plan pluriannuel d’investissement était en cours
d’élaboration et qu’il serait présenté au conseil municipal lors du prochain débat d’orientation
budgétaire.
5.1.4. Les annexes au compte administratif
Le CGCT prévoit l’annexion au compte administ
ratif de différents états
23
complétant
l’information des élus et des citoyens. L’examen de ces documents a conduit à relever
différentes insuffisances, affectant notamment l’état du personnel, les règles d’amortissements
et le suivi des immobilisations ou les participations aux organismes de regroupement.
L’état du personnel
L'état du personnel doit recenser l'ensemble des personnes en poste et distinguer les
effectifs prévus au budget des effectifs effectivement occupés.
Tableau 19 : Effectifs budgétaires / effectifs pourvus au BP
CA2010
CA2011
CA2012
CA2013
CA2014
CA2015
Effectifs budgétaires
157,95
159,43
214
151,67
160,47
172,56
Effectifs pourvus (TC + TNC)
163
166
168
161,99
166,59
166,04
Source : tableau : CRC, données : comptes administratifs
état du personnel.
Les effectifs inscrits dans les documents budgétaires doivent être équivalents aux
emplois crées et adoptés par le conseil municipal. Il convient de rappeler que les crédits relatifs
aux charges de personnel figurant au budget primitif doivent être déterminés en fonction de
l’effectif budgétairement autorisé et non en fonction de l’effectif réel par soucis de transparence
vis-à-
vis de l’assemblée délibérante.
Excepté pour 2012,
et jusqu’en
2014, tous les comptes administratifs présentent des
effectifs budgétaires inférieurs aux effectifs pourvus. La commune a fait valoir que ces erreurs
étaient imputables à l’application informatique et a transmis les fichiers corrigés et à jour des
26
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
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effectifs de la commune sur la période 2010 à 2015. Le tableau n° 20 présente la synthèse
des données figurant dans ces fichiers :
Tableau 20 : effectifs budgétaires et pourvus à partir des fichiers de la commune
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Emplois budgétaires
174,43
169,5
172,25
171,79
167,85
166,48
ETP
169,6
162,08
168,42
164,41
160,72
159,95
Agents non titulaires budgétés
20,67
25,09
23,39
24,88
22,06
18,25
Agents non titulaires pourvus
20,67
25,09
23,39
24,88
22,06
18,25
Total titulaires + non titulaires budgétés
195,1
194,59
195,64
196,67
189,91
184,73
Total Titulaires + non titulaires pourvus
190,27
187,17
191,81
189,29
182,78
178,2
Source : fichiers Excel fournis par la commune
Une régularisation est intervenue en cours de contrôle avec des corrections apportées
à l’application informatique
. Elle a permis de présenter un effectif, au compte administratif
2015, correspondant au fichier transmis par la commune, comme indiqué dans le tableau
n° 21.
Tableau 21 : effectifs au CA 2015
CA 2015
BP
172,56
BA CULTUREL
6,6
BA SOCIAL
5,57
Total effectifs budgétaires
184,73
BP
166,04
BA CULTUREL
6,6
BA SOCIAL
5,57
Total effectifs pourvus
178,21
Source : compte administratif 2015
Les règles
d’amortissement et le suivi des immobilisations
L’annexe relative aux méthodes utilisées pour l’amortissement n’était pas présente en
2010 et en 2011. La commune a joint ces annexes à partir de 2012. Il en est de même pour
les éléments relatifs aux entrées
et aux sorties des immobilisations qui ne ressortent qu’à
compter des comptes administratifs 2012 et 2013.
Les organismes de regroupement
L’annexe relative à la liste des organismes auxquels adhère la commune est
incomplète, en l’absence d’indication du
montant du financement. Seule figure la quote-part
de la participation en pourcentage ou en euros par habitant. À
l’inverse, en 2013, le compte
administratif ne mentionne que le montant des financements sans aucune indication sur le
mode de financement. Cette annexe ne mentionne pas l’adhésion de la commune à la
communauté de communes du Perche. Au-
delà de l’obligation légale, les enjeux budgétaires
associés à ces participations, renforcent
la nécessité d’une
information claire et complète.
En conséquence, la chambre rappelle que les budgets et les comptes administratifs
doivent être accompagnés des annexes obligatoires prévus par le CGCT.
27
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
5.1.5. Les restes à réaliser
Intégrés au résultat de clôture, les restes à réaliser (RAR) en dépenses et en recettes
d’investissement permettent de déterminer le résultat réel de l’année, au sens de l’article
R. 2311-11 du CGCT
24
.
Les restes à réaliser de 2010 à 2014 ont bien été repris aux budgets primitifs des
années suivantes, Nogent-le-Rotrou présentant sur son budget principal des restes à réaliser
relativement importants comme le révèle le tableau n° 22.
Tableau 22 : Restes à réaliser en dépenses et en recettes
En €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Résultat de clôture
-168 828
1 843 725
959 658
242 870
675 039
1 643 231
+ RAR recettes d’investissement
1 146 954
389 846
787 156
268 331
290 036
20 974
-
RAR dépenses d’investissement
336 533
1 126 130
581 897
196 713
172 550
459 545
= Résultat global de l’année
641 593
1 107 441
1 164 917
314 488
792 525
1 204 660
Source : comptes administratifs et comptes de gestion.
Les données des tableaux n° 22 et 23
permettent de relever l’incidence de ces restes
à réaliser,
en dépenses et en recettes d’investissement
,
sur le résultat réel de l’année,
conduisant à des résultats plus favorables pour la collectivité, excepté pour 2011 où les RAR
en dépenses sont très largement supérieurs aux RAR en recettes.
Tableau 23
: Restes à réaliser en recettes d’investissement
2010
2011
2012
2013
2014
2015
RAR en recettes d'investissement (N-1)
1 146 954
389 846
787 156
268 331
290 036
20 974
Subventions d'investissement (13)
218 268
299 774
287 156
268 331
10 036
20 974
Emprunts et dettes assimilés (16)
928 686
90 072
500 000
0
280 000
0
Crédits ouvert
en recettes réelles d'investissement
5 815 046
3 595 463
4 195 450
2 999 882
3 489 522
1 880 685
RAR en % des crédits ouverts
20%
11%
19%
9%
8,3 %
11,15 %
Source : comptes administratifs
De
2010 à 2013, les restes à réaliser en recettes d’investissement représentent en
moyenne 15 % des crédits ouverts avec un pourcentage particulièrement important en 2010
et 2013. Ils sont notamment constitués de subventions d’investissement et d’emprunts et
dettes assimilés.
L’état des RAR en recettes d’investissement indique
, en concordance avec le compte
administratif 2014, 280 000
€ d’emprunts et 10
036 € pour les subventions d’investissement
correspondant pour 5 000 € à une subvention du conseil régional d’un montant initial de
70 000
€ et pour 5
036 € à une subvention du conseil départemental d’un montant initial de
166
360 €.
La commune a fourni
les justificatifs correspondants, il s’agit
:
-
d
’une ligne de prêt au secteur public local (PSPL) de la caisse des dépôts pour financer
une opération de réhabilitation d’un bâtiment public située rue de Sully et Gouverneur,
signé en octobre 2013 d’un montant maximum de 550
000
; la commune a levé
50 0
00 € en 2013
, 70
000 €
et 150 000 euros en 2014 ;
-
d
’une subvention de l’État d’un montant de 5 000 €
pour la restauration de la baie n°2
de l’église Saint
-Hilaire et notifiée le 5 juin 2014 ;
-
d
’une subvention du département pour un montant de 5 036 € pour
la même
restauration et notifiée le 9 septembre 2014.
24
Article R. 2311-11
: (…/…)
: le besoin ou l'excédent de financement de la section d'investissement constaté à la clôture de
l'exercice est constitué du solde d'exécution corrigé des restes à réaliser. Le solde d'exécution de la section d'investissement
correspond à la différence entre le montant des titres de recettes et le montant des mandats de dépenses émis au cours de
l'exercice, y compris le cas échéant les réductions et annulations de recettes et de dépenses, augmentée ou diminuée du report
des exercices antérieurs. Les restes à réaliser de la section d'investissement arrêtés à la clôture de l'exercice correspondent aux
dépenses engagées non mandatées et aux recettes certaines n'ayant pas donné lieu à l'émission d'un titre
28
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Tableau 24
: Restes à réaliser en dépenses d’investissement
Budget principal
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Restes à réaliser en dépenses
d'investissement (N-1)
336 533
1 126 130
581 897
196 713
172 550
459 545
Dotations, fonds divers, réserves (10)
0
0
0
0
0
0
Emprunts et dettes assimilés (16)
0
0
0
0
0
0
Immobilisations incorporelles (20)
62 122
65 059
31 497
1 975
13 582
20 397
subventions d'équipement versées (204)
0
120 000
0
0
0
0
Immobilisations corporelles (21)
89 340
313 036
119 980
138 581
55 835
159 408
Immobilisations en cours (23)
56 269
14 906
0
56 157
103 133
279 740
immobilisation en cours-opérations
d'équipement
128 802
613 129
430 420
0
0
0
Autres immobilisations financières (27)
0
0
0
0
0
0
Opérations d’investissement sous mandat
(4581)
0
0
0
0
0
0
Crédits ouvert en dépenses réelles
d'investissement (BP+DM+RAR N-1)
6 781 749
3 961 345
5 316 771
3 795 957
3 917 735
2 870 498
RAR en dépenses % des crédits ouverts
4,96%
28,43%
10,94%
5,18%
4,40%
16%
Source : Comptes administratifs
Après une année 2010 où les dépenses réelles d’investissement ont atteint près de
6,8
M€, les RAR ont été très importants en 2011 où ils sont notamment constitués de RAR
sur
deux opérations :
-
Les travaux de l’église Saint Laurent
: crédits ouverts 521
439 € / RAR de 252
444 €
.
C
ette église inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1927,
nécessite de lourds travaux pour assurer la stabilité du cl
ocher et mettre hors d’eau
l’ensemble de l’édifice. Pour ces travaux d’un montant total de plus de 2 M€, dont
0,8
M€ pour le seul clocher, la ville a sollicité des subventions du
conseil départemental
d’Eure et Loir et du Ministère de la Culture. Elle a
par ailleurs fait appel au mécénat en
lançant une souscription avec la Fondation du Patrimoine.
-
La réfection de la rue Saint Lazare
: crédits ouverts 385 000 € / RAR de 357
442 €
. Il
s’agit d’un projet ambitieux de réhabilitation de l’entrée de ville. Doss
ier techniquement
complexe et onéreux, plus de 850
000 €
y sont affectés avec une première tranche
d’enfouissement de réseaux et éclairage public pour 695 786 € TTC et une seconde
tranche consacrée au stationnement et aménagement paysager pour 157 715 € TT
C
.
Pour 2014, l’état des restes à réaliser en dépense d’investissement présente un
montant de 172 550
€ de RAR en dépenses d’investissement, cohérent avec le compte
administratif et décomposé comme ci-dessous :
-
13
582 € de frais de réalisation de documents urbanisme d’un montant initial de
43 000
;
-
55
835 € pour les immobilisations corporelles
dont 41
525 € pour du matériel
de bureau et matériel informatique ;
-
103
133 € d’immobilisations en cours dont 99
450 € pour un montant initial de
1 085
883 € correspondant à l’aménagement de la maison de santé.
Ni les documents produits dans le cadre de l’instruction, ni ceux apportés dans le cadre
de la contradiction, ne permettent de reconstituer le montant de 172 550
€ qui a été reporté
au budget 2015. La justification des restes à réaliser apparait donc insuffisamment rigoureuse.
La
chambre rappelle l’obligation de tenue d’une comptabilité d’engagement prévue à l’article
L. 2342-
2 du CGCT, afin notamment de dresser, en fin d’exercice, l’état détaillé des reste
s à
réaliser ou état des dépenses engagées non mandatées.
29
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
5.2. LA TENUE DE LA COMPTABILITE
5.2.1. Le suivi du patrimoine
La connaissance et le suivi du patrimoine constituent l’un des éléments principaux de
la qualité de l’information financière. Les règles
comptables prévoient que la livraison ou la
mise en service d’une immobilisation se traduit par un changement d’imputation comptable
(du compte 23 au compte 21), qui est le point de départ du suivi patrimonial et, le cas échéant,
de la constatation de l’am
ortissement du bien.
Tableau 25 : Suivi du patrimoine
En euros
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Débit compte 23
3 373 240,80
158 605,46
433 186,85
429 473,13
274 572,95
23 140,82
(op. de l’année)
Crédit compte 23
90 695,03
4 170 644,34
0,00
0,00
0,00
0,00
(op. non budgétaire)
Débit compte 21
90 695,03
323 565,48
0,00
0,00
0,00
0,00
(op. non budgétaire)
Solde débiteur c/231
15 825 071,14
11 813 032,26
12 246 219,11
12 675 692,24
12 950 265,19
12 973 406,01
Source : compte de gestion
Au vu des opérations comptabilisées, la commune n’a plus procédé au basculement
des opérations achevées du compte 23 au compte 21 à compter de 2012. Dès lors,
l’amortissement des biens concernés ne peut pas être pratiqué, et la base de l’amortissement
des biens qui y sont soumis se trouve minorée, ce qui fausse la valeur nette comptable des
biens inscrits au bilan.
Par ailleurs, sur l’ensem
ble de la période sous revue, les avances et acomptes sur
immobilisation corporelle (c/ 238) n’ont pas été basculés sur le compte 21 après service fait.
La régularisation annoncée de cette situation résulte en partie, selon la collectivité, de
difficulté
s de mise en concordance d’opérations anciennes après un changement de logiciel,
ainsi qu’à des difficultés de coordination avec le comptable public. Il demeure cependant
essentiel que cette situation soit rétablie, en étroite collaboration avec les services de la
trésorerie municipale. La commune a établi une liste des travaux à basculer du compte 231
au compte 21 et
s’est engagée à transmettre cette liste au comptable public chaque année.
5.2.2.
Les frais d’études et les frais d’insertion
Les frais d’études effectués par des tiers en vue de la réalisation d’investissements
sont imputés au c/2031 «
frais d’études
». Les frais de publication et d’insertion pour les
procédures de marchés publics correspondant à des dépenses d’investissement so
nt imputés
sur le compte 2033 «
frais d’insertion
».
Lors du lancement des travaux, les frais d’études et les frais d’insertion sont transférés,
par opération d’ordre budgétaire, à la subdivision du compte d’immobilisation en cours ou
directement au compt
e définitif d’imputation si les travaux sont effectués et terminés au cours
du même exercice.
Les frais d’études et les frais d’insertion donnent lieu à amortissement dès lors qu’ils
ne sont pas suivis de réalisation.
30
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Tableau 26
: Mouvements des comptes frais d’études et frais d’insertion en euros
compte 2031 - frais d'études
2010
2011
2012
2013
2014
2015
balance d'entrée
378 548,56
415 609,91
437 921,72
505 635,66
518 865,81
428 667,31
mouvements débit
37 061,35
108 502,35
67 713,94
13 230,15
1 435,20
5 496
mouvements crédit
0,00
86 190,69
0,00
0,00
91 633,70
0,00
balance de sortie
415 609,91
437 921,57
505 635,66
518 865,81
428 667,31
434 163,31
compte 2033 - frais d'insertion
balance d'entrée
2 775,85
2 845,85
1 009,36
1 819,36
2 788,12
1 848,76
mouvements débit
70,00
0,00
810
968,76
0,00
0,00
mouvements crédit
0,00
1 836,49
0,00
0,00
939,36
0,00
balance de sortie
2 845,85
1 009,36
1 819,36
2 788,12
1 848,76
1 956,76
Source : comptes de gestion
Le tableau n° 26 montre que
les comptes 2033 et 2031 n’ont pas été apurés. Or
l’
intégration de ces dépenses permet de bénéficier, le cas échéant, du FCTVA. Nogent-le-
Rotrou s’est donc privé d’une recette potentielle.
En 2014, près de 70 % des 428
667,31 € d’études figurant au compte 2031 ne seront
pas suivis de travaux :
-
97
899,23 € à des levés topographiques pour des restructurations de voirie
;
-
22
855,56 € à des études sur le réseau eaux pluviales
;
-
40
000 € à l’audit financier
;
-
7
754,86 € à l’étude pour
la maison de la formation ;
-
7
774,00 € à l’étude pour l’aménagement de la voie verte
;
-
62
715,26 € à l’étude de mobilité et d’aménagement pôle gare
;
-
30 946,
50 € à la mission d’assistance é
clairage public et signalisation tricolore ;
-
28
255,50 € à l’étude
Maison de santé.
La commune a indiqué que ces projets ont en effet été abandonnés faute d’avoir pu
obtenir les financements suffisants. Dans le cadre de la contradiction
, l’ordonnateur a fourni la
liste des études non suivies de travaux qui seront amorti
es à compter de l’année 2017
, pour
un montant de 287
455,15 €
.
6.
CONTRIBUTIONS AUX GROUPEMENTS INTERCOMMUNAUX
Le principal poste des autres charges de gestion reste la contribution aux organismes
de regroupement auxquels la commune adhère. À Nogent-le-Rotrou, le niveau de ces
contributions est trois fois supérieur à la moyenne de la strate de référence.
Tableau 27 : autres charges de gestion
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
Autres charges de gestion
2 228 881
2 271 601
2 645 148
2 407 146
2 567 827
2 774 711
4,5%
Dont contribution aux organismes de
regroupement
1 517 464
1 563 440
1 685 917
1 671 359
1 833 766
2 042 315
6,1%
Source : logiciel ANAFI d’après les comptes de gestion
L’ensemble des
contributions (service incendie et autres contingents compris)
progresse de 25,5 % entre 2010 et 2015, soit 6,1 % par an. En 2014, avec un montant par
habitant de 209 €, ces charges sont plus de cinq fois supérieures à celles de la moyenne
nationale de 39
€ par habitant.
La commune verse diverses contributions à des organismes de regroupement
auxquels elle adhère, tels que le SYVAL, le SYNDIVAL, AQUAVAL et le SI BASEL. Les
organismes qui ont bénéficié de cette contribution repris dans le tableau n° 28.
31
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Tableau 28 : évolution des contributions aux organismes de regroupement
6554 : contributions aux organismes de regroupement
2010
2011
2012
2013
2014
AQUAVAL
701 295
742 762
742 762
742 762
702 779
BASEL
103 346
109 594
106 656
90 217
102 340
PARC NATUREL REGIONAL DU PERCHE
11 842
11 648
15 120
14 867
14 763
SIRZA
2 611
1 205
SYND INTERCOMMUNAL AMENAGEMENT DU PERCHE SIAP
20 287
20 150
19 836
20 548
21 217
SYNDICAT MIXTE BASSIN RETENTION HUISNE
18 082
18 082
18 082
18 082
18 082
SYNDIVAL
330 000
330 000
396 278
397 700
398 904
SYVAL
330 000
330 000
387 183
387 183
575 682
1 517 464
1 563 440
1 685 917
1 671 359
1 833 766
Source : tableau CRC à partir du fichier des mandats fournis par l’ordonnateur
Le SYNDIVAL est un syndicat mixte intercommunal de développement économique
constitué en 1990 par les dix communes de l'ancien canton de Nogent-le-Rotrou et le
département d'Eure-et-Loir. Il a pour objet l'acquisition de terrains industriels, tous situés sur
la commune de Nogent-le-Rotrou, et l'aménagement, sur ces terrains, de zones d'activités
réservées aux entreprises industrielles.
Le SYVAL, créé lui aussi en 1990, est constitué des seules dix communes de l'ancien
canton de Nogent-le-Rotrou. Il intervient en aval pour l'achat, la construction et la location de
bâtiments industriels sur les terrains aménagés par le SYNDIVAL.
La commune a augmenté sa contribution au SYNDIVAL de 20 % (+ 66
278 €) en 2012
et celle au SYVAL de 17 % (+ 57
183 €) en 2012 et de 49 % (
+ 188
499 €) en 2014, ce qui
explique les très fortes hausses des contributions entre ces deux exercices. De fait, la
commune a dû faire face au déficit de fonctionnement du SYNDIVAL et a supporté, en 2012,
les impayés d’entreprises au SYVAL
qui a dû renoncer à un titre de recette de 65
600 € en
l’absence de bail signé
puis a perdu 100
000 € de loyers
en 2014, suite à la cession d’activité
d’une entreprise. Sur l’ensemble de la période la contribution pour ces deux syndicats a ainsi
augmenté de 74,4 % pour le SYVAL et de près de 21 % pour le SYNDIVAL.
La persistance de ces structures intercommunales alors que la compétence
« développement économique » a été transférée à la communauté de communes apparait peu
compréhensible, et contribue au niveau élevé des contributions versées par la commune.
Les statuts, modifiés le 6 août 2015, du SYNDIVAL indiquent dans leur article 7 que :
«
les communes associées contribuent aux dépenses du syndicat au prorata de leur
population municipale résultant du dernier recensement en vigueur
». Compte tenu de la
population de Nogent-Le-Rotrou par rapport aux dix communes membres des deux syndicats,
sa participation ne devrait donc pas dépasser 71 % du montant des dépenses de chaque
syndicat. Or, Nogent-Le-Rotrou est la seule commune à verser une participation aux deux
syndicats
comme le montre l’exacte similitude des montants des dépenses réalisées par la
commune avec ceux des recettes
qu’ils perçoivent.
Au budget du SYNDIVAL :
2011
2012
2013
2014
7474
Dont communes
330 000
396 278
397 700
398 904
Au budget de Nogent-Le-Rotrou :
2011
2012
2013
2014
6554
participation versée par Nogent-Le-Rotrou au SYNDIVAL
330 000
396 278
397 700
398 904
taux de participation pour la commune
100%
100%
100%
100%
Au budget de SYVAL
2011
2012
2013
2014
7474
Dont communes
330 000
387 183
387 183
575 682
Au budget de Nogent-Le-Rotrou :
2011
2012
2013
2014
6554
participation versée par Nogent-Le-Rotrou au SYVAL
330 000
387 183
387 183
575 682
taux de participation pour la commune
100%
100%
100%
100%
32
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
Si la participation de Nogent-Le-Rotrou a représenté, en moyenne annuelle, 46 % des
charges de gestion du SYVAL, ce taux est de 92 %, pour le SYNDIVAL dont les dépenses
sont constituées à
plus de 90 % par des charges d’intérêts
, comme le montre le tableau n° 29.
Tableau 29 :
Charges de gestion et charges d’intérêts du SYNDIVAL
2011
2012
2013
2014
Charges de gestion du SYNDIVAL
10 486
27 125
8 910
11 307
+ Charges d'intérêt et pertes de change
147 956
163 869
170 985
135 958
= Charges courantes
158 443
190 994
179 895
147 265
Intérêts et pertes de change / charges courantes
93,4%
85,8%
95,0%
92,3%
part de Nogent-Le-Rotrou
2,08
2,07
2,21
2,71
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
7.
LA PROLONGATION D’ACTIVITE DE L’ANCIEN D
IRECTEUR
GENERAL DES SERVICES
Après le départ en retraite de
l’
ancien directeur général des services, la commune a
continué à s’adjoindre ses services, d’abord en
qualité de vacataire, puis dans le cadre de
prestations de services.
7.1. LE CONTRAT DE VACATAIRE
Le 10 février 2010, le directeur général des services, atteint par la limite d'âge le 22
février 2010, a sollicité une prolongation d’activité à compter du 23 fé
vrier 2010 et y a été
autorisé par arrêté du maire n° 13/10, enregistré au contrôle de légalité le 12 mars 2010. Il a
été admis à faire valoir ses droits à la retraite le 23 août 2012.
Par délibération n° 29 du 1
er
octobre 2012, intitulée «
étude sur l’intercommunalité
», le
maire a informé
le conseil municipal qu’il
lui avait proposé de mener une réflexion sur
l’intercommunalité. Cette délibération précise que «
cette mission interviendrait suite à
l’admission à la retraite de l’intéressé à compter du 23 août 2012
». Dans les faits cette mission
a réellement débuté avant l’autorisation préalable du conseil municipal, puisqu’une fiche de
paie a été établie dès le mois de septembre 2012. Le montant brut versé de septembre 2012
à fé
vrier 2013 s’élève à 19
883,09
et a été réparti sur les 6 mois comme indiqué dans le
tableau n° 30.
Tableau 30 : traitement brut du directeur de cabinet de septembre 2012 à février 2013
2012
2013
Autre statut :
directeur de cabinet
sept
oct
nov
déc
Total
2012
jan
fév
Total
2013
MARTIN DOMINIQUE
1 589,1
3 575,48
4 606,2
3 310,63
13 081,41
2 672,5
4 129,18
6 801,68
Source : Données de paie
En outre le contrat de vacataire (fourni à la chambre par courriel du 3 février 2016) a
été réceptionné en sous-préfecture le 16 août 2012 et a été signé le 18 juillet 2012, soit 3 mois
avant l’accord du conseil municipal. Ce contrat indique d’ailleurs exp
licitement dans son
premier article, que le co-contractant devait procéder à cette étude dans un délai de six mois
à compter du 23 août 2012.
Un nouveau contrat a été signé le 10 octobre 2012, soit postérieurement à la décision
du conseil municipal du 1
er
octobre 2012, mais ne couvre pas la période travaillée depuis
septembre.
La chambre observe que le principe de la non-
rétroactivité des actes administratifs n’a
pas été respecté. Une décision administrative ne peut en effet entrer en vigueur qu’à compte
r
de sa date de publication (s’il s’agit d’un règlement) ou de sa date de signature (s’il s’agit d’une
33
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
décision individuelle favorable) ou de sa date de notification (s’il s’agit d’une décision
individuelle défavorable). Toute décision qui prévoit une date
d’application antérieure est
illégale en tant qu’elle est rétroactive. Cela se justifie par le fait qu’il serait contraire à la sécurité
juridique d’appliquer une règle de droit sur une époque où elle n’existait pas et, a fortiori, ne
pouvait être connue
25
.
À la demande de la chambre, un rapport intitulé «
Les réformes de l’intercommunalité
depuis 2010 : bilans et perspectives pour la commune de Nogent-le-Rotrou et la CDC du
Perche »
26
a été produit.
Les préconisations de ce rapport concernant
l’intégration des syndicats SYVAL et
SYNDIVAL au sein de la communauté de communes. L
’élargissement des compétences de
l’EPCI ne sont pas étayées, mais il apparait qu’elles figuraient déjà expressément dans la lettre
de mission adressée au vacataire en 2012.
La délibération du 1
er
octobre 2012 autorise, par 22 voix « pour » et 9 voix « contre »,
la signature du contrat de vacation, mais
n’indique pas le montant des crédits à inscrire au
budget. Une délibération autorisant le lancement d’une étude et une
autre autorisant le
principe et les modalités d’un tel recrutement aurait apporté
aux élus une information plus
transparente. En effet, cette délibération
qui approuve le principe d’
une étude de
l’intercommunalité, mais n’
explicite pas clairement ses modalités dont le recrutement que cela
a impliqué.
Les six fiches de paie établies par la commune, mentionnent « directeur de cabinet »
comme qualification. Les fonctions d
e l’ancien
DGS semblent donc avoir été prolongées
comme le montre une lettre du 18 juillet 2012 du m
aire ainsi qu’une note établie par
le vacataire
à la demande de la mairie, début 2016.
En réalité, cet
emploi de vacataire s’apparente ainsi davantage à un poste d’agent non
titulaire, voire à une prestation.
En indiquant les conditions qui doivent être réunies afin que le vacataire ne soit pas
considéré comme un agent non titulaire, le contrat souhaitait écarter ce risque. En effet, en
cas de reprise d’une activité dans le secteur public, l’embauche comme agent non titulaire ne
peut pa
s se faire une fois la limite d’âge atteint. En 2012,
le vacataire avait atteint la limite
d’âge
27
de 67 ans
28
pour les emplois classés en catégorie sédentaire, et avait déjà demandé
une prolongation d’activité comme vu ci
-dessus. Il ne pouvait donc être embauché comme
agent non titulaire.
À l’inverse, l
e contrat précise bien les quatre conditions d'égale importance imposées
par la jurisprudence en l'absence de texte spécifique pour définir la notion de vacataire :
-
L'agent n'est recruté que pour un acte déterminé ou des taches ponctuelles relevant
de l'exercice de sa profession principal,
-
L'emploi occupé ne présente aucun caractère de régularité et ne peut correspondre à
un besoin permanent de la collectivité,
25
Dès 1948, le Conseil d’État (
arrêt CE
25 juin 1948
Société du journal de l’Aurore
) a érigé le principe de non-rétroactivité
des actes administratifs en principe général du droit.
26
Alors que ce document aurait dû nous être transmis comme preuve du travail réalisé par le vacataire, il ne nous a été remis
que le 9 février 2016 suite à notre demande insistante par mail avant la réunion. Il est relevé dans l’exame
n du document, qui
n’est pas daté, une analyse spécifique sur l’intercommunalité avec une préconisation lapidaire «
d’intégrer les activités de SYVAL
et de SYNDIVAL dans les activités de la CDC du Perche ».
Le document ne développe pas une analyse pertinente sur les
conditions, le timing opérationnel et la faisabilité du transfert des deux syndicats économiques et la chambre s’interroge su
r
l’intérêt pour la commune d’avoir lancé cette étude.
27
Pour les fonctionnaires nés avant le 1
er
juillet 1951, la lim
ite d’âge a été maintenue à 65 ans.
28
La limite d’âge est différente selon que le fonctionnaire occupe un emploi relevant de la catégorie sédentaire, de la catégor
ie
active/insalubre ou s’il a effectué une carrière mixte. Suite à la réforme des retraites d
e 2010, elle est élevée progressivement de
2 ans (passage de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans).
34
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
-
Les vacataires sont rémunérés à l'acte et perçoivent donc autant de vacations
horaires ou journalières qu'Ils ont accomplies d'actes,
-
Il ne doit pas exister de lien de subordination directe entre l'employeur et le vacataire.
Dans les faits, la chambre constate que toutes ces conditions n’étaient
pas remplies.
Ainsi,
l’absence de
rapport de subordination avec l'administration d'emploi ne semble pas
conforme avec la qualification retenue sur chacune des six fiches de paie établies qui
mentionne la fonction de directeur de cabinet. Or, si l'une de ces conditions fait défaut, l'agent
ne peut être regardé comme vacataire.
En outre le contrat prévoit une rémunération journalière selon un nombre de jours
travaillés, plafonné à 78 jours pour la totalité de la prestation, au lieu d’une rémunération à
l’act
e qui aurait dû conduire à payer le co-contractant au moment du dépôt de son rapport.
Cette modalité de paiement n’est pas compatible avec la qualification de vacation.
Cet emploi de vacataire s’apparente plus à un poste d’agent non titulaire ou à une
pr
estation de service qui aurait dû faire l’objet d’un marché garantissant une mise en
concurrence. Le montant brut versé de septembre 2012 à février 2013 s’élève à 19
883,09 €.
Compte tenu de son montant et de son objet, le marché qui aurait dû être passé aurait dû faire
l’objet d’une procédure adaptée garantissant la mise en concurrence avec une publicité
préalable obligatoire
29
.
De fait, la commune a ensuite eu recours à la conclusion de marchés pour contourner
cet obstacle et continuer de s’adjoindre les
services du supposé vacataire.
7.2. LES PRESTATIONS DE SERVICES
Deux marchés ont été passés en 2013 et 2014, avec le même objet « une mission
d’assistance à la personne publique pour la gestion de divers dossiers stratégiques de la
commune de Nogent-le-Rotrou et des syndicats intercommunaux dont celle-ci est partie
prenante ».
Ces deux marchés se sont élevés à 48 966,66 euros HT pour le premier et
22 600 euros HT pour le second.
Ils
ne figuraient pas sur les listes des marchés 2013 et 2014 fournies par l’ordonnateur.
La transparence des procédures n’a
donc pas été respecté,
contrairement à l’article 133 du
code des marchés publics qui prévoit que : «
le pouvoir adjudicateur publie au cours du
premier trimestre de chaque année une liste des marchés conclus l'année précédente ainsi
que le nom des attributaires. Cette liste est établie dans les conditions définies par un arrêté
du ministre chargé de l'économie
».
Le premier marché d’un montant initial de 45
200 euros HT, signé le 21 février 2013,
était prévu pour une durée d’un an
, du 1er mars 2013 au 28 février 2014. Seize mandats de
3
766,66 € HT chacun
, ont été émis entre le 3 avril 2014 et le 3 mai 2014. Ce marché a fait
l’objet de deux avenants. L’objet du premier avenant du 1
1
février 2014 était de prolonger d’un
mois le contrat, du 1er au 31 mars 2014. Cette prolongation a été justifiée par la nécessité de
mener à bien des dossiers urgents comme la mise en place de la vidéo-protection.
Alors même que la direction des services techniques de la commune était, en 2014,
composée de 10 personnes avec un directeur, un responsable des travaux et un responsable
de l’urbanisme, l’ordonnateur a expliqué que la mise en place de la vidéo
-protection ne pouvait
29
Le décret n° 2011-1853 du 9 décembre 2011 modifiant certains seuils du code des marchés publics est paru au Journal officiel
du 11 décembre 2011. Il relève le seuil de dispense de procédure à 15 000 euros hors taxes des personnes soumises aux
première et troisième parties du code. Il met en cohérence d’autres dispositions contenant également des seuils : seuil au
-delà
duquel un contrat revêt obligatoirement la forme écrite, seuil de publicité préalable obligatoire et seuil de notification du contrat.
35
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
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pas être menée directement par ces services car elle faisait partie des dossiers stratégiques
qui rentraient dans le cadre de ce marché.
L’avenant n°2 signé le 14 mars 2014 avait pour objet de tenir compte du changement
de situation juridique au 1er janvier 2014 du contractant qui est passé du statut
d’
autoentrepreneur
30
à celui de profession libérale, avec assujettissement à la TVA
L’instruction du contrôle a permis de recueillir
:
-
L’avis de publicité envoyé le
31 décembre 2012 au journal l’Écho
républicain
avec une date limite de réception des offres fixée au 8 février 2013 ;
-
Les copie des sept demandes de retrait de dossier ;
-
Le cahier des charges, le cahier des clauses techniques (CCTP) et
l’acte
d’engagement sig
né le 21 février par le maire.
Cependant, les services de la mairi
e n’ont pas pu fournir le registre des dépôts de
dossiers, ni l’analyse des offres. Or l’acheteur doit garantir à tous les soumissionnaires un degré
de publicité adéquate permettant une libre concurrence et un contrôle de l’impartialité des
procédures. La
transparence des procédures s’impose à chacune de ses différentes phases
:
-
à l’ouverture du marché,
par une publicité adéquate et intelligible, quel que soit le
montant du marché ;
-
pendant
la passation du marché, par la conservation de tous les documents retraçant
les échanges avec les candidats (courriers, courriels, fax, …). C’est particulièrement
vrai pour les achats de faible montant qui sont dispensés de procédure formalisée ;
-
en aval
,
de la procédure, par la justification du choix du titulaire du marché, la
motivation du rejet des candidatures et des offres et par la publication d'un avis
d'attribution. Les acheteurs ont en outre l’obligation de publier annuellement
la liste des
marchés conclus.
Une seule offre aurait été déposée sur les sept demandes de dossiers que la commune
a pu justifier. La chambre constate qu’un seul candidat, l’ancien DGS de Nogent
-le-Rotrou, a
présenté une offre et a obtenu ce premier marché.
Le second marché d’un montant initial de 22
600 euros HT, signé le 12 mai 2014, était
prévu pour une durée de 5 mois du 1er mai 2014 au 30 septembre 2014. Les services de la
mairie ont produit :
-
l
’avis de publicité envoyé le 31 mars 2014 au journal l’écho républicain avec
une date limite de réception des offres fixée au 17 avril 2014 ;
-
les copies des cinq demandes de dossiers :
-
le cahier des charges et CCTP ;
-
l
’analyse des offres faite le 24 avril 2014
;
-
l
’acte d’engagement signé le 12 mai 2014.
Le caractère formel des cahiers des charges de ces deux marchés, rédigés en terme
très généraux (« conseil et assistance pour les dossiers stratégiques de la commune ») ne
permettait pas aux candidats potentiels de formuler une offre détaillée. Par ailleurs, les
services de la mairie n’ont pu fournir ni rapport d’activité, ni compte rendu
relatif à cette mission
d’assistance à la personne publique.
Le seul document qui évoque les activités réalisées est
le récapitulatif établi début 2016 par le titulaire qui ne traite que des structures
intercommunales. En ce qui concerne la commune, il ne présente que le déroulement de la
procédure des deux marchés.
30
Selon les dispositions du décret n° 2007-611 du 26 avril 2007 relatif à l'exercice d'activités privées par des fonctionnaires ou
agents non titulaires ayant cessé temporairement ou définitivement leurs fonctions
,
et pour vérifier si l’activité exercée n’e
st pas
incompatible avec les précédentes fonctions exercées par M. D. Martin à la ville de Nogent-le-Rotrou, le maire de Nogent-le-
Rotrou, son ancien employeur ou à défaut de saisie par l’employeur par l’ancien DGS de la commune aurait dû saisir la
Commission de déontologie. Lors de notre rencontre du 24 mars 2016, la question de la saisie de la commission a été posée au
maire et restée sans réponse. Dans les faits, il s’avère que la
Commission
de déontologie n’a pas été saisie.
36
Rapport d’observations définitives –
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7.3. DES DEPENSES RELEVANT DES SYNDICATS OU DE LA COMMUNAUTE
DE COMMUNES
À la lecture du rapport remis en fin de prestation, il apparait que la mission financée
par la ville concerne essentiellement la communauté de communes. De fait, le travail rendu
n’expose que de façon très sommaire les conséquences d’une réorganisation de la
communauté de communes pour la ville. En outre et dans le cadre des deux marchés, des
prestations relevaient d
’autr
es groupements intercommunaux.
Deux prestations étaient prévues au cahier des charges du premier marché, au profit
de la commune :
-
assister le maire et les services à constituer des dossiers de demande de
subvention, de suivre le déroulement de la procédure de marchés publics pour « la
maison de la formation et des services », « la maison de santé pluridisciplinaire »
et le « pôle gare » ;
-
l
a modification en cours du PLU, notamment ses incidences sur l’activité
économique.
Trois prestations pour les syndicats SYNDIVAL et SYVAL :
-
a
ssistance aux négociations des conditions d’implantation ou d’extension des
entreprises industrielles (contrats, marchés publics, emprunts, plan de
financement, incidences budgétaires et fiscales) ;
-
recherches de nouvelles implantations en liaison avec les institutions territoriales ;
-
c
onstitution d’un fichier de locaux et terrains disponibles sur le territoire
.
Quatre prestations pour le syndicat d’assainissement SIACOTEP
:
-
r
elations avec le maître d’œuvre pour les opérations
programmées par le syndicat ;
-
établissement des plans de financement ;
-
constitutions des dossiers de demandes de subventions ;
-
i
ncidences budgétaires et sur le prix de l’eau potable
;
-
négociations des emprunts.
Deux prestations pour le syndicat mixte AQUAVAL :
-
suivi de la délégation de service public avec la société VERT MARINE ;
-
suivis juridiques et administratifs des opérations de remises en état des locaux
techniques.
Le cahier des charges du second, comporte à la fois des prestations dont le bénéficiaire
est la commune et d’autres qui sont pour les syndicats.
Il ne diffère du premier, que sur deux
points qui concernent les syndicats SYNDIVAL et SYVAL :
-
« conduire les études (fiscales notamment) et les entretiens auprès des maires
des communes membres de la communauté de communes du Perche en vue du
transfert des syndicats économiques au sein de cette intercommunalité » ;
-
«
mise à disposition d’un bureau en mairie, équipé d’un téléphone et d’un
ordinateur, à partir du 1
er
mois d’étude.
»
Ces cahiers des charges comportent des prestations relatives aux syndicats et auraient
donc
dû faire l’objet de marchés lancés directement par ceux
-
ci. D’ailleurs, trois
autres
marchés ont été lancés, en 2014, avec les trois syndicats SYVAL, AQUAVAL et SACOTEP
pour un montant total de 17
077,8 € HT
31
et portaient sur leur gestion administrative et
financière. Puis en 2015 deux contrats
d’un montant total de 9
768 € TTC,
ont été signés entre
le prestataire
et le SYVAL pour gérer le dossier de développement d’une entrep
rise.
31
Ces trois marchés portaient sur la gestion administrative et financière des 3 syndicats et sur leur gestion courante avec les
entreprises extérieures. Selon la note fournie aux services de la commune, M. Dominique Martin a fait une offre de 5
692,60 €
HT à chaque syndicat. Ces trois offres ont été retenues par les syndicats, soit pour un montant total de 17 077,8
€ HT.
37
Rapport d’observations définitives –
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Au final, le montant total des prestations réalisées pour la commune et les syndicats
payées à
l’ancien DGS, après son départ à la retraite, s’élève à 116 667,55 € HT sur la période
2012-2015.
Le tableau n° 31 présente le détail des différentes rémunérations versées au
prestataire sur la période 2012 à 2015 :
Tableau 31 :
Rémunérations versées à l’ancien DGS entre 2012 et 2015
Année
Contrats et marchés
Montant € HT
2012/2013
Contrat vacataire
19 883,09
2013
marché1 NLR
48 966,66
2014
marché2 NLR
22 600,00
2014/2015
marché SYVAL
5 692,60
2014/2015
marché AQUAVAL
5 692,60
2014/2015
marchés SACOTEP
5 692,60
2015
2 contrats SYVAL
8 140,00
Montant total versé sur la période 2012/15
116 667,55
La chambre relève que le montant supporté par Nogent-Le-Rotrou a représenté une
dépense indue pour cette collectivité traversant des difficultés financières, alors que de telles
prestations auraient dû être payées, totalement ou partiellement, par la communauté de
communes du Perche et/ou les trois syndicats.
La commune a pris acte des remarques de la chambre concernant les aspects
juridiques mais soutient que la prolongation d'activité de l
’ancien directeur général, a permis
de faire l’économie de nouveaux
recrutements pendant la période de transition durant laquelle
la DGA est devenue DGS.
De son côté l’ancien DGS a également
admis
que des règles de procédure n’
avaient
pas été respectées et que les dépenses relatives aux contrats et marchés auraient dû être
prises en charge par les établissements intercommunaux et non pas par la seule commune
de Nogent-le-Rotrou. Par ailleurs, il estime que le coût de ses prestations, de 116 667,55
sur les trois années 2013 à 2015,
n'a pas égalé le coût du recrutement, pour la commune, d’un
directeur général des services et d’un chargé de développement économique, et pour Aquaval
et le Siacotep, d’un directeur ou d’un chargé de mission.
Tout en prenant acte de ces remarques la chambre maintient que les conditions de
cette prolongation d’activité n’ont pas respecté le cadre réglementaire applicable et que la
charge induite a été indument supportée par la commune.
38
Rapport d’observations définitives –
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9 février 2017
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ANNEXE 1 : LE DÉROULEMENT DU CONTRÔLE
Le tableau ci-
dessous retrace les différentes étapes de la procédure telles qu’elles ont été
définies par le code des juridictions financières (articles L. 243-1 à L. 243-6) :
Objet
Date(s)
Destinataire(s)
Date(s) de
réception de
la(des) réponse(s)
éventuelle(s)
Envoi de la lettre
d’ouverture de contrôle
10/03/2015
M. François HUWART, maire
Entretiens de fin de contrôle
24/03/2016
M. François HUWART
Délibéré de la chambre
27/05/2016
Envoi du rapport
d’observations provisoires
(ROP)
27/09/2016
M. François HUWART
17/11/2016
Délibéré de la chambre
9/02/2017
Envoi du rapport
d’observations définitives
(ROD1)
9/03/2017
M. François HUWART
Sans réponse
39
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ANNEXE 2 : RETROSPECTIVE 2010-2015
ANAFI - Analyse financière M14 (en Euros)
Commune (BP) - NOGENT-LE-ROTROU (n° SIRET : 21280280500011)
1 - Les performances financières annuelles
1.1 - La capacité d'autofinancement brute
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
8 874 853
8 459 541
8 935 795
9 097 000
9 853 423
10 252 270
2,9%
+ Ressources d'exploitation
467 455
379 465
509 493
551 974
580 104
584 224
4,6%
= Produits "flexibles" (a)
9 342 309
8 839 006
9 445 288
9 648 973
10 433 527
10 836 494
3,0%
Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
5 189 307
5 454 476
5 376 234
5 251 178
5 121 275
4 788 449
-1,6%
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'État
0
557 689
565 799
537 517
572 060
565 587
N.C.
= Produits "rigides" (b)
5 189 307
6 012 165
5 942 033
5 788 695
5 693 335
5 354 036
0,6%
Production immobilisée, travaux en régie (c)
30 410
44 337
38 162
2 376
4 974
15 159
-13,0%
= Produits de gestion (a+b+c = A)
14 562 025
14 895 508
15 425 484
15 440 045
16 131 835
16 205 689
2,2%
Charges à caractère général
2 621 992
2 552 666
2 615 263
2 616 227
2 480 716
2 398 041
-1,8%
+ Charges de personnel
5 934 927
5 934 069
6 213 160
6 173 869
6 187 653
6 227 651
1,0%
+ Subventions de fonctionnement
2 401 105
2 715 697
2 888 990
2 865 823
2 671 840
2 565 619
1,3%
+ Autres charges de gestion
2 228 881
2 271 601
2 645 148
2 407 146
2 567 827
2 774 711
4,5%
= Charges de gestion (B)
13 186 904
13 474 033
14 362 560
14 063 065
13 908 037
13 966 023
1,2%
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
1 375 121
1 421 475
1 062 923
1 376 980
2 223 799
2 239 666
10,2%
en % des produits de gestion
9,4%
9,5%
6,9%
8,9%
13,8%
13,8%
+/- Résultat financier (réel seulement)
-769 424
-837 673
-838 898
-1 037 661
-1 033 507
-736 882
-0,9%
- Subventions exceptionnelles versées aux services
publics industriels et commerciaux
0
0
0
0
0
0
N.C.
+/- Solde des opérations d'aménagements de
terrains (ou +/- values de cession de stocks)
0
0
0
0
0
0
N.C.
+/- Autres produits et charges excep. réels
-34 529
778 006
76 937
33 065
41 703
69 309
N.C.
= CAF brute
571 168
1 361 809
300 962
372 384
1 231 994
1 572 093
22,4%
en % des produits de gestion
3,9%
9,1%
2,0%
2,4%
7,6%
9,7%
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
1.2 -
La structure de coût des charges de gestion courante
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Structure
moyenne
Charges à caractère général
2 621 992
2 552 666
2 615 263
2 616 227
2 480 716
2 398 041
16,1%
+ Charges de personnel
5 934 927
5 934 069
6 213 160
6 173 869
6 187 653
6 227 651
38,6%
+ Subventions de fonctionnement
2 401 105
2 715 697
2 888 990
2 865 823
2 671 840
2 565 619
17,0%
+ Autres charges de gestion
2 228 881
2 271 601
2 645 148
2 407 146
2 567 827
2 774 711
15,7%
+ Charges d'intérêt et pertes de change
769 424
837 673
1 238 898
1 037 661
1 033 507
7 151 032
12,7%
= Charges courantes
13 956
328
14 311
705
15 601
459
15 100
725
14 941
544
21 117
054
Charges de personnel / charges courantes
42,5%
41,5%
39,8%
40,9%
41,4%
29,5%
Intérêts et pertes de change / charges
courantes
5,5%
5,9%
7,9%
6,9%
6,9%
33,9%
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
1.3 - Le résultat de la section de fonctionnement
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
CAF brute
571 168
1 361 809
300 962
372 384
1 231 994
1 572 093
22,4%
- Dotations nettes aux amortissements
493 528
493 207
498 896
498 674
467 698
444 066
-2,1%
- Dotations nettes aux provisions
0
0
0
0
0
0
N.C.
+ Quote-part des subventions d'inv. transférées
174
513
513
513
513
531
25,0%
= Résultat section de fonctionnement
77 814
869 115
-197 422
-125 776
764 809
1 128 559
70,7%
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
40
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
1.4 - Le financement des investissements
en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Cumul sur
les années
CAF brute
571 168
1 361 809
300 962
372 384
1 231 994
1 572 093
5 410 410
- Annuité en capital de la dette
958 105
894 256
905 315
1 054 576
1 108 448
1 201 952
9 060 683
= CAF nette ou disponible (C)
-386 937
467 553
-604 353
-682 192
123 546
370 141
-3 650 273
Taxes d'aménagement
12 440
45 814
90 146
62 483
154
0
211 037
+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
469 161
166 683
179 129
259 804
177 162
111 759
1 363 698
+ Subventions d'investissement reçues
641 870
177 500
147 477
53 598
339 920
145 378
1 505 744
+ Produits de cession
67 045
3 000
275 048
53 113
49 932
0
448 138
+ Autres recettes
0
0
0
1 619
10 950
111 155
123 724
= Recettes d'inv. hors emprunt (D)
1 190 516
392 998
691 800
430 617
578 118
368 292
3 652 341
= Financement propre disponible (C+D)
803 579
860 551
87 447
-251 575
701 664
738 433
2 068
Financement propre dispo / Dépenses
d'équipement (y c. tvx en régie)
19,8%
66,5%
3,0%
-14,5%
87,3%
113,2%
- Dépenses d'équipement (y compris travaux en
régie )
4 051 290
1 295 010
2 877 809
1 740 830
804 065
652 306
11 421 310
- Subventions d'équipement (y compris
subventions en nature)
3 300
0
301 544
8 085
200 000
300 000
812 929
+/- Dons, subventions et prises de participation en
nature, reçus ou donnés
17 486
149
1 731
1 499
0
0
20 865
- Participations et inv. financiers nets
0
0
-239 282
0
0
0
-239 282
+/- Variation de stocks de terrains, biens et produits
0
0
0
0
0
0
0
- Charges à répartir
0
0
400 000
0
0
5 165 338
5 565 338
+/- Variation autres dettes et cautionnements
1 497
-392
-215
-200
430
0
1 121
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
propre
-3 269 995
-434 217
-3 254 139
-2 001 788
-302 831
-5 379 211
-17 580 211
+/- Solde des affectations d'immobilisations
0
0
0
0
0
0
0
+/- Solde des opérations pour compte de tiers
0
0
0
0
0
0
0
- Reprise sur excédents capitalisés
156585,22
0
0
0
0
0
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
-3 426 580
-434 217
-3 254 139
-2 001 788
-302 831
-5 379 211
-17 736 796
Nouveaux emprunts de l'année (y compris pénalités
de réaménagement)
2 211 920
2 446 770
2 370 072
1 285 000
735 000
6 345 338
18 332 130
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de
roulement net global
-1 214 660
2 012 553
-884 067
-716 788
432 169
966 127
595 334
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
41
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
2
La situation bilancielle
2.1 - Le fonds de roulement
au 31 décembre en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Dotations, réserves et affectations
43 920 584
44 210 896
45 349 286
45 475 770
45 538 260
46 525 982
1,2%
+ Droit de l'affectant
0
0
0
0
0
0
N.C.
+/- Différences sur réalisations
-295 556
-292 556
-189 525
-138 461
-188 860
-188 860
-8,6%
+/- Résultat (fonctionnement)
77 814
869 115
-197 422
-125 776
764 809
1 128 559
70,7%
+ Subventions
6 716 190
6 131 760
6 278 724
6 331 810
6 671 217
6 816 064
0,3%
dont subventions transférables
3 908
4 585
4 072
3 709
3 197
3 164
-4,1%
dont subventions non transférables
6 712 283
6 127 175
6 274 652
6 328 100
6 668 020
6 812 899
0,3%
+ Provisions pour risques et charges
0
0
0
0
0
0
N.C.
dont provisions pour R&C sur emprunts
0
0
0
0
0
0
N.C.
= Ressources propres élargies
50 419 032
50 919 214
51 241 063
51 543 342
52 785 425
54 281 744
1,5%
+ Dettes financières (hors obligations)
19 229 271
18 313 642
19 778 614
20 009 238
19 635 360
24 778 745
5,2%
+ Emprunts obligataires
0
0
0
0
0
0
N.C.
= Ressources stables (E)
69 648 303
69 232 856
71 019 677
71 552 580
72 420 785
79 060 490
2,6%
Immobilisations propres nettes (hors en
cours)
50 437 864
50 683 988
52 534 955
53 368 293
53 566 405
54 089 771
1,4%
dont subventions d'équipement versées
1 728 160
1 484 155
1 541 693
1 295 721
1 274 088
1 366 712
-4,6%
dont autres immobilisations
incorporelles
635 351
637 439
703 475
721 157
638 958
635 009
0,0%
dont immobilisations corporelles
47 830 890
48 318 932
50 285 607
51 347 235
51 649 179
52 083 870
1,7%
dont immobilisations financières
243 462
243 462
4 180
4 180
4 180
4 180
-55,6%
+ Immobilisations en cours
15 827 677
11 815 638
12 248 825
12 678 298
12 952 871
12 974 738
-3,9%
+ Encours de production et travaux
stockés
0
0
0
0
0
0
N.C.
+ Immobilisations nettes concédées,
affectées, affermées ou mises à disposition
3 579 474
4 930 653
4 930 653
4 930 653
4 930 653
4 930 653
6,6%
+ Immobilisations reçues au titre d'une
mise à disposition ou d'une affectation
0
0
0
0
0
0
N.C.
+ Immobilisations sous mandats ou pour
compte de tiers (hors BA, CCAS et caisse
des écoles)
0
0
0
0
0
0
N.C.
+ Charges à répartir et primes de
remboursement des obligations
79 997
66 732
453 466
440 346
403 696
5 532 042
133,3%
= Emplois immobilisés (F)
69 925 012
67 497 011
70 167 899
71 417 591
71 853 626
77 527 204
2,1%
= Fonds de roulement net global (E-F)
-276 709
1 735 845
851 778
134 989
567 158
1 533 285
N.C.
en nombre de jours de charges
courantes
-7,2
44,3
19,9
3,3
13,9
26,5
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
2.2 - La trésorerie
au 31 décembre en €
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Fonds de roulement net global
-276 709
1 735 845
851 778
134 989
567 158
1 533 285
N.C.
- Besoin en fonds de roulement global
-1 158 245
-572 648
-1 023 766
-1 350 869
-940 428
-828 705
-6,5%
=Trésorerie nette
881 536
2 308 493
1 875 543
1 485 858
1 507 586
2 361 990
21,8%
en nombre de jours de charges
courantes
23,1
58,9
43,9
35,9
36,8
40,8
Dont trésorerie active
881 536
2 308 493
1 875 543
1 485 858
1 507 586
2 361 990
21,8%
Dont trésorerie passive
0
0
0
0
0
0
N.C.
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
42
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
ANNEXE 3 : PROSPECTIVE 2015-2020
Ajustement par la dette
32
1. La capacité d'autofinancement brute prospective (scenario n°1 au fil de l'eau, ajustement par la dette)
n-1
n
n+1
n+2
n+3
n+4
Variation annuelle moyenne
en milliers d'euros
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2015 /
2011
2020 /
2016
Produits flexibles
10 836
11 048
11 265
11 486
11 713
11 944
5,2%
2,0%
Dont ressources fiscales propres
10 252
10 437
10 625
10 816
11 011
11 209
4,9%
1,8%
Dont ressources d'exploitation
584
612
640
671
702
735
11,4%
4,7%
+ Produits rigides
5 354
5 145
4 922
4 924
4 926
4 929
-2,9%
-1,1%
Dont dotations et participations
4 788
4 562
4 337
4 337
4 337
4 337
-3,2%
-1,3%
Dont fiscalité reversée par l'Interco et
l'État
566
568
570
572
575
577
0,4%
0,4%
Dont production immobilisée, travaux en
régie
15
15
15
15
15
15
-23,5%
0,0%
= Produits de gestion (a)
16 206
16 194
16 187
16 411
16 639
16 873
2,1%
1,0%
Charges à caractère général
2 398
2 360
2 322
2 285
2 248
2 212
-1,6%
-1,6%
+ Charges de personnel
6 228
6 155
6 084
6 013
5 944
5 875
1,2%
-1,2%
+ Subventions de fonctionnement
2 566
2 530
2 494
2 459
2 425
2 391
-1,4%
-1,4%
+ Autres charges de gestion
2 775
2 916
3 065
3 221
3 386
3 558
5,1%
5,1%
= Charges de gestion (b)
13 966
13 961
13 965
13 979
14 002
14 036
0,9%
0,1%
Excédent brut de fonctionnement au fil de
l'eau
(a-b)
2 240
2 233
2 222
2 432
2 637
2 836
12,0%
6,2%
en % des produits de gestion
13,8%
13,8%
13,7%
14,8%
15,8%
16,8%
+ Résultat financier réel
-737
-1 091
-1 054
-1 027
-992
-951
0,0%
-3,4%
dont intérêts d'emprunts dette ancienne
5 902
1 075
1 008
953
896
838
-6,1%
dont intérêts d'emprunts dette nouvelle
16
46
74
96
114
63,7%
- Subventions exceptionnelles
0
0
0
0
0
0
N.C.
s.o.
+ Solde des opérations d'aménagements
0
0
0
0
0
0
N.C.
s.o.
+ Autres prod. et charges excep. réels (hors
cessions)
69
0
0
0
0
0
-45,4%
s.o.
= CAF brute
1 572
1 142
1 167
1 405
1 645
1 885
3,7%
13,4%
en % des produits de gestion
9,7%
7,1%
7,2%
8,6%
9,9%
11,2%
32
Par défaut, on retient l'hypothèse d'un FRNG inchangé sur la période.
43
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
2. Le financement des investissements prospectif (au fil de l'eau, ajustement par la dette)
Cumul
en milliers d'euros
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2015 /
2011
2020 /
2016
CAF brute
1 572
1 142
1 167
1 405
1 645
1 885
4 839
7 243
- Remboursement de la dette en capital
ancienne
1 202
1 670
1 623
1 648
1 689
1 733
8 103
8 362
- Remboursement de la dette en capital
nouvelle
0
53
106
154
197
s.o
510
= CAF nette (c)
370
-528
-508
-349
-199
-45
-3 263
-1 629
en % des produits de gestion
2,3%
-3,3%
-3,1%
-2,1%
-1,2%
-0,3%
Taxes locales d'équipement
0
0
0
0
0
0
199
0
+ FCTVA
112
107
119
119
119
119
895
585
+ Subventions d'investissement
145
0
0
0
0
0
864
0
+ Produits de cession
0
0
0
0
0
0
381
0
+ Autres recettes
111
0
0
0
0
0
124
0
= Recettes d'investissement hors emprunt
(d)
368
107
119
119
119
119
2 462
585
Financement propre disponible (c-d)
738
-421
-389
-230
-79
75
-802
-1 044
Fi. propre disponible / dépenses
d'équipement (y c. tvx en régie)
113,2%
-56,6%
-52,3%
-30,9%
-10,6%
10,1%
-10,9%
-26,8%
- Dépenses d'équipement (y c. tvx en régie)
652
728
728
728
728
728
7 370
3 641
- Subventions d'équipement (y c. en nature)
300
202
202
202
202
202
810
1 012
- Dons, subventions et prises de participation
en nature
0
0
0
0
0
0
3
0
- Participations et inv. financiers nets
0
0
0
0
0
0
-239
0
- Var. stocks de terrains, biens et produits
0
0
0
0
0
0
0
0
- Charges à répartir
5 165
0
0
0
0
0
5 565
0
- Var. autres dettes et cautionnements
0
0
0
0
0
0
0
0
+/- Solde des opérations pour compte de tiers
et des affectations et concessions d'immo
0
0
0
0
0
0
0
0
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
-5 379
-1 352
-1 320
-1 160
-1 010
-856
-14 310
-5 697
Nouveaux emprunts de l'année*
6 345
1 352
1 320
1 160
1 010
856
16 120
5 697
Reconstitution (+) du fonds de roulement net
global sur l'exercice
(si capacité de
financement)
966
0
0
0
0
0
1 810
0
*y. c. leurs propres intérêts sur 6 mois en moyenne
3. La situation bilancielle prospective (au fil de l'eau, ajustement par la dette)
en milliers d'euros
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Fonds de roulement net global (FRNG)
1 533
1 533
1 533
1 533
1 533
1 533
en nombre de jours de charges courantes
28,2
37,2
37,3
37,3
37,4
37,4
Encours de dette
24 779
24 461
24 104
23 511
22 677
21 604
dont dettes antérieurement contractées
24 779
23 109
21 486
19 838
18 149
16 417
dont dettes nouvellement contractées
1 352
2 618
3 673
4 528
5 187
Capacité de désendettement
(dette/ CAF)
en années
15,8
21,4
20,6
16,7
13,8
11,5
Taux de charge de la dette (annuité K+i) / Pdts gestion
43,8%
17,0%
16,9%
16,9%
17,0%
17,1%
Taux d'intérêt apparent de la dette
23,8%
4,5%
4,4%
4,4%
4,4%
4,4%
44
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
ANNEXE 4 : PROSPECTIVE 2015-2020 FAITE PAR LA COMMUNE
Tableau 32 : synthèse de la prospective avec une baisse annuelle des investissements de 11,55 %
en €
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Cumul sur les années
Var.
annuelle
moyenne
CAF brute
1 227 019
1 557 282
1 336 432
1 244 004
1 554 083
1 931 353
2 130 809
3 838 317
9,63%
- Annuité en capital de la dette
1 108 878
1 202 000
1 438 614
1 399 982
1 423 614
1 458 035
1 494 079
4 920 701
5,09%
CAF nette ou disponible
118 141
355 282
-102 182
-155 978
130 469
473 318
636 730
-1 082 384
32,41%
Recettes d'inv. hors emprunt
590 713
349 133
480 000
270 000
0
0
0
3 284 049
Dépenses d'investissement
1 011 686
1 328 298
1 356 140
1 112 040
452 510
556 700
484 570
11 464 636
-11,55%
Besoin de financement des dépenses d'investissement
-302 832
-623 883
-978 322
-998 018
-322 041
-83 382
152 160
-8 180 586
Nouveaux emprunts de l'année (y compris pénalités de
réaménagement)
735 000
1 180 000
0
0
0
0
0
9 048 762
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de
roulement net global
432 168
556 117
-978 322
-998 018
-322 041
-83 382
152 160
370 794
-15,97%
solde de clôture reporté
242 870
675 038
1 231 155
252 833
-745 185
-1 067 226
-1 150 608
FDR au 31/12
675 038
1 231 155
252 833
-745 185
-1 067 226
-1 150 608
-998 448
Source : tableau CRC CVDL à partir des données de la prospective faite par la commune
Tableau 33 : synthèse de la prospective avec une baisse annuelle des investissements de 24,69 %
en €
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Cumul sur les années
Var.
annuelle
moyenne
CAF brute
1 227 019
1 557 282
1 426 034
1 473 607
1 783 686
2 160 956
2 360 412
3 838 317
11,52%
- Annuité en capital de la dette
1 108 878
1 202 000
1 438 614
1 369 982
1 393 614
1 428 035
1 494 079
4 920 701
5,09%
CAF nette ou disponible
118 141
355 282
-12 580
103 625
390 072
732 921
866 333
-1 082 384
39,38%
Recettes d'inv. hors emprunt (D)
590 713
349 133
480 000
270 000
0
0
0
3 284 049
Dépenses d'investissement
1 011 686
1 328 298
1 106 140
612 040
202 510
256 700
184 570
11 464 636
-24,69%
Besoin de financement des dépenses d'investissement
-302 832
-623 883
-638 720
-238 415
187 562
476 221
681 763
-8 180 586
Nouveaux emprunts de l'année (y compris pénalités de
réaménagement)
735 000
1 180 000
0
0
0
0
0
9 048 762
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de
roulement net global
432 168
556 117
-638 720
-238 415
187 562
476 221
681 763
370 794
7,89%
solde de clôture reporté
242 870
675 038
1 231 155
592 435
354 020
541 582
1 017 803
FDR au 31/12
675 038
1 231 155
592 435
354 020
541 582
1 017 803
1 699 566
Source : tableau CRC CVDL à partir des données de la prospective faite par la commune
45
Rapport d’observations définitives –
Gestion de la commune de Nogent-le-Rotrou
9 février 2017
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
SOMMAIRE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX
Figure 1 : évolution des charges et des produits de gestion (en millions €)
...........................................
8
Figure 2 : La baisse des charges par poste
..........................................................................................
10
Tableau 1 : Recettes de fonctionnement par budget
..............................................................................
8
Tableau 2 : Les subventions versées en millions d’euros
.......................................................................
9
Tableau 3 : Évolution des participations de la commune entre 2012 et 2014
......................................
10
Tableau 4 : Détail des ressources fiscales
............................................................................................
11
Tableau 5
: Évolution des taux d’imposition de la commune entre 2013 et 2014
.................................
11
Tableau 6
: Évolution des produits des impôts en milliers d’euros
.......................................................
12
Tableau 7 : Effort fiscal de la commune
................................................................................................
12
Tableau 8 : Détail des ressources institutionnelles
...............................................................................
13
Tableau 9
: Évolution de l’EBF entre 2010 et 2015 en millions d’euros
................................................
13
Tableau 10
: Capacité d’autofinancement de 2010 à 2015
...................................................................
14
Tableau 11 : FDR, BFR ET TRESORERIE
...........................................................................................
15
Tableau 12 : nouveaux emprunts, FDR, investissement et annuité en capital
.....................................
16
Tableau 13 : endettement consolidé BP + 4BA hors budget eau
.........................................................
17
Tableau 14 : dette consolidé (tous budgets y compris le budget EAU)
................................................
17
Tableau 15 : Répartition des emprunts garantis
...................................................................................
19
Tableau 16 : La capacité d'autofinancement brute prospective (scenario au fil de l'eau, ajustement par
l
a dette) en milliers d’euros.
...................................................................................................................
21
Tableau 17
: capacité de la commune à rembourser sa dette jusqu’en 2020
......................................
21
Tableau 18
: Réalisation des prévisions budgétaires en millions d’euros
.............................................
24
Tableau 19 : Effectifs budgétaires / effectifs pourvus au BP
.................................................................
25
Tableau 20 : effectifs budgétaires et pourvus à partir des fichiers de la commune
..............................
26
Tableau 21 : effectifs au CA 2015
.........................................................................................................
26
Tableau 22 : Restes à réaliser en dépenses et en recettes
..................................................................
27
Tableau 23
: Restes à réaliser en recettes d’investissement
................................................................
27
Tableau 24
: Restes à réaliser en dépenses d’investissement
.............................................................
28
Tableau 25 : Suivi du patrimoine
...........................................................................................................
29
Tableau 26
: Mouvements des comptes frais d’études et frais d’insertion en euros
............................
30
Tableau 27 : autres charges de gestion
................................................................................................
30
Tableau 28 : évolution des contributions aux organismes de regroupement
........................................
31
Tableau 29 : Charges de gestion et charges d’intérêts du SYNDIVAL
.................................................
32
Tableau 30 : traitement brut du directeur de cabinet de septembre 2012 à février 2013
.....................
32
Tableau 31 : Rémunérations versées à l’ancien DGS entre 2012 et 2015
...........................................
37
Tableau 32 : synthèse de la prospective avec une baisse annuelle des investissements de 11,55 % 44
Tableau 33 : synthèse de la prospective avec une baisse annuelle des investissements de 24,69 % 44
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
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