Recommandée avec A.R.
Réf. :
ma lettre n° D171294 du 13 avril 2017
P.J. :
1
Madame la Présidente,
P
ar lettre citée en référence, j’
ai communiqué à votre prédécesseur, Monsieur Patrick
Labaune,
le rapport d’observations définitives de la chambre régionale des co
mptes
concernant la gestion
du département de la Drôme (enquête sur l’impact des dépenses
sociales sur l’équilibre financier des départements)
au cours des exercices 2011 à 2015. Celui-
ci a également été communiqué, pour ce qui le concerne, à son prédécesseur sur la période
susvisée.
A l’issue du délai d’un mois fixé par l’article L.
243-5 du code des juridictions financières, je
vous notifie ce rapport, accompagné de la réponse apportée par votre prédécesseur.
En application du même article, vous avez l’obligation de communiquer le rapport
d’observations d
e la chambre, auquel doit être jointe cette réponse écrite, à votre assemblée
délibérante, dès sa plus proche réunion. Il doit faire l’objet d’une inscription à l’ordre du jour de
celle-ci, être joint à la convocation adressée à chacun de ses membres et donner lieu à un
débat.
Ce rapport devenant publiable et communicable dès cette réunion à toute personne qui en
ferait la demande, conformément aux dispositions de
l’article R.
243-14 du code des
juridictions financières, je vous serais obligée de me faire connaître à quelle date ladite réunion
aura lieu et de me communiquer, en temps utile, copie de son ordre du jour.
Lyon, le 6 juin 2017
La présidente
N° D171849
Madame Marie-Pierre MOUTON
Présidente par intérim
du conseil départemental de la Drôme
26 avenue du Président Herriot
26026 VALENCE Cedex 09
2/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
En application de l’article R.
243-17 du code des juridictions financières, une copie du rapport
d’observations est, en outre, communiquée au préfet et directeur
départemental des finances
publiques de la Drôme.
J’appelle votre attention sur les dispositions de la loi n° 2015
-991 du 7 août 2015 portant
nouvelle organisation territoriale de la République et plus particulièrement sur son article
107 introduisant un article L. 243-9 au code des juridictions financières qui prévoit que "...
Dans
un délai d'un an à compter de la présentation du rapport d'observations définitives à
l'assemblée délibérante, l'exécutif de la collectivité territoriale ou le président de
l'établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre présente, dans un
rapport devant cette même assemblée, les actions qu'il a entreprises à la suite des
observations de la chambre régionale des comptes. Ce rapport est communiqué à la chambre
régionale des comptes, qui fait une synthèse annuelle des rapports qui lui sont communiqués.
Cette synthèse est présentée par le président de la chambre régionale des comptes devant la
conférence territoriale de l'action publique. Chaque chambre régionale des comptes transmet
cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la présentation prescrite à l'article
L. 143-9."
.
En application de ces dispositions, je vous demande de me communiquer, après sa
présentation à l’assemblée délibérante dans le délai légal d’un an
, le rapport relatif aux actions
entreprises à la suite des observations de la chambre.
Je vous prie d’agréer, M
adame la Présidente,
l’expression de ma considération la plus
distinguée.
Catherine de Kersauson
3/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
RAPPORT D’OBSE
RVATIONS DÉFINITIVES
SA
RÉPONSE
Département de la Drôme
Enquête sur l’impact des dépenses
sociales sur l’équilibre financier des
départements (26)
Exercices 2011 à 2015
Observations
délibérées le 23 mars 2017
4/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
SOMMAIRE
1-
PRESENTATION DU DEPARTEMENT
.................................................................................
9
2-
LA QUALITE DE L’INFO
RMATION FINANCIERE ET BUDGETAIRE
.......................
11
2.1-
Les débats d’orientations budgétaires
......................................................................
11
2.2-
La qualité de la prévision budgétaire
........................................................................
11
2.1-
La fiabilité des comptes
..............................................................................................
12
2.1.1-
Les provisions pour risques et charges
.................................................................
12
2.1.2-
Les travaux en régie
..............................................................................................
14
3-
L’EQUILIBRE FINANCIE
R DU DEPARTEMENT
.............................................................
14
3.1-
L’évolution de la situation financière de 2011 à 2015
..............................................
14
3.1.1-
La structure budgétaire
.........................................................................................
14
3.1.2-
L’évolution de la capacité d’autofinancement
......................................................
15
3.1.3-
L’évolution des produits de gestion
......................................................................
16
3.1.4-
L’évolution des charges de gestion
.......................................................................
20
3.1.5-
Le financement des investissements
.....................................................................
26
3.1.6-
La situation bilancielle
..........................................................................................
28
3.1.7-
L’endettement et les engagements hors
bilan
.......................................................
29
3.2-
La stratégie financière pluriannuelle
........................................................................
29
3.3-
Conclusion sur l’analyse financière
..........................................................................
30
4-
LES FACTEURS D’EVOLU
TION DES DEPENSES SOCIALES
......................................
30
4.1-
Les dépenses sociales directes
....................................................................................
30
4.1.1-
L’évolution du nombre de bénéficiaires
...............................................................
31
4.1.2-
L’effet des décisions de l’Etat
...............................................................................
34
4.1.3-
L’effet des mesures adoptées par le département
.................................................
34
4.1.4-
L’effet de l’évolution de la tarification appliquée aux établissements médico
-
sociaux
..................................................................................................................
40
4.2-
Les dépenses sociales indirectes
.................................................................................
40
4.2.1-
L’évolution des effectifs
.......................................................................................
40
4.2.2-
Les moyens logistiques
.........................................................................................
42
4.3-
Conclusion sur les facteurs d’évolution des dépenses sociales
................................
44
5-
L’ORGANISATION DES S
ERVICES CHARGES DES DEPENSES SOCIALES
............
44
5.1-
Présentation de la direction générale des solidarités
...............................................
44
5.2-
Les directions opérationnelles
...................................................................................
45
5.2.1-
La direction Insertion et Logement (DIL)
.............................................................
45
5.2.2-
La direction des Personnes Agées et Handicapées (DPAPH)
...............................
46
5.2.3-
La direction Enfance Famille
................................................................................
46
5.2.4-
La direction des Territoires d’Action Médicosociale
............................................
47
5.3-
La coordination entre les différentes directions
.......................................................
47
5.4-
Le réseau territorial hors services départementaux
................................................
48
5.4.1-
Les relations avec les autres partenaires
...............................................................
48
5.4.2-
Le projet de coordination locale de l'action sociale
..............................................
49
5.5-
Conclusion sur l’organisation et la gestion des services
..........................................
49
6-
LA GESTION DES PRESTATIONS SOCIALES
..................................................................
49
6.1-
Le cadre général d’intervention
................................................................................
49
6.1.1-
Les schémas départementaux
................................................................................
49
6.1.2-
La procédure d’appel à projets
..............................................................................
50
6.1.3-
L’objectif d’évolution des dépenses (OED)
..........................................................
50
6.2-
La gestion des prestations
..........................................................................................
51
6.2.1-
La gestion du RSA
................................................................................................
51
6.2.2-
La gestion de l’APA
..............................................................................................
51
6.2.3-
La gestion de la PCH
............................................................................................
52
6.2.4-
L’aide sociale à l’enfance
.....................................................................................
53
6.3-
Les marges de manœuvre du
département
..............................................................
53
6.3.1-
L’évaluation du coût unitaire des prestations
........................................................
53
5/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
6.3.2-
Le recouvrement sur les successions
....................................................................
54
6.3.3-
Les solutions nouvelles
.........................................................................................
54
6.4-
Le contrôle de gestion
.................................................................................................
54
6.4.1-
L’organisation du contrôle de gestion
...................................................................
54
6.4.2-
Le contrôle des établissements médico-sociaux
...................................................
55
6.5-
Les indus et la lutte contre la fraude
.........................................................................
57
6.5.1-
L’évolution des indus
............................................................................................
57
6.5.2-
Les moyens de détection des indus
.......................................................................
59
6.5.3-
Les suites données aux contrôles
..........................................................................
60
6.5.4-
Conclusion sur les indus et la lutte contre la fraude
..............................................
62
6.6-
L’évaluation des dispositifs
........................................................................................
62
6.6.1-
L’évaluation du RMI
-RSA
...................................................................................
62
6.6.2-
L’évaluation de l’APA
..........................................................................................
62
6.6.3-
L’évaluation de la PCH
.........................................................................................
63
6.6.4-
L’évaluation de l’ASE
..........................................................................................
63
6.7-
Conclusion sur la gestion des prestations sociales
...................................................
63
7-
ANNEXE 1 : TABLEAUX DETAILLES DE LA SITUATION FINANCIERE
..................
64
8-
ANNEXE 2 : ORGANISATION DE LA DIRECTION DES SOLIDARITES ET DES
PARTENAIRES DU DEPARTEMENT
..................................................................................
67
9-
ANNEXE 3 : LES EFFECTIFS ET LA MASSE SALARIALE DE LA DIRECTION DES
SOLIDARITES
..........................................................................................................................
71
10-
ANNEXE 4 : LES MECANISMES DE COMPENSATION
..................................................
77
11-
ANNEXE 5 : LA GESTION DES PRESTATIONS
................................................................
80
12-
ANNEXE 6 : TAUX DE RECOUVREMENT DU RSA PAR LE DEPARTEMENT
..........
83
13-
ANNEXE 8 : ACRONYMES
....................................................................................................
84
6/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
SYNTHESE
La chambre ré
gionale des comptes d’Auvergne
-Rhône-Alpes a examiné la gestion du
département de la Drôme pour les exercices 2011 à 2015, en veillant à intégrer, autant que
possible, les données les plus récentes. Les présentes observations portent sur les éléments
d’analyse financière, de gestion budgétaire et comptable ainsi que sur l’impact des dépenses
sociales.
L’
effet de ciseaux qui pouvait être envisagé fin 2010 a été limité
: la capacité d’autofi
nancement
brute a progressé de 7 % entre 2011 et 2015, passant de 83,83 M€ à 90,38 M€
; ce niveau
est
toutefois en retrait par rapport à celui qui avait été atteint en 2014 (91,4 M€).
Le
département a bénéficié du pacte de confiance et de responsabilité si
gné entre l’Etat et les
collectivités territoriales en 2013 et la baisse des ressources institutionnelles a été compensée
par le dynamisme des bases fiscales, le taux de la taxe sur les propriétés bâties n’ay
ant
progressé que de 0,28 point pour atteindre 15,51 % en 2014 et demeurant en deçà de la
moyenne de la strate (19,93 %) ; par ailleurs, des efforts de maîtrise de gestion ont été
réalisés.
Les dépenses sociales ont progressé près de deux fois plus vite que l’ensemble des charges
de gestion. Leur part dans les dépenses de fonctionnement est ainsi passée de 43 % à 45 %
mais le taux de couverture global est resté stable, aux alentours de 50 %. En outre, le
département a adopté plusieurs décisions destinées à maîtriser les crédits consacrés à cette
compétence :
l’économie réalisée sur la période 2011/2015 du fait de l’utilisation des chèques
emploi-
service universels a été évaluée à 21 M€ pour l’allocation personnalisée d’autonomie
(
APA) et à 11,8 M€ pour la
prestation de compensation du handicap (PCH) ; de même, la
réduction du montant des plans d’aide et l’utilisation d’un référentiel départemental ont permis
de réaliser, sur la même période, une économie cumulée que le département estime
respectivement à 1,5 M€ et 8,9 M€. D’autres dispositifs,
tels que la réforme de l’orientation
dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance (ASE), sont d’application trop récente pour que leur
effet puisse être évalué.
Les financements propres ont permis de couvrir, en cumul sur la période, plus de 90 % des
dép
enses et subventions d’équipement. En e
ffet, le choix a été fait de réduire ces dernières
de plus de 25
% (rapportées par habitant, les dépenses d’équipement demeurent néanmoins
supérieures à la moyenne de la strate) afin de limiter le recours à l’emprunt.
La capacité de
désendettement s’est ainsi maintenue au niveau très favorable de 1,5 an en moyenne.
La politique d’action sociale est encadrée par un schéma propre à chaque secteur. S’ils
présentent de manière claire les problématiques propres à la Drôme, ces documents ne
comportent pas tous des objectifs quantitatifs ou qualitatifs et des indicateurs de résultat
permettant leur évaluation. Leur actualisation sera l’occasion de les unifier en un schéma
unique des solidarités. Par ailleurs, le conseil dépar
temental n’approuve pas chaque année
un objectif annuel ou pluriannuel d’évolution des dépenses sociales.
Si quatre territoires d’action médico
-
sociale ont été définis, il a été jugé nécessaire d’en
considérer cinq pour l’ASE et autant pour la gestion du
revenu de solidarité active (RSA). A
cela s’ajoutent les trois territoires résultant des filières gérontologiques définies par l’agence
régionale de santé. Cette absence d’unité nécessite la mise en place de comités de
coordination territoriale. Néanmoins,
à l’exception des centres médico
-sociaux dont le nombre
a été réduit, la réflexion engagée depuis 2013 n’a pas porté sur ce mode d’organisation mais
plutôt sur celui des services centraux.
7/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
La mise en place depuis 2010 de la stratégie dite de «
pistes d’
optimisation du social », de
même que la création de la cellule d’inspection des établissements et services médico
-
sociaux, ont permis d’améliorer le contrôle de gestion et d’identifier des pistes de maîtrise des
coûts, tout en s’assurant de la bonne réalisation des prestations. Selon l’ordonnateur en
fonctions, le contrôle du respect de la tarification reste toutefois à améliorer.
La problématique des indus et de la fraude à l’aide sociale concerne essentiellement le RSA.
Si les indus représentent globalement 10 % des prestations de RSA allouées, celle des
dossiers frauduleux s’élève à moins de 1 %.
Le dispositif de lutte contre la fraude au RSA a
été sensiblement modifié en mars 2016. Cette réforme est cependant trop récente pour que
ses effets puissent être évalués.
Enfin, les procédures d’évaluation n’ont concerné essentiellement que les prestations liées à
l’insertion. Le département devrait étendre cette démarche aux autres prestations.
8/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
RECOMMANDATIONS
Recommandation n° 1
: respecter les dispositions de l’article L. 313
-8 alinéa 2 de code de
l’action sociale et des familles, en ce qui concerne l’adoption par l’assemblée délibérante d’un
objectif annuel ou pluriannuel d’évolution des dépenses
;
Recommandation n° 2
: évalu
er l’effet des réformes engagées dans l’organisation des
services et des procédures pour ce qui concerne la gestion des prestations sociales.
9/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
La chambre régionale des comptes d
’Auvergne,
Rhône-Alpes a procédé, dans le cadre de son
programme de travail, à l’examen de la gestion
du département de la Drôme pour les exercices
2011 à 2015, en veillant à intégrer, autant que possible, les données les plus récentes.
Le contrôle a été engagé par lettre du 3 mars 2016, adressée à M. Patrick LABAUNE,
président du conseil départemental, depuis le 2 avril 2015. Son prédécesseur sur la période
contrôlée, M. Didier GUILLAUME, a également été informé le 20 avril 2016.
Les investigations ont porté plus particulièrement sur les points suivants :
l
a qualité de l’information financière et budgétaire
;
l
’équilibre financier du département
;
l
’organisation et la gestion des services
chargés de la politique sociale.
Ces thèmes de contrôle
s’inscrivent dans
le cadre d’une enquête nationale, commune à la
Cour des comptes et aux chambres régionales des comptes. La chambre a mené en parallèle
une instruction relative aux problématiques de gestion des ressources humaines, de la
commande publique, du soutien financier au bloc communal et au projet « Ecotox » ainsi que
sur la gestion des stations départementales de moyenne montagne, qui font l’objet d’un
second rapport.
L’entretien préalable prévu par l’article L.
243-1 du code des juridictions financières a eu lieu
le 31 août 2016 avec M. Patrick LABAUNE. Il a également eu lieu avec M. Didier GUILLAUME
le 1
er
septembre 2016.
Lors de sa séance du 19 octobre 2016, la chambre a formulé des observations provisoires qui
ont été adressées le 19 décembre 2016 à M. Patrick LABAUNE et à M. Didier GUILLAUME.
Après avoir examiné les réponses écrites, la chambre, lors de sa séance du 23 mars 2017, a
arrêté les observations définitives reproduites ci-après.
1-
PRESENTATION DU DEPARTEMENT
Le département de la Drôme, qui compte 499 159 habitants
1
, est essentiellement rural. Les
plus grandes villes sont Valence (62 150 habitants), Montélimar (37 193 habitants) et Romans-
sur-Isère (33 366 habitants)
2
. Sa densité est de 75,8 habitants au km² contre
117,1 en France métropolitaine
3
.
Il est marqué par des disparités socio-
économiques importantes entre l’est de son territoire,
caractérisé
par une population peu dense et âgée et l’ouest, qui concentre les activités
économiques et la population active, le long du Rhône. Cette zone est desservie par
l’autoroute A7 et deux lignes ferroviaires à grande vitesse. Elle se distingue par l’importance
des secteurs du nucléaire, de l’énergie
ainsi que du transport et de la logistique.
1
Population INSEE au 1
er
janvier 2017. Le département appartient à la strate de population 250 000
–
499 999
habitants, qui comprend les 23 départements suivants : Allier, Ardèche, Ardennes, Aube, Aude, Aveyron,
Charente, Cher, Dordogne, Drôme, Eure-et-Loir, Landes, Loir-et-Cher, Lot-et-Garonne, Mayenne, Pyrénées-
Orientales, Savoie, Deux-Sèvres, Tarn, Vienne, Haute-Vienne, Vosges, Yonne.
2
INSEE 1
er
janvier 2017, populations municipales sans doubles comptes.
3
Idem.
10/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
La géographie du territoire départemental a la particularité de pouvoir être scindée en plusieurs
aires très distinctes en termes géologiques, climatiques et historiques (plaine de Valence,
Vercors, vallée de la Drôme, Drôme provençale). En outre, le département enserre un territoire
rattaché au département voisin du Vaucluse et à la région PACA
: l’Enclave des papes.
Le taux de chômage sur l’ensemble du territoire départemental est légèrement supérieur à la
moyenne nationale (13,6 % contre 13,1 % en 2013) et le revenu médian des ménages est
légèrement inférieur (19 391 € contre 20 184 €)
4
.
La population drômoise est plus âgée que la moyenne régionale ou nationale : la part des
personnes entre 65 et 84 ans est de 15,6 % en 2015, la moyenne en métropole étant de
14,5 % ; la part des personnes âgées de plus de 85 ans (2,4 %) est proche de la moyenne
nationale (2,3 %).
5
En 2013, le département occupait le 34
ème
rang au niveau national en terme de dépenses
sociales totales par habitant (579
€/habitant)
6
. Fin 2013, 25 645 personnes étaient concernées
par les allocations individuelles de solidarité, soit 14 903
7
au titre du revenu de solidarité active
(RSA), 7 618 au titre
de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et
3 124 au titre de la
prestation de compensation du handicap (PCH)
8
.
Entre décembre 2009 et décembre 2013, l
’augmentation du nombre de foyers bénéficiaires
du seul RSA socle
9
, financé par le département (14,2 %) a été nettement inférieure à celle de
la strate (16,7 %
10
).
Tableau 1: Indicateurs démographiques, sociaux et économiques
Indicateurs
Drôme
Moyenne Strate
250 000 - 499 999 habitants
Référence
Taux de chômage
10,1 %
10,2 %
Premier trimestre 2016
Revenu par habitant
19 448 €
2012, médiane du revenu disponible
par Unité de Consommation
Taux de pauvreté
14,3 %
2013
Population de 60 ans à 74 ans
16,4 %
18 %
2015
Population de plus de 75 ans
9,7 %
12 %
2015
Population de 60 ans à 74 ans
16,4 %
16 %
2010
Population de plus de 75 ans
11 %
2010
Nombre de foyers bénéficiaires
du RSA socle
11
15 788
8 707
Décembre 2014
Nombre de foyers bénéficiaires
du RSA socle
7 627
7 149
Décembre 2010
Taux d’évolution du n
ombre de
foyers bénéficiaires du RSA
socle
20 %
22 %
Décembre 2010 à décembre 2014
Source
: Insee, caisse d’allocations familiales
.
4
Idem.
5
Source :
schéma départemental pour l’autonomie, 2012
-2016.
6
7
Nombre d’allocataires recensés par la CAF, alors que le département en compte
15 546.
8
Pour l’APA et la PCH, source
: département de la Drôme.
9
Le dispositif détaillé du RSA est présenté infra.
10
Calcul effectué d’après les données de la CAF.
11
Bénéficiaires du RSA socle = bénéficiaires du RSA socle seul + bénéficiaires du RSA socle et activité +
bénéficiaires du RSA socle majoré.
11/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
2-
LA QUALITE DE L’INFO
RMATION FINANCIERE ET BUDGETAIRE
2.1-
Les débats d’orientations budgétaires
Le débat d’orientations budgétaires (DOB) vise à préparer l’examen du budget en donnant aux
membres du conseil départemental, en temps utile, les informations qui leur permettront
d’exercer, de façon effective, leur pouvoir de décision à l’occasion du vote du budget.
La bonne
tenue de ce débat est une formalité substantielle, dont l’absence peut entraîner l’annula
tion
du budget primitif voté ultérieurement.
L’article L. 3312
-1 du CGCT
12
tel que modifié notamment par l’article 107 de la loi du 7 août
2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République dispose que
« « Dans un délai
de deux mois précédant l'examen du budget, le président du conseil départemental présente
au conseil départemental un rapport sur les orientations budgétaires de l'exercice, les
engagements pluriannuels envisagés, la structure et l'évolution des dépenses et des effectifs
ainsi que sur la structure et la gestion de la dette. Ce rapport précise notamment l'évolution
prévisionnelle et l'exécution des dépenses de personnel, des rémunérations, des avantages
en nature et du temps de travail. Il fait l'objet d'une transmission au représentant de l'État dans
le département, d'une publication et d'un débat au conseil départemental, dont il est pris acte
par une délibération spécifique ».
Dans sa rédaction en vigueur du 1
er
janvier 2006 au 29 janvier 2014, l’article
L. 3312-1 exigeait simplement que « d
ans un délai de deux mois précédant l'examen du
budget, un débat a lieu au conseil général sur les orientations budgétaires de l'exercice ainsi
que sur les engagements pluriannuels envisagés
. »
Le nouvel article D. 2312-3 du CGCT, issu du
décret d’application du 24 juin 2016 relatif au
contenu ainsi qu’aux modalités de publication et de transmission du rapport d’orientation
budgétaire, en détaille désormais le contenu.
Le document produit aux conseillers départementaux à l’appui du débat d’orientations
budgétaires détaille précisément les facteurs qui influent sur la situation financière de la
collectivité et l’évolution des différentes politiques, en particulier dans le domaine social. Il
présente de façon approfondie la typologie de la dette départementale. La chambre considère
cependant que les orientations pluriannuelles évoquées en matière d’investissement sont trop
imprécises. En effet, les opérations envisagées ne sont, sauf exception, pas présentées (objet,
montant, mode de financement et incidence pluriannuelle sur les finances départementales).
L’ordonnateur s’est engagé à compléter les prochains rapports sur ce point et à intégrer les
nouvelles dispositions applicables relatives aux évolutions des dépenses de personnel.
2.2-
La qualité de la prévision budgétaire
Les taux d’exécution du budget principal, qui se définissent comme le rapport entre les
crédits
ouve
rts par l’assemblée délibérante
et les sommes effectivement engagées ou perçues au
cours de l’exercice, permettent d’appréci
er la qualité de la prévision budgétaire.
12
Dans sa version en vigueur à la suite de l’adoption de la loi
n° 2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de
l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles et de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle
organisation territoriale de la République.
12/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
La chambre observe que la gestion du département est prudente. Cependant, elle relève que
certains postes de dépenses de fonctionnement sont inscrits au budget sans justification
13
et
que certaines recettes sont sous-estimées de manière récurrente
14
.
Sur ce point, l’ordo
nnateur
souligne la difficulté de prévoir le montant des recouvrements effectués sur les bénéficiaires,
l’absence de notification faite aux départements quant aux mon
tants perçus au titre de la
TICPE et de la TSCA, ainsi que la volatilité structurelle des droits de mutation et
d’enregistrement.
Les dépenses d’équipement «
départementaux
» (c’est
-à-
dire hors subventions d’équipement)
sont exécutées en moyenne à 81,5 %. Pourtant, le département utilise très majoritairement la
technique des autorisations de programme/crédits de paiement
15
. Cette procédure devrait
permettre d’obtenir des taux d’exécution supérieurs, car elle dissocie l’engagement de la
dépense et son paiement, qui est opéré sur plusieurs exercices. En conséquence, le
département est amené à inscrire des recettes d’emprunt conséquentes, afin d’équilibrer le
budget, qui sont ensuite majoritairement annulées (70 % de crédits relatifs aux emprunts ont
été annul
és en moyenne jusqu’en 2014).
Les faibles taux d’exécution sur les dépenses d’équipements non départementaux ne sont pas
le fait du département mais des attributaires de subvention (décalage des projets
subventionn
és, retard dans l’exécution, ..
.).
Tableau 2
: Taux d’exécution du budget principal (crédits inscrits / crédits exécutés) en %
2012
2013
2014
2015
Taux
moyen
Dépenses réelles de fonctionnement (avec
rattachement)
93,8
95,1
97,1
95,7
96
Recettes réelles de fonctionnement (avec rattachement)
103,5
102
101,9
101,8
102,3
Dépenses d’équipements départementaux
(hors RAR)
88,9
85,3
79,2
72,7
81,5
Dépenses d’équipements non départementaux
16
(hors RAR)
73
66,3
67,2
66,8
68
Recettes d’emprunt
annulées
67,4
69,7
73,1
0,4
52,6
Source : documents budgétaires
2.1-
La fiabilité des comptes
2.1.1-
Les provisions pour risques et charges
Le provisionnement constitue l'une des applications du principe de prudence contenu dans le
plan comptable général. Il s'agit d'une technique comptable qui permet de constater une
dépréciation ou un risque ou bien encore d'étaler une charge. Le niveau de la provision
correspond au montant estimé de la charge qui peut résulter d'une situation, en fonction du
risque financier encouru.
Aux termes de l’article L
. 3321-1 du CGCT, les dotations aux provisions constituent une
dépense obligatoire pour le département
. L’article
D. 3321-2 du CGCT précise que «
la
constitution de provisions pour risques et charges et pour dépréciation d'éléments d'actif est
obligatoire dès lors qu'il y a apparition du risque ».
13
Les charges à caractère général sont systématiquement surévaluées sur certains postes et en particulier en ce
qui concerne
les honoraires et conseils (surestimés de 1,2 M€ par an en moyenne depuis 2012) ou les études et
recherches (plus de 0,5 M€ par an).
14
Exemples : recouvrements sur bénéficiaires (+
1,25 M€ par an en moyenne), TICPE (+ 2,7 M€ par an en
moyenne), taxe sur la publicité foncière et les droits d’enregistrement (5,6 M€ par an en moyenne).
15
E
n 2014, seuls 9,2 % des dépenses d’équipements dépar
tementaux sont inscrits hors AP/CP, 8,4 % en 2015.
16
Subventions d’équipement.
13/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Concernant les risques contentieux, une provision doit être obligatoirement constituée dès
l'ouverture d'un contentieux en première instance.
En l’espèce, le département a constitué des
provisions pour quelques contentieux seulement, dont les enjeux sont les plus importants. Il
n’a cependant pas provisionné da
ns un certain nombre de cas
non dénués d’
enjeux financiers.
Surtout, la liste fournie par l’ordonnateur est incohérente puisqu’elle ne comprend pas les
affaires pour lesquelles le département a constitué une provision.
Depuis le 1
er
janvier 2015, le département est tenu de constituer une provision pour la mise en
œuvre du compte épargne
-temps (CET) afin de couvrir les charges afférentes aux jours
épargnés par l’ensemble des personnels, ce qui n’a pas été effectué. La charge évaluée par
la chambre s’établit
à 2,9 M€ pour 17
678 jours épargnés à la fin de l’exercice 2015
17
.
L’ordonnateur s’est engagé à régulariser cette situation.
Par ailleurs, une provision doit obligatoirement être constituée lorsque le recouvrement des
restes à recouvrer sur compte de tiers est compromis malgré les diligences opérées par le
comptable public. En l’espèce, le département a constitué 500
000 €
de provision ayant pour
objet « indus RMI/RSA », ce qui correspond effectivement à un risque avéré. Le département
n’a cependant pas c
onstitué de provision pour les autres risques sur comptes de tiers, alors
que des créances pour un montant de 328
000 € sont en phase contentieuse.
La chambre
recommande
à l’ordonnateur
de constituer une provision, dès lors que le recouvrement des
restes à recouvrer sur compte de tiers est compromis malgré les diligences faites par le
comptable public.
Le département a inscrit en 2015 deux importantes provisions d’un montant total de 6,9 M€
relatives au « plan énergétique » (projet en attente portant sur des travaux de rénovation
énergétique des bâtiments). Selon la M52, le compte 1572 « provisions pour gros entretien ou
grandes révisions
» ne peut être utilisé que pour couvrir les charges d’exploitation
« très
importantes ayant pour seul objet de vérifier le bon état de fonctionnement des installations et
d’y apporter un entretien sans prolonger leur durée de vie
».
L’opération de travaux projetée
par le département ne peut donc pas entrer dans ce cadre. Il convient d’adopter une
autorisation de programme, et de voter chaque année les crédits de paiement correspondants.
Le département a inscrit en janvier 2015 une provision « IFER
» de 3,8 M€ qui correspond à
un trop-
versé de la part de l’Etat. L’ordonnateur devrait sais
ir la DDFIP
afin d’obtenir
confirmation que ce trop-
perçu fera l’objet d’un ordre de reversement. Au
cas contraire, la
provision devra être reprise.
Le département a également inscrit sur le budget annexe « Montagnes drômoises » une
provision pour manque de neige de 100
000 €, mais ce motif n’est pas licite. L’ordonnateur a
déclaré en prendre acte.
Enfin, les comptes intègrent depuis 20
03 une importante provision de 2,25 M€ portant sur
« UNECOG/retraites des élus ». En effet, la collectivité a souhaité transférer la gestion de la
retraite des quelques élus bénéficiaires du dispositif applicable avant la loi n° 92-108 du
3 février 1992 r
elative aux conditions d'exercice des mandats locaux. Il s’agit du montant du
capital que le département devrait verser en cas de transfert de ce régime particulier de
retraite. Les négociations avec les organismes repreneurs étant achevées, le département a
inscrit à son budget primitif 2017 la reprise de ces provisions.
17
Calcul effectué avec un coût moyen par ETP de 35
800 €.
14/85
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Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
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Département de la Drôme (26)
2.1.2-
Les travaux en régie
L’instructi
on budgétaire et comptable M52 dispose que les immobilisations créées par les
services sont comptabilisées à leur coût de production,
à l’exclusion des frais financiers et des
f
rais d’administration
générale. Cette opération permet
d’intégrer dans la base de calcul du
fonds de compensation de la TVA (FCTVA) le coût des matériels et matériaux utilisés. Elle
participe aussi à la formation
de la capacité d’autofinancement par l’inscription dans les
comptes d’une moindre dépense.
Les travaux en régie ne sont pas valorisés dans les comptes. Bien que certaines réalisations
pourraient être admises comme telles, il est considéré que la charge administrative de leur
recensement
et d’élaboration du dossier
serait trop élevée pour le bénéfice escompté.
Cependant, la chambre rappelle que la prise en compte des travaux en régie, outre son intérêt
financier, a pour
objet d’identifier le patrimoine de la collectivité et est, de ce fait, obligatoire.
3-
L’EQUILIBRE FINANCIE
R DU DEPARTEMENT
Le rapport d’observations définitives relatif à l’examen de gestion de la Drôme pour
la période
2007-2011 relevait que «
la situation favorable dont bénéficiait le département de la Drôme,
en raison, essentiellement, d’un niveau de ressources de taxe professionnelle très dynamique
résultant de l’implantation d’un site nucléaire sur son territoire s’est altérée à compter de 20
10,
du fait des conséquences défavorables de la réforme de la taxe professionnelle pour la
collectivité et du rythme de progression décalé des dépenses sociales et des recettes allouées
par l’Etat pour les financer. Ainsi, l’évolution des charges de gestio
n de 2007 à 2011
s’élève
-t-elle à 24 %, soit une augmentation nettement supérieure à celles des recettes
(+ 12 %). Sans mesures correctrices, la poursuite de cette tendance pourrait, à moyen terme,
se traduire par un effet de ciseaux. »
L’analyse financ
ière qui suit a pour but de montrer comment le département de la Drôme a fait
face à cette situation
, en étudiant la formation de la capacité d’autofinancement ainsi que la
situation bilancielle.
Une attention particulière a été portée à
l’effet
des dépenses sociale
s sur l’équilibre structurel
du département, en mesurant la soutenabilité de leur progr
ession ainsi qu’en identifiant les
marges de manœuvre ainsi que les bonnes pratiques mises en œuvre.
L’analyse
porte sur les
dépenses sociales directes, qui correspondent aux quatre dispositifs principaux : les
allocations du revenu de solidarité active (RSA) et du revenu minimum d’insertion (RMI), l’aide
sociale à l’enfance (ASE), l’aide aux personnes âgées
18
, l’aide aux personnes handicapées
19
.
Elle porte également sur les dépenses indirectes résultant de la gestion de ces dispositifs,
notamment en termes de ressources humaines.
3.1-
L’évolution de la situation financière de 2011 à 2015
3.1.1-
La structure budgétaire
L’évolution de la situation financière rétrospective est fondée sur l’analyse du budget principal
qui représente près de 92 % des recettes réelles de fonctionnement du département en 2014,
en intégrant les données du budget annexe des transports, créé en 2013.
18
Dont le versement de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).
19
Dont le versement de la prestation de compensation du handicap (PCH).
15/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
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Département de la Drôme (26)
Tableau 3 : Périmètre des budgets
Type de budget
Libellé
Nomenclature
applicable
Recettes de
fonctionnement 2015
%
Budget principal
Tous services
M52
576 355 137
€
91,28 %
Budget annexe
Musée de la résistance à
Vassieux
M52
167 236
€
0,03 %
Budget annexe
Montagnes Drômoises
M4
3 150 816
€
0,50 %
Budget annexe
Laboratoire routier
M4
233 878
€
0,04 %
Budget annexe
Matériel routier
M52
7 397 582
€
1,17 %
Budget annexe
Laboratoire d'analyse
M4
6 815 411
€
1,08 %
Budget annexe
Transports
M43
32 870 937
€
5,21 %
Budget annexe
Réseau d'irrigation
M52
clôturé en 2014
Budget annexe
Maison des enfants
M22
4 405 710
€
0,70 %
Total
631 396 707
€
100 %
Source : comptes administratifs 2014 des différents budgets
3.1.2-
L’évolution de la capacité d’autofinancement
La capacité d’autofinancement brute (CAF brute) représente, potentiellement, les ressources
dégagées du fonctionnement permettant de couvrir le remboursement en capital de la dette et
de financer des équipements.
L’excédent brut de fonctionnement (EBF), constitué par
l’excédent des produits sur les charges de gestion, conditionne le niveau de la CAF brute.
De 2011 à 2015,
l’excédent brut de fonctionnement a augmenté de 6 % et la capacité
d’autofinancement brute de 7 %, passant de 83,83 M€ à 90,38 M€
. Ce niveau est toutefois en
retrait par rapport à celui qui avait été atteint en 2014 (91,4 M€).
La CAF représentait, en 2015, 16 % des produits de gestion, ce qui correspond à un niveau
satisfaisant au regard du critère d’indépendance financière.
L’agrégation de la CAF brute du
budget annexe transports à celle budget principal ne modifie pas cette analyse.
Tableau 4 :
Formation de la capacité d’autofinancement brute
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Produits de gestion (A)
511 085 745
530 697 558
538 385 304
554 776 128
564 272 681
Evolution
3,84 %
1,45 %
3,04 %
1,71 %
Charges de gestion (B)
425 448 215
434 743 091
452 592 535
461 563 019
473 345 590
Evolution
2,18 %
4,11 %
1,98 %
2,55 %
Excédent brut de fonctionnement
(A-B)
85 637 530
95 954 467
85 792 768
93 213 108
90 927 090
en % des produits de gestion
16,8 %
18,1 %
15,9 %
16,8 %
16,1 %
+/- Résultat financier (réel
seulement)
- 1 040 425
- 1 558 859
- 1 473 303
- 1 405 666
- 1 402 381
- Subventions exceptionnelles
versées aux services publics
industriels et commerciaux
1 800 000
1 000 000
800 000
300 000
0
+/- Autres produits et charges excep.
réels
1 028 451
472 679
1 309 156
- 78 541
859 649
CAF brute
83 825 556
93 868 288
84 828 621
91 428 901
90 384 358
en % des produits de gestion
16,4 %
17,7 %
15,8 %
16,5 %
16,0 %
CAF brute BA transports (depuis
2013)
1 569 203
463 875
1 629 176
CAF brute consolidée avec le BA
transports
83 825 556
93 868 288
86 397 824
91 892 776
92 013 534
Source
: comptes de gestion et logiciel d’analyse financière des juridictions financières.
16/85
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Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
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Département de la Drôme (26)
3.1.3-
L’évolution
des produits de gestion
Les produits de gestion regroupent toutes les ressources destinées à financer l’activité
courante : fiscalité pro
pre, fiscalité reversée par l’Etat ou l
es collectivités locales, ressources
d’exploitation, c’est
-à-
dire issues de l’acti
vité, ainsi que les ressources institutionnelles qui
comprennent les dotations et participations versées,
pour la plupart, par l’É
tat et les
collectivités locales.
Sur la période 2011-2015, les produits de gestion ont augmenté à un rythme de 2,5 % par an,
passant de 511
M€ en
2011
à 564 M€ en 2015
, soit une augmentation globale de 10,4 %. La
part des ressources fiscales propres dans le total des produits de gestion varie peu. La
proportion des ressources d’exploitation
dans le total des produits de gestion oscille entre
4,6 % (2013, 2014) et 5,5 % en 2015. En parallèle, les ressources institutionnelles diminuent
en tendance, passant de 31,2 % des produits de gestion en 2011 à 25,9 % en 2015.
Tableau 5 : Évolution des produits de gestion du département
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var. ann.
moyenne
Ressources fiscales propres
316 649 431
334 285 910
339 642 295
346 204 739
360 821 313
3,3 %
+ Fiscalité reversée
11 689 443
11 025 074
15 114 386
25 913 236
26 503 728
22,7 %
+ Ressources institutionnelles
(dotations et participations)
159 381 866
159 485 754
159 017 728
157 164 946
145 963 384
- 2,2 %
+ Ressources d'exploitation
23 365 005
25 900 821
24 610 895
25 493 207
30 984 256
7,3 %
= Produits de gestion
511 085 745
530 697 558
538 385 304
554 776 128
564 272 681
2,5 %
Source : comptes de gestion 2011-2015
3.1.3.1-
Les ressources fiscales propres
Les contributions directes nettes augmentent de 19,5 % entre 2011 et 2015. Les droits
d’enregistrement
et
d’urbanisme
, ainsi que les taxes liées aux véhicules, connaissent
également un rythme de progression soutenu, respectivement de 2,9 % et de 2,5 % par an.
La fraction des taxes spécifiques liées à la production et à la consommation énergétiques et
industrielles reversées au département
20
connait une hausse moins rapide, soit 0,9 % par an
entre 2011 et 2015. Le montant des «
autres impôts et taxes
»
est négatif parce qu’il
regroupe
certains produits (recettes imputées au compte 7388
21
et reversements au titre du compte
7398
22
).
20
Taxe sur l’électricité et taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE).
21
Le compte 7388 « autres »
retrace une redevance hydroélectrique et une compensation financière d’EDF.
22
Le compte 7398 « autres reversements » regroupe pour le département de la Drôme : la part des taxes
d’urbanisme (taxe d’aménagement et TDCAUE) revenant au conseil d’architecture et d’urbanisme. En effet pour la
TDCAUE, le département percevait la taxe et devait la reverser entièrement au CAUE. Pour la taxe
d’aménagement, seule une partie (
un tiers) est affectée au CAUE (conformément à la délibération du
14 novembre 2011).
17/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 6 : Détail des ressources fiscales propres
en
€
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Contributions directes nettes
150 121 664
159 967 820
167 385 350
175 268 210
179 403 944
4,6 %
Dont
Taxe foncière sur les propriétés bâties
89 023 992
96 581 541
99 248 249
101 956 479
106 400 773
N.C.
Cotisation sur la valeur ajoutée des
entreprises (CVAE)
52 525 761
56 056 015
60 591 540
61 865 951
65 279 917
N.C.
Imposition forfaitaire sur les entreprises
de réseaux (IFER)
7 188 268
7 330 264
7 545 561
11 445 780
7 723 254
N.C.
…….Rôles supplémentaires pour 2011
1 383 643
+ Autres impôts locaux ou assimilés
23
90 295
0
0
0
0
- 100,0 %
+ Droits d'enregistrement et taxes
d'urbanisme
56 522 418
56 497 631
54 184 300
54 413 678
63 451 782
2,9 %
+ Taxes liées aux véhicules (y c. taxes
sur conventions d'assurance TSCA)
64 226 967
69 034 607
69 917 970
69 846 086
70 832 557
2,5 %
+ Impôts et taxes spécifiques liés à la
production et à la consommation
énergétiques et industrielles (y c. taxe
intérieure sur les produits pétroliers TIPP
et la taxe int. de consommation sur les
produits énergétiques à p. de 2014)
46 605 723
49 556 409
48 573 435
48 325 725
48 315 452
0,9 %
+ Autres impôts et taxes
- 917 636
- 770 557
- 418 761
- 1 648 960
- 1 182 422
6,5 %
= Ressources fiscales propres
316 649 431
334 285 910
339 642 295
346 204 739
360 821 313
3,3 %
Source : comptes de gestion, traitement CRC
Le produit des taxes foncières sur les propriétés bâties a augmenté de 19,5 % entre 2011 et
2015 alors que le taux d’imposition n’a augmenté que de 0,28 points, ce qui montre le
dynamisme des bases.
Tableau 7 : Taux de la taxe sur le foncier bâti
2011
2012
2013
2014
2015
Taux
15,23 %
15,51 %
15,51 %
15,51 %
15,51 %
Taux de la strate
19,59 %
19,80 %
19,90 %
19,93 %
Nc
Source : DGFIP, état 1253 pour 2015
3.1.3.2-
Les ressources provenant de la fiscalité reversée
Les ressources provenant de la fiscalité reversée ont été multipliées par plus de deux entre
2011 et 2015, passant de 11,7
M€ à 26,5 M€.
Les droits de mutation à titre onéreux
24
font l’objet d’une péréquation entre département
s. La
collectivité, contributrice en 2011 et 2012, est devenu bénéficiaire à compter de 2013 à hauteur
de 1,91 M€
et de
5,89 M€ en 2015.
Le prélèvement au profit du fonds de péréquation de la cotisation sur la valeur ajoutée des
entreprises (CVAE) passe de 806 727
€ en 2013 à 1
287
158 € en 2015
.
23
En 2011, le département a reçu une seconde part de compensation relais au titre de la suppression de la taxe
professionnelle qui a été imputée au compte 7318 autres impôts et assimilés pour un montant de 90
295 €.
24
Ou «
droits d’enregistrement et taxe de publicité fon
cière sur les mutations à titre
onéreux d’immeubles et de
droits immobiliers ». Chaque année, pour la période du 1
er
juin de
l’année courant au 31 mai de l’
année suivante,
conformément à l’article 1594 E du (CGI), les conseils départementaux fixent le tarif de la taxe de publicité
foncière, soit 4,5 % pour la Drôme pour la période 1
er
juin 2016 au 31 mai 2017.
18/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Les ressources issues des frais de gestion de la taxe foncière sur les propriétés bâties ont
représenté
plus de 7,7 M€ à partir de 2014.
Cette nouvelle ressource résulte de la mise en
œuvre
du pacte de confiance
et de responsabilité signé le 16 juillet 2013 entre l’Etat et les
collectivités locales.
Tableau 8 : Produits de la fiscalité reversée
2011
2012
2013
2014
2015
+/- Fonds national de garantie
individuelle des ressources
(FNGIR)
14 124 110
14 057 308
14 013 090
14 013 090
14 013 090
+ Fonds de péréquation de la
cotisation sur la valeur ajoutée
des entreprises (CVAE)
0
0
- 806 727
- 538 729
- 1 287 158
+ Frais de gestion de la taxe
foncière sur les propriétés
bâties (à p. 2014)
0
0
0
7 685 886
7 887 915
+ Fonds de péréquation des
droits de mutation à titre
onéreux (DMTO)
- 2 434 667
- 3 032 234
1 908 023
4 752 989
5 889 881
= Fiscalité reversée
11 689 443
11 025 074
15 114 386
25 913 236
26 503 728
Source : comptes de gestion
La péréquation horizontale (FNGIR et fonds de péréquation des droits de mutation à titre
onéreux)
s’est donc renforcée entre 2011 e
t 2015 en faveur du département.
3.1.3.3-
Les ressources institutionnelles
Les ressources institutionnelles, quasi stables de 2011 à 2013, ont diminué à partir de 2014.
La dotation globale de fonctionnement
versée par l’Etat a diminué de 11,7
% entre 2011 et
2015, soit un rythme moyen annuel de - 3,1 %. Les participations (« a » dans le tableau ci-
dessous) ont légèrement augmenté entre 2011 et 2015, du fai
t, en particulier de l’attribution
de participations
de l’Etat au titre des emplois d’aveni
r (
1,59 M€ en 2015
). La péréquation
verticale au titre de la compensation pour la taxe professionnelle a diminué entre 2011 et 2013.
Le montan
t de 18,07 M€ est stable depuis 2014.
Tableau 9 : Montant annuel de la DCRTP
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
DCRTP
18 355 270
18 758 802
18 069 123
18 069 123
18 069 123
- 0,4 %
Source : comptes de gestion
En 2013, le département a reçu une participation de 1,39 M
€ au titre de l’article 48 de la loi
n°2012-1510 de finances rectificative (voir en annexe),
compte tenu d’un prélèvement
exceptionnel sur les fonds de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.
19/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 10 : Détail des ressources institutionnelles
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Dotation Globale de Fonctionnement
100 484 856
100 440 195
100 256 845
96 952 368
88 758 131
- 3,1 %
+Dotation général de décentralisation
3 446 095
3 887 887
2 824 691
3 570 369
3 496 095
0,4 %
+ Participations (a)
27 697 362
27 849 524
28 189 508
31 701 222
29 813 539
1,9 %
Dont Etat
1 385 322
1 326 088
1 382 692
3 033 804
2 468 990
15,5 %
Dont Emplois d’avenir
Non individualisé dans la
présentation des comptes.
935 449
567 656
1 590 324
Dont régions
664 042
534 193
264 736
524 124
106 496
- 36,7 %
Dont départements
361
549
527 402
336 385
181 874
417 615
3,7 %
Dont communes et structures
intercommunales
1 795 376
1 451 062
1 122 541
1 027 877
892 437
- 16,0 %
Dont autres groupements de
collectivités et établissements publics
1 087 244
1 092 721
868 920
1 157 902
1 930 834
15,4 %
Dont Sécurité sociale et
organismes mutualistes
229 393
293 020
758 303
161 082
253 881
2,6 %
Dont fonds européens
100 614
975 803
0
121 742
228 078
22,7 %
Dont autres
25
22 073 822
21 649 235
23 455 931
25 492 817
23 515 208
1,6 %
+ Autres attributions, participations et
compensations
27 753 552
27 308 148
27 746 684
24 940 987
23 895 619
- 3,7 %
Dont péréquation
27 604 669
27 215 780
26 398 779
24 940 987
23 895 619
- 3,5 %
Dont autres
148 883
FNFPE
26
CAF
92 368
27
1 347 905
28
0
0
- 100,0 %
= Ressources institutionnelles
(dotations et participations)
159 381 866
159 485 754
159 017 728
157 164 946
145 963 384
- 2,2 %
Source : comptes de gestion, réponse du département
3.1.3.4-
Les ressources
d’exploitation
Les ressources d’exploitation
ont augmenté de 32,6 % entre 2011 et 2015. Elles comprennent
notamment le «
recouvrement des dépenses d’aide sociale
», dont le montant est passé de
1
6,6 M€ à 23,9 M€ de 2011 à 2015
.
Ces recettes sont liées à l’hébergement des person
nes
éligibles à l’aide sociale
qui résident dans un autre département mais où il n’y a plus de places
d’hébergement
; elles intègrent également une partie des prestations sociales dont bénéficient
les hébergés ainsi que les recouvrements sur successions.
Sur la période 2011-
2014, le recouvrement des indus d’insertion d’aide sociale
,
c’est
-à-dire
des sommes versées à tort en raison de fraudes, d’erreurs ou de modification de la situation
des allocataires, oscille entre 600
000 € et 850 000 €, à l’exception de 2012 où il atteint
1,3
M€
.
Une analyse détaillée de la gestion des indus est présentée infra.
25
Pour le département de la Drôme : dotations versées par la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour
l’Autonomie) pour l’APA,
la PCH (prestation de compensation du handicap) et pour la MDPH, fonds de
mobilisation départementale d’insertion (FDMI), ainsi que des subventions reçues de l’Agence de l’Eau c/74788.
26
FNFPE : fonds national de financement de la protection de
l’enfance de la CAF.
27
FNFPE
: fonds national de financement de la protection de l’enfance
28
Dont 1 394
089 € de participation exceptionnelle au titre des départements en difficulté –
46
184 € de
rattachements de charges et produits à l’exercice (voir ci
-dessus, TICPE)
–
Source : état des titres du
département pour 2013.
20/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 11
: Détail des ressources d’exploitation
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Ventes de marchandises et de produits finis
0
0
0
0
0
N.C.
+ Domaine et récoltes
411 446
412 286
650 127
682 622
563 161
8,2 %
+ Travaux, études et prestations de services
1 146 684
872 030
74 357
96 423
100 368
- 45,6 %
+ Mise à disposition de personnel facturée
1 855 736
1 960 927
1 926 487
2 336 934
2 569 192
8,5 %
+ Remboursement de frais
186 875
146 069
255 354
293 009
307 046
13,2 %
= Ventes diverses, produits des services
et du domaine et remboursements de frais
(a)
3 600 741
3 391 312
2 906 325
3 408 988
3 539 767
- 0,4 %
+ Revenus locatifs et redevances
(hors délégation de service public)
2 403 088
1 329 876
774 802
170 767
2 853 764
8,9 %
+ Recouvrement des dépenses d'aide sociale
16 639 259
17 712 471
18 267 545
18 871 580
23 909 663
9,5 %
+ Excédents et redevances sur services
publics industriels et commerciaux (SPIC)
0
172 000
0
0
0
N.C.
+ Recouvrement des indus d'insertion et
d'aide sociale
721 917
1 308 201
617 897
845 026
681 063
- 1,4 %
= Autres produits de gestion courante (b)
19 764 264
22 509 509
21 704 570
22 084 219
27 444 489
8,6 %
Production stockée (c)
0
0
0
0
0
N.C.
= Ressources d'exploitation (a+b+c)
23 365 005
25 900 821
24 610 895
25 493 207
30 984 256
7,3 %
Source : comptes de gestion
3.1.4-
L
’évolution des
charges de gestion
Les charges de gestion augmentent en moyenne de 2,7 % par an, principalement en raison
de la progression des aides directes et indirectes à la personne. La création du budget annexe
des transports a modifié la structure et la ventilation des coûts à partir de 2013 mais a été
neutre
29
sur l’évolution globale de ces cha
rges
: le versement d’une subvention d’équilibre au
budget annexe conduit à une appréciation des subventions de fonctionnement de 30 M€ à
partir de 2013 mais cette hausse est compensée par la diminution des dépenses liées au
transport jusqu’alors supportée
s par le budget principal sous forme de charges à caractère
général (règlement de marchés publics de transports) et de versements de subvention aux
délégataires du service public de transport.
Tableau 12 : Les charges de gestion
2011
2012
2013
2014
2015
Var
annuelle
moyenne
Charges à caractère général
39 000 145
41 069 795
30 401 018
30 156 809
30 015 024
- 6,3 %
+ Charges de personnel
90 521 445
92 598 855
95 041 993
97 363 417
99 809 551
2,5 %
+ Aides directes à la
personne
122 297 402
120 342 588
131 981 560
131 484 059
138 723 653
3,2 %
+ Aides indirectes à la
personne
87 241 533
97 001 898
96 233 852
103 985 957
106 144 491
5,0 %
+ Subventions de
fonctionnement
15 576 589
15 520 739
44 766 920
45 060 627
45 930 429
31,0 %
+ Autres charges de gestion
70 811 100
68 209 215
54 167 192
53 512 150
52 722 441
- 7,1 %
=Charges de gestion (B)
425 448 215
434 743 091
452 592 535
461 563 019
473 345 590
2,7 %
Source
: comptes de gestion et logiciel d’analyse financière des juridictions financières.
29
Subvention d’exploitation perçues par le budget annexe en provenance du département
: 29,1 M€ en 2013,
29,3 M€ en 2014 et 30,5M€ en 2015, soit une augmentation sur la période de 1,4 M€ (source
: balance des
comptes du budget annexe « transports »).
21/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
3.1.4.1-
Les dépenses d’intervention et leur taux de couverture
3.1.4.1.1-
L’évolution des dépenses d’intervention
La part des dépenses sociales dans les dépenses totales de fonctionnement est passée de
43 % à 47 % au cours de la même période (cf tableau détaillé en annexe). En effet, ces
dépenses ont progressé de 16,9 % entre 2011 et 2015, soit un rythme plus rapide que celui
des dépenses de fonctionnement (7,9 %). Rapportées par habitant, elles sont passées de
438
€
en 2011 à 498
€
en 2015
30
.
Les aides indirectes (frais de séjour et d’hébergement
+ 21,7 %) ont augmenté plus vite que
les aides directes (aides à la personne + 13,4 %).
La progression des aides directes est liée
à l’évolution des crédits consacrés au RSA, qui
passent de 48,5 M€ en 2011 à plus de 64 M€ en 2015, ainsi que celle des dépenses engagées
pour l’accueil familial, qui passent de 87 M€ à 106 M€ sur la même période.
La progression
des aides indirectes résul
te de la forte augmentation des crédits consacrés à l’accueil familial
et à l’hébergement (+ 5 % entre 2011 et 2015).
Tableau 13 :
Les dépenses d’intervention
2011
2012
2013
2014
2015
Var
annuelle
moyenne
Aides directes à la
personne (a) c/651
122 297 402
120 342 588
131 981 560
131 484 059
138 723 653
3,2 %
Dont revenu minimum
d'insertion (RMI) c/6515
0
52 605
84 185
44 198
1 908
N.C.
Dont revenu de solidarité
active (RSA) c/6517
48 500 626
49 600 205
54 704 002
59 600 332
64 274 430
7,3 %
Dont aide personnalisée
d'autonomie (APA ) c/6516,
6517
45 641 805
47 098 444
48 202 405
49 370 370
52 193 396
3,4 %
Dont allocations
personnes handicapées
(PCH et ACTP) c/65112
20 482 921
20 252 513
21 291 688
19 525 380
19 442 604
- 1,3 %
Dont famille et enfance
c/65111
1 417 340
1 375 682
1 384 531
1 347 320
1 413 140
- 0,1 %
Dont autres dépenses
sociales c/6512, 6513,6514
6 254 710
1 963 139
6 314 748
1 596 459
1 398 175
- 31,2 %
Aides indirectes à
la
personne (b) c/652
87 241 533
97 001 898
96 233 852
103 985 957
106 144 491
5,0 %
Dont frais de scolarité
c/6521
44 953
48 329
50 784
46 191
41 370
- 2,1 %
Dont accueil familial et
frais de séjours c/6522, 6524
87 122 122
96 937 620
96 143 768
103 921 876
106 071 599
5,0 %
Dont autres frais
(hospitalisation, inhumation,
prévention spécialisée) c/652
–
c/6521- 6522 - 6524
74 459
15 949
39 300
17 890
31 522
- 19,3 %
= Dépenses d'intervention
(a+b)
209 538 936
217 344 486
228 215 412
235 470 016
244 868 144
4,0 %
Source
: comptes de gestion et logiciel d’analyse financière
des juridictions financières.
30
Les ratios de la DGFIP sont respectivement de 282
€
par habitant en 2015, moyenne de la strate des
départements de 250 000 à 499
999 habitants de 327 €.
En 2011, le ratio du département était de
256 euros par habitant et la moyenne de la strate de 276
€
.
22/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
3.1.4.1.2-
La couverture des dépenses d’intervention
par les transferts financiers
de l’É
tat
Conformément
à l’obligation définie à l’article 72
-2 de la Constitution, les transferts de
compétences sociales aux départements ont été
accompagnés de l’attrib
ution de plusieurs
ressources. La compensation du RMI/RSA est ainsi réalisée par :
une fraction du tarif de la TICPE
31
compensant le transfert du RMI, du RMA et les
dépenses liées à la réforme de l’allocation spécifique de solidarité (ASS)
;
le fonds de mobilisation départementale pour l’insertion (FMDI), issu de l’article 37 de
la LFI pour 2006, qui comprend trois parts : compensation, péréquation et insertion
32
;
une seconde fraction du tarif de la TICPE compensant la généralisation du RSA
33
.
La compensation de la PCH et du fonctionnement de la maison départementale des personnes
handicapées (MDPH) est assurée par un concours de la caisse nationale de solidarité pour
l’autonomie (CNSA)
34
. Cette dernière finance également l’APA
35
.
Le pacte de confiance et de responsabilité signé entre l’État et les collectivités terri
toriales le
16 juillet 2013 a ajouté à ces compensations deux dispositifs, introduits dans la loi de finances
pour 2014 et pérennisés dans la loi de finances pour 2015 :
le dispositif de compensation péréquée (DCP) attribue aux départements des recettes
issues des frais de gestion de la taxe foncière sur les propriétés bâties : la répartition
entre les départements est réalisée en fonction, d’une part, du reste à charge des
trois allocations et, d’autre part, du nombre de bénéficiaires et du revenu par hab
itant
de chaque département ;
le fonds de solidarité en faveur des départements (FSD) a vocation à réduire les
inégalités de reste à charge par habitant.
Ces ressources ne sont pas affectées à la compensati
on d’une allocation déterminée.
Le rapport entre les dépenses engagées par le département et la compensation versée par
l’Etat (ou pour la CNSA pour la PCH, le fonctionnement des MDPH et l’APA) est appelé «
taux
de couverture
», qui traduit l’importance de l’effort consenti respectivement par le départ
ement
et par l’Etat ou la CNSA. La différence entre les dépenses engagées et les compensations
versées constitue le « reste à charge » pour le département.
Le calcul du taux de couverture et du reste à charge est effectué d’abord en ne tenant compte
que
des compensations affectées, ce qui permet d’identifier l’effort demandé au département
pour chacune des prestations.
Il est ensuite complété par l’intégration des
compensations non
affectées (DCP et FSD présentées ci-dessus).
31
Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques.
32
Bien que d’objets différents, ces parts sont toutes trois considérées comme compensant les dépenses de RMI.
La création du FMDI avait pour objectif de compenser la croissance de la dépense afférente au RMI depuis 2008.
33
Article 51 de la LFI pour 2009. Cette fraction a fait l’objet de trois clauses de revoyure puis d’un ajustement
définitif en LFI pour 2013.
34
La fraction du produit de la contribution de solidarité pour l’autonomie (CSA) affect
ée au financement de la PCH
et du fonctionnement des MDPH est fixée, dans les limites prévues par la loi, conformément à l’avis du conseil
d’administration de la CNSA.
35
Le concours APA est financé par 20 % du produit de la CSA, 95 % du produit de la contribution sociale
généralisée (CSG) affecté à la CNSA, 80 % du produit de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie
(CASA) et par les contributions des régimes obligatoires d’assurance vieillesse.
Le mode de calcul de cette
compensation est plus complexe que pour la PCH et les MDPH, un dispositif de garantie de limitation des baisses
et des hausses des montants des concours aux départements ayant été instauré par la LFR pour 2014.
23/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Le taux de couverture du RMI/RSA par des compensations qui sont directement affectées est
passé de 83 % à 62 % en 2015.
Le taux de couverture de l’APA
est resté stable entre 2011 et
2015 (29 %). Enfin, celui de la PCH a légèrement augmenté passant de 18 % à
22 %.
Le tableau ci-dessous totalise les allocations versées au titre du RMI/RSA, APA et PCH, ce
qui représente un montant de 114 625
352 € en 2011. Il ne comprend pas les sommes versées
au titre des directes de l’aide sociale à l’enfance (compte 65111) qui ne font pas l’objet
d’une
compensation par l’Etat.
Le taux de couverture de
l’ensemble des
dépenses sociales par le total des compensations
affectées diminue, passant de 50 % à 43 % entre 2011 et 2015. Cependant, compte tenu de
l’apport des
dotations non affectées versées à partir de 2014, le taux de couverture global
reste stable à hauteur de 50 % entre 2011 à 2015. Le reste à charge du département pour
l’ensemble des dépenses sociales est
toutefois passé de 57,57
M€ en 2011 à 65,21 M€ en
2015.
Tableau 14 : Taux de couverture des dépenses sociales par les compensations
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
Total
2011-2015
Evolution
2011-2015
RMI RMA et RSA
Prestations versées
48 500 626
49 652 810
54 788 187
59 644 530
64 276 338
276 862 491
33 %
Couverture
83 %
83 %
72 %
67 %
62 %
73 %
- 25 %
APA
Prestations versées
45 641 805
47 098 444
48 202 405
49 370 370
52 193 396
242 506 420
14 %
Reste à charge
32 346 137
34 119 332
34 443 103
33 146 245
37 883 375
171 938 228
Couverture
29 %
28 %
29 %
33 %
27 %
29 %
- 6 %
Allocations aux personnes
handicapées
Prestations versées
20 482 921
20 252 513
21 291 688
19 525 380
19 442 604
100 995 106
- 5 %
Reste à charge
16 795 464
15 954 458
16 507 201
15 172 796
15 088 912
79 518 832
Couverture
18 %
21 %
22 %
22 %
22 %
21 %
24 %
TOTAL
Montant des prestations
versées
114 625 352
117 003 766
124 282 280
128 540 281
135 912 339
620 364 017
19 %
Taux de couverture du
total des dépenses
sociales par les
compensations affectées
50 %
50 %
47 %
47 %
43 %
47 %
Total de compensations
affectées
11 513 404
12 078 676
nc
nc
Montant total des
prestations versées
114 625 352
117 003 766
124 282 280
128 540 281
135 912 339
620 364 017
Montant total des
compensations versées
affectées et non affectées
57 053 758
58 615 190
58 170 739
71 958 278
70 699 855
316 497 820
Reste à charge
57 571 594
58 388 576
66 111 541
56 582 002
65 212 484
316 497 820
13 %
Taux de couverture global
50 %
50 %
47 %
56 %
52 %
51 %
Source : réponse du département et comptes de gestion.
3.1.4.2-
Les charges à caractère général
La diminution des charg
es à caractère général résulte essentiellement de l’évolution des
dépenses de transports collectifs, y compris des transports scolaires, qui sont passées de plus
de 11 M€ en 2011 à 0,5 M€ en 2015
, en raison de
la création d’un
budget annexe des
transports à partir du 1
er
janvier 2013.
24/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
3.1.4.3-
Les charges de personnel
3.1.4.3.1-
L’évolution de la masse salariale globale
Sur la période 2011-2015, la masse salariale de la collectivité a augmenté de 10,3 %, ce qui
est supérieur à l’inflation constatée (+
5,5 %). Cette évolution est néanmoins inférieure à
l’évolution des dépenses de personnel de l’ensemble des départements (+
3 % par an)
constatée sur la période 2011-2014
36
et inférieure, en euros par habitant, à l’évolution des
dépenses de personnel des départements de la strate démographique (+ 7,4 % pour le
département contre + 10 % pour la strate entre 2011 et 2015, en euros par habitant)
37
. De
plus, la part des charges de personnel dans les charges courantes est restée relativement
stable, montrant que l’évolution des dépenses
a suivi
le rythme d’évolution des recettes.
Tableau 15
: Evolution de la masse salariale du département (en k€)
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
Rémunération principale
38 210
39 065
39 684
40 879
42 057
2,4 %
+ Régime indemnitaire voté par l'assemblée
9 332
9 295
9 202
9 069
9 188
- 0,4 %
+ Autres indemnités
1 004
1 040
1 025
1 036
1 048
1,1 %
= Sous-total Personnel titulaire
48 546
49 400
49 911
50 983
52 293
1,9 %
en % des rémunérations du personnel
76,1 %
75,1 %
73,8 %
73,9 %
74,0 %
Rémunération principale
7 721
8 074
8 394
8 659
8 755
3,2 %
+ Autres indemnités
0
0
0
44
123
N.C.
=
Sous-total Assistante familiales
7 721
8 074
8 394
8 703
8 878
3,6 %
en % des rémunérations du personnel
12,1 %
12,3 %
12,4 %
12,6 %
12,6 %
Rémunération principale
6 938
7 566
7 572
6 788
6 698
- 0,9 %
+ Régime indemnitaire voté par l'assemblée
0
0
0
0
0
N.C.
+ Autres indemnités
74
76
120
59
0
- 100,0 %
= Sous-total Personnel non titulaire
7 012
7 642
7 692
6 847
6 698
- 1,1 %
en % des rémunérations du personnel
11,0 %
11,6 %
11,4 %
9,9 %
9,5 %
+ Autres rémunérations
38
525
682
1 622
2 443
2 784
51,8 %
= Rémunérations du personnel
39
63 479
65 375
67 235
68 646
70 338
2,6 %
+ Charges sociales, impôts et autres
27 043
27 224
27 807
28 718
29 472
2,2 %
= Charges de personnel totales
90 521
92 599
95 042
97 363
99 810
2,5 %
Variation annuelle
+ 2,3 %
+ 2,6 %
+ 2,4 %
+ 2,5 %
Charges personnel / charges courantes
21,2 %
21,2 %
20,9 %
21,0 %
21,0 %
Source : ANAFI
La chambre relève, en outre, que le poids des dépenses de personnel du département,
rapporté en euros par habitant, est inférieur à celui de sa strate démographique et que cet
écart a augmenté durant la période.
36
Les collectivités locales en chiffres 2015, sur collectivites-locales.gouv.fr.
37
Source : collectivités-locales.gouv.fr.
38
En particulier contrats aidés.
39
Y compris atténuations de charges de 356 000
€ en moyenne
.
25/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 16 : Comparaison des dépenses de personnel par habitant par rapport à sa strate
2011
2012
2013
2014
2015
Dépense de personnel en
€ par habitant
189
192
196
200
203
Dépense moyenne de la strate en
€ par habitant
200
205
209
216
220
Ecart par rapport à la strate
- 5,5 %
-6,3 %
- 6,2 %
- 7,4 %
- 7,7 %
Source : collectivites-locales.gouv.fr
L’augmentation des dépenses de personnel s’explique par différents facteurs, dépendants
ou
non de la collectivité : recrutements nouveaux (880 000
€ annuels en moyenne sur la période),
évolution naturelle (glissement vieillesse technicité) de la rémunération des agents (1,1 M€
annuels en moyenne sur la période), revalorisations de rémunération résultant de mesures
catégorielles (notamment vis-à-vis des agents de catégorie C), hausses de cotisations
employeurs, etc.
3.1.4.3.1-
La masse salariale consacrée à la gestion des prestations sociales
La masse salariale des agents relevant de la direction générale
des solidarités s’élevait à
45
M€, en 2015. L’effectif correspondant, qui ne comprend pas les agents
relevant
d’
un statut spécifique
40
, était de 1
121,07 ETP. Hors assistants familiaux, l’effectif est de
795,07 ETP pour une masse salariale de 33,86
M€.
Tableau 17 : Masse salariale consacrée aux dépenses sociales en 2015
Filière sociale
Masse salariale, en €
Nombre d’ETP
Coût moyen au
31 décembre 2015
Catégorie A :
11 209 506,06
206,97
54 160,05
Catégorie B :
14 962 816,08
364,70
41 027,74
Catégorie C :
18 919 737,17
549,40
34 437,09
Total
45 092 059,31
1 121,07
Source : département de la Drôme
La masse salariale correspondant aux 93,6 ETP
affectés dans les services centraux s’e
st
élevée à 3,8 M€ en 2015, soit 8 % de la masse salariale
totale de la direction générale des
solidarités.
Tableau 18 : Masse salariale consacrée au fonctionnement des services centraux
Dispositif
Montant en euros au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions transversales (emplois de direction
auprès du DGA, chargés de mission
transversaux, services sociaux polyvalents, etc.)
270 800,25
192 830,38
526 887,48
990 518,11
Insertion (RMI/RSA)
162 480,15
-
182 516,58
344 996,73
Personnes âgées
379 120,35
352 838,56
933 245,14
1 665 204,05
Personnes handicapées
Aide sociale à l'enfance
324 960,30
229 755,34
206 622,54
761 838,18
Dispositifs d'initiative départementale
Total des services centraux :
1 137 361,05
775 424,29
1 849 271,73
3 762 057,07
Source : calcul effectué par la CRC à partir du tableau des effectifs produits par le département de la Drôme et le
coût moyen d’un ETP par catégorie, présenté ci
-dessus.
40
Une vingtaine d’agents est concernée.
26/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
La masse salariale correspondant aux agents (hors assistants familiaux) affectés dans les
services territorialisés
s’est élevée à 27,4 M€ en 2015, soit 60,8 % de la masse salariale totale
la direction générale des solidarités.
Tableau 19 : Récapitulation de la masse salariale des agents affectés à la direction des
solidarités
Récapitulation
(montants en €).
A
B
C
Total
Fonctions transversales
4 609 020,26
7 725 523,44
1 880 265,11
14 214 808,81
Insertion
422 448,39
151 802,64
375 364,28
949 615,31
Personnes âgées Personnes
handicapées (MDPH)
1 509 440,59
1 111 851,75
826 490,16
3 447 782,51
Aide sociale à l'enfance (Maison
des enfants)
1 657 297,53
4 632 031,85
1 838 940,61
8 128 269,98
Drôme Ardèche Prévention
Cancers
108 320,10
-
241 059,63
349 379,73
Total des services territoriaux :
8 414 846,97
13 621 209,68
5 403 179,42
27 439 236,07
Source : calcul effectué par la CRC à partir des informations produites par le département.
Enfin, la charge financière correspondant à la rémunération des 326 assistants familiaux s’est
élevée à 11,2 M€ en 2015, soit 24,8 %
de la masse salariale totale la direction générale des
solidarités.
Tableau 20 : Les assistants familiaux
Nom du territoire
ETP
Charge financière (en euros)
Drôme des collines / Royans-Vercors
104
3 581 457,36
Drôme Provençale
81
2 789 404,29
Grand Valentinois
54
1 859 602,86
Vallée de Drôme
77
2 651 655,93
Autres services à périmètre départemental
10
344 370,90
Total
326
11 226 491,34
Source : calcul effectué par la CRC à partir des informations produites par le département.
3.1.4.4-
Les autres charges de gestion
Les « autres charges de gestion » (contributions obligatoires, participations, indemnités des
élus) sont passées de 70,
8 M€ à 52,7 M€, en raison de
la création du budget annexe des
transports à partir de 2013 et donc de la suppression d
e l’imputation, sur
le budget principal,
de
subventions d’exploitation
aux organismes publics et privés (cette charge était imputée à
tort à l’article 6568/autres participations en lieu et place de l’article 6574/subventions
d’exploitation aux personnes de
droit privé).
3.1.5-
Le financement des investissements
L’augmentation de la CAF brute, de même que la relative stabilité de l’annuité en capital,
ont
permis l’augmentation de plus de 7 % de la CAF nette sur la période. Les recettes
d’investissement hors empr
unt sont restées stables, excepté un produit de cession de
1,4 M
€ en 2015. En 2015, le département a bénéficié d’un versement anticipé d’une partie du
FCTVA pour un montant de 7,5 M
€ au titre du plan de relance
.
27/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Les dépenses d’équipement du département
ont représenté 385 M€ entre 2011 et 2015 et
sont, en euros par habitant, supérieures à la moyenne de la strate. Elles ont cependant
diminué de 18 % au cours de la période. Les subventions d’équipement versées sont elles
aussi importantes, représentant plu
s de 166 M€ au cours de la période sous revue, mais en
diminution de 38 % entre 2011 et 2015.
En cumul sur la période, le financement propre disponible a couvert 91 % des dépenses
d’équipement et des subventions.
En conséquence, le montant des nouveaux emprunts
contractés a été limité à 71,6 M
€
et le fonds de roulement a été reconstitué à la hauteur de
près de 20 M
€.
Tableau 21 : Le financement des investissements
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Cumul sur les
années
CAF brute
83 825 556
93 868 288
84 828 621
91 428 901
90 384 358
444 335 724
- Annuité en capital de la dette
17 678 799
9 533 085
10 218 141
17 917 607
16 095 785
71 443 417
= CAF nette ou disponible
(C)
66 146 758
84 335 202
74 610 480
73 511 295
74 288 573
372 892 308
+ Fonds de compensation de
la TVA (FCTVA)
13 484 825
12 423 513
10 679 474
12 565 236
13 109 728
62 262 777
+ Subventions
d'investissement reçues
11 014 325
8 656 311
10 649 104
11 025 786
10 803 434
52 148 960
+ Produits de cession
257 820
1 761 212
1 616 916
867 585
1 402 306
5 905 839
+ Autres recettes
0
1 296 816
0
0
7 458 000
8 754 816
=Recettes d'inv. hors
emprunt (D)
24 756 970
24 137 852
22 945 495
24 458 608
32 773 468
129 072 392
= Financement propre
disponible (C+D)
90 903 728
108 473 054
97 555 975
97 969 902
107 062 041
501 964 700
Financement propre dispo /
Dépenses d'équipement (y c.
tvx en régie)
111,16 %
151,88 %
120,13 %
116,80 %
160,09 %
- Dépenses d'équipement (y
compris travaux en régie)
81 775 581
71 419 212
81 211 780
83 878 283
66 876 482
385 161 337
- Subventions d'équipement (y
compris subventions en nature)
42 258 187
38 906 205
32 004 819
27 082 524
26 007 262
166 258 997
+/- Dons, subventions et prises
de participation en nature,
reçus ou donnés
0
0
0
0
0
0
- Participations et
investissements financiers nets
- 340 706
173 444
525 449
- 458 323
1 207 081
1 106 944
+/- Variation de stocks de
terrains, biens et produits
0
0
0
0
0
0
- Charges à répartir
0
0
0
0
0
0
+/- Variation autres dettes et
cautionnements
0
14 939
0
-200
-4 352
10 387
= Besoin (-) capacité (+) de
financement propre
- 32 789 335
- 2 040 746
- 16 186 073
- 12 532 382
12 975 569
- 50 572 966
+/- Solde des affectations
d'immobilisations
0
0
0
0
0
0
+/- Solde des opérations pour
compte de tiers
481 067
- 804 929
- 810 288
238 705
- 433 664
- 1 329 109
- Reprise sur excédents
capitalisés
0
0
0
0
0
0
= Besoin (-) ou capacité (+)
de financement
- 32 308 268
- 2 845 675
- 16 996 361
- 12 293 677
12 541 905
- 51 902 075
Nouveaux emprunts de l'année
(y compris pénalités de
réaménagement)
29 291 000
8 500 000
10 320 302
18 500 000
5 000 000
71 611 302
Mobilisation (-) ou reconstitution
(+) du fonds de roulement
- 3 017 268
5 654 325
- 6 676 059
6 206 323
17 541 905
19 709 227
Source
: comptes de gestion et logiciel d’analyse financière des juridictions financières.
28/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
3.1.6-
La situation bilancielle
3.1.6.1-
Le fonds de roulement
Les ressources propres élargies passent de 1 417 M
€ en 2011
à 1 746 M
€ en 2015, sous
l’effet notamment
de la progression des dotations, réserves et affectations. Les ressources
stables passent de 1 547 M
€ à 1
865 M
€ au cours de la même période, soit une augmentation
de 20,6 % sur la période, moins importante que celle des ressources propres élargies (23 %),
en raison de la diminution des dettes financières.
Dans le même temps, les emplois immobilisés passent de 1 521
M€ à 1
817 M
€
; le fonds de
roulement global (différence entre ces deux agrégats), qui était de
25,8 M€
, atteint 48,7 M
€,
ce qui représente respectivement, 22,1 et 37,4 jours de charges courantes.
Tableau 22 : Le fonds de roulement
au 31 décembre en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Dotations, réserves et affectations
1 292 413 200
1 351 805 594
1 418 783 643
1 489 725 349
1 575 479 725
5,1 %
- Neutralisation des
amortissements
0
0
0
0
0
N.C.
+/- Différences sur réalisations
25 579 630
27 216 824
27 073 331
27 121 229
28 107 244
2,4 %
+/- Résultat (fonctionnement)
45 672 066
55 846 229
58 376 470
65 186 648
59 662 002
6,9 %
+ Subventions
46 168 712
48 253 758
52 666 327
58 204 435
63 894 582
8,5 %
+ Provisions pour risques et
charges nettes des neutralisations
pour R&C sur emprunts
7 267 592
10 972 267
8 158 767
12 204 200
19 638 400
28,2 %
=Ressources propres élargies
1 417 101 200
1 494 094 672
1 565 058 538
1 652 441 862
1 746 781 954
+ Dettes financières (hors
obligations)
129 955 048
128 907 023
129 609 183
130 191 777
119 100 344
- 2,2 %
+ Emprunts obligataires
0
0
0
0
0
N.C.
=Ressources stables (E)
1 547 056 247
1 623 001 695
1 694 667 722
1 782 633 639
1 865 882 298
Immobilisations propres nettes
(hors encours)
1 196 563 609
1 228 899 803
1 338 882 637
1 395 729 644
1 432 061 725
4,6 %
Dont immobilisations
incorporelles
148 525 437
159 691 477
169 340 193
180 587 525
190 457 532
6,4 %
Dont immobilisations
corporelles
1 069 856 700
1 092 151 095
1 193 059 936
1 240 357 462
1 266 884 254
4,3 %
Dont immobilisations
financières
1 788 962
1 962 406
2 487 855
2 029 532
3 236 613
16,0 %
+ Immobilisations en cours
235 210 905
270 855 223
243 955 984
267 795 782
296 340 978
5,9 %
+ Encours de production et
travaux stockés
0
0
0
0
0
N.C.
+ Immobilisations nettes
concédées, affectées, affermées
ou mises à disposition
6 162 139
6 162 139
6 162 139
6 162 139
6 162 139
0,0 %
+ Immobilisations reçues au titre
d'une mise à disposition ou d'une
affectation
82 251 347
83 757 029
78 062 351
79 373 845
79 735 457
- 0,8 %
+ Immobilisations sous mandats
ou pour compte de tiers (hors
budgets annexes)
1 014 626
1 819 555
2 629 843
2 391 138
2 824 802
29,2 %
+ Charges à répartir et primes de
remboursement des obligations
0
0
0
0
0
N.C.
= Emplois immobilisés (F)
1 521 202 626
1 591 493 748
1 669 692 954
1 751 452 548
1 817 125 102
= Fonds de roulement net global
(E-F)
25 853 621
31 507 946
24 974 768
31 181 091
48 757 196
en nombre de jours de charges
courantes
22,1
26,3
20,0
24,5
37,4
Source
: comptes de gestion et logiciel d’analyse financière des juridictions financières.
29/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
3.1.6.2-
La trésorerie
La trésorerie nette atteignait 49 M
€
fin 2015, soit 38 jours de charges courantes, ce qui
correspond à un seuil minimal.
Tableau 23 : La trésorerie
au 31 décembre en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var. annuelle
moyenne
Fonds de roulement net
global
25 853 621
31 507 946
24 974 768
31 181 091
48 757 196
17,2 %
- Besoin en fonds de
roulement global
21 100 872
-6 425 305
-1 434 473
8 149 240
- 381 675
- 87,6 %
=Trésorerie nette
4 752 749
37 933 252
26 409 241
23 031 851
49 138 871
79,3 %
en nombre de jours de
charges courantes
4
32
21
18
38
74,6 %
Source
: comptes de gestion et logiciel d’analyse financière des juridictions financières.
3.1.7-
L’endettement et les engagements hors bilan
L’encours de dette ne représ
ente que la moitié de celui de la strate (242
€
par habitant en
2015 contre 544
€
pour la strate).
Sous l’effet de la diminution de l’
encours de dette du budget
principal (8,3 % entre 2011 et 2015
) et de l’
augmentation de la CAF, la capacité de
désendettement est passée de 1,6 années à 1,3 années ce qui est très favorable, le seuil
critique étant considéré atteint à partir de neuf ans.
Tableau 24 : Encours de dette du budget principal et capacité de désendettement
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Encours de dette du budget principal
au 31 décembre
129 955 048
128 907 023
129 609 183
130 191 777
119 100 344
Capacité de désendettement BP
en années(Dette / CAF brute
du BP)
1,6
1,4
1,5
1,4
1,3
Source : comptes de gestion, traitement CRC
Au 31 décembre 2015, outre le budget principal, parmi les budgets annexe, seul le budget des
stations de ski drômoises présente un encours de dette, soit 687
230 €
(0,6 % de la dette
consolidée).
3.2-
La stratégie financière pluriannuelle
Au cours du débat
d’orientations budgétaires pour 2016, tenu le 25 janvier 2016,
ont été
présentées
les prévisions d’
évolution des dépenses sociales. La charge nette devait passer
de
42 M€ en 20
15 à
52,12 M€ en 2016.
L’ordonnateur
considérait
que le maintien d’un niveau d’autofinancement satisfaisant
nécessiterait de limiter la progression des dépenses de fonction à un rythme de 1 % par an au
cours des prochains exercices. En effet, une projection fond
ée sur l’hypothèse de poursuite
de l’évolution des dépenses à un rythme de 3 % par an montre que la CAF nette deviendrait
négative à compter de 2019.
Toutefois, le département s’est limité à fixer des objectifs destinés à maîtriser les dépenses de
fonctionnement et la réflexion prospective sur l’évolution des dépenses d’investissement reste
à engager.
30/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
3.3-
Conclusion sur l’analyse financière
Sur la période 2011-2015,
la capacité d’autofinancement brute a progressé de 7 %, passant
de 83,83 M€ à 90,38 M€.
Ce niveau est toutefois en retrait par rapport à celui qui avait été
atteint en 2014 (91,4 M€).
Les dépenses sociales ont progressé de près de deux fois plus vite que
l’ensemble des
charges de gestion. Leur part dans les dépenses de fonctionnement est ainsi passée de 43 %
à 45 % mais le taux de couverture global est resté stable, aux alentours de 50 %. En outre,
des mesures de maîtrise des coûts ont été adoptées, qui seront présentées infra. En définitive,
l’effet de ciseaux a été limité
. Si les ressources institutionnelles ont régressé à partir de 2013,
le département a bénéficié de ressources nouvelles dans le cadre du Pacte de confiance et
de stabilité et
de l’augmentation des ressources fiscales propres
alors que le taux de la taxe
sur les propriétés bâties
n’a progressé que de 0,28 point
; par ailleurs, des efforts de maîtrise
des dépenses de gestion ont été accomplis.
Les financements propres ont permis de couvrir, en cumul sur la période, plus de 90 % des
dépenses et subventions d’équipement. En effet, le choix a été fait de
les réduire de plus de
25
% (rapportées par habitant, les dépenses d’équipement demeurent néanmoins supérieures
à la moyenne de la strate) afin de
limiter le recours à l’emprunt. La capacité de désendettement
s’est ainsi maintenue au niveau très favorable de 1,5 an en moyenne.
4-
LES FACTEURS D’EVOLU
TION DES DEPENSES SOCIALES
La chambre s’est attachée à i
dentifier
les principaux facteurs d’évo
lution des dépenses
sociales du département, en distinguant les facteurs exogènes et endogènes. Son analyse
porte sur les dépenses sociales directes
, c’est
-à-dire les prestations versées ou le paiement
de services mobilisés po
ur la mise en œuvre de la politique sociale,
ainsi que sur les dépenses
indirectes, notamment de personnel.
4.1-
Les dépenses sociales directes
Les dépenses sociales directes ont augmenté de 17 % entre 2011 et 2015, passant de 208
M€
à 244 M€, soit une variat
ion annuelle moyenne de 4 %. La variation annuelle moyenne des
dépenses liées à l’insertion entre 2011 et 2015 est de + 7,3 %
par an, de + 1,8 % par an pour
les dépenses en faveur des personnes handicapées, de + de 3,6 % par an pour les personnes
âgées, et de + 3,7
% par an pour l’aide sociale à l’enfance.
Au cours des deux dernières années, les dépenses relatives à l’aide aux personnes âgées
progressent de + 5,8 %, soit un rythme plus élevé que sur l’ensemble de la période. A l’inverse,
la hausse des
dépenses d’aide sociale à l’enfance (+
1,8 %) est moins importante.
31/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 25 : Evolution des dépenses sociales directes (hors initiative départementale)
41
Politique
publique
Comptes
concernés
2011
2012
2013
2014
2015
Evolution
2015/2014
Variation
annuelle
moyenne
2015/2011
Total Insertion
(RMI/RSA)
48 500 626
49 652 810
54 788 186
59 644 529
64 276 337
7,8 %
7,3 %
RMI
6515
0
52 605
84 184
44 198
1 908
- 95,7 %
nc
RSA
6517
48 500 626
49 600 205
54 704 002
59 600 331
64 274 429
7,8 %
7,3 %
Total Personnes
âgées
66 168 223
68 070 708
70 110 497
72 191 834
76 349 742
5,8 %
3,6 %
APA à domicile
65114,
651142
28 720 700
27 813 051
27 248 018
27 250 664
29 386 754
7,8 %
0,6 %
APA en
établissement
651143,
651144
16 921 104
19 285 392
20 954 387
22 119 705
22 806 641
3,1 %
7,7 %
Frais de séjour*
65243
19 840 182
20 289 521
21 177 556
22 085 692
23 407 629
6,0 %
4,2 %
Accueil familial
6522
686 237
682 744
730 536
735 773
748 718
1,8 %
2,2 %
Total Personnes
handicapées
62 568 231
66 458 296
67 555 464
66 954 486
67 104 426
0,2 %
1,8 %
PCH
651121
17 022 540
16 900 694
18 020 140
16 306 258
16 410 612
0,6 %
- 0,9 %
ACTP
42
651122
2 977 459
2 892 567
2 790 292
2 709 577
2 493 349
- 8,0 %
- 4,3 %
Autres aides à la
personne
651123,
651128
482 943
459 000
481 256
509 544
538 642
5,7 %
2,8 %
Frais de séjour**
65242+
65243
41 250 915
45 376 280
45 364 536
46 464 440
46 662 989
0,4 %
3,1 %
Accueil familial
6522
834 374
829 755
899 240
964 667
998 834
3,5 %
4,6 %
Total Aide
sociale à
l'enfance ***
30 880 506
31 183 330
29 426 008
35 064 815
35 707 939
1,8 %
3,7 %
Aides à la
personne
65111
1 417 340
1 375 682
1 384 531
1 347 320
1 413 140
4,9 %
- 0,1 %
Accueil familial
6522
29 418 213
0
0
0
0
1,7 %
3,9%
Frais de séjour en
établissements
6524
0
29 759 319
27 990 694
33 671 304
34 253 429
Frais de scolarité
et périscolaires
6521
44 953
48 329
50 783
46191
41 370
- 10,4 %
- 2,1 %
Autres aides à la
personne
–
347 988
365 250
346 588
363 847
340 719
- 6,4 %
- 0,5 %
Frais
d'inhumation
6525
7042
6858
6837
5167
0
- 100,0 %
nc
Allocation
d’insertion
6518
152677
154 098
186 381
216 874
187 802
- 13,4 %
5,3 %
Secours d'urgence
une partie
du 6512
188 269
211 152
160 207
146 973
152 917
4,0 %
-5,1 %
Total dépenses
sociales directes
hors initiative
départementale
43
208 465 574
215 737 252
222 233 579
234 224 678
243 779 163
4,1 %
4,0 %
Source : réponses département, traitement CRC
4.1.1-
L’évolution du nombre de bénéficiaires
41
Pour la ligne « frais de séjours » pour les personnes âgées ne figurent que les dépenses du c/65243 « frais de
séjours des personnes âgées en établissement pour personnes âgées » imputés en sous-fonction 53 « personnes
âgées ». La ligne « frais de séjours » des personnes handicapées comprend les frais de séjours des personnes
handicapées hébergées en établissement pour personnes âgées (article 65243) sur dérogation d’âge mais imputés
en fonction 52
;
en raison de modifications comptables les comptes concernés sont différenciés à compter de 2012,
pour l’ASE, le compte 6522 de 2011 comprend les frais de séjours en établissements, l’AEMO, le Placement
Familial associatif et les indemnités d’entretien. En 2012, ces dépenses apparaissent sur le compte 6524.
42
L'allocation compensatrice de tierce personne est versée aux adultes de moins de 60 ans par le département,
après avis de la COTOREP, pour permettre de compenser l'impossibilité de réaliser les gestes de la vie
quotidienne.
43
Le montant total est différent de celui du tableau n°13
car il n’intègre pas les «
autres dépenses sociales »
(c/6512,6513,6514).
32/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
La répartition des dépenses entre les différents bénéficiaires a peu varié entre 2011 et 2015.
Les premiers sont les personnes âgées, à hauteur de 31,3 %, puis les personnes handicapées
(27,5 %) et les personnes en insertion (26,4 %) ;
l’aide sociale à l’enfance
absorbe 14,6 % des
crédits en 2015.
Tableau 26 : Répartition des aides entre les différents publics
Année
2011
2012
2013
2014
2015
Part Insertion
23,3 %
23,0 %
24,7 %
25,5 %
26,4 %
Personnes âgées
31,7 %
31,6 %
31,5 %
30,8 %
31,3 %
Personnes handicapées
30,0 %
30,8 %
30,4 %
28,6 %
27,5 %
Aide sociale à l'enfance
14,8 %
14,5 %
13,2 %
15,0 %
14,6 %
Autres
0,2 %
0,2 %
0,2 %
0,2 %
0,1 %
Source : comptes de gestion,
traitement CRC
Pour autant, le nombre d'allocataires du RSA a augmenté plus rapidement que ceux des
autres prestations : les taux de progression sont respectivement de 21 % pour le RSA, 16,8 %
pour
l’APA et
15,6 % pour la PCH.
4.1.1.1-
Les bénéficiaires du RSA
Le revenu de solidarité active a pour objet de permettre aux personnes sans emploi de
disposer d’un revenu minimum ou de compléter les revenus d’un travail et d’encourager
l’accès ou le maintien en activité professionnelle.
Les différentes prestations qui peuvent être
attribuées sont les suivantes :
le RSA socle, allocation forfaitaire destinée aux personnes sans ou avec de faibles
ressources ;
le RSA activité
s’adresse aux personnes qui tirent un faible revenu d
e leur activité
professionnelle ; c
’est un complément de revenu
;
le RSA « socle et activité »
s’adr
esse aux personnes qui ont un revenu inférieur au
plafond du RSA socle et qui exercent une activité professionnelle avec de faibles
revenus ;
le RSA majoré
s’adresse aux personnes isolées ayant au
moins un enfant de moins
de trois ans à charge, ou ayant au moins un enfant à charge dans la première année
faisant suite à une séparation ;
le RSA jeunes
s’adresse
aux jeunes âgées de 16 à 25 ans qui ont une exercé une
activité professionnelle au moins deux années à temps complet durant les trois
années précédant la demande.
Cette allocation est subsidiaire (le demandeur doit faire valoir les autres droits auxquels il peut
prétendre (aides sociales,
pensions, aide alimentaire…) et
différentielle (le RSA socle
complète toutes les ressources du bénéficiaire pour p
orter son revenu total jusqu’au montant
plafond du RSA forfaitaire). Elle est due à compter du premier jour du mois civil au cours
duquel la demande a été déposée.
Dans le département de la Drôme, l
e nombre d’allocataires du RSA est passé de 14
359 en
2011 à 17 454 en 2015, soit une augmentation de 21,5 %, proche de la moyenne de la strate
(21 %)
44
, la plus forte hausse ayant été enregistrée dans les départements des Vosges (32 %)
et des Deux-Sèvres (31 %).
44
Nombre de bénéficiaire du RSA socle, CAF.
33/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 27 : Nombre
d’allocataires du revenu de solidarité active
Bénéficiaires RSA
Allocataires RSA
Total
2011
16 657
14 359
10 358
2012
16 864
14 568
10 754
2013
17 463 (mai)
15 546
11 475
2014
16 392
12 007
2015
17 454
12 529
Source : réponse du département
4.1.1.2-
Les bénéficiaires de
l’aide personnalisé
e
d’autonomie
Cette allocation est destinée à financer une partie des dépenses résultant de la perte
d’autonomie des personnes âgées. Il s’agit soit de permettre le maintien à domicile, en aidant
le bénéficiaire
par l’adaptation de son logement, la fourniture de repas,
des interventions pour
des soins médicaux, soit de permettre l’accueil en établissement par une participation aux frais
de celui-ci. Le
nombre d’allocataires de
cette prestation à domicile est passé de 6 862 au
31 décembre 2011 à 8 019 au 31 avril 2015, soit une augmentation de 16,8 %.
Tableau 28 : N
ombre de bénéficiaires Allocations personnalisées d’autonomie –
domicile
au 31/12/2011
au 31/12/2012
au 31/12/2013
au 31/12/2014
au 31/04/2015
TOTAL
6 862
7 226
7 618
8 057
8 019
Source : réponse du département
4.1.1.3-
Les bénéficiaires de la prestation de compensation du handicap
La prestation de compensation du handicap (PCH) est une aide financière destinée à
rembourser les dépenses liées à la perte d'autonomie due au handicap. Elle est modulable en
fonction de son importance.
Le nombre d’allocataires de
cette prestation est passé de 2 731
à 3 156, soit une augmentation de 15,6 %.
Tableau 29 : Nombre de bénéficiaires Prestations de compensation du handicap
31/12/2011
31/12/2012
31/12/2013
31/12/2014
Oct 2015
TOTAL
2 731
2 978
3 124
3 178
3 156
Source : réponse du département
4.1.1.4-
L’aide sociale à l’enfance
La protection de l’enfance «
vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de
l'enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver
sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation, dans le respect de ses droits. Elle
comprend des actions de prévention en faveur de l'enfant et de ses parents, l'organisation du
repérage et du traitement des situations de danger ou de risque de danger pour l'enfant ainsi
que les décisions administratives et judiciaires prises pour sa protection
»
45
. La protection de
l’enfance ainsi conçue peut
être assurée sous une forme administrative ou sous une forme
judiciaire. La protection administrative est placée sous la responsabilité du président du conseil
général,
qui l’assure par la voie du service de l’aide sociale à l’enfance (ASE) ; la protection
judiciaire est mise en œuvre par un juge spécialisé, le juge pour enfant
(90 % des mesures
dans
la Drôme, selon l’ordonnateur).
45
Article L. 112-
3 du code de l’action sociale et des familles.
34/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Ainsi, la charge financière de la prot
ection de l’enfance incombe essentiellement aux
départements puisqu’ils financent l’ensemble des mesures qu’ils décident mais aussi la
majorité des mesures décidées par le juge. Seules les mesures d’investigation décidées par
les juges et les mesures que ces derniers confient aux établissements et services de la
Protection judiciaire de la Jeunesse (
PJJ) sont à la charge de l’Etat.
46
.
L’évolution de la charge financière liée à l’aide sociale à l’e
nfance peut être appréciée au
regard de celle du nombre
d’enfants placés (+ 8,6 % entre 2011 et 2015) et du
nombre de
jeunes suivis à domicile (+ 12 % sur la même période). Le nombre
d’informations
préoccupantes reçues
, étape d’enclenchement de l’action éventuelle du département,
progresse plus rapidement (+ 18,2 %).
Tableau 30 : N
ombre d’informations préoccupantes
reçues, nombre
d’enfants placés, nombre
de mineurs isolés
étrangers et nombre d’enfants suivis à domicile
Décembre
2011
Décembre
2012
Décembre
2013
Décembre
2014
Décembre
2015
Nombre d’informations
préoccupantes reçues
917
955
875
1024
1084
Nbre d’enfants placés
1 027
1 062
1 108
1 107
1 104
Placement hors Drôme
47
71
79
72
62
Nbre mineurs isolés
étrangers
3
15
41
49
76
Nombre de jeunes suivis à
domicile
208
213
241
240
233
Source : réponse du département (document 1, document 2)
4.1.2-
L’effet des
décisions
de l’É
tat
En 2015, l’allocation de RSA a connu, conformément au plan pluriannuel de lutte contre la
pauvreté, une augmentation de 2 % au 1
er
janvier suivie d’une augmentation de 2 % au
1
er
septembre.
Les dépenses en matière d’APA
et de PCH n’ont pas été affectées par des décisions de l’Etat
en 2015. En revanche, les conséquences financières de la mise en œuvre de la loi
d’adaptation de la société au vieillissement ainsi que la réévaluation du montant de la PCH
devront être évaluée
s à l’issue de l’exercice 2016.
4.1.3-
L’
effet des mesures adoptées par le département
4.1.3.1-
Les mesures d’optimisation des prestations
obligatoires
4.1.3.1.1-
L’APA
La révision des plans d’aide et la mise en place d’un référentiel afin d’harmoniser les pratiques
d’attribution sur l’ensemble du territoire, la contractualisation de CPOM (contrats pluriannuels
d’objectifs et de moyens) avec certains opérateurs gestionnaires d’établissements, le
p
aiement de l’APA sous forme de chèques emploi
-service universels (CESU) préfinancés, et
la mise en place d’un système de télégestion de l’aide à domicile, pour faciliter le contrôle
d’effectivité des prestations délivrées par les services d’aide à domicile auprès des personnes
âgées et handicapées, ont permis de réaliser des économies présentées ci-dessous.
46
Rapport de la Cour des comptes sur la protection de l’enfance, octobre 2009.
35/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
La révision des plans d’aide
Le département a décidé de réduire le nombre d’heures prévues dans les plans d’aide APA
en 2011. L’ordonnateur
en fonctions a maintenu cette orientation, considérant qu
’effectivement
les plans
d’aide étaient
trop larges et que cette mesure
s’était
opérée sans générer de
mécontentement particulier des usagers concernés. L
e montant moyen des plans d’aide
est
ainsi passé de 394,16 € en 2011 à 368,91 € en 2015.
Tableau 31 :
Montant moyen des plans d’aide
En euros, par mois
2011
2012
2013
2014
2015
Montant moyen plan d’aide
après participation
394,16
387,35
377,78
371,89
368,91
Source : département de la Drôme.
L’évaluation de l’impact budgétaire de
cette mesure a été réalisée en considérant la « dépense
potentielle non réalisée » sur la base de deux facteurs :
l’évolution du taux de rejet des
dossiers (stricte éligibilité) ;
l’
évolution
du montant des plans d’aide, lors des premières demandes
et
renouvellements
; l’analyse
est réalisée sur l’approche différentielle N/N
-1 après une
référence initiale fond
ée sur l’année 2010.
Le montant estimé est de 1,5 M€ au titre de l’année 2015 et
de
6 M€ sur la période.
Tableau 32 :
Evolution de l’impact financier des mesures touchant aux plans d’aide
En euros
CA 2011
CA 2012
CA 2013
CA 2014
CA 2015
Éligibilité : dossiers qui auraient été acceptés sur la base N-1
dossiers supplémentaires
158
27
-30
53
- 74
montant supplémentaire (sur 6 mois
47
)
372 927
63 030
- 68 106
119 012
- 164 421
montant ajouté des dossiers antérieurs
745 855
871 914
735 703
973 726
montant de l'ensemble des dossiers
372 927
808 885
803 809
854 715
809 305
montant cumulé sur la période
372 927
1 181 812
1 985 621
2 840 336
3 649 641
Économies sur les montants des plans d'aide - Evolution par rapport n-1
montant annuel (sur 6 mois)
122 047
73 793
107 777
59 619
33 103
montant ajouté des dossiers antérieurs
244 094
391 681
607 235
726 473
montant de l'ensemble des dossiers
122 047
317 888
499 458
666 854
759 575
montant cumulé sur la période
122 047
439 935
939 393
1 606 247
2 365 822
montant cumulé annuel
494 975
1 126 772
1 303 267
1 521 569
1 568 881
montant cumulé global sur la période
494 975
1 621 747
2 925 014
4 446 582
6
015
463
Source : département de la Drôme
La mise en place des CESU
La mise en place du CESU a eu pour effet de permettre la récupération du montant financier
des heures non effectuées (CESU non utilisés). En outre, le libre choix donné au bénéficiaire
d’avoir recours à un recrutement dire
ct ou à un organisme mandataire permet de réaliser des
économies par rapport au recours à un organisme
prestataire d’aide à domicile.
47
Compte tenu des aléas portant sur le calcul des économies, le département ne tient compte qu
e d’une évaluation
portant sur six
mois de l’année.
36/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 33 :
Les effets de la mise en place des CESU pour le paiement de l’APA
En euros
CA 2011
CA 2012
CA 2013
CA 2014
CA 2015
Piste : Mise en place du CESU
Economie sur la dépense (p/r prestataire)
5 256 103
4 643 686
3 981 347
3 358 376
3 156 560
Recettes générées de non utilisation
122 822
197 953
134 196
144 623
0
Total de la dépense non réalisée
5 378 925
4 841 639
4 115 543
3 502 999
3 156 560
Montant cumulé sur la période 2011-2015
5 378 925
10 220 564
14 336 107
17 839 106
20 995 665
Source : département de la Drôme
La mise en place de la télégestion
Envisagée en 2016/2017, cette mesure devrait permettre de réduire le différentiel entre le plan
d’aide estimé et le plan d’aide réellement réalisé. Le gain est évalué à 400 000 € la première
année pour l’APA et la PCH. L’ordonnateur a précisé que la mise en œuvre de ce dispositif a
cependant été reportée «
pour bien prendre en compte les conséquences de la loi
« Accompagnement de la Société au Vieillissement », et pour intégrer cette évolution dans le
marché relatif au CESU qui sera renouvelé en 2017
. »
4.1.3.1.2-
La PCH
Deux mesures principales ont été adoptées
: l’institution d’un référentiel départemental a
fin
d’harmoniser les pratiques et
la mise en place du CESU.
L’effet de la mise en place d’un référentiel départemental
L
’effet de la mise en place d’un référentiel départemental afin d’harmoniser les pratiques
d’attribution de plans d’aide sur l’
ensemble du territoire drômois a été évalué par le
département en prenant en compte
l’évolution du taux de rejet des dossiers (stricte éligibilité)
et l’évolution du montant des plans d’aide
lors des premières demandes et renouvellements.
L’économie a été
évaluée à 4,
8 M€ pour la seule année 2015 et
à
8,9 M€ pour la période 2011
-
2015.
37/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 34 :
L’effet financier des mesures prises pour la PCH
Les montants sont en euros.
CA 2011
CA 2012
CA 2013
CA 2014
CA 2015
Eligibilité : dossiers qui auraient été acceptés sur la base N-1
Dossiers supplémentaires
370
- 30
9
95
- 25
Aide humaine
193
- 16
6
58
- 13
Montant supplémentaire sur 6 mois
965808
- 84214
25336
266295
- 57287
Nombre cumulé de dossiers
supplémentaires
177
182
240
226
Montant de l'ensemble des dossiers
965808
1847403
1788524
1814100
2289163
Montant cumulé sur la période
2813211
3635927
3602624
4103263
Economies sur les montants des plans d’a
ide - évolution par rapport à N-1
Nouvelles demandes
108324
- 117264
183678
11676
- 42364
Renouvellement
- 319704
910200
387936
-23562
267024
Montant annuel
(sur 6 mois)
- 211380
792936
571614
- 11886
224661
Montant ajouté des dossiers antérieurs
- 211380
370176
1734726
2294454
2507229
Montant de l'ensemble des dossiers
158796
2104902
4029180
4801683
Montant cumulé sur la période
4796392
Montant cumulé annuel
754428
2217579
3523250
4108554
Montant cumulé global sur la période
2972007
5740829
7631804
8 904 946
Source : département de la Drôme
La mise en place du CESU
Comme pour l’APA, l
a mise en place du CESU a eu pour effet de permettre la récupération du
montant financier des heures non effectuées (CESU non utilisés) et de réduire le coût de
prestation par rapport à celui d’un prestataire. L’impact
budgétaire (dépense non réalisée) a
été évalué sur la base du différentiel de coût entre CESU et prix de prestataire.
Tableau 35 : Les effets de la mise en place des CESU pour le paiement de la PCH
En euros
CA 2011
CA 2012
CA 2013
CA 2014
CA 2015
Piste : Mise en place du CESU
Economie sur la dépense (p/r prestataire)
2 279 527
2 446 324
2 389 518
2 268 140
2 331 444
Recettes générées de non utilisation
14 448
67 563
25 660
45 240
0
Total de la dépense non réalisée
2 293 975
2 513 887
2 415 178
2 313 380
2 331 444
Montant cumulé sur la période 2011-2015
2 293 975
4 807 862
7 223 040
9 536 420
11 867 864
Source : département de la Drôme
4.1.3.1.3-
L’
ASE
Le département estime que les actions mises en œuvre pour maîtriser les dépenses engagées
en matière d’aide sociale à l’enfance devraient atteindre 1,6 M€ par an à partir de 2016.
38/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Il s’agit notamment
:
de l’orientation des jeunes majeurs vers des place
ments plus adapté
s que l’
internat
et moins onéreux ;
d’une orientation visant à favoriser plus de placements en mesures souples
48
(le
différentiel représente 33
000 € par an par enfant entre une mesure souple et un
internat ;
du recrutement d’assistants fam
iliaux supplémentaires pour répondre à la demande
et favoriser le placement en accueil familial (baisse des dépenses de 300 000
€
estimée
sur l’année pour le recrutement au cours de l’année de 20 assistants
familiaux supplémentaires, gain estimé par rapport à un placement en internat) ;
de l’augmentation du nombre d’enfants par assistant familial
(baisse des dépenses
de 150 0
00 € si un assistant accueille deux
enfants au lieu d’un).
4.1.3.2-
Les effets de mesures portant sur l’aide sociale facultative
Les
départements peuvent mettre en œuvre, à leur initiative, des dispositifs d’intervention en
matière sociale, hors prestations sociales de droit commun (article L. 3211-1 du CGCT).
Les dépenses
d’aide sociale facultative du département portent essentiellement sur l’insertion
par l’activité économique (IAE), les subventions aux actions d’aide en faveur des personnes
âgées et personnes handicapées, et les mesures complémentaires
en matière d’aide sociale
à l’enfance.
Les dépenses engagées ont été réduites dans ce domaine
sur l’ensemble de la
période sous revue.
4.1.3.2.1-
L’i
nsertion
Le montant des crédits dédiés aux interventions a diminué de 468
091 € entre 2011 et 2016,
soit près d’un tiers sur la période. Cette évolution s’est accentué
e à partir de 2016, le
département ayant
réduit les subventions accordées aux ateliers et chantiers d’inserti
on et
supprimé
celles accordées aux associations intermédiaires et aux entreprises d’insertion
.
Tableau 36 : Evolution des financements accordés aux SIAE sur la période 2010-2016
En euros
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Associations
intermédiaires
146 312
115 200
116 800
117 140
114 460
66 690
0
Entreprises insertion
144 570
122 000
125 050
106 750
106 750
94 790
0
Ateliers et Chantiers
d'Insertion
1 147 209
976 510
990 170
965 121
949 770
911 290
970 000
TOTAL
1 438 091
1 213 710
1 232 020
1 189 011
1 170 980
1 072 770
970 000
Source : département de la Drôme
En outre, le département a décidé de supprimer les subventions de fonctionnement accordées
jusqu’alors aux missions locales jeunes, en les réduisant de moitié
en 2016.
48
Les mesures souples sont des
dispositifs permettant d’éviter l’internat
: en particulier le placement quelques jours
par semaine ou la mise en place d’un SAPMF (Service d'accompagnement progressif en milieu familial), qui
consiste en l’intervention d’éducateurs au domicile familial, où est maintenu l’enfant. Ces mesures n'impliquant pas
ou peu de prise en charge en internat sont moins onéreuses et souvent plus efficaces pour des situations ne
relevant pas de la maltraitance mais plutôt des carences où négligences éducatives.
39/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 37 : Evolution des financements accordés aux missions locales
sur la période 2010-2016
Source : département de la Drôme
4.1.3.2.2-
Les personnes âgées et les personnes handicapées
Les dépenses engagées dans ce secteur, qui avaient augmenté de 7 % entre 2011 et 2014,
ont été réduites à partir de 2015.
Les mesures d’économies ont porté sur les subventions de
fonctionnement et sur certaines contributions : insertion professionnelle des jeunes
handicapés, mission d’interprétariat pour les sourds et malentendants, fonds de compensation
du handicap, c
omités locaux d’information et de coordination (
CLIC).
Selon l’ordonnateur
en fonctions, le département a cherché à adapter les financements à la
réalité des besoins
; ainsi, les subventions en faveur de certains dispositifs qui n’avaient pas
fait la preuve de leur efficacité (insertion professionnelle des jeunes handicapés, interprétariat
pour les personnes sourdes) ou
dont la reconduction n’était pas nécessaire au vu
des
prévisions de consommation (fonds de compensation du handicap, actions ponctuelles des
CLIC) ont été réduites, voire supprimées.
Tableau 38 : Les dépenses en faveur des personnes âgées et des personnes handicapées
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016 (BP)
Subventions de
fonctionnement
97 187
99 701
101 137
109 315
101 020
98 860
Insertion prof. des jeunes
PH
68 973
77 918
74 833
76 375
50 000
77 918
(env. maxi
convention)
Interprétariat sourds et
malentendants
52 500
52 500
52 500
52 500
0
0
Fonds de compensation
du handicap
89 250
89 250
89 250
89 250
60 000
50 000
CLIC
75 040
72 079
69 448
82 718
79 442
75 000
Total
382 950
391 448
387168
410 158
290 462
301778
Source : département de la Drôme
4.1.3.2.3-
L’aide sociale à l’enfance
Les crédits affectés au programme «
Agir sur l’environnement
» dédié au versement de
subventions au profit d’associations intervenant pour
l’aide à la parentalité
ont régressé de
15 % entre 2010 et 2015.
En euros
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
mission locale Drôme
des Collines
86 216
83 000
83 203
83 024
83 397
82 903
41 452 €
mission locale du Bassin
Valentinois
69 000
67 000
66 418
66 574
65 979
66 276
33 138 €
mission locale Vallée de
la Drôme
47 000
45 216
44 925
44 949
44 911
44 846
22 423 €
mission locale Portes de
Provence
43 000
47 000
47 310
46 923
46 506
46 859
23 430 €
mission locale Drôme
Provençale
55 000
58 000
58 360
58 746
59 423
59 332
29 666 €
TOTAL
300 216
300 216
300 216
300 216
300 216
300 216
150 108 €
40/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 39 :
Evolution de l’enveloppe budgétaire pour le programme
«
Agir sur l’environnement
»
En euros
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Agir sur
l’environnement
164 132
168 940
187 500
183 660
131 151
141 934
Source : département de la Drôme.
4.1.3.2.4-
L’avenir des dépenses sociales facultatives
Selon l’ordonnateur
en fonctions, le département entend mener de façon systématique une
évaluation de l’efficacité et de l’efficience de
s financements accordés, afin de les réserver aux
actions qui,
d’une part
,
s’inscrivent dans les priorités définies par l’assemblée départementale
et,
d’autre
part, ont un véritable impact sur le mieux-être des usagers. Il envisage de poursuivre
les mesures de réorientations et de financements prises en 2016 en renforçant les outils
d’encadrement des prestations assurées pour le compte du
département : appels à projets
annuels dans le cadre du plan
départemental d’insertion et du plan départemental d’actions
pour le logement et l’hébergement des personnes en d
ifficultés, appels à projets pour les
créations d’établissements et services sociaux et médico
-sociaux, marchés publics dans le
domaine de l’insertion, du logement et de l’aide sociale à l’enfance, contrats pluriannuels
d’objectifs et de moyens.
Cependant, à ce jour, il n’existe pas de stratégie d’ensemble
de maîtrise des dépenses
sociales facultatives.
4.1.4-
L’effet de
l
’évolution de
la tarification appliquée aux établissements
médico-sociaux
4.1.4.1-
L’
APA et la PCH
L’évolution des
tarifs des établissements médico-
sociaux habilités à l’aide sociale
est maîtrisée
par la définition d’un taux directeur, communiqué aux
établissements par lettre de cadrage.
4.1.4.2-
L’
ASE
A compter de 2011, et à l’exception de l’année 2015 (+ 0,5
%), les lettres de cadrage annuelles
ont fixé aux établissements pour mineurs un objectif de stabilité des charges (hors situations
spécifiques liées à des investissements dus à des reconstructions ou réhabilitations). En
revanche, s
elon l’ordonnateur
en fonctions
, l’augmentation du
nombre de signalements reçus,
et plus enco
re, l’augmentation des placements (entre le
31/12/2011 et le 31/12/2015,
+ 10,80
%, et même + 16,10 % si l’on inclut les mineurs étrangers non accompagnés
) ont
constitué des facteurs
d’accroissement des dépenses liées aux frais de séjours.
4.2-
Les dépenses sociales indirectes
La masse salariale des agents des services sociaux constitue la plus grande part des
dépenses indirectes. Le traitement des prestations sociales, qui est territorialisé, génère
également des coûts de gestion significatifs de fonctionnement des sites ou de frais de
déplacements.
4.2.1-
L’é
volution des effectifs
Les effectifs de la direction des solidarités ont connu une augmentation de 58,9 ETP entre
2010 et 2015, soit + 5 %.
41/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 40 : Evolution des effectifs et des ETP de la délégation générale des solidarités
2010
2015
Evolution
2015-2010
en nombre
Evolution
2015-2010
en %
DIRECTIONS
Nombre
agents *
ETP
*
Nombre
agents *
ETP *
Agents * ETP *
Agents *
ETP *
DGA Solidarités + Missions
23
21,5
27
25,9
4
4,4
17 %
20 %
Direction des Territoires
372
330,8
383
339,0
11
8,2
3 %
2 %
Direction Enfance Famille Santé
586
559,2
607
587,0
21
27,8
4 %
5 %
Direction Insertion Logement
54
50,8
56
52,5
2
1,7
4 %
3 %
Direction Personnes Agées-
Personnes Handicapées
91
84,1
97
91,5
6
7,4
7 %
9 %
GIP Drôme Ardèche Prévention
Cancers
9
9,0
9
9,0
0
0,0
0 %
0 %
Maison Départementale des
Personnes Handicapées
34
27,8
45
37,2
11
9,4
32 %
34 %
Total
1 169
1 083,2
1 224
1 142,1
55
58,9
5 %
5 %
Source : réponse du département
*
Tous statuts confondus (assistants familiaux, stagiaires, titulaires, non titulaires et emplois aidés)
Selon l’ordonnateur, c
ette évolution est liée à différents motifs :
l
a mise en œuvre de missions nouvelles
: le département a été candidat pour porter
les MAIA (méthode d’action pour
l’intégration des services d’aide et de soins dans le
champ de l’autonomie), ce qui l’a amené à créer trois postes de pilotes MAIA et des
postes de gestionnaires de cas (postes remboursés par l’ARS) au sein de l
a direction
PAPH ; il a également créé une mission
d’i
nspection des établissements et services
sociaux et médico-sociaux ;
l
a prise en compte d’une augmentation significative des charges de travail
: c’est le
cas à la MDPH, où le personnel, comme les demandes, ont doublé depuis la création
en 2006 ; à la Maison des Enfants, où des postes de renfort existant de longue date
ont été pérennisés pour faire face à des sureffectifs réguliers ; à la plate-forme Drôme
Solidarités, où le
centre d’appels dédié aux personnes âgées et handicapées
est de
plus en plus sollicité
d’année en année
; à la direction Enfance Famille, où
l’augmentation du nombre d’enfants confiés a amené le département à recruter plus
d’assistants familiaux
;
l
’adaptation de l’organisation aux exigences de la législation et de la réglementation
:
ainsi la réorganisation de la direction Enfance-
Famille s’est accompagnée,
en 2015,
de la création de quinze postes destinés à mettre en place de nouveaux services
territoriaux chargés des actions éducatives à domicile ainsi que la cellule centralisée
de recueil des informations préoccupantes (CRIP).
Parallèlement à ces décisions de création d’emploi, des mesures de maîtrise des effectifs ont
été prises :
la mise en place en 2013 d’une commission dit
e « revue des emplois vacants » ;
la déconcentration des décisions en matière de remplacements temporaires, renforts
et compensations de temps partiels ; cette mesure concerne particulièrement les
services sociaux, qui bénéficient de compensations de temps partiels ; les crédits ont
diminué de 15 % entre 2013 et 2015, passant de 1 356 830
€ à 1 157
860
€
;
la suppression de deux postes à direction Insertion et Logement (rattachement direct
des cadres intermédiaires à la directrice).
42/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
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Département de la Drôme (26)
Par ailleurs, les services de l’action sociale sont concernés par la démarche
globale de
maîtrise de la masse salariale de la collectivité. Cette stratégie s’inscrit dans la trajectoire
budgétaire pluriannuelle qui a été adoptée en 2016 :
déconcentration des décisions en matière de postes permanents au niveau des
DGA ;
diminution de 0,5 % par an de la masse salariale des postes permanents ;
diminution de 4 % par an de la masse salariale des remplacements et renforts ;
suppression des compensations des temps partiels en deux ans.
Ces mesures devraient avoir un effet sensible essentiellement dans les centres médico-
sociaux, fortement bénéficiaires de compensations de temps partiels.
4.2.2-
Les moyens logistiques
Les principales dépenses indirectes, hors dépenses de personnels, sont les systèmes
d’information, les véhicules et l’immobilier.
4.2.2.1-
Les coûts de maintenance des applications informatiques
Les coûts de maintenance des applications informatiques « métiers » utilisées par les services
sociaux chargés respectivement des dispositifs d’insertion (RMI/RSA), destinés aux
personnes âgées,
aux personnes handicapées, et d’aide sociale sont estimés en 2015 à
64
731 €.
Tableau 41 : Coûts de maintenance des applications informatiques
Applications informatiques
Coût TTC
Maintenance du progiciel de gestion de l’aide soc
iale, IODAS de la société
GFI Progiciels pour l’année 2015
58 661,28 €
Maintenance du progiciel de gestion électronique des documents du social,
MULTIGEST de la société EFALIA pour l’année 2015
6 069,60 €
Total
64
730,88 €
Source : réponse du département
Tableau 42
: Nombre d’ETP estimés d’assistance informatique
Personnel
Nbre d'ETP
Direction des systèmes informatiques
3,17
Mission assistance métiers du social
4,40
Source : réponse du département
4.2.2.2-
Les coûts de maintenance, carburants et assurance du parc de véhicule
Les coûts de maintenance, carburants et assurance du parc de véhicules utilisés par les
services sociaux sont estimés à un total de 422
442 €.
43/85
Rapport d’observations définitives –
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Département de la Drôme (26)
Tableau 43 : Coûts de maintenance, assurance et carburants pour le parc automobile dédié
Client
Termes
49
fixes
Termes
50
variables
Total
DGA Solidarité (tous services)
144
793,32 €
197
791,39 €
342
584,71 €
MDE (Maison des Enfants)
42
470,63 €
37
386,71 €
79
857,34 €
Total
187
263,95 €
235
178,10 €
422
442,05 €
Source : réponse du département
4.2.2.3-
Le coût des implantations immobilières
Les services sociaux occupent 60 sites pour une surface de 32 782
m² hors œuvre nette dont
47 centres médico-sociaux ou antennes pour 20 623 m², trois « directions Territoriales/CMS »
pour 3
399 m², cinq bâtiments dédiés à l’aide sociale à l’enfance pour 2
248 m², le siège, la
MDPH, la Maison des enfants. Les dépenses immobilières liées à ces sites sont estimées à
1,44 M€.
Tableau 44
: Coût d’occupation
des implantations immobilières
Montant
Loyers versés (30 sites)
337 121 €
Nettoyage des locaux
507 661 €
Contrats de maintenance et contrôles réglementaires
(dont 43 238 € pour le chauffage et 31 319 € pour
espaces verts)
126 888 €
Travaux de renouvellement de composants (GR)
280 000 €
Petits travaux d'entretien courants faits en régie (35 %
de 16 ETP)
196 000 €
TOTAL
1 447 670 €
Source : réponse du département
Le département a procédé au regroupement de services afin de réduire, à terme, les coûts
salariaux par la mutualisation de certaines fonctions,
telles que l’accueil ainsi que les coûts
d’entretien des bâtiments. Selon l’ordonnateur
en fonctions, les économies peuvent être
évaluées à plus de 100
000 €.
Tableau 45 : Les économies sur le site de Montélimar Espoulette
Surface
Dépenses annuelles
Fluides
Nettoyage
Grosses
réparations
Avant regroupement
2243 m²
26 184€
36 382€
44 855€
Après regroupement
1692 m²
8 460€
20 308€
5 077€
Différence
550 m²
17 724€
16 075€
39 778€
Soit en %
- 25 %
- 68 %
- 44 %
- 89 %
Source : département de la Drôme
49
Termes fixes : coût de possession du véhicule qui comprend notamment la part assurance et surtout
l'amortissement du véhicule, par jour).
50
Termes variables (des factures) : utilisation du véhicule, qui comprend notamment le carburant et les frais
d'entretien.
44/85
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Tableau 46 : Les économies sur le site de Nyons Pôle Social
Surface
Dépenses annuelles
Fluides
Nettoyage
Grosses
réparations
Avant regroupement
782 m²
15 640€
19 083€
15 640€
Après regroupement
677 m²
3 385€
10 155€
2 031€
Différence
105 m²
12 255€
8 928€
13 609€
Soit en %
- 13 %
- 78 %
- 47 %
- 87 %
Source : département de la Drôme
4.3-
Conclusion sur les
facteurs d’évolution des dépenses sociales
Les dépenses sociales directes ont augmenté de 17 % entre 2011 et 2015, l
’augmentation la
plus forte étant liée aux prestations d
’insertion
(+ 7,3 % par an). Dans le même temps,
l
’augmentation d
es effectifs a été limitée à 5 %. Ainsi, le département est parvenu à contenir
les coûts de gestion, alors que la charge liée à
la mise en œuvre de la
compétence sociale a
augmenté de manière significative.
En effet, le département a adopté plusieurs décisions destinées à maîtriser les dépenses
sociales :
l’économie réalisée sur la période 2011/2015 du fait de l’utilisation des CESU a été
évaluée par le départ
ement à 21 M€ pour l’APA, et à 11,8 M€ pour la PCH
; de même, la
réducti
on du montant des plans d’aide et l’utilisat
ion
d’un référentiel départemental
ont permis
de réaliser, sur la même période, une économie cumulée que le département estime
respectivem
ent à 1,5 M€ et 8,9 M€.
D’autres dispositifs
,
tels que la réforme de l’orientation dans l’ASE, la suppression de
subventions versées aux associations intermédiaires et aux entreprises d’insertion, sont
d’application trop ré
cente pour que leur effet puisse être évalué.
5-
L’ORGANISATION
DES SERVICES CHARGES DES DEPENSES SOCIALES
5.1-
Présentation de la direction générale des solidarités
Les services relevant de cette direction sont répartis par type de prestations. Les directions
correspondantes disposent de services territorialisés qui, à compter de 2012, proposent
directement l’engagement de dépenses liées aux prestations suivantes
: scolarités, loisirs,
santé, transports, intervention d’un technicien d'intervention sociale et familiale
(TISF), aides
financières.
Chaque politique publique fait l’objet d’une gestion à un échelon territorialisé
(carte
des implantations en annexe
). Il n’existe
ainsi pas de « guichet unique » mais les centres
médico-
sociaux assurent une mission d’accueil et d’orientation pour chacun des dispositifs.
45/85
Rapport d’observations définitives –
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Département de la Drôme (26)
Le traitement des principaux dispositifs est ainsi réparti de la manière suivante :
Direction
Compétences
Autres administrations
concernées
Insertion et logement
RSA
CAF et MSA
Enfance Famille
ASE
Personnes âgées et personnes
handicapées
APA
Prestation complémentaire pour les
personnes handicapées
Source : département de la Drôme
A ces quatre directions s’ajoute
nt la « Maison des personnes handicapées » (MDPH), la
plateforme « Drôme solidarités », le pôle assistance aux métiers du social, et le pôle
d’
inspection des établissements et services sociaux et médico-sociaux. Un groupement
d’intérêt public (GIP)
« Drôme Ardèche prévention cancers » a été créé par convention en
février 2013.
Sur les 93,6 emplois en équivalents temps plein affectés à cette direction, 42,7 ETP relèvent
de la direction des personnes âgées et handicapées, celle-ci assurant la gestion du paiement
des prestations individuelles.
Tableau 47 : Répartition des emplois des services centraux par dispositifs et par catégorie
Dispositif
ETP au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions transversales (emplois de direction
auprès du DGA, chargés de mission
transversaux, services sociaux polyvalents, etc.)
5
4,7
15,3
25
Insertion (RMI/RSA)
3
0
5,30
8,3
Personnes âgées et Personnes handicapées
7
8,6
27,10
42,7
Aide sociale à l'enfance
6
5,6
6
17,6
Dispositifs d'initiative départementale
0
Total de la direction de la solidarité
21
39,9
53,7
93,60
Source : réponse du département
5.2-
Les directions opérationnelles
5.2.1-
La direction Insertion et Logement (DIL)
La direction Insertion et Logement (DIL) assure le pilotage du dispositif RSA en lien avec la
caisse d’allocations familiales et la mutualité sociale agricole, organismes payeurs.
Sur le
territoire du département, cinq commissions
locales d’insertion (CLI)
, dénommées Pôle
insertion depuis le 1
er
janvier 2016, constituent les services déconcentrés de la DIL. Chaque
Pôle insertion comprend une « Equipe pluridisciplinaire », instance partenariale, prévue par la
loi du 1
er
décembre 2008, qui donne un avis sur les propositions de réorientations et de
sanctions.
Début 2017, les deux services de la Direction Insertion Logement ont intégré la Direction du
Développement Economique et le Pôle Logement qui gère les aides à la pierre. Selon
l’ordonnateur,
cette décision devrait permettre de renforcer, dans une organisation unifiée, la
cohérence et l’efficacité
des politiques départementales. Ainsi, un même service gère les aides
à la pierre et les aides à
l’accès ou au maintien dans le logement (aides à la personne), et un
46/85
Rapport d’observations définitives –
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Département de la Drôme (26)
autre gère l’aide à la création ou au développement d’entreprises ainsi que l’aide à l’accès à
l’emploi et l’insertion des bénéficiaires du RSA.
5.2.2-
La direction des Personnes Agées et Handicapées (DPAPH)
La DPAPH est responsable de
l’élaboration du budget
, du pilotage et de
la mise en œuvre du
dispositif de l’allocation aux personnalisée d’autonomie
(APA) ainsi que de la prestation de
compensation du handicap (PCH).
Le département a décidé,
à l’automne 20
15, de rapprocher la gestion des politiques
gérontologiques et du handicap, compte tenu des similitudes de logique d’intervention, pour
constituer une maison de l’autonomie (MDA).
Ce processus pourrait aboutir à mutualiser les
personn
els réalisant les évaluations APA et PCH, comme cela se pratique dans d’autres
départements (notamment le Maine et Loire).
5.2.3-
La direction Enfance Famille
Après plusieurs réorganisations engagées depuis 2010,
l’organisation de cette direction
a été
stabilisée depuis le 1
er
mai 2015 :
cinq services territoriaux comprennent chacun des responsables territoriaux, des
responsables « ASE domicile » (enfants non séparés de leur famille bénéficiant de
mesures contractuelles) et « ASE accueil » (enfants placés en établissements ou en
famille d’accueil, maison d’enfance à caractère social (MECS) et Lieu De Vie et
Accueil) ;
le service Enfance Famille est chargé de la coordination du dispositif départemental
d’a
ccue
il et d’intervention i
mmédiat (DDAII), de la gestion des mineurs isolés
étrangers, de l’observatoire départemental de la protection de l’e
nfance (ODPE mis
en place en novembre 2015) et de la cellule des assistants familiaux et de la mission
Adoption ;
le service Ressources et Offre d’Ac
compagnement (SROA) centralise les fonctions
supports ; il est chargé en particulier de la conclusion des contrats pluriannuels
d’objectifs et de moyens (CPOM)
;
la Maison des enfants (MDE)
est chargée de l’accueil d’urgence et
, en coordination
avec les éq
uipes ASE, de préparer la sortie de l’enfant du dispositif départemental
d’accueil immédiat à l’issue d’une période d’observation.
Depuis 2015, les principales évolutions organisationnelles ont été :
la création de la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) rattachée
au service enfance-famille ;
la création
d’une cellule d’accompagnement des assistants familiaux
;
la coordination par le chef de service Enfance Famille du dispositif départemental
d’accueil et d’intervention i
mmédiat (DDAII) ;
la création du service d’accompagnement des mineurs isolés é
trangers (SAMIE),
dont le nombre a progressé de 3 à 75 sur la période ;
la décentralisation de la fonction financière, depuis la suppression du service chargé
des finances et de la logis
tique pour l’ensemble des directions de
la DGA Solidarités.
L
’ensemble des travailleurs médico
-sociaux des CMS (qui assurent les évaluations médico-
sociales et sont responsables de l’attribution des aides financières)
et des cadres de la
direction des solidarités du département ont été formés
à l’application du
référentiel commun
d’évaluation médicosociale (ONED/CREAI Rhône Alpes) à partir de 2013.
Cette formation a
ensuite été étendue à l’ensemble des intervenants dans le domain
e de la protection de
47/85
Rapport d’observations définitives –
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Département de la Drôme (26)
l'enfance. Néanmoins, s
elon l’ordonnateur, la qualification du
danger lors de l'évaluation initiale
et de l'évaluation des mesures d'ASE doit encore progresser.
5.2.4-
La d
irection des Territoires d’Action Médicosociale
Cette direction n’intervient pas
directement dans la gestion des dispositifs étudiés ; en
revanche, les travailleurs sociaux exerçant dans les trente centres médicosociaux (CMS)
accompagnent les bénéficiaires de ces prestations. Pour chaque dispositif, les CMS assurent
l’accueil et l’orie
ntation des bénéficiaires potentiels. Ils sont chargés, en outre, des missions
suivantes :
insertion : signature et suivi des contrats d'engagement réciproques (CER),
accompagnement médico-social
51
;
aide
sociale à l’e
nfance : réalisation des évaluations médico-sociales transmises à la
Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes ;
personnes âgées et handicapées : diagnostic et accompagnement médico-social de
personnes rencontrant des difficultés
; aide à l’accès aux droits
; traitement de
situations
d’adultes vulnérables en danger
; assistance aux démarches engagées
auprès du centre
d’améliorat
ion du logement de la Drôme en vue
d’obtenir une aide
de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’h
abitat.
S
elon l’ordonnateur
en fonctions, ce découpage, qui ne correspond plus aux cantons ni aux
EPCI, engendre des dysfonctionnements, les centres étant trop nombreux et les effectifs qui
les composent trop réduits. Le regroupement des CMS
52
a été engagé en 2014. Sont
également prévus le regroupement du CMS et des services territoriaux de l’aide sociale à
l’enfance de Tain, de
Portes-lès-Valence et de Bourg-lès-Valence. Les CMS supprimés ont
été remplacés par des antennes dans les communes où ils se trouvaient, des permanences
sociales et des consultations de protection maternelle et infantile (PMI) étant réalisées. Ce
processus aurait permis de réaliser des économies : diminution des surfaces et des coûts de
locaux et des charges de personnel par mutualisation de certains agents, notamment des
secrétaires médico-sociales.
5.3-
La coordination entre les différentes directions
Les objectifs annuels de la direction des solidarités intègrent un axe stratégique « Développer
la transversalité en interne et en externe
»
décliné en
plusieurs objectifs opérationnels : rendre
plus efficace la mobilisation des dispositifs du handicap pour les jeunes relevant de l’A
SE ;
f
avoriser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes sortants de l’ASE
; développer les
réseaux de parentalité. La coordination est renforcée par la publication tous les quinze jours
d’une lettre d’information consultable sur l’intranet.
Des comités de coordination territoriale se réunissent tous les deux mois sur chaque territoire.
L’ordonnateur en fonctions estime qu’à ce jour, s’ils permettent le partage d’informations, ils
n’ont pas encore permis l’élaboration de projets communs.
Enfin, a
u sein de la direction des territoires d’action médico
-sociale, les réunions mensuelles
des responsables de CMS permettent aux cadres des directions thématiques de la direction
des solidarités d’échanger sur les modalités de mise en œuvre des projets en co
urs.
51
L
es CMS assurent l’instruction des demandes de RSA par défaut pour les ressortissants de territoires non
couverts par les organismes extérieurs prévus à cet effet.
52
Pierrelatte et Donzère, Grignan et Saint Paul Trois Châteaux, Livron et Loriol.
48/85
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Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
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Département de la Drôme (26)
5.4-
Le réseau territorial hors services départementaux
Pour la mise en œuvre du RSA et de l’APA, le département fait appel à un réseau de
partenaires institutionnels ou associatifs (tableau en annexe).
5.4.1-
Les relations avec les autres partenaires
Le
département n’a pas conclu
de convention avec les CCAS, qui assurent pourtant la gestion
de l’APA.
En matière de RSA,
l’instruction est assurée par la CAF, la MSA et huit CCAS.
Quatre associations partenaires réalisent également des prestations d
’instructi
on pour les
publics particulièrement éloignés. Les allocations sont versées par la CAF et la MSA.
5.4.1.1-
Les conventions conclues avec la CAF et la MSA
La convention signée le 26 août 2011 entre le département de la Drôme et la CAF ne prévoit
pas de dé
lai de traitement des dossiers, cette disposition n’étant
plus obligatoire depuis le
2 juillet 2009. Néanmoins,
selon l’ordonnateur
en fonctions, la CAF respecterait les délais
d’instruction suivants
: quinze
jours pour l’instruction des
nouvelles demandes de RSA ; un à
trois mois pour les dossiers dits complexes (demandes de travailleurs non- salariés, dossiers
nécessitant des pièces complémentaires …)
.
La convention prévoit
l’élaboration d’
un rapport annuel des contrôles de la CAF. La chambre
invite
l’ordonnateur à mettre à
jour la convention avec la CAF afin de tenir compte des
dispositions du plan de contrôle adopté en 2016. Si la convention ne prévoit pas
d’
évaluation
du dispositif, le département en a réalisé une lors du renouvellement du plan départemental
d’insertion en 2013.
Une convention a été signée le 23 mai 2012 avec la MSA, qui gère 4,2 % des allocataires
53
;
elle précise explicitement que les remises de dettes sont étudiées en fonction du quotient
familial et au vu des motifs de
l’indu,
(fraude, décès) et du montant (supérieur à QF > ou = à
1,5 RSA socle soit 700,48 € en 2012).
5.4.1.2-
Les autres conventions
En dehors de la CAF et de la MSA, l
e code de l’action sociale et
des familles (CASF) ne prévoit
pas
l’obligation
de passer des conventions avec les partenaires de la gestion du RMI/RSA.
L’article D
. 262-29 de ce code prévoit néanmoins que «
Les organismes chargés de
l'instruction des demandes de revenu de solidarité active définissent en commun avec le
président du conseil général un engagement de qualité de service, garantissant, au travers de
critères mesurables, la fiabilité et la rapidité des opérations d'instruction
. »
Des conventions ont été conclues entre 2009 et 2011 avec différents CCAS et des
associations partenaire, portant sur des engagements de qualité de service. Elles ont été
prolongées par un avenant signé le 25 novembre 2013 alors qu’elles é
taient arrivées à
échéance en juin 2012. La chambre recommande de régulariser cette situation en passant de
nouvelles conventions avec les organismes concernés.
53
Total cumulé 2015
: 64,274 M€
; part MSA 2,675 M€
; part CAF 61,599 M€. Source, département de la Drôme
.
49/85
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Département de la Drôme (26)
5.4.2-
Le projet de coordination locale de l'action sociale
Depuis 2012, le département expérimente un dispositif de coordination
locale d’action sociale
(CLAS) sur le territoire « Drôme des Collines-Royans-Vercors ». Ce projet vise à identifier les
besoins de
la population ainsi que les moyens mobilisables, et à mettre en œuvre des projets
répondant à ces besoins en mutualisant les moyens de plusieurs acteurs. Il doit permettre
d’améliorer la coordination interne et e
xterne de la direction des solidarités.
Le dispositif a reçu fin 2013 une labellisation AGILLE
–
« Améliorer la gouvernance et
développer l’initiative pour mieux lutter contre l’exclusion
», intégrant le fonctionnement de la
CLAS dans un cahier des charges national. Une charte partenariale de la coordination locale
d’action sociale
a été conclue, associant notamment
l’Etat, le département de la Drôme, la
CAF, la MSA, Pôle Emploi Drôme-Ardèche (antenne Drôme), les communes de Romans et
Bourg-de-Péage, et les intercommunalités du territoire Nord Drôme.
5.5-
Conclusion sur l’orga
nisation et la gestion des services
Si quatre territoires
d’action médico
-sociale ont été définis,
il a été jugé nécessaire d’
en
considérer cinq pour l’ASE
et autant pour le RSA.
A cela s’ajoutent les trois territoires de MAIA
résultant des filières gérontologiques définies par l’ARS.
C
ette absence d’unité
nécessite la
mise en place de comités de coordination territoriale.
A
l’exception des CMS dont le nombre a été réduit
, la réflexion engagée depuis 2013
n’
a pas
porté sur ce mode d’organisation mais plutôt sur celui des services centraux.
En particulier, il
convient de relever,
en ce qui concerne l’ASE
, la création de la cellule de recueil des
informations préoccupantes, de la ce
llule d’accompagnement des assistants familiaux et du
service d’accompagneme
nt des mineurs isolés étrangers.
6-
LA GESTION DES PRESTATIONS SOCIALES
6.1-
Le cadre général d’intervention
6.1.1-
Les schémas départementaux
La politique d’action sociale est encadrée
par un schéma propre à chaque secteur : plan
départemental d’insertion, plan départemental d’actions pour le logement et l’hébergement
des personnes en difficultés, schéma départemental autonomie, schéma départemental
enfance famille, schéma départemental des services aux familles.
Selon l’ordonnateu
r en fonctions
, cette approche sectorielle doit à l’avenir être remplacée par
une vision transversale des politiques sociales. L
’actualisation de ce
s documents devrait ainsi
comporter deux étapes : la première permettra, en actualisant conjointement chaque schéma
sectoriel, de les recaler sur une date unique, la seconde conduira à
l’élaboration d’un schéma
unique des solidarités prenant en compte l’ensemble des problématiques et des besoins de la
population.
6.1.1.1-
L
e plan départemental d’insertion
Le plan départemental d’insertion
(PDI) 2014-2017 définit la politique départementale
d’accompagnement social et professionnel, recense les besoins d’insertion, l’offre locale
d’insertion et planifie les actions d’inserti
on correspondantes. Ce document a été élaboré en
tenant compte de l’évaluation du PDI 2010
-2013 qui, à travers six recommandations, faisait
apparaître la nécessité d’affirmer le rôle de chef de file du département ainsi que ses p
riorités
en matière d’inser
tion. Les quatre objectifs stratégiques du PDI 2014-2017 (permettre la sortie
50/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
positive dès la première année du plus grand nombre de bénéficiaires ; mobiliser les moyens
du département en faveur de l’accès à l’emploi des bénéficiaires du RSA
; adapter les
démarches d’insertion socioprofessionnelle aux besoins de tous les bénéficiaires
;
professionnaliser, structurer, évaluer le dispositif) sont
assorti de critères d’évaluation.
6.1.1.2-
Le schéma départemental autonomie
Adopté pour la période 2012-2016, ce schéma reposait sur trois orientations principales :
favoriser l’exercice des droits fondamentaux des personnes
; répondre à la diversité des
situations et des projets de vie des personnes ; accompagner les acteurs du handicap et de la
perte d’autonomie dans une amélioration de leurs prestations. Ces
orientations stratégiques
n’étaient pourvues d’aucun objectif quantitatif ou qualitatif, ni d’indicateurs de résultat, ce qui
ne facilitera pas le bilan de ce schéma qui devait être effectué fin 2016.
6.1.1.3-
Le schéma départemental d’aide sociale à l’enfance
Le dernier
schéma départemental d’aide sociale à l’enfance
couvrait la période 2009-2013. Il
reposait sur six orientations stratégiques : soutenir tous les parents ; prévenir et traiter les
situations de danger ; offrir aux mineurs protégés et à leur famille une prise en charge
adaptée ; associer davantage les usagers par un renouvellement des pratiques
professionnelles ; favorise
r l’accès de tous à la santé
; organiser une gouvernance innovante
du schéma. Chacune de ces orientations stratégiques était déclinée en plusieurs objectifs
opérationnels. A chaque objectif correspondaient des « effets attendus » tenant lieu
d’indicateurs de résultats.
Du fait des réorganisations successives survenues entre 2011-
2015 et dans l’attente de la
publication de la nouvelle loi de la Protection de l’Enfance
(votée finalement en mars 2016), il
n’a pas été rédigé
de nouveau schéma. Néanmoins, le schéma départemen
tal d’aide aux
f
amilles cosigné par l’Etat, le département et la caisse d’allocations f
amiliales de la Drôme en
mars 2016 constitue le volet « prévention primaire » du schéma départemental enfance
famille.
6.1.2-
La
procédure d’appel à projets
Le département
procède à l’
appel à projets pour les nouveaux services créés
pour l’accueil
des personnes âgées, ou extension d'établissements et services sociaux et médico-sociaux
(ESMS) existants au-delà des 30 % de places supplémentaires. En amont de la rédaction du
cahier des charges, publié lors de la publication de l'appel à projets, le coût du dispositif
nouveau est calculé et validé au regard du budget prévisionnel voté pour ledit projet.
Une enveloppe spécifique au lancement des appels à projets ASE
de 2,8 M€
a été votée sur
la période 2015-2019 pour couvrir des besoins spécifiques.
6.1.3-
L’objectif d’évolution des dépenses (OED)
L
’article L
. 313-
8 alinéa 2 du code de l’action sociale et des famille
s prévoit que
«
(…) un
objectif annuel ou pluriannuel d'évolution des dépenses (est) délibéré par la collectivité
concernée en fonction de ses obligations légales, de ses priorités en matière d'action sociale
et des orientations des schémas départementaux »
. Cet objectif détermine les orientations
opposables dans le cadre de la tarification et fixe la progression de base des budgets des
établissements et services médico-
sociaux, à partir d’éléments opposables : conventions
collectives, impact des projets d’investissement validés, mesures nouvelles contractualisées.
L’OED n’est pas une enveloppe fermée mais peut être juridiquement opposable aux
51/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
établissements. Il porte sur la totalité des budgets des établissements et n’est pas
équivalent
aux dépenses d’aide sociale prises en charge par le département.
Le département ne respecte pas cette obligation légale. Cependant, une « lettre de cadrage »
est envoyée chaque année aux établissements conventionnés.
6.2-
La gestion des prestations
6.2.1-
La gestion du RSA
Le
département n’assure pas directement la gestion de ce dispositif puisque l
es dossiers de
demande d’allocation
sont instruits par les organismes payeurs (CAF ou MSA)
, à l’exception
des situations complexes. Par ailleurs, l
’accompagnement de la démarche d’insertion des
allocataires est confié à différents opérateurs : Pôle emploi,
les structures d’accueil
préprofessionnel (SAPP), les centres médico sociaux et des prestataires conventionnés, dont
certains sont chargés de publics spécifiques.
L’organisation du traitement informatique des données ne s’avère pas
entièrement
satisfaisante : les applications dont disposent le département (IODAS), la CAF et la MSA ne
sont pas connectées entre elles. Cependant, un traitement informatique a lieu entre les
organismes payeurs et le département par le biais d’une interface, qui transmet les décisions
sur les droits au RSA. Si les agents du département peuvent consulter les données des
caisses, l
’ordonnateur estime que l’
habilitation qui leur est accordée est insuffisante pour traiter
les dossiers, notamment les recours et les indus.
La durée moyenne entre l’instruction d’un dossier et le versement de l’allocation est d’environ
un mois. Le bénéficiaire sans emploi
ou qui cumule l’allocation avec des revenus d’activités
inférieurs à 500 € par mois est soumis aux «
Droits et devoirs » : droit à un accompagnement
social ou professionnel ; d
evoir de rechercher un emploi ou d’entreprendre les démarches
nécessaires à la création de sa propre activité ou d’entreprendre les actions nécessaires à
une meilleure insertion sociale ou professionnelle.
Une orientation lui est proposée, qui détermin
e le référent unique qui l’accompagnera dans
son parcours.
Dès que le référent a été nommé, l’intéressé prend contact avec celui
-ci pour
définir les termes du CER (contrat d’engagements réciproques) ou PPAE (projet personnalisé
d’accès à l’emploi) et l’acc
ompagnement est engagé. Ces documents ne sont pas
dématérialisés mais le suivi est fait sur IODAS ;
il n’existe pas d’interface avec les informations
détenues par Pôle Emploi.
Selon l’ordonnateur
en fonctions, le taux de contractualisation serait
proche de 60 %.
A défaut de contrat établi ou de respect des engagements pris, la personne concernée est
invitée à
s’expliquer et
, le cas échéant, une sanction peut être prononcée (réduction puis
suspension du versement du RSA). Au terme du contrat, un bilan est réalisé par le référent et
sert de base pour la suite du parcours.
6.2.2-
La gestion
de l’APA
La gestion de l’APA se caractérise notamment par le fait qu’elle fait intervenir tant les services
centraux que territoriaux et que la définition de la prestation donne lieu à une concertation
avec l’allocataire et sa famille.
52/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Les « pôles APA » assurent l
’év
aluation du niveau de dépendance
de l’allocataire potentiel
. A
cet effet, les agents se rendent au domicile du demandeur
54
pour établir son classement dans
la grille AGGIR
55
, et proposent un
plan d’aide
qui est examiné en équipe technique
56
. Cette
proposition est soumise à l’intéressé
57
.
L’ordonnateur
estime que des améliorations pourraient être trouvées pour faciliter
l’acheminement du dossie
r entre le dépôt en CCAS et sa réception au département, pour
réduire le délai de l’évaluation, et
pour améliorer la relation entre les services du département,
le demandeur et sa famille.
Dans la grande majorité des cas, l’allocation est versée sou
s forme de chèque emploi service
universel (CESU).
Des réévaluations sont faites à chaque fin de droit, à la demande des bénéficiaires ou lorsque
le service a connaissance d’une modification de situation. Dans ce cas,
la visite à domicile est
systématique si la dernière visite date de plus de six
mois ou si la situation médicale s’est
aggravée.
6.2.3-
La gestion de la PCH
Les dossiers de demandes sont adressés à la MDPH qui en assure
l’instruction administrative
et qui effectue
l’évaluation de l’éligibilité à la
PCH,
l’évaluat
ion des besoins de compensation,
effectuée sur pièces par un médecin de la MDPH à partir du certificat médical transmis par le
demandeur et
l’élaboration du plan personnalisé de compensation (PPC) en équipe
pluridisciplinaire.
Plusieurs pis
tes d’amélioration
de la procédure
sont identifiées par l’ordonnateur
en fonctions :
pour réduire les délais de traitement, il serait nécessaire de mobiliser davantage de
ressource médicale, ce qui est difficile faute d’effectif
s disponibles ;
l’améliora
tion de la qualité des accueils territorialisés permettrait de mieux informer
les usagers et ainsi d’éviter des demandes inappropriées
58
. La création de la Maison
de l’autonomie devrait permettre d’améliorer la gestion de la demande
;
la mise en œuvre effec
tive des aides attribuées (aides techniques, logement, etc.)
nécessite que les usagers soient mieux accompagnés.
Par ailleurs, le département travaille sur un « design de service
» c’est
-à-dire un processus,
destiné à améliorer la
forme de l’accueil à la
demande des usagers.
La démarche n’en est
qu’au stade de la première réflexion.
Le système informatique est partagé entre la MDPH et la DPAPH, service payeur. Les limites
de ce système résident, selon l’ordonnateur
en fonctions, dans la qualité et la production des
statistiques, en particulier celles demandées par la CNSA
59
dans le cadre de la convention
54
Un certificat médical (CM) simplifié est demandé afin d’étayer l’évaluation en tenant compte de la
situation
médicale du demandeur.
55
La grille nationale AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources) permet d'évaluer le degré de perte
d'autonomie ou le degré de dépendance physique ou psychique d'une personne âgée dans l'accomplissement
de ses actes quotidiens.
56
Evaluateurs, médecins, adjoint PAPH,
responsable de l’équipe des évaluateurs.
57
Selon les services du département, il arrive fréquemment que les rendez-
vous d’évaluation soient reportés une
ou plusieurs fois par les demandeurs, ce qui rallonge les délais
d’instructions. En effet l’APA est sou
vent
demandée
par des tiers mais refusée par l’intéressé.
58
Le taux de demandes
d’allocation est
élevé dans le département : 32
‰
habitants contre 25
‰ habitants en
moyenne nationale.
59
La caisse nationale de solidarité et de l’autonomie créée notamment
pour gérer les cotisations issues du travail
du jour de la Pentecôte.
53/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
passée avec le conseil départemental. Par
ailleurs, ce système ne permet pas, pour l’instant,
d’éditer des plans automatisés.
6.2.4-
L’aide sociale à l’enfa
nce
La cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) vérifie, dans un délai maximum
de sept jours, si
l’information reçue est réellement
préoccupante. La centralisation de la CRIP
en 2015 et le travail de communication entrepris auprès de l'ensemble des partenariats
concernés a pour effet une augmentation sensible du nombre d'informations préoccupantes
(+ 20 % en moins de deux ans). La CRIP
peut décider soit de la mise en œuvre d’une
action
éducative à domicile, soit du
placement de l’enfant. Elle
peut également préconiser un
signalement au procureur de la République.
Selon l’ordonnateur
en fonctions, la question des délais fait partie des points de vigilance
repérés dans le cadre de la mise en œuvre de la n
ouvelle organ
isation de l’ASE
. Les délais
impartis à l'évaluation médico-sociale décidée par la CRIP sont conformes aux indications
données notamment dans le guide technique du ministère de la Santé établi consécutivement
à la loi du 5 mars 2007, mais la
volonté d’informer de vive voix chaque famille lorsqu’un
signalement au Parquet judiciaire est effectué peut les allonger. Les délais de procédures pour
la partie territoriale doivent encore progresser.
S’agissant du traitement informatisé des données, l’
ordonnateur en fonctions relève que les
principales faiblesses de l’application IODAS sont
la qualité de la saisie des données et le fait
que certains frais pris en charge par le département
n’apparaissent pas dans le logiciel
(transports, loisirs, scolarité, santé).
6.3-
Les
marges de manœuvre du
département
Le département a développé des outils et des procédures, destinés à lui permettre d
’optimiser
la gestion des prestations sociales.
6.3.1-
L’é
valuation du coût unitaire des prestations
Le département a recensé le coût des prestations assurées par ses partenaires dans le cadre
du RSA et a défini des objectifs de convergence.
Une évaluation annuelle du coût annuel moyen départemental par type de prestations
accordées est réalisée
dans le cadre de l’ASE
(scolarité, loisirs, santé, transports). Les aides
financières versées aux
familles et gérées par les CMS font l’objet d’
un bilan annuel permettant
d’arrêter le montant moyen par nature d’aide (prévention, urgence, précarité), à l’échelon
départemental et par territoire d’action médico
-sociale.
Pour ce qui concerne
les prestations liées à l’hébergement des enfants en établissements ou
aux aides à domicile, les outils mis en place dans le cadre de la campagne de tarification
permettent de déterminer un prix de journée moyen par type de prise en charge et par structure
(internat, accueil souple, accueil de jour, accueil des grands adolescents, action éducative en
milieu ouvert, etc.), ain
si qu’un prix de revient.
L
es ratios d’encadrement,
de personnel, et de
structures constituent également une aide à la décision. Pour les dispositifs de prise en charge
hors département, ou exceptionnels (double prise en charge), une fiche type recensant les
coûts et les propositions des services territoriaux ASE est soumise à validation.
54/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
6.3.2-
Le recouvrement sur les successions
Le règlement départemental d’aide sociale de la Drôme dispose que les recours sur les
successions sont engagés de manière spécifique pour chacune des prestations.
6.3.2.1-
Les recours sur succession pour les prestations versées aux personnes
âgées
Le recours est exercé dès le premier euro de dépense et quel que soit le montant de la
succession pour l’hébergement et l’accueil familial
; il intervient s
ur la part de l’actif net
successoral supérieur à un plafond fixé par décret et pour une partie de la dépense pour l’aide
à domicile (article L. 132-8 du CASF).
Les sommes versées au titre de l’allocation
personnalisée d’autonomie ne font pas l’objet d’un recouvrement sur la succes
sion du
bénéficiaire. Le département exerce également des recours contre les bénéficiaires revenus
à « meilleure fortune », contre le légataire ou le donataire, excepté pour les sommes servies
au titre de l’APA.
6.3.2.2-
Les recours sur succession pour les prestations versées aux personnes
handicapées
Les recours sont exercés uniquement envers les héritiers et lorsque ceux-ci ne sont ni les
parents, le conjoint, les enfants, les petits-enfants ou la personne qui a assumé de façon
effective et constante la charge de la personne handicapée.
6.3.3-
Les solutions nouvelles
La plupart des dispositif
s ont fait l’objet d’une réflexion depuis 2011 e
t des réformes ont été
mises en place progressivement.
C
ertains dispositifs, comme les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) conclus
avec des prestataires de l’offre d’hébergement et d’accompagnement
,
ont été mis en œuvre
dans une optique de maîtrise des coûts. Il en est de même de la mise en pl
ace d’un dispositif
de télégestion-télétransmission fin 2016 afin de
contrôler efficacement l’effectivité des plans
d’aide aux personnes âgées. D’autres, comme l’accès au dossier personnel via un extranet
(MDPH), améliorent
l’information des
bénéficiaires. Dans le cadr
e de l’aide sociale à
l’enfance,
le département a complété les dispositifs
afin qu’ils répondent
mieux aux besoins : dispositif
spécifique pour l’accueil des mineurs de 17 ans et plus dits
« en autonomie », création de
services « ASE Domicile » afin de favoriser la mise en place de mesures préventives plutôt
que de placement, mise en place d’un référentiel unique d’évaluation des situations.
6.4-
Le contrôle de gestion
6.4.1-
L’organisation du contrôle de gestion
Une stratégie dite de «
pistes d’optimisation du social
» a été mise en œuvre dans la collectivité
depuis 2010 afin de rechercher les moyens de réduire les dépenses sociales. Cette démarche
a connu une première phase entre 2010 et 2014, une seconde depuis 2015. Les pistes
d’optimisation sont proposées par les services sociaux et leur finalisation est réalisée avec
l’appui du service «
conseil et expertise
» qui en pilote la mise en œuvre et qui évalue
également les économies réalisées.
A l’heure actuelle, l
es services disposent de tableaux
présentant les objectifs à atteindre pour les quatre secteurs de l’action sociale, les résultats
attendus et les indicateurs permettant de mesurer l’évolution de l’amélioration recherchée.
55/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Dans ce cadre, ont été décidées, par exemple, la mise en place du CESU et
d’
une grille
d’éligibilité
pour
l’attribution de l’APA et la PCH. Dernièrement, un objectif de déploiement de
la télégestion pour une meilleure maîtrise des heures effectuées par les SAD a été formalisé.
Concer
nant l’enfance, le dispositif vise la prise en compte du coût des prestations lors du choix
de l’orientation vers un dispositif (
le placement en établissement étant le plus onéreux).
Par ailleurs, ainsi que cela est prévu par
l’article L. 312
-8 du code de
l’action sociale et des
familles
, la Maison des Enfants a fait l’objet d’une
évaluation courant 2015, réalisée avec
l’appui d’un cabinet extérieur. Cette évaluation, qui souffre de l’absence d’une synthèse,
propose la réalisation d’un plan d’action décliné en fiches thématique
s. Ce pl
an n’a pas
été
adopté à ce jour.
6.4.2-
Le contrôle des établissements médico-sociaux
6.4.2.1-
L’organisation des contrôles
Depuis juillet 2015, le département s’est doté d’une cellule d’inspection des établissements et
services médico-sociaux rattachée à la direction des solidarités.
Sur la base d’un programme annuel d’inspections élaboré en lien
avec les directions
concernées et
l’ARS, les membres de cette cellule conduisent des inspe
ctions sur place ou
sur pièces et réalisent un rapport annuel tirant les enseignements des inspections et
présentant des préconisations.
En parallèle, le service « conseil et expertise » de la direction des finances est mobilisé pour
réaliser des audits et contrôles financiers des établissements et services financés. Il a ainsi
réalis
é récemment l’audit d’une association gestionnaire d’un service d’aide à domicile.
Une convention pluriannuelle d’aud
it conjoint entre la direction Centre-Est de la protection
judiciaire de la jeunesse et le département a été signée en 2011, et trois audits
d’établissements ont été réalisés depuis 2013.
6.4.2.2-
La fixation de la tarification
Les établissements médico-sociaux facturent leurs prestations au département conformément
à un prix de journée fixé par celui-ci, excepté les établissements scolaires, les hôtels et crèches
qui facturent au prix réel
. D’autres calculs sont utilisés dans quelques cas, notamment le forfait
pour le foyer de jeunes travailleurs.
56/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 48
: Frais de séjour et d’hébergement en 201
5
Source : réponse du département
6.4.2.3-
Le contrôle de la réalisation des prestations
Les prestataires RMI/RSA doivent transmettre chaque année au service insertion et aux
adjoints d’insertion une fiche
de
bilan de l’action et le
budget réalisé.
En matière de prestations pour les personnes âgées et handicapées, le contrôle est réalisé
par l’analyse du compte administratif ou du compte d’emploi de l’établissement (
articles R.314-
49 et suivants du CASF).
Le contrôle de la réalisat
ion des prestations pour l’aide sociale à l’enfance est effectué par la
comparaison entre la facturation et la prise en charge, le suivi de l’enfant en établissement par
l’éducateur ASE référent et le bilan réalisé avec le chef de service ASE Accueil.
6.4.2.4-
Le contrôle du respect de la tarification
Pour les prestations relatives aux personnes âgées et aux personnes handicapées, le contrôle
du respect de la tarification se fait lors de l'analyse du compte administratif ou du compte
d'emploi (cf. articles R.314-4
9 et suivants du CASF) ou lors d’inspections inopinées des
établissements réalisées par les agents de la mission inspection.
Pour l’aide sociale à
l’enfance, le contrôle est réalisé
notamment lors du dialogue de gestion avec les
établissements concernés. Lors de la procédure de tarification, le service procède à une
analyse financière systématique des bilans de la structure, permettant de déterminer la
situation financière du service et de l’établissement et d’apprécier la validité des demandes
annuelles de tarification des structures.
Néanmoins,
l’ordonnateur en fonctions
admet que les situations éventuelles de sur-
financement ne sont pas correctement appréhendées, et que le recours à un outil de gestion
en temps réel des places disponibles faciliterait le
respect des volumes d’activité.
Statut de l'organisme (selon la
nomenclature comptable)
Tarifs (€) appliqués (prix forfaitaire,
prix de
journée, de nuit, etc.)
Coût 2015 (€)
Personnes âgées (65243)
Prix de journée
23 982
446 €
Personnes handicapées (65242)
Prix de journée, dotations globales
46 088
171 €
Aide sociale à l'enfance
34 253 428,51 €
Foyers de l'enfance, centres et hôtels
maternels (652411)
Accueil parent Enfant PJ =
83.94
€
925 373,24 €
Maisons d'enfants à caractère social (652412)
Internat : moyenne PJ26 = 162,29
€
Internat avec Urgence ESSMS PJ = 171,69
€
Sapmn-SE PJ = 61,29
€
Accueil Jeunes Majeurs PJ = 62,98
€
Accueil de jour PJ = 88,93
€
20 430 999,39 €
Lieux de vie et d'accueil (652413)
(l’article 652413 comprend les LVA, AF
associatif et IE)
PJ LVA unique : 14,5 x le SMIC : 140,21
€ (2016)
Accueil Familial Associatif PJ = 149,85
€
Indemnités d’entr
etien =
13,61
€
7 771 128,73 €
Foyers de jeunes travailleurs (652414)
Forfait (base mensuelle) : 393
€
< x < 495
€
197 690,84 €
Établissements scolaires (652415)
Factures au réel
33 185,63 €
Services d'aide éducative en milieu ouvert et à
domicile (652416)
PJ dans le cadre de 2 CPOM. Coût de la mesure :
9.72
€
< x < 9.98
€
4 610 213,06 €
Autres (652418)
Factures au réel (hôtels et crèches)
284 237,62 €
Total frais de séjour et d'hébergement
34 252 828,51 €
57/85
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–
Département de la Drôme (26)
6.5-
Les indus et la lutte contre la fraude
Les indus pèsent doublement sur les finances des départements : ils correspondent à une
dépense qui n’avait pas lieu d’être
et génèrent des charges supplémentaires dans la mesure
où les procédures de recouvrement sont coûteuses en termes de gestion des dossiers et de
mobilisation de personnels. Pour une faible
partie, les indus résultent d’une démarche
frauduleuse des bénéficiaires.
6.5.1-
L’évolution des indus
L’enjeu de maîtrise des indus concerne essentiellement le RSA, les indus étant peu élevés en
matière
d’APA, de PCH et d’
allocation compensatrice de tierce personne (ACTP). Les aides
financières allouées dans le cadre de l’ASE sont limitées au regard du montant total des
rémunérations servies aux assistants familiaux et de celui des dotations aux établissements
et services
; elles ne donnent pas lieu à constatation d’indus.
La proportion des indus sur le total versé au titre des prestations du RSA a légèrement
augmenté, passant de 9,2 % en 2011 à 10,6 %. Les données statistiques relatives au RMI ne
sont p
as significatives. En effet le dispositif du RSA s’est substitué au RMI, et les prestations
versées
à
compter
de
2012
constituent
des
régularisations
sur
les
exercices
n-1 liés à des recalculs de droits.
Selon
l’ordonnateur
en fonctions
les principales causes d’évolution des
indus résultent de la
complexité des dispositifs, et de l’évolution, non déclarée ou déclarée avec retard, de la
situation des bénéficiaires.
58/85
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départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 49 : Évolution des indus par catégorie de prestations
Montants en €
2011
2012
2013
2014
2015
RMI
Montant des indus transférés
267 720
107 768
35 140
17 467
27 675
Montant total des prestations versées
0
52 604
84 184
44 198
1 908
Pourcentage d'indus / prestations
NS
NS
NS
NS
RMA
Montant des indus
28 002
0
0
967
0
Montant total des prestations versées
359
29 122
1 393
0
0
RSA
Montant des indus constatés
4 479 317
4 687 259
5 599 831
5 922 534
6 815 087
Montant total des prestations versées
48 500 626
49 600 205
54 704 002
59 600 331
64 274 430
Pourcentage d'indus / prestations
9,2 %
9,4 %
10,2 %
9,9 %
10,6 %
Nombre d’allocataires (RSA socle et socle +
activité)
14 359
14 568
15 546
16 392
17 454
Nombre d’indus
nc
nc
nc
nc
nc
Montant moyen par allocataire
311,95
321,75
360,21
361,3
390,45
APA
Montant des indus (titres émis)
202 912
382 886
251 300
217 507
78 734
Montant total des prestations versées
45 641 804
47 098 443
48 202 405
49 370 370
52 193 396
Pourcentage d'indus / prestations
0,4 %
0,8 %
0,5 %
0,4 %
0,2 %
Nombre d’allocataires
10 992
11 632
12 438
12 963
13 537
Montant moyen par allocataire
18,46
32,91
20,20
16,78
5,82
Nombre d’indus
104
351
432
332
358
Montant moyen d’indus
1 951
1 090
581
655
220
PCH
Montant des indus (titres émis)
132 127
98 140
99 793
92 432
85 833
Montant total des prestations versées
17 022 518
16 900 694
18 020 140
16 306 258
16 410 612
Pourcentage d'indus / prestations
0,8 %
0,6 %
0,6 %
0,6 %
0,5 %
Nombre d’allocataires (payés dans l’année)
1 989
2 134
2 237
2 355
2 306
Montant moyen par allocataire
66,42
46
44,61
39,25
37,22
Nombre d’indus
32
26
40
26
44
Montant moyen d’indus
4 128
3 774
2494
3 555
1 950
Allocation compensatrice tierce personne
Montant des indus (titres émis)
11 091
5 893
1315
21 530
23 116
Montant total des prestations versées
2 977 459
2 892 567
2 790 290
2 709 577
2 493 349
Pourcentage d'indus / prestations
0,4 %
0,2 %
0,1 %
0,8 %
0,9 %
Nombre d’allocataires
521
467
433
405
382
Montant moyen par allocataire
21,29
12,62
3,04
53,16
60,5
Nombre d’indus
NC
3
1
10
11
Montant moyen d’indus
1 965
1 315
2 153
2 102
Source : département de la Drôme
59/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
6.5.2-
Les moyens de détection des indus
6.5.2.1-
Le RMI-RSA
Chaque année, un plan de contrôle est défini avec la CAF
dont l’
objectif est de vérifier la
fiabilité des informations utilisées
pour la liquidation des droits au RSA, d’en vérifier la réalité
et la justification.
Si l’indu n’est pas frauduleux, la CAF opère un simple prélèvement sur les
prestations versées par la suite.
Les contrôles sont réalisés sur pièces, sur place par des agents assermentés, et par des
procédures automatisées de croisement de fichiers, notamment avec Pôle Emploi et la
direction des finances publiques. Le
département dispose d’un bilan du nombre de
contrôles effectués, des indus déclenchés et des rappels pouvant en découler. Sur
14 625 bénéficiaires du RSA au 31 décembre 2014, la CAF a réalisé 188 269 contrôles.
Tableau 50 : Les contrôles effectués par la CAF en 2014
Total
Indus
Montant indus
Rappel
Montant rappels
Contrôles par échange
de fichiers
174 534
4 892
1 343 128
3 008
624 461
Contrôles sur pièces
13 326
2 706
2 199 758
3 660
2 412 208
Contrôles sur place
409
154
454 552
89
121 052
Total des contrôles
CAF
188 269
7 752
3 997 438
6 757
3 157 721
En % du total des
contrôles
4,1 %
3,6 %
Source : département de la Drôme.
Selon l’ordonnateur
en fonctions, le plan de contrôle présente
l’inconvénient
d’être défini au
plan national par la caisse nationale d’allocations familiales et de ne pas nécessairement
intégrer des cibles spécifiques au département. Par ailleurs, il ne permettrait pas de prendre
en compte l’ensemble d’une situation individuelle.
Il considère également que
l’efficacité du plan de contrôle de la CAF peut, de surcroît, être
accrue par plusieurs moyens :
l’identification de cibles complémentaires pour compléter le plan de contrôle annuel
de la CAF : bénéficiaires du « RSA socle majoré » devenant enceintes, personnes
dont les ressources déclarées sont incohérentes avec leur train de vie, personnes
incarcérées ;
le renforcement des moyens par le financement de contrôles sur place
supplémentaires qui permettraient de prendre en compte les attentes du département
à la fois quantitativement (nombre de contrôles) et qualitativement (réactivité de la
CAF).
Parallèlement, le département a adopté une procédure de contrôle des bénéficiaires du RSA
qui exercent une activité non salariée. A cet effet, une convention a été signée en mars 2015
avec un prestataire qui reçoit individuellement les personnes, étudie leur situation, vérifie la
réalité des ressources déclarées, la viabilité de l’entreprise et les possibilités de sortie du
dispositif. Le
s dossiers font l’objet d’une étude en équipe pluridisciplinaire départementale
appelée commission des travailleurs non-salariés où les personnes peuvent être entendues.
Selon l’ordonnateur, le préjudice résultant des indus de RSA versés aux travailleurs n
on-
salariés était de
41 418 € en RSA socle en 2014 et de 106 328 € en 2015
60
.
60
Calculé sur le dernier RSA mensuel perçu.
60/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Le montant réel est supérieur si on le calcule sur le nombre de mois de non versement sur
l’année de référence. En effet, en 2014, le montant sur l’année représentait 370 899 €.
Le plan départemental « pour une juste attribution du RSA et contre la fraude » approuvé par
la commission permanente du 15 mars 2016 prévoit
la mise en place d’outils d’exploration de
données, appelés « data mining » visant à rapprocher des fichiers informatiques (sous le
contrôle de la CNIL), notamment entre les services de Pôle Emploi et ceux du département,
pour détecter les bénéficiaires du RSA ne remplissant pas leurs obligations de recherche
d’emploi ; c
ette collaboration doit être renforcée par des rencontres régulières entre les
services du département et les agences locales de Pôle emploi. Des rapprochements entre le
fichier des bénéficiaires du RSA et d’autres fichiers détenus par le département (impôts
fonciers) ou la CAF (fichiers des comptes bancaires) pourront être étudiés sous réserve de
l’accord de la CNIL.
Un plan de prévention des indus doit être également mis en place (renforcement de
l’
information des bénéficiaires).
6.5.2.2-
APA et PCH et ACTP
La mission de détection des indus est assurée par la DPAPH. Dans ce cadre, le département
a conclu une convention avec la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT)
permettant l’échange de fichiers pour contrôler le droit au bénéfice de la majoration d’une
tierce personne. Lors des d
emandes d’aide sociale à l’hébergement, une vérification
systématique est faite afin de déterminer s’il y a une aide à do
micile. Cette vérification est
également opérée
lors d’une
demande d’APA en établissement
.
Estimant la fraude très marginale en termes
d’APA, le département n’a mis en place aucun
suivi des recouvrements, tant en ce qui concerne le montant que les délais.
6.5.3-
Les suites données aux contrôles
Pour l’ensemble des prestations RMI
-RSA versées entre 2010 et 2014, 887 866 contrôles ont
été réalisés ; ils ont fait apparaître 38 199 indus pour un montant total de 15 633
518 €
;
25 313 rappels de droits ont été effectués, pour un montant de 11 666
577 €.
Pour sa part,
entre 2010 et 2015, le département a détecté 872 indus, pour un montant de plus de
4,5 M€
61
.
Sur la période 2010-2015, le Procureur de la République a été saisi de 266 plaintes
représentant un préjudice de 2,2 M€
62
. Pour les autres cas, il est procédé à la récupération
des indus, soit par les organismes payeurs
sur les prestations versées, soit par le biais d’un
titre de recette
63
.
La recette liée à la récupération des indus est de 3 966 941
€,
soit une moyenne par année
de 793
388 €.
6.5.3.1-
Le recouvrement des indus
En principe, le recouvrement des indus relève de la responsabilité du comptable public, sauf
lorsqu’il s’agit d’indus de RSA concernant des personnes bénéficiaires de prestations de la
CAF, qui font l’objet d’une récupération sur prestations par l’organisme payeur. A l’inverse, la
CAF sollicite du départ
ement le remboursement d’un indu lorsque celui
-ci concerne une
61
Source : département de la Drôme.
62
Idem.
63
Idem.
61/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
personne qui ne bénéficie pas d’autres allocations de la CAF. Dans ce cas, le département
émet un titre de recettes à l’encontre de l’allocataire afin que le comptable public puisse
recouvrer l
’indu. Les indus en matière d’APA peuvent également être récupérés par
compensation
lorsque l’allocataire bénéficie d’autres aides.
Seule la CAF tient une comptabilité du montant des indus recouvrés par prélèvement sur
d’autres allocations
. Le département
ne dispose d’aucune information sur l
e recouvrement des
indus affectant les prestations qu’il verse,
ou sur les allocations de RMI/RMA/RSA dont les
bénéficiaires ne perçoivent pas d’autre allocation de la CAF, et ce, tant
pour ce qui concerne
les montants recouvrés que les délais de recouvrement.
Tableau 51 : Taux de recouvrement des indus de prestations sociales
Montants en €
2011
2012
2013
2014
2015
RMI
Montant des indus (titres émis)
267 720
107 768
35 140
17 467
27 675
Montant des recouvrements
129 157
59 011
10 693
8 469
0
Taux de recouvrement
48,2 %
54,7 %
30,4 %
48,5 %
0 %
RMA
Montant des indus
28 002
0
0
967
0
Montant des recouvrements
Taux de recouvrement
RSA
Montant des indus transférés
311 602
444 689
378 990
427 371
553 523
Montant des indus (titres émis)
223 282
719 406
231 663
516 650
494 845
Montant des recouvrements
171 266
510 794
120 002
134 274
83 753
Taux de recouvrement
76,7 %
71 %
51,8 %
26 %
16,9 %
Source : département de la Drôme Réponse
Les informations produites par le comptable public (voir tableau en annexe) montrent que les
indus de RMI-
RSA versés à des personnes qui ne bénéficient pas d’autres allocations par la
CAF ont plus que doublé, passant de 223
841 € en 2011 à 489
181 € en 2014
, alors que le
nombre de dossiers de recouvrement a triplé au cours de la même période.
Les indus en matière d’APA, de PCH et d’ACTP sont récupérés dè
s que leur montant dépasse
trois fois le SMIC, soit actuellement 29,01
€ (selon la réglementation)
; la prescription biennale
est appliquée.
Ces indus sont récupérés par diminution de l’allocation lorsque cela est
possible, sinon l’ordonnateur émet un titre de recette notamment à l’encontre du bénéfic
iaire
de la succession s’il s’agit d’un indu suite à décès.
Selon l’ordonnateur
en fonctions, le débiteur est, le plus souvent, orienté vers le comptable
public pour obtenir un échéancier de paiement. Si l’indu est très important
, une enquête est
faite su
r la situation de l’intéressé. L’éventuelle proposition de remise gracieuse est alors
présentée en commission permanente. Il y a toutefois très peu de dossiers dans ce cas.
6.5.3.2-
Les suites judiciaires et administratives
Jusqu’en mars 2016, les fraudes étaient
examinées par une commission de qualification des
fraudes, animée par la CAF. Les fraudes identifiées, quel qu’en soit le montant, faisaient l’objet
d’une plainte systématique auprè
s du Procureur de la République.
62/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
En application du « plan pour une juste attribution du RSA et de lutte contre la fraude » adopté
en mars 2016, les fraudes présumées ne
font désormais l’objet d’un dépôt de plainte
systématique auprès du Procureur de la République que lorsque le montant est supérieur à
12 000
€. A cet effet, le département
a prévu de proposer au Procureur de la République la
signature d’une convention définissant les moyens et la méthodolo
gie à employer pour
détecter, signaler et réprimer les fraudes, mais également pour dissuader la commission
d’actes frauduleux. Les fraudes présumées d’un montant inférieur font l’objet d’une «
amende
administrative », conformément à
l’article
L. 262-52 du code de
l’action sociale et des familles.
Cette procédure est contradictoire, l’allocataire disposant de la possibilité de faire part de ses
observations. Une commission départementale d’examen de
s demandes de remise de dettes
a été créée. Les amendes sont établies de la manière suivante : fraude
d’une durée inférieure
à un an : 5
% du montant de l’indu
; fraude d’une durée supérieure à un an et inférieure ou
égale à deux ans : 10
% du montant de l’indu
; en cas de récidive, l’amende est por
tée à 50 %
du montant de
l’indu.
6.5.4-
Conclusion sur les indus et la lutte contre la fraude
La problématique des indus et de la fraude à l’aide sociale concerne essentiellement le RSA.
Si les indus représentent globalement 10 % des prestations de RSA allouées, celle des
dossiers fra
uduleux s’élève à moins de 1 %.
Le plan « pour une juste attribution du RSA et de la lutte contre la fraude » adopté en mars
2016 semble être de nature à alléger et accélérer le traitement des dossiers mais les effets de
cette mesure ne peuvent pas encore être évalués à ce jour. La conclusion
d’une con
vention
avec le Procureur de la République
et la mise en place d’une procédure contradictoire pour
les amendes administratives devraient favoriser le respect des droits des allocataires.
6.6-
L’évaluation des di
spositifs
6.6.1-
L’évaluation du RMI
-RSA
La participation des usagers prévue dans le cadre du dispositif RSA a été développée grâce
à des groupes de bénéficiaires du RSA, dont l’animation et
la formation ont été confiés en
2010 à la cellule accompagnement des usagers de la direction Insertion Logement (DIL). Trois
groupes ont fonctionné à Valence, Montélimar et Crest. Les informations qui ressortent de ces
travaux ont été compl
étées, en 2012, à l’occasion d’u
ne enquête réalisée auprès de
400 usagers (allocataires du RSA socle en juin 2012) afin de mesurer l’impact de l’action du
département en matière d’insertion.
Par ailleurs, l’évaluation du plan départemental d’insertion 2010
-2013 a été effectuée selon
une méthodologie participative : des ateliers ont été organisés auxquels ont participé des
bénéficiaires du RSA, qui ont pu ainsi s’exprimer sur leur satisfaction vis à vis des divers
dispositifs proposés. Les enseignements devaient en être tirés pour élaborer le plan
2014-2017.
6.6.2-
L’évaluation de l’APA
La satisfaction des usagers de l’APA ne donne pas lieu à une évaluation organisée. Au regard
du faible nombre de réclamations reçues, ce thème n’est pas apparu prioritaire
, selon
l’ordonnateur
en fonctions.
Deux indicateurs ont été définis :
ratio du nombre de demandes traitées dans le délai légal/nombre de demandes
complètes reçues ;
63/85
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Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
m
ontant moyen du plan d’aide comparé au montant moyen du plan d’aide national.
Sur la période 2010 à 2015, le délai de traitement des demandes est de 2,5 mois en moyenne.
L’écart avec la cible
de deux mois serait dû à
l’
absentéisme au sein de deux équipes
territoriales et à un accroissement des demandes de réévaluation.
6.6.3-
L’évaluation de l
a PCH
Le questionnaire de satisfaction mis à la disposition des usagers a été abandonné en 2013
car il était très peu utilisé. A ce jour,
il n’y a plus de mesure de satisfaction auprès des
bénéficiaires de la PCH. Dans la prochaine convention CNSA/Conseil départemental il est
prévu la mise en place d’une enquêt
e pour mesurer la satisfaction des usagers qui sollicitent
la MDPH.
Deux indicateurs ont été définis :
ratio du nombre de demandes traitées dans le délai légal/nombre de demandes
complètes reçues ;
m
ontant moyen du plan d’aide comparé au montant moyen du
plan d’aide national.
Sur la période 2010-2015, le délai de traitement moyen de trois
mois que s’est fixé le
département n’a pas été atteint, en raison, selon l’ordonnateur
en fonctions, des difficultés de
recrutement des médecins et du taux d’absentéism
e au sein du service concerné. En
revanche,
la convergence avec les données nationales en termes de taux d’accord et de
montant moyen mensuel accordé au titre des aides humaines serait acquise.
6.6.4-
L’évaluation
de l’
ASE
L
es mesures relatives à l’ASE sont mises en œuvre au moyen d’un référentiel d’évaluation
participative intégrant l’enfant et ses parents.
Un dispositif global est en cours
d’élaboration
.
6.7-
Conclusion sur la gestion des prestations sociales
Les procédures relatives aux différentes prestations sont bien établies ; cependant le président
du conseil départemental en fonctions estime que des progrès peuvent être certainement
réalisés dans leur mise en œuvre, notamment en ce qui concerne les délais d’instruction des
dossiers d’APA et de PCH.
La mise en place depuis 2010 de la stratégie dite de «
pistes d’optimisation du social
», de
même que la création de la cellule d’inspection des établissements et services médico
-
sociaux, ont permis d’améliorer le contrôle de gestion et d’identifier des pistes de maîtrise des
coûts, tout en s’assurant de la bonne réalisation des prestations. Selon l’ordonnateur en
fonctions, le contrôle du respect de la tarification reste toutefois à améliorer.
Le dispositif de lutte contre la fraude au RSA a été sensiblement modifié en mars 2016, pour
le volet relevant de la responsabilité de la collectivité. Cette réforme est cependant trop récente
pour que ses effets puissent être évalués.
Enfin, l
es procédures d’évaluation n’ont concerné essentiellement que les prestations liées à
l’insertion. Le département
devrait étendre cette démarche aux autres prestations.
64/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
7-
ANNEXE 1 : TABLEAUX DETAILLES DE LA SITUATION FINANCIERE
Tableau 52 : Les charges à caractère général
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Charges à caractère
général
39 000 145
41 069 795
30 401 018
30 156 809
30 015 024
- 6,3 %
Dont achats (y c.
variation de stocks)
4 417 859
4 639 442
4 506 892
4 002 781
4 437 355
0,1 %
Dont crédit-bail
0
740
1 068
1 084
1 094
N.C.
Dont locations et
charges de copropriétés
2 034 489
2 285 398
2 821 021
2 837 042
2 757 481
7,9 %
Dont entretien et
réparations
8 746 406
9 184 046
9 278 733
9 386 230
9 672 312
2,5 %
Dont assurances et
frais bancaires
598 247
458 261
466 177
495 584
521 897
- 3,4 %
Dont autres services
extérieurs
5 128 766
5 159 354
5 736 098
5 531 493
4 996 051
- 0,7 %
Dont contrats de
prestations de services
avec des entreprises
304 228
483 295
418 159
324 710
347 253
3,4 %
Dont honoraires,
études et recherches
3 267 042
3 253 919
3 539 976
3 912 006
3 734 495
3,4 %
Dont publicité,
publications et relations
publiques
1 148 078
1 267 080
1 224 337
1 344 219
1 177 671
0,6 %
Dont transports
collectifs et de biens (y c.
transports scolaires)
11 175 185
12 102 318
528 991
552 047
541 707
- 53,1 %
Dont déplacements et
missions
812 142
847 245
662 404
624 204
638 354
- 5,8 %
Dont frais postaux et
télécommunications
1 140 910
1 207 982
1 056 338
995 882
1 048 025
- 2,1 %
Dont impôts et taxes
(sauf sur personnel)
226 793
180 716
160 824
149 527
141 329
- 11,2 %
Source
: comptes de gestion et logiciel d’analyse financière des juridictions financières.
65/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des
départements
–
Département de la Drôme (26)
Tableau 53 : Les autres charges de gestion
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Var.
annuelle
moyenne
Contributions
obligatoires (a)
32 420 112
32 852 061
33 662 519
34 080 625
34 470 538
1,5 %
Dont dotation de
fonctionnement des
collèges
6 005 530
6 185 236
6 354 201
6 533 286
6 680 892
2,7 %
Dont contribution au
service incendie
22 430 000
22 430 000
22 730 000
22 930 000
23 130 000
0,8 %
Dont contributions à
des fonds sociaux
3 544 800
3 836 800
4 172 800
4 204 730
4 659
646
7,1 %
Participations (b)
31 057 287
28 775 185
13 186 470
11 958 824
10 640 588
- 23,5 %
Dont organismes de
regroupement (syndicats
mixtes notamment)
2 961 770
1 836 111
2 078 156
1 042 192
1 152 074
- 21,0 %
Dont contrats aidés
1 378 210
1 283 270
1 271 394
1 100 000
200 000
- 38,3 %
Dont coopération
décentralisée
350 000
547 448
597 560
503 925
485 468
8,5 %
Indemnités et frais des
élus et des groupes
d'élus (c)
1 516 619
1 472 891
1 731 541
1 709 217
1 627 475
1,8 %
Dont indemnités (y c.
cotisation) des élus
1 096 491
1 088 031
1 354 139
1 344 432
1 305 941
4,5 %
Dont autres frais des
élus (formation, mission,
représentation)
176 477
171 587
152 092
160 148
123 876
-8,5 %
Dont frais de
fonctionnement des
groupes d'élus
243 652
213 273
225 310
204 636
197 658
- 5,1 %
Autres charges diverses
de gestion (d)
5 817 082
5 109 079
5 586 663
5 763 484
5 983 840
0,7 %
Dont hébergement et
restauration scolaires
0
0
0
0
0
N.C.
Dont déficit (+) ou
excédent (-) des budgets
annexes à caractère
administratif
5 683 158
5 007 640
5 491 948
5 628 892
5 932 254
1,1 %
Dont pertes sur
créances irrécouvrables
(admissions en non-
valeur)
122 466
87 980
80 809
123 340
38 545
- 25,1 %
=Autres charges de
gestion (a+b+c+d)
70 811 100
68 209 215
54 167 192
53 512 150
52 722 441
- 7,1 %
Source
: comptes de gestion et logiciel d’analyse financière des juridictions financières.
66/85
Rapport d’observations définitives –
Enquête sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des départements –
Département de la Drôme (26)
Tableau 54 : Part des dépenses sociales dans les recettes et les dépenses totales
en euros
2011
2012
2013
2014
2015
Total 2011-2015
2011/2015
Var. an.
moy
Total compte 651
Aides directes
122 297 402
120 342 588
131 981 560
131 484 059
138 723 653
644 829 263
13,4 %
3,2 %
Total compte 652 Aides indirectes
87 241 533
97 001 898
96 233 852
103 985 957
106 144 491
490 607 731
21,7 %
5,0 %
Total des dépenses sociales 651 et 652
209 538 936
217 344 486
228 215 412
235 470 016
244 868 144
1 135 436 994
16,9 %
4,0 %
Population du département
478 069
482 984
484 715
487 993
491 334
2,8 %
0,7 %
Dépenses sociales par habitant
438,30
450,00
470,82
482,53
498,37
13,7 %
3,3 %
Total recettes de fonctionnement
64
(a)
529 539 048
549 241 253
557 658 866
573 859 289
581 640 662
2 791 939 119
9,8 %
2,4 %
Part des dépenses sociales rapportées aux recettes
40 %
40 %
41 %
41 %
42 %
41 %
2,8 %
1,6 %
Total des dépenses de fonctionnement
65
(b)
483 866 982
493 395 025
499 282 396
508 672 641
521 978 661
2 507 195 704
7,9 %
1,9 %
Part des dépenses sociales dans les dépenses totales
43 %
44 %
46 %
46 %
47 %
45 %
8,3 %
2,0 %
Résultat de fonctionnement
(a-b)
45 672 066
55 846 229
58 376 470
65 186 648
59 662 002
284 743 415
30,6 %
6,9 %
Source : comptes de gestion, traitement CRC
64
Crédits de la classe 7 et atténuations de charges.
65
Débits de classe 6 et atténuations de produits.
67/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
8-
ANNEXE 2 : ORGANISATION DE LA DIRECTION DES SOLIDARITES ET DES
PARTENAIRES DU DEPARTEMENT
Figure 1 : Organigramme de la direction des solidarités depuis avril 2015
Source : département de la Drôme.
Plateforme Drôme
Solidarités
Pôle Assistance aux
Métiers du Social
GIP Drôme Ardèche
Prévention Cancers
Service Prévention
Santé
Service Coordination
Médico-Sociale
Service Tarification
Direction Enfance
Famille
Service Evaluation
Service Insertion
8 Responsables
Territoriaux ASE
Service Enfance Famille
Pôle FSE
4 services ASE Domicile
Maison Des Enfants
Service Allocation
5 services ASE Accueil
Service Ressources et
Offre d'Accueil
Service Administratif et
Financier
Pôle Inspection des
ESSMS
Service Logement
Directeur Adjoint
Direction Générale Adjointe des Solidarités
Direction des
Territoires d'Action
Médico-Sociale
Direction Insertion et
Logement
Direction Personnes
Âgées Personnes
Handicapées
Maison
Départementale des
Personnes
Handicapées
Service Instruction
Direction Adjointe
PMI et Prévention
Santé
Direction Adjointe
des Territoires
13 pôles de Centres
Médico-Sociaux
68/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
Figure 2 :
Source : département de la Drôme.
69/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
Figure 3 :
Source : département de la Drôme.
70/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
Tableau 55 : Le réseau territorial hors services départementaux
Point de contact
Commune
d’implantation
Circonscription
couverte
Organisme
gestionnaire du
point de contact
Dispositif
Valence
Agglomération de
Valence (zone urbaine)
CAF
RSA
Valence
Départemental (zone
rurale)
MSA
RSA
La Baume de
Transit
Commune
CCAS
RSA
Crest
Commune
CCAS
RSA
Die
Commune
CCAS
RSA
Montélimar
Commune
CCAS
RSA
Pierrelatte
Commune
CCAS
RSA
Puy Saint Martin
Commune
CCAS
RSA
Romans Sur Isère
Commune
CCAS
RSA
St Paul Trois
Châteaux
Commune
CCAS
RSA
Toutes communes
du département
Communes
CCAS
APA
Association Nationale
d’Entraide Féminine
(ANEF)
Valence
Commune
d’implantation
et
environs
Association
RSA
Diaconat Protestant
Valence
Commune
d’implantation et
environs
Association
RSA
Diaconat Protestant - Val
Accueil
Crest
Commune
d’implantation et
environs
Association
RSA
Entraide Protestante
Montélimar
Commune
d’implantation
et
environs
Association
RSA
Association ANAIS
Nyons
Commune
d’implantation et
environs
Association
RSA
Source : département de la Drôme
71/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
9-
ANNEXE 3 : LES EFFECTIFS ET LA MASSE SALARIALE DE LA DIRECTION DES
SOLIDARITES
Tableau 56 : Effectifs des services sociaux centraux
Dispositif
ETP au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions transversales (emplois de
direction auprès du DGA, chargés de
mission transversaux, services sociaux
polyvalents, etc.)
5
4,7
15,3
25
Insertion (RMI/RSA)
3
0
5,30
8,3
Personnes âgées
Personnes handicapées
7
8,6
27,10
42,7
Aide sociale à l'enfance
6
5,6
6
17,6
Dispositifs d'initiative départementale
Total des services centraux :
21
39,9
53,7
93,60
Source : département de la Drôme.
Tableau 57 : Répartition des emplois des services territorialisés par dispositifs et catégories
Nom du site : Territoire Drôme des collines /
Royans-Vercors
ETP au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions sociales transversales (emplois de
direction/DGA, chargés de mission transversaux, etc.)
24,10
58,10
12,50
94,70
Insertion (RMI/RSA)
1,80
0,8
3,60
6,20
Personnes âgées
Personnes handicapées
5,70
7,30
1,90
14,90
Aide sociale à l'enfance
8
17,90
6,60
32,50
Dispositifs d'initiative départementale
Total des services territorialisés :
39,60
84,10
24,60
148,30
+ 104 assistants familiaux
Source : département de la Drôme.
Nom du site : Territoire Drôme Provençale
ETP au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions sociales transversales (emplois de
direction/DGA, chargés de mission transversaux, etc.)
25,20
47,90
18,50
91,60
Insertion (RMI/RSA)
3
0
4,50
7,5
Personnes âgées
Personnes handicapées
5,80
5
2,60
13,40
Aide sociale à l'enfance
6
15,60
6,80
28,40
Dispositifs d'initiative départementale
Total des services territorialisés :
40
68,5
32,40
140,9
+ 81 assistants familiaux
Source : département de la Drôme.
72/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
Nom du site : Grand Valentinois
ETP au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions sociales transversales (emplois de
direction/DGA, chargés de mission transversaux, etc.)
20,80
54,30
17,10
92,20
Insertion (RMI/RSA)
2
1,90
2
5,90
Personnes âgées
Personnes handicapées
3,8
7
1
11,80
Aide sociale à l'enfance
5
13,60
3
21,60
Dispositifs d'initiative départementale
/Total des services territorialisés :
31,60
76,80
23,10
131,50
+ 54 assistants familiaux
Source : département de la Drôme.
Nom du site : Territoire Vallée de Drôme
ETP au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions sociales transversales (emplois de
direction/DGA, chargés de mission transversaux, etc.)
15
28
6,50
49,50
Insertion (RMI/RSA)
1
1
0,8
2,8
Personnes âgées
Personnes handicapées
2,8
1
0,9
4,7
Aide sociale à l'enfance
3
13,3
3,90
20,2
Dispositifs d'initiative départementale
Total des services territorialisés :
21,8
43,3
12,1
77,20
+ 77 assistants familiaux
Source : département de la Drôme.
Autres services à périmètre départemental
ETP au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Personnes handicapées (MDPH)
9,77
6,80
17,60
34,17
Aide sociale à l'enfance (Maison des enfants)*
8,60
52,50
33,10
94,20
Drôme Ardèche Prévention Cancers
2,00
7,00
9,00
Total des services :
20,37
59,30
57,70
103,20
+ 10 assistants familiaux
Source : département de la Drôme.
Tableau 58 : Réseau RSA/RMI
–
effectifs dédiés
Commune
d’implantation
Circonscription couverte
ou unité territoriale de
rattachement
Effectifs (ETP au 31
décembre 2015)
par dispositif pris en charge
Bourg de Péage
Drôme des Collines
6 ETP
Valence
Grand valentinois
6 ETP
Crest
Vallée de la Drôme
3 ETP
Montélimar
Drôme Provençale
4 ETP
Nyons
Drôme Provençale
3.5 ETP
22,5 ETP
Source : département de la Drôme.
73/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
Tableau 59 : Effectifs dédiés
à la gestion de l’APA et de la PCH
Point de contact
Commune
d’implantation
Circonscription couverte ou unité
territoriale de rattachement
Effectifs (ETP au 31
décembre 2015) par
dispositif pris en
charge
APA / PCH Département
Siège DGAS
Valence
Département
22
Direction Territoriale Drôme des
Collines Royans-Vercors
Bourg de Péage
Territoire Drôme des Collines
Royans-Vercors
10
Direction Territoriale du Grand
Valentinois
Valence
Territoire Grand Valentinois
8
Direction Territoriale Vallée de la
Drôme
Crest
Territoire Vallée de la Drôme
4
CMS Espoulette
Montélimar
idem
10
MDPH
Siège MDPH
Valence
Département
8
Direction Territoriale Drôme
Provençale
Montélimar
Territoire Drôme Provençale
2
Total
84
Source : département de la Drôme.
Tableau 60 : E
ffectifs dédiés à la gestion de l’ASE
Circonscription
couverte
ou
unité
territoriale de rattachement
Effectifs (ETP au 31 décembre 2015)
par dispositif pris en charge
Drôme des Collines, ASE accueil, secteur
Romans-Royan
2
Drôme des Collines, ASE accueil, secteur
Drôme nord, Tain
20
Drôme des Collines, ASE domicile, deux
secteurs
66
9
Grand Valentinois
21
(2 responsables territoriaux + 6 personnes pour le service
domicile + 13 personnes pour le service accueil)
Vallée de la Drôme
10
(2 responsables territoriaux + 8 personnes pour le service
accueil)
Vallée de la Drôme
14
(13 personnes pour le service accueil + 1 Conseiller
technique ASE)
Drôme Provençale
11
(2 responsables territoriaux + 9 personnes pour le service
domicile)
Drôme Provençale
14
(13 personnes pour le service accueil + 1 Conseiller
technique ASE)
Ensemble du Département
81 ETP
Source : département de la Drôme.
66
Le territoire « Drôme des collines
» n’est pas divisé en deux secteurs pour ce qui concerne la gestion de l’ASE
domicile.
74/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
Tableau 61 : Effectifs des CMS
Point de contact
Commune
d’implantation
Circonscription couverte ou
unité territoriale de rattachement
Effectifs (ETP
au 31 décembre
2015)
par dispositif
pris en charge
CMS
St Vallier
Cf carte
“CMS et cantons
»
9
CMS
St Rambert d’Albon
idem
7
CMS
Hauterives
idem
5
CMS
Tain
l’Hermitage
idem
7
CMS
St Donat sur
l’Herbasse
idem
10
CMS La Pavigne
Romans sur Isère
idem
17
CMS La Monnaie
Romans sur Isère
idem
15
CMS
St Jean en Royans
idem
4
CMS
Bourg de Péage
idem
15
Drôme des Collines Royans-Vercors
Bourg de Péage
Territoire Drôme des Collines
Royans-Vercors
6
CMS
Bourg les Valence
Cf carte “CMS et cantons
»
15
CMS
Chabeuil
idem
8
CMS Chateauvert
Valence
idem
14
CMS Méliès
Valence
idem
14
CMS Valensolles
Valence
idem
9
CMS Pagnol
Valence
idem
15
CMS Polygone
Valence
idem
12
CMS
Portes les Valence
idem
9
Grand Valentinois
Valence
Territoire Grand Valentinois
5
CMS
Die
Cf carte “CMS et cantons
»
8
CMS
Crest
idem
12
CMS
Livron
idem
6
CMS
Loriol
idem
8
Vallée de la Drôme
Crest
Territoire Vallée de la Drôme
3
CMS
Buis les Baronnies
Cf carte “CMS et cantons
»
5
CMS
Nyons
idem
13
CMS
Dieulefit
idem
10
CMS
Donzère
idem
4
CMS
Grignan
idem
4
CMS Charmettes
Montélimar
idem
10
CMS Espoulette
Montélimar
idem
20
CMS
Pierrelatte
idem
11
CMS
St Paul 3 Châteaux
idem
8
Drôme Provençale
Montélimar
Territoire Drôme Provençale
7
Direction des Territoires d’Action Sociale
Valence
Département
2
Total
327
Source : département de la Drôme.
75/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
Tableau 62 : Masse salariale par service territorialisé, par dispositif et catégories
Nom du site : Territoire Drôme des
collines / Royans-Vercors
Montant en euros au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions sociales transversales
(emplois de direction/DGA, chargés
de mission transversaux, etc.)
1 305 257,21
2 383 711,69
430 463,63
4 119 432,52
Insertion (RMI/RSA)
97 488,09
32 822,19
123 973,52
254 283,81
Personnes âgées
308 712,29
299 502,50
65 430,47
673 645,26
Personnes handicapées
Aide sociale à l'enfance
433 280,40
734 396,55
227 284,79
1 394 961,74
Total des services territorialisés :
2 144 737,98
3 450 432,93
847 152,41
6 442 323,33
Nom du site : Territoire Drôme
Provençale
Montant en euros au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions sociales transversales
(emplois de direction/DGA, chargés
de mission transversaux, etc.)
1 364 833,26
1 965 228,75
637 086,17
3 967 148,17
Insertion (RMI/RSA)
162 480,15
-
154 966,91
317 447,06
Personnes âgées
314 128,29
205 138,70
89 536,43
608 803,42
Personnes handicapées
Aide sociale à l'enfance
324 960,30
640 032,74
234 172,21
1 199 165,26
Total des services territorialisés :
2 166 402,00
2 810 400,19
1 115 761,72
6 092 563,91
Nom du site : Grand Valentinois
Montant en euros au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions sociales transversales
(emplois de direction/DGA, chargés
de mission transversaux, etc.)
1 126 529,04
2 227 806,28
588 874,24
3 943 209,56
Insertion (RMI/RSA)
108 320,10
77 952,71
68 874,18
255 146,99
Personnes âgées
205 808,19
287 194,18
34 437,09
527 439,46
Personnes handicapées
Aide sociale à l'enfance
270 800,25
557 977,26
103 311,27
932 088,78
Total des services territorialisés :
1 711 457,58
3 150 930,43
795 496,78
5 657 884,79
Nom du site : Territoire Vallée de
Drôme
Montant en euros au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Fonctions sociales transversales
(emplois de direction/DGA, chargés
de mission transversaux, etc.)
812 400,75
1 148 776,72
223 841,09
2 185 018,56
Insertion (RMI/RSA)
54 160,05
41 027,74
27 549,67
122 737,46
Personnes âgées
151 648,14
41 027,74
30 993,38
223 669,26
Personnes handicapées
Aide sociale à l'enfance
162 480,15
545 668,94
134 304,65
842 453,74
Total des services territorialisés :
1 180 689,09
1 776 501,14
416 688,79
3 373 879,02
76/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
Autres services à périmètre
départemental
Montant en euros au 31 décembre 2015
A
B
C
Total
Personnes handicapées (MDPH)
529 143,69
278 988,63
606 092,78
1 414 225,10
Aide sociale à l'enfance (Maison des
enfants)*
465 776,43
2 153 956,35
1 139 867,68
3 759 600,46
Drôme Ardèche Prévention Cancers
108 320,10
241 059,63
349 379,73
Total des services :
1 103 240,22
2 432 944,98
1 987 020,09
5 523 205,29
Source : département de la Drôme.
77/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
10-
ANNEXE 4 : LES MECANISMES DE COMPENSATION
L’article 52 de la LFI pour 2005
constitue le socle juridique de l’attribution aux départements
d’une fraction de taux de la taxe spéciale sur les contrats d’assurance (TSCA) afférente aux
véhicules terrestres à moteur (au taux de 18 %), destinée à financer les transferts de
compétences prévus par la loi LRL du 13 août 2004.
Cet article a ensuite été modifié de 2005 à 2007 pour majorer la fraction de taux de la TSCA
transférée aux départements afin de couvrir les nouvelles charges transférées chaque année
dans le cadre de la mise en
œuvr
e de la loi du 13 août 2004.
Modalités de la compensation des transferts de compétences à compter de 2008 :
l’élargissement de l’assiette de la TSCA transférée et l’attribution aux départements
d’une part de TIPP
L’article 38 de la LFI pour 2008
a modifi
é l’article 52 de la loi de finances pour 2005 en fixant
la fraction de tarif de la TSCA versée aux départements en compensation des transferts
réalisés entre 2005 et 2008 à 11,55 % (toujours déterminée par rapport à l’assiette 2004).
En outre, l’assiette
de la TSCA affectée au financement des transferts de compétences aux
départements a été élargie. En raison
de l’ajustement du droit à com
pensation des
départements (3 204 M€), cette assiette s’est révélée insuffisante pour assurer le financement
des trans
ferts de compétences. L’assiette, qui était limitée à une fraction du tarif de la TSCA
concernant les contrats automobiles (5°
bis
de l’article 1001 du code général des impôts), a
donc
été
étendue
à
la
TSCA
afférente
aux
contrats
navigation
et
incendie
(1° et 3° de l’article 1001 du code général des impôts).
Cette assiette élargie de TSCA ne suffisant pas à financer le droit à compensation des
départements au titre de l’exercice 2008, l’article 38 de la LFI pour 2008 a prévu l’attribution
aux départemen
ts d’un financement complémentaire sous la forme d’une fraction du produit
de la TIPP. Cette part de TIPP, distincte de la TIPP attribuée au titre du RMI, est obtenue pour
l’ensemble des départements par application d’une fraction du tarif de cette taxe au
x quantités
de carburant vendues chaque année sur l’ensemble du territoire national.
Au total, en 2008, les départements ont perçu un montant de 2,346 Md€ de TSCA et de TIPP
correspondant à la compensation des compétences transférées entre 2005 et 2008.
L’article 53 de la LFI pour 2011
a maintenu le taux de fraction de TSCA à 11,55 % et a porté
les fractions de tarif de la TIPP à 1,662 € par hectolitre de supercarburant sans plomb et à
1,176 € par hectolitre de gazole, correspondant à un montant provision
nel de compensation
des charges transférées aux dépar
tements au titre de 2010 de 2,792 Md€.
Si la somme des produits de la TSCA et de la TIPP perçue pour une année donnée par un
département représente un montant inférieur à son droit à compensation pour
l’année
considérée, l’article 119 de la loi n° 2004
-
809 du 13 août 2004 précitée et l’article 52 de la LFI
pour 2005 gara
ntissent au département l’attribution à due concurrence d’une part du produit
de la TIPP revenant à l’État. En vertu de l’article 2 de
la loi de finances rectificative pour 2007,
cette clause de garantie s’applique automatiquement : si nécessaire, l’État verse au
département le solde du droit à compensation de l’année dès le début de l’année suivante.
»
78/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
L’
article 48 de la loi n° 2012-1510 du 29 décembre 2012 de finances rectificative pour
2012 :
« Il est prélevé, à titre exceptionnel, en 2012, 170 millions d'euros sur les ressources de la
Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie retracées au sein de la section mentionnée au
IV de l'article L. 14-10-5 du code de l'action sociale et des familles. Le recouvrement, le
contentieux, les garanties et les sanctions relatifs à ce prélèvement sont régis par les règles
applicables en matière de taxe sur les salaires.
Ce prélèvement est affecté à un fonds exceptionnel de soutien aux départements en difficulté
géré pour le compte de l'Etat par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. Ce fonds
comporte deux sections.
II. ― La première section du fonds mentionné au I est dotée de 8
5 millions d'euros.
1. Il est prélevé sur les ressources de cette première section du fonds une quote-part destinée
aux départements d'outre-mer et aux collectivités de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-
Pierre-et-Miquelon. Le montant de cette quote-part est calculé en appliquant au montant des
ressources du fonds le double du rapport, majoré de 10 %, entre, d'une part, la population des
départements d'outre-mer et des collectivités de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-
Pierre-et-Miquelon et, d'autre part, la population de l'ensemble des départements et des
collectivités de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre-et-Miquelon. Cette quote-part
est répartie au bénéfice de tous les départements d'outre-mer et des collectivités de Saint-
Martin, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre-et-Miquelon. L'attribution revenant à chaque
département d'outre-mer et à chacune des collectivités de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et
Saint-Pierre-et-Miquelon est fonction de son indice synthétique, tel que défini au 3 du présent
II, multiplié par sa population.
2. Après prélèvement de la quote-part destinée aux départements d'outre-mer et aux
collectivités de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre-et-Miquelon, les ressources du
fonds sont réparties au bénéfice de la moitié des départements de métropole classés en
fonction décroissante d'un indice synthétique, tel que défini au présent II.
3. Pour chaque département, l'indice synthétique est fonction des rapports :
a) Entre la proportion de bénéficiaires de l'allocation personnalisée pour l'autonomie
mentionnée à l'article L. 232-1 du code de l'action sociale et des familles dans la population
du département et cette même proportion dans l'ensemble des départements ;
b) Entre le revenu moyen par habitant de l'ensemble des départements et le revenu moyen
par habitant du département ;
c) Entre la proportion de bénéficiaires du revenu de solidarité active dont les ressources sont
inférieures au montant forfaitaire mentionné au 2° de l'article L. 262-2 du code de l'action
sociale et des familles applicable au foyer dans la population du département et cette même
proportion dans l'ensemble des départements ;
d) Entre la proportion de bénéficiaires de la prestation de compensation mentionnée à l'article
L. 245-1 du même code et de l'allocation compensatrice mentionnée au même article
L. 245-1, dans sa rédaction antérieure à l'entrée en vigueur de la loi n° 2005-102 du
11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées, dans la population du département et cette même proportion dans
l'ensemble des départements ;
79/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
L'indice synthétique est obtenu par addition des rapports définis aux a à d, après pondération
du premier par 30 %, du deuxième par 30 %, du troisième par 20 % et du quatrième par
20 %.
4. L'attribution revenant à chaque département éligible est déterminée en fonction de son
indice synthétique multiplié par sa population.
III. ― La seconde section du fonds mentionné au I est dotée de 85 mi
llions d'euros. Au titre
de cette section, des subventions exceptionnelles peuvent être versées en section de
fonctionnement à des départements connaissant une situation financière dégradée du fait, en
particulier, du poids des dépenses sociales. Les critères retenus sont notamment l'importance
et le dynamisme de leurs dépenses sociales, le niveau et l'évolution de leur endettement et de
leur autofinancement, ainsi que les perspectives d'une situation de déficit, tel que défini aux
articles L. 1612-4 et L. 1612-14 du code général des collectivités territoriales, de la prochaine
décision budgétaire.
Ces subventions sont conditionnées à la conclusion d'une convention entre l'Etat et le
département bénéficiaire. Cette convention précise le montant de la subvention et indique les
mesures prises par le département pour améliorer sa situation financière.
IV. ― Le Gouvernement remet au Parlement, avant la fin de l'année 2013, un rapport relatif à
la mise en œuvre du fonds exceptionnel de soutien aux départements e
n difficulté.
V. ― Un décret précise les modalités d'application du présent article.
Tableau 63 : Montants reçus et verses par le département au titre des différents fonds
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
Contribution Fonds péréquation DMTO
2 434 667
3 032 234
924 853
1 150 521
575 686
Attribution Fonds péréquation DMTO
2 832 876
2 075 992
2 274 806
Contribution Fonds péréquation CVAE
806 727
538 729
1 287 158
Attribution fonds exceptionnel de
soutien aux départements au profit du
département
1 394 089
Contribution Fonds de péréquation
solidarité
4 092 283
3 664 538
Attribution Fonds de péréquation
solidarité
7 919 801
7 855 299
Source : département de la Drôme.
80/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
11-
ANNEXE 5 : LA GESTION DES PRESTATIONS
Tableau 64 :
Synthèse des étapes avant l’ouverture des droits au
RSA
Etape
Démarche du
demandeur
Service
concerné
Prestation fournie
Moyen
Délai
1
Demande d’information
CAF, MSA, CMS
Information sur le
dispositif
Information sur
place ou par internet
1 bis
Test d’éligibilité
Si le test fait apparaître
l’éligibilité au RSA socle,
un rendez-vous est
proposé au candidat et
son dossier est
enregistré.
Pôle emploi,
CAF, MSA, CMS
Etude des droits
Internet (à domicile
ou borne d’accès
pôle emploi ou
plateforme
téléphonique de la
CAF et de la MSA)
ou accueil sur place
dans les CMS
J
2
Prise de rendez-vous et
retrait d’un dossier
CAF, MSA, CMS
Enregistrement du
premier contact
Pas de délai
3
Rendez-vous pour le
dépôt du dossier
CAF, MSA
Vérification de la
bonne consistance
du dossier.
Sur place, pièces
complémentaires
envoyées par
courrier ou par
internet à l’aide du
logiciel @Rsa
Pas de délai
4
Instruction du dossier
CAF, MSA ou
organismes
agréés si « droits
simples »
Direction de
l
’intégration
si « droits
complexes » ou
étudiants
étrangers.
Vérification de
l’éligibilité et calcul
de la prestation
IODAS web
L’AR de
dépôt
déclenche
l’instruction
5
Décision d’attribution
Président du
conseil
départemental
67
2 mois
après la
date de
dépôt
5 bis
Orientation et information
sur les droits et devoirs
Un référent
unique est
désigné pour
accompagner la
personne dans
sa démarche
d’insertion
6
Notification d’attribution
de l’aide pour trois mois
Président du
conseil
départemental
7
Versement de l’allocation
CAF et MSA
Virement sur le
compte bancaire de
l’allocataire
Dans le
mois suivant
la décision
d’attribution
8
Mise à jour trimestrielle
CAF et MSA
Révision des droits
Les allocataires
transmettent à la
CAF ou à la MSA
une déclaration
trimestrielle de
ressources (DTR)
par courrier papier
ou par internet
Source : entretiens au département, synthèse CRC
67
Pour les droits simples : CAF au nom du Président du conseil général
81/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
Tableau 65 :
Synthèse des étapes de l’accompagnement du bénéficiaire du
RSA
Etape
Démarche
Service concerné
Prestation fournie
Evaluation
préparatoire à la
mise au point de
l’engagement
Evaluation à partir des
DSP
Référent de l’allocataire
Orientation de la démarche
d’insertion
Evaluation à l’aide d’un
outil d’aide à la décision
si les DSP sont
incomplètes
Cadres responsables de
l’insertion, adjoints d’insertion
dans les pôles territoriaux
Préparation du
CER ou du PPAE
Utilisation des
informations issues de
l’évaluation
Référent de l’allocataire
CMS lorsqu’un projet
d’insertion sociale s’im
pose
Proposition d’engagement
Accompagnement pré
professionnel en vue de
la contractualisation du
parcours d’insertion
Structures d’accueil
pré-professionnel (SAPP)
gérées par les missions
locales, sauf dans le territoire
Drôme des Collines-Royans-
Vercors qui relève de
l’association CAPE.
Organismes spécialisés pour
les publics spécifiques.
Accompagnement pré
professionnel
Suivi de
l’allocataire
Prestataires conventionnés,
dont les CMS
Réexamen de la
situation du
bénéficiaire
(échéance de 6 ou
12 mois)
Equipes pluridisciplinaires
Renouvellement du contrat
ou rédaction d’un nouveau
contrat ou procédure
susceptible de déboucher
sur une sanction
Source : entretiens au département, synthèse CRC
Tableau 66 : S
ynthèse du processus de gestion de l’APA
Etape
Prestation fournie
Service concerné
Information sur le
dispositif
Le cas échéant
délivrance d’un dossier, sur place ou par
internet
Mairies, CCAS, plate-forme
Drôme Solidarités, ou au
siège de la DPAPH.
Dépôt des
dossiers
Transmission au siège de la DPAPH
90 %
des
dossiers
sont
déposés à la DPAPH
Instruction du
dossier
Vérification de la présence de toutes les pièces requises,
ouverture d’une procédure dans le logiciel IODAS et
établissement de l’accusé de réception qui sera transmis au
« pôle APA ».
Instructeurs
de
l’APA
du
siège
Evaluation
médicosociale
Visite à domicile pour effectuer un classement dans la grille
AGGIR et établir un plan d’aide
Agents
du
département
chargés
de
l’évaluation
médico-sociale APA
Décision
d’attribution
Examen du plan d’aide par une «
équipe technique » du
« Pôle APA »
DPAPH, pôle APA
Notification
Information du bénéficiaire par le biais des CCAS
DPAPH
Source : entretiens au département, synthèse CRC
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Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
Tableau 67 : Répartition des missions ASE
Domaine de compétence
Actions autorisées
Responsables
Direction
de
rattachement
Traitement des informations
préoccupantes
Réalisation d’évaluations médico
-
sociales pour transmission à la
Cellule de Recueil des Informations
Préoccupantes.
Centres
médico-
sociaux
Direction
des
territoires
médicosociaux
Action éducative à domicile
Décision quant à la mesure à
adopter et contractualisation avec
les familles
Responsables
territoriaux de l’ASE
Direction enfance
et famille
Mise en œuvre de la décision
Service
ASE
domicile
Contrat jeune majeur
Décision quant à la mesure à
adopter et contractualisation avec le
jeune
Responsables
territoriaux de l’ASE
Mise en œuvre de la décision
Service
ASE
domicile
Accueil parents-enfants
Décision quant à la mesure à
adopter et contractualisation avec
les familles
Responsables
territoriaux de l’ASE
Mise en œuvre de la décision
Service ASE accueil
Admission
à
l’ASE
des
mineurs
confiés
par
l’autorité judiciaire
Décision quant à la mesure à
adopter et contractualisation avec
les familles et établissement d’un
Projet Pour l’Enfant (PPE).
Responsables
territoriaux de l’ASE
Mise en œuvre de la décision
Service ASE accueil
ou domicile
Mise en œuvre du projet
pour l’enfant (PPE)
Conformément aux dispositions des
lois du 5 mars 2007 et du 15 mars
2016.
Responsables
territoriaux de l’ASE
Mise en œuvre de la décision
Service ASE accueil
ou domicile
Animation partenariale en
matière de protection de
l’enfance sur leur territoire
d’affectation.
Responsables
territoriaux de l’ASE
Source : réponse du département et entretien avec les services
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Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
12-
ANNEXE 6 : TAUX DE RECOUVREMENT DU RSA PAR LE DEPARTEMENT
68
Source : comptable public
68
Il s’agit donc du recouvrement sur des personnes ne bénéficiant pas, par ailleurs, de prestations de la CAF.
En
€
par
année
PRISE EN CHARGE DES TITRES
Restes à recouvrer
Recouvrements
Admissions
non valeurs
Recouvrements
nets
Taux de
recouvrement
net
c/7531
RMI
Èbre
c/7532
RMA
Nbre
c/75342
RSA
Nbre
c/75343
RSA majoré
Nbre
Montant
total
Nbre
Montant
Nbre
Montant
recouvré
Nbre
Montant
Montant
2014
17 468
8
968
1
457 751
352
58 899
31
535 085
392
489 181
335
45 905
57
45 905
8,58 %
2013
35 140
16
214 056
152
17 607
11
266 804
179
183 533
106
83 271
73
3 071
80 200
30,06 %
2012
107 769
40
664 773
299
54 633
30
827 175
369
307 885
153
519 290
216
24 272
495 017
59,8 4%
2011
267 720
120
28 002
64
213 171
212
10 111
9
519 005
405
223 841
100
295 164
305
29 725
265 439
51,14 %
84/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
13-
ANNEXE 8 : ACRONYMES
ADF Association des Départements de France
APA
: Allocation Personnalisée d’Autonomie
ARS : A
gence régionale de santé (service de l’Etat)
ASE
: Aide Sociale à l’Enfance
ASS : Allocation Spécifique de Solidarité
CAE :
Contrat d’accompagnement dans l’emploi
CAF :
Caisse d’allocations familiales
CAF :
Capacité d’AutoFinancement
CAPE :
Centre d’accompagnement professionnel pour l’emploi
CCAS :
Centre communal d’action sociale
CDA : C
ommissions des droits et de l’autonomie, créées par la loi n°2005
-102 du 11 février
2005 pour «
l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes
handicapées ».
Elles se prononcent sur l’orientation scolaire, professio
nnelle ou sociale de la
personne handicapée, de l’attribution de la carte d’invalidité et d’allocations telles que
l’allocation aux adultes handicapés (AAH)
CDD : Contrat à durée déterminée
CDI : Contrat à durée indéterminée
CER :
Contrat d’engagements réc
iproques
CESU : Chèque Emploi Services Universel
CIE : Contrat initiative emploi
CL2H : Commission locale habitat et hébergement
CLAS :
Coordination locale de l’action sociale
CLI :
Commission locale d’insertion
CMS : Centre médico-social
CNSA : Caisse nat
ionale de solidarité pour l’autonomie
; chargée depuis le 1
er
janvier 2006,
de financer les aides aux personnes âgées en perte d’autonomie et des personnes
handicapées, de garantir l’égalité de traitement sur tout le territoire, d’animer le réseau et
infor
mer le grand public et d’assurer des missions d’expertise.
CPAM :
Caisse primaire d’assurance maladie
CPOM
: Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens
CTEF : Contrat territorial emploi formation (Région Rhône-Alpes)
CCRIP (ou CRIP) : cellule (centralisée)
de recueil des informations préoccupantes, il s’agit
d’un groupe service chargé de recevoir les signalements d’enfants subissant de mauvais
traitements ou se trouvant dans une situation précaire (à vérifier)
CUI :
Contrat unique d’insertion
CV : Curriculum vitae
CVAE : Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises
DCRTP : Dotation de Compensation de la Taxe Professionnelle
DDCS : Direction départementale de la cohésion sociale
DGA : Direction générale adjointe
DGAS : Direction générale adjointe des solidarités
DGEFP :
Direction générale de l’emploi et de la formation professionnelle
DIL : Direction insertion et logement
DIRECCTE : Direction régionale des entreprises, de la concurrence, du trav
ail et de l’emploi
DMTO : Droits de Mutation à Titre Onéreux
DTAS :
Direction des territoires d’action sociale
EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale
EPI : Espace public informatique
ESS : Économie sociale et solidaire
ETP : Equivalent temps plein
FNGIR : Fonds National de Garantie Individuelle des Ressources
FSE : Fonds social européen
85/85
Rapport d’observation définitives –
Département de la Drôme (26)
GIP : G
roupement d’intérêt public
GTEC : Gestion territoriale des emplois et des compétences
MAIA
: Méthode d’action pour l’intégration des services d’aid
e et de soins dans le champ de
l’autonomie
MDE : Maison Des Enfants
MDEF :
Maison de l’emploi et de la formation
MDPH : maison départementale des personnes handicapées
MJC : Maison des jeunes et de la culture
ML : Mission locale
MRIE :
Mission régionale d’information sur l’exclusion
MSA : Mutualité sociale agricole
MTP : majoration tierce personne
NTIC :
Nouvelles technologies de l’information et de la com
munication
PAPH : personnes âgées et personnes handicapées
PCH : Prestation de Compensation du Handicap
PDI :
Plan départemental d’insertion
PLIE :
Plan local d’insertion par l’économique
PMI : protection maternelle et infantile
PPAE :
Projet personnalisé d’accès à l’emploi
PPC : plans personnalisés de compensation
PTCE : Pôle territorial de coopération économique
PTI :
Pacte territorial d’insertion
RQTH : Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé
RSA : Revenu de solidarité active
SAPP :
Structure d’accompagnement pré
-professionnel
SPE :
Service public de l’emploi
TICPE : Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques
TSCA
: Taxe spéciale sur les conventions d’assurance.