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3, place des Grands-
Hommes ▪ CS 30059 ▪ 33064 BORDEAUX CEDEX
T : 05 56 56
47 00 ▪
alpc@crt
c.ccomptes.fr ▪ www.ccomptes.fr
Le président
Le 21/10/2016
à
Monsieur le Maire
de la commune de Floirac
Hôtel de ville
6 rue Pasteur
33270 FLOIRAC
Dossier suivi par :
Jean-Pierre ROLLAND, Greffier de la 1
re
section
T. 05 56 56 47 11
Objet : notification des observations définitives
relatives à l’examen de la
gestion de la commune de Floirac.
N° Contrôle : 2014-0074
P.J.
: 1 rapport d’observations
définitives
Lettre recommandée avec accusé de réception
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives de la chambre sur la
gestion de la commune de Floirac concernant les exercices
2007 et suivants ainsi que la réponse cosignée qui y a été
apportée.
Je vous rappelle que ce document revêt un caractère confidentiel qu’il vous appartient de protéger jusqu’à sa
communication à votre assemblée délibérante. Il conviendra de l’inscrire à l’ordre du jour de sa plus proche réu
nion, au
cours de laquelle il donnera lieu à débat. Dans cette perspective, le rapport et la réponse seront joints à la convocation
adressée à chacun de ses membres.
Dès la tenue de cette réunion, ce document pourra être publié et communiqué aux tiers en faisant la demande, dans les
conditions fixées par le code des relations entre le public et l’administration.
En application de l’article R. 241
-
18 du code des juridictions financières, je vous demande d’informer le greffe de la date
de la plus proche réunion de votre assemblée délibérante et de lui communiquer en temps utile copie de son ordre du
jour.
Par ailleurs,
je vous précise qu’en application des dispositions de l’article R. 241
-23 du code précité, le rapport
d’observations et la
réponse cosignée jointe
sont transmis au préfet ainsi qu’au directeur départemental ou, le cas
échéant, régional des finances publiques.
Enfin, j’appelle votre attention sur les dispositions de l’article L.
243-7-I
du code des juridictions financières, lesquelles
précisent que
« dans un délai d'un an à compter de la présentation du rapport d'observations définitives à l'assemblée
délibérante, l'exécutif de la collectivité territoriale ou le président de l'établissement public de coopération
intercommunale à fiscalité propre présente, dans un rapport devant cette même assemblée, les actions qu'il a
entreprises à la suite des observations de la chambre régionale des comptes. Ce rapport est communiqué à la chambre
régionale des comptes, qui fait une synthèse annuelle des rapports qui lui sont communiqués. Cette synthèse est
présentée par le président de la chambre régionale des comptes devant la conférence territoriale de l'action publique.
Chaque chambre régionale des comptes transmet cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la présentation
prescrite à l'article L 143-10-1 ».
2/43
Dans ce cadre, vous voudrez bien notamment préciser les suites que vous aurez pu donner aux recommandations qui
sont formulées dans le rapport d’observations, en les assortissant des justifications qu’il vous paraîtra utile de joindre,
afin de permettre à la chambre d’en mesurer le degré de mise en œuvre.
Jean-François Monteils
3/43
RAPPORT
D’OBSERVATIONS
DEFINITIVES
sur la gestion de la commune de
FLOIRAC (Gironde)
Années 2007 et suivantes
4/43
SOMMAIRE
ELEMENTS DE PROCEDURE
..........................................................................................................................
6
SYNTHESE GENERALE DU RAPPORT
..........................................................................................................
7
RECAPITULATION DES RECOMMANDATIONS
.............................................................................................
8
LES OBSERVATIONS PROVISOIRES
.............................................................................................................
9
1.
L’EVOLUTION DE L’ENV
IRONNEMENT COMMUNAL
.........................................................................
9
1.1.
Présentation générale de la commune
................................................................................................
9
1.1.1.
Les caractéristiques démographiques générales
.......................................................................
9
1.1.2.
Un impact du chômage plus marqué que pour l’ensemble de la CUB
......................................
10
1.1.3.
Une population aux revenus relativement modestes
.................................................................
10
1.1.4.
Un espace stratégique pour le développement de l’agglomération bordelaise
..........................
10
1.1.5.
La gestion des autorisations d’urbanisme et la prévention du risque d’inondation
....................
12
1.2.
La modernisation de la gestion municipale
.........................................................................................
14
1.2.1.
La création prochaine d’un contrôle de gestion
.........................................................................
14
1.2.2.
Un « projet de Ville » nécessitant une affirmation politique
.......................................................
14
1.2.3.
Un débat d’orientation
budgétaire perfectible
............................................................................
15
1.2.4.
Le processus de mutualisation avec Bordeaux métropole
........................................................
17
1.3.
Les relations avec les associations
.....................................................................................................
18
1.3.1.
Vue d’ensemble des subventions aux associations
..................................................................
18
1.3.2.
Le Club Municipal de Floirac
.....................................................................................................
19
1.3.3.
L’association Les Francas et l’aménagement des rythmes scolaires
........................................
20
2.
LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
....................................................................................
22
2.1.
L’évolution des effectifs
......................................................................................................................
22
2.2.
Une gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences perfectible
......................
22
2.3.
Une durée annuelle de travail inférieure à 1607 heures
.....................................................................
23
2.4.
Des comptes épargne-temps largement répandus
.............................................................................
23
2.5.
Un principe d’avancement à la durée minimale
..................................................................................
24
2.6.
Un taux d’absences comparativement élevé
......................................................................................
24
2.7.
Le respect depuis 2009 de l’obligation d’emploi des t
ravailleurs handicapés
.....................................
26
2.8.
Une gestion des véhicules de service encore perfectible
...................................................................
26
3.
L’ANALYSE DE LA SITU
ATION FINANCIERE 2009-2014
...................................................................
27
3.1.
Remarques liminaires
.........................................................................................................................
27
3.2.
Des ressources inégalement dynamiques
..........................................................................................
27
3.2.1.
Des ressources fiscales en progression constante
...................................................................
28
3.2.2.
Des ressources institutionnelles en diminution
..........................................................................
29
5/43
3.2.3.
Une fiscalité reversée en stagnation
.........................................................................................
30
3.2.4.
L’apport croissant des ressources d’exploitatio
n
.......................................................................
31
3.3.
Des charges de gestion inégalement maîtrisées
................................................................................
31
3.3.1.
Des charges de personnel relativement contenues
...................................................................
31
3.3.2.
Des charges à caractère général globalement maîtrisées
........................................................
33
3.3.3.
Des autres charges de gestion en progression rapide
..............................................................
33
3.3.4.
Des subventions de fonctionnement en réduction
.....................................................................
34
3.4.
Une capacité d’autofinancement en voie d’érosion
.............................................................................
34
3.5.
Des dépenses d’équipement sous contrainte
.....................................................................................
35
3.6.
Une dette contenue, mais une capacité de désendettement réduite
..................................................
36
3.6.1.
L’encours de la dette
.................................................................................................................
36
3.6.2.
Une soutenabilité de la dette obérée par une capacité d’autofinancement réduite
...................
37
3.6.3.
Les modalités de gestion de la dette :
.......................................................................................
37
3.6.4.
Les différents types d’emprunts
.................................................................................................
37
3.7.
Une trésorerie alimentée pour partie par le besoin en fonds de roulement
.........................................
38
6/43
ELEMENTS DE PROCEDURE
L
’examen de
la gestion de la commune de Floirac depuis 2007
jusqu’à la période la plus récente
a été
effectué dans le cadre du programme 2014 de la Chambre régionale
des comptes d’Aquitaine, Poitou
-
Charentes.
Deux ordonnateurs se sont succédé au cours de la période sous contrôle : Mme Conchita LACUEY, maire de
2009
jusqu’au printemps 2013, puis M. J
ean-Jacques PUYOBRAU, maire du 18 février 2013
jusqu’à
aujourd’hui.
L’ouverture du contrôle a été notifiée à l’actuel et à
l’ancien
ordonnateur par lettres du président de la
Chambre en date du 9 septembre 2014.
L’entretien d’usage à l’ouverture du contrô
le a eu lieu le 6 décembre 2014 avec M. Jean-Jacques PUYOBRAU
et le 18 décembre 2014 avec Mme Conchita LACUEY.
L’entretien préalable au dépôt du rapport d’instruction à fins d’observations provisoires
prévu par
l’article
L. 241-7 du code des juridictions financières a eu lieu le 22 juin 2015 avec M. Jean-Jacques PUYOBRAU,
maire en exercice, conjointement avec Mme Conchita LACUEY, ancien maire.
Dans sa séance du 25 août 2015, la Chambre a adopté un rap
port d’observations provisoires,
qui a été
transmis
à l’actuel et à l’ancien ordonnateur par
courriers du président de la chambre régional des comptes en
date du 26 novembre 2015.
M. Jean-Jacques PUYOBRAU et Mme Conchita LACUEY ont fait connaître leurs observations en réponse par
une lettre commune en date du 25 janvier 2016.
Dans sa séance du 31 mai 2016, la Chambre a adopté le présent rapport d’observations définitives.
7/43
SYNTHESE GENERALE DU RAPPORT
Avec un peu plus de 16 500 habitants, Floirac est la seizième ville la plus peuplée du département de la
Gironde. Sa population devrait continuer à croître au cours des prochaines années. Ancienne ville industrielle
présentant un taux de logements sociaux de 46 %, la partie basse de son territoire le long de la Garonne est
en mutation urban
istique. Depuis 2001, la commune s’est impliquée dans différentes opérations de rénovation
urbaine avec le soutien de l’ANRU. La ville de Floirac est partie prenant
e
de l’opération d’intérêt national
Bordeaux Euratlantique et, à travers les deux zones d’am
énagement concerté Garonne Eiffel et des Quais,
apparaît comme un territoire stratégique pour le développement de l’agglomération bordelaise. Reliée à
l’échéance 2017 à la rive gauche par le nouveau pont Jean
-Jacques Bosq, la commune doit accueillir la future
grande salle de spectacles de Bordeaux Métropole.
Ces opérations, pour partie retardées par le risque inondation auquel est soumis la commune, peuvent lui
permettre à terme de bénéficier de ressources supplémentaires, alors qu’elle dispose historiquement de
ressources
fiscales limitées
qu’elle a déjà
fortement mobilisées
. Pour l’instant, sa situation financière
subit
des tensions, notamment
sous l’effet du
mouvement général de baisse des dotations de l’Etat, dont la dotation
de solidarité urbaine apparaît comme le seul élément dynamique. L
’érosion con
tinue de sa capacité
d’autofinancement devient préoccupante, puisqu’elle n’assure
plus qu’à peine le remboursement des annuités
de sa dette.
Si la commune dispose encore d’un fonds de roulement satisfaisant, fruit il est vrai de souscription d’emprunts
excédant ses besoins de financement, elle ne dégage en effet plus
d’autofinancement pour ses
investissements à venir, alors même qu’elle prévoit de mettre en œuvre à compter de 2016
les travaux de
mise aux normes réglementaires d’accessibilité aux personnes h
andicapées
qu’elle a jusqu’à présent
reportés.
La commune doit utiliser tous les leviers lui permettant au moins de reconstituer une capacité
d’autofinancement nette en jouant sur les charges comme sur les recettes (révision du régime d’abattements
facultatifs à défaut de pouvoir jouer sur les taux déjà élevés de la fiscalité directe). Les efforts accomplis par la
commune pour maîtriser ses charges en matière de subventions aux associations, ou de dépenses liées à
une flotte de véhicules encore surdimensionnée par rapport aux effectifs, doivent être poursuivis.
Si la commune a engagé une diminution de ses effectifs permanents, réduits à 286 en 2013, elle supporte le
poids de choix de gestion favorables à ses agents, comme l’
usage de la dérogation prévue par la loi du 3
janvier 2001 pour maintenir au bénéfice de ses agents une durée annuelle du travail de 1519 heures, très
sensiblement inférieure à la norme légale de 1607 heures, ou le réalignement de leur régime indemnitaire au
niveau de ce qui est pratiqué dans les autres communes de la métropole
. Le taux d’absences
des agents,
supérieur à la moyenne nationale des communes de taille comparable, constitue également une source de
surcoût.
Les efforts de rigueur de la gestion municipale trouveront un support dans la démarche de modernisation
qu’elle a entreprise, avec la mise en place prochaine d’un contrôle de gestion et l’engagement d’une
démarche de « projet de Ville » consistant à expliciter les objectifs des différentes politiques publiques et à les
décline
r en actions concrètes assorties de moyens et d’indicateurs de résultats. Les rapports fournis à l’appui
des débats sur les orientations budgétaires apparaissent
toutefois pour l’heure
excessivement succincts. Ils
gagneraien
t à s’inscrire dans un horizon
pluriannuel et à être dotés de précisions chiffrées sur les objectifs du
cadrage, ainsi que d’indicateurs permettant de mesurer financièrement les objectifs, les moyens et les
résultats.
Ces efforts pourront également profiter du contexte de mutualisation « à la carte » des services communaux
au sein de la métropole qui devrait concerner, dans le cas de Floirac, outre les services chargés de la voirie,
l’ensemble de ceux assurant des fonctions support.
8/43
RECAPITULATION DES RECOMMANDATIONS
Recommandations
à mettre en œuvre
1. A
méliorer le rapport fourni à l’appui du débat d’orientation budgétaire en le dotant d’un horizon pluriannuel,
d’éléments de cadrage chiffrés, de choix budgétaires explicites et d’indicateurs financiers de mesure des
objectifs, des moyens et des résultats.
2. S
’appuyer sur le
service des ressources humaines de la métropole pour optimiser la gestion prévisionnelle
des emplois, des effectifs et des compétences dans la perspective de la mutualisation.
3.
Etablir un bilan
annuel de l’utilisation des véhicules faisant ressortir les kilométrages parcourus et les
différents éléments de coûts (dont les dépenses en carburant)
; s’assurer de l’adéquation du parc au
tomobile
aux besoins constatés et développer la mutualisation
de l’usage des véhicules
.
Recommandation partiellement suivie d’effet
:
4.
Provisionner le risque financier afférent à l’emprunt complexe souscrit en 2006, si sa renégociation
n’apparaît pas possible.
9/43
LES OBSERVATIONS PROVISOIRES
1.
L’EVOLUTION DE L’ENV
IRONNEMENT COMMUNAL
1.1.
Présentation générale de la commune
La ville de Floirac était
l’une des 28 communes de la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB), devenue
Bordeaux Métropole au 1
er
janvier 2015. Située en rive droite de la Garonne, elle est bordée au Nord par le
quartier Bastide de la commune de Bordeaux, ainsi que par les communes de Cenon et Artigues-près-
Bordeaux, et au Sud par la commune de Bouliac.
D’une superficie de 860 hectares
, la commune comporte deux parties bien distinctes : le bas Floirac (environ
7 500 habitants)
, qui s’étend à l’Ouest le long du fleuve et
est séparé par le coteau de Garonne du haut Floirac
(environ 9 000 habitants)
, qui s’étend à l’Est sur un plateau plus élevé.
Le haut Floirac est classé en zone urbaine sensible (ZUS) et accueille une zone franche urbaine (ZFU) ; le
quartier Dravemont, dont la population représente environ 4 500 habitants, est considéré comme prioritaire au
sens de la politique de la ville. Le bas Floirac est classé en zone de redynamisation urbaine (ZRU). La ville
présente un taux de logements sociaux de 46 %.
L’appartenance de Floirac à la CUB
puis à la métropole
implique que l’intercommunalité exerce, soit à titre
obligatoire, soit à titre facultatif, certaines des compétences qui relèveraient autrement de la commune. Le
périmètre des compétences dévolues à la communauté urbaine est demeuré constant sur la période 2009-
2014. En contrepartie de la charge financière afférente aux compétences
qu’elle exerce
, la CUB perçoit la
totalité de la fiscalité professionnelle en lieu et place de ses communes-membres, et leur reverse la partie
excédentaire du produit de celle-
ci sous la forme d’attributions de compensation
. La CUB se caractérise
comme une intercommunalité très intégrée,
c’est
-à-dire présentant un taux élevé de charges et de produits
mis en commun, et sa transformation en métropole depuis le 1
er
janvier 2015 a encore renforcé son degré
d’intégration.
La commune est par ailleurs membre du syndicat départemental d’énergie électrique d
e la Gironde (SDEEG)
et du syndicat mixte de protection contre les inondations de la rive droite (SPIRD).
1.1.1.
Les caractéristiques démographiques générales
Les données issues des recensements successifs
montrent que l’accroissement démographique de Floirac a
été acquis
pour l’essentiel
au cours des années 1970 et 1980 : la population totale de la commune a doublé
pendant ces deux décennies, passant de 8 241 habitants en 1968 à 16 834 en 1990. La croissance de la
population de Floirac s’est ensuite
légèrement i
nfléchie pendant les quinze années suivantes, pour s’établir à
16 099 en 2006, avant de remonter à 16 522 en 2011.
Ainsi, la ville de Floirac, qui représentait 1,5 % seulement de la population de la CUB en 1968, en représentait
2,3 % en 2011. De façon coh
érente avec l’urbanisme de la commune, qui compte nombre de grands
ensembles
d’habitation
, son territoire apparaît sensiblement plus densément peuplé que celui de la
communauté urbaine prise dans son ensemble, avec une densité moyenne en 2011 de 1 905 habitants/km2,
contre 1 304 habitants/km2 pour la CUB.
La répartition par âges de la population de la ville de Floirac présente certaines particularités par rapport à
celle de la CUB prise dans son ensemble. Selon les
données de 2011, la tranche des jeunes d’âge scolaire
entre 0 et 14 ans était
surreprésentée, puisqu’elle
constituait 20 % de la population de la commune, contre
15,8 % en moyenne pour la CUB. Cette différence traduit la structure « familiale » de la population de Floirac.
En revanche, les jeunes entre 15 et 29 ans étaient relativement sous-représentés, avec un taux de 18,2 %
10/43
pour la commune, contre 24,4 % en moyenne pour la CUB. Cette différence s’explique vraisemblablement par
la localisation préférentie
lle de la population étudiante dans d’autres secteurs de l’agglomération bordelaise.
En ce qui concerne les tranches d’âges correspondant aux adultes au
-delà de 30 ans, Floirac ne présentait
pas d’écarts significatifs par rapport à la population de l’ensem
ble de la CUB.
1.1.2.
Un impact du chômage plus marqué que pour l’ensemble de la CUB
La répartition de la population de 15 et 64 ans
en termes d’activité
fait également apparaître des spécificités
pour Floirac par rapport à l’ensemble de la CUB.
Alors que la part des actifs était en 2011 plus élevée dans la
commune, où elle atteignait un niveau de 72,2 %, que dans la CUB, où son niveau
n’était
que de 70,7 %, la
répartition des inactifs faisait apparaître que les retraités y étaient plus nombreux, avec un taux de 9 % contre
6,6 %, mais que, c
onfirmation de l’hypothèse formulée plus haut, les « élèves, étudiants et stagiaires non
rémunérés » étaient nettement moins nombreux dans la population d’âge actif de Floirac, dont ils constituaient
9,2 % seulement, contre 15,
5 % pour l’ensemble de la CUB.
Les chômeurs représentaient alors 12,6 % de la population de 15 à 64 ans, contre 9 % pour la CUB soit,
rapportés aux seuls actifs, un taux de chômage en 2011 de 17,5 % au sein de la population active de Floirac,
contre 12,8 %
pour l’ensemble de la CUB.
1.1.3.
Une population aux revenus relativement modestes
Par rapport à celle de la CUB, la population de Floirac apparaît comme disposant de revenus plus modestes.
Selon les données de la Direction générale des finances publiques, le revenu net déclaré par foyer fiscal en
2011 était de 19
687 € au sein du territoire communal, alors qu’il s’élevait à 25
932 € au niveau de la CUB. En
conséquence, seuls 50,7 % des foyers fiscaux ont été imposables à Floirac cette année-là, alors que ce taux a
atteint 60,3 % pour la CUB. Les foyers fiscaux imposables domiciliés sur la commune ont déclaré en 2011 un
revenu net moyen de 29
711 €, inférieur de 19,2
% à celui de 36
798 € déclaré par l’ensemble des foyers
imposables de la CUB.
Ces données caractérisent une base fiscale plutôt étroite
limitant les marges de manœuvre fiscales, alors que
les
taux d’imposition
sont déjà relativement élevés.
1.1.4.
Un espace stratégique pour le développement de l’agglomération
bordelaise
1.1.4.1.
Les opérations de renouvellement urbain
Depuis 2001, la ville de Floirac est partie prenante de la convention du « Grand Projet de Ville des Hauts-de-
Garonne » (GPV), qui associe également les communes de Cenon, Lormont et Bassens.
Le périmètre du projet global de renouvellement urbain du Bas-
Floirac, conduit avec le concours de l’ANRU,
inclue les trois sites suivants : la cité Libération ; la cité des Etangs ; le site de Black Clawson, friche
industrielle de 7 hectares.
Le renouvellement urbain ne se réduit pas à la simple démolition-re
construction de barres d’immeubles jugées
obsolètes, mais a été replacé par la municipalité dans un contexte plus large afin de créer dans les quartiers
concernés des conditions de vie plus agréables et créatrices de lien social. Ainsi, sur la plaine de Floirac, deux
écoles ont été modernisées et le collège a été reconstruit. Les espaces publics ont été entièrement repensés
autour d’un nouveau centre commercial, d’une salle polyvalente, l’espace Lucie Aubrac, et de la création
d’une nouvelle médiathèque. Même avec le soutien financier de l’ANRU, ces équipements structurants ont eu
des conséquences budgétaires importantes pour la ville de Floirac, aussi bien en investissement au moment
de leur réalisation, qu’en fonctionnement (fluides, entretien, personnel)
dans la durée.
11/43
Lors du précédent examen de la gestion de la commune, en 2009, la chambre avait relevé que la ville de
Floirac n’avait pas pris de mesures fiscales et financières particulières dédiées à la promotion de construction
de logements, et ne dispo
sait pas d’une stratégie d’action foncière en faveur du logement. Depuis lors, afin de
promouvoir la construction de logements dans le cadre de la convention ANRU, la commune s’est engagée
dans des échanges de terrains avec l’OPH de l’agglomération bordela
ise, Aquitanis, ainsi que dans la prise
en charge de certaines «surcharges foncières » supportées par celui-ci (délibérations du 16 décembre 2013).
1.1.4.2.
L’opération d’intérêt national
Bordeaux Euratlantique
Depuis 2009, la ville de Floirac se trouve dans le p
érimètre de l’
o
pération d’
intérêt national (OIN)
Bordeaux Euratlantique, pour une superficie de 135 hectares sur un total de 738 hectares (386 hectares
concernent Bordeaux e
t 217 Bègles), dont l’origine
est liée au
grand projet d’infrastructure ferroviaire
comprenant notamment le prolongement de la LGV Paris-Bordeaux.
Le projet consiste d’abord
à proposer
un centre d’affaires tertiaire de 400 000 m² environ en cœur de ville,
démarrant au pied de la gare TGV et profitant de son attrait et de ses fonctions.
Actuellement, 25 000 habitants vivent sur le territoire de Bordeaux Euratlantique :
jusqu’à 30 000 nouveaux
habitants y seront accueillis à terme. La mixité des opérations sera recherchée dans chacun des quartiers
i
nclus dans le périmètre de l’OIN
. Les objectifs de la programmation sont les suivants : 25 % de locatifs
sociaux, 10 % de locatifs intermédiaires, 20 % en accession sociale, 45 % en accession privée.
Cette opération répondra aux enjeux urbains du développement durable :
gestion de l’eau, bruit et nuisances,
énergie, paysage, qualité du sol, biodiversité, déchets, espaces publics, conception des bâtiments,
déplacement. Le développement ou la création de nouveaux quartiers ménagera la présence
d’une nat
ure
ouverte sur la ville : 50 hectares
d’espaces ver
ts différenciés sont prévus.
Comme les opérations de renouvellement urbain, le démarrage des opérations du projet « Euratlantique » sur
la commune de Floirac devrait porter une dynamique démographique, économique et fiscale.
1.1.4.3.
La ZAC Garonne Eiffel et la ZAC des Quais
Deux zones d’
aménagement concerté (ZAC
) ont été créées dans la partie du périmètre de l’OIN Bordeaux
-
Euratlantique concernant la ville de Floirac.
Située sur la rive droite de la Garonne, face à la gare Saint-Jean et au quartier Belcier de Bordeaux, la ZAC
Garonne Eiffel participe à
la même ambition de reconquête du fleuve et de ses rives, de densification du cœur
d’agglomération et de développement d’un quartier d’affaires à vocation européenne
.
La ZAC comporte un périmètre de 154 hectares, dont 87 hectares situés sur la commune de Bordeaux et
67 hectares sur la commune de Floirac. Une nouvelle entrée de métropole sera créée sur la rive droite, avec
des équipements d’agglomération et une progra
mmation tertiaire p
rolongeant le centre d’affaires
.
L’enjeu du l
ogement est au centre du projet
: 7 500 logements seront construits, qui accueilleront près de
12 500 personnes. Une ville plus dense sera développée en rive droite, avec ses fonctions et ses services,
tout en conservant certaines typologies de faubourg. L’offre
en logements sera diversifiée, dans le respect de
la mixité sociale.
Créée antérieurement au lancement de l’OIN Bordeaux
-Euratlantique, la ZAC des Quais de Floirac
s’étend sur
environ 4
5 hectares et a une vocation mixte d’habitat et d’activités tertiaires dans sa partie Nord, et une
vocation artisanale dans sa partie Sud, en prolongement du lotissement d’activités de la Jacquotte. A terme,
12/43
ce sont environ 1 600 logements, répartis en maisons de ville, immeubles-villas et immeubles collectifs, qui
seront créés.
Déjà accessible
par la voie des quais, directement relié à la rocade ainsi qu’au centre
-ville de Bordeaux par le
pont Saint-Jean
, l’
accessibilité du nouveau quartier des Quais sera encore renforcée en 2019 par la réalisation
du nouveau pont Jean-Jacques Bosc. Parallèlement, un nouveau transport en commun en site propre (TCSP)
est envisagé, traversant l’
ensemble du quartier et le reliant à la rive gauche
de l’agglomération et au cœur
du
quartier bordelais La Bastide.
Situé à qu
elques dizaines de mètres de l’hôtel de ville
, le quartier des quais constituera
l’extension du centre
-
ville historique de Floirac. A ce titre, il
bénéficiera de toutes les facilités d’un cœur de ville : des équi
pements
publics nombreux et proches, des commerces et services de proximité, des parcs et jardins accessibles.
Un nouveau groupe scolaire de 16 classes (6 maternelles et 10 élémentaires) sera construit dans le quartier
pour une ouverture en 2017. Un nouveau gymnase est également prévu. Le quartier accueillera en 2017 un
important équipement métropolitain, une grande salle de spectacles modulable d'une capacité maximale de
10 000 places, qui
permettra d’accueillir des manifestations d’envergure
.
L’achèvement
des travaux de la ZAC des Quais devrait avoir un impact très favorable sur les recettes fiscales
de la ville de Floirac.
1.1.5.
La gestion des autorisations d’urbanisme et
la prévention du risque
d’inondation
La planification de la politique d’urbanisme de la v
ille de Floirac est conçue et formalisée au niveau de la CUB,
(désormais Bordeaux Métropole), dont elle est commune membre. A ce titre, elle est associée à l’élaboration
et à la révision des documents d’urbanisme la concernant
: SCoT, PLUI, PLH, PDU.
Les o
pérations d’aménagement conduites sur son territoire sont également mises en œuvre par la CUB ou par
l’OIN Bordeaux
-Euratlantique. En conséquence, dans le périmètre de ces opérations, les services de la ville
de Floirac n’ont en charge que les étapes préalables de l’instruction des demandes d’autorisations
d’urbanisme, qui relèvent de la compétence de la CUB ou de l’OIN selon les cas.
1.1.5.1.
L’organisation des services d’urbanisme
Au niveau politique, l’adjoint délégué à l’Urbanisme, au renouvellement urbain et a
ux services techniques, est
assisté de deux conseillers municipaux. La commission « Urbanisme
Renouvellement urbain
Services
techniques
», composée de 11 élus, dont 3 de l’opposition, débat des dossiers trois à quatre fois dans l’année,
notamment en amont des conseils municipaux.
Au niveau administratif, la responsabilité de la politique de l’urbanisme est répartie entre deux services
:
-
au sein de la direction des services techniques et de l’urbanisme, le service urbanisme est constitué
depuis 2013 de trois personnes, dont un cadre
A, et 2 instructrices des autorisations d’occupation des sols,
cadres B ;
-
le service de la politique de la ville, parmi d’autres missions, assure le suivi de certaines opérations
de renouvellement urbain, notamment
celles faisant l’objet de la convention ANRU.
Les missions de ces services sont multiples :
-
en matière d’urbanisme
: gestion des autorisations d’occupation du sol
; participation à l’élaboration
et au suivi des documents de planification de la CUB ; participation et suivi des projets urbains ;
-
en matière d’habitat
: recueil des données
; participation au programme d’intérêt général (PIG) de la
CUB ;
13/43
- en matière de foncier : pré-
instruction des déclarations d’intention d’aliéner (DIA) avant transmission
à la CUB ou autres établissements publics détenteurs du droit de préemption ; suivi des acquisitions et
cessions foncières.
1.1.5.2.
La procédure de délivrance des autorisations d'urbanisme
Les demandes d’autorisations d’urbanisme sont prises en charge par les in
structrices AOS, sous le contrôle
de la responsable du service. Les projets d’arrêtés sont visés par celle
-ci et le directeur des services
techniques. Par exception, les dossiers relevant de l’opération d’intérêt national «
Bordeaux Euratlantique »
sont transmis pour instruction à la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer).
Les délais d’instruction apparaissent respectés, et les autorisations tacites de ce fait très exceptionnelles. Bien
que le travail d’instruction en amont avec les pé
titionnaires vise à limiter les refus, ceux-ci ne sont pas rares
puisqu’ils représentent 10
% des déclarations préalables et 18 % des permis de construire en 2013. Les motifs
de refus relèvent soit du non-respect du PLU, soit de la non prise en compte de la contrainte inondation au
regard du Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI)
ou de l’article R.111
-
2 du code de l’urbanisme.
Sur la période 2010-2014, seules 11 décisions ont été contestées
: 7 recours gracieux, auxquels il n’a pas été
donné de suit
e favorable (un seul de ces recours gracieux a été suivi d’un recours contentieux), et 4 recours
contentieux, dont 3 se sont achevés par le désistement du requérant. Le 4ème est en cours.
En ce qui concerne le contrôle des travaux, chaque dossier soumis à
une déclaration d’achèvement et
à une
attestation de la conformité des travaux (hors périmètre relevant de l’instruction par la DDTM) fait l’objet d’un
recollement. 37 visites de conformité ont été menées en 2013. Les travaux réalisés sans autorisation sont
constatés soit de manière aléatoire par les agents des services techniques, soit sur dénonciation. Le cas
échéant, les contrevenants sont mis en demeure de régulariser leur construction. Toutefois, faute de moyens
du service, l’établissement de procès
-verbaux est limité aux cas jugés graves.
1.1.5.3.
La prévention du risque d’inondation
Le territoire de la commune est couvert par les plans de prévention des risques régis par la CUB, et
notamment un PPRI. En effet, la majeure partie du bas Floirac se trouve sou
mis à un risque d’inondation
fluviale et/ou pluviale, qui est insuffisamment
maîtrisé par un dispositif de digue protégeant l’ensemble de la
« plaine de Garonne rive droite », soit environ 26 000 personnes réparties sur les communes de Bouliac,
Floirac, Bordeaux et Cenon. Cette zone comporte des enjeux de type établissements recevant le public
(ERP), installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), activités économiques et
infrastructures publiques.
La ville de Floirac a élaboré son Docu
ment d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) en
2013. Conformément à la règlementation, ce dernier indique les risques majeurs officiels, les mesures de
prévention, de protection et de sauvegarde. De plus, il indique également les consignes de sécurité avant,
pendant et après la réalisation du risque, ainsi que les moyens pour les habitants de se renseigner. Il est
disponible en mairie et téléchargeable gratuitement sur le site internet de la ville.
A la suite de la tempête Xynthia de 2010, le préfet de la Gironde a édicté le 2 mars 2012 une version plus
exigeante et restrictive du PPRI qui
, dans son appréciation du risque d’inondation,
considère la digue
existante comme inopérante en raison de son état dégradé. Cette décision préfectorale a eu pour
conséquence de geler l’attribution des permis de construire dans un vaste périmètre du bas Floirac, et
notamment de retarder la réalisation du projet « Garonne Eiffel ».
Le Syndicat mixte de protection contre les inondations de la rive droite (SPIRD), dont la ville de Floirac est
membre, a diligenté une étude de danger de la digue sur l’ensemble de son linéaire de 9 kilomètres, déposée
auprès de la préfecture en octobre 2013. Cette étude conclut à des désordres structurels importants de la
digue. Le SPIRD, ses communes membres et la CUB ont donc entrepris et financé une opération de
14/43
réhabilitation et de confortement des ouvrages de protection gérés par le syndicat, afin de permettre la prise
en compte de la digue dans le cadre de la prochaine révision du PPRI, prévue en 2016.
Le plan de financement de cette opération, dont le coût prévisionnel
est estimé à 29,1 millions € TTC (24,33
millions € HT),
prévo
yait (en octobre 2014)
14,23 millions € de subventions de collectivités tierces (Etat,
Bordeaux Euratlantique, conseil régional, c
onseil général, Union européenne), 1,9 million € de participations
du SPIRD, et 8,465 millions
de subventions exceptionnelles versées par certaines collectivités membres du
SPIRD (CUB, Bordeaux et Floirac). Le coût pour la ville de Floirac de la réhabilitation de la digue pourrait donc
s’élever à 289
560 € de contribution au financement du SPIRD,
à laquelle la commune
s’ajouter
ait 310
000 €
de subvention exceptionnelle, soit un total de 599 560
€.
Le coût prévisionnel des travaux de réhabilitation de la digue
est d’autant plus important
pour Floirac que la
ville a été, avec Bordeaux, l’une des deux s
eules communes membres du SPIRD à renforcer sa participation
obligatoire par une subvention exceptionnelle, en raison du
caractère crucial d’une réalisation rapide de ces
travaux, qui conditionne le retour à une pleine constructibilité du Bas-Floirac, et d
onc l’avancement des
opérations de renouvellement urbain qui y sont conduites.
A la date de clôture de l’instruction, aucun crédit n’avait encore été engagé par la ville de Floirac au titre des
subventions prévues par le plan de financement prévisionnel. Par ailleurs, les diagnostics préparatoires les
plus récents ont fait ressortir que les travaux nécessaires seront vraisemblablement plus légers que ceux
préconisés par l’étude de danger diligentée par le SPIRD, et le coût de l’opération de réhabilitatio
n pourrait
s’en trouver réduit.
Dans cette hypothèse, la contribution financière de la ville de Floirac sera réajustée en
fonction des coûts effectifs. Les investissements pour la rénovation de la digue seront éligibles au FCTVA,
dans la mesure où ils relèvent du domaine public fluvial et de la sécurité des personnes. Enfin, il
convient de
souligner que le SPIRD sera dissous au 1
er
janvier 2016, la lutte contre les inondations relevant à cette date
de la seule métropole de Bordeaux, à qui les communes transféreront leur compétence.
1.2.
La modernisation de la gestion municipale
1.2.1.
La création prochaine d’un contrôle de gestion
La ville de Floirac n’a pas encore mis en place
un service de contrôle de gestion clairement identifié dans
l’organigramme. Néanmoins
, elle vient de désigner, au sein du service des finances, un agent qui sera chargé
de la mise en place de ce nouveau service. Cet agent a été inscrit pour une formation qualifiante de neuf
semaines qui devrait lui permettre de maîtriser les principaux outils du contrôle de gestion.
1.2.2.
Un « projet de Ville » nécessitant une affirmation politique
La ville de Floirac est engagée depuis deux ans dans la mise en place d’un mode de pilotage en «
projet de
Ville », qui mobilise
les services aux côtés des élus afin d’écrire et
de
déployer en termes d’objectifs, de
stratégies et de moyens d’action quantifiés, toutes les politiques publiques de la ville.
Dans ce cadre, un
directeur-adjoint est plus particulièrement chargé de mettre
en œuvre une évaluation des politiques publiques.
Les objectifs et les enjeux du « projet de Ville » sont multiples et visent à dépasser le simple affichage
politique, pour se fixer comme
priorité d’améliorer la conduite de
la gestion publique. Retranscrivant
l’ensemble de ce qui est
déjà fait, comme de ce qui est souhaité de nouveau pour le mandat, le « projet de
Ville » a vocation à être un outil de gestion à part entière. Déterminant les priorités, les cibles, les moyens
alloués et fixant les indicateurs nécessaires à la mesure, le « projet de Ville » devrait, à terme, offrir aux
services la possibil
ité non seulement d’améliorer leur
gestion, mais aussi d’en contrôler l’efficience. De même,
il devrait offrir aux élus la possibilité
d’
apprécier la performance de leur action, grâce à une véritable évaluation
des politiques publiques.
15/43
Le directeur général des services (DGS)
pilote l’ensemble du processus et assure la responsabilité du bon
déroulement du « projet de Ville ». Il
est assisté d’une «
équipe technique », composée de membres de
l’équipe des cadres, qui assure la régulation des choix méthodologiques et veille à la bonne transmission des
flux d’information ascendants et descendants. La communication interne
, assurée par la chef de projet, vise à
permettre à tous les agents de la ville d’être informés et de participer au projet.
L’
« équipe de travail », élément charnière du « projet de Ville », est composée des maires-adjoints et
conseillers délégués, ainsi que des membres de l’équipe des
cadres. Les partenaires sociaux sont associés à
certaines étapes de l’élaboration du projet, afin de veiller à ce que les choix retenus soient compatibles avec le
respect des conditions de travail.
L’instance de décision demeure l’équipe municipale, qui
devra valider le document final retraçant les politiques
publiques déclinées avec leurs orientations et objectifs principaux. Chaque politique menée par la ville de
Floirac
s’y trouve
ra déclinée en grands axes, eux-mêmes découpés en objectifs thématiques, auxquels seront
associés des stratégies et des moyens d’action, débouchant sur des actions
concrètes.
Dans une phase préparatoire, c
haque membre de l’équipe des cadres s’est vu demander en juin 2014 de
rédiger une «
note d’opportunité
» présentant les enjeux de son service à très court terme, et notamment toute
action nécessitant une traduction budgétaire dès 2015. Cette note doit identifier les avantages et les
faiblesses de l’organisation et des moyens du service, les opportunités à saisir pour améliorer le
service rendu
aux publics concernés, les risques actuels ou à venir. Elle doit, enfin, présenter des pistes concrètes
d’amélioration, priorisées et ciblées sur l’urgence.
L’analyse des «
notes d’opportunité
» transmises au maire au mois de septembre 2014 fait ressortir la
mobilisation des cadres autour du « projet de Ville », leur conscience des points forts des services dont ils ont
la responsabilité, mais aussi des pistes d’amélioration possibles. Elle laisse aussi percevoir
des tensions liées
à l’érosion des dotations de l’Etat, à l’
accroissement de la demande des publics, et à la perspective de la
mutualisation des services avec ceux de la métropole de Bordeaux. Sous un angle purement budgétaire, ces
notes identifient certains besoins non satisfaits en termes de matériels et logiciels informatiques, de locaux,
ainsi que de personnel.
La démarche engagée par la ville de Floirac semble conforme aux préconisations faites par la Cour des
Comptes à la fin de la partie de son rapport public annuel de 2009 consacrée aux évolutions du pilotage et au
contrôle de la gestion des collectivités locales (
pages 281 à 313
) :
«
En s’attachant
à la définition par l’assemblée délibérante d’objectifs chiffrés et hiérarchisés, en offrant aux
élus les éléments d’information leur permettant d’orienter l’action de la collectivité par la mise en œuvre
des
moyens budgétaires adaptés à
la mise en œuvre de leurs politiques, elles associent démocratie et
performance locales.
«
En développant parmi l’ensemble du personnel les exigences de rigueur permettant d’asseoir la sécurité
juridique et financière de leurs politiques, en associant par un « dialogue de gestion » les services à la
réalisation des objectifs dans une démarche de performance, les collectivités se donnent les moyens de
satisfaire au meilleur coût les besoins de leur population ».
Toutefois, la chambre observe que le « projet de Ville », bien engagé au niveau des services, attend encore
de recevoir une validation politique
par l’association du conseil municipal au processus de définition des
objectifs et des moyens.
Le débat d’orientation budgétaire pourrait en constituer une é
tape.
1.2.3.
Un débat
d’orientation budgétaire
perfectible
1.2.3.1.
Un débat organisé régulièrement dans la forme
L’article L. 2312
-1 du CGCT fait l'obligation d'organiser un débat sur les orientations générales du budget,
pour les communes de 3 500 habitants et plus : «
Dans les communes de 3 500 habitants et plus, un débat a
16/43
lieu au conseil municipal sur les orientations générales du budget, dans un délai de deux mois précédant
l'examen de celui-ci et dans les conditions fixées par le règlement intérieur prévu à l'article L.2121-8
».
Conformément à ces dispositions, les deux derniers alinéas de l’article 4 du règlement intérieur adopté par le
conseil municipal de Floirac le 14 avril 2014 disposent :
«
Un débat a lieu sur les orientations générales du budget de l’exerci
ce ainsi que sur les engagements
pluriannuels envisagés et sur l’évolution et les caractéristiques de l’endettement de la commune dans un délai
de deux mois précédant l’examen de celui
-ci, dans les conditions fixées par les articles 14, 15, 18, et 20 du
règlement intérieur.
«
Ce débat n’est pas sanctionné par un vote.
»
C
e débat d’orientation
, qui constitue une formalité substantielle pour l'adoption du budget
1
, doit avoir lieu dans
les deux mois précédant l'examen du budget par l'assemblée délibérante de la collectivité, mais pas à une
échéance trop proche du vote du budget
2
, et
faire l’objet d’une délibération distincte
3
, dans les conditions
applicables à toute séance de l’assemblée délibérante.
Cette année, le débat d’orientation budgétaire de la ville de Floirac a eu lieu le 30 mars 2015, c’est
-à-dire deux
semaines avant le vote du budget, qui est intervenu le 13 avril 2015, et a régulièrement fait en l’objet d’une
délibération distincte. Les conditions de forme apparaissent donc respectées.
1.2.3.2.
Un rapport
méritant d’être complété et précisé sur le fond
Sur le fond, le rapport fourni à l’appui du débat d’orientation budgétaire 2015 est extrêmement succinct. Ce
document comporte 4 pages seulement, en y incluant la note sur la dette. Au-delà de considérations sur le
contexte général et le contexte local, il apparaît peu précis, seules les prévisions des produits fiscaux étant
détaillées, faisant apparaitre la stabilité des taux proposés au vote en 2015 par rapport à ceux votés en 2014.
Ainsi, les directives données par le maire pour la préparation par ses services du projet de budget comportent
uniquement les deux points suivants, qui ne sont pas autrement développés :
« - redéployer les moyens
disponibles et trouver de nouvelles économies sur la gestion des services ; -
adapter l’offre de services aux
nouveaux besoins de la population et plus particulièrement aux publics jeunes.
»
Pourtant, si l’on considère la succession des rapports fournis au conseil municipal de Floirac à l’appui du
débat d’orientation budg
étaire depuis le début de la période sous revue, celui de 2015 apparaît comme le plus
étoffé. Le rapport de 2008 tenait sur une demi-
page, en contravention flagrante avec l’esprit de l’article
L. 2312-1 du CGCT, et les rapports sont demeurés extrêmement so
mmaires jusqu’en 2013.
Or, l’obligation pour le maire d’adresser aux conseillers municipaux une «
note explicative de synthèse
suffisamment détaillée
» a été affirmée par le Conseil d’Etat
4
et rappelée à plusieurs reprises par la
jurisprudence administrative.
Les juridictions financières
s’accordent à formuler
les préconisations suivantes pour la bonne tenue du débat
d’orientation budgétaire
:
1
TA Versailles 28 dec.1993 Commune de Fontenay-le-Fleury
2
Ainsi, le tribunal administratif de Versailles a considéré, dans un jugement rendu le 16 mars 2001 (M. Lafon c/Commune de
Lisses), que la tenue d’un débat d’orientation budgétaire le soir même du vote du budget justifiait l’annulation de la délibé
ration
approuvant le budget de la collectivité
3
TA Montpellier, 11 octobre 1995, M. Bard c/Commune de Bédarieux
4
arrêt du 12 juillet 1995, commune de Simiane-Collongue
17/43
- la collectivité devrait y présenter le cadrage prospectif au-delà du budget primitif suivant ;
- du point de vue
de l’information du public et de l’assemblée délibérante, les orientations devraient
être accompagnées de précisions chiffrées sur les objectifs du cadrage (niveau d’endettement,
d’autofinancement, etc.) Le rapport devrait ainsi comporter des éléments d’an
alyse prospective, des
informations sur les principaux investissements projetés, sur le niveau d’endettement et son évolution prévue,
ainsi que sur l’évolution envisagée des taux d’imposition
5
;
- le rapport produit doit permettre de suivre les orientations budgétaires de la collectivité, de mesurer
financièrement les objectifs, les moyens et les résultats poursuivis et obtenus ;
-
enfin, toujours du point de vue de l’information du public, le débat d’orientation budgétaire, aux
termes de l’instruction budgé
taire et comptable M14, devrait «
permettre également au maire de faire
connaître les choix budgétaires prioritaires et les modifications à envisager par rapport au budget antérieur
».
Récemment, l’article 107 de la loi n°
2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation du territoire de la
République (loi NOTRE) est venue réformer l’article L.
2312-1 du CGCT pour préciser et compléter les
obligations en matière de débat d’orientation budgétaire. Dans les communes de 10 000 habitants et plus, le
rapport du DOB doit désormais comporter, «
en outre, une présentation de la structure et de l'évolution des
dépenses et des effectifs. Ce rapport précise notamment l'évolution prévisionnelle et l'exécution des dépenses
de personnel, des rémunérations, des avantages en nature et du temps de travail.
»
La chambre recommande en conséquence
à la commune de poursuivre son effort d’amélioration du
rapport fourni à l’appui du débat d’orientation budgétaire en lui donnant un horizon pluriannuel, en
l’accompagnant de précisions chiffrées sur les objectifs du cadrage, en le dotant d’indicateurs
permettant de mesurer financièrement les objectifs, les moyens et les résultats, et en précisant les
choix budgétaires prioritaires du maire.
Au cours des échanges contradictoires qui ont abouti au présent rapport, l’ordonnateur s’est engagé à
poursuivre dan
s les années à venir l’effort engagé pour améliorer le contenu du rapport fourni à l’appui du
débat d’orientation budgétaire et lui donner un caractère prospectif, opérationnel et mesurable.
En ce sens, la préparation du budget primitif 2016 a pu être pour la première fois structurée par objectifs
thématiques, conformément à la stratégie de modernisation de la gestion municipale mise en œuvre à travers
le « Projet de Ville
». Dès lors, le débat d’orientation budgétaire a vocation à devenir, sur la base de r
apports
continûment améliorés, le rendez-
vous annuel permettant à l’équipe municipale de valider le pilotage par
objectifs de ses différentes politiques.
Par ailleurs, l’ordonnateur observe que le contexte actuel de variations importantes des dotations bud
gétaires
aux collectivités territoriales peut constituer une difficulté supplémentaire pour réaliser des prévisions et des
prospectives fiables. Néanmoins, la baisse des dotations de l’Etat est loin d’être totalement imprévisible à
court et à moyen terme,
et c’est précisément pour tenir compte de cette évolution tendancielle que toutes les
collectivités territoriales sont invitées à faire un effort de réflexion prospective afin d’en anticiper les effets sur
leurs équilibres budgétaires et financiers.
1.2.4.
Le processus de mutualisation avec Bordeaux métropole
La modernisation de la gestion de la ville de Floirac s’inscrit dans le contexte de la mutualisation en cours de
ses services avec ceux de Bordeaux métropole.
5
CAA Douai, 14 juin 2005, commune de Breteuil-sur-Noye
18/43
Jusqu’en 2015, les relations de la ville de Flo
irac avec la communauté urbaine de Bordeaux (CUB) se sont
inscrites dans le cadre d’un partage de compétences complexe, dont la chambre a régulièrement dénoncé
certaines anomalies. La
CUB, en tant qu’établissement
public de coopération intercommunale (EPCI) est régie
par les principes de spécialité et d’exclusivité, et n’a donc pas de compétence générale.
Les spécificités de
son statut hérité de la loi n° 66-1069 du 31 décembre 1966 et modifié par la loi n° 99-586 du 12 juillet 1999, lui
permettent de finan
cer la construction et le fonctionnement d’équipements communaux et d’agir hors de son
champ de compétences initial en application de diverses habilitations législatives. Toutefois, certaines des
interventions de la CUB ne sont pas conformes au partage des
compétences entre l’EPCI et ses communes
membres.
C’est notamment le cas dans les domaines de la voirie,
de la propreté et des cimetières.
L’entr
ée en vigueur de la loi n° 2014-
58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et
d’
affirmation des métropoles (MAPTAM) a pour effet de transformer la CUB en métropole à compter du
1er
janvier 2015 et de faire rentrer dans le droit commun l’étendue de ses compétences. Cette évolution
législative
s’accompagne d’un processus de mutualisatio
n à grande échelle entre les services de la métropole
de Bordeaux et ceux des communes membres.
Cette transformation et la mutualisation qui l’accompagne
doivent être l’occasion d’assurer
un strict respect des règles de compétences fixées par la loi MAPTAM du 27
janvier 2014.
Dans le cas de Bordeaux, le schéma de mutualisation des services métropolitains et communaux est fondé
sur le libre choix par les maires de la métropole du périmètre des activités à mutualiser et du rythme de cette
mutualisation. Chaque commune décide quels services ou parties de services elle choisit de mutualiser. La
mutualisation a ainsi vocation à se faire « à la carte » dans le temps, dans son périmètre, mais aussi dans ses
modalités.
Pour ce qui concerne la ville de Floirac, son maire a estimé que, outre le service chargé de la propreté,
quasiment tous les services ressources étaient susceptibles d’être mutualisés
: soit les ressources humaines,
les finances, la commande publique, les affaires juridiques, les systèmes d’informati
ons, et les services
chargés des autorisations d’occupation du sol.
A terme, le processus de mutualisation fera coexister des services purement communaux et des services
communs ou mutualisés, les compétences de la métropole étant assurées par les services métropolitains. La
mise en
œuvre
des compétences des communes, dès lors qu’elle est confiée aux
services communs, peut
être assurée en « pôle territorial » ou en service central, selon la nature des activités exercées.
Les pôles territoriaux, composés à la fois de services mutualisés et de services métropolitains, seront
responsables de toutes les actions déconcentrées de compétence métropolitaine et/ou municipale qui leur
seront confiées. Les directeurs généraux des services des communes
s’adresse
ront directement aux cadres
des services mutualisés (responsable de secteur, chef de service ou directeur) pour la mise en
œuvre
des
activités mutualisées.
La mise en
œuvre
effective de l’organisation mutualisée, consécutive à l’achèvement des processus
statutaires de transfert des agents et
à l’adoption entre la métropole et les communes
des conventions de
mutualisation, est fixée au 1er janvier 2016.
Le projet d’
organigramme des services établit au mois de mars 2015 porte sur un effectif global au 1er janvier
2016 d’environ 5
200 agents, les 2 970 agents composant actuellement les services de Bordeaux Métropole
étant complétés par 1 440 agents mutualisés avec la ville de Bordeaux et environ 800 agents issus des autres
communes.
1.3.
Les relations avec les associations
1.3.1.
Vue d’ensemble des subventions aux associations
Le montant total annuel des subventions aux personnes de droit privé passe de 624 992
en 2007 à
482 663
en 2014, soit une diminution de 22,8 % entre 2007 et 2014.
19/43
L’examen des subventions aux associations sur la période 2007
-2014 fait apparaître une très grande
hétérogénéité des montants concernés, qui vont de 25 € accordés à la coopérative scolaire Blum en 2008, à
245
742,95 € alloués en 2013
au Club municipal de Floirac. Sur la période sous revue, les trois associations
bénéficiaires des plus importantes subventions sont le club sportif et les deux centres sociaux :
Tableau 1.
Les trois plus importantes subventions à des associations
Source : commune de Floirac
Dans un souci de transparence financière et de clarification des relations entre les personnes publiques et les
associations, l’article 10 de la loi n°
2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs
relations avec les administrations,
impose la conclusion d’une convention
définissant l'objet, le montant, les
modalités de versement et les conditions d'utilisation de la subvention attribuée, également appelée
convention pluriannuelle d’objectifs, au
-
delà d’un montant fixé à 23 000 euros
annuels, seuil fixé par le décret
n° 2001-495 du 6 juin 2001.
Cette obligation n’apparaît pas parfaitement respectée sur la période sous revue. Alors que l
a ville de Floirac a
accordé des subventions supérieures à 23
000 € à trente reprises entre 2007 et
2013, pour un montant total
de
plus de 3,2 M€
, la convention prévue par la loi
n’a pas été pass
ée à neuf reprises, pour un montant de
819 387,
01 €, soit 25,39
% du montant total. Par ailleurs, certaines des conventions prévoyant la mise à
disposition de locaux ne chiffrent pas la valeur monétaire de cette aide en nature.
Tableau 2.
Subventions supérieures à 23
000 € accordées hors convention
2007-2013
NOM
MONTANT
ANNEE
A'URBA
30 000,00
2009
Club Municipal de Floirac
168 584,00
2007
Club Municipal de Floirac
150 943,65
2008
Espace social du haut floirac
52 174,37
2007
Espace social du haut floirac
81 565,00
2013
GIPGPV
56 869,08
2008
Haut de Garonne développement
24 082,45
2010
Les Francas
182 171,46
2007
Usagers du centre social
72 997,00
2007
TOTAL
819 387,01
Source : ville de Floirac
De plus, en vertu de l’article 22 de la loi
n° 2006-586 du 23 mai 2006 relative au volontariat associatif et à
l'engagement éducatif et de son décret
d’appli
cation n°2006-887 du 17 juillet 2006, les personnes morales de
droit public doivent tenir à disposition du public une liste annuelle comprenant le nom et l'adresse statutaire
des associations
bénéficiaires d’une subvention
ainsi que le montant et la nature de l'avantage accordé. Pour
les communes comptant plus de 3 500 habitants, cette liste doit être rendue accessible au public à titre gratuit
sur un site internet.
Dans le cas de la ville de Floirac, la liste des subventions versées
n’a été
disponible sur le site internet de la
mairie, sous la forme d’un tableau dans l’espace dédié au budget, qu’à partir du budget 2014. Aucune liste
n’est présente sur
le site internet avant cette date. En 2014 et 2015, ce tableau ne faisait pas apparaitre le
total des subventions versées, et n’était pas accessible sous l’onglet «
vie associative
». L’ordonnateur
propose de rendre désormais la liste consultable depuis le
chemin d’accès «
Culture/vie associative ».
1.3.2.
Le Club municipal de Floirac
Le Club municipal de Floirac (CMF) est le club sportif de la ville, qui regroupe 16 sections et compte environ
2 000 adhérents. Le CMF absorbe à lui seul près de 30 % (29,78 % en 2014) de la totalité des subventions
versées par la commune aux associations.
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
TOTAL
Evol.%
Club municipal de Floirac
168 584,00
150 943,65
156 328,65
163 177,19
164 203,19
208 571,44
245 742,95
213 529,78
1 471 080,85
26,66%
Espace social du Haut Floirac
52 174,37
121 650,14
109 243,00
130 233,71
84 918,00
83 765,00
81 565,00
83 000,00
746 549,22
59,08%
Usagers du centre social
72 997,00
163 567,70
151 422,47
135 165,00
101 676,00
100 176,00
97 676,00
100 000,00
922 680,17
36,99%
20/43
A partir de l’année 2009, la municipalité a établi chaque année une convention avec le CMF.
Cette convention
annuelle porte sur les moyens financiers (subvention) et matériels (mise à disposition gratuite de locaux et de
matériel, notamment informatique) fournis au club, ainsi que sur certaines obligations au respect desquelles
celui-
ci s’engage
.
Conformément aux dispositions de l’article 10 de la loi n° 2000
-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des
citoyens dans leurs relations avec les administrations, la convention précise bien que le CMF doit fournir
chaque un compte d’emploi de la subvention attribuée l’année précédente
, ainsi que les comptes certifiés de
l’année antérieur
e. La ville de Floirac a ainsi été en mesure de produire les comptes du CMF
depuis l’année
2010 jusqu’à l’année 2013 incluse.
Or, il apparait que le commissaire aux comptes a refusé de certifier que les comptes des années 2010 et 2011
sont réguliers et sincères
au regard des règles et principes comptables, ni qu’ils donnent une image fidèle du
résultat, de la situation financière et du patrimoine de l’association.
En effet, on peut relever en 2010 des irrégularités con
cernant la durée de l’exercice, réduite
à 6 mois, la
justification de certaines dépenses, le rattachement des charges et des produits,
l’exhaustivité des opérations
enregistrées et le respect des règles fiscales et sociales. En 2011, ces trois dernières critiques sont
renouvelées, mais l’exerci
ce est alors régulièrement porté à 12 mois.
En 2010, le montant des dépenses dépourvues de pièces justificatives
s’élève à 12
887,32 €. En
conséquence, la commune a retenu un montant identique sur la subvention à verser en 2011.
Les comptes 2012 et 2013 du CMF apparaissent certifiés comme étant réguliers et sincères, en dépit du fait
qu’ils so
nt tenus selon les principes de la trésorerie, et non pas selon une
comptabilité d’engag
ement, ce qui
n’est pas conforme
aux règlements comptables.
Tableau 3.
Parts des subventions dans les produits du CMF 2010-2013
2010
2011
2012
2013
TOTAL
Evol. %
Produits d'exploitation de l'association
293 756
648 347
621 087
720 682
2 283 872
145%
Subventions de fonctionnement recues
108 179
268 530
287 904
290 990
955 603
169%
Part des subventions dans les produits
36,83%
41,42%
46,35%
40,38%
41,84%
Source : ville de Floirac
L’examen des comptes communiqués par le CMF
à la ville de Floirac montre que les subventions que celle-ci
lui verse sont une source importante, mais non dominante, de son financement. Sur les quatre exercices
disponibles, les subventions versées par la commune représentent en moyenne 42 % des produits du club
municipal.
Les subventions de la ville de Floirac augmentent de 169 % entre 2010 et 2013, passant de 108
179 € à
290
990 €, alors que les produits d’exploitation du club municipal n’augmentent
, sur la même période, que de
145 %.
La chambre relève les efforts faits par la commune, durant la période sous revue, pour obtenir de son club
sportif une gestion financière et comptable plus rigoureuse. La production des comptes du CMF la met en
situation de mieux contrôler le bon emploi de la subvention
qu’elle
lui verse chaque année.
1.3.3.
L’association Les Francas
et l’aménagement des rythmes scolaires
Depuis plus de vingt ans, la gestion des accueils périscolaires a été confiée à des partenaires associatifs
spécialisés dans ce domaine. A l’origine, le montant de la subvention allouée au secteur associatif
était voté
chaque année par le conseil municipal au vu
d’un compte d’exploitation prévisionnel de l’activité, puis ajusté
sur présentation du compte d’exploitation définitif.
21/43
A compter de 2007, considérant que ce service constituait une prestation relevant du secteur concurrentiel, la
ville de Floirac a déci
dé de choisir son partenaire par attribution d’un marché public. Un marché en procédure
adaptée a donc été conclu cette année-là avec l
’association Les Francas de Gironde
, puis renouvelé en 2010
à compter du 1
er
janvier 2011 pour une période d’un an
reconductible trois fois.
La municipalité a mis en œuvre la réglementation relative à l’aménagement des rythmes scolaires
dès la
rentrée 2013. Le mercredi matin a été intégré comme demi-journée de travail supplémentaire.
L’augmentation
du temps d’accueil périsco
laire a été de 45 minutes par jour les lundi, mardi, jeudi et vendredi, et de 1h30 le
mercredi matin, soit un total de 4h45 par semaine. Le surcoût financier afférent a représenté en 2013 un total
de 55
512,49 €, versé
s
à l’association Les Francas.
Sur une base facultative, la municipalité a choisi de proposer à tous les enfants une inscription à des activités
périscolaires, une fois par semaine, de 16h00 à 17h15 les lundi, mardi, jeudi ou vendredi. Ces ateliers gratuits
sont animés par diverses associations, rémunérées à hauteur de 30
000 € pour l’année 2013. Une mission de
coordination sur site de ces activités dans chacune des écoles de Floirac a été confiée à l’association Les
Francas de Gironde, pour un coût de 12
466,76 €.
L’impact financier de l’aména
gement des rythmes scolaires
pour la ville de Floirac peut donc être évalué à un montant total de 97 979,25
€ en 2013.
Le marché se terminant le 31 décembre 2014, la municipalité a fait le choix de changer la nature de ses
relations financières avec l’asso
ciation Les Francas de Gironde
, pour l’inscrire dans le cadre d’un service
d’intérêt économique général (SIEG).
La délibération du 29 septembre 2014 qualifie le SIEG et en définit le
périmètre, précise les objectifs de la mission particulière d’intérêt gén
éral qui lui est confiée, ainsi que les
obligations de service public qui en garantissent le bon accomplissement. Le marché passé dans ce cadre,
selon une procédure de mandatement à l’issue d’un appel à projets,
s’appuie sur les notions de «
bénéfice
acceptable
» et de risque d’exploitation, et n’inclut pas de prêt de personnel.
Tableau 4.
Evolution 2007-
2014 des sommes allouées à l’association Les Francas
L’évolution des sommes allouées à l’ass
ociation Les Francas depuis 2007, coïncidant avec le passage d
’un
mécanisme de subvention à une procédure de marché cette même année, apparaît très modérée
jusqu’en
2012, et des baisses
par rapport à l’exercice antérieur
sont même observables en 2009 et 2012.
A l’inverse, l’aménagement des rythmes scolaires en 2013 a
eu un fort impact inflationniste, puisque les
sommes versées aux Francas ont augmenté 30,4 % en 2013 puis de 42,6 % en 2014.
Subvention
Marché 7A014A
Marché 10A017
Total
Evolution
2007
182 471,46
81 943,36
264 414,82
-
2008
274 815,55
274 815,55
3,9%
2009
267 111,90
267 111,90
-2,8%
2010
272 463,63
272 463,63
2,0%
2011
22 485,06
257 578,47
280 063,53
2,8%
2012
267 616,52
267 616,52
-4,4%
2013
349 041,75
349 041,75
30,4%
2014
497 755,34
497 755,34
42,6%
Source : ville de Floirac
22/43
2.
LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
2.1.
L’évolution des effectifs
Les deux tableaux
d’ensemble
figurant en annexe du présent
rapport d’observation provisoire
, établis
d’après
les tableaux des effectifs au 31 décembre de chaque année, détaillent
l’évolution du personnel de la ville de
Floirac entre 2007 et 2013.
Le total des emplois pourvus par des agents titulaires apparaît en diminution de 4 % sur cette période, au
cours de laquelle il passe de 277 en 2007 à 266 en 2013. Cette diminution globale ne touche pas toutes les
catégories d’agents, puisque l’effectif de ceux de catégorie A s’
accroît en six ans de 15 à 24, soit une hausse
de 60 %, et celui de ceux de catégorie B de 51 à 64, soit une hausse de 25,5 %, tandis que
l’effectif
de ceux
de catégorie C se réduit de 229 à 194.
Ce processus de transformation d’emplois concerne
plus
particulièrement la filière administrative.
Toutefois, ces évolutions se présentent légèrement différemment
si l’on prend en compte la totalité des
emplois permanents, en ajoutant ceux occupés par des non titulaires, conformément au second des tableaux
figurant en annexe.
La diminution du total des emplois pourvus apparaît alors plus marquée sur la période, au cours de laquelle il
passe de 309 en 2007 à 286 en 2013, soit une baisse de 7,4 %.
Si l’accroissement de l’effectif des agents
de
catégorie B, qui passe de 52 à 65, soit une hausse de 25 %, reste
d’ampleur identique, celui de l’effectif de
ceux de catégorie A devient nettement moins important
, puisqu’il passe de 24 à 27, soit une hausse de
12,5 %
seulement. Cela
s’explique par le fait que l’essentiel des nouveaux postes de titulaires créés
en catégorie A
sur la période n’a fait que compenser la forte di
minution des chargés de mission, tous non titulaires et de
catégorie A, dont l’effectif est passé d’un maximum de 10 en 2010 à 3 seulement en 2013.
2.2.
Une gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences perfectible
La gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC)
s’inscrit dans le cadre d’un
processus d’amélioration continue.
La tenue d’une liste des agents par date de naissance permet au service
des ressources humaines d’anticiper
approximativement les départs à la retraite, sous réserve des marges de
manœuvre individuelles laissées aux intéressés pour en avancer ou en reculer
les échéances.
Les procédures de recrutement ont été progressivement davantage formalisées. Le recours à des jurys de
recrutement, qui ne concernait que les agents de catégorie A jusqu’en 2003,
a été étendu à ceux de catégorie
B en 2005 et à ceux de catégorie C en 2006. Des fiches de postes sont désormais systématiquement établies,
et des tests en situation de travail organisés pour les postes « techniques ».
Bien que non formalisée dans un outil global ou formaté, la GPEEC assurée par les services de la ville de
Floirac poursuit l’objectif de privilégier le développement des compétences en étant à l’écoute de la pénibilité
vécue sur certains postes de travail, de l’émergence de nouveaux métiers, ou encore de l’écoute des
potentiels en interne.
Les dernières années ont notamment connu des mobilités internes, des cursus de formation dédiés et
spécialisés, ou encore des recrutements externes sur des profils dont les compétences dépassent le cadre
habituel de travail, car les restructurations de service, les nouvelles modalités de travail ou encore les
contraintes de présence, ont été anticipées.
La chambre invite la commune à compléter sa
panoplie d’outil
s de gestion prévisionnelle des emplois,
des effectifs et des compétences, notamment en matière de formation, afin de pouvoir mieux anticiper
et accompagner les redéploiements et les transformations d’emplois identifiés comme souhaitables
dans le cadre du projet de Ville et de la mutualisation avec les services de Bordeaux métropole. Elle lui
recommande pour ce
faire de s’appuyer sur le
service des ressources humaines de la métropole.
23/43
2.3.
Une durée annuelle de travail inférieure à 1607 heures
Alors que les agents effectuent 35 heures hebdomadaires, et
n’ont
donc pas droit aux compensations du
régime RTT, les agents titulaires, stagiaires et non titulaires de droit public de la ville de Floirac bénéficient de
37 jours de congés pour un service à temps complet, proratisés en fonction de la quotité de temps de travail,
plus éventuellement un surcroît de deux jours pris hors périodes de vacances usuelles.
De manière générale, le temps de travail dans les collectivités territoriales est réglementé par le décret
n° 2001-
623 du 12 juillet 2001 relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail dans la f
onction
publique territoriale, qui fixe la durée annuelle
à 1607 heures, par référence à la fonction publique d’Etat. Cette
norme s’impose comme un plafond, mais aussi comme un plancher en deçà duquel il n’est normalement pas
possible de descendre.
Toutefois, outre une exception relative aux « sujétions liées à la nature des missions » pour les emplois
pénibles ou dangereux, une seconde exception est prévue pour les régimes de travail mis en place avant
l’entrée en vigueur de la loi du 3 janvier 2001 relative à la résorption de l’emploi précaire et à la modernisation
du recrutement dans la fonction publique ainsi qu’au temps de travail dans la fonction publique territoriale, qui
peuvent être maintenus par décision expresse de l’organe délibérant de la collec
tivité, prise après avis du
comité technique.
La ville de Floirac a fait usage de cette dérogation, par une délibération en date du 17 décembre 2001 qui
valide les régimes de travail issus du contrat de solidarité signé le 18 août 1982 avec le préfet, en application
desquels le nombre d’heures annuelles travaillées
demeure
aujourd’hui
réduit à 1519 heures, y compris les
7 heures de la « journée de solidarité » que la commune a ultérieurement mise en place.
Le temps de travail, fixé à 35 heures par semaine,
est organisé avec des horaires fixes, à l’exception de
quelques agents du service jeunesse dont le temps de travail est annualisé. Les heures effectuées en
supplément sont récupérables, au taux d’une heure récupérée pour une heure faite, sous réserve de l’
accord
préalable du supérieur hiérarchique. Enregistrées sur un document type, après validation par les responsables
de service, elles sont comptabilisées dans le logiciel de gestion du personnel et in fine validées par le
directeur général des services. Une note précise les manifestations et les heures pouvant être rémunérées en
heures supplémentaires. La chambre observe que la fixation de la durée annuelle du travail des agents de la
ville de Floirac à un niveau très sensiblement inférieur au seuil légal de 1607 heures, même si elle est
facultativement autorisée à titre dérogatoire,
constitue un gisement d’économies
potentielles dans un contexte
de capacité d’autofinancement très réduite. Le volume théorique d’heures de travail «
perdues » peut être
estimé, pour l’année 2013, à 25
168 heures, ce qui correspond à un sureffectif théorique de 15,7 agents, soit
5,5 % des effectifs permanents, entraînant un surcoût financier théorique de 579 299
€.
Estimation du coût budgétaire en 2013 d’une durée du trava
il inférieure à la norme
2.4.
Des comptes épargne-temps largement répandus
Les agents titulaires, stagiaires et non titulaires de droit public ayant une ancienneté de service supérieure ou
égale à un an peuvent ouvrir un compte épargne-temps, conformément à la réglementation. Pour le personnel
G
Temps de travail Floirac (en heures)
1 519
H
Durée légale annuelle (en heures)
1 607
D = H-G
Déficit du temps de travail par agent par rapport à la durée légale (en heures)
88
E
Nombre d'agents permanents en 2013
286
K = E*D
Déficit du temps de travail global par rapport à la durée légale (en heures)
25 168
L = K/H
Même déficit exprimé en nombre d'agents
15,66
P
Charges de personnel en 2013 (en euros)
10 578 798
S = P/E
Coût salarial moyen d'un agent permanent en 2013 (en euros)
36 989
C= S*L
Estimation du coût du déficit global du temps de travail par rapport à la durée
légale (en euros)
579 299
Source : CRC Aquitaine, Poitou-Charentes
24/43
de la ville de Floirac, ces comptes ne peuvent être alimentés que par des congés annuels ou des jours de
congé hors période.
Abstraction faite de ceux qui ont été clôturés à la suite de départs, 151 comptes épargne-temps sont
actuellement ouverts au bénéfice du personnel de la commune. Depuis 2007, un total de 1 925 jours a été
déposé sur ces comptes actifs, soit une moyenne de 12,74 jours par compte. Le nombre total de jours restant
sur ces comptes est de 1702 jours, soit une moyenne de 11,27 jours.
La ville de Floirac n’a
pas mis en place de couverture financière en regard des créances que représentent ces
comptes épargne-
temps, considérant que l’expérience montre que leurs titulaires
préfèrent les solder en
prenant les jours de congés accumulés,
plutôt qu’en
les convertissant en rémunérations.
2.5.
Un principe d’avancement à la durée minimale
La ville de Floirac a opté pour des avancements
d’échelon accordés par principe
à la durée minimale, à
l’ex
ception de certains avancements à la durée maximale effectués sur demande hiérarchique. En ce qui
concerne les avancements de grade, la ville de Floirac a délibéré sur un taux de promotion fixé à 100 %,
considérant que cela lui permet de gérer au mieux les avancements de ses agents.
Cette pratique en matière d’avancement d’échelon est plus favorable aux agents que ce que prévoient les
textes.
D’une part, l’article 17 de la loi n°
83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des
fonctionnaires pré
voit que l’administration évalue pour chaque agent sa valeur professionnelle. D’autre part,
l’article 78
alinéa 2 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale indique que «
L
’avancement d’échelon à
l’ancienneté maximale est accordé de plein droit.
L’avancement d’échelon à l’ancienneté minimale peut être accordé au fonctionnaire dont la valeur
professionnelle le justifie
». Il résulte de ces dispositions, selon la jurisprudence du Consei
l d’Etat, que le
maire ne peut se borner à mettre en œuvre, sans examen des situations individuelles, un avancement à
l’ancienneté
en fonction de la seule durée moyenne attachée statutairement à chaque échelon
6
.
La chambre rappelle donc
que l’avancement à
la durée minimale, en application des lois n° 83-634 du
13 juillet 1983 et n° 84-53 du 26 janvier 1984, ne peut
résulter que d’un examen
individuel de la situation de
chaque agent. En le concevant comme une pratique générale, la commune accélère le rythme
d’avancement
de l’ensemble
de son personnel, ce qui se traduit par une progression plus rapide de la masse salariale.
2.6.
Un taux d’
absentéisme comparativement élevé
Lors du précédent examen de gestion, la chambre avait relevé en 2009 que le nombre moyen de jours
d’absence par agent représentait 22,9 jours en 2007 à Floirac, soit une durée légèrement supérieure aux
20 jours établis en moyenne nationale par la Direction générale des collectivités locales, et que le taux
d’absentéisme, défini comme rapport entre
le temps de travail théorique et le nombre de jours d’absence, y
était de 6,28 %. Elle avait estimé le coût financier de ces absences pour 2007 entre 600
000 €, en données
brutes, et 500
000 €, en prenant en compte la variation de l’absentéisme selo
n les catégories de personnels.
La chambre estimait alors
nécessaire d’apporter des réponses au regard des risques induits par cet
absentéisme : risque de désorganisation des services, charge de travail supplémentaire pour les agents
présents, risque de démotivation et de désocialisation progressive des agents absents.
La situation ne s’est pas améliorée depuis, puisqu’entre
2007 et 2012 les arrêts de type « maladie ordinaire »
apparaissent en augmentation constante, ce que les services de la ville de Floirac expliquent notamment par
le vieillissement des agents, plus sensibles aux risques musculo-squelettiques, notamment parmi les adjoints
6
CE 15 janvier 1992, syndicat CGT-
FO de l’I
NSEE et CE 31 juillet 1992, commune de Saint-Gratien
25/43
techniques,
et particulièrement les agents d’entretien. Les taux d’absences les plus élevés sont concentrés sur
certains
services particulièrement fragiles, tels que ceux chargés de l’entretien ou de l’aide à domicile.
Une
forte baisse du nombre de jours d’arrêt
pour « maladie ordinaire » est toutefois observée
sur l’année
2013, ce que les services de la ville de Floirac attribuent à la mise en place du jour de carence dans la
fonction publique
, qui aurait révélé le caractère immotivé d’une partie des absences des années
antérieures.
Mais dans le même temps
, le nombre de jours d’arrêt pour accident du travail est en forte a
ugmentation. On
note, également, une augmentation du nombre de déclaration de maladies professionnelles et du nombre de
jours d’arrêt
s
inhérent à ce type d’absence.
Le nombre de jours d’absence pour « congés exceptionnels » est également en constante haus
se depuis
2010.
Tableau 5.
Jours d’absence par catégories de motifs
MOTIFS D'ABSENCE
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Effectifs titulaires
accident du travail
640
738
406
218
258
750
1155
maladie ordinaire
4358
4162
4383
5141
4435
4612
3467
longue maladie -longue durée
1740
2629
3193
3183
3252
3296
2646
maladie professionnelle
0
113
0
145
57
158
98
SOUS-TOTAL
6738
7642
7982
8687
8002
8816
7366
maternité-paternité-adoption
161
833
528
398
350
312
144
congés exceptionnels
461
452
500
397
436
447
478
TOTAL
7360
8927
9010
9482
8788
9575
7988
Nombre d'agents
278
269
266
267
263
261
265
Nombre de jours d'absence par agent
26.47
33.18
33.87
35.51
33.41
36.68
30.14
Effectifs non-titulaires
accident du travail
46
53
5
11
11
0
11
maladie ordinaire
169
233
216
128
117
111
159
longue maladie -longue durée
0
0
0
0
0
0
0
maladie professionnelle
0
0
0
0
0
0
0
SOUS-TOTAL
215
286
221
139
128
111
170
maternité-paternité-adoption
22
112
0
193
11
11
11
congés exceptionnels
15
49
44
23
30
30
12
TOTAL
252
447
265
355
169
152
193
Nombre d'agents
33
29
28
24
25
21
20
Nombre de jours d'absence par agent
7.64
15.41
9.46
14.79
6.76
7.24
9.65
Source : ville de Floirac
A titre de comparaison, la synthèse des bilans sociaux publiée en juin 2014 par le CNFPT et la Direction
générale des collectivités locales (DGCL) fait apparaître dans les communes de 10 000 à 20 000 habitants,
pour l’année 2011
, un
nombre moyen de 29,1 journées d’absence pour les agents titulaires et de
13,1
journées d’abse
nce pour les agents non titulaires.
Le nombre moyen de jours d’absence du personnel
de la ville de Floirac observé en 2011 se compare très favorablement pour les agents non titulaires puisque,
avec un niveau de 6,7 jours, il est inférieur de moitié à la moyenne nationale des communes de cette
catégorie de taille. En revanche, le niveau de 33,4 jours pour les agents titulaires est supérieur de 14,7 % à la
moyenne nationale.
Afin de lutter spécifiquement contre les risques musculo-squelettiques la collectivité a recruté en 2006 un
conseiller de prévention, technicien « hygiène et sécurité », et nommé huit assistants de prévention, qui font
office de relais auprès des agents sur différents sites et sont chargés de la tenue des registres de santé et
sécurité.
Par ailleurs, la commune a inscrit ces dernières années à ses plans de formation annuels différentes
formations spécifiques liées à l’hygiène et à la sécurité dispen
sées par le centre national de la fonction
26/43
publique territoriale. Elle a engagé également une démarche de prévention des risques psycho-sociaux, avec
deux jours de formation de tous les cadres,
afin d’améliorer de manière continue le management.
Le taux
d’absences des agents de la ville de Floirac, qui s’élève à 7,84
% pour l’année 2013, entraîn
e un coût
budgétaire théorique
, sur la base d’un montant des charges de personnel de 10,578 millions d’euros
la même
année, de 828 955 euros.
Tableau 6.
Estimation du coût budgétaire de l’absentéisme en 2013
2.7.
Le respect depuis 2009 de l’obligation d’e
mploi des travailleurs handicapés
Depuis 2009, la ville de Floirac satisfait à l’obligation légale d’employer au moins 6
% de travailleurs
handicapés, et se trouve donc dispensée de cotiser au Fonds pour l’insertion des personnes handica
pées
dans la fonction publique.
Tableau 7.
Taux d’emploi des travailleurs handicapés
2007
2009
2011
2013
Montant total des marchés passés avec des
établissements de travail protégé
47 987
53 485
49 377
52 086
Equivalents bénéficiaires
3,12
3,31
2,68
3,03
Nombre de travailleurs handicapés sur
emplois permanents
10
16
13
16
Taux d'emplois des travailleurs handicapés
4,60 %
7,26 %
7,28 %
6,95 %
Source : bilans sociaux de la ville de Floirac
2.8.
Une gestion des véhicules de service encore perfectible
Le parc automobile de la ville de Floirac comporte un total de 64 véhicules, soit un véhicule pour 4,4 agents.
Bien que l’inventaire fasse apparaître le nom d’un agent
pour cinq véhicules
, il s’agit uniquement de véhicules
de service, la municipalité n’ayant attribué aucun véhicule de fon
ction. En 2015, suite à la participation de la
ville au processus de mutualisation et de régularisation des compétences avec Bordeaux Métropole, ce parc a
pu être réduit de 9 unités pour s’établir à 55 véhicules, soit une réduction de 14
% d’un exercice à l’autre, ce
qui porte le ratio afférent à 5,1 agents par véhicule, sans qu’il y ait de conséquences sur la qualité du service
rendu.
Il n’existe pas de règlement de service détaillé pour l’
ensemble des véhicules. Une note générale sur les
déplacements des agents pendant leur temps de travail, en date du mai 2013, comporte une partie rappelant
de manière très succincte les règles d’utilisation des véhicules de service. Jusqu’en 2014,
ceux-
ci n’étaient
pas dotés de carnets de bord.
Une réflexion sur l’usag
e mutualisé des véhicules est en cours, en liaison avec
la mutualisation des services de la commune avec ceux de la métropole.
Jusqu’en 2014, la ville de Floirac disposait d’une station avec deux pompes, chaque véhicule étant doté d’un
badge donnant accès au ravitaillement en carburant. Depuis 2014, un marché de fourniture de carburant a été
passé, dans le cadre duquel chaque véhicule est doté d’une carte limitant l
a quantité de carburant prise
quotidiennement en fonction de la capacité du réservoir. Chaque
chauffeur dispose d’un code personnel lui
E
Effectif en 2013
286
D
= E*365
Durée de travail théorique (en jours)
104 390
A
Nombre de jours d'absence
8 180
T = A/D
Taux d'absences
7,84%
P
Charges de personnel
10 578 798
C = P*T
Coût de l'absentéisme
828 955
Source : CRC Aquitaine, Poitou-Charentes
27/43
permettant d’utiliser l’ensemble des cartes. Il est donc désormais possible de suivre la consommation de
carburant par véhicule, et aussi par chauffeur.
La chambre prend acte des efforts faits récemment pour introduire davantage de rigueur dans la gestion de la
flotte des véhicules
. Elle recommande toutefois à la ville de Floirac
d’établir un bilan annuel de
l’utilisation des véhicules faisant ressortir le nombre des kilomètres parcourus et les différents
éléments de coûts (dont les dépenses de carburant), de vérifier l’adéquation de la taille de son parc
automobile aux besoins constatés, et de faire aboutir sa réflexion sur la mutualisation de
l’usage des
véhicules.
3.
L’ANALYSE
DE LA SITUATION FINANCIERE 2009-2014
3.1.
Remarques liminaires
a)
Sur le périmètre analysé
L’importance des
deux budgets annexes de la ville de Floirac, tels que retracés dans les comptes
administratifs 2014, apparait minime par rapport aux montants du budget principal. Le budget annexe des
transports représente 0,47 % des dépenses de fonctionnement du budget principal et 0,67 % de ses recettes
de fonctionnement. L
e budget annexe de l’hôtel d’entreprise représente 0,26
% des dépenses de
fonctionnement du budget principal et 0,22 % de ses recettes de fonctionnement. En conséquence,
l’analyse
financière portera sur le seul budget principal de la commune.
b)
Sur la strate démographique de référence
Certains tableaux utilisés pour la présente analyse financière font référence à la notion de « strate ». En effet,
à des fins de comparaison, les données officielles disponibles sur le site internet collectivités-locales.gouv.fr.
regroupent les communes françaises au sein de groupes de référence, dits « strates démographiques »,
établis selon la taille de la commune, son appartenance à un établissement public de coopération
intercommunale à fiscalité propre et le régime fiscal de celui-ci.
Au regard de ces critères, la commune de Floirac relève du groupe de référence rassemblant les communes
de 10 000 à 19 999 habitants, appartenant à un groupement à fiscalité propre « quatre taxes ». Avec une
population de 16 130 habitants au 1er janvier 2012, la commune se situe dans la moyenne de cette strate
démographique.
c)
Sur les années objets
de l’étude
L’analyse financière a été
réalisée sur la base des comptes de gestion
avec l’outil ANAFI
développé pour les
chambres régionales des comptes.
Les données de ce système d’exploitation
ne remontant pas au-delà de
2009, l’analyse, par souci d’homogénéité,
se limitera à la période 2009-2014.
3.2.
Des ressources inégalement dynamiques
Les ressources fiscales propres représentent en 2014 49,44 % des produits de gestion. Ce sont aussi les
ressources les plus dynamiques, avec une progression de 19,7
% sur l’ensemble de la période 2009
-2014.
Les ressources institutionnelles représentent 38,42 % des produits de gestion en 2014. Elles sont en
constante diminution à partir de 2010, et de 6,2
% sur l’ensemble de la période 2009
-2014.
La progression des ressources fiscales propres venant plus que compenser l’érosion des ressources
institutionnelles, les produits de gestion se présentent en augmentation const
ante sur l’ensemble de la période
2009-2014.
28/43
3.2.1.
Des ressources fiscales en progression constante
Tableau 8.
Evolution 2009-2014 des ressources fiscales propres
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Tableau 9.
Evolution 2009-2014 du produit des impôts locaux
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Le produit total des trois taxes directes augmente de 18,2 % entre 2009 et 2014, soit de 1 528
995 €. Cette
augmentation est due au seul effet base, à la fois physique et forfaitaire, les taux étant stables sur la période.
Tableau 10.
Evolution 2009-2014 des bases fiscales
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Si les bases fiscales dont dispose la ville de Floirac se montrent ainsi dynamiques, notamment en ce qui
concerne la
taxe d’habitation,
leur niveau est inférieur à la moyenne de la strate ; les bases de taxe
d’habitation par habitant
leur sont en 2013 inférieures de 17 % (1130
€ par habitant contre 1362
€), celles du
foncier bâti de 25 % (voir détail en annexe).
Cette faiblesse des bases est plus que compensée par le niveau des taux, plus élevés que ceux de la
moyenne de la strate démographique (en 2013), tant
pour la taxe d’habitation
(21,23 % à Floirac contre
15,68 % en moyenne nationale), la taxe sur le foncier bâti (35,75 % contre 23,8 %), que pour la taxe sur le
foncier non bâti (67,53 % contre 59 %). En 2014, le conseil municipal de Floirac a par ailleurs voté la
suppression de l’exonération temporaire de taxe foncière de deux ans pour les constructions nouvelles, qui
était en vigueur
jusqu’alors.
De cette stabilité de taux élevés appliqués à des bases faibles résulte un produit fiscal par habitant légèrement
plus important pour la commune (582
€) que pour la moyenne de la strate
(511
€)
, mais progressant moins
rapidement (de 12,14 % entre 2009 et 2013, contre 16,40 % pour la moyenne de la strate, soit 63 euros contre
72 euros en moyenne).
Le
poids des impôts locaux dans l’ensemble des produits
est par ailleurs plus important à Floirac (en 2013
43,66 % des produits contre 38,25 % pour la moyenne de la strate).
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annue le
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Impôts locaux nets des restitutions
8 467 154
8 644 759
8 911 695
9 254 455
9 579 007
9 953 096
3,3%
1 485 942
17,5%
+ Taxes sur activités de service et domaine
17 796
46 146
209 642
119 308
138 007
87 120
37,4%
69 324
389,6%
+ Taxes sur activités industrielles
229 362
241 583
253 018
265 297
280 797
280 294
4,1%
50 932
22,2%
+ Taxes liées à l'environnement et l'urbanisation
39 146
41 949
44 019
46 040
47 739
49 349
4,7%
10 203
26,1%
+ Autres taxes (dont droits de mutation à titre onéreux,
DMTO)
220 861
312 025
317 867
302 227
279 150
375 538
11,2%
154 676
70,0%
= Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
8 974 319
9 286 462
9 736 240
9 987 327
10 324 699
10 745 397
3,7%
1 771 078
19,7%
Produit des impôts locaux
perçus par la commune
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annuelle
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Taxe d'habitation
3 266 274
3 410 284
3 522 667
3 736 295
3 948 042
4 171 793
3,9%
905 519
27,7%
+ Foncier bâti
5 074 098
5 182 607
5 293 267
5 458 402
5 559 354
5 705 780
1,8%
631 682
12,4%
+ Foncier non bâti
37 929
35 718
35 649
30 454
30 883
29 723
-4,0%
-8 206
-21,6%
= Produit total des impôts
locaux
8 378 301
8 628 609
8 851 583
9 225 151
9 538 279
9 907 296
2,6%
1 528 995
18,2%
Variation pdt total des
impôts locaux en %
3,0%
2,6%
4,2%
3,4%
3,9%
Bases nettes imposées au
profit de la commune
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annuelle
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Taxe d'habitation
15 385 180
16 063 515
16 592 871
17 599 128
18 596 522
19 650 460
4,9%
4 265 280
27,7%
+ Foncier bâti
14 193 282
14 496 803
14 806 342
15 268 258
15 550 641
15 960 223
2,3%
1 766 941
12,4%
+ Foncier non bâti
56 166
52 892
52 790
45 097
45 733
44 015
-5,0%
-12 151
-21,6%
= Bases nettes totales
imposées en €
29 634 628
30 613 210
31 452 003
32 912 483
34 192 896
35 654 698
2,9%
6 020 070
20,3%
29/43
Ainsi qu’évoqué en première partie du présent rapport, les grandes opérations d’urbanisme en cours sur le
territoire de la ville de Floirac (renouvellement urbain, achèvement de la ZAC des Quais, engagement de
l’opération d’intérê
t national « Euratlantique
») sont porteuses d’un nouveau dynamisme démographique et
économique qui devrait
in fine
se répercuter sur les recettes fiscales. Il en va de même pour la relance des
projets de construction provisoirement gelés en raison du risq
ue d’inondation sur la plaine de Floirac, qui
pourra avoir lieu dès lors que les prescriptions du PPRI auront été mises en œuvre.
3.2.2.
Des ressources institutionnelles en diminution
Tableau 11.
Evolution 2009-2014 des ressources institutionnelles
Source : Logiciel ANAFI
d’après les comptes de gestion
a) Les dotations
La dotation globale de fonctionnement s’accroît de 4,1
% sur la période objet du contrôle. Après avoir
augmenté constamment jusqu’en 2013, elle diminue en 2014 de 112
786 €, soit de 1,65
% par rapport à 2013.
Toutefois, on peut noter que les deux composantes de cette dotation, à savoir la dotation forfaitaire et la
dotation d’aménagement évoluent de manière différente.
Ainsi, la dotation forfaitaire diminue constamment, passant de 3,818 millions € à 3,513 millions €, tandis que la
dotation d’aménagement augmente constamment, passant de 2,656 millions € à 3,226 millions €.
Les services
de la commune
s’inquiètent toutefois du
glissement du classement de la commune du 97
ème
au 210
ème
rang
DSU, alors même que les caractéristiques de la population ne changent pas profondément.
Les services notent également que
« le dynamisme démographique, erratique pendant la période de
démolition reconstruction, fait attendre ses effets. Les retards pris par les programmes de construction du fait
du risque d’inondation obèrent la dynamique attendue.
»
Cette dernière remarque revient à souligner le
caractère crucial d’une réalisation rapide des travaux de réfection de la digue le long de la Garonne.
b) Les participations
Les participations diminuent de 36,7 %, passant de 1 216 484
€ en 2009 à 770
348 € en 2014.
En ce qui
concer
ne les participations de l’Etat, ce poste regroupe notamment
: la prise en charge des contrats
d’accompagnement à l’emploi (CAE) ou des contrats uniques d’insertion (CUI)
; des versements effectués par
l’agence nationale pour la cohésion sociale et l’égali
té des chances (ACSE)
; en 2013, le fonds d’amorçage de
la réforme des rythmes scolaires. Ce poste augmente en 2014, en raison du déploiement du dispositif des
emplois d’avenir, mais aussi de l’augmentation de l’aide versée au titre de la réforme de rythme
s scolaires et
du versement d’une subvention pour les élections municipales.
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annue le
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Dotation Globale de Fonctionnement
6 474 581
6 508 048
6 681 959
6 739 160
6 851 724
6 738 938
0,8%
264 357
4,1%
Dont dotation forfaitaire
3 818 037
3 742 243
3 727 605
3 711 417
3 673 666
3 513 002
-1,7%
-305 035
-8,0%
Dont dotation d'aménagement
2 656 544
2 765 805
2 954 354
3 027 743
3 178 058
3 225 936
4,0%
569 392
21,4%
Autres dotations
1 936
19 022
1 704
2 104
0
0
-100,0%
-1 936
-100,0%
Dont dotation générale de décentralisation
1 936
19 022
1 704
2 104
0
0
-100,0%
-1 936
-100,0%
Participations
1 216 484
1 299 301
868 779
693 897
812 357
770 348
-8,7%
-446 135
-36,7%
Dont Etat
484 610
659 356
364 591
318 032
355 885
446 393
-1,6%
-38 217
-7,9%
Dont régions
37 124
27 346
48 762
1 286
0
19 919
-11,7%
-17 205
-46,3%
Dont départements
77 840
37 412
37 433
22 854
18 178
4 340
-43,9%
-73 501
-94,4%
Dont communes
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
Dont groupements
0
20 000
10 000
10 000
10 000
10 000
N.C.
10 000
Dont fonds européens
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
Dont autres
616 909
555 189
407 993
341 725
428 294
289 696
-14,0%
-327 213
-53,0%
Autres attributions et participations
1 207 983
1 078 499
1 290 355
1 132 742
860 940
840 986
-7,0%
-366 997
-30,4%
Dont péréquation
1 203 955
1 074 394
1 286 300
1 129 132
857 441
786 921
-8,2%
-417 034
-34,6%
Dont autres
4 028
4 105
4 055
3 610
3 499
54 065
68,1%
50 037
1242,2%
= Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
8 900 984
8 904 871
8 842 797
8 567 902
8 525 021
8 350 272
-1,3%
-550 711
-6,2%
30/43
3.2.3.
Une fiscalité reversée en stagnation
Tableau 12.
Evolution 2009-2014 de la fiscalité reversée
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Le total de la fiscalité reversée est en diminution pour la première fois en 2014,
l’augmentation de la
contribution de la ville au FPIC ne contrebalançant
plus l’augmentation de la DSC enregistrée en 2013
.
La commune bénéficie d’une attribution de compensation versée par la communauté urbaine
de Bordeaux
stable sur la période. Toutefois, les nouveaux transferts de compétences et la mutualisation des services
induits par la transformation en métropole de la communauté urbaine de bordeaux devraient entraîner une
baisse de cette dotation dans les prochains mois, à hauteur des charges transférées.
En revanche, la dotation de solidarité communautaire augmente légèrement sur la période, après avoir été
réévaluée en 2011 et 2013. Les modalités de sa répartition ont été modifiées à titre transitoire en 2011, puis
pour 2013. Désormais, la dotation de solidarité communautaire est répartie en trois sous-enveloppes, et
indexée sur l’évolution de la ressource fiscale élargie (c’est
-à-
dire l’ensemble des produits fiscaux
économiques, ainsi que la dotation de compensation de réforme de la taxe professionnelle et le fonds national
de garantie individuelle des ressources), déduction faite de la part communautaire du fonds de péréquation
intercommunal.
Enfin, la commune est devenue contributrice au fonds de péréquation intercommunal en 2013, pour un
montant de 18
242 €, puis de nouveau en 2014, pour un montant de 34
519 €.
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annue le
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Attribution de compensation brute
293 586
293 586
293 586
293 586
293 586
293 586
0,0%
0
+ Dotation de solidarité communautaire brute
1 057 389
1 055 621
1 082 012
1 082 012
1 103 366
1 103 366
0,9%
45 977
4,3%
+ Fonds de péréquation (FPIC)et de solidarité
0
0
0
0
-18 242
-34 519
N.C.
-34 519
+/- Contribution nette des fonds nationaux de garantie
individuelle des ressources (FNGIR)
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
= Fiscalité reversée par l'Etat et l'intercommunalité
1 350 975
1 349 207
1 375 598
1 375 598
1 378 710
1 362 433
0,2%
11 458
0,8%
31/43
3.2.4.
L’apport croissant des ressources d’exploitation
Les ressources d’exploitation augmentent de 16,1
% sur la période 2009-2014.
Tableau 13.
Evolution 2009-
2014 des ressources d’exploitation
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Au titre des ventes diverses, le poste relatif aux études et les prestations de services, qui augmente de
12,2 %, regroupe les prestations facturées au titre du sport, des loisirs et de la culture (écoles de danse,
camps d’été…).
Par ailleurs, les autres produits de gestion courante sont constitués essentiellement par les revenus locatifs et
les redevances, qui augmentent de 38,8 % et concernent la facturation des transports scolaires et des
crèches.
3.3.
Des charges de gestion inégalement maîtrisées
Les charges de personnel sont le poste le plus important des charges de gestion, dont elles représentent
55,70 %. Viennent ensuite les charges à caractère général, puis les subventions.
3.3.1.
Des charges de personnel relativement contenues
Tableau 14.
Evolution 2009-2013 des charges de personnel
Source : DGFIP
Le poids des charges de personnel de la ville de Floirac par rapport aux produits de fonctionnement est
inférieur à celui de la moyenne de sa strate démographique, mais, en euros par habitant, le coût de ces
charges reste légèrement plus important même si, sur la période 2009-
2013, l’écart s’est réduit
.
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annue le
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Ventes de marchandises et de produits finis autres
que les terrains aménagés
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
+ Domaine et récoltes
2 093
2 940
5 975
5 053
2 800
2 400
2,8%
307
14,7%
+ Travaux, études et prestations de services
674 722
697 591
738 957
748 572
702 048
757 271
2,3%
82 549
12,2%
+ Mise à disposition de personnel facturée
9 474
0
0
0
82 435
0
-100,0%
-9 474
-100,0%
+ Remboursement de frais
128 283
128 872
142 578
157 026
55 639
123 719
-0,7%
-4 564
-3,6%
= Ventes diverses, produits des services et du
domaine et remboursements de frais (a)
814 572
829 403
887 510
910 650
842 921
883 390
1,6%
68 817
8,4%
+ Revenus locatifs et redevances (hors délégation de
service public )
281 403
359 955
365 936
365 263
341 473
390 631
6,8%
109 227
38,8%
+ Solde des flux avec les budgets annexes à
caractère administratif
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
+ Excédents et redevances sur services publics
industriels et commerciaux (SPIC)
1 340
1 336
0
0
0
0
-100,0%
-1 340
-100,0%
= Autres produits de gestion courante (b)
282 743
361 291
365 936
365 263
341 473
390 631
6,7%
107 887
38,2%
Production stockée hors terrains aménagés (c)
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
= Ressources d'exploitation (a+b+c)
1 097 316
1 190 693
1 253 446
1 275 913
1 184 395
1 274 020
3,0%
176 705
16,1%
CHARGES DE PERSONNEL
2009
2010
2011
2012
2013
évol.
évol. %
En volume
En milliers d'€
9 914
9 983
10 094
10 579
10 579
665
6,71%
En €/par habitant
608
624
621
656
643
35
5,76%
Moyenne de la strate
588
600
607
625
636
48
8,16%
En % des produits de fonctionnement
Ratio de la structure
47,93%
49,22%
50,61%
49,70%
50,01%
Moyenne de la strate
53,45%
53,45%
52,28%
53,00%
52,81%
32/43
Tableau 15.
Evolution 2009-2014 des rémunérations du personnel
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Hors atténuations de charges, le coût de l
a rémunération de l’ensemble du personnel augmente de 11,4
%
entre 2009 et 2014, soit en moyenne de 2,2 % par an, avec une augmentation plus sensible en 2014.
L
’augment
ation de la rémunération du personnel titulaire sur la période 2009-2014 (10,9 %) résulte surtout
d’une forte augmentation du régime indemnitaire (52,4
%), la rémunération indiciaire n’augmentant que de
4,8 %. Les deux postes ont connu une augmentation plus sensible en 2014.
La charge du traitement indiciaire des agents titulaires a augmenté ainsi de 114
008 € entre 2013 et 2014.
Les
avancements de grade et d’échelon
en expliquent environ la moitié, pour 55
730 €, l’
avancement général à la
durée minimale contribuant à majorer ce facteur de progression des rémunérations ; le solde résulte de
l’admission d’agents au stage préalable à la titularisation
, du
recrutement d’un nouveau DGS
avec un
mentorat sur le poste pendant 5 mois et de la promotion interne. Par ailleurs, 72 agents sont concernés par la
garantie individuelle de po
uvoir d’achat (GIPA). Enfin, 58
agents ont bénéficié d’heures supplémentaires en
2014, pour un montant de 43 530
€.
Toutefois, la majeure partie de l’augmentation est due à la revalorisation du régime indemnitaire. Celui de la
ville et du CCAS de Floirac ayant été estimé comme étant le plus bas des villes moyennes de la CUB, un
accord cadre de rattrapage du régime indemnitaire a été signé fin 2011 avec les syndicats, pour une
harmonisation sur trois ans avec le régime indemnitaire moyen des autres villes de l’agglomération bordelaise.
La commune verse aux agents partant à la retraite une prime dont le montant total a été
de 37 996 €
en 2014,
pour 10 agents. La régularité de cette prime est conditionnée
, en application de l’article 111 de la loi
n°84-53
du 26 janvier 1984,
par l’antériorité par rapport à la loi de son instauration, qui lui conférerait le caractère d’un
avantage collectivement acquis. La commune
n’a pas produit
, en réponse aux observations provisoires, les
délibérations établissant cette antériorité.
La rémunération du personnel non-titulaire, constituée exclusivement depuis 2013 de la rémunération
principale, augmente de 8,6 % sur la période. Mais elle décroit depuis 2012,
malgré le maintien d’
une politique
sociale via le recrutement d'agents sur des postes d'emplois aidés
, par l’effet de
titularisations de chargés de
mission ayant réussi le concours le permettant, ou par des recrutements par sélection professionnelle pour les
agents
remplissant les conditions de la loi de résorption de l’emploi précaire
.
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annue le
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Rémunération principale
5 028 862
4 971 522
5 126 610
5 178 276
5 157 839
5 271 848
0,9%
242 986
4,8%
+ Régime indemnitaire voté par l'assemblée
784 896
767 139
801 200
974 971
1 027 252
1 196 478
8,8%
411 582
52,4%
+ Autres indemnités
213 568
217 981
222 239
218 202
209 623
214 315
0,1%
747
0,3%
= Rémunérations du personnel titulaire (a)
6 027 326
5 956 641
6 150 050
6 371 449
6 394 714
6 682 641
2,1%
655 315
10,9%
en % des rémunérations du personnel*
86,5%
85,2%
86,8%
85,2%
85,4%
85,9%
0
-0,7%
Rémunération principale
611 152
689 370
683 478
816 768
700 001
664 231
1,7%
53 079
8,7%
+ Régime indemnitaire voté par l'assemblée
551
586
583
347
0
0
-100,0%
-551
-100,0%
+ Autres indemnités
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
= Rémunérations du personnel non titulaire (b)
611 703
689 957
684 061
817 115
700 001
664 231
1,7%
52 528
8,6%
en % des rémunérations du personnel*
8,8%
9,9%
9,7%
10,9%
9,4%
8,5%
0
-2,7%
Autres rémunérations (c)
330 396
347 332
252 671
288 840
391 507
431 077
5,5%
100 680
30,5%
= Rémunérations du personnel hors
atténuations de charges (a+b+c)
6 969 425
6 993 930
7 086 782
7 477 404
7 486 222
7 777 948
2,2%
808 523
11,6%
Atténuations de charges
20 280
40 928
15 201
54 913
90 560
38 008
13,4%
17 728
87,4%
= Rémunérations du personnel
6 949 145
6 953 002
7 071 581
7 422 491
7 395 662
7 739 940
2,2%
790 795
11,4%
* Hors atténuations de charges
33/43
3.3.2.
Des charges à caractère général globalement maîtrisées
Tableau 16.
Evolution 2009-2014 des charges à caractère général
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Les charges à caractère général augmentent de 7,9 % entre 2009 et 2014. Elles sont principalement
constituées des « achats autres que les terrains à aménager », qui constituent presque la moitié de ce poste
et augmentent de 5,4 % entre 2009 et 2014. Ce poste de dépense est principalement constitué des frais
d’achat des prestations du SIREC, le syndicat intercommunal de restauration collective Cenon
-Floirac, mis en
place en 2008, mais aussi des fluides nécessaires au fonctionnement des services communaux. Si des
diminutions importantes sont constatées pour les « honoraires, études et recherches » et les « frais postaux
et télécommunications »
, les dépenses d’
« entretien et les réparations » et « autres services extérieurs »
augmentent de manière conséquente, pour des montants plus importants.
3.3.3.
Des autres charges de gestion en progression rapide
Tableau 17.
Evolution 2009-2014 des autres charges de gestion
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Les « autres charges de gestion » augmentent entre 2009 et 2014 de 31,2%, soit de 177
852 €. Ce poste est
principalement constitué des « indemnités des élus », des « contributions aux organismes de regroupement »
(
dont l’OIN Euratlantique, le GIP
grand projet de ville et le SPIRD, syndicat intercommunal de protection
contre les inondations de la rive droite), et des « autres contingents et participations obligatoires » constitué
par la prise en charge par la commune des frais de scolarité des élèves résidant sur la commune et scolarisés
dans les classes pri
maires au sein d’une école privée
sous contrat, en application de l’article L.
442-5 du code
de l’éducation.
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annue le
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Charges à caractère général
5 240 708
5 140 417
5 053 840
5 175 894
5 580 498
5 656 307
1,5%
415 599
7,9%
Dont achats autres que les terrains à aménager (y
c. variations de stocks)
2 668 252
2 746 303
2 588 450
2 676 903
2 893 171
2 812 863
1,1%
144 611
5,4%
Dont crédit-bail
49 078
40 873
34 936
26 884
35 049
37 650
-5,2%
-11 428
-23,3%
Dont locations et charges de copropriétés
140 323
149 683
132 113
152 822
158 819
121 068
-2,9%
-19 255
-13,7%
Dont entretien et réparations
495 537
459 672
527 454
634 595
660 338
730 672
8,1%
235 135
47,5%
Dont assurances et frais bancaires
103 255
126 703
139 431
96 130
113 897
117 259
2,6%
14 004
13,6%
Dont autres services extérieurs
679 933
660 158
676 284
662 291
714 057
940 165
6,7%
260 232
38,3%
Dont remboursements de frais (BA, CCAS,
organismes de rattachement, etc.)
2 223
2 325
2 284
5 793
13 406
7 000
25,8%
4 777
214,9%
Dont contrats de prestations de services avec des
entreprises
363 794
372 628
336 479
341 670
312 293
309 678
-3,2%
-54 116
-14,9%
Dont honoraires, études et recherches
221 754
139 433
146 153
123 569
166 226
126 949
-10,6%
-94 805
-42,8%
Dont publicité, publications et relations publiques
243 313
228 717
264 410
234 185
282 539
222 727
-1,8%
-20 586
-8,5%
Dont transports collectifs et de biens (y c. transports
scolaires)
11 877
7 399
7 014
2 453
2 247
7 802
-8,1%
-4 075
-34,3%
Dont déplacements et missions
19 825
7 155
10 432
13 542
11 920
17 371
-2,6%
-2 454
-12,4%
Dont frais postaux et télécommunications
215 083
188 584
182 330
189 340
197 800
180 483
-3,4%
-34 600
-16,1%
Dont impôts et taxes (sauf sur personnel)
26 460
10 784
13 670
15 718
18 735
24 620
-1,4%
-1 841
-7,0%
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annue le
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Autres charges de gestion
570 297
705 707
667 098
666 191
694 246
748 148
5,6%
177 852
31,2%
Dont contribution au service incendie
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
Dont contribution aux organismes de regroupement
123 645
171 231
140 389
141 525
161 647
152 586
4,3%
28 941
23,4%
Dont autres contingents et participations
obligatoires (politique de l'habitat par exemple)
27 917
33 896
39 229
33 103
41 511
40 374
7,7%
12 457
44,6%
Dont déficit (+) ou excédent (-) des budgets
annexes à caractère administratif
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
Dont indemnités (y c. cotisation) des élus
139 659
138 955
137 156
131 671
155 155
171 456
4,2%
31 797
22,8%
Dont autres frais des élus (formation, mission,
représentation)
28 323
26 790
5 536
16 709
13 547
8 710
-21,0%
-19 613
-69,2%
Dont frais de fonctionnement des groupes d'élus
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
Dont pertes sur créances irrécouvrables
(admissions en non-valeur)
419
1 584
3 073
9 625
1 172
0
-100,0%
-419
-100,0%
34/43
3.3.4.
Des subventions de fonctionnement en réduction
Tableau 18.
Evolution 2009-2014 des subventions de fonctionnement
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Les « subventions de fonctionnement » diminuent de manière continue depuis 2010, avec une inflexion plus
marquée en 2014. Elles sont pour les 3/4 composées des « subventions aux établissements publics
rattachés », ce qui recouvre uniquement les subventions versées au CCAS, qui intègre les crèches. Les
« subventions aux personnes de droit privé » sont relativement stables depuis 2011.
3.4.
Une capacit
é d’autofinancement en voie d’érosion
Tableau 19.
Evolution 2009-
2014 de la capacité d’autofinancement brute
Source
: Logiciel ANAFI d’après les comptes de gestion
NB : les charges de personnel comportent les cotisations sociales
Du fait de la progression plus
rapide des charges de gestion que des produits, l’e
xcédent brut de
fonctionnement se dégrade depuis 2011, même s’il est revenu au niveau de 2009. L
a capacité
d’autofinancement brute
suit la même évolution, avec une baisse de 33,5 % entre 2011 et 2014, de même que
la capacité d’autofinancement nette, après prise en compte de l’annuité en capital de la dette
:
Tableau 20.
Evolution 2009-2014 de la CAF nette
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annue le
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Subventions de fonctionnement
2 631 408
2 865 376
2 725 921
2 729 171
2 667 745
2 345 837
-2,3%
-285 571
-10,9%
Dont subv. aux établissements publics rattachés :
CCAS, caisse des écoles, services publics (SPA ou
SPIC)
1 988 132
2 173 421
2 145 501
2 148 501
2 078 690
1 766 075
-2,3%
-222 057
-11,2%
Dont subv. autres établissements publics
18 283
19 039
18 394
21 187
25 869
12 517
-7,3%
-5 766
-31,5%
Dont subv. aux personnes de droit privé
624 992
672 915
562 026
559 483
563 186
567 245
-1,9%
-57 747
-9,2%
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annue le
moyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009-2014
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
8 974 319
9 286 462
9 736 240
9 987 327
10 324 699
10 745 397
3,7%
1 771 078
19,7%
+ Ressources d'exploitation
1 097 316
1 190 693
1 253 446
1 275 913
1 184 395
1 274 020
3,0%
176 705
16,1%
= Produits "flexibles" (a)
10 071 635
10 477 155
10 989 687
11 263 240
11 509 094
12 019 417
3,6%
1 947 782
19,3%
Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
8 900 984
8 904 871
8 842 797
8 567 902
8 525 021
8 350 272
-1,3%
-550 711
-6,2%
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'Etat
1 350 975
1 349 207
1 375 598
1 375 598
1 378 710
1 362 433
0,2%
11 458
0,8%
= Produits "rigides" (b)
10 251 959
10 254 078
10 218 394
9 943 500
9 903 731
9 712 705
-1,1%
-539 254
-5,3%
Production immobilisée, travaux en régie (c)
0
0
6 591
29 907
0
0
N.C.
0
= Produits de gestion (a+b+c = A)
20 323 593
20 731 233
21 214 672
21 236 647
21 412 825
21 732 122
1,3%
1 408 529
6,9%
Charges à caractère général
5 240 708
5 140 417
5 053 840
5 175 894
5 580 498
5 656 307
1,5%
415 599
7,9%
+ Charges de personnel
9 913 732
9 983 114
10 093 815
10 579 165
10 578 798
11 002 705
2,1%
1 088 973
11,0%
+ Subventions de fonctionnement
2 631 408
2 865 376
2 725 921
2 729 171
2 667 745
2 345 837
-2,3%
-285 571
-10,9%
+ Autres charges de gestion
570 297
705 707
667 098
666 191
694 246
748 148
5,6%
177 852
31,2%
= Charges de gestion (B)
18 356 144
18 694 614
18 540 674
19 150 420
19 521 287
19 752 997
1,5%
1 396 853
7,6%
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
1 967 449
2 036 619
2 673 998
2 086 227
1 891 537
1 979 125
0,1%
11 676
0,6%
en % des produits de gestion
9,7%
9,8%
12,6%
9,8%
8,8%
9,1%
0
-5,9%
+/- Résultat financier (réel seulement)
-556 741
-444 109
-422 714
-418 215
-468 327
-495 812
-2,3%
60 929
-10,9%
- Subventions exceptionnelles versées aux services
publics industriels et commerciaux
100 000
100 000
98 000
100 000
100 000
100 000
0,0%
0
+/- Solde des opérations d'aménagements de
terrains (ou +/- values de cession de stocks)
0
0
0
0
0
0
N.C.
0
+/- Autres produits et charges excep. réels
127 685
41 925
42 172
232 173
276 706
76 661
-9,7%
-51 024
-40,0%
= CAF brute
1 438 393
1 534 435
2 195 456
1 800 184
1 599 917
1 459 974
0,3%
21 581
1,5%
en % des produits de gestion
7,1%
7,4%
10,3%
8,5%
7,5%
6,7%
0
-5,1%
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Cumul sur les
années
Différence
2009-2014
Evolution
2009-2014
CAF brute
1 438 393
1 534 435
2 195 456
1 800 184
1 599 917
1 459 974
10 028 359
21 581
1,5%
- Annuité en capital de la dette
1 363 352
1 581 081
1 407 362
1 422 372
1 499 220
1 600 022
8 873 409
236 669
17,4%
= CAF nette ou disponible (C)
75 041
-46 646
788 093
377 812
100 698
-140 048
1 154 950
-215 088
-286,6%
35/43
Comparée à la moyenne de la strate démographique, la CAF nette de la commune se caractérisait déjà de
2009 à 2013 par la faiblesse de son niveau
, tant rapportée au nombre d’
habitants (6 euros en 2013 contre 95
euros en moyenne
) qu’aux
produits de fonctionnement (0,46 % des produits de fonctionnement en 2013,
contre 7,09 %).
La situation devient préoccupante dans la mesure où cette CAF nette est négative de 140
048 €
en 2014, ce
qui signifie que la commune ne dégage plus d’épargne pour financer ses dépenses d’équipement
. Cette
situation résulte de la diminution de la CAF brute, mais aussi de
l’augmentation de
s annuités en capital de la
dette, qui
n’ont jamais été aussi élevées qu’en 2014, où elles progressent de 100
000 € par rapport à 201
3.
3.5.
Des dépenses d’équipement sous contrainte
La commune a réalisé pour 25
M€ de dépenses d’équipement de 2009 à 2014
. Ce niveau de dépenses,
exprimé en euro par habitant, est légèrement inférieur à la moyenne de la strate démographique
(264 € en
moyenne de 2009 à 2013
, contre 334 €).
Les
opérations d’équipement
les plus importantes, gérées selon la procédure des autorisations de programme
et crédits de paiement, concernent des vestiaires ou des équipements sportifs, des infrastructures, des
opérations d’aménagement d’espaces publics
:
Tableau 21.
Gestion en AP/CP des opérations d’équipement
OPERATIONS
BUDGET
PREVISIONNEL
BUDGET
CONSOMME AU
31 DEC 2014
RESTES A
REALISER
BUDGET TOTAL
ECART
Fil vert
2 223 900,12
1 007 139,45
1 216 760,67
2 223 900,12
-
Vestiaires LA
BURTHE
1 253 487,76
1 338 490,30
3 066,06
1 341 556,36
88 068,60
Vestiaires
GUYON
1 263 340,52
1 319 265,56
41 753,23
1 361 018,79
97 678,27
ANRU
9 822 313,50
8 390 743,20
345 050,00
8 735 793,20
-1 086 520,30
Ville CUB
1 536 251,20
894 728,06
340 156,69
1 234 884,75
-
301 366,45
Lucie AUBRAC
4 196 325,29
4 027 183,25
93 238,96
4 120 422,21
-
75 903,08
Extension
gymnase
RALITE
603 768,85
493 162,81
-
493 162,81
-
110 606,04
Source : ville de Floirac
La chambre observe que le montant des dépenses d’investissement s’est trouvé minoré au cours des derniers
exercices par le report des travaux nécessaires à la mise aux normes réglementaires d’accessibili
té aux
personnes handicapées. Le diagnostic que la ville de Floirac a fait réaliser en 2010 évalue le coût de cette
mise aux normes à 1 838
290 € pour l’ensemble des locaux concernés. Un plan de mise aux normes
d’accessibilité sur trois ans devrait commencer à être mis en œuvre à partir de 2016.
36/43
Tableau 22.
Financement des investissements sur la période 2009-2014
Source : logiciel ANAFI
d’après les comptes de gestion
Le tableau de financement des investissements de la ville de Floirac fait apparaître, en raison de la
dégradation du niveau de la CAF nette, un besoin de financement cumulé de 5
,3 M€ sur la période 2009
-
2014, plus que couvert par le recours à l’emprunt (9,4 M€), notamment sur l’exercice 2009, d’où globalement
une reconstitution du fonds de roulement à hauteur de 4,4 M€
.
Cette recons
titution du fonds de roulement à un niveau confortable (cf infra) résulte de la volonté qu’a eue la
commune de Floirac, après la crise des marchés financiers, de se prémunir contre un risque de pénurie de
ses sources de financement en signant des contrats de prêt couvrant la totalité du financement des projets
en cours, avec en outre des durées de mobilisation réduites ou supprimées. La détente des marchés
financiers à
partir de la fin de l’année 2013
permettent depuis à la collectivité de dimensionner son emprunt au
plus proche de ses besoins de trésorerie.
3.6.
Une dette contenue, mais une capacité de désendettement réduite
3.6.1.
L’e
ncours de la dette
Tableau 23.
Evolution 2009-
2014 de l’encours de la dette
L’encours de la dette, qui s’était accru les années précédentes,
apparaît relativement stable depuis la clôture
de l’exercice 2009, et diminue même légèrement à
16,7
M€
en 2014.
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Cumul sur les
années
Différence
2009-2014
Evolution
2009-2014
CAF brute
1 438 393
1 534 435
2 195 456
1 800 184
1 599 917
1 459 974
10 028 359
21 581
1,5%
- Annuité en capital de la dette
1 363 352
1 581 081
1 407 362
1 422 372
1 499 220
1 600 022
8 873 409
236 669
17,4%
= CAF nette ou disponible (C)
75 041
-46 646
788 093
377 812
100 698
-140 048
1 154 950
-215 088
-286,6%
Taxes locales d'équipement et d'urbanisme
18 299
25 180
26 247
18 677
21 755
10 776
120 934
-7 522
-41,1%
+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
1 363 119
926 702
366 226
845 247
659 595
562 901
4 723 790
-800 218
-58,7%
+ Subventions d'investissement reçues
3 780 977
4 317 447
1 639 782
139 397
791 298
712 460
11 381 361
-3 068 517
-81,2%
+ Produits de cession
1 006 422
24 453
2 681
654 254
16 665
687 400
2 391 874
-319 022
-31,7%
+ Autres recettes
0
57 000
0
0
0
0
57 000
0
= Recettes d'inv. hors emprunt (D)
6 168 817
5 350 782
2 034 935
1 657 576
1 489 313
1 973 537
18 674 959
-4 195 279
-68,0%
= Financement propre disponible (C+D)
6 243 857
5 304 136
2 823 028
2 035 387
1 590 010
1 833 490
19 829 910
-4 410 367
-70,6%
Financement propre dispo / Dépenses
d'équipement (y c. tvx en régie)
238,2%
99,0%
68,1%
56,3%
38,6%
37,6%
- Dépenses d'équipement (y compris travaux en régie
)
2 621 637
5 359 872
4 144 477
3 614 736
4 116 524
4 879 293
24 736 538
2 257 656
86,1%
- Subventions d'équipement (y compris subventions
en nature)
0
31 498
161 005
179 271
560
234
372 568
234
+/- Dons, subventions et prises de participation en
nature, reçus ou donnés
0
0
0
0
0
0
0
0
- Participations et inv. financiers nets
0
594
9 500
10 389
-2 599
152
18 037
152
+/- Variation de stocks de terrains, biens et produits
0
0
0
0
0
0
0
0
- Charges à répartir
0
0
7 598
0
0
0
7 598
0
+/- Variation autres dettes et cautionnements
0
0
0
0
0
0
0
0
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
propre
3 622 221
-87 828
-1 499 552
-1 769 009
-2 524 475
-3 046 189
-5 304 831
-6 668 410
-184,1%
+/- Solde des affectations d'immobilisations
0
0
0
0
0
0
0
0
+/- Solde des opérations pour compte de tiers
0
-2 829
0
0
0
0
-2 829
0
- Reprise sur excédents capitalisés
0
0
0
0
0
0
0
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
3 622 221
-90 657
-1 499 552
-1 769 009
-2 524 475
-3 046 189
-5 307 660
-6 668 410
-184,1%
Nouveaux emprunts de l'année (y compris pénalités
de réaménagement)
3 100 000
1 250 000
0
2 400 000
2 131 953
867 000
9 748 953
-2 233 000
-72,0%
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de
roulement net global
6 722 221
1 159 343
-1 499 552
630 991
-392 522
-2 179 189
4 441 293
-8 901 410
-132,4%
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Var. annue le
moyenne
Différence
20092014
Evolution
2009-2014
= Encours de dette du BP au 31 décembre
17 604 469
17 273 388
15 866 026
16 843 654
17 476 387
16 743 366
-1,0%
-861 103
-4,9%
Source : logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
37/43
3.6.2.
Une soutenabilité de la dette
obérée par une capacité d’autofinancement réduite
Exprimé en euro par habitant, le niveau de l’encours de la dette de la ville de Floirac apparaît constamment un
peu supérieur à celui de la moyenne de la strate démographique : en 2013, il
était de 1062 €/habitant, contre
964 €/habitant.
L
a soutenabilité de cette dette peut en première approche être analysée par la comparaison de l’encours aux
produits de fonctionnement. A cet égard, même si
l’encours de la dette
en représente un pourcentage
supérieur à celui constaté dans la moyenne de la strate (79,6 % en 2013 contre 72,1 %), ce niveau ne
constitue pas en lui-
même un indicateur d’alerte
.
De même, l’annuité de la dette rapportée aux produits de
fonctionnement est jusqu’en 2013 à u
n niveau comparable à celui des communes de la strate de comparaison
(8,87 % contre 8,83 % en 2013).
Toutefois, c’est la capacité qu’à la commune à dégager une épargne suffisante pour rembourser les annuités
en capital de la dette qui importe. Or, du fait
de la faiblesse de sa capacité d’autofinancement, sa
capacité de
désendettement,
mesurée par le rapport entre l’encours de dette et la CAF brute (soit le nombre d’années
nécessaires au remboursement complet de la dette
au niveau d’épargne brute de l’exerci
ce), apparaît faible
sur tou
te la période objet du contrôle, et se situe en 2014 à la limite du seuil d’alerte (la CAF nette négative le
signalant également) :
Tableau 24.
Evolution 2009-2014 de la capacité de désendettement
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
3.6.3.
Les modalités de gestion de la dette :
Pour l’ensemble de sa gestion de dette, la ville de Floirac recourt depuis 2006 aux services d’un cabinet de
conseil, choisi à l’issue d’une procédure de marché.
Le conseil municipal a adopté le 5 janvier 2015 une délibération précisant le contenu de la délégation de
pouvoir accordée au maire, par délibération du 14 avril 2014, en matière de gestion active de la dette. Cette
délibération, précédée le 4 novembre 2014 par une présentation de l’état de
la dette devant les commissions
réunies par le cabinet missionné, confirme la délégation donnée au maire pour contracter les emprunts
nécessaires à la couverture du besoin de financement de la commune ou à la sécurisation de son encours,
conformément à l’
article L. 2122-
22 du CGCT, dans des limites qu’elle définit précisément.
Elle fixe aussi de manière détaillée la stratégie de gestion de la dette, aussi bien en matière d’instruments de
couverture que de produits de financement, et prévoit que le conseil municipal sera tenu informé des
emprunts contractés dans le cadre de la délégation, dans les conditions prévues par l’article L. 2122
-23 du
CGCT.
3.6.4.
Les différents types d’emprunts
La commune a souscrit une très grande diversité d’emprunts, dont certains sont
, selon la charte
Gissler, considérés comme à risque.
Ainsi, selon le compte administratif 2014 (annexe A2.8), l’encours
est
constitué à 75,51 % d’emprunts classés A1 (23 emprunts pour un capital restant dû de 12,6 millions €)
, à
16,81
% d’un emprunt clas
sé D4 (
pour un CDR de 2,8 millions €)
et à 7,68
% d’un emprunt classé
E2 (pour un
CDR de 1,3 million €)
.
L’encours
classé dans la catégorie A1 comporte des emprunts à taux fixe (pour
4,9 millions €
) et des
emprunts à taux variable (
7,72 millions €
) sur des index diversifiés (
livret A pour 2,5 millions €
, Euribor 3 mois
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Capacité de désendettement BP en années
(dette / CAF brute du BP)
12,2
11,3
7,2
9,4
10,9
11,5
38/43
pour 2,5 millions €, TAG 3 mois
pour
0,5 million €, TAG 6 mois
pour
1,4 million € ou encore TAM
pour
0,7 million €).
Le 26 décembre 2006, la commune a souscrit un emprunt complexe pour un montant de 5,1 M
€, avec deux
modalités différentes de remboursement. Ainsi, il est prévu des indexations faisant intervenir, pour un montant
de 3,5 M
, selon une formule modifiée en cours de contrat, un index hors zone euro avec un coefficient
multiplicateur de 3
7
, et pour 1,6
M€,
un
différentiel de taux d’in
flation entre la France et la zone euro, avec un
coefficient multiplicateur de 5
8
.
Au 31 décembre 2014, le capital restant dû de l’emprunt en cause s’élevait à 4,1 millions €, avec une durée
résiduelle de 12 ans.
Le taux d’intérêt payé en 2014 est de 5,49
% en ce qui concerne la partie de contrat
remboursée en fonction du différentiel d’inflation, alors qu’il était de 4,34
% seulement en 2013, et de 3,97 %
pour la partie de contrat basée sur les C
MS (identique en 2013). Aussi, le taux d’intérêt actuel apparait
sensiblement plus élevé que le reste de la dette, sans entraîner toutefois une charge disproportionnée pour le
budget communal.
Le contrat de cet emprunt complexe prévoit une possibilité de remboursement anticipé, mais à des conditions
financières telles que la commune n’a jamais été jusqu’à présent en situation de faire jouer cette clause à son
avantage, en dépit de l’
élévation
récente du taux lié au différentiel d’inflation.
La chambre obser
ve que la ville de Floirac subit le risque inhérent au recours à un produit d’emprunt indexé
hors zone euro, dont l’évolution apparaît particulièrement imprévisible sur le restant de sa durée
, et qui en tout
état de cause est pour partie étrangère à l’envi
ronnement économique sur lequel la commune assoit
l’évolution de ses ressources
.
Le provisionnement des emprunts structurés ne constitue une dépense obligatoire que pour les emprunts
souscrits à compter du 1
er
janvier 2014
9
. Cependant, l’instruction
comptable M14 dans sa rédaction issue de
l’arrêté du 16 décembre 2013 précise, s’agissant des provisions pour risques et charges sur emprunt que
«
l’évaluation financière du risque doit être effectuée dès l’année de mise en place de l’emprunt puis
actualis
ée à chaque clôture d’exercice (…). Le dispositif des provisions pour risques et charges sur emprunts
porte sur tous les emprunts structurés, y compris ceux souscrits avant la date de première application du
dispositif
».
Dans ces conditions, la chambre recommande à la commune de provisionner le risque
financier afférent à l’emprunt complexe souscrit en 2006, si sa renégociation n’apparaît pas possible.
La ville de Floirac a partiellement suivi cette recommandation, en votant dans son budget primitif pour 2016
une provision de 28
000 € au titre de la part «
tirage européen
» de l’emprunt complexe souscrit en 2006, d’un
montant initial de 1,6 M€, qui est affectée d’un coefficient multiplicateur de 5 en fonction de l’évolution du
différentiel des taux d’inflat
ion français et européen.
3.7.
Une trésorerie alimentée pour partie par le besoin en fonds de roulement
a) Un fonds de roulement en diminution, mais suffisant
Le fonds de roulement net global diminue de 36,7 % entre 2009 et 2014. Après avoir dépassé les 7 millions
d’euros en 2010, le fonds de roulement se maintient à un niveau de 6 millions d’euros jusqu’en 2013, puis
descend en dessous des 4 millions d’euros en 2014.
7
si la formule suivante est positive : (CMS GBP 10 ans post
CMS Euro 10 ans post), alors le taux payé est de 3,68 % ; sinon :
6,55 % - 3 x (CMS GBP 10 ans post
CMS Euro 10 ans post)
8
si l’inflation
française demeure positive : 5,51 % - 5 x (inflation zone euro
inflation française)
;
si l’inflation française devient
négative : 5,51 % - 5 x inflation zone euro
9
En application de l’article L. 2321
-
2 du CGCT dans sa rédaction issue de l’article 94
de la loi du 27 janvier 2014
39/43
b) Un besoin en fonds de roulement négatif
Pour mémoire, le besoin en fonds de roulement (BFR)
est égal à la différence entre l’ensemble des créances
plus les stocks et les dettes à court terme. Le BFR traduit le décalage entre perception des recettes et
paiement des dépenses.
Dans le cas de la ville de Floirac, le BFR est constamment négatif sur la période sous revue (cf. tableau 31 en
annexe).
Ce dégagement en fonds de roulement s’accroît d’ailleurs
de 57,9 % entre 2009 et 2014, pour
dépasser 1,6
M€,
ce qui est une situation anormale pour une collectivité territoriale et peut traduire un retard
dans le règlement des fournisseurs. Selon les données fournies par la DGFIP, le délai global de paiement des
dépenses de la commune était de 40,45 jours en 2014, dont 15,09 jours imputables au comptable public.
c) Une trésorerie confortable
Tableau 25.
Evolution 2009-2014 de la trésorerie nette
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Résultat de la différence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement, la trésorerie nette
diminue en 2014, en raison de la contraction du fonds de roulement sur la dernière année. Toutefois, avec
plus de 5,5 M€, la commune dispose au 31 décembre 2014 d’une trésorerie très suffisante qui
représente
encore près de 100 jours de charges courantes.
En conclusion, la situation financière de la ville de Floirac, qui dispose de ressources
fiscales limitées
et déjà fortement mobilisées, va se tendre sous l’effet du
mouvement général de baisse des dotations
de l’Etat, dont la dotation de solidarité urbaine apparaît comme le seul élément dynamique.
L
’impact
sur
ses ressources fiscales de l’aboutissement des opérations en cours de rénovation et de
transformation urbaine
ne constitue qu’un facteur d’amélioration de moyen terme.
Or l
érosion continue de sa
capacité d’autofinancement
devient préoccupante. La commune doit
utiliser tous les leviers lui permettant au moins de reconstituer une capacité
d’autofinancement nette
en jouant sur les charges (mutualisation, régime indemnitaire, niveau des effectifs) comme sur les
recettes (révision du régime d’
abattements facultatifs à défaut de pouvoir jouer sur les taux).
au 31 décembre en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Fonds de roulement net global
6 215 997
7 375 340
5 875 789
6 506 780
6 114 258
3 935 069
-2 280 928
-36,7%
- Besoin en fonds de roulement global
-1 014 737
-1 041 796
-745 055
-696 029
-1 566 098
-1 602 283
-587 546
57,9%
=Trésorerie nette
7 230 734
8 417 136
6 620 844
7 202 809
7 680 356
5 537 353
-1 693 382
-23,4%
en nombre de jours de charges courantes
139,5
160,0
127,4
134,3
140,2
99,8
-40
-28,5%
Dont trésorerie active
7 230 734
8 417 136
6 620 844
7 202 809
7 680 356
5 537 353
-1 693 382
-23,4%
Dont trésorerie passive
0
0
0
0
0
0
0
Var. annue le
moyenne
-8,7%
9,6%
-5,2%
-5,2%
N.C.
40/43
Annexes :
Tableau 26.
Evolution des effectifs du personnel titulaire 2007-2013
Source : ville de Floirac
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Emplois fonctionnels
DGS
1
1
1
1
1
1
1
DGA et DST
1
1
2
2
2
3
Filière administrative
Catégorie A
5
6
8
8
8
10
12
Catégorie B
13
16
17
19
24
24
22
Catégorie C
48
48
42
38
34
31
33
Filière technique
Catégorie A
5
5
4
4
4
4
5
Catégorie B
6
5
5
6
8
10
10
Catégorie C
140
132
134
135
130
131
127
Filière sociale
Catégorie A
Catégorie B
Catégorie C
17
17
15
15
14
13
15
Filière culturelle
Catégorie A
3
2
3
3
3
1
2
Catégorie B
10
9
10
10
10
9
9
Catégorie C
8
6
6
7
7
7
8
Filière sportive
Catégorie A
1
1
1
1
1
1
1
Catégorie B
1
1
1
1
1
1
1
Catégorie C
Filière police municipale
Catégorie A
Catégorie B
1
1
1
2
2
2
2
Catégorie C
4
4
4
3
3
3
3
Filière animation
Catégorie A
Catégorie B
4
4
5
5
5
6
7
Catégorie C
10
9
8
8
7
6
5
Total général des emplois
pourvus
277
268
266
268
264
262
266
Catégorie A
15
16
18
19
19
19
24
Catégorie B
35
36
39
43
50
52
51
Catégorie C
227
216
209
206
195
191
191
% A dans total
5,4%
6,0%
6,8%
7,1%
7,2%
7,3%
9,0%
% B dans total
12,6%
13,4%
14,7%
16,0%
18,9%
19,8%
19,2%
% C dans total
81,9%
80,6%
78,6%
76,9%
73,9%
72,9%
71,8%
41/43
Tableau 27.
Evolution des effectifs du personnel permanent 2007-2013
Source : ville de Floirac
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Emplois fonctionnels
DGS
1
1
1
1
1
1
1
DGA et DST
1
1
2
2
2
3
Chargés de mission
Catégorie A
9
8
10
9
8
6
3
Filière administrative
Catégorie A
5
6
8
8
8
10
12
Catégorie B
13
16
17
19
24
24
22
Catégorie C
48
48
42
38
34
31
33
Non titulaires catégorie B
1
1
1
Non titulaires catégorie C
3
1
1
Filière technique
Catégorie A
5
5
4
4
4
4
5
Catégorie B
6
5
5
6
8
10
10
Catégorie C
140
132
134
135
130
131
127
Non titulaires catégorie B
1
1
Non titulaires catégorie C
4
2
1
2
4
1
3
Filière sociale
Catégorie A
Catégorie B
Catégorie C
17
17
15
15
14
13
15
Filière culturelle
Catégorie A
3
2
3
3
3
1
2
Catégorie B
10
9
10
10
10
9
9
Catégorie C
8
6
6
7
7
7
8
Non titulaires catégorie B
16
17
16
12
11
11
11
Filière sportive
Catégorie A
1
1
1
1
1
1
1
Catégorie B
1
1
1
1
1
1
1
Catégorie C
Non titulaires catégorie B
1
1
Filière police municipale
Catégorie A
Catégorie B
1
1
1
2
2
2
2
Catégorie C
4
4
4
3
3
3
3
Filière animation
Catégorie A
Catégorie B
4
4
5
5
5
6
7
Catégorie C
10
9
8
8
7
6
5
Total général des emplois
pourvus
309
296
293
291
288
284
286
Catégorie A
24
24
28
28
27
25
27
Catégorie B
52
54
56
56
62
66
65
Catégorie C
234
219
210
208
199
193
194
% A dans total
7,8%
8,1%
9,6%
9,6%
9,4%
8,8%
9,4%
% B dans total
16,8%
18,2%
19,1%
19,2%
21,5%
23,2%
22,7%
% C dans total
75,7%
74,0%
71,7%
71,5%
69,1%
68,0%
67,8%
42/43
Tableau 28.
Données fiscales 2009-2013
TAXE D'HABITATION
2009
2010
2011
2012
2013
évol.
évol. %
Base imposée
En milliers d'€
15 385
16 064
16 593
17 599
18 597
3 212
20,88%
En €/par habitant
943
1 005
1 021
1 091
1 130
187
19,83%
Moyenne de la strate
1 179
1 222
1 262
1 302
1 362
183
15,52%
Réduction accordée
En milliers d'€
2 788
2 827
2 963
3 127
3 313
525
18,83%
En €/par habitant
171
181
182
194
201
30
17,54%
Moyenne de la strate
122
127
127
129
132
10
8,20%
Produit
En milliers d'€
3 266
3 410
3 523
3 736
3 948
682
20,88%
En €/par habitant
200
213
217
232
240
40
20,00%
Moyenne de la strate
183
192
198
205
214
31
16,94%
Taux voté
21,23%
21,23%
21,23%
21,23%
21,23%
Taux moyen de la strate
15,56%
15,67%
15,65%
15,74%
15,68%
TAXE FONCIERE SUR LES
PROPRIETES BATIES
2009
2010
2011
2012
2013
évol.
évol. %
Base imposée
En milliers d'€
14 193
14 497
14 806
15 268
15 551
1 358
9,57%
En €/par habitant
870
907
911
947
945
75
8,62%
Moyenne de la strate
1 092
1 133
1 176
1 216
1 261
169
15,48%
Produit
En milliers d'€
5 074
5 183
5 293
5 459
5 559
485
9,56%
En €/par habitant
311
324
326
338
338
27
8,68%
Moyenne de la strate
248
258
269
279
287
39
15,73%
Taux voté
35,75%
35,75%
35,75%
35,75%
35,75%
Taux moyen de la strate
22,69%
22,75%
22,89%
22,96%
22,75%
TAXE FONCIERE SUR LES
PROPRIETES NON-BATIES
2009
2010
2011
2012
2013
évol.
évol. %
Base imposée
En milliers d'€
56
53
53
45
46
-10
-17,86%
En €/par habitant
3
3
3
3
3
0
0,00%
Moyenne de la strate
8
8
8
9
9
1
12,50%
Produit
En milliers d'€
38
36
36
30
31
-7
En €/par habitant
2
2
2
2
2
0
0,00%
Moyenne de la strate
5
5
5
5
5
0
0,00%
Taux voté
67,53%
67,53%
67,53%
67,53%
67,53%
Taux moyen de la strate
58,30%
58,41%
59,39%
59,60%
58,94%
Source : DGFIP
IMPOTS LOCAUX
2009
2010
2011
2012
2013
évol.
évol. %
En volume
En milliers d'€
8 467
8 645
8 912
9 254
9 579
1 112
13,13%
En €/par habitant
519
541
548
574
582
63
12,14%
Moyenne de la strate
439
458
479
496
511
72
16,40%
En % des produits
Ratio de la structure
39,24%
40,87%
41,85%
41,25%
43,66%
Moyenne de la strate
35,99%
36,30%
36,44%
37,47%
38,25%
43/43
Tableau 29.
Evolution 2009-2014 du besoin en fonds de roulement
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
M oyenne
Variation
2009/2014
Evolution
2009/2014
Stocks
0
0
0
0
0
0
0
0
+ Redevables et comptes rattachés
433 785
311 813
251 341
217 826
190 215
243 650
274 772
-190 135
-43,8%
Dont redevables
427 384
305 953
245 639
211 737
184 091
243 650
269 742
-183 734
-43,0%
Dont créances irrécouvrables admises par le juge
des comptes
0
0
0
0
0
0
0
0
- Encours fournisseurs
1 096 094
1 241 277
976 570
981 326
1 176 465
1 194 824
1 111 093
98 730
9,0%
Dont fournisseurs d'immobilisations
239 458
306 426
141 588
183 084
177 411
131 350
196 553
-108 108
-45,1%
= Besoin en fonds de roulement de gestion
-662 309
-929 464
-725 229
-763 500
-986 250
-951 174
-836 321
-288 865
43,6%
en nombre de jours de charges courantes
-12,8
-17,7
-14,0
-14,2
-18,0
-17,1
-16
-4
34,1%
- Dettes et créances sociales
8 134
10 441
8 200
8 100
32 934
25 580
15 565
17 446
214,5%
- Dettes et créances fiscales
0
0
0
0
203
0
34
0
- Autres dettes et créances sur Etat et collectivités
(subventions à recevoir, opérations particulières,
charges à payer)
-14 763
-33 760
-5 667
-19 769
732 831
-42 969
102 650
-28 206
191,1%
- Autres dettes et créances
359 057
135 652
17 293
-55 802
-186 120
668 499
156 430
309 441
86,2%
Dont dépenses à classer ou régulariser (qui
augmentent le BFR)*
15 409
3 602
17
41
9
9
3 181
-15 400
-99,9%
Dont recettes à classer ou régulariser (qui
diminuent le BFR)*
1 326 966
204 350
3 342
6 378
2 761
742 220
381 003
-584 746
-44,1%
Dont autres comptes créditeurs (dettes
d'exploitation qui diminuent le BFR)*
179 962
45 914
13 863
21 139
11 921
42 169
52 495
-137 793
-76,6%
Dont autres comptes débiteurs (créances
d'exploitation qui augmentent le BFR)*
1 360 709
385 230
314 410
369 263
360 326
284 519
512 410
-1 076 189
-79,1%
Dont compte de rattachement avec les budgets
annexes**
80 625
91 540
92 618
76 007
69 127
70 264
80 030
-10 361
-12,9%
Dont compte de rattachement avec le CCAS et la
Caisse des écoles**
0
0
0
0
0
0
0
0
= Besoin en fonds de roulement global
-1 014 737
-1 041 796
-745 055
-696 029
-1 566 098
-1 602 283
-1 111 000
-587 546
57,9%
en nombre de jours de charges courantes
-19,6
-19,8
-14,3
-13,0
-28,6
-28,9
-9
47,5%