signifie que leurs revenus annuels sont supérieurs à 40 924
€
116
.
L’ensemble de ces éléments peut conduire à penser qu’une partie des familles ayant
aujourd’hui recours à la garde parentale pourrait se tourner vers l’offre des EAJE, ou vers
toute nouvelle offre de garde, en cas de libération de nouvelles places. Dans
l’enquête
menée par le RAM, 11 % des parents interrogés indiquaient utiliser le congé parental faute
de places disponibles.
3.2.2
Dans l’immédiat, une priorité stratégique à envisager
: conforter les taux
d’
occupation des EAJE publics, en modifiant certaines règles de
fonctionnement
3.2.2.1
Identifier les éventuels risques de déport de la demande
Dans l’hypothèse d’ouverture d’une structure privée, de nouvelles places d’accueil
pourraient être disponibles. Cette of
fre serait susceptible d’intéresser certaines familles.
Pour les gardes à temps plein : des coûts parentaux mieux maîtrisés en cas
d’accueil par une structure publique
Plus les revenus par part sont modestes, plus les familles ont financièrement intérêt à
recourir à une structure publique. En effet, dans les deux EAJE gérés par le CCAS, les taux
d’effort sont progressifs par rapport aux revenus
des parents et tiennent compte de la
composition du foyer.
Pour le multi-accueil, les tarifs horaires varient de 0,51
€
de l’heure à
2,51
€
de l’heure.
Composition de la Famille
Accueil collectif
1 enfant
2 enfants
3 enfants
4 enfants
Taux d’effort horaire
0,06 %
0,05 %
0,04 %
0,03 %
Source : CCAS de Rumilly
113
Pour bénéficier du CLCA,
il faut justifier d’un temps de cotisations
minimum à la Sécurité Sociale. Les
personnes qui y ont recours ne sont donc pas des personnes « au foyer » depuis un certain temps.
114
Soit 30 personnes.
115
CLCA des foyers ne touchant pas l’allocation de base de la PAJE
.
116
Pour un foyer avec deux enfants à
charge. Soit un salaire d’environ 1
666
€
mensuels par personne.
40/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Pour la crèche familiale, les tarifs horaires varient de 0,29 € à 2,31 € de l’heure.
Les structures publiques ayant une aide financière au fonctionnement, le coût horaire
facturé aux parents y est sensiblement plus faible que le salaire horaire d’une assistante
maternelle libérale
117
(salaire de 3,40 € de l’heure en moyenne, indemnités non c
omprises),
mais aussi que le coût horaire des structures privées (au minimum de 7 € de l’heure
118
pour
les micro-
crèches). Dans le cas d’un mode de garde à temps complet, il n’est donc pas
étonnant que les restes à charges des parents soient plus importants pour les structures
privées ou libérales :
Tableau de restes à charge net
119
pour un foyer avec un enfant à charge,
par mode de garde
Forfait hebdomadaire de 40 heures, soit un temps complet
Source : CRC Auvergne, Rhône-Alpes, voir le détail des calculs en annexe.
Ces calculs
ont été effectués pour les couples bi actifs dont le choix serait,
a priori,
le
plus indécis
122
qui pourraient rechercher dans des gardes privées ou libérales une plus
gr
ande flexibilité horaire, moyennant un supplément tarifaire. Ils incluent les crédits d’impôts
dont peuvent bénéficier les parents (1 150 € maximum pour les dépenses de frais de garde ;
6
750 €
123
maximum pour l’emploi d’une salariée à domicile
ou le recours à une association).
117 En moyenne, selon les estimations pragmatiques données par le RAM
: 3,40 € de l’heure de salaire moyen +
2,65 € d’indemnité journalière + indemnités de repas, de déplacements selon les cas
).
118
Au sein des micro-crèches, les tarifs horaires peuvent être dégressifs en fonction du volume horaire sollicité :
entre 7 et 8 € de l’heure pour des forfaits de 40 heures hebdomadaires. Pour une garde à domicile, il faut
compter au moins 9,40
€
de l’h
eure, soit le smic horaire ; environ 15
€
de l’heure en recourant à des
associations ou entreprises d’aides à la personne).
119
Le calcul de ces restes à charges inclut les aides PAJE de la CAF et les crédits d’impôts.
120
Calcul sur la base du « plafond CAF », que les EAJE de Rumilly ont choisi de ne pas déplafonner.
121
Calcul sur la base des éléments fournis par le RAM, observateur fiable des prix du « marché » des assistantes
maternelles libérales : 3,40
€
de l’heure, + 2,65 € par jour d’indemnité d’entretie
n. Le RAM estime que les
salaires horaires varient entre 3 € et 3,80 € de l’heure, avec une moyenne autour de 3,30 €
ou 3,40 € de l’heure.
122
Puisque les règlements intérieurs des EAJE publics fixent comme critère celui de l’activité des parents, les
simulations ont porté sur un « plancher » de revenus mensuels de 2 500
€
correspond aux salaires de deux
parents actifs rémunérés au smic environ ; et sur le « plafond » de revenus fiscaux par foyer fixé par la CAF (les
EAJE de Rumilly ayant choisi, conformément à la circulaire CNAF sur la PSU, de ne pas prendre en compte,
pour le calcul du taux d’effort, les revenus dépassant ce plafond).
123
Les dépenses pouvant donner lieu à crédit d’impôt sont plafonnées à 15 000 € la première année, puis à
12
000 €, auxquels s’ajoutent 1 500 € par enfant à charge. Soit, dans le cas présent, des dépenses plafonnées
à 13 500 €, et un crédit d’impôt maximal de 6 750 €.
Source :
CCAS
de
Rumilly
Composition de la Famille
Accueil collectif
1 enfant
2 enfants
3 enfants
4 enfants
Taux d’effort horaire
0,05 %
0,04 %
0,03%
0,02 %
Revenu fiscal net à 2 500 €
Revenus fiscal net à 4 624 €
120
Crèche familiale
129 €
320 €
Multi-accueil
174 €
402 €
Assistante maternelle
121
289
€
404 €
Micro-crèche éventuelle
558 €
672 €
Garde à domicile
1 091 €
1
132 €
Association mandataire
1 423 €
1
538 €
41/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Par exemple, dans le cas d’un couple bi actif avec u
n revenu fiscal net mensuel de
2 500
€, le reste à charge d’u
ne garde à temps complet reviendrait à environ 558
€ pour une
micro-crèche, 289
€ p
our une assistante maternelle, 174
€ pour le multi
-accueil et 129
€
pour la crèche familiale. Le reste à charge des parents, dans le cas de garde par une
structure privée, peut donc dissuader les familles les plus modestes d’y recourir. Cette
situation explique que, concrètement, les micro-
crèches continuent de s’adresser aujourd’hui
à des foyers fiscaux plutôt favorisés.
Pour les gardes à mi-temps : une différence de coût moins importante entre
structures publiques et privées, notamment pour les revenus moyens
Dans le cas des parents b
i actifs, ayant un revenu de 2 500 € nets par foyer, le mode
de garde le plus rentable peut devenir, de manière théorique, la garde en micro-crèche
privée
124
non financée par la PSU. Avec un coût horaire de 8,6
€
, l
’éventuelle
structure
privée micro-crèche présenterait un coût net de 57
€
mensuels, contre 67
€
pour la crèche
familiale. Mais ces familles modestes doivent faire l’avance de la totalité des frais de garde
avant d’obtenir un crédit d’impôt
: elles ne recourent donc que rarement à ces structures.
Le cas des familles dont les revenus se situent au niveau du plafond « CAF »
(4 624
€), est encore plus pertinent
: avec un tarif de 8,6
€
de l’heure, le reste à charge d’une
micro-crèche est de 233
€
mensuels pour une garde à temps partiel, contre 203
€
pour le
multi-accueil ou 153
€
pour la crèche famille. Un « tarif horaire de rupture » peut être donc
identifié
dans l’Albanais
: dès lors que les micro-crèches proposent un tarif de
« basculement
» d’environ 8 €
par heure pour des gardes à mi-temps, le reste à charge des
parents
serait d’environ 169 €
125
, inférieur à celui du multi-accueil (203
€
) et quasi équivalent
à celui de la crèche familiale (153
€
)
126
. Or, parmi les familles fréquentant actuellement les 2
EAJE, 48 % disposent de revenus ≥ à 3
000
€, et 16 % de revenus ≥ à 4
000 €. De manière
parallèle, 47 % des contrats conclus par les deux structures sont de type « court » (moins de
120 h/mois) et 22 % de type « très court » (moins de 100 h/mois). Au total, les foyers
disposant de revenus supérieurs à 3
000 € utilisent assez fortement les contrats de ce
dernier type : ils sont 93 au sein de la crèche familiale et 42 dans le cas du multi-accueil
127
.
Restes à charge pour un foyer composé d’
un enfant, par mode de garde
Forfait hebdomadaire de 24 heures
Revenu fiscal net à 2500 €
Revenu fiscal net à 4 624 €
Crèche familiale
67 €
153 €
Multi-accueil
81 €
203 €
Assistante maternelle
136 €
136 €
Micro-crèche
57 €
233 €
Garde à domicile
389 €
446 €
Association mandataire
453 €
510 €
Source : CRC Auvergne, Rhône-Alpes.
124
Les simulations suivantes ont été effectuées avec un tarif horaire de micro-crèche de 8,6
€
de l’heure.
Voir
annexe
125
Avec un coût mensuel de 864
€
, et un CMG de 599, 48
€, le coût brut annuel est d’environ 3 174 €
. Avec la
réduction d’impôt de1 150 €
, le coût net annuel est de 2 024
€
, et donc le coût mensuel de 169
€
.
126
Les tableaux situés en annexe au rapport présentent le détail des résultats des simulations.
127
Voir détail en annexe.
42/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Un des facteurs d’explication sembl
e être le mode de calcul du CMG
128
, qui a avant
tout vocation à favoriser le libre choix du mode de garde par les parents.
Pour un mode de garde à temps complet, le recours aux structures publiques,
financées par la PSU, reste plus abordable pour les parents biactifs aux revenus modestes.
Cet écart s’amenuise, en revanche, avec l’augmentation des revenus fiscaux: dans le cas
d’un foyer dont les revenus atteignent le plafond «CAF
», le recours à une assistante
maternelle n’est pas significativement plus onéreux qu’une garde par le multi
-accueil public
(différence de deux euros selon les simulations proposées). Pour les gardes à temps partiel,
en revanche, certaines situations spécifiques peuvent conduire à une équivalence des coûts
entre structures publiques et structures privées, notamment pour les foyers fiscaux qui
atteignent le plafond CAF. Cette situation s’explique, pour partie, par l’application de tarifs
progressifs
129
dans les EAJE publics, tandis que, pour les modes de gardes privées et
libéraux, le principal facteur déterminant le montant de l’aide CMG reste le coût de la garde
facturé aux parents.
3.2.2.2 Renforcer la crèche familiale, structure « compétitive » dont le taux
d’oc
cupation pourrait être
amélioré
Un statut « salarié » relativement protecteur pour les assistantes maternelles
De prime abord, la rémunération horaire des assistantes maternelles salariées paraît
légèrement moins attractive. Le tarif horaire plafonne à
2,17 € de l’heure pour les assistantes
maternelles parvenues à l’échelon 7 de l’ancienneté, contre un tarif d’environ 3,40 €
de
l’heure local
ement
dans le secteur libéral. S’y ajoutent cependant les indemnités d’entretien
et de sujétions particulières, portant la rémunération horaire à 3,49
€/heure pour une
assistante salariée. Au total, en incluant
l’indemnité d’entretien de 2,65 € net par jour
130
perçue
par les assistantes libérales, le taux horaire est légèrement à l’avantage des
assistantes libérales, comme le souligne le tableau ci-dessous :
Rémunérations « classiques » par heure et par enfant
Crèche familiale
Assistantes maternelles libérales
Taux horaires
2,17 €
3, 40 €
131
Indemnités d’entretien (par jour)
0,31 €/heure
2,65 € / jour
Indemnités de sujétions particulières
1,01 €/heure
Néant.
TOTAL pour une journée de 8h00 par enfant gardé
27, 92 €
(soit 3,49 €/h)
29, 85 €
(soit 3,7 €/h)
Source des données chiffrées : CCAS de Rumilly.
Mais à y regarder de plus près, le statut d’assistante mate
rnelle salariée présente
d’autres
avantages, y compris financiers, et serait peut-être attractif dans une période de
recomposition de l’
offre.
128
Le volume horaire de garde n’est pas un élément pris en compte dans le calcul du montant du Complément
Mode de Garde. Seul le coût facturé aux parents est intégré.
129
Puisque les tarifs horaires pratiqués ne sont pas équivalents aux coûts de revient à l’heure de garde, ces
structures bénéficiant d’une aide au fonctionnement via la PSU.
130
Pour les journées de moins de 8h30, ce qui est m
ajoritairement le cas. Pour les journées de 9h, l’indemnité de
traitement est de 2,97
€
, et pour les journées au-
delà de 9 heures, l’indemnité journalière est de 2,87 €
+0,33
€
par heure supplémentaire.
131
Le traitement horaire est au minimum de 2,59
€
bru
ts de l’heure au 1
er
janvier 2012 (2,01
€
nets), par enfant
gardé. En effet, le salaire horaire d’une assistante maternelle ne peut être inférieur à 0,281 fois le montant du
smic horaire, fixé à 9,22
€
brut, soit 7,23
€
nets de l’heure Ce montant plancher
« légal » évolue ensuite au gré
de l’offre et de la demande.
43/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Tout d’abord, le statut d’assistante maternelle salariée permet de limiter les éléments
de négociations, notamment tarifaires, avec les parents (frais de nourriture
132
; indemnités
d’entretien en cas de présence inférieure à 9 heures par jour chez l’assistante maternelle ;
frais de déplacement
133
). De la même manière, le statut d’assistante maternelle salariée
permet d
e bénéficier d’un système de formation
134
sans commune mesure avec la réalité du
secteur libéral, où la mise en place du DIF est concrètement impossible : les assistantes
maternelles libérales ne sont en effet pas rémunérées lors des périodes de formation
135
ou
de réunions où elles n’assument pas la garde des enfants.
Surtout, les salariées de la crèche familiale bénéficient d’un « socle » de sécurité et de
garantie plus étoffé que dans le secteur libéral, qui leur permet d’avoir une assurance
minimale contre les pertes abruptes de salaire. Les assistantes maternelles salariées
peuvent en effet percevoir, pendant quatre mois consécutifs, une « indemnité d’attente »
136
en cas de départ non anticipé d’un enfant, par exemple en cas d’inscription d’un enfant dans
une structure collective où une place viendrait de se libérer.
Enfin, l’activité des assistantes maternelles salariées semble plus soutenue.
Le degré d’activité des assistantes maternelles libérales est variable
137
. La CAF estime
ainsi que, sur le secteur de Rumilly, 51 % des assistantes maternelles agréées actives
gardent plus de trois enfants, tandis que près de 25 % n’ont qu’un enfant à l’accueil
138
. Cette
situation est liée au fait que certaines professionnelles n’ont obtenu qu’un nombre
d’agrémen
ts limités, au regard des caractéristiques de leur domicile, mais aussi, par
exemple, dans leur première année d’exercice. Par ailleurs, les informations fournies par le
RAM confirment que plusieurs assistantes maternelles ont, pour la rentrée 2012-2013
139
,
plusieurs agréments de garde individuelle à temps complet de disponibles (14 sur les 150
agréments à temps complets
140
). Enfin, certaines professionnelles semblent plus sollicitées
que d’autres, même si, globalement, les professionnelles qui peinent à obten
ir des revenus
décents changent assez rapidement de profession
141
.
A l’heure actuelle cependant, la demande de la part des familles a plutôt tendance à
favoriser à l’heure actuelle les places dans la structure semi
-collective que constitue la
crèche familiale. Les assistantes maternelles salariées y sont sollicitées de manière
beaucoup plus régulière et uniforme que dans le secteur libéral. Ainsi, le nombre moyen
d’enfants gardés par assistante maternelle
est supérieur à celui
d’une
assistante maternelle
132
4,95
€
par jour dans le cadre des assistantes maternelles salariées.
133
Ils sont précisément calculés, dans le cas des assistantes maternelles salariées, sur la base des montants
applicables aux collectivités territoriales.
134
Obligation, pour les assistantes maternelles salariées, de participer à des groupes de travail ou à des journées
de formation collective. Voir sur ce sujet les tableaux de l’enquête.
135
Hors formation initiale donc.
136
Calculée sur la base de 70 % du salaire versée les six derniers mois, et payée à l’assistante maternelle
pendant quatre mois en cas de départ d’un enfant non remplacé.
137
A l’heure actuelle, selon les informations fournies par le RAM, 76 professionnelles s
ont agréées sur le territoire
de Rumilly, dont 70 en activités, qui offrent précisément 218 places d’accueil, en concluant le péri
-scolaire (46
places). Les chiffres fournis par le CCAS diffèrent légèrement (car peut-être pas exactement actualisés pour la
rentrée 2012-2013) : 73 assistantes maternelles libérales seraient actives sur la ville de Rumilly, où elles offrent
203 places d’accueil. Les assistantes maternelles constituent donc à peu près 37 % de la capacité d’accueil.
138
Chiffres issus des Indicate
urs Image, fournis par la CAF en avril 2012, pour l’année 2010.
139
Informations fournies à la date du 23 août 2012.
140
Ces disponibilités concernent 9 assistantes maternelles : certaines mêmes assistantes maternelles ont donc
plusieurs agréments de disponibles à temps complets.
141
Comme le rappelle le RAM, «
ce sont rarement les mêmes assistants maternels qui « subissent » longtemps
les places disponibles, ceux qui ne parviennent pas à trouver d’enfant à garder changent assez vite d’activité
professionnelle.
Parallèlement, certains assistants maternels n’ont jamais de places disponibles parce qu’ils ont
une réputation telle qu’elle leur permet d’être sollicités en permanence et qu’un accueil qui s’arrête est très vite
remplacé par un autre accueil
».
44/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
libérale : en incluant le mode de garde en périscolaire
142
, le nombre d’enfants gardés par
assistante
maternelle salariée s’élève à 4,47
143
, contre une moyenne départementale de
3,33 enfants
144
. En excluant la garde périscolaire, il est de 2,6 enfants par assistante
maternelle salariée, contre 1,4 par assistante maternelle libérale. Ainsi, le salaire moyen brut
perçu par une assistante maternelle salariée était de 1 408 € en 2011 ; 1 493 € en 2010 ;
1
555 € en 2009
145
.
La crèche familiale : une structure dont le ta
ux d’occupation, et donc la
« compétitivité » pourrait encore être amélioré
La crèche familiale est la structure
d’accueil qui présente le meilleur rapport en termes
de coût/horaire
pour le CCAS. Elle bénéfice en revanche d’un taux d’occupation plus faibl
e
que le multi-accueil, exposant le
gestionnaire à des risques de réfaction de l’enveloppe PSEJ
versée par la CAF. Plusieurs pistes pourraient donc être explorées par le conseil
d’administration du CCAS, pour conforter la fréquentation de la crèche familia
le.
Une première piste serait de modifier le règlement intérieur pour rendre possible la
garde occasionnelle par la
crèche familiale
Sucre d’Orge,
ce qui n’est pas pas le cas
actuellement.
Plusieurs arguments plaideraient dans ce sens. Tout d’abord, le
multi-accueil
Croq’Lune
, qui lui-même dispose de cette faculté, admet ne pas pouvoir donner suite aux
demandes de gardes occasionnelles déposées par les familles, fautes de places disponibles.
Ensuite, la crèche familiale propose un service de «
garde d’ur
gence », qui semble
relativement utilisé par les parents, qui pose
a priori
plus d’enjeux d’organisation
qu’un
service de garde occasionnelle « classique ». Enfin, la crèche familiale présente un taux
d’occupation variable, avec des places et des agréments
non utilisées. Certaines assistantes
maternelles, notamment celles dont les revenus sont les plus faibles, pourraient être
intéressées par un complément de salaire qu’apporteraient des pratiques de garde
occasionnelle. Cette dernière contribuerait, par ailleurs, à redresser le ta
ux d’occupation de
la structure.
En second lieu, le CCAS pourrait étudier la pertinence d’un report de la demande
d’horaires «
creux » de la crèche collective vers la crèche familiale. La crèche collective
Croq’Lune
présente actuellement une amplitude horaire relativement importante (7h30
–
18h30). Or, les coûts de structure
(notamment lié à la présence de l’encadrement
nécessaire, même en présence d’un faible nombre d’enfants accueillis) sont en général
comparativement plus élevés dans ces créneaux matinaux ou tardifs (7h30
–
8h15 ; 17h45 -
18h30).
Le CCAS aurait intérêt à essayer d’évaluer le nombre de familles intéressé
es par
ces horaires « marginaux », pour mettre en parallèle du service proposé les coûts fixes de
structure occasionnées.
Dans le cas où ce nombre s’avérerait faible, une stratégie de report
des demandes vers la garde en crèche familiale pourrait être envisagée.
Enfin, le CCAS pourrait réfléchir à l’opportunité d’ouvrir plus
nettement la crèche
familiale (et la crèche collective) aux enfants des communes environnantes, moyennant une
participation financière.
A l’heure actuelle, plus de 93 % des enfants accueillis dans les deux
EAJE vivent dans des familles qui résident ou habitent la commune de Rumilly. Pour ce
faire, le CCAS, qui dispose de la personnalité morale, devrait conventionner avec les
142
Dans le règlement intérieur de la crèche familiale
Croq’Lune,
il est demandé aux
parents un engagement
minimum de 32 heures par mois pour le périscolaire, qui assure par ailleurs un socle minimal de rémunération
en périscolaire pour les assistantes salariées,
ce qui n’existe pas sous cette forme dans le secteur libéral.
143
137 enfants sont t gardés en 2011 par la crèche familiale. 4,5 enfants en 2010 et 4,7 enfants en 2009.
144
Il a été difficile d’obtenir le nombre moyen d’enfants gardés par les assistantes mater
nelles libérales sur le
secteur de Rumilly. Mais la dernière réunion de la CDAJE du 22 mai 2012 a présenté cette moyenne
départementale, qui peut, avec réserve, servir de point de comparaison.
145
Moyennes calculées par le rapporteur sur la base des éléments de rémunérations globales fournies par le
CCAS pour les trois exercices concernés. Voir les pièces jointes à ce titre au DLR.
45/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
collectivités intéressées, notamment pour fixer les modalités de calcul d’une juste
participation financière, en contrepartie du service rendu ou proposé
146
. Cette dernière
contribuerait à maîtriser le reste à charge assumé à l’heure actuelle par le
seul CCAS. A
l’inverse, l’option de majoratio
n des participations pour les parents résidant hors de la
commune semble moins pertinente
: elle n’a en effet pas d’impact sur l’a
mélioration de la
situation financière du gestionnaire
147
.
3.2.3
Une période charnière qui reste l’occasion, pour le CCAS, de réflé
chir à la
stratégie, communale ou territoriale, en matière de petite enfance
3.2.3.1
Préciser certains objectifs opérationnels de la polit
ique d’accueil
Le tableau de bord du CCAS en matière de petite enfance affiche un objectif
stratégique, qui est de favoriser la conciliation entre vie privée et vie professionnelle pour les
parents résidant à Rumilly. Deux objectifs opérationnels en découlent : «
poursuivre l’effort
en matière d’accueil
» et « diversifier les modes de gardes ». Ces objectifs mériteraient
d’être mieux définis.
Le premier objectif relève d’une volonté «
défensive »
: il ne vise pas à accroître l’offre
d’accueil mais
à maintenir l’offre existante
148
.
En effet, pour explorer de nouveaux modes d’accueil, le CCAS n’entend pas créer des
structures nouvelles ou modifier leur fonctionnement, mais « accompagner
» d’autres
acteurs locaux (C3R, association des entrepreneurs locaux, etc.). Il semble peu cohérent de
fixer au CCAS un objectif stratégique sur lequel il n’a que peu de marges de manœuvre. La
chambre recommande au conseil d’administration de réfléchir à la formulation des priorités
qu’il fixe à la structure.
3.2.3.2 Se doter de moyens structurants : construire des indicateurs chiffrés et
envisager un rapprochement avec la CAF
A l’heure actuelle, il
n’existe pas de convention entre le CCAS et
la CAF de la Haute-
Savoie pour bénéficier de retours réguliers d’informations chiffrées sur l’évolution du besoin,
des demandes des familles, etc.
Or, certains besoins particuliers, actuellement non chiffrés
ni « objectivés »,
devraient être quantifiés plus précisément, afin d’établir un
e véritable
analyse des besoins stratégiques.
Se po
se notamment la question du « volume » de la demande en matière d’accueil
occasionnel.
Les gestionnaires d’EAJE « pressentent » une demande insatisfaite dans ce
secteur, qu’elles ne peuvent évaluer précisément, faute d’outils disponibles
: les indicateurs
CAF existants
traitent de l’accueil en EAJE à temps partiel,
qui rentrent dans le cadre de
l’accueil régulier.
Enfin, certaines
données mériteraient d’être validées entre la CAF et les EAJE, les
deux acteurs présentant parfois des chiffres incohérents entre eux. Par exemple, les
indicateurs CAF Image 210
149
pointaient
l’absence
d’enfants accu
eillis en EAJE à temps
partiel. Or, les éléments fournis par le CCAS indiquent que 47 % des contrats conclus dans
146
Participation forfaitaire par enfant accueilli en EAJE, pour des contrats réguliers ou de l’accueil occasionnel,
par exemple.
147
Comme cela a déjà été indiqué, en raison de l’application du mécanisme de la PSU, si le montant de la
participation des familles augmente, le montant de la subvention de fonctionnement versée par la CAF
diminuera à due concurrence. Concrètement, le CCAS
n’a donc aucun intérêt financier à majorer les
participations familiales, de n’importe quelle famille d’ailleurs, au
-delà du barème prévu par la CAF.
148
La notion de «
maximin
» (maximiser le taux d’occupation dans le cadre de l’offre existante), évoqué po
ur la
crèche familiale, correspond bien aux enjeux stratégiques de l’établissement.
149
Indicateurs CAF 2010 en annexe.
46/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
les deux EAJE sont des contrats réguliers de type « courts », c’est
-à dire inférieurs à 120
heures de garde par mois.
Pour mesurer précisément les besoins existants et la demande non satisfaite, les
EAJE devraient se doter d’outils et d’indicateurs pertinents et stables. Une
collaboration plus
étroite avec la CAF pourrait être envisagée, par exemple pour mieux quantifier la demande
non satisfaite en accueil occasionnel.
3.2.3.3 Planifier, a
u niveau intercommunal, l’offre d’accueil en fonction des
besoins
: la pertinence d’un schéma pluriannuel de développement des
services d’accueil
Le territoire de l’Albanais connait une
croissance démographique forte : une étude
commandée par la C3R estime
qu’en 2020,
2 160 enfants de moins ans résideront sur le
territoire intercommunal. Si l’on s’appuie sur les données CAF
150
, cela se traduirait par un
doublement du nombre de jeunes enfants en 8 ans. Cette pression démographique devrait
donc se répercuter sur la demande des familles en
places d’accueil : afin de garantir une
adéquation de l’offre à
la demande, une planification de la stratégie en matière de structures
d’accueil et de créations de places semble nécessaire.
Pour planifier cette offre, les di
spositions du CGCT prévoient la rédaction d’un schéma
pluriannuel de développement des services d’accueil des enfants de moins de six ans
(article L. 214-2
151
). A l’heure actuelle, il n’
en existe pas au niveau de la commune de Rumilly
ou de son CCAS. Ce schéma pourrait être, éventuellement, réalisé au niveau du territoire
intercommunal, si l’EPCI en recevait compétence après modificat
ion de ses statuts.
De manière générale, c’est sans doute sur la possibilité de création d’un Centre
Intercommunal d’Action Sociale qu’une réflexion pourrait être engagée
. Plusieurs arguments
plaideraient pour cette stratégie : la croissance démographique plus forte des communes
environnantes, où les besoins en termes de structures doivent être importants ; la volonté de
la CAF de travailler sur des contrats Enfance Jeunesse conclus à l’échelle territoriale, et non
plus communale ; les initiatives déjà existantes de conventionnement avec certaines
communes (transports des enfants handicapés ; épicerie sociale), etc.
Afin de mieux planifier l’offre d’accueil sur le territoire de la commune, la Chambre
recommande l
’
adoption
d’un schéma pluriannuel de développement des services d’accueil.
Ce schéma pourrait être réalisé au niveau de la communauté de communes si elle en
recevait
compétence. Une réflexion pourrait être engagée en vue de la création d’un centre
intercommunal d’action social
e chargé notamment de la gestion de la poli
tique d’accueil de
la petite enfance.
150
Sur la base donc d’une estimation à environ 1 150 enfants de moins de 3 ans pour l’année 2012 sur le
territoire intercommunal.
151
Article L.214-2 du CASF
« Ce schéma, élaboré en concertation avec les associations et organismes
concernés sur les orientations générales, adopté par le conseil municipal :
1° Fait l'inventaire des équipements, services et modes d'accueil de toute nature existant pour l'accueil des
enfants de moins de six ans, y compris les places d'école maternelle ;
2° Recense l'état et la nature des besoins en ce domaine pour sa durée d'application ;
3° Précise les perspectives de développement ou de redéploiement des équipements et services pour la petite
enfance qui apparaissent nécessaires, ainsi que le calendrier de réalisation et le coût prévisionnel des
opérations projetées par la commune.
Les modalités de fonctionnement des équipements et services d'accueil des enfants de moins de six ans
doivent faciliter l'accès aux enfants de familles rencontrant des difficultés du fait de leurs conditions de vie ou de
travail ou en raison de la faiblesse de leurs ressources »
47/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
ANNEXES
1. Ventilation des dépenses du CCAS
2. Tableau des dépenses des EAJE
3. Tableaux des calculs des restes à charge en fonction des modes de garde
considérés
4.
Répartition des types de contrats par revenus familiaux, pour les deux EAJE
5. Tableau des Indicateurs Image CAF
6.
Les effets de seuils du Complément Mode de Garde
48/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Annexe 1 : ventilation des dépenses du CCAS
Source : Comptes administratifs du CCAS
(*) Jusqu’en 2007, le CCAS remboursait la commune de Rumilly du montant total des rémunérations que cette
dernière versait directement à ses agents à soit en 2007 1 442
653 € (compte 64111) + 506
878
€ au titre des
remboursements de charges (compte 6451).
Fonctions
2007
2008
%
2009
2010
2011
%
Total
Total
2 179 430
2 342 274
100%
2 389 830
2 348 850
2 308 907
100%
1 non ventilable
0
9 819
0%
10 970
12 224
8 163
0%
Fonction 0
Services généraux des administrations
1 980 780
260 132
11%
253 881
269 656
267 666
12%
2 Administration générale
Fonction 5
Interventions sociales et santé
52 203
316 276
14%
321 564
318 621
326 578
14%
52 Interventions sociales
52 203
316 276
14%
321 564
318 621
326 578
14%
521
Services à caractère social pour les handicapés
8 731
42 697
2%
42 967
47 722
49 696
2%
5210 Services communs
4 611
38 394
38 764
43 519
5211 Etablissements
4 120
4 203
4 203
4 203
5212 Services de maintien à domicile
0
5213 Autres services
0
523
Actions en faveur des personnes en difficulté
43 472
233 196
10%
237 951
228 504
229 847
10%
5230 Services communs
0
115 278
112 226
99 972
5231 Etablissements
13 776
77 583
68 846
82 309
5233 Logement social
17 889
18 669
26 570
18 757
5234 Aides aux personnes
11 215
20 139
30 011
20 846
5237 Autres actions
591
1 528
298
6 619
524
Autres services
0
39 481
40 645
42 396
5240 Services communs
0
39 481
40 645
42 396
Fonction 6
Famille
146 446
1 766 866
75%
1 814 385
1 760 573
1 706 500
74%
61 Services en faveur des PA
15 616
18 385
1%
17 589
21 606
21 026
1%
63 Aides à la famille
13 620
10 781
0%
13 977
12 811
40 229
2%
64 Crèches et garderies
117 210
1 737 700
74%
1 782 819
1 726 156
1 645 245
71%
49/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Annexe 2
La ventilation des dépenses comptabilisées à la sous-fonction 64 "crèches et halte garderies"
pour chacun des EAJE
Exercice 2011
- (comptes administratifs)
Total Fonction
64
dont Multi
Accueil
Croq'Lune
dont Crèche
Familiale
Sucre d'Orge
Charges à caractère général (011) dont
108 747,70 €
79 335,08 €
29 412,62 €
Achats (60) dont
22 480,48 €
13 833,85 €
8 646,63 €
60611 Eau
1 314,65 €
797,56 €
517,09 €
60612 Electricité
4 673,72 €
2 835,39 €
1 838,33 €
60621 Combustible
5 011,35 €
3 039,97 €
1 971,38 €
60622 Carburant
443,41 €
-
€
443,41 €
60623 Alimentation enfants
3 324,15 €
2 610,60 €
713,55 €
60628 Pharmacie
365,39 €
336,94 €
28,45 €
6063 Produits entretien et petit équipement
2 844,15 €
1 374,01 €
1 470,14 €
6064 Fournitures administratives
106,24 €
106,24 €
-
€
6065 Livres
225,86 €
177,04 €
48,82 €
6068 Autres matières et fournitures
3 217,00 €
1 977,63 €
1 239,37 €
606822 Achat pour les bâtiments
954,56 €
578,47 €
376,09 €
Services extérieurs (61) dont
68 369,84 €
58 772,70 €
9 597,14 €
611
Prestation de service lingerie
24 279,24 €
23 633,40 €
645,84 €
611 Prestation de service repas liaison froide
26 964,14 €
26 964,14 €
-
€
6135 Locations mobilières
372,40 €
372,40 €
-
€
61522 Entretien et réparation bâtiment
2 362,83 €
1 432,27 €
930,56 €
6156 Maintenance
5 634,93 €
3 431,09 €
2 203,84 €
6182 Documentation générale et technique
147,00 €
33,00 €
114,00 €
6184 Formation du personnel
8 285,30 €
2 766,40 €
5 518,90 €
6188 Autres frais divers
324,00 €
140,00 €
184,00 €
Autres services extérieurs (62)
17 897,38 €
6 728,53 €
11 168,85 €
621 Rémunération d'intermédiaires et honoraires
9 869,28 €
4 934,64 €
4 934,64 €
6232 Fêtes et cérémonies
1 495,13 €
98,74 €
1 396,39 €
6236 Imprimés développement de photos
96,71 €
-
€
96,71 €
6247 Transport collectif
175,00 €
-
€
175,00 €
6251 Frais de déplacement
2 930,38 €
-
€
2 930,38 €
6262 Frais de télécommunications
2 661,16 €
1 330,58 €
1 330,58 €
627 Services bancaires et assimilés
75,05 €
3,83 €
71,22 €
6283 Frais de nettoyage des locaux
594,67 €
360,74 €
233,93 €
012 Charges de personnel
1 506 931,46 €
428 467,02 €
1 078 464,44 €
65 Autres charges de gestion courante (personnel détaché)
109 791,53 €
78 762,37 €
31 029,16 €
68 Autres dépenses 6811 Dotations aux amortissements
1 137,04 €
717,16 €
419,88 €
TOTAL
1 726 607,71 €
587 281,61 €
1 139 326,10 €
50/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Annexe 3
Tableau 1 : Pour un foyer fiscal à 2 500
€
de revenus mensuels net, avec un forfait de garde de 40h par semaine
Coût
mensuel
152
CMG
153
Coût annuel
brut
Crédit
d’impôt
Coût annuel
net
Coût mensuel
net
154
Crèche familiale
225
€
155
0
2 700
€
- 1 150
€
156
1 550
€
129, 16
€
Multi-Accueil
270
€
157
0
3 240
€
- 1 150
€
2090
€
174,16
€
Assistantes maternelles
158
671
€
285,49
€
4 626
€
159
- 1 150
€
3 476
€
289, 67
€
Micro-crèche éventuelle
1 368
€
160
713,66
€
7 852,08
€
- 1 150
€
6 702,08
€
558, 51
€
Garde à domicile
1 866
€
161
285,49
€
18 972
€
- 6
750
€
162
12 222
€
1 019
€
Association
163
2 700
€
164
713,66
€
23 836, 08
€
- 6 750
€
17 086
€
1 423
€
152
Correspond aux salaires horaires nets payés par les parents ou aux frais d’inscriptions pour les gardes collectives ou semi
-collectives (crèche familiale ; multi-accueil).
153
Allocations pour les frais de garde assumés par les parents, qui placent leur enfant dans une structure NON financées par la PSU. Ce coût correspond précisément aux
coûts
de la garde
. Dans les « aides de la CAF », ne sont donc pas inclut les autres prestations familiales versée par la CAF au titre de la PAJE, de type « allocations de
base » : cette dernière est en effet versée sous conditions de ressources, sans lien avec le mode de garde choisi. Typiquement, les parents ayant un revenu mensuel net de
2500
€
, avec un enfant à charge, percevraient également la prestation « allocation de base », soit un montant de 182,43
€
supplémentaires.
154
Ce coût correspond précisément aux coûts de la garde. Il n’inclut pas les autres prestation
s de la CAF, de type « allocations de base ».
155
Soit un coût horaire à 1,25
€
de l’heure.
156
Crédit d’impôt plafonné
à un montant de dépenses de 2 300
€
de frais de garde par an, dans la limite donc d’un crédit d’impôt de 1
150
€
par an par foyer.
157
Coût horaire à 1,50
€
de l’heure. Voir le simulateur CAF en ligne sur monenfant.fr
158
Calcul selon les estimations apportées par le RAM : x = (3,40
€
x nombre d’heure) + 2,65 €
d’indemnité par jour
a minima
. Ces simulations ne tiennent donc pas compte des
indemnités de repas, réglées au cas par cas.
159
Calcul : x = (708,75
–
285,49), soit le coût brut par mois de 423,26
€
. Le coût brut annuel est donc de 423,26 x 12.
160
Calcul : x = (7,6
€
de l’heure, forfait dégressif au regard du volume x 40) x 4,5 = 1368 €
mensuels
161
Calcul : x = (9,40
€
x 40) x 4,5 =
1629
€
, soit 1254
€
de salaire net versé +
375 de cotisations salariales. Les charges patronales, de 622
€
, dont partiellement prises en
charge par la CAF (- 425
€
). Le salaire net versé mensuellement est de 1 581
€
.
162
Mode de calcul. Le plafond de dépenses ouvrant droit à réduction d’impôt est de 12
000
€
(sauf la première année de l’emploi, où il est de 15
000
€
), majoré de 1 500
€
par
enfant à charge, soit de 13 500
€. Le crédit d’impôt est donc de 50 % du plafond de dépenses concernés, soit 6
750
€
.
163
Association d’aide à la personne, que ce mandataire fasse intervenir à votre domicile une assistante maternelle ou une garde
à domicile, toutes deux sous le régime des
employées de maison.
164
Les tarifs horaires sont nettement plus élevés : compter au moins 15
€
de l’heure. D’où x = 15 x 180 = 2 700 €
.
51/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Tableau 2 : Pour un foyer fiscal à 4 624
€
de revenus mensuels net, avec un forfait de garde de 40h par semaine
Coût mensuel
165
CMG
166
Coût annuel
brut
Crédit
d’impôt
Coût annuel
net
Coût mensuel
net
167
Crèche familiale
415
€
168
0
4 989
€
- 1 150
€
169
3 839
€
320
€
Multi-Accueil
498
€
170
0
5 976
€
- 1 150
€
4 826
€
402
€
Assistantes maternelles
171
671
€
171, 27
€
6 004
€
172
- 1 150
€
4854
€
404
€
Micro-crèche éventuelle
1 368
€
173
599
€
9 222
€
- 1 150
€
8 072
€
672
€
Garde à domicile
1 866
€
174
171
€
20 336
€
- 6
750
€
175
13 586
€
1 132
€
Association
176
2 700
€
177
599
€
25 206
€
- 6 750
€
18 456
€
1 538
€
165
Correspond aux salaires horaires nets payés par les parents ou aux frais d’inscriptions pour les gardes collectives o
u semi-collectives (crèche familiale ; multi-accueil).
166
Allocations pour les frais de garde assumés par les parents, qui placent leur enfant dans une structure NON financées par la PSU. Dans les « aides de la CAF », ne sont
donc pas inclut les autres prestations familiales versée par la CAF au titre de la PAJE, de type « allocations de base ».Typiquement, un foyer dont les revenus fiscaux se
situent au seuil du plafond CAF ne percevra pas cette allocation, ses ressources dépassant le plafond.
167
Ce coût c
orrespond précisément aux coûts de la garde. Il n’inclut pas les autres prestations de la CAF, de type «
allocations de base ».
168
Soit un coût horaire à 2, 31
€
de l’heure selon les estimations de la CAF. Le tarif horaire de la crèche familiale semble êtr
e plafonné à 2,29
€
. A-t-il été actualisé ?
169
Crédit d’impôt plafonné
à un montant de dépenses de 2 300
€
de frais de garde par an, dans la limite donc d’un crédit d’impôt de 1
150
€
par an par foyer.
170
Coût horaire à 2,77
€
de l’heure. Voir le simulateur
CAF en ligne sur
monenfant.fr.
171
Calcul : x = (3,4
€
x nombre d’heure) + 2,65 €
d’indemnité par jour
a minima
. Soit 612
€
de salaire mensuel et 59,6
€
d’indemnités (repas exclus).
172
Calcul : x = (671
–
171, 27
€
) x 12.
173
Calcul : x = (7,6
€
de l’heure, fo
rfait dégressif au regard du volume x 40) x 4,5 = 1368
€
mensuels
174
Calcul : x = (9,40
€
x 40) x 4,5 =
1629
€
, soit 1254
€
de salaire net versé +
375 de cotisations salariales. Les charges patronales, de 622
€
, dont partiellement prises en
charge par la CAF (- 425
€
). Le salaire net versé mensuellement est de 1 581
€
.
175
Mode de calcul. Le plafond de dépenses ouvrant droit à crédit
d’impôt est de 12
000
€
(sauf la première année de l’emploi, où il est de 15
000
€
), majoré de 1 500
€
par
enfant à charge, soit de 13 500
€. Le crédit d’impôt est donc de 50 % du plafond de dépenses concernés, soit 6
750
€
.
176
Association d’aide à la personne, que ce mandataire fasse intervenir à votre domicile une assistante maternelle ou une garde
à domicile, toutes deux sous le régime des
employées de maison.
177
Les tarifs horaires sont nettement plus élevés : compter au moins 15
€
de l’heure. D’où x = 15 x 180 = 2 700 €
.
52/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Tableau 3 : Pour un foyer fiscal à 2 500
€
de revenus mensuels net, avec un forfait de garde de 24h par semaine
Coût mensuel
178
CMG
179
Coût annuel
brut
Crédit d’impôt
Coût annuel
net
Coût mensuel
net
180
Crèche familiale
135
€
181
0
1 620
€
- 810
€
182
810
€
67
€
Multi-Accueil
162
€
183
0
1 944
€
- 972
€
972
€
81
€
Asmat libérales
Coût 3,4 €/h
402
€
184
171 €
2 780
€
185
- 1 150
€
186
1 630
€
136
€
Coût 3,6 €/h
424
€
285
€
187
1 668
€
- 834
€
834
€
70
€
Micro-crèche éventuelle
828
€
188
713
€
1 380
€
- 690
€
690
€
57, 5
€
Garde à domicile
1 064
€
189
285
€
9 348
€
- 4 674
€
190
- 4 674
€
389
€
Association
191
1 620
€
192
713
€
10 876
€
- 5 438
€
5 438
€
453
€
178
Correspond aux salaires horaires nets payés par les parents ou aux frais d’inscriptions pour les gardes collectives ou semi
-collectives (crèche familiale ; multi-accueil).
179
Allocations pour les frais de garde assumés par les parents, qui placent leur enfant dans une structure NON financées par la PSU. Typiquement, un foyer dont les revenus
fiscaux se situent à 2500
€
mensuels percevrait l’allocation de base de la PAJE, de 182, 43 €
par mois.
180
Ce coût
correspond précisément aux coûts de la garde. Il n’inclut pas les autres prestations de la CAF, de type «
allocations de base ».
181
Soit un coût horaire à 1,25
€
de l’heure selon les estimations de la CAF.
182
Crédit d’impôt plafonné
à un montant de dépenses de 2 300
€
de frais de garde par an, dans la limite donc d’un crédit d’impôt de 1
150
€
par an par foyer.
183
Coût horaire à 1,50
€
de l’heure. Voir le simulateur CAF en ligne sur
monenfant.fr.
184
Calcul : x = (3,4
€
x nombre d’heure) + 2,65 €
d’indemnité
par jour
a minima
. Soit 35,77
€
d’indemnités par mois et 367, 20 de salaire.
185
Calcul : x = (708,75
–
171, 27
€
) x 12.
186
Le crédit d’impôt ne s’applique aux dépenses de garde, non aux indemnités, donc, sur la somme brute de 4
536
€
(378
€
de salaire x 12), et après déduction des aides
perçues pour la garde (285,49
€
de CMG x 12) = 3 425, 88
€. Le crédit d’impôt s’applique donc sur un différentiel de
1
110
€
;
187
L’absence de proportionnalité de l’aide versée par la CAF au titre du CMG se solde par des effets de «
pallier » surprenant : si un foyer recourt à une assistante maternelle
plus chère à l’heure (3,6 €
au lieu de la moyenne estimée à 3,4
€
), les parents paieront 22
€
supplémentaires par mois, mais verront le CMG croître de 114, 22
€
: in fine,
cette solution leur revient donc moins cher que le multi-accueil public (81
€
mensuel de restes à charge) et reste équivalente à la crèche familiale publique.
188
Calcul : x = (8,6
€
de l’heure, forfait dégressif au regard du volume x 24) x 4,5 =
828 €
mensuels.
189
753
€
de salaire net + 225
€
de cotisations salariales + 397
€
de cotisations patronales, sur lesquelles 311
€
sont prises en charge par la CAF.
190
Mode de calcul. Le plafond de dépenses ouvrant droit
à crédit d’impôt
est de 12 000
€
(sauf la première année de l’emploi, où il est de 15
000
€
), majoré de 1 500
€
par
enfant à charge, soit de 13 500
€. Le crédit d’impôt est donc de 50 % du plafond de dépenses co
ncernés, soit 9 348
€
.
191
Association d’aide à la personne, que ce mandataire fasse intervenir à votre domicile une assistante maternelle ou une garde
à domicile, toutes deux sous le régime des
employées de maison.
192
Les tarifs horaires sont nettement plus élevés : compter au moins 15
€
de l’heure. D’où x = 15 x 108 = 2 700 €
.
53/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Tableau 4 : Pour un foyer fiscal à
4 624
€
de revenus mensuels net, avec un forfait de garde de 24 h par semaine (mi temps)
Coût mensuel
CMG
193
Coût annuel
brut
Crédit d’impôt
Coût annuel
net
Coût mensuel
net
194
Crèche familiale
248
€
195
0
2981
€
- 1 150
€
196
1 831
€
153
€
Multi-Accueil
299
€
197
0
3 589
€
- 1 150
€
2436
€
203
€
Asmat libérales
Coût de 3,4 €/h
402
€
198
171
€
2 780
€
199
-
1 150
1 630
€
136
€
Coût de 3,6 €/h
424
€
171
€
200
3039
€
- 1 150
€
1889
€
157
€
Micro-crèche éventuelle
928
€
201
599
€
3 954
€
- 1 150
€
2 804
€
233
€
202
Garde à domicile
1064
€
203
171
€
10 711
€
-
5 355
€
204
5 355
€
446
€
Association
205
1 620
€
206
599
€
12 246
€
- 6 123
€
- 6 123
€
510
€
193
Allocations pour les frais de garde assumés par les parents qui placent leur
enfant dans une structure NON financées par la PSU. Peuvent s’y ajouter d’autres prestations
CAF de type « allocations de base ». (PAJE). Un foyer dont les revenus fiscaux se situent au seuil du plafond CAF ne percevra pas cette allocation.
194
Ce coût correspond précisément aux coûts de la garde. Il n’inclut pas les autres prestations de la CAF, de type «
allocations de base ».
195
Soit un coût horaire à 2, 31
€
de l’heure selon les estimations de la CAF. Le tarif horaire de la crèche familiale semble être plafonné à 2,29 €
.
196
Réduction fiscale plafonnée à un montant de dépenses de 2 300
€
de frais de garde
par an, dans la limite donc d’un crédit d’impôt de 1
150
€
par an par foyer.
197
Coût horaire à 2,77
€
de l’heure. Voir le simulateur CAF en ligne sur monenfant.fr. Le multi
-accueil de Rumilly pratique encore un plafond de 2,51
€
de l’heure.
198
Calcul : x = (3,4
€
x nombre d’heure) + 2,65 €
d’indemnité par jour
a minima
. Soit 35,77
€
d’indemnités par mois et 367, 20 de salaire.
199
Calcul : x = (402,97
–
171, 27
€
) x 12.
200
Pour un couple dont les revenus fiscaux se situent au niveau du plafond CAF à 4624
€
par mois, le maximum de CMG pouvant être perçu pour l’emploi d’une assistante
maternelle libérale est de 171, 27
€
, quel que soit le tarif horaire (3,4
€
; 3,6
€
ou plus). L’effet de «
seuil
» existant dans le cas d’un couple de situation plus modeste ne
joue
donc pas.
201
Calcul : x = (8,6
€
de l’heure, au regard du volume x 24) x 4,5 = 928, 80 €
mensuels
202
Il suffit que le coût horaire pratiqué par la crèche privée passe à 8
€
de l’heure pour que la garde via micro
-
crèche s’avère plus rentable pour la famille
: avec un coût
mensuel de 864
€
, et un CMG de 599, 48
€
(inchangé, voir les simulations CAF), le coût brut annuel est d’environ 3
174
€
. Avec
le crédit d’impôt
de 1 150
€
, le coût net
annuel est de 2 024
€
, et donc le coût mensuel de 169
€
.
203
753
€
de salaire net + 225
€
de cotisations salariales + 397
€
de cotisations patronales, sur lesquelles 311
€
sont prises en charge par la CAF.
204
Mode de calcul : 50 % du plafond des dépenses concernés, soit de 10 711
€
.
205
Association d’aide à la personne, faisant intervenir au domicile une garde à domicile.
206
Les tarifs horaires sont nettement plus élevés : compter au moins 15
€
de l’heure. D’où x = 15 x 108 =
1620 €
.
54/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Tableau 5 : restes à charge pour un foyer disposant de 3
000 € de revenus fiscal mensuels –
forfait de 120 heures/mois.
207
Allocations pour les frais de garde assumés par les parents, qui placent leur enfant dans une structure NON financées par la PSU.
208
Ce coût correspond précisément aux coûts de la garde. Il n’inclut pas les autres prestations de la CAF, de type «
allocations de base ».
209
Soit 1,50
€
de l’heure.
210
Soit 1,20
€
de l’heure.
211
Soit un coût horaire à 1,80
€
de l’heure.
212
Soit 1,50
€
de l’heure
213
Crédit d’impôt
plafonné à un montant de dépenses de 2 300
€
de frais de garde par an, dans la limite donc d’un crédit d’impôt de 1
150
€
par an par foyer.
214
« à charge » au sens de la CAF, et non « gardés » par une assistante maternelle. Sinon, le CMG, versé par enfant, serait doublé.
215
Calcul : (3,4
€
de l’heur
e x 120 heures) + (2,65
€
d’indemnités journalières x 15 jours de gardes mensuels) = 408 de salaire + 39,40 d’indemnités.
216
Calcul : x = (447, 40
–
285, 49)
x 12.
217
Calcul : x = (8,5
€
de l’heure, forfait dégressif au regard du volume x 120) =
1020
€
mensuels
Coût mensuel
CMG
207
Coût annuel brut
Crédit d’impôt
Coût mensuel net
208
Crèche familiale
1 enfant à charge
2 enfants à charge
180
€
209
144
€
210
0
0
2160
€
1 728
€
- 1080
€
- 864
€
90
€
72
€
Multi-Accueil
1 enfant à charge
2 enfants à charge
216
€
211
180
€
212
0
0
2592
€
2 160
€
- 1 150
€
213
- 1080
€
120
€
90
€
ASMAT
1 enfant à charge
2 enfants à charge
214
447 €
215
447 €
285
€
285 €
1 942
€
216
1
942 €
-
971 €
-
971 €
81
€
81
€
Micro-crèche éventuelle
Tarif de 8,6
€
/h
Tarif de 8
€
/h
Tarif à 7,6
€
/h
1 020
€
217
960
€
912
€
713
€
713
€
3 676
€
2 956
€
2 380
€
- 1 150
€
- 1 150
€
210
€
150
€
102
€
55/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Annexe 4
Tableau 6 : Typologie des contrats des deux EAJE en fonction du temps de garde et des
revenus fiscaux du foyer
Contrats
≥ 150 h
4-4,5 et 5 jours
Contrats ≥
120 h
3 à 3,5 jours
Contrats ≥
100 h
2 ou 2,5 jours
Contrats ≤
99 h
moins de 2
jours
TOTAL
Contrats
concernés
Crèche familiale
Revenus ≤ 2
999 €
16
19
17
24
76
Revenus entre 3
000 € et
3
999 €
13
14
13
26
65
Revenus ≥ à 4
000 €
9
7
5
7
28
Total Sucre d’orge
38
40
34
57
169
Multi-Accueil
Revenus ≤ 2
999 €
14
4
19
19
56
Revenus entre 3
000 € et
3
999 €
13
4
9
10
36
Revenus ≥ à 4
000 €
0
2
3
1
6
Total Croq’Lune
27
10
31
30
98
TOTAL des deux EAJE
67
50
65
87
267
56/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Annexe 5
Tableau 7 : les indicateurs CAF image 2010
RUMILLY (ville)
HAUTE-SAVOIE
Taux d'enfants gardés
104,0%
95,2%
Mode de garde individuel
Taux d'enfants gardés par un assistant maternel
29,2%
21,7%
Taux d'enfants gardés à domicile
0,3%
0,7%
Taux d'enfants gardés (à temps plein) par le ou les
parents
21,6%
16,0%
Mode de garde collectif
Taux d'enfants gardés dans un Eaje (temps complet)
37,4%
39,7%
Taux d'enfants gardés dans un Eaje (temps partiel)
0,0%
5,8%
Taux d'occupation réelle des Eaje
62,1%
66,3%
57/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Annexe 6
Les effets de seuils du Complément Mode de Garde
Versé par la CAF, le Complément Mode de Garde prend en compte principalement
quatre facteurs : les revenus fiscaux du foyer ; sa composition familiale ; le mode de garde
utilisé ;
l’âge de l’enfa
nt (entre 0 et 3 ans ; entre 3 et 6 ans). En revanche, le montant de
cette prestation ne tient pas compte
du temps
de garde sollicité par la famille (volume
hebdomadaire sollicité ou
nombre d’heures facturées).
Par ailleurs, il fonctionne par
« paliers » :
le montant versé n’est pas
proportionnel aux revenus ni strictement corrélé aux
dépenses de garde assumées par les parents. La conjonction de ces facteurs peut
engendrer des effets de seuils relativement « pervers
218
», comme le soulignent les quelques
exemples suivants.
En matière d’offre privée de type micro
-crèche, le mode de calcul du CMG permet, en
cas de garde à mi-temps, de compenser le coût horaire élevé
219
par une aide directe aux
parents dont le montant n’est
pas connecté
au volume hebdomadaire d’a
ccueil. Ainsi, pour
un temps de garde de 40 heures par semaine en micro-crèche, le CMG versé à un foyer
disposant de 2 500 € de revenus fiscaux sera de 713,66 € pour un montant de dépenses
mensuelles d’environ 1 368 €. Pour un temps de garde de 24 heures p
ar semaine, alors que
le coût mensuel est divis
é de 40 % (coût estimé à 828 €),
le montant de CMG versé sera
identique
(713,66 € par mois), puisque
le pallier de dépenses donnant lieu à versement de
l’aide maximale est dépassé. Ce biais explique notamment qu’en fonction des revenus
fiscaux mensuels et du volume horaire de garde, la micro-crèche puisse devenir un mode de
garde financièrement attractif.
Un second effet peut conduire à une inflation des prix pratiqués par les assistantes
maternelles libérales
dans des secteurs où l’offre de garde est supérieure à la demande.
Globalement, les effets de franchissements de pallier peuvent expliquer qu’une famille aurait
« intérêt » à embaucher une assistante maternelle dont les tarifs dépassent les prix moyens
p
ratiqués dans le secteur. L’exemple ci
-
après s’appuie sur les tarifs pratiqués dans le
secteur de Rumilly, où l’adéquation entre l’
offre et la d
emande est à l’heure actuelle
favorable. Pour une garde à temps partiel de 24 heures hebdomadaires, un foyer bénéficiant
de 2
500 € de revenus nets fiscaux touchera une aide CMG de 171,27
€ s’il emploie une
assistante maternelle libérale demand
ant un salaire horaire de 3,40 €, soit le tarif horaire
moyen du secteur.
S’il décide d’employer une
assistante maternelle réclamant un salaire
horaire plus élevé
(3,60 €), s
es dépenses brutes mensuelles augmenteront
d’environ 22 €,
mais le montant du CMG qui lui sera versé s’accroîtra, lui, de 114,22 €, en raison d’un effet
de franchissement de pallier.
In fine
, le premier couple aura une charge mensuelle
nette
de
136 €
220
tandis que le second, qui emploiera une professionnelle plus chère, aura un reste à
charge de
70 € mensuels
:
l’augmentation significative de l’aide CMG dépasse, par un effet
de pallier, largement le surcoût
engendré par les tarifs supérieurs de l’assistante maternelle.
218
Au sens économique du terme
, c’est
-à-dire pouvant infléchir les comportements rationnels des agents dans un
sens qui n’est pas favorable à l’intérêt général et à l’efficience des politique publiques.
219
En raison de l’absence d’aide au financemen
t (PSU) versée par la CAF.
220
Après crédit d’impôt. Voir tous les détails du calcul en annexe.
58/58
Rapport d’observations définitives–
(CCAS de Rumilly -74)
Cette situation explique que, dans des localités où l’offre d’accueil est insuffisante
(grandes villes notamment), les tarifs des assistantes maternelles aient pu connaître une
forte augmentation : tant les professionnelles que les foyers ont parfois « intérêt » à se
mettre d’accord sur un taux horaire élevé. C’est donc pour éviter une inflation continue
des
prix que la CAF a fixé un taux « plafond » de rémunération des assistantes maternelles
221
,
au-
delà duquel les parents employeurs n’auraient plus accès à l’aide CMG.
221
Son salaire brut ne doit pas dépasser par jour de garde et par enfant 5 fois le montant du Smic horaire brut,
soit au maximum 46,10
€
.
Votre navigateur WEB est obsolète. Mettez-le à jour pour plus de sécurité et de rapidité pour une meilleure expérience sur ce site