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A1502789 
KZZ 
13/05/2015 
Liberté 
• 
Égaliti 
• 
Fratmrlttf 
RÉPUBLIQJJE 
fRANÇAISE 
MINISTÈRE DE L'ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 
ET 
DE 
L'ÉNERGIE 
Paris, 
le 
1 1 
MA 
1 
2015 
La ministre 
à 
Monsieur 
le 
Premier président 
de 
la 
Cour des comptes 
A 
la 
suite 
du 
contrôle opéré par la Cour des comptes sur les comptes et la 
gestion 
de 
l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs 
(ANGDM), vous avez attiré 
mon 
attention sur plusieurs observations relatives 
au 
positionnement, 
à 
la gouvernance et 
à 
la gestion 
de 
cet établissement. 
1-
La 
Cour formule 
en 
premier lieu plusieurs observations sur la gouvernance 
et 
le 
fonctionnement de I'ANGDM. 
Je partage les observations 
de 
la Cour sur la nécessité de conclure rapidement 
avec l'Agence 
un 
nouveau contrat d'objectifs. Comme 
le 
souligne 
la 
Cour, 
un 
premier document a été élaboré 
à 
la fin 
de 
l'année 2013, mais 
son 
adoption a 
été retardée 
en 
raison 
du 
départ, début 2014, 
du 
président 
du 
conseil 
d'administration et de celui de la directrice générale 
à 
l'été. J'ai demandé 
à 
la 
direction 
de 
l'établissement d'actualiser et 
de 
compléter 
le 
document élaboré 
en 
2013, afin 
de 
pouvoir adopter rapidement 
un 
nouveau contrat couvrant 
la 
période 2015-2018. 
S'agissant de la recommandation 
de 
la Cour 
de 
doter l'Agence d'un comité 
d'audit, 
il 
convient de rappeler que l'établissement, dont les comptes des trois 
derniers exercices ont été certifiés sans réserve, dispose depuis 2010 d'un 
plan 
de 
maîtrise des risques, et qu'un comité 
de 
maîtrise des risques a été mis 
en 
place pour 
en 
assurer 
le 
suivi, auquel participent notamment les 
représentants des tutelles, 
le 
contrôleur financier et 
le 
commissaire 
du 
Gouvernement. 
Hôtel 
de 
Roquelaure-
246, 
boulevard 
Saint-Germain-
75007 
Paris- Tél: 
33 
(0)140 
81 
2122 
www.developpement-durable.gouv.tr 
 
Ce 
dispositif a jusqu'à présent donné satisfaction, mais 
le 
Gouvernement 
étudiera avec l'Agence et son conseil d'administration les conditions dans 
lesquelles 
un 
comité d'audit pourrait être mis 
en 
place. 
Par ailleurs, je partage 
le 
constat que 
le 
regroupement 
de 
certains comités 
du 
conseil d'administration, dont les compétences sont voisines, pourrait être 
envisagé. 
Le 
rattachement 
de 
l'Agence 
au 
programme 174 (énergie, climat et après-
mines), quant à 
lui, 
s'explique tant par 
le 
contexte historique 
de 
la 
mise 
en 
place de la politique publique 
de 
l'après-mines que par la nature des 
prestations versées par l'Agence. 
Il 
convient 
de 
souligner que les crédits 
de 
sécurité sociale (action sanitaire et 
sociale transférée 
le 
1er avril 2012 
du 
régime 
de 
sécurité sociale dans les 
mines), 
ne 
représentent que 
lOo/o 
du 
budget total 
de 
l'Agence. Toute réflexion 
sur la recherche d'un autre rattachement devrait tenir compte de 
la 
spécificité 
des missions 
de 
I'ANGDM. 
2-
La 
Cour constate la grande hétérogénéité des prestations servies par 
l'Agence, notamment 
en 
matière 
de 
logement. 
Il 
convient 
de 
rappeler à cet 
égard que I'ANGDM a été créée pour garantir les droits et obligations prévus 
par 
le 
statut 
du 
mineur et par les différents accords collectifs négociés 
au 
sein 
des différentes sociétés 
au 
fil 
du 
temps. Ces différents accords comportaient 
eux-mêmes des dispositions hétérogènes qu'il n'appartient pas à l'Agence 
de 
remettre 
en 
cause. Néanmoins, l'amélioration 
de 
l'information des bénéficiaires 
sur leurs droits et la simplification des procédures font partie des priorités 
de 
l'Agence, qui figurent dans la lettre 
de 
mission 
du 
nouveau directeur général. 
3-
S'agissant 
de 
la gestion 
de 
l'Agence, je souligne qu'un effort important a été 
réalisé au cours des dernières années pour maîtriser les dépenses. 
Le 
décalage entre la baisse des effectifs des ayants droit et la baisse des coûts 
de 
gestion s'explique notamment par 
le 
maintien d'une grande diversité 
de 
prestations et par 
le 
vieillissement 
de 
la 
population des bénéficiaires, qui 
nécessitent 
un 
suivi plus important. 
De 
plus, malgré la baisse 
du 
nombre 
d'ayants droit, l'Agence doit faire face à 
un 
nombre croissant 
de 
contentieux. 
En 
ce 
qui concerne la masse salariale, 
il 
convient 
de 
rappeler que l'Agence 
a, 
au 
cours des dernières années, strictement respecté 
le 
cadrage salarial qui 
lui 
est assigné par l'Etat. Quant 
au 
niveau élevé 
de 
certaines rémunérations, 
il 
ne 
résulte pas d'une politique 
de 
l'Agence, 
mais 
de 
l'application des contrats 
de 
travail des personnels transférés 
en 
son 
sein lors 
de 
la mise 
en 
liquidation 
de 
Charbonnages 
de 
France 
au 
31 
décembre 2007. 
 
Les dépenses 
de 
fonctionnement, hors masse salariale, ont quant à elles 
diminué 
de 
20,9% entre 2010 et 2014, pour 
un 
objectif fixé 
de 
17,3 
%. 
Elles 
correspondent 
en 
2014 à 1,2% des prestations distribuées par l'Agence (0,5% 
hors action sanitaire et sociale), et l'Agence a respecté les objectifs annuels 
de 
réduction qui lui ont été assignés depuis 2011, malgré 
la 
hausse importante 
des frais de contentieux. 
Le 
Gouvernement veillera à 
ce 
que 
les 
efforts 
de 
réduction des dépenses (notamment par la renégociation 
de 
contrats et de 
baux, 
la 
mutualisation 
de 
certains achats) soient poursuivis. 
Un 
des chantiers importants, comme 
le 
souligne la Cour, sera la réduction 
du 
nombre d'implantations qui, avec 
la 
reprise des activités 
de 
la 
Caisse 
autonome nationale 
de 
sécurité sociale dans les mines (CANSSM) 
en 
matière 
d'action sanitaire et sociale, est passé 
de 
10 à 
50. 
L'effort 
de 
rationalisation a 
déjà été engagé et 
il 
sera poursuivi dans 
le 
cadre 
du 
nouveau contrat 
d'objectifs 2015-2018. 
Le 
Gouvernement partage également 
la 
préoccupation exprimée 
par 
la Cour 
d'une prévention efficace des fraudes et des indus. 
Le 
Gouvernement a fait 
adopter, dans 
le 
cadre de la 
loi 
de 
finances pour 2015 (article 
91) 
un 
droit 
de 
communication des données fiscales 
au 
profit 
de 
I'ANGDM. 
Ces 
nouvelles 
dispositions, dont les décrets d'application sont 
en 
cours, faciliteront 
ce 
travail 
de prévention. 
4- La Cour appelle enfin à s'interroger sur l'avenir 
de 
la structure. 
Il 
est vrai que 
la réduction régulière et irréversible d'ayants droit posera à terme la question 
du 
maintien d'un établissement public dédié. 
Toutefois, l'ouverture d'une telle réflexion 
me 
semble à 
ce 
stade prématurée. 
Je rappelle que 
le 
nombre d'ayants droit 
de 
I'ANGDM est aujourd'hui 
de 
135 
000 personnes, et avoisinera encore les 100 000 personnes à l'horizon 
2020. 
Le 
potentiel d'économies qui pourrait résulter d'un rapprochement avec une 
autre structure 
me 
semble incertain. 
En 
revanche, je rejoins la Cour sur la nécessité 
de 
développer dès aujourd'hui 
des partenariats, notamment avec 
la 
CANSSM, pour 
un 
meilleur service rendu 
aux ayants droit.