Sort by *
Le Président
lettre recommandée avec A.R.
500, avenue des États du Languedoc
CS 70755
34064 MONTPELLIER CEDEX 2
T +33 4 67 20 73 00
lrmp@crtc.ccomptes.fr
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
CONFIDENTIEL
Le 30/05/2017
Réf. :
GR / 17 / 1143
Monsieur le Président,
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives arrêtées
par la chambre régionale des comptes sur le contrôle des comptes et de la gestion de la
communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup.
Il est accompagné de la
réponse reçue à la chambre dans le délai prévu par l’article L.
243-5 du
code des juridictions financières.
Ce rapport a un caractère confidentiel qu’il vous appartient de protéger jusqu’à sa communication à
l’assemblée délibérante.
Il vous revient de communiquer ce rapport et la réponse jointe à votre assemblée délibérante.
Conformément à la loi, l’ensemble doit
:
-
faire l’objet d’une inscription à l’ordre du jour de la plus proche réunion de l’assemblée
;
- être joint à la convocation adressée à chacun de ses membres ;
- donner lieu à débat.
En application de l’article R.
243-14 du code des juridictions financières, vous devez, à réception du
rapport d’observations définitives auquel sont jointes les éventuelles réponses reçues, faire
co
nnaître à la chambre la date de la plus proche réunion de l’assemblée délibérante. En temps utile,
vous
communiquerez
au
greffe
l’ordre
du
jour
à
l’adresse
de
courriel
suivante
:
crcgreffe@lr.ccomptes.fr.
En application des dispositions de l’article R.
243-16 du code précité, ce rapport, auquel sont jointes
les éventuelles réponses reçues, peut être publié et communiqué aux tiers dès la tenue de la
première réunion de l'assemblée délibérante suivant sa réception.
Ce rapport d'observations définitives sera également transmis par la juridiction aux maires des
communes-
membres de l’établissement immédiatement après la présentation qui en sera faite à
l'organe délibérant de ce dernier. Ce document est présenté par le maire de chaque commune au
plus proche conseil municipal et donne lieu à un débat
.
2/2
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Conformément aux dispositions de l’article L.
243-9 du code des juridictions financières, vous êtes
tenu, dans le délai d’un an à compter de la présentation du rapport d’observations définitives à
l’assemblée dél
ibérante, de présenter devant cette même assemblée un rapport précisant les
actions entreprises à la suite des observations et des recommandations formulées par la chambre
régionale des comptes.
Ce rapport est communiqué à la chambre régionale des comptes, qui fait une synthèse annuelle des
rapports qui lui sont communiqués. Cette synthèse est présentée par le président de la chambre
régionale des comptes devant la conférence territoriale de l’action publique. Chaque chambre
régionale des comptes transmet cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la présentation
prescrite à l’article L.
143-9 du code des juridictions financières.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président,
en l’assurance
de ma considération distinguée.
André PEZZIARDI
Monsieur Alain BARBE
Président de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup
HÔTEL DE LA COMMUNAUTÉ
25 A
llée de l’Espérance
34270 SAINT MATHIEU DE TREVIERS
1/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Rapport d’observations
définitives
n° GR/17/1143 du 30/05/2017
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU GRAND PIC SAINT-LOUP
Exercices 2011 et suivants
S O M M A I R E
1.
Présentation
.......................................................................................................................
5
2.
Fiabilité des comptes (qualité de l’information financière et budgétaire)
.....................
6
2.1.
L’information donnée aux élus
....................................................................................
6
2.2.
Le rapport d’activité et le schéma de mutualisation
....................................................
6
2.3.
L’état de l’actif
............................................................................................................
7
2.4.
L’exécution budgétaire
...............................................................................................
7
2.5.
Le contrôle de l’annualité
............................................................................................
9
3.
Situation financière (analyse rétrospective)
..................................................................
10
3.1.
L’excédent brut de fonctionnement
...........................................................................
10
3.2.
Les produits de gestion
............................................................................................
11
3.2.1.
Les ressources fiscales propres
....................................................................
12
3.2.2.
Les ressources d’exploitation
........................................................................
13
3.2.3.
Les ressources institutionnelles
.....................................................................
14
3.2.4.
La fiscalité reversée
......................................................................................
15
3.3.
Les charges de gestion
............................................................................................
15
3.3.1.
Les charges à caractère général
...................................................................
15
3.3.2.
Les charges de personnel
.............................................................................
16
3.4.
Les charges courantes
.............................................................................................
17
3.4.1.
Les subventions de fonctionnement
..............................................................
17
3.4.2.
Les autres charges de gestion
......................................................................
18
3.5.
La capacité d’autofinancement
.................................................................................
18
3.6.
Les investissements et la dette
.................................................................................
19
3.6.1.
Le financement propre disponible
.................................................................
19
3.6.2.
Le besoin de financement
.............................................................................
19
3.6.3.
L’endettement
...............................................................................................
20
4.
Les ressources humaines
...............................................................................................
21
4.1.
Les effectifs par filières
.............................................................................................
22
4.2.
Mutualisation des personnels
...................................................................................
23
4.3.
Le temps de travail et les congés
.............................................................................
23
4.4.
Le régime de travail normal
......................................................................................
23
4.4.1.
Le régime de travail annualisé
......................................................................
24
2/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
4.4.2.
Le régime journée continue pour le service de collecte des ordures ménagères
......................................................................................................................
25
4.4.3.
Le temps partiel
............................................................................................
25
4.4.4.
Le compte épargne-temps
............................................................................
25
4.5.
Le régime indemnitaire
.............................................................................................
25
4.5.1.
Le régime indemnitaire harmonisé et réévalué
..............................................
25
4.5.2.
Les heures supplémentaires
.........................................................................
26
4.6.
Les absences pour maladie
......................................................................................
26
5.
L’office de tourisme
........................................................................................................
27
5.1.
La transformation de l’association en EPIC
..............................................................
27
5.2.
L’objet des conventions
............................................................................................
28
5.2.1.
Les mises à disposition gratuites de la CCGPSL
..........................................
29
5.2.2.
Les engagements de l’OTI
............................................................................
29
5.3.
Un financement qui repose sur des fonds publics
.....................................................
29
5.3.1.
La situation bilancielle
...................................................................................
29
5.3.2.
La performance financière en 2015
...............................................................
30
5.3.3.
Un financement public prépondérant
.............................................................
30
5.4.
La taxe de séjour
......................................................................................................
32
6.
La piscine intercommunale
.............................................................................................
33
6.1.
Présentation
.............................................................................................................
33
6.2.
Le choix du contrat de partenariat pour la construction du projet
..............................
34
6.2.1.
La décision du recours à un contrat de partenariat et la
désignation d’un
assistant à personne publique
.......................................................................
34
6.2.2.
L’évaluation préalable
...................................................................................
35
6.2.3.
La consultation
..............................................................................................
38
6.2.4.
Le contrat de partenariat
...............................................................................
39
6.2.5.
Les rapports annuels prévus par les articles L. 1414-14 et R. 1414-8 du
CGCT
............................................................................................................
41
6.2.6.
Le financement du contrat de partenariat
......................................................
42
6.3.
L’exploitation de la piscine en délégation de service public
......................................
42
6.3.1.
La procédure de choix du délégataire
...........................................................
42
6.3.2.
Le contrat de DSP
.........................................................................................
43
6.3.3.
Les comptes rendus de la gestion de l’établissement
....................................
46
6.3.4.
Comptes d’exploitation
..................................................................................
48
6.4.
Le fonctionnement du centre aquatique
....................................................................
50
6.4.1.
Les tarifs
.......................................................................................................
50
6.4.2.
La fréquentation et les utilisateurs
.................................................................
52
6.4.3.
Les horaires d’ouverture
...............................................................................
53
6.5.
Coût total et financement de l’équipement
................................................................
54
6.5.1.
Le coût et le financement de la piscine
..........................................................
54
6.5.2.
Les principaux coûts annexes
.......................................................................
54
ANNEXE
..................................................................................................................................
56
GLOSSAIRE
............................................................................................................................
57
3/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
SYNTHÈSE
La chambre régionale des comptes a examiné la gestion de la communauté de
communes du Grand Pic Saint-Loup pour les exercices 2011 et suivants. Le contrôle a porté sur la
situation financière, les ressources humaines, l
office de tourisme et les conditions de réalisation et
d
exploitation du centre aquatique.
La situation financière se caractérise par une progression des charges de gestion (6,6 %
en moyenne annuelle) plus rapide que celle des produits (5,1 %), particulièrement les charges à
caractère général qui traduisent notamment la mise en service de la piscine. En conséquence, la
CAF brute a baissé de 2 % en moyenne sur la période 2011-2015 mais plus encore la CAF nette
(- 6,7 %) en raison du remboursement de l
annuité de la dette qui a progressé de 11,3 % en
moyenne annuelle. Si elle perdure, cette situation risque d
obérer la capacité de la communauté de
communes à investir.
Au moment de la fusion des trois intercommunalités en 2010, le régime indemnitaire a
fait l
objet d
une harmonisation et d
une réévaluation qui a conduit à une charge supplémentaire de
l
ordre de 66 000
par alignement sur le régime préexistant le plus favorable.
La chambre a analysé les conditions dans lesquelles l
office de tourisme intercommunal
est passé du statut d
association à celui d
établissement public industriel et commercial et les
conséquences qui en résultent, notamment sur le montant de la subvention à attribuer au regard de
la situation financière de l’EPIC.
La construction du centre aquatique intercommunal à Saint-Mathieu-de-Tréviers, au
travers d
un contrat de partenariat public-privé, a été décidée sans que l
assemblée délibérante ait
pu analyser la soutenabilité budgétaire du montage
prévu par l’article
L. 1414-10 du code général
des collectivités territoriales. Il ne répond pas au critère de complexité invoqué pour recourir à cette
procédure. Le contrat ne comporte pas de matrice des risques. Le loyer financier correspond à un
financement de 8 629 411,38
HT
1
par le partenaire, dont le remboursement par la communauté
de communes s
étale sur 20 ans (2014-2034), soit 352 845,64
annuels.
L
exploitation de la piscine a été confiée pour six ans à la société Vert Marine dans le
cadre d
une délégation de service public. Les rapports d
activité que doit transmettre le délégataire
demeurent incomplets au regard des obligations réglementaires et conventionnelles. Le comité de
pilotage, destiné à vérifier le fonctionnement et l
exploitation de l
équipement, ne s
est réu
ni qu’une
fois en 2014 et 2015.
De 2014 à 2015, la fréquentation est en progression de 22,2 % mais reste inférieure de
57,5 % aux prévisions. L
exploitation de la piscine s
est traduite par un résultat net négatif de
11 157
en 2014 et positif de 1 899
en 2015.
Au total, le coût pour la communauté de communes de la construction et de l
exploitation
de la piscine, comprenant les loyers du partenariat public-privé et la contribution à l
exploitation,
déduction faite de la redevance d
occupation du domaine public, s
élève à environ 900 000
par an.
S
y ajoute le coût des aménagements extérieurs,
autofinancés, d’un montant de 1
M€
HT.
1
Montant définitif HT des travaux : 8 315 957,76
; agios de préfinancement : 183 470,77
; portage TVA : 18 302,85
; frais de
montage : 88 680,00
; frais pré opérationnel HT : 23 000,00
€.
4/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
RECOMMANDATIONS
1.
Élaborer un rapport sur les mutualisations des services à mettre en œuvre pendant
la durée du mandat conforme aux dispositions de l’article L.
5311-39-1 du code général des
collectivités territoriales, comportant notamment un projet de mutualisation chiffré.
Mise en œuvre
en cours.
2.
Mettre en conformité l’état de l’actif et l’inventaire comptable.
Mise en œuvre en
cours.
3.
Harmoniser les documents présentés à l’assemblée délibérante en mat
ière
d’effectifs.
En cours de mise en œuvre.
4.
Obtenir du délégataire des comptes rendus d’activité conformes aux dispositions
des articles L. 1411-3 et R. 1411-
7 du code général des collectivités territoriales ainsi qu’à
celles
des articles 29 à 31 du contrat de délégation de service public.
Non mise en œuvre.
Les recommandations et rappels au respect des lois et règlements formulés ci-dessus
ne sont fondés que sur une partie des observations émises par la chambre. Les destinataires du
présent rapport sont donc invités à tenir compte des recommandations, mais aussi de l’ensemble
des observations détaillées par ailleurs dans le corps du rapport et dans sa synthèse.
5/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Aux termes de l’article L. 211
-8 du code des juridictions financières «
l’examen de la
gestion porte sur la régularité des actes de gestion, sur l’économie des moyens mis en œuvre et sur
l’évaluation des résultats atteints par rapport aux objectifs fixés par l’assemblée délibérante ou par
l’organe délibérant. L’opportunité de ces objectifs ne peut faire l’objet d’observations
».
L’examen de la gestion de la communauté de communes du Grand Pic Saint
-Loup a été
ouvert le 1
er
juin 2016 par lettre adressée à M. Alain Barbe, ordonnateur en fonction. Un courrier a
également été adressé le 1
er
juin 2016 à M. Alain Poulet, précédent ordonnateur.
En application de l’article L.
243-1 du code des juridictions financières, les entretiens
préalables ont eu lieu conjointement avec les deux ordonnateurs le 2 novembre 2016.
Lors de sa séance du 24 novembre, la chambre a arrêté des observations provisoires
qui ont été transmises à M. Alain Barbe. M. Alain Poulet
, en qualité d’ordonnateur p
récédent, en a
également été destinataire pour la partie afférente à sa gestion. Des extraits les concernant ont été
adressés à des tiers.
Après avoir examiné les réponses reçues, la chambre, dans sa séance du 10 mars 2017,
a arrêté les observations définitives présentées ci-après.
1.
PRESENTATION
La communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup a été créée par arrêté
préfectoral du 7 décembre 2009, regroupant au 1
er
janvier 2010 les trois communautés de
communes de l’Orthus, du Pic Saint
-Loup et de Séranne Pic Saint-Loup. Au 1
er
janvier 2013, elle a
été rejointe par trois nouvelles communes jusqu’alors membres de la communauté de communes
Ceps et Sylves. Regroupant désormais 36 communes, le territoire s’étend sur 57
000 hectares (9 %
de la superfici
e du département de l’Hérault) avec pour centre de gravité le Pic Saint
-Loup. Elle est
délimitée au sud par la métropole de Montpellier, à l’ouest par le causse du Larzac, au nord par les
premiers contreforts des Cévennes et à l’est par les plaines côtière
s. Sa population était de 47 608
habitants en 2016 et son siège est établi à Saint-Mathieu-de-Tréviers. Les trois communes les plus
importantes sont Saint-Gély-du-Fesc (9 649 habitants), Saint-Clément-de-Rivière (5 053 habitants)
et Saint-Mathieu-de-Tréviers (4 769 habitants). Le président actuel, M. Alain Barbe, a été désigné à
la suite des élections municipales et communautaires de 2014. Son prédécesseur désigné en 2010
était M. Alain Poulet.
Elle exerce des compétences obligatoires comme l’aménagement de l’espace et le
développement économique, des compétences optionnelles comme la protection et la mise en
valeur de l’environnement, l’assainissement non collectif et la création ou l’aménagement et
l’entretien de la voirie d’intérêt communautaire et enfin
d’autres compétences (le développement et
l’aménagement sportif, culturel et touristique de l’espace communautaire, les animations sportives
culturelles, touristiques et de loisirs, l’action sociale d’intérêt communautaire, la politique du
logement et du
cadre de vie, la construction, l’aménagement et la gestion des aires d’accueil des
gens du voyages inscrites au schéma départemental des gens du voyage, la chambre funéraire
intercommunale et les actions pour la jeunesse).
6/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
2.
FIABILITE DES COMPTES (QUALITE
DE L’INFORMATION FI
NANCIERE ET
BUDGETAIRE)
La fiabilité des comptes est garante de l’image fidèle de la situation financière et
patrimoniale d’une collectivité. La sincérité des enregistrements comptables et budgétaires a été
contrôlée tant pour le budget principal que pour les budgets annexes. Seuls sont repris ci-après les
points qui appellent des observations.
2.1.
L’i
nformation donnée aux élus
Aux termes de l’article L.
2312-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT)
applicable aux établissements publics de coopération intercommunale qui comprennent au moins
une commune de 3 500 habitants et plus, « Dans les communes de 3 500 habitants et plus, le maire
présente au conseil municipal, dans un délai de deux mois précédant l
examen du budget, un rapport
sur les orientations budgétaires, les engagements pluriannuels envisagés ainsi que sur la structure
et la gestion de la dette. Ce rapport donne lieu à un débat au conseil municipal, dans les conditions
fixées par le règlement intérieur prévu à l'article L. 2121-8. ».
Les modalités d’organisation du débat d’orientation budgétaire (DOB) ont fait l’objet
d’une rubrique spécifique dans le règlement intérieur adopté le 15 juin 2010 puis modifié et adopté
par le conseil de communauté le 21 octobre 2014, article 16 : « Un débat a lieu sur les orientations
générales du budget de l’exercice ainsi que sur les engagements prévisionnels envisagés, dans un
délai de deux mois précédant l’examen de celui
-ci. Pour la préparation de ce débat, il est mis à
disposition des conseillers, dix jours au moins avant la séance, des données synthétiques sur la
situation financière de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup. Le débat est
organisé en principe sans limitation de temps. Il peut toutefois être organisé
en respectant l’égalité
de traitement des intervenants ».
Les DOB se sont tenus dans les délais de 2011 à 2015. L’information donnée aux élus
comporte les données essentielles sur lesquelles portera le débat budgétaire ; le DOB pour 2015 ne
comporte tout
efois pas de programme pluriannuel d’investissement (PPI). Le document se borne à
déclarer qu’une des deux perspectives du nouveau mandat est la mise en œuvre d’une
programmation pluriannuelle concertée des investissements pour définir une répartition optimale
des financements envisagés, et mener une réflexion sur leur consolidation. Le rapport
d’observations budgétaires pour 2017 prend
toutefois en compte le projet de territoire de manière
chiffrée et thématique sur la période 2017-2021.
2.2.
Le rapport
d’activité et le schéma de mutualisation
Conformément aux dispositions de l’article L.
5211-39 du CGCT, la communauté de
communes produit chaque année avant le 30 septembre un rapport retraçant l’activité de
l’établissement, disponible sur le site internet de la collectivité. Le rapport d’activité pour 2015 a été
transmis à la chambre, sur sa demande, en juillet 2016.
De la même façon, en application de l’article L.
5211-39-
1 du CGCT, dans l’année qui
suit le renouvellement général des conseils municipaux, le président de la communauté de
communes établit un rapport relatif aux mutualisations de services entre les services de
l’établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre et ceux des communes
-
membres. Ce rapport comporte un projet de schéma de la mutualisation des services à mettre en
œuvre pendant la durée du mandat. Le dernier (et unique) rapport communiqué en cours
7/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
d’instruction, adopté par délibération du 15 décembre 2015, n’est pas, à proprement parler, le
rapport prévu ; en ef
fet, outre le fait qu’il s’agit d’un document à caractère très général, il ne décrit
pas «
le projet de mutualisation des services à mettre en œuvre pendant toute la durée du mandat
»
ni n’évalue «
l’impact prévisionnel de la mutualisation sur les effectifs de l’EPCI à fiscalité propre et
des communes concernées et sur leur dépenses de fonctionnement ». La communauté de
communes précise qu’après la mise en place d’un groupe de travail réunissant la CCGPSL et l
es
communes qui la composent, un projet de mutua
lisation est en cours d’élaboration
.
Recommandation
1.
Élaborer un rapport sur les
mutualisations des services à mettre en œuvre
pendant la durée du mandat conforme aux dispositions de l’article L.
5311-39-1 du code
général des collectivités territoriales, comportant notamment un projet de mutualisation
chiffré.
Mise en œuvre en cours.
2.3.
L’état de l’actif
L’article 47
-2 de la Constitution dispose que « les comptes des administrations publiques
sont réguliers et sincères. Ils donnent une image fidèle du résultat de leur gestion, de leur patrimoine
et de leur situation financière ». La responsabilité du suivi des immobilisations des collectivités
territoriales et de leurs établissements publics incombe de manière conjointe à l’ordonnateur, qui
tient «
l’in
ventaire
», et au comptable, qui enregistre et suit les immobilisations à l’actif du bilan et
tient à ce titre «
l’état de l’actif
» et le « fichier des immobilisations ».
Ces deux documents, l’inventaire comptable et l’état de l’actif, aux finalités diff
érentes,
doivent, en toute logique, être concordants. Or, malgré les efforts entrepris depuis 2014 et le
changement du logiciel de gestion, la correspondance entre la balance du compte de gestion du
budget principal pour 2014 et l’inventaire au 31 décembre
2014 n’est pas assurée et révèle des
disparités entre ces documents.
La collectivité indique s’attacher à rendre cohérents les deux
documents, le cas échéant avec un prestataire extérieur.
2014 - Budget principal (en
k€)
État de l’actif
(VNC)
Compte de gestion
bilan (VNC)
20 - Immobilisations incorporelles
2 741,69
2 382,00
21 - immobilisations corporelles
22 660,65
36 425,23
23 - immobilisations en cours
-
9 110,51
24 - immobilisations affectées ou MAD
-
6 127,35
27 - immobilisations financières
25,38
25,38
Total actif immobilisé
25 427,72
54 070,47
Source
: état de l’actif 2014 et compte de gestion 2014
Recommandation
2.
Mettre en conformité l’état de l’actif
et
l’inventaire comptable.
Mise en œuvre
en cours.
2.4.
L’exécution budgétaire
L’analyse de l’exécution budgétaire vise à s’assurer du respect par la commune des
principes de sincérité et d’équilibre réel du budget et notamment l’effectivité des restes à réaliser.
8/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Le taux d’exécution des recettes et dépenses réelles représente, en fo
nctionnement, un indicateur
de la capacité de la collectivité à évaluer les produits et les charges à venir et la sincérité des
écritures de prévision. En investissement, ce taux retrace le respect de la programmation annuelle.
Les taux d’exécution pour l
es années 2011 à 2014 de la section de fonctionnement du
budget principal varient entre 92,8 % et 96,1 % pour les dépenses, et entre 98,9 % et 106,7 % pour
les recettes.
En investissement, au vu des comptes administratifs, hors restes à réaliser, le taux
d’exécution est nettement inférieur, et particulièrement la dernière année, avec un taux moyen de
réalisation en dépenses de 40,3 % et en recettes de 50,3 %. En incluant les restes à réaliser, les
taux s’élèvent respectivement à 73,3
% et 58,2 %. La différence représente les crédits annulés,
particulièrement importants en 2013 et 2014, ce qui nécessite d’évaluer les prévisions de manière
plus réaliste. La collectivité
indique avoir mis fin aux pratiques antérieures en n’inscrivant plus la
totalité des crédits des opérations pluriannuelles dès leur lancement, en prenant en compte
l’annualité budgétaire et en limitant à deux ans la validité des fonds de concours attribués aux
communes.
Toutefois les restes à réaliser apparaissant au compte administratif n’ont pas pu être
corroborés avec l’état signé par l’ordonnateur
; en 2011, le compte administratif ne fait pas
apparaître de restes à réaliser alors que l’état des dépenses indique un mo
ntant de 4 583
k€
; pour
l’année 2014, figure un montant en dépenses de 10
401
k€ non repris dans le compte administratif
2014.
La chambre regrette que, comme l’indique la co
llectivité, certains restes à réaliser ne soient
en K€
2011
2012
2013
2014
crédits ouverts
dép réeelles
20 648
21 325
22 211
23 346
dép réelles
19 669
20 489
20 973
21 662
% exécution
95,3%
96,1%
94,4%
92,8%
crédits ouverts
22 299
22 504
23 693
24 278
rec réelles
22 054
23 019
24 038
25 902
% éxécution
98,9%
102,3%
101,5%
106,7%
crédits ouverts
dép réeelles
9 510
10 469
16 313
18 497
dép réelles
3 777
4 272
3 653
10 748
% exécution
39,7%
40,8%
22,4%
58,1%
restes à réaliser
4 583
5 084
4 269
1 693
crédits annulés
5 733
11 230
8 392
6 056
tx annulation
60%
107%
51%
33%
crédits ouverts
4 474
7 347
10 867
15 064
rec réelles
2 316
5 257
2 057
8 878
% exécution
51,8%
71,6%
18,9%
58,9%
restes à réaliser
2 020
-
646
crédits annulés
2 158
70
8 810
5 540
tx annulation
48%
1%
81%
37%
dépenses de fonctionnement
dépenses d'investissement
recettes investissement
recettes fonctionnement
9/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
finalement pas ou pas entièrement
reportés et ne figurent pas dans le CA de l’année N ou le BP de
l’année N+1 à hauteur des restes à réaliser communiqués à la trésorerie
.
État des RAR fourni
par la collectivité
RAR aux comptes
administratifs
2013
Investissement
Dépenses :
5 084 169
Recettes :
2 020 402
Investissement
Dépenses :
4 268 552,76
Recettes : -
2014
Investissement
Dépenses :
10 401 667
Recettes : -
Investissement
Dépenses :
1 692 909,67
Recettes :
645 945,76
2015
Investissement
Dépenses :
3 786 536
Recettes : -
Fonctionnement
Dépenses :
37 544,30
Recettes : -
Investissement
Dépenses :
1 461,39
Recettes : -
2.5.
Le contrôle de l’annualité
Le rattachement des charges et produits
Selon l’instruction budgétaire et comptable M14 «
le rattachement des charges et des
produits à l’exercice est effectué en application du principe d’indépendance des exercices. Il vise à
faire apparaître dans le résultat d’un exercice donné les charges et les produits qui s’y rapportent,
et ceux-là seulement. La procédure de rattachement consiste à intégrer dans le résultat annuel
toutes les charges correspondant à des services faits et tous les produits correspondant à des droits
acquis au cours de l’exercice considéré qui n’ont pu être comptabilisés en raison, notamment pou
r
les dépenses, de la non-
réception par l’ordonnateur de la pièce justificative. Le rattachement des
charges ne peut, comme pour toute émission de mandat, être effectué que si les crédits nécessaires
ont été inscrits au budget. Le rattachement ne vise que la section de fonctionnement afin de dégager
le résultat comptable de l’exercice
».
Comptes
2015
C.408 - Fournisseurs - Factures non parvenues
C.4286 - Personnel - Autres charges à payer
C.4386 - Organismes sociaux - Autres charges à payer
C.4486 - État - Autres charges à payer
C.4686 - Divers charges à payer
0
0
0
0
0
Total charges rattachées
0
C.4098 - Fournisseurs - Rabais, remises ristournes à obtenir
C.4181 - Redevables - Produits non encore facturés
C.4182 - Acquisition de terrains aménagés - Produits non encore facturés
C.4287 - Personnel - Produits à percevoir
C.4387 - Organismes sociaux - Produits à percevoir
C.4487 - État - Produits à percevoir
C.4687 - Divers - Produits à percevoir
0
0
0
0
0
0
0
Total des produits rattachés
0
Source : compte de gestion
Sur les comptes administratifs du budget principal, dans le détail des dépenses et
recettes (tableau III A1), les charges et produits rattachés sont nuls alors que quelques sondages
sur le compte 611 montrent que, par exemple, des exempl
aires de la lettre d’information «
NATURA
2000 Hautes Garrigues » ont été distribués entre le 9 et 31 décembre 2013, et les factures
parvenues en janvier 2014 ont été mandatées en 2014 sans que le compte 408 « Factures non
parvenues » ait été utilisé (mandats n° 57 pour 733,04
€, et n
os
58 et 59 pour 536,37
€).
En
collaboration avec la trésorerie, l’ordonnateur s’engage à mettre en œuvre dès 2017 la pratique du
rattachement des charges et des produits à l’exercice.
10/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
En définitive, la fiabilité des comptes gagnerait à être améliorée notamment en ce qui
concerne l’information des
élus, la tenue de l’inventaire
et le rattachement des charges à l’exercice.
3.
SITUATION FINANCIERE (ANALYSE RETROSPECTIVE)
Les données financières disponibles ont été exploitées à travers le logiciel Anafi et sont
issues des comptes de gestion.
L’analyse porte principalement sur les comptes de gestion du budget principal des
années 2010 à 2015 compte tenu des masses financières représentées. L’office de tourisme, créé
en 2013, a com
mencé à fonctionner en juin 2014. L’ensemble des budgets annexes ne représente
que 2,9 % des masses financières totales.
2015
Nomenclature
Recettes de
fonctionnement
%
Budget principal
M14
25 490 703
97,11 %
BA Eau
M49
162 748
0,62 %
BA ZAC
M14
411 839
1,57 %
BA Prestations de service
M14
182 692
0,70 %
Total
26 247 982
100,00 %
Source
: ANAFI d’après les comptes de gestion
Cependant, bien que ne représentant en masse que 1,57 % du budget consolidé,
l’encours de dette du BA de la ZAC s’élève à 5,3
M€ contre 5,8
M€ pour le budget principal.
3.1.
L’excédent brut de fonctionnement
L’excédent brut de fonctionnement du budget principal, qui a progressé de 2010 à 2013,
a fortement baissé par la suite, entraînant une régression moyenne annuelle de 1,8 % sur la période.
En proportion, il représentait 19,6 % des produits de gestion en 2010 et 15 % en 2015.
11/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
3.2.
Les produits de gestion
en
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
12 436 266
13 332 461
14 450 496
14 659 276
15 679 654
6,0 %
+ Ressources d’exploitation
1 387 881
1 426 151
1 288 920
1 476 740
1 427 660
0,7 %
= Produits "flexibles" (a)
13 824 147
14 758 612
15 739 416
16 136 015
17 107 314
5,5 %
Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
4 938 789
5 031 724
5 019 549
4 991 095
4 727 928
1,1 %
+ Fiscalité reversée par l’interco et l’État
-5 717 424
-5 751 498
-5 903 852
-5 903 852
-5 903 852
0,8 %
= Produits "rigides" (b)
-778 635
-719 774
-884 303
-912 757
-1 175 924
10,9 %
Production immobilisée, travaux en régie (c)
20 081
21 141
14 991
0
0
- 100,0 %
= Produits de gestion (a+b)
13 065 593
14 059 978
14 870 104
15 223 259
15 931 389
5,1 %
Les produits de gestion ont progressé de 22 % entre 2011 et 2015, passant de 13
M€ à
15,9
M€, soit une évolution moyenne annuelle de 5,1
%.
Cette dynamique provient essentiellement de la revalorisation des ressources fiscales
propres nettes des restitutions (+ 6 % de variation annuelle) à la suite notamment de la réforme
fiscale. À l’inverse, les ressources institutionnelles issues des dotations et participations ont diminué
de 1,1 % sur la période.
Il n’y a plus de travaux en régie enregistrés à partir de 2014 faute de personnel en interne
pour les réaliser.
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
12 436 266
13 332 461
14 450 496
14 659 276
15 679 654
6,0%
+ Ressources d'exploitation
1 387 881
1 426 151
1 288 920
1 476 740
1 427 660
0,7%
= Produits "flexibles" (a)
13 824 147
14 758 612
15 739 416
16 136 015
17 107 314
5,5%
Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
4 938 789
5 031 724
5 019 549
4 991 095
4 727 928
-1,1%
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'Etat
-5 717 424
-5 751 498
-5 903 852
-5 903 852
-5 903 852
0,8%
= Produits "rigides" (b)
-778 635
-719 774
-884 303
-912 757
-1 175 924
10,9%
Production immobilisée, travaux en régie (c)
20 081
21 141
14 991
0
0
-100,0%
= Produits de gestion (a+b+c = A)
13 065 593
14 059 978
14 870 104
15 223 259
15 931 389
5,1%
Charges à caractère général
4 581 553
5 010 407
5 263 549
5 018 199
6 133 845
7,6%
+ Charges de personnel
4 330 960
4 692 160
4 968 088
4 989 663
4 938 367
3,3%
+ Subventions de fonctionnement
662 945
807 853
770 319
558 790
773 863
3,9%
+ Autres charges de gestion
926 187
892 670
676 156
1 748 013
1 700 046
16,4%
= Charges de gestion (B)
10 501 646
11 403 090
11 678 112
12 314 665
13 546 120
6,6%
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
2 563 947
2 656 888
3 191 993
2 908 593
2 385 269
-1,8%
en % des produits de gestion
19,6%
18,9%
21,5%
19,1%
15,0%
+/- Résultat financier (réel seulement)
-208 731
-189 198
-216 620
-257 951
-247 162
4,3%
- Subventions exceptionnelles versées aux services
publics industriels et commerciaux
0
0
0
0
0
N.C.
+/- Solde des opérations d'aménagements de
terrains (ou +/- values de cession de stocks)
0
0
0
0
0
N.C.
+/- Autres produits et charges excep. réels
26 156
33 109
93 245
104 544
58 010
22,0%
= CAF brute
2 381 372
2 500 799
3 068 618
2 755 186
2 196 118
-2,0%
en % des produits de gestion
18,2%
17,8%
20,6%
18,1%
13,8%
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
12/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
3.2.1.
Les ressources fiscales propres
Les impôts locaux
Le produit des impôts locaux a connu une variation annuelle moyenne de 5,1 %. Le
produit des taxes foncières et d’habitation représente le même poids par rapport aux impôts locaux
sur les trois dernières années (83,2 %).
Taux des taxes en %
2011
2012
2013
2014
2015
Taux de la taxe d’habitation
10,69 %
10,69 %
10,69 %
10,69 %
10,69 %
Taux de la taxe sur le foncier bâti
0
0
0
0
0
Taux de la taxe sur le foncier non bâti
3,41 %
3,41 %
3,41 %
3,41 %
3,41 %
Taux de la taxe additionnelle à la taxe foncière
sur les propriétés non bâties
51,12 %
51,12 %
51,12 %
51,12 %
51,12 %
Cotisation foncière des entreprises
28,76 %
28,76 %
28,76 %
28,76 %
28,76 %
Les taux étant restés inchangés sur toute la période, la progression du produit des
impôts
locaux est liée à l’augmentation des bases, particulièrement à celles de la taxe d’habitation
(4,79 % en moyenne annuelle) et, dans une moindre mesure, de la contribution foncière des
entreprises (de 1,79 % en moyenne annuelle).
Bases nettes imposées au profit du
GFP
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Taxe d’habitation
58 875
62 417
66 723
68 412
70 987
4,79 %
Taxe sur le foncier bâti
0
0
0
0
0
0,00 %
Taxe sur le foncier non bâti
745
742
785
789
811
2,14 %
Taxe additionnelle à la taxe foncière sur
les propriétés non bâties
292
287
289
289
303
0,93 %
Cotisation foncière des entreprises
8 183
8 058
8 322
8 064
8 786
1,79 %
Les taxes sur les activités de service et de domaine
La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM)
est la seule taxe perçue par la
communauté de communes. Elle a progressé de 4,4 % sur la période. Son produit a augmenté
d’environ 200
000
€ par an.
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
Impôts locaux
10 398 247
11 034 486
11 785 327
11 880 049
12 700 661
5,1%
- Restitution et reversements sur impôts locaux (hors
péréquation)
2 932 943
2 932 943
2 932 943
3 001 492
2 932 943
0,0%
= Impôts locaux nets des restitutions
7 465 304
8 101 543
8 852 384
8 878 557
9 767 718
6,9%
Dont à partir de 2012 :
depuis 2012
Taxes foncières et d'habitation
0
9 364 193
9 809 627
9 887 485
10 585 626
4%
+ Cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE)
0
986 923
1 124 044
1 135 876
1 259 147
8%
+ Taxe sur les surfaces commerciales (Tascom)
0
577 897
622 057
711 502
660 110
5%
+ Imposition forfaitaire sur les entreprises de
réseau (IFER)
0
70 403
228 951
145 186
195 778
41%
+ Autres impôts locaux ou assimilés
0
35 070
648
0
0
N.C.
13/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Les taux de la TEOM, comme les taux des autres taxes, sont restés inchangés mais ils
varient en fonction de la zone de collecte : zone de collecte individuelle à 11,923 %, zone de collecte
collective à 11,15
% et zone d’habitation isolée à 10,03
%.
La communauté de communes a institué la redevance spéciale d’enlèvement des
déchets non ménagers, créée par la loi n° 75-633 du 15 juillet 1975, par délibération du 26 juin 2012.
La redevance spéciale fait participer financièrement les producteurs importants de déchets
ménagers ou assimilés, tels les entreprises, à hauteur des volumes de déchets qu’ils produisen
t et
qui sont collectés et éliminés par les services de la communauté de communes. Par délibération
antérieure du 21 septembre 2010, le conseil de communauté avait approuvé la mise en place de la
redevance spéciale pour les campings.
Les restitutions et reversements sur impôts locaux
Ces versements ont pour objectif d’assurer la neutralité budgétaire du passage à la taxe
professionnelle unique et des transferts de compétences pour l’EPCI et pour ses communes
-
membres. Ils ont légèrement augmenté en 2014 à la suite de dégrèvements sur contributions
foncières avant de reprendre leur cours usuel. Leur montant étant donc constant sur la période,
excepté en 2014, alors qu’en parallèle le produit des impôts locaux a augmenté, la part reversée par
la communauté d
e communes à ses membres sur ses recettes s’est réduite sur la durée (les
restitutions et reversements sont passés de 28 % en 2011 à 23 % des impôts locaux).
Le coefficient d’intégration fiscale (CIF) mesure l’«
intégration fiscale
» d’un groupement
en faisant le rapport entre la fiscalité directe levée par le groupement et le total de la fiscalité levée
par l’ensemble «
communes + groupement
». Plus le rapport est élevé, plus l’intégration fiscale est
forte. Ce coefficient d’intégration fiscale sert au calcul de la DGF en début d’année n et versée au
cours de l’année n. Pour la communauté de communes, le CIF a progressé mécaniquement au
cours des exercices 2011 à 2015.
CIF
2011
2012
2013
2014
2015
Valeur
0,273141
0,305543
0,311598
0,318941
0,322589
Source : collectivité
3.2.2.
Les ressources d’exploitation
La hausse modérée des ressources d’exploitation (0,7
%) sur la période (tableau en
annexe) provient essentiellement des travaux, études et prestations de services qui représentent
65
% des recettes d’e
xploitation en 2015 et dont le détail figure dans le tableau ci-après.
Les remboursements de frais qui apparaissent à partir de 2014 concernent les
remboursements de la part du budget annexe des prestations de service des frais de personnel
chargés de la
propreté urbaine et de l’urbanisme.
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
+ Taxes sur activités de service et domaine
4 970 962
5 230 918
5 598 112
5 780 719
5 911 936
4,4%
14/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
3.2.3.
Les ressources institutionnelles
Source Anafi à partir des comptes de gestion
Ces ressources qui proviennent de l’État, des collectivités locales et établissements
publics locaux, ont évolué à la baisse sur la période (- 1,1 %). Avec 4,7
M€ en 2015 elles
représentaient un peu moins de 30 % des produits de gestion.
La dotation globale de fonctionnement (DGF) constitue la principale dotation de
fonctionnement de l’État aux collectivités territoriales. Pour la com
munauté de communes elle est
en baisse constante depuis 2013, dans ses deux composantes, dotation forfaitaire et dotation
d’aménagement, pour une variation moyenne de
- 3,9 % sur la période. Elle a été sensible en 2014,
conséquence de la loi de programmation des finances publiques de 2012 (- 3,82 %) et amplifiée en
2015 avec le plan d’économie de 50
Md€ annoncé pour 2015 (
- 11,46 %).
Les participations, dont notamment celles du compte 7478
2
, ainsi que les dotations
d’équipement des territoires ruraux (DETR) et les autres attributions de péréquation et de
2
Soutien de l’EcoDDS
: dans le cadre de la filière des déchets diffus spécifiques (DDS) ménagers, les collectivités locales ont la
possibilité de conclure une convention avec
EcoDDS, l’éco
-organisme
dont la responsabilité est d’organiser la collecte sélective des
DDS ménagers et leur traitement.
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
Ventes de marchandises et de produits finis autres
que les terrains aménagés
0
0
0
0
0
N.C.
+ Domaine et récoltes
57 810
72 131
57 060
61 398
67 392
3,9%
+ Travaux, études et prestations de services
876 997
910 455
805 492
896 467
928 167
1,4%
+ Mise à disposition de personnel facturée
134 410
146 593
148 427
63 222
67 769
-15,7%
+ Remboursement de frais
0
0
0
192 497
99 422
N.C.
= Ventes diverses, produits des services et du
domaine et remboursements de frais (a)
1 069 217
1 129 179
1 010 979
1 213 583
1 162 749
2,1%
+ Revenus locatifs et redevances (hors délégation de
service public )
271 023
247 750
226 839
203 847
202 766
-7,0%
+ Solde des flux avec les budgets annexes à
caractère administratif
0
0
0
0
0
N.C.
+ Excédents et redevances sur services publics
industriels et commerciaux (SPIC)
47 641
49 223
51 102
59 310
62 144
6,9%
= Autres produits de gestion courante (b)
318 665
296 973
277 941
263 157
264 910
-4,5%
Production stockée hors terrains aménagés (c)
0
0
0
0
0
N.C.
= Ressources d'exploitation (a+b+c)
1 387 881
1 426 151
1 288 920
1 476 740
1 427 660
0,7%
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
Dotation Globale de Fonctionnement
3 685 473
3 693 152
3 691 520
3 550 431
3 143 650
-3,9%
Participations
914 768
881 522
1 062 590
1 098 009
1 124 265
5,3%
Dont Etat
111 115
21 554
97 097
73 012
89 815
-5,2%
Dont régions
29 433
0
0
9 765
11 450
-21,0%
Dont départements
186 059
58 639
55 008
75 134
85 697
-17,6%
Dont communes
6 500
6 500
6 500
6 500
6 500
0,0%
Dont groupements
0
5 228
4 407
0
2 535
N.C.
Dont autres
581 662
789 601
899 578
933 597
928 268
12,4%
autres attributions : compensation et
péréquation
338 547
457 050
265 439
342 655
460 012
8,0%
= Ressources institutionnelles (dotations
et participations)
4 938 789
5 031 724
5 019 549
4 991 095
4 727 928
-1,1%
15/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
compensation, en hausse sur la période de 5,3 %,
ont permis de compenser partiellement l’impact
de la baisse de la DGF.
3.2.4.
La fiscalité reversée
La communauté de communes est contributrice nette du fonds national de garantie
individuelle des ressources (FNGIR) destiné à compenser les conséquences financières de la
réforme de la taxe professionnelle et organisant une péréquation horizontale. Elle verse à ce titre
5,9
M€ par an.
3.3.
Les charges de gestion
De 2011 à 2015 les charges de gestion ont présenté une évolution moyenne de 6,6 %
(+ 3
M€), supérieure à celle des produits de gestion. La croissance des charges à caractère général
(+ 7,6
%) est à remarquer d’autant qu’elles représentaient 45,3
% des charges de gestion en 2015,
bien au-dessus des charges de personnel (36,5
%), alors qu’au début de la période sous contrôle
elles avaient un poids financier proche (respectivement 43,6 % et 41,2 %).
en
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Charges à caractère général
4 581 553
5 010 407
5 263 549
5 018 199
6 133 845
7,6 %
+ Charges de personnel
4 330 960
4 692 160
4 968 088
4 989 663
4 938 367
3,3 %
+ Subventions de fonctionnement
662 945
807 853
770 319
558 790
773 863
3,9 %
+ Autres charges de gestion
926 187
892 670
676 156
1 748 013
1 700 046
16,4 %
= Charges de gestion (B)
10 501 646
11 403 090
11 678 112
12 314 665
13 546 120
6,6 %
3.3.1.
Les charges à caractère général
Les dépenses des contrats de prestations de services avec des entreprises représentent
62,2 % des charges générales. Leur progression est significative avec une variation moyenne de
13 %. En 2011 elles représentaient 2,4
M€
;
elles s’établissaient à 3,8
M€ en 2015 et ont
particulièrement progressé cette dernière année (+ 1
M€). Les raisons en sont, en 2014, la mise en
service de la piscine pour un montant de 230 803
€, dont 56
014
€ pour le transport des enfants des
écoles, et 174 789
€ dans le cadre du contrat de partenariat. En 2015, ce chapitre, qui comprend
pour sa plus grande part le traitement des déchets, intègre un rattrapage de factures de 2014 réglées
en 2015, suite à un changement de logiciel de comptabilité, un règl
ement à l’EPIC «
Tourisme » de
manifestations qui lui ont été commandées par la communauté de communes (137 677
€) et enfin
de nouvelles actions mises en œuvre au titre de la politique culturelle pour un montant global de
406 086
€.
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
Attribution de compensation brute
66 277
66 277
66 277
66 277
66 277
0,0%
+ Dotation de solidarité communautaire brute
0
0
0
0
0
N.C.
+ Fonds de péréquation (FPIC)et de solidarité
0
0
0
0
0
N.C.
+/- Contribution nette des fonds nationaux de garantie
individuelle des ressources (FNGIR)
-5 783 701
-5 817 775
-5 970 129
-5 970 129
-5 970 129
0,8%
= Fiscalité reversée par l'Etat et l'interco
-5 717 424
-5 751 498
-5 903 852
-5 903 852
-5 903 852
0,8%
16/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Retraitée du décalage
d’imputation des factures de traitement des déchets, la
progression des contrats de prestations de services avec les entreprises a été limitée à 4,5 % entre
2014 et 2015.
Comme le montre le tableau ci-après, les charges de fonctionnement des équipements
culturels ont augmenté sensiblement entre 2011 et 2015.
Équipements
culturels
Charges de fonctionnement
Variation
2011
2012
2013
2014
2015
Musée des consuls
56 690
27 348
18 158
33 938
106 400
+ 17,05 %
Halle du verre
174 715
161 305
185 183
201 149
281 642
+ 12,68 %
Source : collectivité
Il convient également de remarquer la progression des dépenses de publicité et relations
publiques (+ 12,6
% de variation moyenne) ainsi que de celles d’entretien et de réparations
(+ 100 000
€ en 2015).
en
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Charges à caractère général
4 581 553
5 010 407
5 263 549
5 018 199
6 133 845
7,6%
Dont achats autres que les terrains à
aménager (y c. variations de stocks)
789 722
849 789
828 355
703 509
801 872
0,4%
Dont entretien et réparations
430 841
474 707
569 700
476 216
574 779
7,5%
Dont contrats de prestations de
services avec des entreprises
2 341 103
2 670 172
2 848 925
2 876 794
3 817 034
13,0%
Dont honoraires, études et
recherches
448 753
379 286
445 161
424 648
289 120
-10,4%
Dont publicité, publications et
relations publiques
114 340
110 830
146 762
129 799
183 763
12,6%
Source : Anafi à partir des comptes de gestion
3.3.2.
Les charges de personnel
Si les charges totales de personnel se sont stabilisées voire réduites depuis 2015,
entraînant une évolution moyenne sur la période de 3,3 %, les rémunérations du personnel ont
augmenté de 4,4 %. Celles du personnel mis à disposition sont par contre en baisse de 15,7 %.
en
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Rémunérations du personnel
2 831 561
3 006 301
3 199 594
3 229 847
3 364 267
4,4 %
+ Charges sociales
1 243 740
1 371 336
1 489 944
1 502 649
1 470 655
4,3 %
+ Impôts et taxes sur rémunérations
42 359
44 963
49 971
46 793
71 206
13,9 %
+ Autres charges de personnel
147 039
168 441
168 755
170 093
0
- 100,0 %
= Charges de personnel interne
4 264 699
4 591 041
4 908 263
4 949 381
4 906 129
3,6 %
Charges sociales en % des CP interne
29,2 %
29,9 %
30,4 %
30,4 %
30,0 %
+ Charges de personnel externe
66 261
101 119
59 825
40 282
32 238
- 16,5 %
= Charges
totales de personnel
4 330 960
4 692 160
4 968 088
4 989 663
4 938 367
3,3 %
- Remboursement de personnel mis à
disposition
134 410
146 593
148 427
63 222
67 769
= Charges totales de personnel nettes
des remboursements pour MAD
4 196 550
4 545 568
4 819 662
4 926 442
4 870 598
en % des produits de gestion
32,1 %
32,3 %
32,4 %
32,4 %
30,6 %
Anafi à partir des comptes de gestion
17/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Dans le détail, les rémunérations (primes comprises) du personnel titulaire ont augmenté
moins rapidement (3,3 %) que celles du personnel non titulaire (12,9 %) ; la part du personnel non
titulaire dans l’ensemble des rémunérations du personnel est passée
de 14,5 % en début de période
à 20 % en 2015.
Cette tendance résulte, pour partie, pour les agents de la catégorie A, de l’existence
de dispositifs de financement limités dans le temps et donc non pérennes (Leader, Natura 2000,
Charte de Fontevraud) et pour partie de projets non finalisés notamment liés au projet de territoire,
au SCOT ou à l’autorisation d’instruction du droit des sols ainsi
enfin
qu’au souhait de
développement de la communauté de communes. Pour les agents de catégorie C, la collectivité a
choisi de conclure des contrats à durée déterminée d’un an pour évaluer leur qualité, notamment au
moment du départ à la retraite d’agents titulaires, avant
de les nommer
stagiaires et d’engager la
collectivité sur le long terme. L’inscription d’un crédit
de 99 629
€ en 2015 au titre des indemnités
tient à un changement d’imputation commandé par un nouveau logiciel, les crédits d’indemnités des
agents non titulaires étant auparavant globalisés sur le chapitre des personnels titulaires.
en
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Rémunération principale
1 998 152
2 039 497
2 124 469
2 167 356
2 221 456
2,7 %
+ Régime indemnitaire voté par l’assemblée
378 622
418 241
515 920
525 322
508 874
7,7 %
+ Autres indemnités
56 907
53 632
53 118
45 839
42 853
- 6,8 %
= Rémunérations du personnel titulaire
2 433 681
2 511 370
2 693 508
2 738 517
2 773 182
3,3 %
en % des rémunérations du personnel*
81,6 %
79,9 %
81,1 %
81,8 %
78,7 %
Rémunération principale
433 964
630 852
608 890
559 046
605 928
8,7 %
+ Régime indemnitaire voté par l’assemblée
0
0
0
0
99 629
N.C.
+ Autres indemnités
0
0
0
0
0
N.C.
= Rémunérations du personnel non
titulaire
433 964
630 852
608 890
559 046
705 557
12,9 %
en % des rémunérations du personnel
14,5 %
20,1 %
18,3 %
16,7 %
20,0 %
Anafi à partir des comptes de gestion
3.4.
Les charges courantes
Elles englobent en plus des charges de gestion analysées
supra
les charges d’intérêt.
Elles sont en évolution de 4,3 % sur la période et leur poids est stable par rapport aux charges
courantes.
en
2011
2012
2013
2014
2015
Structure
moyenne
Charges à caractère général
4 581 553
5 010 407
5 263 549
5 018 199
6 133 845
42,9 %
+ Charges de personnel
4 330 960
4 692 160
4 968 088
4 989 663
4 938 367
39,5 %
+ Subventions de fonctionnement
662 945
807 853
770 319
558 790
773 863
5,9 %
+ Autres charges de gestion
926 187
892 670
676 156
1 748 013
1 700 046
9,8 %
+ Charges d’intérêt et pertes de change
208 731
189 198
216 620
257 951
247 162
1,8 %
= Charges courantes
10 710 377
11 592 289
11 894 732
12 572 616
13 793 281
Charges de personnel / charges courantes
40,4 %
40,5 %
41,8 %
39,7 %
35,8 %
Intérêts et pertes de change / charges courantes
1,9 %
1,6 %
1,8 %
2,1 %
1,8 %
3.4.1.
Les subventions de fonctionnement
Les subventions de fonctionnement, qui représentent 5,7 % des charges de gestion,
s’élevaient à 773
863
€ en 2015 dont 547
613
€ à destination des
associations et personnes de droit
privé.
18/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
En 2014, les deux subventions les plus importantes concernaient l’EPIC Tourisme en
Grand Pic Saint-Loup (200 000
€) et l’office de tourisme CCGPSL (138
400
€). Un budget «
office
de tourisme » a été créé par délibération du 19 février 2013 et mis en place le 1
er
juin 2014. Il a
enregistré, en 2014, en recettes 200 000
€ et 179
000
€ en dépenses (essentiellement en
personnel). Pour 2015, l’EPIC Tourisme en Grand Pic Saint
-Loup a perçu 500 000
€. Il fait l’objet
d’un développement particulier ci
-dessous.
3.4.2.
Les autres charges de gestion
Avec 16,4 % de variation annuelle moyenne, elles ont fortement augmenté depuis 2014
pour représenter 1,7
M€ en 2015. L’essentiel de ce montant est composé des charges diverses de
gestion courante (1,3
M€ en 2015 et 2014, alors qu’elles s’élevaient à 261
000
€ en 2013). Cette
évolution résulte des nouvelles dépenses relatives à deux délégations de service public (DSP) : la
DSP piscine « Vert Marine » pour 521 950
€ et la DSP crèches
« Ile aux enfants » pour 592 950
€.
L’office de tourisme, qui était constitué sous forme d’association, a été transformé en EPIC en 2014.
Aux subventions à
l’association
(compte 6574) se sont donc substituées des concours à
l’établissement public industri
el et commercial (compte 657364).
3.5.
La capacité d’autofinancement
Compte tenu de l’évolution négative du résultat financier (ne comprenant que les intérêts
de la dette), la CAF brute
3
a connu une variation moyenne annuelle de - 2 % et ne représentait plus
que 13,8 % des produits de gestion en 2015 contre 18,2 % en début de période de contrôle. Les
annuités du capital étant en augmentation de 2011 à 2015 (+ 11,3
%), la capacité d’autofinancement
nette était à son plus bas niveau en 2015 avec 1,4
M€.
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
2 563 947
2 656 888
3 191 993
2 908 593
2 385 269
- 1,8 %
+/- Résultat financier (réel seulement)
- 208 731
- 189 198
- 216 620
- 257 951
- 247 162
4,3 %
+/- Autres produits et charges excep.
réels
26 156
33 109
93 245
104 544
58 010
22,0 %
en % des produits de gestion
18,2 %
17,8 %
20,6 %
18,1 %
13,8 %
CAF brute
2 381 372
2 500 799
3 068 618
2 755 186
2 196 118
- 2,0 %
- Annuité en capital de la dette
502 976
458 391
470 198
676 485
772 453
11,3 %
= CAF nette ou disponible (C)
1 878 397
2 042 407
2 598 420
2 078 701
1 423 665
- 6,7 %
en % des produits de gestion
18,2 %
17,8 %
20,6 %
18,1 %
13,8 %
De 20,6 % des produits de gestion en 2013, la CAF nette a été ramenée à 13,8 % en
2015. Si elle perdure, cette situation risque d’obérer les capacités de la communauté de communes
à investir pour l’avenir.
3
EBF + résultat financier + autres produits et charges exceptionnels.
19/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
3.6.
Les investissements et la dette
3.6.1.
Le financement propre disponible
Sur la période, le financement propre disponible
4
cumulé a représenté 17,1
M€. L’année
2014 s’est caractérisée par un montant de financement disponible particulièrement important, le plus
élevé de la période, provenant de montants élevé
s de FCTVA dus aux réalisations d’équipements
importantes (piscine, stade, musée), de subventions d’investissements et de produits de cession
(vente de terrains à Saint-Clément-de-
Rivière au profit d’ICADE Santé pour l’extension de deux
cliniques pour un montant de 1 421 970
€ et à Saint
-Martin-de-
Londres pour celle d’un groupe
scolaire pour 60 000
€). Rapporté aux dépenses d’investissement en forte hausse, le taux de
financement propre disponible était de 66,7 % en 2014, conduisant la collectivité à souscrire un
montant d’emprunt important (3
M€) et à mobiliser son fonds de roulement.
en
2011
2012
2013
2014
2015
Cumul sur
les années
CAF nette ou disponible (C)
1 878 397
2 042 407
2 598 420
2 078 701
1 423 665
10 021 590
+ Fonds de compensation de la TVA
(FCTVA)
94 948
681 515
206 558
926 462
235 251
2 144 733
+ Subventions d’investissement reçues
142 952
597 030
99 360
1 756 390
774 765
3 370 497
+ Produits de cession
23 535
50 411
11 100
1 484 440
2 100
1 571 587
+ Autres recettes
0
0
0
0
0
0
= Recettes d’inv. hors emprunt (D)
261 435
1 328 956
317 018
4 167 292
1 012 115
7 086 817
= Financement propre disponible (C+D)
2 139 832
3 371 364
2 915 438
6 245 994
2 435 780
17 108 407
Financement propre dispo / Dépenses
d’équipement (y c. tvx en régie)
80,1 %
105,5 %
105,6 %
66,7 %
98,4 %
Source : Anafi à partir des comptes de gestion
3.6.2.
Le besoin de financement
Négatif sur la période à l’exception de 2012, il est largement
conditionné par les
dépenses d’équipement. En cumul, la différence entre le total des dépenses d’investissement
(20,5
M€) et le financement propre disponible (17,1
M€) a nécessité un recours à l’emprunt pour
4
M€ et la mobilisation du fonds de roulement (0
,3
M€).
4
CAF nette + FCTVA + subventions d’investissement + produits de cession + autres recettes.
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Cumul sur les
années
= Financement propre disponible
2 139 832
3 371 364
2 915 438
6 245 994
2 435 780
17 108 407
Financement propre dispo / Dépenses
d'équipement (y c. tvx en régie)
80,1%
105,5%
105,6%
66,7%
98,4%
- Dépenses d'équipement (y compris travaux en régie
)
2 670 414
3 195 678
2 760 500
9 358 314
2 476 310
20 461 215
- Subventions d'équipement (y compris subventions
en nature)
104 126
192 913
234 501
391 945
141 227
1 064 713
+/- Dons, subventions et prises de participation en
nature, reçus ou donnés
0
0
0
0
0
0
- Participations et inv. financiers nets
25 375
0
0
0
0
25 375
+/- Solde des opérations pour compte de tiers
-990
164 063
2 130
-53 180
-1 404
110 619
- Reprise sur excédents capitalisés
0
0
0
0
0
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
-664 696
151 951
-77 756
-3 557 933
-183 634
-4 332 068
Nouveaux emprunts de l'année (y compris pénalités
de réaménagement)
5 328
1 014 326
0
3 000 000
0
4 019 654
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de
roulement net global
-659 367
1 166 277
-77 756
-557 933
-183 634
-312 413
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
20/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
La fonction sport et jeunesse présente les montants d’investissement les plus importants
à partir de 2012 et la décision de la communauté de communes de lancer son opération piscine.
en
k€
2011
2012
2013
2014
2015
dont opération non ventilables
999
709
1 347
1 811
1 706
dont culture
119
67
79
532
695
dont sport et jeunesse
266
1 833
1 721
7 941
232
dont famille
968
1 106
90
47
14
dont aménagement et services urbains, environnement
770
1 429
699
531
1 088
action économique
157
593
83
92
207
Dépenses réelles d’investissement
3 804
5 084
4 095
11 175
4 206
Source : comptes administratifs
En 2012, l’EPCI a eu recours à l’emprunt qui a reconstitué le fonds de roulement et a
permis de financer une partie des investissements de
l’année suivante. En 2014, il a encore
emprunté 3
M€ tout en poursuivant son effort d’investissement. Sa capacité d’autofinancement
réduite en 2015 a entraîné une nouvelle mobilisation de son fonds de roulement.
3.6.3.
L’endettement
L’analyse de l’endettement
de la communauté de communes montre une capacité de
désendettement de moins de trois ans mais qui, compte tenu de l’emprunt de 3
M€ en 2014 et de la
variation annuelle moyenne de 8,8
% de l’encours de la dette, tend à s’accroître.
Au niveau consolidé, compte tenu de la dette au budget annexe de la ZAC du Grand Pic
Saint-
Loup, la capacité de désendettement s’établit à près du double, se rapprochant des cinq ans
(4,75 ans).
La collectivité explique les difficultés de commercialisation des terrains de la ZAC par le
tassement de l’activité économique depuis 2007 et l’absence de réalisation
des infrastructures
routières (le LIEN) qui devaient desservir cette zone. Cependant, en 2016, la communauté de
communes a vendu des parcelles pour un montant de 0,4
M€ et a
prévu au budget primitif 2017 une
recette de 0,75
M€, qui laisserait espérer une amélioration de la situation financière
du budget
annexe.
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Encours de dette du budget principal
4 112 689
4 673 740
4 203 220
6 526 248
5 753 321
8,8 %
CAF brute
2 381 372
2 500 799
3 068 618
2 755 186
2 196 118
- 2,0 %
Capacité de désendettement BP en
années (dette / CAF brute du BP)
1,7
1,9
1,4
2,4
2,6
Encours de la dette consolidée
8 307 242
11 433 937
10 483 058
12 316 305
11 042 773
7,4 %
CAF brute consolidée tous budgets
2 329 545
2 579 117
3 121 030
2 803 053
2 326 380
0,0 %
Capacité de désendettement en années
(dette consol. / CAF brute consolidée)
3,57
4,43
3,36
4,39
4,75
En conclusion, la communauté de communes est invitée à faire preuve de vigilance en
matière de dépenses de fonctionnement au regard de la dégradation de l’excédent brut de
fonctionnement ainsi que de la diminution de la CAF nette du fait de la progression
de l’annuité en
capital de la dette. Elle
s’engage à anticiper les charges de fonctionnement qui résulteraient de la
réalisation de futurs investissements. La chambre souligne que cet engagement ne prendra de sens
21/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
que si ces prospectives sont chiffrées avec sérieux, suffisamment en amont, et présentées à
l’assemblée délibérante, par exemple lors des ROB.
4.
LES RESSOURCES HUMAINES
En 2010, à la suite de la fusion des communautés de l’Orthus, Pic
-St-Loup et Séranne
Pic-St-Loup, la totalité des agents de ces EPCI a été reprise par la nouvelle intercommunalité. Selon
le rapport d’activité 2015, les effectifs ont progressé dans les filières administrative et technique.
Dans la filière administrative, l’effectif du service juridique a été renforcé, et une chargé
e de mission
a été recrutée pour animer la Charte de Fontevraud
5
. Dans la filière technique, l’augmentation porte
sur six agents : quatre remplacements de nouveaux congés maladie de longue durée, un
recrutement pour la reprise en régie de la collecte des déchets recyclables sur le nord-est du
territoire, et un poste de renforcement pour l’encadrement de l’équipe GEN / prêt de matériel, pour
optimiser le service rendu aux communes.
EVOLUTION DES EFFECTIFS
2011
2012
2013
2014
2015
TIT
NT
ETP 2015
Filière administrative
37
41
42
41
43
30
13
37,98
Filière technique
69
68
70
72
78
69
9
74,29
Filière culturelle
2
3
3
5
5
2
3
3,75
Filière animation
9
10
10
9
9
9
0
5,80
Filière sociale
1
1
1
1
1
1
0
1
TOTAL
118
123
126
128
136
111
25
127,72
Source : collectivité
À noter que les trois sources d’information concernant les effectifs de la communauté de
communes (collectivité, compte administratif, bilans sociaux) ne concordent pas. Ainsi, pour 2015,
les effectifs au bilan social étaient, au 31 décembre, de 139 (100 fonctionnaires, 20 non titulaires
occupant un emploi permanent et 19 agents n’occupant pas un emploi permanent)
; ces effectifs
sont de 126,75 au compte administratif (104,75 occupant un emploi permanent à temps complet, 9
agents occupant un emploi permanent à temps non complet et 13 non titulaires) ; selon les chiffres
fournis par la collectivité et qui figurent aux rapports d’activité, ces effectifs étaient de 136 comme
indiqué dans le tableau ci-dessus.
Un effort de cohérence doit être entrepris ou, à tout le moins, une explication
méthodologique devrait être apportée. La collectivité précise
qu’au bilan social les emplois
fonctionnels sont ajoutés aux grades tandis qu’au rapport d’activité ne sont comptabilisés que les
agents, ce qui expli
que la différence entre les deux documents. Pour l’avenir,
elle précisera, pour
éviter les doubles comptes, que, parmi les effectifs recensés, certains occupent un emploi
fonctionnel.
Recommandation
3.
Harmoniser les documents présentés à l’assemblée
délibérante en matière
d’effectifs.
En cours de mise en
œuvre.
5
Charte internationale des paysages viticoles, connue sous le nom de Charte de Fontevraud.
22/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
4.1.
Les effectifs par filières
Titulaires
2011
2012
2013
2014
Effectifs
budgétaires
Effectifs
pourvus
Effectifs
budgétaires
Effectifs
pourvus
Effectifs
budgétaires
Effectifs
pourvus
Effectifs
budgétaires
Effectifs
pourvus
Emplois fonctionnels
2
2
2
2
3
3
3
3
Filière administrative
42
42
41
41
29
29
29
29
Filière technique
70
70
65
65
72
71
67
67
Filière culturelle
1
1
1
1
2
2
2
2
Filière animation
9
7
9
6
Filière sociale
1
1
1
1
1
1
1
1
Coll. cabinet
1
1
1
1
1
1
TOTAL
117
117
111
111
117
114
111
108
Source : comptes administratifs
Selon les comptes administratifs, on constate une diminution constante des effectifs
titulaires de la filière administrative, à mettre en perspective avec l’apparition de la filière animation
à partir de 2013
(jusqu’en 2012, les emplois de la filière anima
tion étaient regroupés avec ceux de
la filière administrative) ; les effectifs de la filière technique sont de loin les plus nombreux (62 %)
avant ceux de la filière administrative (27 %) et ceux de la filière animation (6 %).
Non titulaires
2011
2012
2013
2014
Effectifs
budgétaires
Effectifs
pourvus
Effectifs
budgétaires
Effectifs
pourvus
Effectifs
budgétaires
Effectifs
pourvus
Effectifs
budgétaires
Effectifs
pourvus
Contractuels
Remplaçants *
Saisonniers
3
3
20
3
3
20
7
5
20
7
5
20
9
2
20
9
2
20
10
5
20
10
5
20
* remplaçants congés maladie
L’effectif des agents non titulaires a connu une hausse importante en 2012 et représente
désormais 10 % des effectifs de titulaires. Selon le compte administratif 2015, la répartition des
emplois budgétaires et des effectifs en ETPT est la suivante :
Emplois
budgétaires
Effectifs en ETPT
Emplois fonctionnels
3,00
3,00
-
3,00
Filière administrative
35,00
27,50
5,50
33,00
Filière technique
61.75
61,01
-
61,01
Filière sociale
1,00
1,00
-
1,00
Filière culturelle
6,00
1,00
3,00
4,00
Filière animation
9,00
6,00
-
6,00
TOTAL
115,75
99,51
8,50
108,10
Source : compte administratif 2015
Par catégorie, globalement, 16,4 % des agents relèvent de la catégorie A, 11,2 %
appartiennent à la catégorie B et la majorité des agents est en catégorie C (72,4 %).
23/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Catégories
Total
A
B
C
Emplois fonctionnels
3,00
-
-
3,00
Filière administrative
12,00
6,00
17,00
35,00
Filière technique
3,00
4,00
54,75
61,75
Filière sociale
-
1,00
-
1,00
Filière culturelle
1,00
1,00
4,00
6,00
Filière animation
-
1,00
8,00
9,00
TOTAL
19,00
13,00
83,75 115,75
Source : compte administratif 2015
C’est la filière administrative qui comporte le plus d’agents de catégorie A (34,3
%) et la
filière technique qui en compte le moins (4,9 %) ; à
l’inverse, la filière technique comporte la majorité
des agents de catégorie C (65,4 % du total).
À l’évidence, l’analyse de la répartition des emplois par catégorie révèle un manque de
cadres intermédiaires, ce qui peut rendre plus difficile la mise en
œuvre et le suivi des objectifs
ambitieux affichés par la communauté de communes.
4.2.
Mutualisation des personnels
Les agents mis à disposition par la communauté de communes en 2013 représentaient
un effectif de cinq agents (3,22 ETP) au profit de sept communes pour assurer des fonctions de
secrétariat de mairie (trois), d’agent d’accueil (un) et au sein des services techniques (un).
À l’inverse, deux agents ont été mis à disposition de la communauté de communes (0,54
ETP), l’un au sein des services techniques chargé de la collecte des ordures ménagères et l’autre
pour des prestations de ménage à l’hôtel d’entreprises.
Selon la collectivité, un agent de la mairie
de Claret a été mutualisé en mars 2016, à raison de 0,5 ETP, dans le cadre de l’instruction des
autorisations d’urbanisme, portant le service de la CCGPSL à 2,5 ETP.
4.3.
Le temps de travail et les congés
L’organisation du temps de travail a fait l’objet de plusieurs délibérations du conseil de
communauté, en fonction des modalités d’exercice de l’acti
vité des agents. Trois familles de temps
de travail coexistent : les agents effectuant des horaires classiques en deux demi-journées, les
agents dont le temps de travail est annualisé et enfin l’agent de la maison de la petite enfance et les
agents techniques, certains étant notamment affectés aux collectes des déchets ou aux espaces
naturels.
4.4.
Le régime de travail normal
Par délibération du 16 novembre 2010, le conseil a adopté le régime de travail pour les
agents dont les horaires sont constitués de deux demi-journées entrecoupées par une pause
méridienne. Cette situation correspond à la majorité des agents. Le travail est organisé sur un mois,
qui constitue le cycle de travail, les horaires étant définis à l’intérieur sur une base hebdomadaire de
35 heures. Il est instauré des plages fixes (arrivée de 7h30 à 9h, pause méridienne à partir de 11h30,
arrivée après-
midi à 14h et départ à partir de 16h30) ce qui permet à la totalité des agents d’être
présents de 9h à 11h30 et de 14h à 16h30.
24/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Les agen
ts ont la possibilité d’effectuer les 35 heures hebdomadaires, soit sur
cinq jours
avec une durée journalière de 7 heures, soit sur quatre jours et demi
(avec une RTT d’une demi
-
journée), soit sur la base de deux semaines (avec un jour de RTT toutes les deux semaines). Un
dispositif de « crédit-débit
» permet le report d’un nombre limité d’heures de travail d’une période
sur l’autre (12 heures par mois).
Le décompte exact du temps de travail accompli chaque jour par chaque agent suppose
un système de mesur
e du temps de travail sous forme d’une badgeuse
-temps ou pointeuse. Le
conseil a autorisé la mise en place d’un système d’évaluation et de mesure du temps de travail.
4.4.1.
Le régime de travail annualisé
Le régime du temps de travail annualisé, qui concerne l
e secteur de l’animation d’une
part, le secteur de la culture et du patrimoine d’autre part, a fait l’objet d’une délibération du 12 avril
2011.
Pour le service animation, le temps de travail est rythmé par la nature des activités :
- les activités « journées » dont la base de travail est de huit heures ; en cas de
dépassement, le comptage se fait en heures supplémentaires (majorées de 25 %) qui doivent être
récupérées dans les plus brefs délais ;
- les activités « des 4 saisons » (les automnales, fête médiévale...) : le temps de travail
est le temps réel effectué avec heures supplémentaires majorées de 25 % au-delà de huit heures,
avec majoration supplémentaire de 30 % entre 22h00 et 5h00 ; ces heures doivent être récupérées
dans les plus brefs délais.
Les agents bénéficient d’une bonification d’un jour de congé annuel
;
- les séjours (2, 3, 5, 6 et 10 jours)
: la valeur d’une journée est égale à 14 heures du
lundi au vendredi et de 28 heures pour une journée tombant un dimanche ou un jour férié. Une
bonification de 3 jours de congés annuels supplémentaires est proposée en compensation des
sujétions.
Pour le service culture-
patrimoine, l’organisation du temps de travail distingue les
périodes hors saison, basse saison et haute saison. La valeur d’une semaine de travail s’étend du
lundi au dimanche en haute saison, du mercredi au dimanche en basse saison et du lundi au
vendredi hors saison. L’organisation comprend l’autorisation de 26 dimanches travaillés par an qui
génèrent, pour 10 dimanches travaillés, une bonification de un jour de congé annuel supplémentaire,
pour 11 à 18 dimanches travaillés, deux jours de congés annuels supplémentaires et pour 19 à 26
dimanches travaillés, une majoration de trois jours de congés annuels supplémentaires.
Lorsque des circonstances exceptionnelles le justifient, pour une période limitée et pour
nécessités de service (type fête médiévale, les automnales), est autorisée une dérogation aux
principes généraux concernant :
- le repos hebdomadaire ne pouvant être inférieur à 35 heures ;
- la durée du travail ne pouvant excéder 10 heures ;
- le repos minimum quotidien ne pouvant être inférieur à 11 heures ;
-
l’amplitude maximale de la journée de travail ne pouvant excéder 12 heures.
Dans ce cas, les agents récupèrent immédiatement, dè
s l’achèvement de la
manifestation.
25/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
4.4.2.
Le régime journée continue pour le service de collecte des ordures ménagères
La délibération du 19 juillet 2011 a fixé l’harmonisation du temps de travail «
journée
continue - service de collecte des ordures ménagères ». Ce temps de travail est défini par des cycles
du lundi au vendredi de 5h00 du matin à 12h00, soit une durée hebdomadaire fixée à 35 heures et
une durée moyenne journalière de 7 heures. La pause légale de 20 minutes, obligatoire après une
durée de 6 heures consécutives de travail, est incluse dans ce volume horaire.
4.4.3.
Le temps partiel
Le temps de travail est fixé à la communauté de communes à 35 heures, soit 1 607
heures annuelles. Le conseil communautaire, par délibération du 16 novembre 2010, a autorisé les
agents à travailler à temps partiel selon une quotité allant de 50 % à 90 %.
Quotité de travail
Durée annuelle
90 %
1 446 heures 18 minutes
80 %
1 285 heures 36 minutes
70 %
1 124 heures 54 minutes
60 %
964 heures 12 minutes
50 %
803 heures 30 minutes
4.4.4.
Le compte épargne-temps
La délibération du 16 novembre 2010 du conseil de communauté a mis en place le
compte épargne-temps (CET). Outre les dispositions prévues par le décret n° 2004-878 du 26 août
2004 relatif au compte épargne-temps dans la fonction publique territoriale, la délibération a institué
un droit d’option qui concerne le nombre de jours épargnés supérieur à 20
: ces jours sont soit
monétisés au tarif fixé par arrêté ministériel, option qui existait avant la création de la CCGPSL au
sein d’un ancien EPCI regroupé,
soit versés à la RAFP (retraite additionnelle pour les agents
titulaires relevant de la CNRACL). Par ailleurs, la date limite d’alimentation du CET au titre d’une
année est prolongée jusqu’au 15
janvier de l’année
N+1.
4.5.
Le régime indemnitaire
4.5.1.
Le régime indemnitaire harmonisé et réévalué
Le régime indemnitaire a été harmonisé en 2011. Il s’applique aux agents titulaires et
stagiaires ainsi qu’aux agents non titulaires de droit public. Deux délibérations ont été
prises par le
conseil communautaire aux termes desquelles :
- un régime indemnitaire généraliste a été défini pour les différentes filières
professionnelles (administrative, animation, culture-patrimoine, sociale et technique) structurées en
25 grades et distinguant 13 types de primes ;
-
une prime de fonctions et de résultats (PFR) s’appliquant aux cadres A de la filière
administrative, répartis en trois grades. Chacun de ces grades comporte trois types de famille en
raison du niveau d’emploi (fonction élevée,
chef de service, chargé de mission).
26/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Cette harmonisation, accompagnée d’une revalorisation suite à la fusion de 2010, a
entrainé un coût supplémentaire de l’ordre de 66
000
€ pour la nouvelle communauté de communes.
Ainsi, le regroupement des collectivit
és s’est
-il traduit par un alignement sur le régime indemnitaire
de l’EPCI le plus favorisé.
Nombre
d’agents
Régime indemnitaire
avant fusion
Régime indemnitaire
harmonisé réévalué
Écart
%
Catégorie A
12
104 201,15
128 304,96
24 103,81
+ 23,13 %
Catégorie B
11
50 838,09
61 889,96
11 051,87
+ 21,74 %
Catégorie C
91
284 065,14
315 006,25
30 941,11
+ 10,89 %
TOTAL
114
439 104,38
505 201,17
66 096,79
+ 15,05 %
Source : collectivité
Un régime indemnitaire prenant en compte les fonctions et la pénibilité a également été
défini. Il concerne les horaires de nuit, les travaux salissants et insalubres ainsi que le travail du
dimanche.
4.5.2.
Les heures supplémentaires
Les heures effectuées au-
delà de l’horaire légal sont en principe récu
pérées dans la
limite exposée ci-dessus (12 heures par mois). Cependant, certains agents du service des transferts
de déchets sont sollicités pour la conduite de véhicules permettant d’effectuer des manœuvres
délicates dans des espaces d’action exigus. Il s’agit d’heures effectuées les samedis, après travail
du lundi au vendredi, par sept agents adjoints techniques de ce service. Un chauffeur travaille en
moyenne un samedi par mois. Pour l’exercice 2015, le total des heures supplémentaires payées
s’élève à
7 700
€.
Nombre d’heures
< 14 h
Montant d’heures
< 14 h
Nombre d’heures
> 14 h
Montant d’heures
> 14 h
563 h 15
7 409, 40
23 h
296,93
Coût total : 7 706,33
4.6.
Les absences pour maladie
D’après le bilan social de la collectivité, la structure des
absences est différente selon
que les agents sont titulaires ou non titulaires.
2011
2013
2015
Titulaires
Non
titulaires
Titulaires
Non
titulaires
Titulaires
Non
titulaires
Effectif au 31 décembre
sur emploi permanent
106
8
113
10
100
20
Toutes absences
35,0 j
10,9 j
29,8 j
5,5 j
27,9 j
15,4 j
Maladie ordinaire
13,2 j
1 j
11,9 j
5,5 j
14,9 j
6,5 j
Accidents du travail
et maladies professionnelles
4,0 j
8,13 j
0,2 j
0,0 j
2,9 j
7,3 j
Source : bilans sociaux
Le nombre moyen d’absences des
titulaires pour maladie ordinaire a baissé de 2011 à
2013 (de 13,2 jours à 11,9 jours), puis a de nouveau augmenté de 2013 à 2015 (de 11,9 jours à
14,9 jours). Peut-être faut-il y voir les effets du jour de carence, entré en vigueur le 1
er
janvier 2012,
27/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
in
stitué par l’article 105 de la loi n°
2011-1977 du 28 décembre 2011, et supprimé à compter du
1
er
janvier 2014 par l’article 126 de la loi n°
2013-1278 du 29 décembre 2013.
2011
2013
2015
Maladie ordinaire
1 403 j
1 402 j
1 494 j
Longue maladie, longue durée, grave maladie
1 697 j
1 989 j
906 j
Accidents de travail, maladies professionnelles
486 j
22 j
287 j
Maternité, paternité, adoption
207 j
11 j
9 j
Autres raisons (hors absences syndicales)
111 j
108 j
91 j
TOTAL absences
3 904 j
3 532 j
2 787 j
Source : bilans sociaux
La diminution du nombre de jours d’absence entre 2011 et 2015 (
- 28,6 %) tient surtout
à la baisse des jours de congés pour longue ou grave maladie (- 46,6 %) et des congés pour
maternité, paternité ou adoption (- 95,7 %). Global
ement, l’absentéisme, toutes causes confondues,
représente 17 ETP en 2011
6
et 12,1 ETP en 2015.
5.
L’OFFICE DE TOURISME
5.1.
La transformation de l’association en EPIC
Issu de la fusion des trois offices de tourisme présents sur le territoire du Grand Pic
Saint-
Loup en mai 2011, l’office de tourisme intercommunal (OTI) a d’abord conservé la forme
associative avant de devenir un établissement public industriel et commercial (EPIC) au 1
er
juin 2014
par délibération du 19 février 2013.
Les membres représentant la collectivité territoriale doivent détenir la majorité des sièges
dans le comité de direction, organe dirigeant de l’établissement
7
. Ce point diffère de la formule
associative où les élus de la collectivité, contrairement aux professionnels, n’ont pas
d’autonomie
de décision au sein du conseil d’administration puisqu’ils sont minoritaires, ne peuvent obtenir la
présidence ni prendre part au vote du budget concernant la subvention versée.
Outre la possibilité d’exercer des activités complémentaires
8
(art. R. 2221-42 du CGCT),
et donc de se soumettre aux règles de la concurrence, la conséquence majeure de la formation en
EPIC est la faculté, le cas échéant, de percevoir le produit de la taxe de séjour
9
. Avec la loi NOTRé,
le tourisme devient une compéte
nce obligatoire de l’intercommunalité au 1
er
janvier 2017.
Nouvelles missions de l’office de tourisme
Suite au passage de l’office de tourisme en EPIC et à l’application de la loi NOTR
é, celui-
ci s’est vu confier des missions complémentaires à ses missi
ons de base : accueillir, informer et
promouvoir. Ces missions concernent notamment l’organisation de manifestations et l’ingénierie
6
(3 904 jours x 7 heures) / 1 607 heures.
7
Articles L. 133-4 à L. 133-10 du code du tourisme.
8
En parallèle de l’existence de l’OT
I sous forme associative, le service loisirs et jeunesse de la CCGPSL organisait des événements
festivals (Cap sur l’aventure p
ar exemple). La constitution en EPIC permet dorénavant de c
onfier l’intégralité des événements à l’OT
I.
9
L’article L.
133-7 du code du
tourisme prévoit expressément que la taxe de séjour est reversée à l’OT
I
créé sous la seule forme d’EPIC
dans la mesure où, conformément à l’article L.
2333-26 du CGCT, cette taxe
a été votée, ce qui n’est pas obligatoire.
28/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
touristique
par exemple les Médiévales du Grand Pic Saint-Loup, le festival de la gastronomie à
Saint-Jean-de-Buèges et l
’élection de Miss Grand Pic Saint
-Loup.
L’office de tourisme a également initié un festival des activités de pleine nature (FAN).
Le premier FAN, qui s’est déroulé à Claret en collaboration avec la commune, a rencontré un grand
succès avec la participation de 1 500 personnes aux activités proposées : escalade, spéléologie,
accrobranche,
paddle
,
slackline
, pêche, randonnée pédestre, balades…
Une convention triennale définit les objectifs assignés par la CCGPSL à l’OTI en
contrepartie de la subvention qu’el
le lui verse. Elle se décline en conventions annuelles abordant
également les commandes de prestations hors champ des subventions, à savoir :
- le service événementiel ;
-
la
prestation
organisation
du
protocole
pour
les
manifestations
d’intérêt
communautaire ;
- le volet commercial en cours.
Cette convention répond aux exigences réglementaires
10
qui prévoient que l’autorité
administrative qui attribue une subvention est tenue, lorsque celle-ci dépasse un seuil de 23 000
€,
de conclure une convention avec l’organ
isme de droit privé qui en bénéficie. Cette convention doit
définir l’objet, le montant et les conditions d’utilisation de la subvention.
5.2.
L’objet des conventions
La convention triennale d’objectifs et de fonctionnement 2016
-2018 précise davantage
que
les précédentes les missions et les actions à mettre en œuvre
:
-
accueillir et gérer l’information physiquement, par téléphone, correspondance,
virtuellement ou en déplacement, développer le site internet et l’offre numérique, collecter et trier
l’informati
on touristique ;
-
promouvoir et valoriser les atouts du territoire et de la destination (œnotourisme et
nature) via notamment les stratégies de communication ;
- coordonner les acteurs socio-professionnels et les acteurs locaux du tourisme autour
de l’identi
té du territoire ;
- commercialiser la destination dès le classement en catégorie II
11
en proposant des
produits touristiques (visites, boutique, billetterie) ;
- développer le tourisme événementiel ;
- gérer les équipements collectifs ;
-
développer l’ingénierie t
erritoriale pour le compte de la CCGPSL.
10
Article 10 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000, relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations.
11
Le classement des offices de tourisme, garantissant une cohérence et une homogénéité dans les services, est composé de trois
catégories (de la catégorie I, la plus élevée, à la catégorie III). La différence entre les trois niveaux tient à la fourniture de services
supplémentaires, aux actions développées, à leurs
rayons d’ac
tion et aux moyens à disposition.
L’a
rrêté du 12 novembre 2010 fixe
les critères de classement des offices de tourisme.
29/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
5.2.1.
Les mises à disposition gratuites de la CCGPSL
La CCGPSL met à disposition gracieuse un local pour l’antenne de Saint
-Martin-de-
Londres et prend en charge les frais afférents, ainsi que le matériel nécessaire à l
’activité du service
événementiel.
Également, elle met à disposition certains moyens humains (détaillés dans l’annexe de
la convention) suite au transfert de l’organisation de divers événements.
Ces mises à disposition gratuites d’équipements, de locaux
et de prestations
correspondent à des subventions en nature et devraient faire l’objet d’une valorisation afin de donner
une image fidèle de l’ampleur des soutiens réels dont bénéficie la structure.
La convention 2016-2018 rétablit et précise le remboursement des personnels mis à
disposition. La présence de ces personnels (trois agents) permettant l’assistance technique des
événements et manifestations est facturée en prestation horaire. La collectivité
stipule que l’office
de tourisme engagera une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). En
outre, les manifestations demandées par la communauté de communes à l’EPIC
y sont détaillées et
elles
sont présentées dans le cadre du débat d’orientation budgétaire.
5.2.2.
Les engagements de l’OTI
L’OTI s’engage à utiliser les fonds conformément aux objectifs de la convention, à co
-
financer certaines missions et trouver de nouvelles recettes inhérentes au statut d’EPIC. Le
classement de l’OTI en catégorie II devrait permettre d’augmenter le potentie
l de ces nouvelles
recettes.
5.3.
Un financement qui repose sur des fonds publics
5.3.1.
La situation bilancielle
Avec un encours de dette nul, une trésorerie nette représentant plus de 80 jours de
charges courantes et un fonds de roulement dépassant les 90 jours de charges courantes en 2015
du fait d’un résultat largement excédentaire, la situation bilancielle de l’EPIC n’appelle pas
d’observation particulière. La chambre estime que compte tenu du niveau de son fonds de
roulement, la communauté de communes pourrait limiter le montant de son engagement financier
.
au 31 décembre en €
2014
2015
Fonds de roulement net global
24 955
141 254
- Besoin en fonds de roulement global
205
14 632
=Trésorerie nette
24 750
126 623
en nombre de jours de charges courantes
50,4
82,1
Dont trésorerie active
24 750
126 623
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
30/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
5.3.2.
La performance financière en 2015
L’analyse financière porte uniquement sur l’exercice 2015, qui est la première année du
fonctionnement de l’EPIC en régime de croisière.
Le compte de résultat se compose exclusivement de produits et de charges
d’exploitation, avec une CAF brute égalant la CAF nette et la capacité de financement propre à
hauteur de 116
k€ (correspondant au résultat de la section d’exploitation).
Le chiffre d’affaires de 151
k€
est intégralement lié aux prestations de service, la mise à
disposition de personnel facturée, notamment, n’enregistrant aucun mouvement.
La subvention d’exploitation de la CCGPSL représente 77
% de ces produits. Les autres
produits sont globalement issus
du chiffre d’affaires correspondant aux ventes de prestations. Le
financement public est donc prépondérant.
Le montant brut des charges de personnels (c’est
-à-dire hors mises à disposition par la
commune) s’élève à plus de 275
k€. Il convient de souligner l’absence totale de remboursement des
personnels mis à disposition, augmentant ainsi le soutien financier accordé par la CCGPSL à l’OTI.
Les consommations intermédiaires s’élèvent à près de 290
k€, dont la moitié relève des
achats (marchandises et matériel et équipement), près de 30 % de la publicité, des publications et
relations publiques, et 15
% d’honoraires, d’études et de recherche.
5.3.3.
Un financement public prépondérant
5.3.3.1.
Les subventions de la CCGPSL
Entre 2011 et 2015, le montant des subventions ve
rsées à l’OTI par la CCGPSL a
progressé de plus de 80 %.
Outre une volonté politique de renforcer le tourisme sur le territoire, cette évolution est
en lien avec :
- la fusion des trois offices de tourisme entre 2011 et 2012 imposant la reprise de tous
les effectifs ;
-
la modification du périmètre d’action de 11 à 36 communes suite à cette fusion
entraînant une augmentation des besoins de fonctionnement courant.
au 31 décembre en €
2014
2015
Dotations et réserves
0
24 955
+/- Résultat d'exploitation
24 955
116 299
= Ressources propres élargies
24 955
141 254
= Ressources stables (E)
24 955
141 254
Immobilisations propres nettes (corporelles) (hors en cours)
= Emplois immobilisés (F)
0
0
= Fonds de roulement net global (E-F)
24 955
141 254
en nombre de jours de charges courantes
50,8
91,6
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
31/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Source : CCGPSL
La délibération du 29 mars 2016 prévoit une subvention de 654
k€ au titre de l’exercice
2016 et un montant prévisionnel des manifestations au titre de l’événementiel de 225
k€. Cependant,
la contribution de la CCGPSL ne se limite pas au versement de la subvention.
5.3.3.2.
L’absence de remboursement des personnels mis à disposition
Comme évoqué
supra
, le montant brut des charges de personnels (hors mises à
disposition qui ne font l’objet d’aucun remboursement) s’élève à plus de 275
k€ en 2015.
La loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale (art. 61 à 63) et le décret n° 2008-580 du 18 juin 2008 relatif au régime
de mise à disposition applicable aux collectivités territoriales et aux établissements publics
administratifs locaux, prévoient que la mise à dispos
ition implique pour l’organisme d’accueil
l’obligation de rembourser à la collectivité d’origine la rémunération et les charges sociales
correspondant au temps de mise à disposition. L’organe délibérant de la collectivité d’origine peut
déroger à cette règle de remboursement dans des cas énumérés de manière limitative par la
réglementation : - mise à disposition entre une collectivité territoriale et un établissement public
administratif dont elle est membre ou qui lui est rattaché, - mise à disposition auprès du conseil
supérieur de la fonction publique territoriale, -
mise à disposition auprès d’une organisation
internationale intergouvernementale ou auprès d’un État étranger.
La CCGPSL a précisé ne pas avoir mis de personnels à disposition entre 2011 et 2014.
En 2015, le montant des mises à disposition est évalué par la collectivité à 72 066,26
€ pour deux
agents de catégories B et C représentant un effectif de 1,8 ETP. Une refacturation de ces charges
de l’année 2015 sera opérée dans le cadre du budget 2
017.
La convention 2016-2018 contractualise les modalités de mise à disposition et de
remboursement des personnels. Il est précisé que CCGPSL met à disposition trois agents (deux
sont identifiés et le troisième interviendra en fonction des besoins du service événementiel). Le coût
des deux premiers agents est évalué et les interventions du troisième seront facturées au coût
horaire selon une procédure budgétaire annexée à la convention.
Montant des subventions
allouées à l'OT CCGPSL
(réponses de la CCGPSL)
2011
2012
2013
2014
2015
Dont salaires et charges
177 000 €
235 000 €
218 842 €
217 000 €
Dont événementiel
31 000 €
54 200 €
13 125 €
37 000 €
Evolution
2011-2015
Total (donnée CCGPSL)
288 000 €
402 719 €
400 700 €
338 400 €
526 250 €
83%
200 000 €
138 400 €
dont dotation EPIC
dont dotation asso
Intégration du personnel des
3 OT fusionnés au 1er mai
2011 (réponse de la CCGPSL
au 3ème questionnaire).
Dissolution association en
septembre 2014 (réponse de
la CCGPSL au 3ème
questionnaire).
32/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Aucun formalisme juridique ne semble donc avoir encadré l’année 2015.
Par exemple,
les heures effectuées lors d’événements étaient intégrées, sous forme de relevé, au budget de la
manifestation sans faire l’objet de refacturation.
Les conventions visent désormais de manière conforme le décret n° 2008-580 du 18 juin
2008 et respectent le principe du remboursement de la rémunération du fonctionnaire, cotisations et
contributions comprises.
5.3.3.3.
La mise à disposition gratuite de locaux à l’antenne de Saint
-Martin-de-
Londres
Le rapport d’activité 2014 de la CCGPSL précise que la
rénovation et le doublement de
la surface des locaux accueillant l’OTI, prévus en 2015 et assumés par elle, sont estimés à 161
k€.
Compte tenu de ces données, en considérant les travaux achevés en milieu d’année 2015,
l’avantage en nature peut être estimé
12
:
- entre 4 806
€ et 5
724
€ TTC par an jusqu’en 2014
;
- entre 6 141
€ et 7
314
€ TTC en 2015
;
- entre 7 476
€ et 8
904
€ TTC après 2015.
5.3.3.4.
La prise en charge de dépenses diverses
Certaines dépenses courantes sont directement assumées par la CCGSPL, à savoir les
frais afférents au local de Saint-Martin-de-Londres ainsi que le matériel nécessaire au service
événementiel. Sans compter ces dernières dépenses, le cumul des moyens financiers, matériels et
humains octroyés par la CCGPSL à l’OTI s’élève en moyenne a
nnuelle à :
Source : synthèse réalisée par la CRC
Ces données soulignent l’enjeu des remboursements des personnels mis à disposition.
5.4.
La taxe de séjour
La réforme de la taxe de séjour est intervenue dans le cadre de la loi de finances pour
2015 du 29 décembre 2014 et applicable au 1
er
janvier 2015. L’article L.
5211-21 du CGCT prévoit
que toute commune ayant déjà institué la taxe de séjour peut s’opposer à la perception de la taxe
intercommunale
; dans ce cas, la délibération de l’EPCI s’applique un
iquement sur le reste du
territoire intercommunal. Néanmoins, y compris dans ce dernier cas, l’ensemble des communes
reverse l’intégralité du produit de la taxe de séjour à l’EPIC.
12
€ et 10,6
€ le loyer du m² sur
cette commune
; jusqu’au milieu de l’année 2015 la superficie retenue est de 45 m², puis celle considérée est de 70 m².
Valorisation
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Subvention
288 000 €
402 719 €
400 700 €
338 400 €
526 250 €
654 000 €
Personnel
-
-
-
-
72 066 €
72 066 €
Locaux
4 806 €
4 806 €
4 806 €
4 806 €
6 141 €
7 476 €
TOTAL
292 806 €
407 525 €
405 506 €
343 206 €
604 457 €
733 542 €
Hypothèse 1 :
Loyer
des locaux
au plancher
33/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Par dérogation, au titre de 2016, la délibération pouvait intervenir jusq
u’au 1
er
février
2016. L’article 90 de la loi de finances pour 2016 impose l’adoption d’une délibération fixant les tarifs
de la taxe de séjour avant le 1
er
octobre pour être applicable dès 2017.
Les éléments indispensables à cette délibération sont :
- le
s tarifs par nature et catégorie d’hébergement (par personne et par nuitée)
13
;
-
la détermination d’une taxe recouvrée au réel (toutes les personnes hébergées ne
payant pas de taxe d’habitation sur le territoire) ou de manière forfaitaire (due par les logeur
s en
fonction de leur capacité d’accueil et de la période d’ouverture de l’hébergement)
;
-
la période de perception (toute ou partie de l’année)
;
-
l’identification des aires, espaces, locaux ou toutes autres installations accueillant des
touristes assujettis à la taxe
14
.
Le produit de la taxe de séjour est affecté aux dépenses destinées à favoriser la
fréquentation touristique du territoire ou aux dépenses relatives à des actions de protection et de
gestion des espaces naturels à des fins touristiques. Le CGCT
15
impose aux communes du territoire
couvert par l’EPCI de faire figurer dans un état annexe au compte administratif le montant et l’emploi
des recettes procurées par la taxe de séjour.
En l’espèce, tel n’est pas le cas puisque la taxe de séjour n’a ja
mais été instituée au
niveau du Grand Pic Saint-
Loup. Pour autant, l’EPIC doit présenter une étude pour connaître le
potentiel fiscal du territoire, une évaluation des coûts de perception et une présentation détaillée des
conventions possibles avec les centrales de réservation en ligne. Selon la communauté de
communes, l’objectif
pour elle est de délibérer pour une mise en place à compter du 1
er
janvier 2018.
En conclusion, la chambre estime que la subvention accordée à l’EPIC devrait être revue
compte tenu de sa situation financière, des avantages non valorisés accordés et de la perspective
de la mise en place de la taxe de séjour à l’horizon 2018.
Au regard de ces éléments, la collectivité
indique qu’elle réduira son engagement financier
en 2017.
6.
LA PISCINE INTERCOMMUNALE
6.1.
Présentation
Aucune piscine publique n’était ouverte à l’année dans le périmètre du Grand Pic Saint
-
Loup, ce qui a conduit la communauté de communes à développer un projet permettant de fournir
aux enfants un équipement pour l’enseig
nement de la natation (sachant que les 6 600 élèves du
territoire ne recevaient aucun enseignement en la matière), offrir un service sportif et ludique aux
habitants, développer un espace de loisirs de proximité et élargir l’offre des activités touristique
s.
Initié dans le projet de territoire de l’ex communauté de communes du Pic Saint
-Loup,
le projet a été repris par la nouvelle intercommunalité. L’équipement devait être destiné à l’usage
prioritaire des scolaires et en second lieu des associations et de la population. Une étude prenant
en compte la population, les axes routiers et les temps de trajet a permis au conseil communautaire
du 20 juillet 2010 d’approuver son implantation sur le site proposé par la commune de Saint
-Mathieu-
13
Article L. 2333-30 du CGCT : ce tarif ne peut pas être inférieur à 0,2
€ ni supérieur à 1,5
€ par personne et par nuitée.
14
Cour d’app
el de Caen, chambre civile et commerciale 2, 22 octobre 2015, n° 14/00478.
15
Article R. 2333-43 du CGCT.
34/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
de-Tréviers en raison
de sa centralité et de son accessibilité. La fin de l’année 2010 a été consacrée
à la reprise, à l’échelle du Grand Pic Saint
-Loup, des études de programmation menées en 2006.
Le bâtiment est construit sur une parcelle d’une surface de 6
080 m². La partie bâtie
présente une surface utile (hors locaux techniques) de l’ordre de
1 522 m
2
répartie comme suit :
-
espaces d’accueil : 126 m
2
(dont un hall d’accueil de 78 m
2
) ;
- zone administrative et de service : 105 m
2
;
- zone de vestiaires, sanitaires, dégagements et espaces annexes : 420 m
2
;
- hall bassin : 871 m
2
, lui-même composé :
d’
un bassin principal de 312,50 m
2
(25 x 12,50 m), présentant cinq couloirs de nage
de 2,50 m, avec une profondeur variant de 1,20 m à 1,80 m ;
d’
une pataugeoire de 27 m
2
, équipée de
jeux d’eau pour les tout
-petits ;
des plages intérieures de 409 m
2
;
des locaux de rangement + espaces périphériques (circulations, margelles de
bassin).
De plus, la zone technique, particulièrement importante, couvre 426 m
2
de locaux
techniques et 578 m
2
de galeries techniques (pour un total de 1 004 m
2
supplémentaires).
Il convient de préciser que le bassin intérieur, composé de cinq lignes d’eau de 2,5
mètres de largeur et de 25 mètres de longueur, présente des ancrages pour redécouper, le cas
échéant,
le bassin en six lignes d’eau de 2 mètres de largeur.
La partie extérieure couvre environ 4 230 m
2
, répartie en :
-
espaces extérieurs de baignade et d’agrément (zone baigneurs) de 3
315 m
2
dont
un bassin ludique extérieur de 293 m
2
;
une aire de jeux d’ea
u extérieure de 145 m
2
;
des plages minérales, bain de soleil et pédiluves, pour 340 m
2
;
des espaces verts de 2 493 m
2
;
- espaces extérieurs de desserte (hors parkings) : parvis et cours de service pour
916 m
2
.
La communauté de communes a réalisé des travaux pour les accès, la création du
parking, les abords et réseaux de la piscine pour un montant prévisionnel de 999 450
HT répartis
en quatre lots : terrassements généraux, voirie, aménagement du bassin de rétention, réseaux
humides
réseaux secs
espaces verts, arrosages.
6.2.
Le choix du contrat de partenariat pour la construction du projet
6.2.1.
La décision du recours à un contrat de partenariat et la désignation d’un
assistant à personne publique
Par délibération du conseil de communauté du 21 juin 2011, la communauté de
communes a approuvé le principe du recours à un contrat de partenariat (CP) pour la conception, le
35/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
financement, la construction, la maintenance et l’exploitation, hors service publ
ic, de la piscine
intercommunale. En conséquence, elle autorisait le président à mener une procédure d’appel
d’offres restreint pour l’attribution de ce contrat.
Une mission d’assistant à personne publique (APP) avait été confiée au groupement
d’entrepris
es, équipe pluridisciplinaire PRIM / C5P / Cabinet Landwell et associés, pour
accompagner la collectivité tout à la fois pour l’évaluation préalable prévue par la loi et pour la
définition du programme, le choix et la mise en œuvre des procédures
(tranche ferme notifiée le
18 avril 2011) et, en tranche conditionnelle (affermie le 21 juin 2011)
, l’assistance à la passation d’
un
contrat de partenariat (CP).
La chambre rappelle que les dispositions des articles L. 1414-10 et D. 1414-4 du CGCT
prévoient que le
projet de délibération sur le recours au contrat de partenariat est accompagné d’une
information comportant son coût prévisionnel global, en moyenne annuelle, pour la personne
publique, et l’indication de la part que ce coût représente par rapport à la ca
pacité de financement
annuelle de la personne publique. Or, l’assemblée délibérante a décidé du recours au contrat de
partenariat sans disposer de cette information.
Si l’ordonnateur précise que le coût prévisionnel
global était identifié dans la présentat
ion synthétique de l’évaluation préalable dont le conseil
communautaire avait eu connaissance lors de sa délibération du 21 juin 2011, il n’en demeure pas
moins que l’assemblée ne disposait pas à ce moment
-
là de l’information prévue par l’article
L. 1414-10 du CGCT.
Ce n’est
en effet
que lors du conseil de communauté du 28 février 2012 qu’elle a pu
apprécier la soutenabilité financière du contrat et approuver son coût prévisionnel total à
14 402 922
HT (17 225 895
TTC) valeur décembre 2011, soit une moyenne annuelle de
659 679
HT (788 976
TTC) calculée sur la durée totale du contrat et de la construction (20 ans
+ 22 mois). Au regard des recettes réelles de fonctionnement de la communauté de communes en
2011 qui s’élevaient à 22
053 865,17
€, le rat
io réglementaire
16
s’établit donc à 788
976
€ /
22 053 865,17
€ = 3,577
%.
6.2.2.
L’évaluation préalable
La communauté de communes n’a pas sollicité l’avis, facultatif pour les collectivités
locales, de la mission d’appui aux contrats de partenariat
public-privé (MAPPP).
La décision de recourir à un contrat de partenariat public-
privé doit, selon l’article
L. 1414-2 du CGCT, être précédée par une évaluation préalable qui doit justifier juridiquement le
recours au PPP (urgence, complexité ou efficience économique). Cette évaluation préalable doit
comporter une analyse comparative des différentes options en termes de coût global, performance,
partage des risques et développement durable, et un exposé des motifs de caractère économique,
financier, juridique et administratif qui ont conduit la personne publique à recourir au contrat de
partenariat.
6.2.2.1.
L’analyse comparative des montages juridiques
L’analyse comparative n’a été réalisée que sur deux options
: le contrat de partenariat
et les marchés publics.
Les autres solutions juridiques possibles (concession d’aménagement, bail
emphytéotique administratif
BEA
et autorisation d’occupation temporaires –
AOT
, marché de
conception-réalisation, régie, marché public de travaux avec marché de maintenance) n
’ont pas été
16
Coût moyen annuel du contrat/recettes réelles de fonctionnement.
36/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
envisagées. Dans le secteur aquatique, certains auteurs
17
préconisent pourtant de dissocier les
missions de financement-conception-réalisation et la mission du service par le recours à un contrat
de partenariat suivi d’une convention de DSP, pl
us courte et reconductible, cette dernière évitant
d’engager le cocontractant sur des fréquentations difficilement prévisibles à longue échéance.
L’étude préalable se borne ici à indiquer, sans plus de précisions, que «
le recours à
certains montages jur
idiques est inenvisageable (…) dans la mesure où le projet ne répond pas aux
conditions de recours à ces types de montage contractuels.
Concernant le marché public de travaux, selon l’évaluation préalable, ce mode
opératoire doit être écarté au regard notamment de la longueur de la procédure entre le choix du
maître d’œuvre et le début des travaux, de la gestion du chantier et de celle de la réception de
l’ouvrage.
En résumé, l’évaluation préalable justifie le recours à un contrat de partenariat par les
caractéristiques mêmes qui en font la spécificité : globalisation des missions qui permet de réduire
les interfaces entre les intervenants, un seul cocontractant prenant à sa charge les risques liés à la
conception, à la construction et à la maintenance de la piscine ; ensuite, le partenaire privé est
rémunéré par un loyer qui couvre les coûts liés à l’investissement, au financement et au
fonctionnement de la piscine
; enfin, la communauté de communes bénéficie d’un préfinancement
par le partenaire privé, p
uis de l’étalement du paiement sur la durée du contrat.
Ainsi, le rapport d’évaluation préalable présente comme acquise la supériorité de cette
procédure sur les autres solutions juridiques sans en démontrer ni l’avantage comparatif ni la
complexité alléguée.
La Cour des comptes relève que l’évaluation préalable apparait comme un moyen de
valider un choix
a priori
de la collectivité en faveur du contrat de partenariat
18
.
6.2.2.2.
L’analyse du partage des risques
L’évaluation préalable a également pour objet de comparer, au travers d’une matrice des
risques, le coût comparatif du contrat de partenariat par rapport à une formule de maîtrise d’ouvrage
classique.
Le coût global de l’offre est déterminé en calculant la valeur actuelle nette (VAN) des
contributions publiques (subvention + avance sur loyer + redevances) payées par la communauté
de communes. L’objectif du calcul de la VAN est d’apprécier le coût réel du projet à une date
déterminée. Le coefficient d’actualisation retenu pour le calcul de la VAN correspo
nd au coût
d’emprunt de la communauté de communes pour un emprunt sur 20 ans
, soit 4,37 %.
À l’étape du calcul de la VAN, sans prise en compte monétaire du risque, la solution en
contrat de partenariat est plus onéreuse de 4,8 % que la solution en maîtris
e d’ouvrage publique.
Sur la durée globale du contrat, la prise en compte de la matrice des risques valorisée en euros,
indexée et actualisée, s’élève à 1
484 520
€ en solution maîtrise d’ouvrage publique contre
229 044
€ en contrat de partenariat. C’est la prise en charge de la plupart des risques par l’opérateur
privé et le contrat global qui expliquent cette différence. Une fois ces sommes actualisées à 4,86 %
sur la totalité du contrat, les coûts risqués s’élèvent à 14
894 459
€ en maîtrise d’ouvrage pu
blique
contre 14 316 866
€ en solution contrat de partenariat.
17
RAYMUNDIE, NOËL « De la piscine au centre aquatique
: la gestion d’équipements spo
rtifs et de loisirs », Contrats publics n° 74.
18
Rapport public annuel 2015 « Les PPP des collectivités territoriales : des risques à maîtriser ».
37/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
MOP
CP
%
Coûts actualisés (VAN)
13 409 939
14 087 822
- 4,8 %
Coûts risqués actualisés (VAN)
14 894 459
14 316 866
4,0 %
Source
: rapport sur l’évaluation préalable
Cet écart est
le résultat d’un double effet
: l’actualisation (répartition temporelle différente
des coûts) et la prise en compte financière des risques.
Le rapport annuel de la Cour des comptes précité soulignait le rôle décisif que constitue
le mécanisme de la valorisation des coûts liés à la répartition du risque. Avant prise en compte des
risques, l’actualisation des coûts est souvent défavorable au contrat de partenariat, ce qui s’explique
par la nécessité de rémunérer les fonds propres mobilisés (5 % du montant de
l’investissement
rémunérés à un taux de 11
%) et par un recours à l’endettement moins favorable qu’une collectivité
publique en direct (4,37 % pour la communauté de communes contre 4,86 % pour le partenaire). À
l’inverse, l’actualisation des coûts après p
rise en compte des risques redevient favorable au contrat
de partenariat. Ces calculs restent toutefois théoriques tant que la procédure de mise en
concurrence n’a pas été effectuée et que les conditions du marché ne sont pas connues.
6.2.2.3.
Le critère de complexité
Selon l’article L.
1414-2 du CGCT, « les contrats de partenariat ne peuvent être conclus
que si, au regard de l’évaluation compte tenu de la complexité du projet, la personne publique n’est
pas objectivement en mesure de définir seule et à l’avance
les moyens techniques répondant à ses
besoins ou d’établir le montage financier ou juridique du projet (…)
».
Le critère de la complexité est justifié ici pour les motifs suivants :
- complexité fonctionnelle : caractère multifonctionnel du projet, nécessit
é d’une
optimisation des interfaces entre les différents espaces et les différents intervenants ;
- complexité technique : contraintes techniques liées à la performance énergétique, au
développement durable, à l’entretien et à la maintenance, résultant de la
nécessité de respecter un
certain nombre de normes techniques spécifiques ;
- complexité juridique
: aspects réglementaires liés à la nature de l’ouvrage, coexistence
de différents services dans un même ouvrage dont il convient de prévenir les risques d’int
erface
ainsi que les modalités d’exploitation
;
- complexité financière : optimisation du projet reposant sur des recettes annexes
impossibles à déterminer au préalable.
Il n’est pas établi ici que la collectivité publique n’était pas objectivement en mesur
e de
définir seule et à l’avance les moyens techniques répondant à ses besoins ou d’établir le montage
financier ou juridique du projet, d’autant qu’elle pouvait se faire aider en tant que de besoin par une
assistance à maîtrise d’ouvrage et que de nombreu
ses collectivités se sont dotées de centres
aquatiques avec des montages classiques de marchés publics
19
.
Le critère de complexité apparaît surtout comme un moyen de justifier l’externalisation
de la maîtrise d’ouvrage. La complexité invoquée ne s’est dédu
ite que du mode opératoire choisi
(dialogue compétitif) alors qu’elle n’est que la conséquence de ce choix.
19
Voir également CRC Midi-Pyrénées,
Commune de Montauban
, 21/03/2013.
38/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Or, le Conseil d’État a estimé, en rappelant les termes de l’article L.
1414-2 du CGCT,
que la passation d’un contrat de partenariat ne pouvait in
tervenir que dans les circonstances
particulières définies par la loi et que si ces circonstances n’étaient pas établies, une telle passation
était irrégulière et notamment lorsqu’il n’est pas établi que le critère de complexité du projet qui a
motivé le choix du contrat de partenariat était justifié
20
.
6.2.3.
La consultation
La consultation, engagée sous forme d’appel d’offres restreint
, portait sur la conception,
le financement, la construction, la maintenance, l’entretien et l’exploitation technique, à l’exception
du service public, de la piscine du Pic Saint-Loup de la communauté de communes du Grand Pic
Saint-Loup.
L’article L.
1414-5 du CGCT prévoit que si, compte tenu de la complexité du projet, la
personne publique est objectivement dans l’impossibilité de définir seule et à l’avance les moyens
techniques pouvant répondre à ses besoins ou d’établir le montage financier ou juridique
du projet,
elle peut recourir au dialogue compétitif dans les conditions prévues à l’article L.
1414-7.
Alors que la complexité du projet a été mise en exergue par la communauté de
communes pour justifier le recours à un contrat de partenariat, la chambr
e ne comprend pas qu’au
terme de la procédure de sélection des candidatures elle n’ait pas suivi la procédure du dialogue
compétitif et qu’elle ait choisi la procédure d’appel d’offres restreint. En effet, le dialogue compétitif
a pour objet de permettre a
ux opérateurs d’affiner leur proposition et à la collectivité de préciser son
projet sur l’ensemble des aspects techniques, juridiques et financiers du projet.
Un avis d’appel public à la concurrence a fixé au 2 septembre 2011 la date limite de
réception des candidatures, le nombre de candidatures étant limité à cinq. Trois candidats ont remis
un pli.
Les critères de sélection étaient les capacités professionnelles et techniques du candidat
ou du groupement à réaliser, sur toute la durée du contrat, les missions prévues par le contrat de
partenariat d’une part, ses capacités économiques et financières d’autre part.
Le rapport d’analyse des offres a été réalisé par l’assistant à la personne publique
21
,
recruté pour la réalisation de la piscine du Pic Saint-Loup. La commission du 16 septembre 2011 a
proposé que soient retenues deux candidatures.
Seul un candidat a déposé une offre le 22 décembre 2012.
Ce contrat relatif au financement, à la construction, à la maintenance, à l’entretien et à
l’exploitation t
echnique a été approuvé par le conseil communautaire du 28 février 2012.
20
CE, 30 juillet 2014,
Commune de Biarritz
; CAA Lyon, 2 janvier 2014,
Commune de Commentry
.
21
La MAPPP, recommande le recours à des assistants externes communément appelés assistants à personne publique (APP) et non
(pour éviter toute confusion) AMO (assistant à la maîtrise d’ouvrage) du
fait du transfert, inhérent au contrat de partenariat, de la
maîtrise d’ouvrage au partenaire privé.
39/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
6.2.4.
Le contrat de partenariat
Le contrat a été signé le 1
er
mars 2012 pour une durée de 22 mois pour la phase
conception-
réalisation de l’ouvrage à laquelle s’ajoute une période d’exploitation de 20 ans à
compter de la date effective de mise à disposition.
L’article L.
1414-12 du CGCT prévoit les clauses qui doivent figurer au contrat de
partenariat ; parmi celles-ci le partage des risques entre la personne publique et son cocontractant
(matrice des risques), les objectifs de performance assignés au cocontractant en ce qui concerne la
qualité des prestations de services, celle des ouvrages, équipements ou biens immatériels, les
conditions dans lesquelles ils sont mis à la disposition de la personne publique et, le cas échéant,
leur niveau de fréquentation ; bien entendu, les conditions de rémunération du partenaire doivent
être précisées.
6.2.4.1.
Les objectifs de performance
L’article 7.5 du contrat prévoit les objectifs de performance imposés au partenaire,
lesquels sont détaillés à l’annexe 9. Ces objectifs sont classés en deux catégories
: les objectifs de
disponibilité et de fonctionnalité en phase d’exploitation et les objectifs de performance
environnementale (en phase chantier et en phase exploitation). L’annexe 9 détaille les performances
énergétiques et fluides en répartissant les responsabilités entre le concepteur-constructeur, le
mainteneur et l’exploitant.
Le concepteur-réalisateur met à disposition de la CCGPSL une piscine ayant des
qualités maximales en qualité d’isolation du bâtiment et d’apports énergétiques passifs et équipée
de matériels énergétiquement performants. Le mainteneur est garant du maintien dans le temps des
équipements contribuant aux performances énergétiques du site. L’exploitant a en charge tous les
abonnements ainsi que les paiements des contrats et consommations spécifiques en fluides et en
énergie de la piscine
; il est responsable de la qualité et du traitement de l’eau et de l’air, des rejets
et de la maîtrise des consommations des fluides et des énergies.
Un dispositif est mis en place pour déceler les origines des consommations et des
surconsommations par rapport aux consommations de référence. Le mainteneur s’engage, pour les
lots qui le concernent, à ce que les performances et les rendements instantanés ne se dégradent
pas plus de 7 % en moyenne sur la durée du contrat.
Il s’engage à intervenir en temps réel pour
aider la communauté de communes à minimiser les consommations y compris vis-à-vis des actions
de l’exploitant de la piscine. L’exploitant et le mainteneur prennent en compte les consommations
des années précéden
tes afin de mettre en œuvre des actions visant à faire baisser la facture
énergétique. L’exploitant s’engage sur des volumes de consommation en eau et énergie qui
permettent à la communauté de communes de mettre en place un système de bonus/malus
22
. Les
val
eurs de référence sont fixées pour les deux premières années par un bureau d’études. À partir
de la troisième année, c’est la deuxième année d’exploitation qui permet d’établir les valeurs de
référence, bases du mécanisme de bonus/malus. Puis, si les conso
mmations énergétiques ou d’eau
sont, durant trois années d’affilées, au
-delà ou en deçà de la fourchette de tolérance (+/- 10 %), les
consommations de référence sont redéfinies.
Les rapports du partenaire pour 2014 et 2015 révèlent que les consommations sont très
nettement inférieures aux objectifs. Les valeurs de référence du contrat ont donc été surestimées,
22
Si les consommations réelles sont supérieures de plus de 10 %
aux consommations théoriques ajustées, l’exploitant prend à charge
le surcoût à hauteur de 70 % (30 % pour la CCGPSL). Si les consommations réelles sont inférieures de moins de 10 % aux
consommations théoriques ajustées, l’exploitant
bénéficie des gains à hauteur de 30 % (70 % pour la CCGPSL).
40/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
malgré l’appui d’un assistant à maîtrise d’ouvrage, et ne devraient être réalisées que la troisième
année d’exploitation, soit en 2016.
6.2.4.2.
Les prestations confiées à des PME
L’article 2.3 du contrat prévoit que le partenaire s’engage à faire effectuer par des PME
ou des artisans des prestations pour un montant de 1,5
M€
HT pour la phase de construction jusqu’à
la date effective de mise à disposition et 20 % des dépenses effectivement engagées pour chaque
tranche de cinq ans sur le poste de gros entretien et renouvellement couvert par le loyer L3.
Les prestations effectives confiées en 2014 à des PME ou des artisans se sont élevées
à 2 210 329
€ soit +
47
% par rapport aux engagements contractuels. Il n’y a pas eu de dépenses
de GER en 2015.
6.2.4.3.
Le partage des risques
L’article 3.2 «
Partage des risques » du contrat comprend les deux mêmes paragraphes,
rédigés à l’identique, à l’exception du terme «
intégralité ». Ainsi le premier paragraphe indique-t-il
que « le partenaire assume dans les conditions prévues par le contrat de partenariat,
l’intégralité
des risques liés au financement, à la conception, à la construction, à l’entretien, à la maintenance,
au
renouvellement et à l’exploitation technique de l’ouvrage, selon le périmètre défini à l’article 3.1
ci-dessus ». Dans le deuxième paragraphe, le terme intégralité a disparu.
Puis l’article précise que «
le partage des risques entre le partenaire et la communauté
de communes est établi par l’ensemble des clauses du contrat de partenariat telles qu’acceptées
par les parties
», ce qui n’apparaît guère éclairant. En réalité, il n’existe pas dans le contrat de
matrice des risques indiquant le partage des différents risques entre la communauté de communes
et le partenaire, contrairement aux dispositions de l’article L.
1414-
12 du CGCT qui dispose qu’un
contrat de partenariat comporte obligatoirement des clauses relatives aux conditions dans lesquelles
est établi un partage des risques entre la personne publique et son cocontractant.
L’élaboration
d’une matrice des risques est à la fois un guide (notamment pour le dialogue compétitif qui aurait dû
suivre), un élément clé de l’équilibre recherché de l’opération et
l’occasion de réfléchir aux diverses
garanties et notamment aux mécanismes d’assurances permettant ou non de couvrir un tel risque.
6.2.4.4.
La rémunération du partenaire : les loyers
La rémunération du partenaire privé s’effectue au travers du versement de loy
ers par la
personne publique en contrepartie de la disponibilité de l’ouvrage. Ces loyers couvrent l’ensemble
des dépenses de conception, de financement, de construction, d’aménagement ainsi que les coûts
liés à la maintenance, à l’entretien et au renouvellement de l’ouvrage. Ils sont décomposés en cinq
éléments :
- loyer L1
: loyers d’investissement et de financement
;
- loyer L2 : correspondant aux provisions de gros entretien renouvellement (GER) ;
- loyer L3 : redevance maintenance et exploitation technique ;
- loyer L4 : commission de gestion du projet ;
- loyer L5
: refacturation des impôts et taxes à l’euro.
41/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Les loyers L2 et L3 sont indexés sur la durée du contrat selon une formule prévue au
contrat. La provision de GER a été calculée de sorte que le montant annuel du loyer L2 soit constant
tout au long de la durée du contrat. Le montant des différents loyers à verser au partenaire sont les
suivants :
Loyers TTC
Trimestriel
Annuel
L1
122 132
488 528
L2
28 830
115 320
L3
24 376
97 504
L4
2 392
9 568
Source : contrat de partenariat
Le loyer L1 correspond aux «
coûts d’investissement
» (coûts d’investissements initiaux
et frais financiers intercalaires) et aux « coûts de financement » (charges financières liées au
financement) au sens de l’article L.
1414-12 du CGCT. Selon les termes du contrat de partenariat
(article 8.4.2.1), le calcul du loyer L1 tiendra compte du versement des subventions qui, si elles sont
perçues directement par la communauté de communes, viendront s’ajouter aux sommes versées
dans le cadre du premier loyer L1. E
n outre (article 8.4.2.2), le loyer L1 sera majoré d’un montant
de 2 514 682
€ d’avances sur loyers HT payé comme un surloyer à la date de mise à disposition de
l’ouvrage.
6.2.5.
Les rapports annuels prévus par les articles L. 1414-14 et R. 1414-8 du
CGCT
En application du CGCT, les rapports annuels du partenaire permettant de suivre
l’évolution du contrat et destinés à être présentés à l’assemblée délibérante, doivent être transmis
par le titulaire du contrat dans les quatre mois suivant la fin de la période retracée par le rapport (art.
R. 1414-8 du CGCT). Le premier rapport annuel (année 2014) aurait donc dû être transmis à la
communauté de communes le 30 avril 2015. Ce n’est que le 30 septembre 2015, après plusieurs
rappels, que ce document a été produit par la société.
L’article 13.3.2 du contrat de partenariat prévoit que tout retard dans la production du
rapport annuel entraînera le paiement d’une pénalité journalière de 100
€, huit jours après mise en
demeure restée infructueuse. Ces pénalités n’ont pas
été mises en œuvre par la communauté de
communes.
Pour les années 2014 et 2015, les rapports du partenaire montrent que le contrat
s’exécute dans des conditions conformes aux engagements.
Le rapport annuel 2014 retrace le déroulement du contrat de partenariat du 14 janvier
2014 (date de la mise à disposition) au 31 décembre 2014. L’arrêt définitif du coût de
s travaux est
de 8 315 957,76
€ (actualisation indiciaire du coût prévisionnel initial de 8
190 362
€ valeur
décembre 2011
conformément à l’article
8.4.1 du contrat). Le compte-rendu financier fait
apparaître une exécution du contrat conforme à ses dispositions. Le compte-rendu juridique acte
qu’aucune modification contractuelle n’est intervenue. Le compte
-rendu technique récapitule une
année de coordination des relations entre le partenaire, le délégataire (Vert Marine) et la CCGPSL.
Les consommations d’énergie et de fluides sont nettement inférieures aux objectifs. Il est à noter
que la piscine a subi, suite aux fortes pluies successives de l’automn
e 2014, une inondation des
locaux techniques (avec dégâts mineurs sur la centrale de traitement de l’air et le traitement d’eau)
en son sous-sol le 7 octobre 2014.
42/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Le compte-
rendu technique du rapport 2015 fait apparaître une année d’exécution en
« rythme de croisière ». Les dysfonctionnements constatés ont été traités sans problème majeur dû
à la construction. Les consommations d’énergie et de fluides sont globalement inférieures aux
objectifs. La faible consommation de bois est due à l’immobilisa
tion plusieurs mois de la chaudière
bois qui a subi diverses avaries. Quelques soucis techniques mineurs ont été résolus (taux
d’hygrométrie non conforme, fuite d’eau sur jeux extérieurs).
6.2.6.
Le financement du contrat de partenariat
Le coût définitif de la piscine en partenariat public-privé a été fixé en avril 2014 à
8 629 411,38
HT. Cette opération n’a pas donné lieu à un financement par le CNDS
23
qui, pourtant
sollicité, n’a pas donné suite à la demande de financement de l’équipement.
Le loyer financier correspond à un financement de 8 629 411,38
HT
24
par le partenaire
dont le remboursement par la communauté de communes s’étalera sur 20 ans (2014
-2034). Le
premier versement, le 14 janvier 2014, s’est élevé à 4
128 271,55
25
et les 80 versements suivants
s’élèvent à 88
211,41
€ par trimestre soit 352
845,64
€ annuels.
Les loyers résultant du contrat de partenariat versés au titulaire en 2014 et en 2015 sont
les suivants :
2014
2015
L1
Loyer financier
4 394 045,61
352 845,64
L2
Loyer GER
94 615,06
98 836,19
L3
Loyer maintenance
80 173,90
85 311,73
L4
Frais de gestion
8 000,00
8 000,00
L5
Assurances
7 422,17
12 533,66
Total
4 584 256,74
557 527,22
Source : rapports annuels du partenaire
Le financement du premier loyer financier a été partiellement assuré par une subvention
du conseil départemental de 1
M€. En contrepartie, la communauté de communes prend en charge
le coût des séances de natation pour les élèves de 6
ème
des collèges du territoire
jusqu’en janvier
2020.
6.3.
L’exploitation de la piscine en délégation de service public
Le contrat de partenariat du 1
er
mars 2012 prévoit que le titulaire n’est pas chargé de
l’exploitation des missions de service public dont l’ouvrage est le suppo
rt ; ces missions de service
public sont assurées par la communauté de communes ou, sur décision de cette dernière, par son
délégataire (article 3.1 du contrat de PPP).
6.3.1.
La procédure de choix du délégataire
Un rapport au conseil communautaire du 19 février 2013 « Exploitation de la piscine
intercommunale »,
prescrit par l’article L.
1411-4 du CGCT, établi par les assistants à maîtrise
23
Centre national pour le développement du sport.
24
Montant définitif HT des travaux (8 315 957,76
) ; agios de préfinancement (183 470,77
) ; portage TVA (18 302,85
) ; frais de
montage (88 680,00
) ; frais pré opérationnel HT (23 000,00
).
25
352 845,64
(loyer financier) + 1 500 000
(subventions reçues) + 2 541 199,97
(surloyers).
43/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
d’ouvrage, concluait au choix du mode de gestion de l’équipement selon la f
ormule de la délégation
de service public au motif que, si la communauté de communes supporte l’intégralité des risques
dans l’hypothèse d’une gestion directe, ces derniers sont transférés pour l’essentiel à un opérateur
dans le cadre d’une gestion déléguée. Le rapport proposait, comme éléments d’appréciation des
offres des candidats, en premier lieu, l’équilibre économique de la délégation au regard des
hypothèses de fréquentation, de leur pertinence au regard de la tarification proposée et des
hypothèses de recettes et de charges et de leur impact sur les relations financières entre le
délégataire et la communauté de communes et, en second lieu, la qualité du service proposé aux
usagers appréciée au regard du projet d’exploitation, des modalités d’organisa
tion et de la prise en
charge de l’entretien/maintenance de l’équipement.
Lors de sa réunion du 9 avril 2013, la commission de délégation de services publics a
admis les cinq candidatures déposées.
Deux candidatures ont été écartées pour insuffisance de
l’offre par la commission de
délégation de service public réunie le 9 juillet. Les trois entreprises retenues ont fait l’objet de
négociations avec les services de la communauté de communes.
C’est la société Vert Marine qui a finalement été choisie par l
e conseil communautaire le
29 octobre 2013, au regard de l’équilibre économique de la délégation et de la qualité du service
proposé aux usagers. Le rapport d’analyse des offres argumentait notamment sur un niveau de
fréquentation publique paraissant réaliste.
Offre de la société VERT MARINE (offre finale du 24/09/2013)
Année N
Vert Marine
Niveau de fréquentation global (tous types d’usagers confondus)
136 910
Niveau de fréquentation publique (entrées + activités)
113 065
Total des charges
d’exploitation HT
1 018 082
Charges de personnel
422 821
Charges énergétiques
173 542
Recettes commerciales HT
458 289
Résultat d’exploitation (y compris contribution financière forfaitaire)
50 000
Montant de la compensation forfaitaire demandée par le délégataire
550 044
Coût net (déficit structurel) à la charge de la CCGPSL (subvention
demandée
redevance + accueil 2
ème
degré)
349 444
Coût net pour CCGPSL + communes avec prise en charge des
contraintes de service public scolaires
404 794
Source : rapport de présentation des offres
Ces chiffres seront comparés avec la première année d’exploitation.
6.3.2.
Le contrat de DSP
Le contrat de partenariat du 1
er
mars 2012 prévoyait que le partenaire n’était pas chargé
de l’exploitation des missions de service public, dont l’ouvrage est le support, qui sont assurées par
la communauté de communes ou, sur décision de cette dernière, par son délégataire (article 3.1).
La délégation de service public conclue le 25 novembre 2013 avec la société Vert
Marine, pour une période de six ans, comporte notamment les missions suivantes :
- organisation de la baignade publique dans les divers bassins et leurs espaces
annexes ;
44/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
- accueil des groupes scolaires (scolaires du 1
er
et du 2
ème
degré, le cas échéant clubs
et associations) pendant les créneaux horaires réservés à cet effet ;
-
accueil de tout autre type de groupe (centres de loisirs, comités d’entreprise…) sur les
créneaux d’o
uverture au public ;
- surveillance et encadrement des séances pédagogiques à destination des élèves des
établissements scolaires du 1
er
degré ;
- activités des clubs et associations ;
- développement des activités de détente et de loisirs (activités libres ou avec
animations : bébés nageurs
26
, aqua activités de type aqua gym, aqua bike…)
;
-
gestion de l’équipement
;
- conduite des installations et petites réparations.
L’accueil des scolaires devait être mis en œuvre progressivement avec les élèves du
premier degré
pour l’année scolaire 2013
-2014 et les élèves des premier et second degrés à partir
de l’année scolaire 2014
-2015.
Pour ce qui concerne la maintenance, partagée entre le titulaire du contrat de partenariat
et le délégataire, Vert Marine est responsable de la maintenance des niveaux 1 et 2
27
des biens,
matériels, installations techniques, les niveaux 4 et 5 relevant de la responsabilité exclusive du
titulaire du contrat de partenariat ; le niveau 3 est partagé entre les deux sociétés. Pour les lots
technique
s liés aux caractéristiques de la piscine, notamment la qualité et le traitement de l’air et de
l’eau, les rejets, la maîtrise des consommations des fluides et de l’énergie, la maintenance relève
de la responsabilité du délégataire. Ce partage des responsabilités implique une coopération très
étroite entre le titulaire du contrat de partenariat, le délégataire de service public et la communauté
de communes. À cet effet, la communauté de communes organise et assiste à une réunion
mensuelle permettant d’évoqu
er et de traiter tous les points et dysfonctionnements relevés.
Elle impose au délégataire un certain nombre de contraintes de service public, en rapport
avec la vocation de l’équipement public. Il s’agit notamment de contraintes d’accueil du public et de
s
scolaires. À l’exclusion des deux arrêts réglementaires annuels à programmer pour la vidange et
l’entretien des bassins
28
, la piscine doit être ouverte au public 12 mois par an. Le bassin extérieur
ouvre
a minima
pendant les mois de juin, juillet, août et septembre. Ce bassin doit être mis en eau
et opérationnel durant cette amplitude de 4 mois de façon à pouvoir être accessible aux baigneurs.
Pour l’accueil du public, le délégataire, en période scolaire (de janvier à juin 2014), doit
garantir un minimum
de 55 heures 40 d’ouverture hebdomadaire et, à partir de septembre 2014, 61
heures 40 d’ouverture hebdomadaire. En période de petites vacances scolaires, le délégataire doit
garantir 67 heures d’ouverture hebdomadaire au public et, au minimum, 72 heures en
période
estivale.
Les contraintes d’accueil des scolaires sont détaillées ci
-après ; les modalités sont
différentes selon qu’il s’agisse des élèves (premier et second degré) du périmètre de la CCGPSL ou
des scolaires extérieurs au périmètre.
Pour ce qui concerne les clubs et associations sportives, la communauté de communes
souhaitait privilégier l’enseignement de la natation des scolaires, l’accueil du public et le
développement des activités (école de natation, aquagym…). Elle ne réserve pas de créneau
x aux
26
Alors que la température des bassins n’est pas assez élevée pour ce type d’activité qui, en réalité, n’aura pas lieu.
27
Norme AFNOR X 60-000.
28
Du 17/10 au 02/11/2014 ; du 27/06 au 03/07 et du 12 au 18/10/2015.
45/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
associations, à l’exception de l’association Sauvetage Pic Saint
-Loup qui a pour vocation la
formation de personnes en vue du sauvetage et du secourisme (elle
n’a jamais utilisé la piscine).
Les conditions d’accès à l’équipement (horaires, absence de
fosse de plongée, tarif de location)
n’ont pas permis à l’association d’utiliser la piscine conformément à ses besoins. E
n revanche, en
2014 et 2015, l’association Espace, Sports et Loisirs de Saint
-Mathieu-de-Tréviers a utilisé la piscine
pour deux cours d’aquagym par semaine en période scolaire au prix de 50
€ la séance.
L’autorité délégante ne fixe pas non plus de contraintes d’accuei
l des centres de loisirs
en matière de réservation de créneaux spécifiques ni pendant ni en dehors des périodes scolaires.
Les centres de loisirs sont accueillis sur les créneaux publics, au même titre que les familles ou
autres usagers individuels selon les modalités tarifaires conventionnelles.
Le régime financier et fiscal de la délégation de service public aborde la rémunération
du délégataire, la contribution financière du déléguant, la redevance pour occupation du domaine
public et l’intéressement au
fonctionnement de l’équipement. La rémunération du délégataire est
constituée par l’ensemble des droits perçus auprès des usagers de la piscine et des autres recettes
et produits des activités du service délégué (restauration légère, distributeurs, locations
occasionnelles, publicité…). Les tarifs d’entrée à la piscine sont proposés par le délégataire à
l’approbation de la communauté de communes avant le 30 juin pour une mise en application au
1
er
septembre. Ils font l’objet d’une indexation dont la formul
e figure au contrat de DSP.
En contrepartie des contraintes de service public imposées par l’autorité délégante,
celle-
ci s’engage à verser au délégataire une contribution forfaitaire annuelle nette de taxes. Ces
montants sont déterminés au vu du compte d
’exploitation prévisionnel et indexés selon la même
formule que l’indexation des tarifs.
Année 2014
Année 2015
Année 2016
Année 2017
Année 2018
Année 2019
Prévisionnel
550 044
533 297
526 411
526 416
526 410
520 066
Réel
521 950
523 353
En contrepartie des biens mis à disposition, le délégataire doit verser chaque année à
la communauté de communes une redevance annuelle d’occupation du domaine public. Elle est
fixée à 205 000
HT (valeur décembre 2011) correspondant à 2,5 % du montant de
l’investissement. Son montant est indexé selon la formule prévue pour la fixation des tarifs et la
contribution financière forfaitaire de la collectivité. Pour les années 2014 et 2015, les montants réels
sont les suivants :
2014
2015
Redevance ODP
193 610,66
205 000,00
Enfin, le contrat prévoit la mise en œuvre d’un mécanisme d’intéressement au bénéfice
de la CCGPSL. Pour la première année, dans l’hypothèse où le résultat brut effectivement dégagé
par l’exploitation du service
délégué serait supérieur au résultat brut prévisionnel, la communauté
de communes perçoit, à titre d’intéressement, une part variable, calculée sur la base de l’écart entre
le résultat brut prévisionnel et le résultat réel
; la répartition s’effectue à rai
son de 50 % conservés
par le délégataire et 50 % reversés à la CCGPSL. Pour les années suivantes, un tel partage ne peut
être appliqué que si, d’une part, le résultat brut réel de l’année considérée est supérieur au résultat
brut prévisionnel de cette même
année et, d’autre part, si les résultats bruts réels cumulés sur la
durée du contrat effectuée sont supérieurs aux résultats bruts prévisionnels cumulés pour cette
même durée. Pour les deux premières années d’exploitation de la piscine, ce mécanisme
d’intéressement n’a pas été mis en œuvre, les résultats bruts réels d’exploitation étant inférieurs aux
résultats bruts prévisionnels, ce qui permet de s’interroger sur le prévisionnel fondé sur une
fréquentation dont l’estimation n’est pas réaliste.
46/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
6.3.3.
Les comp
tes rendus de la gestion de l’établissement
6.3.3.1.
Les rapports du délégataire
Conformément à l’article L.
1411-3 du CGCT, le délégataire produit chaque année avant
le 1
er
juin un rapport comportant notamment les comptes retraçant la totalité des opérations
aff
érentes à l’exécution de la DSP, une analyse de la qualité du service et une annexe permettant à
l’autorité délégante d’apprécier les conditions d’exécution du service public. Le rapport, accompagné
d’un compte rendu technique et d’un compte rendu financie
r, doit comprendre des informations
définies à l’article R.
1411-7 du CGCT. Par ailleurs, le contrat de délégation de service public prévoit
un chapitre consacré à la production des comptes et au contrôle du délégant.
Les rapports du délégataire pour 2014 et 2015 présentent des insuffisances, soit au
regard des textes réglementaires précités, soit à celui de la convention de délégation de service
public (chapitre VI « Production des comptes et contrôle du délégant »).
Tout d’abord, le rapport pour 2014 es
t parvenu tardivement, le 28 juillet 2015, et une
première analyse par la collectivité a conduit à une demande de complément qui a été produite par
le délégataire le 26 octobre. Le rapport pour 2015, qui aurait dû être produit le 1
er
juin, a fait l’objet
d
’une demande de transmission par la communauté de communes le 8 juin 2016. La chambre
rappelle que le retard dans la production des comptes rendus par le délégataire entraîne une
pénalité égale à 500
€ par jour retard (article 35 de la convention de DSP) qui n’a, en l’occurrence,
pas été mise en œuvre.
Beaucoup d’éléments ne sont pas comparables d’une année sur l’autre (répartition selon
les types de tarifs pour l’activité piscine, fréquentation CCGPSL/extérieurs sur l’année 2015 pour
l’ensemble des activités…).
Le premier rapport couvre la première année d’exploitation du centre nautique, soit du
14 janvier au 31 décembre 2014. La présentation des méthodes et éléments de calcul retenus pour
la détermination des produits et charges imputés au compte
de résultat d’exploitation n’est que
partiellement fournie à travers la seule présentation des écarts entre le réalisé et le prévisionnel. Les
comptes sociaux de la société dédiée, les rapports du commissaire aux comptes, la copie de l’état
annuel destiné
à l’URSSAF n’ont pas été produits. La note détaillée des effectifs affectés à
l’exploitation, la qualification du personnel, la distinction entre personnel affecté exclusivement au
service public délégué ne figurent pas au rapport, de même que le rapport présentant les échanges
techniques avec le mainteneur du CPPP, notamment pour le niveau 3 (partagé) de la maintenance.
Les comptes rendus des visites d’hygiène et d’analyse n’ont pas été produits et l’annexe au rapport
permettant à l’autorité délégante d’apprécier les conditions d’exécution du service public, la qualité
du service rendu et les mesures proposées par le délégataire pour une meilleure satisfaction des
usagers est lacunaire. La collectivité précise que le délégataire ne produit pas les comptes rendus
des visites d’hygiène et d’analyse en annexe à ses rapports
mais
qu’elle reçoit directement ces
documents de la part de l’ARS.
Transmis au cours de l’instruction, un document du commissaire aux comptes (établi le
1
er
juillet 2016 à la demande du gérant de Vert Marine) atteste que le résultat net de la société en
2014 est conforme à la comptabilité de l’établissement. Ce document ne saurait toutefois constituer
le rapport du commissaire aux comptes dont la production est prévue par les documents
contractuels.
47/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Le rapport pour 2015, remis 14 jours après la date conventionnelle, présente une nette
amélioration par rapport à celui de l’année 2014. Cependant, comme l’année précédente, certains
documents n’ont pas été produits (ils ont été communiqués à la chambre en cours d’instruction)
:
les comptes sociaux de la société dédiée, les rapports du commissaire aux comptes, la copie de
l’état annuel destiné à l’URSSAF. La note détaillée des effectifs affectés à l’exploitation, la
qualification du personnel, la distinction entre personnel affecté exclusivement au service public
délégué ne figurent pas au rapport, de même que celui présentant les échanges techniques avec le
mainteneur du CPPP, notamment pour le niveau 3 (partagé) de la maintenance. Les comptes rendus
des visites d’hygiène et d’analyse n’ont pas été non plus fournis.
Par ailleurs, le suivi des investissements réalisés par le délégataire est une composante
du compte rendu d’activité
; l’article 7.4 du contrat de délégation prévoit que «
dans les six mois qui
suivent l’ouverture de la piscine au public, les parties conviennent d’établir un bilan des
investissements réalisés par le délégataire (…)
». Cet inventaire n’a pas été arrêté dans les six mois
de l’ouverture de la piscine. Le premier bilan des
investissements à la charge du délégataire révèle
un écart significatif (- de 50
%) entre les prévisions d’investissements et les opérations effectivement
réalisées.
Prévisionnel
Réalisé
Taux de
réalisation
Accueil
5 500
14 898,48
Équipement administratif
4 450
5 321,20
Équipement piscine
66 350
20 168,45
Matériel divers
3 114
200,11
Infirmerie
4 522
3 726,10
Entretien/Nettoyage
42 649
10 511,09
TOTAL
126 585
54 825,43
43,31 %
La CCGPSL indique
, qu’après lui avoir laissé un délai supplémentaire, qu’
une
délibération du 19 juillet 2016 a arrêté la liste des investissements à 109 045,55
€ et a demandé à
Vert Marine de lui rembourser la différence entre les investissements prévus et les investissements
effectivement réalisés, soit 17 539,45
.
Recommandation
4.
Obtenir du délégataire des comptes rendus d’activité conformes aux
dispositions des articles L. 1411-3 et R. 1411-7 du code général des collectivités territoriales
ainsi qu’à celles des articles
29 à 31 du contrat de délégation de service public.
Non mise en
œuvre.
6.3.3.2.
Le comité de pilotage
L’article 32.3 du contrat de DSP prévoit la création d’un comité de pilotage composé
paritairement de représentants de Vert Marine et de la communauté de communes ; il doit se réunir
deux fois par an dont une consacrée à l’examen du rapport annuel du délégataire. Son objectif est
de permettre d’engager toutes les discussions utiles sur le fonctionnement et l’exploitation de
l’équipement. Chaque réunion du comité
de pilotage fait l’objet d’un compte rendu qui est adressé
au délégataire qui dispose d’un délai de dix jours pour formuler par écrit ses observations.
Aucun comité de pilotage ne s’est réuni en 2014, année d’ouverture de la piscine. La
chambre relève qu
e la première année de fonctionnement d’un équipement de ce type justifiait la
réunion du comité de pilotage pour tirer le bilan de l’exploitation et procéder, le cas échéant, aux
48/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
ajustements nécessaires. En 2015 une première réunion
s’est
tenue le 22 janvier. La seconde a eu
lieu
le 10 novembre 2016 et la collectivité s’est engagée à réunir cette instance deux fois par an.
6.3.4.
Comptes d’exploitation
Produits en €
Prévisionnel
Année 1
2014
Prévisionnel
Année 2
2015
2015/2014
Entrées piscine
364 852
196 253
359 594
206 882
+ 5,4 %
Scolaires
59 750
59 400
79 500
52 932
- 10,9 %
Clubs
0
1 283
0
1 567
+ 22,1 %
Activités
74 767
152 380
76 262
158 036
+ 3,7 %
Commissions et courtages
0
3 370
0
3 606
+7,0 %
Ventes boutique
6 250
3 750
6 375
8 933
+ 138,2 %
Divers
12 420
1 983
12 688
3 029
+ 52,7 %
Subvention CC
550 044
521 950
533 297
523 353
+ 0,2 %
Sous total
1 068 083
940 369
1 067 696
958 338
+ 1,9 %
Produits divers
0
231
0
558
+ 141,6 %
Reprise provision
0
0
0
0
Transferts de charge
0
8 211
0
3 846
- 53,2 %
Total des produits
1 068 083
948 811
1 067 696
962 742
+ 1,5 %
Les produits étaient inférieurs de 11,2 % par rapport au prévisionnel en 2014 et de 9,8 %
en 2015. De 2014 à 2015, les entrées étaient en progression (+ 5,4 %) mais inférieures aux
prévisions (- 57,5 %) ; on constate également une diminution des scolaires eux aussi en dessous
des prévisions. Les hypothèses de fréquentation au moment de l’attribution de la DSP étaient donc
très optimistes. À noter également la faible recette des clubs et le succès des « activités » (école de
natation enfants et adultes, aquagym).
Au titre des produits commerciaux annexes (article 11 du contrat de DSP) le délégataire
ne perçoit qu’un pourcentage sur les ventes de distributeurs.
Les subventions de la communauté de communes représentaient 55 % des produits en
2014 et 54,3 % en 2015. Le centre aquatique est donc majoritairement financé par la collectivité
publique.
Charges en €
Prévisionnel
Année 1
2014
Prévisionnel
Année 2
2015
2015/2014
Fluides
163 137
147 598
169 753
124 169
- 15,9 %
Achats
25 410
43 451
24 302
29 602
- 31,9 %
Services extérieurs
272 635
253 699
268 668
266 547
+ 5,1 %
Autres services extérieurs
63 200
97 155
63 608
68 101
- 29,9 %
Impôts et taxes
27 840
5 107
27 997
7 859
+ 53,9 %
Charges de personnel
422 820
370 225
429 509
382 840
+ 3,4 %
Charges diverses
-
1 850
-
546
- 70,5 %
Provisions pour risques et charges
-
19 733
-
40 671
+ 106,1 %
Dotations aux amortissements
43 039
21 150
33 861
40 508
+ 91,5 %
Total des charges
1 018 081
959 968
1 017 698
960 843
+ 0,9 %
Source
: rapports d’activité
Les charges réelles sont également inférieures aux charges prévisionnelles à hauteur
de - 5,7 % en 2014 et - 5,6 % en 2015.
49/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Des contrats de sous-traitance ont été conclus par le délégataire de service public,
principalement dans le domaine de la maintenance. Conformément aux dispositions du contrat de
DSP, ces contrats de maintenance ont été transmis à l’autorité délégante.
Résultat net en €
Prévisionnel
Année 1
2014
Prévisionnel
Année 2
2015
Total des produits
1 068 083
948 811
1 067 696
962 742
Total des charges
1 018 081
959 968
1 017 698
960 843
Résultat net
50 002
- 11 157
49 998
1 899
Le fonctionnement de la piscine, hors subvention de la personne publique, se traduirait
par un déficit d’exploitation de 533
107
€ en 2014 et de 531
398
€ en 2015. Cependant, la charge
nette pour la communauté de communes doit tenir compte de la redevance versée par le délégataire
pour occupation du domaine public.
2014
2015
Subvention
521 950,35
523 353,16
Redevance ODP
193 610,66
205 000,00
Charge nette
328 339,69
318 353,16
6.3.4.1.
Les fluides
Les dépenses de fluides (gaz, électricité, eau) sont un poste de dépenses important
dans l’exploitation des piscines (15,4
% des dépenses totales en 2014, 12,9 % en 2015). Le
fonctionnement de la piscine en 2014 et 2015 montre que les consommations prévisionnelles ont
été assez largement surévaluées (+ 10,5 % en 2014 et + 36,7 % en 2015). Comme prévu dans le
contrat, le référentiel d’eau sera recalé à l’issue de la troisième année d’exploitation.
Année
Gaz
en m
3
Eau
en m
3
Électricité
en kWh
2014
29 845
9 209
679 039
2015
49 602
7 059
613 544
Source
: rapports d’activité
Les consommations d’eau révèlent en 2015 une consommation de 54 litres par baigneur
et par jour, ce qui est une consommation qualifiée de normale. La consommation d’électricité a été
sensiblement plus faible qu’en 2014 (
- 9,6 %). La consommation électrique est en hausse pendant
la période d’ouverture du bassin extérieur. Une réduction de la consommation est attendue en 2016
avec la mise en place d’un système d’horloge pour diminuer en
période creuse la consommation
des jeux d’eau et de la rivière rapide très énergivores. L’augmentation de la consommation de gaz
(+ 66,2
%) est à lier à l’arrêt pour réparation de la chaudière bois qui fournissait l’équipement en
énergie.
Prévisionnel
année 1
2014
2015
Fluides
163 137
147 598,40
124 169,25
50/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
6.3.4.2.
Les dépenses de personnel
L’effectif affecté à l’exploitation du centre aquatique comptait 16 personnes en 2014 et
15 en 2015. La répartition des métiers est la suivante :
2014
2015
Directrice
1
1
Chef de bassin
1
1
MNS et BNSSA
6
6
Techniciens
2
2
Agents d’entretien
3
2
Hôtesses d’accueil
3
3
Total effectif
16
15
Source
: rapports d’activité
D’une année à l’autre, quatre maîtres
-nageurs sauveteurs (MNS) ont changé avec deux
départs (démission et licenciement). Cinq agents effectuent leur service à temps plein et dix (onze
en 2014) à temps partiel. Les charges de personnel ont augmenté de 3,4 % entre 2014 et 2015
(avec un agent en moins) et représentent 39,8 % des charges, soit le premier poste de dépenses.
Prévisionnel
année 1
2014
2015
Charges de personnel
422 820
370 224,56
382 840,04
Les maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) sont employés par Vert Marine et possèdent
tous les diplômes nécessaires à l’enseignement de
la natation et/ou à la surveillance des bassins
(BEESAN, BPJEPS AAN, BNSSA). Ils sont autorisés à donner des cours particuliers de natation en
dehors de leur temps de travail en qualité d’auto
-entrepreneurs.
6.4.
Le fonctionnement du centre aquatique
6.4.1.
Les tarifs
La communauté de communes a discriminé les tarifs entre les utilisateurs des
communes composant l’EPCI et les utilisateurs extérieurs. Les agents d’accueil contrôlent les
usagers appartenant à la CCGPSL par la production de la carte PASS’PIC délivr
ée par les mairies.
51/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
En
€ TTC
2014
2015
CCGPSL
Hors CC
CCGPSL
Hors CC
Prestations publiques
Entrée
3,90
4,50
4,00
4,60
Entrée réduite (4 à 15 ans)
2,90
3,50
3,00
3,60
Enfants - de 4 ans
0,00
0,00
0,00
0,00
Carte famille
25,00
25,00
25,00
25,00
Entrée famille
1,95
2,25
2,00
2,30
Entrée réduite famille
1,45
1,75
1,50
1,80 e
Carte 10 entrées
32,00
37,00
32,50
37,60
Carte 10 entrées réduites
26,00
31,00
26,50
31,60
Comités
d’entreprise (carte 50 entrées)
156,00
-
160,00
-
Comités d’entreprise (carte 50 entrées réduites)
116,00
-
120,00
-
Scolaires
1
er
degré maternelles + primaires encadrement compris)
90,00
100, 00
91,00
101,50
2
nd
degré (collèges + lycées)
60,00
70,00
61,00
71,50 e
Clubs, associations et groupes
Ligne d’eau / heure
20,00
30,00
20,00
30,00 e
Mise à disposition MNS / heure
30,00
35,00
30,00
35,00 e
ALSH / groupes divers (4 à 15 ans)
2,50
3,00
2,50
3,00
Activités encadrées
Séance (toutes activités)
10,00
12,00
10,00
12,00
10 séances activités
80,00
96,00
81,00
98,00
Trimestre (natation enfant, adulte, aqua palm)
90,00
-
92,00
-
Année (natation enfant + piscine illimité)
270,00
-
Année (natation enfant, adulte, aqua palm)
220,00
-
225,00
-
2
ème
enfant
187,00
-
192,00
-
3
ème
enfant
176,00
-
180,00
-
Stages de natation (5 séances en petites vacances)
40,00
50,00
42,00
55,00
Séance aqua-cycling
12,00
14,00
12,00
14,00
10 séances aqua-cycling
96,00
112,00
96,00
112,00 e
Cartes Pass (CCGPSL)
PASS AQUATIQUE (piscine)
Abonnement mensuel sans condition de durée
16,90
-
17,50
-
Adhésion
30,00
-
30,00
-
PASS AQUAFORME (piscine + aquagym)
Abonnement mensuel sans condition de durée
34,90
-
35,50
-
Adhésion
70,00
-
70,00
-
Location
Bassin sportif (5 lignes d’eau) / heure
80,00
100,00
80,00
100,00
Bassin intérieur ½ journée
600,00
700,00
600,00
700,00
Bassin intérieur Journée
1 000,00
1 200,00
1 000
1,200
Source : rapport du délégataire 2014
Par délibération du 28 juillet 2015, le conseil de communauté a approuvé les tarifs
d’entrée à la piscine
applicables à partir du 1
er
septembre 2015, conformément aux dispositions
d’indexation prévues par l’article 23 de la DSP. Pour la plupart, les tarifs ont augmenté entre 1,25
%
et 3,45 %.
Le délégataire n’établit pas de statistiques de fréquentation en fo
nction des tarifs
pratiqués contrairement aux dispositions du contrat, ce qui rend malaisée la définition d’une politique
tarifaire. La communauté de communes indique que des statistiques de fréquentation par tarif ont
52/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
été établies pour 2015 et que ces éléments seront désormais présents dans les rapports annuels
du délégataire.
6.4.2.
La fréquentation et les utilisateurs
La fréquentation, pour la première année de mise en service en 2014, s’est établie à
81 689 personnes sur une période de 11,5 mois. La fréquentation de 2015 a connu une hausse de
22,7
%. Selon la collectivité, la fréquentation 2016 s’établit à 107
970 entrées.
2014
2015
Total
81 689
100 200
Piscine
64 %
65 %
Activités
12 %
18 %
Scolaires
24%
17 %
Clubs
0 %
0 %
Source : rapports
d’activité
Selon le bilan prévisionnel, la fréquentation, qui constituait un des critères de choix du
délégataire, devait atteindre 151 465 baigneurs. La fréquentation réelle est en dessous des
estimations de la communauté de communes (entre 100 et 115 000 entrées) et très inférieure aux
projections du délégataire.
La fréquentation est majoritairement le fait du public (64,2
% en 2014) et la période d’été
(juillet et août) en accueille, à elle seule, près de 30 %, puis des scolaires (24,1 % en 2014), puis
des usagers participant aux séances d’aquagym et de l’école de natation (11,5
% en 2014). À noter
la très faible fréquentation par les clubs sportifs. 52 % de la fréquentation de la piscine résulte de
nageurs appartenant à la CCGPSL et 48
% d’utilisateurs
extérieurs. Les scolaires ont représenté
19 717 entrées pour 83 classes en 2014 et 95 classes en 2015 (79 classes primaires et 16 classes
de 6
ème
). La diminution de la fréquentation de la piscine par les scolaires entre 2014 et 2015
s’explique par la modification des rythmes scolaires qui a conduit à la suppression d’un créneau
équivalent à six classes chaque année.
Scolaires
Piscine
Activités
Groupes
TOTAL
2014
19 717
52 428
7 547
115
79 807
2015
16 828
64 735
12 304
3 062
99 818
Il existe une
différence en 2014 entre le bilan d’activité et l’annexe concernant la
fréquentation « activités
». Cette différence s’établit à 1
882 utilisateurs. Il pourrait être demandé au
délégataire d’harmoniser les chiffres de fréquentation, ce qui favoriserait l’i
nterprétation des
conditions de fonctionnement de l’établissement en fonction des publics qui l’utilisent.
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
Total
Bilan 2014
60
329
360
720
604
622
429
378
1 247
1 378
1 870
1 432
9 429
Annexes
60
329
348
553
420
436
269
218
1 037
1 173
1 543
1 161
7 547
En 2014, l’école de natation a regroupé 2
495 nageurs, à partir de septembre (294
enfants et 40 adultes), l’aquagym 533 participants avec une hausse sensible à partir de septembre
2014, et les séances d’aquacycling o
nt accueilli 3 850 participants. Les utilisateurs sont composés
à 98 % de femmes de 18 à 80 ans et le taux de remplissage en 2015 est de 62
% pour l’aquacycling
et de 67
% pour l’aquagym. L’école de natation, qui représentait 31
% de la fréquentation
« activités » en 2014, a progressé à 46 % en 2015.
53/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
6.4.3.
Les horaires d’ouverture
Suite à la faible fréquentation le mercredi après-midi, la piscine est désormais fermée au
public comme le reste de la semaine de 14h00 à 17h30, ce qui permet de proposer plus de cours
de natation enfant. Une matinale a été ajoutée le vendredi matin, et l’ouverture le dimanche après
-
midi a été avancée à 14h00 au lieu de 15h00. Pendant l’été, la piscine est ouverte au public tous les
jours de 10h00 à 20h00.
Ouverture au public
Période scolaire
Petites vacances
Lundi
12h00-14h00
17h30-20h00
10h00-20h00
Mardi
7h00-9h00
12h00-14h00
17h30-20h00
7h00-20h00
Mercredi
12h00-14h00
17h30-20h00
10h00-20h00
Jeudi
12h00-14h00
17h30-20h00
10h00-20h00
Vendredi
7h00-9h00
12h00-14h00
17h30-21h00
7h00-21h00
Samedi
10h00-13h00
15h00-18h00
10h00-13h00
15h00-18h00
Dimanche
10h00-13h00
14h00-18h00
10h00-13h00
14h00-18h00
Source
: rapports d’activité
Les créneaux pour les scolaires
La communauté de communes a demandé au délégataire de prévoir la réservation pour
une année scolaire complète de 900 créneaux/classe pour l’accueil des scolaires du 1
er
degré et
240 créneaux/classe pour les élèves du 2
nd
degré. Tous les créneaux accueillent deux classes avec
la mise à disposition d’un maître
-nageur sauveteur en encadrement par classe (en plus du MNS
prévu pour la surveillance du bassin).
Pour l’année scolaire 2014
-2015 et les années suivantes, les classes du 1
er
degré sont
accueillies sur 19 créneaux par semaine (séance de 40 mn dans l’eau), répartis sur cinq jours (trois
créneaux le matin x cinq jours de 9h20 à 11h40), et un créneau l’après
-midi x quatre jours de 14h20
à 15h05). L’amplitude d’accueil ann
uelle des scolaires du 1
er
degré est de 30 semaines (trois cycles
de dix séances). Les classes du 2
nd
degré sont accueillies sur quatre créneaux par semaine (une
heure chaque après-midi) de 15h05 à 16h05 pour une amplitude de 30 semaines.
Pour les scolaires hors périmètre de la CCGPSL, la collectivité laisse la latitude au
délégataire de les accueillir et de gérer les créneaux dans le cadre de son activité commerciale, s’il
en reste de disponibles et si les communes extérieures sont intéressées.
Les créne
aux scolaires des établissements primaires implantés à l’intérieur ou à
l’extérieur du territoire de la CCGPSL sont facturés directement aux communes par le délégataire
sur la base du tarif conventionnel
29
, qu’ils soient utilisés ou pas. Pour les créneaux d
es
établissements secondaires implantés à l’intérieur du périmètre de la CCGPSL, ceux
-ci seront
29
90
CCGPSL et 100
€ extérieurs en 2014
; 91
CCGPSL et 101,50
extérieur en 2015.
54/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
facturés directement à l’autorité délégante sur la base du tarif conventionnel
30
, qu’ils soient utilisés
ou pas.
6.5.
Coût total et financement de l’équipement
6.5.1.
Le coût et le financement de la piscine
Outre le loyer L1 imputé en dépenses d’investissement
31
, les loyers L2 à L5, imputés en
dépenses de fonctionnement
32
, viennent impacter la formation de l’autofinancement de la
collectivité.
S’ajoute également aux loyers
au titre du contrat de partenariat, le coût de l’exploitation
de la piscine par le délégataire qui comprend la subvention pour missions de service public diminuée
de la redevance d’occupation du domaine public.
2014
2015
Subvention CCGPSL
521 950
523 353
Redevance ODP
193 611
205 000
Solde net
328 339
318 353
Source : rapports annuels du partenaire
Pour les années 2016-2018 les projections de dépenses tant en ce qui concerne le PPP
que la DSP sont les suivantes :
PPP et DSP piscine
2016
2017
2018
PPP
Loyer 1
352 846
352 846
352 846
Loyers 2 & 3
184 620
188 312
192 079
Loyers 4 & 5
16 045
16 366
16 693
Total PPP
553 511
557 524
561 618
DSP
Contribution financière
526 411
526 410
520 066
Redevance ODP
- 208 075
- 211 196
- 214 364
Total DSP
318 336
315 214
305 702
Transports
Total sans transports
871 847
872 738
867 320
Transports
56 182
57 305
58 451
Total général
928 029
930 043
925 571
Source : DOB 2015
6.5.2.
Les principaux coûts annexes
6.5.2.1.
Le financement des aménagements
La communauté de communes a pris en charge les aménagements extérieurs à la
clôture de la piscine
: voie d’accès depuis la voie existante, parking, voie piétonne depuis le village,
bass
in de rétention, poste de relevage des eaux usées et maîtrise d’œuvre de l’ensemble.
Le coût total pris en charge par la collectivité s’élève à 1
018 592
HT. L’entretien «
hors
clôture » est réalisé par la communauté de communes.
30
60
€ CCGPSL et 70
€ extérieurs en 2014
; 61
€ CCGPSL et 7
1,50
extérieur en 2015.
31
Compte 1675.
32
L2 et L3 compte 611, L4 et L5 compte 6618.
55/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
6.5.2.2.
Les dépenses de transport des scolaires
Par marché à bons de commande la CCGPSL a organisé un service de transport public
des élèves des écoles primaires de son territoire pendant les temps scolaires à destination de la
piscine du Pic Saint-Loup pour les mois de mars à juin 2014. Le marché était constitué de deux lots,
le lot n° 1 pour le secteur de Saint-Mathieu-de-Tréviers et le lot n° 2 pour le secteur de Saint-Jean-
de-Buèges. Le marché signé le 10 mars 2014 comportait un montant maximum fixé à 52 000
€.
Un second mar
ché a été conclu pour la même prestation pour les mois d’octobre à
décembre 2014.
Le total des dépenses s’élève à 49
472
€ en 2014 et 59
914
€ en 2015. Le marché s’
est
poursuivi
jusqu’à juin 2016 pour assurer les transports des élèves des deux premiers tr
imestres de
l’année scolaire 2015/2016.
Période
Montant payé HT
2014
2015
Marché 04/2014
Mars-juin
2014
Lot 1
26 620
Lot2
5 860
Marché 20/2014
Sept 2014
Juin 2015
Lot 1
16 992
36 816
Lot 2
3 298
Marché 19/2015
Sept 2015
Juin 2016
Lot 1
19 800
Lot 2
TOTAUX HT
49 472
59 914
56/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
ANNEXE
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
Ventes de marchandises et de produits finis autres
que les terrains aménagés
0
0
0
0
0
N.C.
+ Domaine et récoltes
57 810
72 131
57 060
61 398
67 392
3,9%
+ Travaux, études et prestations de services
876 997
910 455
805 492
896 467
928 167
1,4%
+ Mise à disposition de personnel facturée
134 410
146 593
148 427
63 222
67 769
-15,7%
+ Remboursement de frais
0
0
0
192 497
99 422
N.C.
= Ventes diverses, produits des services et du
domaine et remboursements de frais (a)
1 069 217
1 129 179
1 010 979
1 213 583
1 162 749
2,1%
+ Revenus locatifs et redevances (hors délégation de
service public )
271 023
247 750
226 839
203 847
202 766
-7,0%
+ Solde des flux avec les budgets annexes à
caractère administratif
0
0
0
0
0
N.C.
+ Excédents et redevances sur services publics
industriels et commerciaux (SPIC)
47 641
49 223
51 102
59 310
62 144
6,9%
= Autres produits de gestion courante (b)
318 665
296 973
277 941
263 157
264 910
-4,5%
Production stockée hors terrains aménagés (c)
0
0
0
0
0
N.C.
= Ressources d'exploitation (a+b+c)
1 387 881
1 426 151
1 288 920
1 476 740
1 427 660
0,7%
57/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
GLOSSAIRE
BA
budget annexe
BEESAN
brevet d'état d'éducateur sportif aux activités de la natation
BNSSA
brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique
BP
budget primitif
BP
budget principal
BPJEPS AAN
brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport activités aquatiques et de la
natation
CA
compte administratif
CAF
capacité d’autofinancement
CC
communauté de communes
CCGPSL
communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup
CGCT
code général des collectivités territoriales
CNRACL
Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales
CP
contrat de partenariat
CPPP
contrat de partenariat public-privé
DGF
dotation globale de fonctionnement
DOB
débat d’orientation budgétaire
DSP
délégation de service public
EBF
excédent brut de fonctionnement
EPCI
établissement public de coopération intercommunale
EPIC
établissement public industriel et commercial
ETP
équivalent temps-plein
ETPT
équivalent temps-plein travaillé
FCTVA
fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée
GER
gros entretien renouvellement
GFP
groupement à fiscalité propre
HT
hors taxes
k€
kilo euros = millier d’euros
M€
million
d’euros
Md€
milliard d’euros
MNS
maître-nageur sauveteur
MOP
maîtrise d’ouvrage public
NT
non titulaire
ODP
occupation du domaine public
OTI
office de tourisme intercommunal
PME
petite et moyenne entreprise
PPP
partenariat public-privé
RAR
restes à réaliser
ROB
rapport d’orientation budgétaire
SCOT
schéma de cohérence territoriale
TIT
titulaire
TTC
toutes taxes comprises
URSSAF
Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales
VNC
valeur nette comptable
ZAC
zone d’aménagement concerté
58/58
Chambre régionale des comptes
d’Occitanie
Rapport d’observations définitives
: Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (34)
ROD2 - CC Grand Pic Saint-Loup
Réponses aux observations définitives
en application de l’article
L. 243-5 du code des juridictions financières
1 réponse enregistrée :
- Réponse du 27 avril 2017, cosignée par Messieurs Alain Poulet et Alain Barbe, précédent et actuel
ordonnateurs de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup.
Article L. 243-5 du code des juridictions financières :
«
Les destinataires du rapport d’observations disposent d’un délai d’un mois pour adresser au
greffe
de la chambre régionale des comptes une réponse écrite. Dès lors qu’elles ont été adressées dans
le délai précité, ces réponses sont jointes au rapport. Elles engagent la seule responsabilité de leurs
auteurs
».