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Le Président
Limoges, le 15 juin 2007
Ref : PB/DT/07/N° 353
Objet
: - transmission du rapport d'observations définitives sur la gestion
de la commune de Tulle
Pièces jointes
: - un rapport de 24 pages complété par une réponse (sur 2 pages).
Monsieur le Député-Maire,
Par lettre du 10 mai 2007, j'ai porté à votre connaissance et à celle de
M. Raymond-Max AUBERT, votre prédécesseur, les observations définitives arrêtées par
la chambre régionale des comptes sur l'examen de la gestion de la commune de Tulle afin
de vous permettre, si vous l'estimiez utile, d'apporter une réponse écrite à ces observations,
en application des dispositions du code des juridictions financières.
Par lettre du 1
er
juin 2007, vous m'avez fait part de vos remarques. En
l'absence de réponse de votre prédécesseur, votre seul courrier est joint au rapport de la
chambre qui vous est adressé, conformément à l'article L.241-11 du code des juridictions
financières, aux fins de communication au conseil municipal.
Ce rapport d'observations définitives devra lui être communiqué lors de sa
plus proche réunion. Il doit faire l'objet d'une inscription à l'ordre du jour, être joint à la
convocation adressée à chacun des membres du conseil et donner lieu à débat.
…/…
3, rue des Charseix - 87032 - LIMOGES Cedex - Téléphone : 05 55 45 13 13 - Télécopie : 05 55 32 58 19
2
Ce rapport d'observations définitives est également adressé au préfet et au
trésorier-payeur général de la Corrèze. Après sa communication au conseil municipal, il est
communicable de plein droit à toute personne qui en ferait la demande en application de
l'article 2 de la loi du 17 juillet 1978. Aussi, je vous remercie de bien vouloir informer le
greffe de la date à laquelle cette communication interviendra.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Député-Maire, l'expression de ma
considération distinguée.
Christophe ROSENAU
Monsieur François HOLLANDE
Député-Maire de Tulle
Hôtel de Ville
19012 - TULLE Cédex
CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES
DU LIMOUSIN
EXAMEN DE LA GESTION
(à compter de l'exercice 2001)
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
COMMUNE DE TULLE
Sommaire
Pages
1.
Contexte
...............................................................................................................................................................
1 - 2
1.1
Aménagements et équipements publics
........................................................................................................
1 - 2
1.2
La reconversion du site de Borg Warner
............................................................................................................
2
2.
Situation financière du budget principal
...........................................................................................................
2 - 6
2.1
Autofinancement et capacité de désendettement
...........................................................................................
2 - 4
2.2
Coefficient de rigidité
.........................................................................................................................................
4
2.3
Fiscalité
.........................................................................................................................................................
4 - 5
2.4
Endettement
...................................................................................................................................................
5 - 6
3.
Fiabilité des comptes
.........................................................................................................................................
6 - 10
3.1
Etat de l’actif
.................................................................................................................................................
6 - 7
3.2
Portée de l’endettement
......................................................................................................................................
8
3.3
Cessions d’immobilisations
...........................................................................................................................
8 - 9
3.4
Absence d’amortissement des subventions octroyées
.................................................................................
9 - 10
4.
Risques financiers extérieurs au seul budget principal
................................................................................
10 - 15
4.1
Budgets annexes
...............................................................................................................................................
10
4.2
Office public d'HLM de Tulle
11
4.3
Liquidation de la société d'économie mixte « Construction immobilière de Tulle » (CIT)
..............................
11
4.4
Structures intercommunales : Communauté de communes « Tulle, coeur de Corrèze »
...........................
11 - 12
4.4.1
Les reversements à la ville
...................................................................................................................
11
4.4.2
Un exemple d’une politique aux enjeux intercommunaux non transférée : les transports
...................
12
4.5
Construction du centre aquarécréatif
.........................................................................................................
13 - 15
5.
Procédures de gestion
......................................................................................................................................
15 - 22
5.1
La commande publique
.............................................................................................................................
15 - 17
a) Les délégations de service public
..................................................................................................................
15 -16
b) Marchés publics
...........................................................................................................................................
16 - 17
5.2
La convention publique d’aménagement du 22 juin 2001 conclue avec la SEMABL
..............................
17 - 19
5.2.1
Périmètre de la convention et avenants successifs
....................................................................................
17
5.2.2
Transmission des comptes rendus à la collectivité
............................................................................
17 - 18
5.2.3
Versements effectués par la ville
..............................................................................................................
18
5.2.4
L’aménagement du parking Saint-Pierre et de ses abords
........................................................................
19
5.3
Subventions aux associations
....................................................................................................................
19 - 22
5.3.1
Modalités de conventionnement avec les principales associations subventionnées
..........................
20 - 21
5.3.2
Suivi comptable et financier
.....................................................................................................................
21
5.4
Absence de contrôles internes et d’une fonction d’évaluation
..................................................................
21 - 22
Annexe 1 : Evolution de la capacité d'autofinancement
23
Annexe 2 : Evolution des bases et des produits des impositions "ménages"
24
…/…
CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES
DU LIMOUSIN
EXAMEN DE LA GESTION
(à compter de l'exercice 2001)
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
COMMUNE DE TULLE
Dans le respect de la procédure contradictoire, les observations ci-après ont été
notifiées 9 février 2007 à l’ordonnateur sorti de fonctions et au maire de la commune de Tulle
afin de recueillir leurs réponses aux observations provisoires formulées par la chambre. En
l’absence de réponse de l'ordonnateur sorti de fonctions, les observations sont rendues définitives
dans la formulation retenue à l'issue du délibéré du 26 avril 2007 et compte tenu des réponses
reçues de l'ordonnateur en fonctions.
1.
Contexte
Coïncidant pratiquement avec le mandat de l’équipe municipale issue des élections du
mois de mars 2001, la période examinée a été marquée par les répercussions de la reconversion du
site de GIAT Industries.
Initié en 2002-2003 par l’Etat et prévoyant des financements Etat et de
l’Union européenne, un contrat de site a favorisé notamment :
l’implantation, le 1
er
Juillet 2005, du détachement du matériel de l’Armée de Terre
(DETMAT) qui emploie actuellement 100 personnels civils provenant du centre
tulliste de GIAT Industries ;
la réhabilitation des friches industrielles de GIAT ;
des actions de rénovation urbaine.
Parallèlement a été
mise en oeuvre une politique d’ensemble d’aménagements et
équipements publics et, de façon indirecte, la reconversion du site industriel de Borg Warner.
Au niveau de Tulle, l’activité de production d’armements a été réorganisée autour de
l’entreprise
« Nexter Mechanics »
, dénommée ainsi depuis le 1
er
décembre 2006, filiale de
« Nexter
Systems »
dépendant du groupe GIAT SA, spécialisée dans la fourniture et la maintenance de petits
équipements mécaniques et hydrauliques (composants de chenilles pour le char Leclerc) et dans les
activités d’armes de petit calibre (140 personnes).
1.1
Aménagements et équipements publics
Le programme de rénovation urbaine a vocation à enrayer le déclin immobilier de Tulle.
A
u tout début de son mandat, la municipalité élaborait un projet d’ensemble intégrant des réflexions
ébauchées par la précédente équipe. A cet effet, elle signait le 22 juin 2001 avec la société
d'économie mixte d’aménagement du Bas-Limousin (SEMABL) une convention publique
d’aménagement comprenant un plan de restaurations immobilières dans le cadre de la loi
« Malraux »
, une opération programmée d’amélioration de l’habitat, des programmes de rénovation
urbaine, une opération de résorption de l’habitat insalubre et divers aménagements.
Commune de Tulle
Observations définitives
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Les projets les plus significatifs lancés par la commune ont bénéficié de subventions
pouvant parfois dépasser 70 % du coût global.
Outre le programme de rénovation urbaine, a été réalisée la construction du centre
aquarécréatif initiée en 1998 sous la précédente municipalité. Par ailleurs, le centre culturel et
sportif (375 m
2
), ayant vocation à accueillir 500 à 600 personnes, est en cours de rénovation
jusqu’en mars 2007. La 1
ère
des trois tranches de travaux a été inaugurée en septembre 2006.
Un bilan exhaustif des actions engagées en matière d’habitat serait prématuré. Toutefois,
il est possible de constater que l’objectif de réhabilitations ou de constructions est d’ores et déjà
dépassé. En effet, selon une étude commandée en 2001 par la municipalité à Pact ARIM Midi
Pyrénées (mouvement associatif oeuvrant en faveur de l’amélioration de l’habitat en partenariat
avec différents acteurs dont les collectivités territoriales), la création de 600 logements nouveaux en
10 ans était nécessaire pour relancer l’activité au niveau de la ville de Tulle. Entre 2001 et 2006,
700 logements, réhabilités ou construits, ont été mis sur le marché.
Par ailleurs, en déclin au cours des dernières années, la population scolaire du 1
er
degré
a été stabilisée et, en septembre 2006, pour la première fois, le nombre d’ouvertures de classes a été
supérieur au nombre de fermetures. Enfin, phénomène nouveau, les opérateurs immobiliers privés
reviennent à Tulle comme l’illustrent la construction en cours d’un immeuble avenue Victor Hugo
et la transformation des anciens locaux de la chambre de commerce et d’industrie en un immeuble
de 25 appartements.
La collectivité souligne dans sa réponse que, depuis mars 2001, un effort d’équipement
particulièrement soutenu a pu être réalisé par le biais de subventionnements qui ont permis de
« créer les conditions objectives d’un environnement favorable pour la reprise du marché du
logement
et par conséquent la reconstitution à moyen terme des marges financières de la
collectivité ».
1.2
La reconversion du site de Borg Warner
En 2004, le transfert de l’usine de l’équipementier automobile Borg Warner du centre
ville vers la zone industrielle intercommunale de la Montane a laissé vacant un site d’une surface de
20 000 m
2
. Le 31 décembre 2006, Borg Warner devait céder le site à un opérateur privé qui sera
maître d’ouvrage de la reconversion en un futur centre commercial qui devrait être ouvert en
septembre 2008 ou au printemps de 2009.
2.
Situation financière du budget principal
2.1
Autofinancement et capacité de désendettement
L’analyse de l’excédent brut de fonctionnement (E.B.F), qui ne prend pas en compte les
produits et charges exceptionnels, révèle des évolutions erratiques : - 35,7 % entre 2001 et 2002, +
39,9 % entre 2002 et 2003, - 11,8 % entre 2003 et 2005. Au total, il est passé de 4,1 M€ fin 2001 à
3,2 M€ fin 2005, soit une baisse de 19 %.
Commune de Tulle
Observations définitives
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Cette baisse est d’autant plus préoccupante que l’E.B.F est par excellence l’indicateur
significatif d’une situation financière saine sur le long terme. Elle s’explique par une progression
nettement plus rapide des charges de gestion (personnel, à caractère général et subventions) par
rapport aux produits de gestion. La gratuité systématique accordée pour l’accès à différents
équipements, en particulier des parcs de stationnement, n’est pas étrangère au faible dynamisme des
produits de gestion en comparaison avec l’évolution des charges.
La commune indique en réponse que, selon une étude réalisée en 2002 à sa demande par
la société d’économie mixte
« Orléans gestion »
, l’exploitation des parkings aurait été déficitaire
dans l’hypothèse d’un accès payant, sauf avec un taux d’occupation de 100 % en pratique jamais
atteint. La chambre observe que cette même étude, qui examinait plus particulièrement deux parcs
de stationnement (les parcs aériens du pas roulant et de Gabriel Péri), relevait que la gratuité des
ouvrages ne favorisait pas la rotation et considérait que l'instauration d'un tarif d'abonnement et
horaire permettrait d'améliorer la rotation et d'élargir l'offre auprès de ses résidents. Aussi, la
chambre recommande à la collectivité de s’assurer périodiquement que les conditions d’exploitation
des parcs de stationnement demeurent celles qui fondent sa décision actuelle.
Plus précisément, un examen de l’évolution des principales charges de gestion entre
2001 et 2005 fait apparaître une augmentation de 17 % et 26 % respectivement des charges à
caractère général et des subventions. La progression des charges de personnel est plus limitée :
+ 10,9 %. Mais, exprimée en dépenses par habitant, elle s’établit à 640 € (1 330 € x 48,12 %) contre
une moyenne nationale de la strate de 520 € (948 € x 54,88 %), soit un écart de 23 % que les seules
charges inhérentes à l’activité d’une commune centre n’expliquent pas totalement.
Il n’en demeure pas moins qu’au cours de la période 2001-2005, avec un effectif
stabilisé à 407 agents, la collectivité s’est attachée à limiter à 2 % environ le rythme annuel de
l’augmentation des charges de personnel. D’une manière générale, celles-ci progressent par pallier,
dans certains cas, sous l’effet de mesures législatives applicables à toutes les collectivités
territoriales (intégration de personnels non titulaires et assiette des cotisations de retraite du régime
indemnitaire en 2004), dans d’autres, en raison de l’ouverture de nouveaux équipements, en
particulier le centre aquarécréatif et la maison de l’enfant, qui ont nécessité des effectifs nouveaux.
D’un montant de 2,6 M€ environ en 2005, les subventions sont constituées par des
concours aux associations (environ 1 M€ en 2005), les contributions au centre communal d’action
sociale et à la caisse des écoles (1 M€) et à l'aide à l'habitat (0,6 M€) pour l'office public d’H.L.M et
les particuliers.
Globalement, ce poste de dépenses a augmenté de 19 % entre 2001 et 2005 en raison
des versements d’aides aux particuliers en faveur des rénovations de façades et d’une progression
de 38 % sur la période des subventions aux associations (1 M€ contre 0,74 M€). Comme il ressort
du tableau 1 joint en annexe, le rythme annuel d’augmentation des concours aux associations est
irrégulier.
Correspondant à l’excédent des produits réels de fonctionnement (hors produits de
cession d’actifs) sur les charges réelles de fonctionnement, la capacité d'autofinancement (CAF)
brute ou courante a évolué de façon irrégulière depuis 2001. Après un exercice 2001 caractérisé par
des produits exceptionnels sensiblement supérieurs à ceux enregistrés par la suite (1,3 M€ dont
0,9 M€ environ de prime d’assurance au titre des inondations ayant touché la commune), la CAF
brute se situe entre un minimum de 2,3 M€ au 31 décembre 2002 et un maximum de 3,3 M€ au 31
décembre 2004 (2,8 M€ au 31 décembre 2005).
Commune de Tulle
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La CAF disponible, après amortissement de la dette, s’élève à 430,1 k€ au 31 décembre
2005 contre 732,3 k€ un an plus tôt. Mais, comme le souligne la commune dans sa réponse, une
comparaison avec les performances du début de la période examinée n’est pas significative tant
pour 2001, en raison de la perception d’une importante prime d’assurance, que pour 2002 du fait de
l’action en comblement en passif, pour 1,5 M€, de la société d'économie mixte
« Construction
immobilière tulliste »
.
Au total, la CAF courante a permis de couvrir le remboursement du capital de la dette,
mais de plus en plus difficilement en avançant dans la période. La réduction de la CAF disponible
traduit une détérioration du
« petit équilibre »
, à savoir une moins bonne couverture des
remboursements d’emprunts par les ressources propres. Si, en 2005, celle-ci est toujours assurée,
elle l’est dans une moindre proportion que les années précédentes.
Par ailleurs, la baisse de la CAF altère la capacité de désendettement, c’est-à-dire le
rapport de la CAF à l’encours de la dette, passée de 5 ans au 31 décembre 2001 à 9 ans au 31
décembre 2005. La situation est d’autant plus préoccupante que l’indicateur ne prend pas en compte
la dette résultant des pénalités de renégociation d’emprunts.
2.2
Coefficient de rigidité
Sensiblement inférieur à la moyenne nationale de la strate en 2005, le coefficient de
rigidité, c'est-à-dire le rapport entre la somme des charges financières et de personnel et les recettes
réelles de fonctionnement, a pu être contenu aux environs de 45 % tout au long de la période.
2.3
Fiscalité
a) Le constat
Depuis 2002, année d’instauration de la taxe professionnelle unique au niveau de la
communauté de communes
« Tulle, coeur de Corrèze »
, la ville de Tulle perçoit, au lieu de la taxe
professionnelle, une attribution de compensation de 7,2 M€, montant sensiblement égal au produit
total des impositions
« ménages »
(7,4 M€ en 2005).
Représentant, en 2005, 31 % des produits de fonctionnement courant, les recettes totales
procurées par les trois impositions
« ménages »
ont évolué de 8,5 % entre 2001 et 2006 (voir en
annexe 2 les tableaux relatifs à l’évolution des impositions et à leurs produits). Celles-ci se
caractérisent par :
-) un faible dynamisme des bases, symptomatique d’un parc immobilier vieillissant et d’une
difficulté à attirer de nouveaux habitants ;
-) une pression fiscale forte, avec 438 € de recettes fiscales directes par habitant en 2005. Les
taux sont demeurés inchangés depuis 2002 année au cours de laquelle ils avaient été relevés de la
fraction additionnelle jusqu’alors perçue par la communauté de communes ;
-) des marges de manoeuvre limitées : nettement supérieur à 1, et supérieur de 30 % à la moyenne
nationale des communes de la strate, le coefficient de mobilisation du potentiel fiscal atteint 1,36
en 2005.
Commune de Tulle
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b) Perspectives
Au cours des prochaines années, la structure fiscale devrait en principe évoluer à la
faveur des programmes immobiliers, publics et privés : dans le cadre de la convention publique
d’aménagement signée entre la ville et la SEMABL, 50 logements représentant au total 5 000 m
2
devaient
être mis en vente en 2006. Par ailleurs, 40 logements privés sont en construction avenue
V. Hugo et l’office public d’H.L.M vient de lancer la construction de pavillons. L’impact des
réalisations immobilières attendues demeure néanmoins difficilement mesurable.
En 2007, les bases de taxe foncière sur les propriétés bâties seront affectées, d’une part,
par une démolition supplémentaire d’un ancien bâtiment de GIAT et, d’autre part, par la fermeture
du site de Borg Warner en centre ville et la destruction de 100 logements HLM par l’office.
Cependant, l’impact du déménagement de Borg Warner devrait être transitoire, compte tenu de
l’ouverture prévue d'un centre commercial de 20 000 m
2
.
Dans ce contexte difficile, il importe pour la commune de Tulle d’optimiser ses bases
fiscales, d’autant que
depuis avril 2003, conformément à la législation autorisant désormais les
communes de plus de 10 000 habitants à instruire les demandes de permis de construire, la
collectivité est compétente en la matière. En conséquence, il lui appartient de veiller à la
transmission effective auprès des services fiscaux des permis de construire ou déclarations de
travaux autorisés, ceci afin qu'en soient tirées toutes les conséquences sur les bases d'imposition.
La mise en oeuvre de ces procédures est trop récente pour en dresser un bilan. Par
ailleurs, après s’être rapprochée des services fiscaux et après avoir sollicité l’avis de la Commission
nationale informatique et libertés, la commune devrait prochainement commencer à exploiter le
fichier des logements vacants.
2.4
Endettement
Au cours de la période examinée, le budget principal a enregistré un désendettement
important même si celui-ci doit être relativisé par les constatations ci-après relatives à la fiabilité
des comptes et à la gestion de la dette. En 2005, l’annuité de la dette s’établit à 3,3 M€ (contre
4 M€ en 2001), après avoir atteint 5,4 M€ en 2002 (remboursements d’emprunts dédiés au
financement de deux équipements ouverts cette année là, à savoir le centre aquarécréatif et la salle
des musiques actuelles).
Au total, entre 2002 et 2005, l’encours de la dette a baissé de 1 462 k€, soit une
réduction de 5,4 %. Rapporté à la population, le niveau de la dette au 31 décembre 2005 est
néanmoins supérieur de 68,5 % à la moyenne nationale des communes de même strate.
La collectivité fait valoir que le désendettement a été facilité par l’obtention de
subventions pour le financement des équipements les plus conséquents, en particulier les
aménagements publics, dont le niveau a pu parfois atteindre 70 % de leur coût.
Tableau 1 : Evolution de l’encours de la dette
2002
2003
2004
2005
Comp.
Nationale
2005
Encours de la dette au 31 décembre en k€
27 235,0
26 333,0
25 887,0
25 773,0
N.D
Encours de la dette en € par habitant
1 611 €
1 558 €
1 531 €
1 525 €
905 €
Sources : Comptes des communes en ligne sur le site Internet du ministère de l’économie, des finances et de l’industrie
Commune de Tulle
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Afin d’obtenir des financements aux taux d’intérêt les plus bas, la commune contracte
des emprunts globaux. Toutefois, elle ne procède pas à leur répartition par fonctions dans les
documents budgétaires. Ce constat est illustré par les deux opérations suivantes :
- le centre culturel et sportif, dont la première tranche de travaux a été inaugurée en septembre
2006, a donné lieu à la souscription d’un emprunt globalisé en 2005. En l’absence d’opération
individualisée relative à ce chantier au sein du compte administratif de 2005, la part de cet
emprunt qui lui est dédiée n’est pas identifiée.
- s’agissant de la construction du centre aquarécréatif, il n’y a pas eu de suivi des emprunts y
afférents. Depuis 1998, première année des travaux, les comptes administratifs n’isolent pas cette
opération.
Si une ventilation des emprunts selon leur destination est assurée en interne par le
service financier, l’absence d’affectation fonctionnelle au niveau des documents budgétaires
adoptés par le conseil municipal altère la lisibilité des comptes. En cours d’instruction, les services
financiers ont fait parvenir une situation des emprunts par fonction et par destination arrêtée au 28
novembre 2006. La chambre recommande qu’à l’avenir les documents budgétaires retracent
l’affectation des emprunts aux équipements qu’ils financent. De la même façon, les emprunts
figurant à l'état de la dette pourraient être également classés par fonctions au compte administratif.
3.
Fiabilité des comptes
3.1
Etat de l’actif
Les états d’immobilisations de la commune ne font pas l’objet d’une transmission
régulière au trésorier. De fait, malgré ses relances écrites, l’état de l’actif n’est pas ajusté de façon
régulière en fin d’année. La collectivité indique en réponse que ses
services transmettent chaque
année un état des immobilisations au comptable en joignant un état des amortissements au 31
décembre 2006. Pour la chambre, cet état ne peut constituer une pièce suffisante au vu de laquelle
peut s’établir l’état synthétique de l’actif (feuille B2) du compte de gestion que l’ordonnateur valide
par sa signature.
De la même façon, la chambre relève la comptabilisation systématique des frais
d’études à l’actif du bilan. Elle constate la persistance, sur la période 2001-2005, d’un solde aux
alentours de 1 M€ au compte
« 2031 - frais d’études
», c’est-à-dire sur un compte de transition. En
outre, selon les instructions comptables, doivent être inscrits à ce compte uniquement les frais
d’études relatives à des projets d’investissement dont la réalisation est incertaine. Lors du lancement
des travaux, les frais d’études enregistrés au compte 2031 sont virés au chapitre des immobilisations
en cours (chapitre 23) par opération d’ordre budgétaire. En revanche, les frais d’études hors
investissements doivent être imputés au compte
« 617 - études et recherches »
.
Selon les documents produits par la ville, deux des trois anomalies relevées ont pu être
justifiées et il apparaît qu’au cours de la période 2001-2006 ses services ont effectivement procédé
au virement de frais d’études suivis d’investissements vers les comptes d’immobilisations
correspondants. Cependant, ces documents ne permettent pas de connaître la destination des
sommes portées au débit du compte 2031, année après année, au cours de la période examinée. Il ne
peut donc être déduit que l’intégralité des frais d’études inscrits au 2031 au cours d’un exercice (soit
Commune de Tulle
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…/…
des montants annuels se situant, selon les comptes de gestion, entre 38,6 k€ pour 2005 et 472,9 k€
pour 2002) a été virée à un compte d’immobilisations corporelles pendant ce même exercice ou
après sa clôture.
Sauf à considérer que l’intégralité ou une partie significative du solde du compte 2031
concerne des frais non rattachables à des investissements qui, dès lors, auraient dû être portés au
compte 617 (ce que la commune n’a pas fait), rien ne permet d’exclure que des frais d’études n’ont
pas été intégrés aux opérations d’investissement correspondantes. Cela a eu pour effet de ne pas
intégrer au bilan de différentes opérations la totalité des dépenses y afférentes.
La réponse apportée pour l’exemple de l’opération sous mandat d’aménagement des
berges de la Corrèze corrobore ce constat car, selon la collectivité, si les frais d’études inscrits au
2031 n’ont pas été virés au compte 238, cette omission est
« sans conséquences particulières »
,
dans la mesure où les sommes au compte 238 ont été depuis virées au compte 21 suite à la clôture
de l’opération. Il demeure que la présentation comptable de l’opération en a été altérée et que le
compte 2031 reste à solder. La persistance d’un solde d’un million d’euros à ce compte traduit donc
une difficulté, peut-être ancienne et accumulée, du service financier à reclasser correctement les
frais d’études.
Il appartient à la collectivité de mettre en oeuvre les dispositions de la M 14, notamment
d'amortir les frais d'études qui ne seraient pas suivis de réalisation et d’analyser les écritures encore
retracées au compte afin de les régulariser.
Enfin, depuis la clôture de l'exercice 2001 au moins, figure à l'actif un compte
d’immobilisations incorporelles en cours (2 120 059 F soit 323 200,91 €) avec un solde inchangé
qui devrait également donner lieu à des régularisations. En réponse, la collectivité s’interroge si les
états qu’elle transmet ont bien tous fait l’objet d’intégration dans la comptabilité.
S'agissant des immobilisations en cours
, les soldes des comptes 2313 et 2315 n’ont pas
été apurés et intégrés au chapitre 21, alors que les opérations étaient soldées.
Au 31 décembre
2004,
ces
comptes
présentaient
un
solde
créditeur
respectivement
de
19,2
M€
et
27,0 M€ qu'il y a lieu de régulariser au fur et à mesure de l'achèvement des opérations.
La collectivité indique que ses services ont demandé chaque année au comptable
d’apurer les comptes 2313 et 2315 au fur et à mesure de la clôture des opérations d’investissement
et qu’elle n’est pas responsable de leur prise en compte dans les écritures de ce dernier. La chambre
prend acte de cette réponse en constatant qu'elle conduit la collectivité à approuver des comptes
dont des opérations restent à régulariser.
S'agissant du solde perdurant sur un compte d’attente depuis plusieurs années, la
chambre prend note de sa régularisation au budget 2007. Dans la perspective de la mise en place
d’Hélios, la collectivité devra, en étroite liaison avec les services du comptable, procéder le cas
échéant aux régularisations nécessaires des divers comptes d’imputation, y compris en ce qui
concerne le compte de T.V.A anormalement débiteur.
Commune de Tulle
Observations définitives
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3.2
Portée de l’endettement
Au cours des 10 dernières années, afin de
bénéficier de la baisse des taux d’intérêt, la
commune de Tulle a procédé à des renégociations d’emprunts assorties du paiement d’indemnités.
En raison de la situation de la trésorerie, elle a préféré ne pas régler immédiatement les
établissements prêteurs. Elle a opté pour une solution prévue par la réglementation et consistant à
intégrer le montant des indemnités de renégociation au capital restant dû.
Dans une telle hypothèse, les dispositions comptables applicables aux communes
prévoient l’étalement de la charge de renégociation et son règlement en même temps que le
remboursement des échéances des emprunts. En outre, une présentation fidèle des comptes
nécessite de procéder à une opération d’ordre budgétaire destinée à augmenter, à concurrence des
indemnités de renégociation, le solde créditeur du compte 16 par l’émission d’un mandat de
paiement à l’article
« 668 – autres charges financières »
.
Au moment du contrôle, la commune de Tulle n’avait pas réalisé cette écriture. Il en
résultait un solde créditeur du chapitre d’endettement qui ne reflétait pas le niveau d’endettement
réel.
A un constat déjà formulé par le Ministère public près la chambre en 2003 concernant
une discordance de 1,1 M€, s’est ajoutée la charge d’une nouvelle renégociation, portant la somme
totale à régulariser à 2,65 M€. Le tableau 2 ci-après retrace l’endettement réel de la commune après
retraitement.
Tableau 2 : Endettement réel de la commune après retraitement des pénalités de renégociation de la dette
2002
2003
2004
2005
Encours de la dette en millions d’€
29,9
29,0
28,5
28,4
Encours de la dette en € par habitant
1 767
1 714
1 688
1 681
Moyenne régionale de la dette par
habitant en €
1 099
1 066
1 075
1 123
Source : Analyse financière du trésorier principal de Tulle
Malgré diverses interventions du Trésor public et, semble-t-il, en raison de l’apparente
dégradation des critères d’appréciation de la situation financière, notamment de la capacité
d'autofinancement, les écritures de régularisation ont tardé. La chambre prend acte de la
régularisation intervenue au budget primitif 2007 qui rétablit, dès cet exercice, la sincérité du niveau
d’endettement de la collectivité en étalant la charge des pénalités pendant la durée d’amortissement
des emprunts renégociés.
3.3
Cessions d’immobilisations
Les conditions de cession, à une entreprise, de deux chapiteaux d'exposition dont la
maintenance représentait une charge trop lourde pour les services techniques ont, en premier lieu,
méconnu les règles comptables, notamment celle de non contraction des recettes et des dépenses.
En second lieu, en obtenant en contrepartie de cette cession des prestations d'une valeur de 100 K€,
cette opération relevait du code des marchés publics aux procédures duquel des approvisionnements
d'un coût supérieur au seuil de 90 k€ ont été soustraites. La chambre prend acte que les écritures de
sortie de l’actif des chapiteaux seront effectuées en 2007.
Commune de Tulle
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Le projet de vente de 30 places de stationnement du parking de Saint-Pierre au prix
unitaire de 10 k€ a été autorisé le 29 juin 2006 par le conseil municipal. Selon les comptes,
l’aménagement de ce parking de 282 places, ouvert en mars 2005 et dévolu en 2006, a coûté au total
4,3 M€ dont 2,8 M€ à la charge de la ville, le reste étant subventionné par l’Etat, le conseil régional,
le FISAC et le Fonds européen de développement régional. Le coût unitaire par place est de
4,3 M€/282, soit 12,4 k€.
Comme la plus ou moins-value ne peut s'apprécier que par rapport au prix de revient,
indépendamment des aides perçues par la collectivité, la commune devra constater, sur la base du
prix de cession actuel, une moins-value sur cession.
Sans incidence sur la fiabilité des comptes, la chambre observe que, pour les finances
municipales, l’opération engendrera des surcoûts liés à l’installation d’un portail permettant l’accès
au public pendant la nuit, compte tenu du fait que la partie publique du parc restera fermée de 21
heures à 7 heures. Par ailleurs, alors que l'accès et l'utilisation du parking de Saint-Pierre ne donnent
pas lieu à paiement d'une redevance, la chambre s'interroge sur la cohérence d'un tel choix avec les
efforts déployés en faveur des transports en commun et sur l'attractivité d'une mise en vente de
quelques emplacements.
3.4
Amortissement des subventions octroyées
Jusqu’au 31 décembre 2005, les subventions d’investissement consenties par la ville
doivent faire l’objet d’un amortissement conformément aux dispositions de l’instruction comptable
M 14 pour les communes de plus de 3 500 habitants. Pour chaque subvention d’investissement, un
mandat doit être émis chaque année au compte
« 668 – autres charges financières »
afin de pouvoir
créditer à due concurrence les comptes
« 4815 – subventions pour équipement de tiers »
ou, selon
les cas,
« 4818 – charges
à étaler »
. La réglementation prévoit l’amortissement de ces soldes sur
une période de 5 ans maximum.
A partir de l’exercice 2006, les subventions d’équipement ne seront plus imputées en
section de fonctionnement et ne figureront plus au compte 657. En effet, dans sa rédaction en
vigueur depuis le 1
er
janvier 2006, l’instruction M 14 prévoit que toutes les subventions
d’équipement doivent être désormais considérées comme des immobilisations incorporelles et
qu’elles sont à inscrire au compte
« 204 – subventions d’équipement
versées
»
. Toutefois, dans ce
nouveau cadre comptable, l’ordonnateur devra toujours procéder à l’amortissement des subventions
d’équipement mais en mouvementant le compte 2804.
Alors que la chambre avait relevé, à la clôture de la gestion 2005, des soldes débiteurs
significatifs non amortis, la collectivité a produit sa comptabilité des étalements de charges de 2001
à 2006 au vu de laquelle elle établit que les subventions ont été régulièrement amorties.
Dans ces
conditions, eu égard à la réglementation applicable en matière d'étalement des charges, la chambre
s'interroge sur le niveau qui perdure actuellement à ce compte.
*
*
*
Commune de Tulle
Observations définitives
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En conclusion, la chambre constate qu’en ce qui concerne le rétablissement des
comptes, le service financier a d’ores et déjà procédé à des régularisations significatives
d’opérations quelquefois très anciennes. Elle prend acte des efforts en cours et s’interroge dans
quelle mesure la collectivité, qui ne dispose pas actuellement d’un directeur des finances, serait
mieux à même d'appréhender ces questions si elle procédait à un tel recrutement.
4.
Risques financiers extérieurs au seul budget principal
La chambre a analysé successivement les risques financiers résultant des budgets
annexes, des interventions dans le secteur du logement et ceux susceptibles d'être induits par des
structures intercommunales et les opérations sous mandat.
4.1
Budgets annexes
Les subventions du budget principal en faveur des budgets annexes évoluent de façon
irrégulière sur la période. L’extinction du budget annexe, déficitaire, de l’usine MAUGEIN en
2002-2003, a allégé la charge supportée par le budget principal.
En ce qui concerne le budget annexe de l’assainissement
, le solde du compte
« 274 -
prêts »
est débiteur de 795,1 k€ parce que, semble-t-il, les remboursements reçus depuis plusieurs
années ont été imputés en section d’exploitation aux comptes
« 748 - autres attributions et
participations »
ou
« 768 - autres produits financiers »
. En l’état des informations disponibles, cette
situation ne peut être régularisée par l’émission d’un nouveau titre de recettes à l’encontre du
débiteur, mais par la réimputation des recettes portées en section d’exploitation de façon à pouvoir
solder le compte 274 à concurrence des remboursements intervenus.
La chambre prend acte des investigations engagées par la collectivité en liaison avec le
comptable afin de déterminer l’origine de cette anomalie et de la régulariser.
S'agissant du budget annexe des installations économiques
, la commune a allégé ses
charges par le biais de différentes cessions intervenues en 2004 et 2005, principalement la vente en
2004 à
« Corrèze technique mécanique »
pour 150 k€. La perte constatée à l’occasion de cette
cession est étalée sur 5 ans conformément à la réglementation.
Ces mesures, avec une renégociation des emprunts, contribuent à assainir la situation.
Ainsi, la commune souligne dans sa réponse que le produit des cessions est systématiquement
consacré au désendettement du budget annexe et que d’ici fin 2007, celui-ci aura été désendetté de
650 k€. Cependant, la chambre constate qu’il supportera encore sur une longue durée des charges
d'emprunts, alors que les produits se sont fortement contractés à la suite des cessions intervenues.
Enfin, la chambre prend acte de la régularisation prévue au budget primitif 2007 de la
situation du chapitre
« 13 - subventions d’investissement »
du budget annexe des installations
économiques.
Commune de Tulle
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4.2
Office public d’H.L.M de Tulle
En déficit chronique, l’O.P.H.L.M placé sous protocole de redressement génère une
charge financière de 210 k€ par an pour la commune. L’office gère actuellement 1 005 logements.
Son parc s’est réduit au cours des dernières années en raison de plusieurs démolitions, en particulier
80 logements dans le secteur des Fages endommagés par les inondations de juillet 2001 et 70 autres
détruits depuis 2002.
En outre, l’exploitation a longtemps pâti de la vacance de nombreux logements. Fait
nouveau depuis 25 ans, l’O.P.H.L.M vient néanmoins de lancer en 2006 la construction de 9
pavillons.
4.3
Liquidation de la société d'économie mixte
« Construction immobilière de
Tulle »
(CIT)
Evoquée dans le précédent rapport de la chambre, la société d'économie mixte CIT a été
dissoute le 1
er
octobre 2002, avec transfert universel de son patrimoine à la commune de Tulle qui
en était actionnaire à 55 % (délibération du 13 juillet 2002). Appelée en comblement de passif, la
commune a dû prendre en charge un
coût total de 1,5 M€, financé en totalité par le recours à
l’emprunt.
4.4
Structures intercommunales : communauté de communes
« Tulle, coeur de
Corrèze »
4.4.1
Les reversements à la ville
La commune de Tulle est membre, depuis sa création en 1993, de la communauté de
communes du pays de Tulle, rebaptisée en 2006
« Tulle, coeur de Corrèze »
. Suite à
l’instauration, à compter du 1
er
janvier 2002, d’une taxe professionnelle unique à l’échelle de la
communauté, la commune ne perçoit plus directement cette taxe. En contrepartie, conformément
au pacte financier fixé pour une période de 10 ans par le conseil communautaire, elle reçoit
chaque année une attribution de compensation de 7,2 M€ qui équivaut au montant annuel de T.P
perçu auparavant.
Outre l’attribution de compensation, la commune se voit allouer une dotation de
solidarité communautaire (D.S.C), passée de 36,7 k€ en 2004 à 104,7 k€ prévus pour 2006. Le
niveau élevé de reversements dont bénéficie la ville s'explique par le fait que la communauté de
communes n'a pas réalisé, jusqu'en 2005, de projets d'envergure.
Cependant, divers projets envisagés par la communauté (programme local de l’habitat
intercommunal, médiathèque) vont induire un accroissement de ses charges et sont susceptibles de
remettre en cause le volume des attributions de compensation versées. De la même façon, le
recensement exhaustif des transferts de charges qui est seulement en cours peut avoir une incidence
significative sur les montants de l'attribution de compensation.
Commune de Tulle
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4.4.2
Un exemple d’une politique aux enjeux intercommunaux non transférée : les
transports
L’organisation des déplacements est emblématique d’une politique aux enjeux
intercommunaux maintenue dans le champ de compétence communal. A Tulle, le réseau urbain
pâtit des contraintes topographiques (relief très pentu, urbanisation le long de la Corrèze, voies
majoritairement sinueuses et étroites). Nettement plus faible que la moyenne des réseaux des
agglomérations de 10 000 à 20 000 habitants, la fréquentation est bien inférieure au réseau d’une
ville comme Thiers aux caractéristiques semblables.
Mis en place à une époque où la ville était davantage peuplée, le réseau de transports
urbains de Tulle a été réorganisé en 2004 à l’occasion du passage d’une gestion déléguée à un
marché public confié à l’entreprise C.F.T.A. Le rapport du bureau ADETEC (Clermont-Ferrand)
mettait d’emblée en exergue la portée intercommunale de la politique des déplacements.
Circonscrite aux communes de Tulle et de Laguenne, l'organisation actuelle n'est guère à la mesure
de l’enjeu lié au développement démographique de communes limitrophes, telles que Naves,
Chameyrat et Sainte-Fortunade.
Une approche intercommunale serait d’autant plus appropriée que le réseau dessert
depuis longtemps la commune limitrophe de Laguenne dans des conditions non respectueuses de la
loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982 dite
« loi d’orientation des transports intérieurs ».
L’article 27
de cette loi prévoit que le périmètre de transports urbains peut comprendre le territoire de plusieurs
communes adjacentes ayant décidé d'organiser en commun un service de transports publics à la
condition que sa création et sa délimitation soient fixées par le préfet sur demande des maires des
communes concernées après avis du conseil général, autorité organisatrice de droit pour les liaisons
entre communes.
Depuis 1990, époque à laquelle une concession avait été signée avec la société de
transports C.F.T.A, une convention entre les communes de Tulle et de Laguenne prévoyait la
rétrocession par cette dernière, d’une quote-part de frais correspondant au service sur son territoire.
D’un montant annuel de 18 k€ environ, ces reversements ont cessé en 2001, ce qui est revenu à faire
supporter au budget de la commune de Tulle l’intégralité du coût de la desserte de Laguenne.
En conclusion, sans porter une appréciation d’opportunité, la chambre considère qu’une
appréhension trop exclusivement communale des déplacements urbains n’a pas permis à la ville de
Tulle de procéder, dans un contexte budgétaire contraint, à une adaptation de l’offre de transports
en rapport avec les besoins de la population du bassin. Si la collectivité souligne qu’en matière
intercommunale
« l’approche gradualiste est la plus pertinente et la plus productive »
, il n’en
demeure pas moins que les limites liées au maintien de la compétence au niveau municipal ne
peuvent qu’inciter à envisager un transfert vers l’intercommunalité. D’un point de vue strictement
budgétaire, l'adaptation de l'offre sur une aire plus large est à la fois susceptible de générer des
ressources supplémentaires liées à une meilleure fréquentation et de justifier un ajustement du
versement de transport, institué le 1
er
avril 2003.
Enfin, la commune est invitée à régulariser sa situation au regard de la desserte de
Laguenne.
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4.5
Construction du centre aquarécréatif
Conformément à une délibération en date du 12 juin 1998, la ville signait avec la société
d'économie mixte SOMIVAL une convention de mandat en date du 3 août 1998 ayant pour objet la
construction d’un centre aquarécréatif à l’Auzelou. Le programme comprenait 4 actions :
- création d’une piscine récréative de plein air ;
- création d’une piscine éducative et sportive couverte ;
- réalisation des aménagements extérieurs et des infrastructures ;
- aménagement du pôle de loisirs de l’Auzelou.
Aux termes de l’article 2.5 de la convention, l’enveloppe financière prévisionnelle
initiale était fixée à 25 millions de francs hors taxes, soit 3,81 M€, ce qui équivalait à un coût T.T.C
de 30,15 MF, soit 4,6 M€. Le financement devait être assuré à concurrence de :
- 10,1 MF (soit 1,54 M€ et environ un tiers du coût T.T.C) par des subventions prévues à
l’article 5 de la convention ;
- 4,88 MF (soit 0,74 M€) par des versements du Fonds de compensation pour la T.V.A ;
- 15,17 MF (soit 2,31 M€) correspondant environ à la moitié du coût T.T.C, par d’autres
ressources, constituées par l’autofinancement et le recours à l’emprunt.
L’instruction a examiné le déroulement de l’opération, en particulier l’incidence des
avenants successifs sur l’économie du contrat, le coût réel
ex post
et le dispositif d’analyse des
coûts et des financements mis en place par la collectivité.
S'agissant du suivi des comptes et du déroulement de l’opération, conformément à
l’instruction comptable M 14, il a été d’abord procédé à des paiements d’avances en faveur de la
SOMIVAL imputées à titre transitoire au compte
« 238 – Avances versées sur commandes
d’immobilisations corporelles ».
A l’exécution des travaux, les sommes ont été intégrées au compte
« 231 – immobilisations corporelles en cours »
au vu des pièces justificatives.
Trois avenants ont été apportés à la convention : les deux premiers sous la précédente
gestion, le troisième, le 29 mars 2002. Les deux premiers avenants ont modifié de façon
substantielle l’économie de l’opération entraînant au total une augmentation du coût
de 32 % par
rapport au programme initial.
L’avenant n° 1 du 23 août 2000
était signé afin de prendre en compte les évolutions du
projet à l’issue du concours d’architecture et des études de conception (APD). En particulier,
l’article 1 de l’avenant prévoyait des surfaces en eau pour la piscine récréative de plein air et la
piscine éducative couverte susceptibles de répondre à une fréquentation de 500 personnes. Suite à
cet avenant, le montant prévisionnel de l’opération était porté à 28 MF (4,27 M€) HT, soit
33,488 MF (5,11 M€) TTC, ce qui représentait une augmentation par rapport au programme initial
d’environ 11%.
L’avenant n° 2 du 12 février 2001
était passé après que l'appel d'offres eût été déclaré
infructueux pour l’ensemble des lots par la commission d’appels d’offres et après engagement
d’une procédure de marchés négociés. Validé par une délibération en date du 21 décembre 2000, il
ajoutait des aménagements extérieurs, des infrastructures et du matériel. Le nouveau montant
prévisionnel de l’opération était porté en valeur prévisionnelle finale juin 2002 à 33 MF
(5,03 M€)
HT, soit 39,468 MF (6,02 M€) TTC. A ce stade, le coût de l’opération avait crû de 32 % par rapport
aux prévisions.
Commune de Tulle
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L’avenant n° 3 du 29 mars 2002
était signé suite à une délibération en date du 29 mars
2002. Il répondait au souhait de la nouvelle municipalité d’améliorer la fréquentation de l’ouvrage
en saison scolaire en apportant des améliorations fonctionnelles, notamment par la création d’un
chenal de liaison entre le bassin extérieur et le bassin couvert. Intégrant les travaux supplémentaires,
le nouveau montant était estimé en valeur prévisionnelle finale août 2002 (art. 2) à : 5,1 M€ H.T
soit 6,09 M€ T.T.C. Cette modification a augmenté de 1,6 %, le coût du projet arrêté à la suite de
l'avenant n° 2.
Les malfaçons relevées lors de la réception des travaux sont également à l'origine de
retards. Si le coût n’a cessé de dériver en raison d’un allongement substantiel du programme dû aux
diverses demandes de modification, se sont également greffés des désordres au moment de la fin
des travaux, engendrant des contentieux avec 6 entreprises dont celle de gros oeuvre (DUMEZ
LAGORSSE), ainsi qu’avec la maîtrise d’oeuvre (SARL JAPAC et CD2I). En juin 2003, les
services municipaux détectaient une fuite importante et des réserves avaient été formulées dès mai
2003. Le maître d’ouvrage signait la réception le 30 septembre 2003 avec effet au 30 mai 2003.
En avril 2004, au moment de la présentation du paiement du décompte général et
définitif, l’entreprise DUMEZ LAGORSSE – titulaire du lot n°1 gros oeuvre et terrassement -
réclamait une rémunération supplémentaire de 167,5 k€ HT au titre d’une indemnisation
contractuelle motivée par l’allongement des délais d’exécution, les réserves manquantes et le
paiement de travaux de finition. Selon les termes d'un protocole d’accord signé pour solde de tous
comptes suite à l’instruction du dossier par le comité consultatif interrégional de règlement des
litiges relatifs aux marchés publics de Bordeaux, la commune trouvait un compromis pour régler ce
litige et acceptait de verser à l’entreprise une indemnité transactionnelle de 150 k€.
Dans son avis, le comité relevait que
« le retard est imputable au maître d’ouvrage dans
sa gestion globale du chantier et à l’absence d’un coordinateur maîtrisant le planning et le
pilotage »
.
En outre, en 2003, dans la cadre d'un second litige opposant, d’une part, la commune de
Tulle et, d’autre part, la SOMIVAL, le maître d’oeuvre (la SARL JAPAC) et les titulaires des
différents lots, le Tribunal administratif de Limoges commandait, en qualité de juge des référés, un
rapport d’expertise remis le 6 janvier 2005. Parmi les principales observations du rapport
d’expertise, il convient de relever :
- l’absence, de la part du maître d’ouvrage, de plannings de travaux et de documents permettant
de prendre en compte le déroulement du chantier ;
- l’absence au sein de la mission, définie dans l’acte d’engagement du maître d’oeuvre du 13
juillet 1999, d’indications relatives à l’ordonnancement, la coordination et le pilotage du
chantier. En particulier, le rapport notait
: « JAPAC a signifié cette absence de coordonnateur
dans sa lettre du 26 juin 2001 adressée à SOMIVAL »… « il n’a pas été donné suite selon les
informations dont nous disposons » ;
- un retard attribuable au maître d’ouvrage dans sa gestion globale du chantier et à l’absence
d’un coordinateur maîtrisant le planning et le pilotage de l'opération.
Pour la chambre, ces constats sont d'autant plus surprenants au titre d'une opération
exécutée en maîtrise d'ouvrage déléguée que, selon le détail estimatif produit à l'appui du dernier
avenant, les honoraires de la maîtrise d'oeuvre et de la SOMIVAL représentent 727 k€ soit 17,3 %
du coût des travaux, équipements et aléas techniques compris.
Commune de Tulle
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En définitive, la chambre observe que l'enveloppe financière de 6,09 M€ TTC devrait
être respectée selon les derniers paiements présentés en 2006. Mais elle constate une absence de
transparence et de présentation des financements au sein des documents budgétaires depuis le début
de l’opération. Ainsi, malgré les stipulations de la convention, SOMIVAL n'a jamais été informé du
montant que la commune entendait autofinancer et aucun document budgétaire ne fait apparaître de
façon explicite la part du coût final de l'opération pesant sur les finances communales.
Dans sa réponse, l'ordonnateur en fonctions précise que lors du lancement des travaux,
en février 2001, seulement trois subventions d'un montant total de 608 270 € avaient été notifiées au
maître d'ouvrage et que des attributions complémentaires de subventions à hauteur de 2,51 M€ entre
août 2001 et juin 2003, outre qu'elles témoignent de l'implication des services de la collectivité,
rendaient au fil du temps caduques dans le plan de financement la part à financer par l'emprunt.
Si l'argumentation est recevable, la chambre n'en estime pas moins souhaitable que le
plan de financement d'une opération de la nature et de l'importance du centre aquarécréatif soit
retracé dans les documents budgétaires de façon à faire apparaître l'effort de financement de la
collectivité et la part financée par le recours à l'emprunt, la présentation par opération n'interdisant
pas une telle transparence, tandis que la présentation annuelle des comptes (prévisionnels et
exécutés) a pour objet, au niveau de l'opération, de retracer les évolutions successives du plan de
financement.
La chambre note que la collectivité s’est attachée à limiter l’impact des
dysfonctionnements sur la cohérence d’ensemble du projet, ceci dans un contexte difficile lié, selon
la réponse reçue, à un conflit ouvert entre la maîtrise d’ouvrage déléguée et la maîtrise d’oeuvre et à
la non association des services municipaux au dossier. Elle constate que l’opération est désormais
soldée dans un sens favorable à la collectivité qui devra, au moment de la dévolution du bien,
établir le bilan et l'intégrer à son actif.
5.
Procédures de gestion
5.1
La commande publique
a) Les délégations de service public
En matière de délégations de service public (D.S.P), d’une manière générale, la
chambre relève l’absence de rapports annuels des délégataires en annexe au compte administratif,
alors que, depuis le 1
er
janvier 2005, en vertu de l’article R. 1411-8 du C.G.C.T issu de l’article 2 du
décret n° 2005-236 du 14 mars 2005, il incombe aux collectivités de produire les rapports annuels
des délégataires de service public en annexe de leurs comptes.
En réponse, la collectivité indique qu’elle a demandé aux délégataires de lui transmettre
leurs rapports respectifs pour l’année écoulée afin de les joindre au prochain compte administratif.
S'agissant de la gestion de la salle des musiques actuelles, confiée en 2003 sous la forme
d'une délégation de service public (DSP) à l'association
« Des lendemains qui chantent »
,
à l'issue
d'un appel d'offres pour lequel elle était le seul soumissionnaire, la chambre a constaté que cet
organisme percevait pour l’exercice de sa mission une rémunération composée de la perception des
Commune de Tulle
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recettes versées par les usagers et des recettes publicitaires, ainsi qu'une subvention annuelle
d'exploitation au moins égale à 91 k€ TTC en contrepartie des missions de service public qui lui
sont assignées.
Cette subvention d’équilibre est contraire à la nature même d’une convention
d’affermage. La chambre prend note de l’engagement de la commune de redéfinir ses relations
contractuelles avec l'association. Cela devrait être d’autant plus aisé que le Conseil d’Etat a jugé
récemment que les collectivités territoriales pouvaient accorder des aides à des organismes privés,
au titre de la gestion d’un service public en dehors de toute délégation de service public (C.E, 6
avril 2007, requête n° 284736,
Association pour le festival international d’art lyrique et l’académie
européenne de musique d’Aix-en-Provence
).
S'agissant de la concession de transports urbains renouvelée pour 3 ans à compter du 1
er
septembre 2000, la chambre a plus particulièrement relevé une absence de véritable contrôle sur le
délégataire, la société C.F.T.A, et une transition précipitée en 2004 entre la D.S.P et le marché
négocié. Dans sa réponse, la collectivité souligne que le
« renouvellement pour 6 mois de la D.S.P
était dû à des nécessités de calendrier et de temps de préparation pour communiquer auprès des
usagers sur les nouveaux tarifs et la nouvelle organisation des lignes »
.
En ce qui concerne la concession de la restauration collective confiée depuis 1998 à la
société AVENANCE (400 k€ versés par la ville au délégataire en 2005), la chambre constate que,
dans un contexte de diminution de l’activité,
la collectivité a fait montre d’un réel effort de suivi.
En témoignent :
- le rapport du délégataire contenant des éléments qualitatifs ;
- l’information des usagers sur la qualité des repas servis par une
« commission des menus »
qui tient quatre réunions par an et qui est composée d’élus, de personnels, de parents
d’élèves, de représentants d’AVENANCE et des délégués départementaux de l’Education
Nationale ;
- l’évaluation de la qualité des repas par un observatoire permanent qui veille à la conformité
des repas.
b) Marchés publics
Dans
l'ensemble,
les
conditions
de
passation
des
marchés
n’appellent
pas
d’observations. La constitution d’un service juridique et des marchés explique pour une bonne part
ce constat. En ce qui concerne le marché relatif aux transports publics conclu en 2004, outre le
constat formulé ci-dessus au paragraphe relatif à la fin de la gestion de la délégation de service
public,
la chambre relève :
- une absence de transmission
a priori
des factures du marché au service de l'environnement
en principe compétent. Visées par le directeur général des services qui constate le service
fait, elles sont adressées directement au service financier pour mandatement. Ce circuit
s'explique probablement par le libellé erroné des factures qui, contrairement à la
réglementation, ne comportent pas la mention
« acompte de marché ».
- une absence d’actualisation du contrat, notamment en ce qui concerne la modification de la
clause d’intéressement à la suite des modifications de tarifs décidées par le conseil
municipal.
Commune de Tulle
Observations définitives
17 / 24
…/…
L’exécution du marché présente des aspects positifs, en premier lieu en raison du suivi
du dossier par un seul service, celui de l’environnement. Ce regroupement fonctionnel permet à la
collectivité d’obtenir un service conforme aux clauses contractuelles, notamment en ce qui concerne
les options.
5.2
La convention publique d’aménagement du 22 juin 2001 conclue avec la
SEMABL
5.2.1
Périmètre de la convention et avenants successifs
La ville de Tulle a signé avec la SEMABL le 22 juin 2001 une convention publique
d’aménagement (C.P.A) d’une durée de 8 ans, dans le cadre de l’article 300-4 alinéa 3 du code de
l’urbanisme. Articulées autour de la restructuration urbaine du centre ville, les missions assignées à
la SEMABL comportent notamment une opération de restauration immobilière engagée en 2002 sur
4 périmètres ayant fait l’objet chacun d’une déclaration d’utilité publique de travaux, un programme
de résorption de l’habitat insalubre au niveau de l’îlot Marc Eyrolles et des aménagements et
équipements urbains (article 2-4 de la convention) : parking Saint-Pierre, berges de la Corrèze,
places de la Cathédrale, Alverge, avenue du général de Gaulle, îlot Marc Eyrolles.
Destinée à couvrir les charges non couvertes par les produits de l’opération, la
participation de la ville était fixée initialement à 4,23 M€ au maximum conformément à l’article 17-
VI du cahier des charges initial.
Depuis sa signature, la C.P.A a été modifiée par 13 avenants, en dernier lieu le 17
novembre 2006. La chambre attire l'attention de la collectivité sur les jurisprudences récentes
(notamment CJCE 18 janvier 2007 aff. C-220/05 Auroux c/ commune de Roanne) intervenues en
matière de conventions publiques d'aménagement qui rappellent l'obligation de mise en
concurrence. Cette obligation s'imposera aux éventuels avenants à venir apportés à la convention.
5.2.2
Transmission des comptes rendus à la collectivité
L’article L. 1523-2,4° du C.G.C.T prévoit que les comptes rendus d'activités à la
collectivité (CRAC) soient présentés au conseil municipal. Sur ce fondement,
l’article 19 du cahier
des charges assigne à la SEMABL l’obligation d’adresser pour approbation à la commune, avant le
31 octobre de chaque année, un budget prévisionnel annuel et un plan de trésorerie, ceci dans le cas
d’un versement partiel de la participation communale ou d’une avance. Dans les autres cas, la date
limite de production est portée au 31 décembre.
Comme l'illustre le tableau 3 ci-après, les délais de remise, par la SEMABL, des CRAC
sont variables et dépassent les échéances fixées par le cahier des charges comme le fait apparaître le
tableau ci-dessous.
Tableau 3 : Suivi des comptes rendus à la collectivité remis par la SEMABL
Date du
CRAC
Date de remise du
CRAC
Approbation par le
conseil municipal
Montant conventionnel des participations
de la ville à la date du CRAC
30 juin 2003
21 novembre 2003
5 décembre 2003
3,24 M€
30 juin 2004
17 janvier 2005
28 janvier 2005
3,24 M€
30 juin 2005
18 mai 2006
18 mai 2006
6,63 M€
Commune de Tulle
Observations définitives
18 / 24
…/…
S’agissant du CRAC 2005, le décalage pourrait être imputable à l’impact de 5 avenants,
n° 6 à n° 10 signés entre le 28 mai 2004 et le 28 mai 2005. En particulier, l’avenant n° 6 du 28 mai
2004 ajoutait la construction du parking Saint-Pierre (282 places), l’aménagement de la place
Bertheaud en complément à l’aménagement des berges de la Corrèze prévu initialement et la
restructuration de la zone de la gare S.N.C.F.
Nonobstant l’élargissement substantiel du périmètre de la convention, la production du
CRAC 2005 avec un retard de 11 mois n'est pas satisfaisante en termes de suivi. La collectivité
explique ces retards par des incertitudes quant à l'avenir du dispositif de la loi Malraux et par
l'attente d'une décision du conseil constitutionnel sur des modifications fiscales en cours, mais la
chambre estime que des évolutions juridiques et/ou fiscales ne sauraient exonérer le prestataire de
son obligation de produire dans les délais le CRAC relatant l'exécution de la CPA au cours de
l'année écoulée et les perspectives à la date à laquelle le CRAC est établi.
En outre, si le conseil municipal s’est prononcé chaque année sur le CRAC arrêté au 30
juin de l’exercice précédent, ce document ne contient pas toujours la totalité des éléments
nécessaires à son approbation. Ainsi, le CRAC au 30 juin 2005 était dépourvu d'un bilan
prévisionnel, alors que l'avenant n° 6 relatif au parking Saint-Pierre d’un coût de 2,8 M€ à la charge
de la commune venait d'être conclu et que le montant global des participations municipales est
passé de 3,27 M€ selon le CRAC au 30 juin 2004 à 6,64 M€ au 30 juin 2005. La chambre constate
que le conseil municipal a adopté le 17 novembre 2006 une délibération complémentaire à celle du
18 mai 2006 approuvant le CRAC 2005.
Enfin, la chambre relève que les bilans disponibles font apparaître des disparités
importantes dans la réalisation des différentes dépenses et recettes. Ainsi, au 30 juin 2004, la
SEMABL avait-elle perçu 32,4 % de sa rémunération prévue initialement au titre de la gestion et de
la commercialisation, soit 482,5 k€, et la ville versé 24,5 % de sa participation globale, tandis que
seulement 5,4 % des ventes de logements avait été réalisés.
Pourtant, le faible taux de réalisation de ventes ne peut guère être imputé à un éventuel
retard dans les chantiers, les dépenses pour la résorption de l’habitat insalubre et pour l’OPAH du
centre ancien étant réalisées respectivement à concurrence de 37,78 % et 42,04 %. Ce constat a
donc davantage traduit une difficulté de commercialisation liée à la conception des logements à la
date de remise du CRAC.
5.2.3
Versements effectués par la ville
La ville verse à la SEMABL deux types de participations : d’une part des participations
destinées au financement de chacune des opérations (ingénierie, résorption de l’habitat insalubre,
OPAH, FISAC, aménagements, restructurations et périmètre de restauration immobilière), d’autre
part, une
« participation générale d’équilibre ».
Si les financements dispensés en faveur de chacune des actions de la C.P.A sont
nettement identifiables, ce n’est pas le cas de la
« participation générale d’équilibre »
dont le
montant est obtenu par différence entre les dépenses et les recettes prévue par la convention. Celle-
ci s’est élevée à 400 k€ au titre de 2003 (versée en 2004) et de 2004 (versée en 2005). Sans qu’il en
résulte nécessairement un subventionnement de la SEMABL par la ville, la globalisation de
financements dans le cadre d’une
« participation générale d’équilibre »
empêche d’en analyser
précisément la destination. La chambre recommande qu'une attention particulière soit apportée à la
justification par la SEMABL de cette participation.
Commune de Tulle
Observations définitives
19 / 24
…/…
5.2.4
L’aménagement du parking Saint-Pierre et de ses abords
L’opération était financée en principal par un prêt de renouvellement urbain de 2 M€ et
d’une durée de 25 ans, octroyé à la SEMABL par la Caisse des dépôts et consignations, et garanti
par la commune à hauteur de 1,6 M€. Pendant la durée de la convention, le remboursement des
annuités incombe à la SEMABL. Au terme de la convention, la ville doit se substituer à celle-ci.
Le conseil municipal a approuvé le 17 novembre 2006 un avenant n° 13 à la C.P.A
avançant la rétrocession du parking Saint-Pierre par la SEMABL à la ville de juillet 2009 (fin de la
C.P.A) à fin 2006. En corollaire, l’avenant prévoit le transfert du prêt de renouvellement urbain de
2 M€ de la SEMABL à la ville dès la rétrocession de l’ouvrage et non à la fin de la C.P.A comme
initialement prévu. Cette rétrocession anticipée constitue un préalable à la cession de parkings à des
particuliers et conduit à devoir intégrer au stock de sa dette les annuités en capital restant de
l’emprunt de la SEMABL, soit près de 2 M€, ce qui affecte d'autant le niveau de l'endettement de la
collectivité.
Pendant la période intermédiaire, depuis mars 2005, alors que les clauses de la C.P.A
prévoyaient le versement à la SEMABL d’un loyer équivalant au total des charges relatives à
l’ouvrage, une convention d’occupation en date du 4 mars 2005 a été signée sans indemnité
d’occupation.
La situation de l’opération avant dévolution du bien n'a pu être établie par la chambre à
l'occasion de cet examen de la gestion car le bilan prévisionnel actualisé devant être annexé à
l’avenant n° 6 à la C.P.A ne figurait ni dans les pièces en possession de la chambre, ni n'a été
communiqué depuis. Eu égard à son éventuelle incidence sur la situation financière de la
collectivité, le bilan prévisionnel exhaustif de cette opération devrait faire l'objet d'un examen
attentif.
*
*
*
Dans sa réponse, la collectivité a indiqué que le suivi administratif ne saurait être
ramené à la reddition des CRAC et qu'il s'effectue sur la base de relations régulières, de réunions
sur le terrain et de comptes rendus effectués devant les élus. Cela n'infirme pas la conclusion de la
chambre qui observe que les services municipaux se sont attachés à faire avancer le dossier de la
C.P.A en fonction des priorités et des contraintes de financement, mais que la complexité inhérente
à cette opération conjuguée au caractère évolutif de son contenu ne doit pas occulter des limites
dans son suivi administratif. Ainsi, malgré l’apport de l’équipe opérationnelle dans le déroulement
du projet, cette opération gagnerait avec la présentation à l’assemblée délibérante de bilans
intermédiaires notamment financiers plus complets afin qu'elle puisse davantage jouer son rôle de
pilotage.
5.3
Subventions aux associations
D’un montant total de 1 M€ en 2005, les subventions municipales octroyées aux
associations bénéficient en majorité au secteur culturel (43 %), loin devant les secteurs économique
(23 %), sportif (19 %) et social (moins de 10 %). Le solde, soit environ 15 %, se répartit entre les
Commune de Tulle
Observations définitives
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…/…
domaines de l’environnement, de la jeunesse, de la démocratie locale, des anciens combattants et du
jumelage. La prédominance du secteur culturel résulte des financements dispensés en faveur de
l’association
« Les Sept collines »
, gestionnaire du théâtre municipal et bénéficiaire d’une
subvention municipale de 260 k€ par an.
L’instruction a porté sur les modalités de conventionnement avec les principales
associations et au suivi comptable et financier de celles-ci.
5.3.1
Modalités
de
conventionnement
avec
les
principales
associations
subventionnées
Par délibération du 25 mars 2005, le conseil municipal a prévu la signature d’une
convention avec toute association bénéficiaire d’une subvention municipale d’un montant supérieur
à 7,5 k€ pour les secteurs sportif et culturel et à 23 k€ pour les autres. La convention définit l’objet,
le montant et les conditions d’utilisation des subventions allouées. Ce dispositif répond à
l’obligation pour une collectivité dispensant une subvention de 23 k€ au moins en faveur d’un
organisme de droit privé de conclure avec lui une convention d’objectifs et de moyens (article 10 de
la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000
« droits des citoyens dans leurs relations avec
l’administration »
et article 1
er
du décret n°2001-495 du 6 juin 2001).
Dans la pratique, le dispositif est appliqué de façon inégale.
Ainsi, dans le secteur sportif
, un réel effort de rationalisation a été entrepris dès 2002
qui a conduit à davantage de stabilité dans les montants octroyés d’une année sur l’autre. De plus,
dès 2002, la direction des sports de la commune a élaboré un
« mémento du dirigeant sportif »
retraçant les informations utiles aux associations pour l’accès et l’utilisation des différents
équipements municipaux et les critères d’attribution des subventions.
En matière culturelle
, la pratique du conventionnement est trop récente pour dresser un
bilan. Toutefois, il convient de noter que la collectivité n’a pas été en mesure de communiquer des
exemples significatifs de suivi des conventions de subventions la liant aux principales associations
culturelles.
En ce qui concerne le secteur économique
, le soutien en faveur notamment des
associations
« Vivre et entreprendre en pays de Tulle »
et
« Impact »
est d’autant plus significatif
que la compétence économique a été transférée, certes de façon limitative, à la communauté de
communes. En 2005, les subventions octroyées à ces deux associations se sont élevées globalement
à 174 k€, soit les trois quarts environ des subventions dispensées au secteur économique.
Créée en 2001, l’association
« Vivre et entreprendre en pays de Tulle »
exerce une
mission d'animation, à travers l'organisation de manifestations, et une mission de pôle local
d'accueil favorisant l'installation des particuliers et des entreprises dans le bassin de Tulle et
accompagnant des projets en partenariat avec d'autres acteurs locaux.
L'exercice d'une compétence d'animation résulte de la reprise de
« Tulle animation »
,
subventionnée par la ville et dissoute le 1
er
avril 2005. A ce titre,
« Vivre et entreprendre en pays de
Tulle »
organise le feu d'artifice du 14 juillet et un son et lumière à l'occasion du festival
« Les nuits
de nacre »
. Durant l'été 2006, elle a organisé 4 spectacles, dont deux gratuits.
Commune de Tulle
Observations définitives
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…/…
L’activité de l’association - qui ne perçoit pas de cotisation et que de façon marginale
des produits - est entièrement subventionnée. En 2005, son budget s'est élevé à 239 K€ dont 132 K€
pour le pôle accueil et 107 K€ pour l'animation, la ville de Tulle en assurant (avec 144 k€ en 2005,
soit 60 % du budget) principalement son financement.
La chambre observe qu'indépendamment des soutiens financiers apportés à
« Vivre et
entreprendre en pays de Tulle »
pour la mission d’animation, la ville règle par ailleurs des
prestations d’animation à l’association
« Tulle commerce et artisanat »
dans le cadre de différentes
manifestations telles que
« Les Nuits de nacre »
et les animations de Noël. Elle s'interroge sur
l'articulation de ces différents concours.
Anciennement dénommée
« Initiatives pour le maintien et la promotion de l’artisanat et
du commerce tullistes »
, «
Impact
» a changé de nom au début de 2006 pour s’appeler
« Initiatives
pour le maintien et la promotion de l’artisanat et du commerce en pays de Tulle »
. Gestionnaire de
la pépinière d’entreprises, «
Impact
» est propriétaire de ses locaux, situés zone industrielle du
Mulatet, d’une superficie de 480 m
2
et valorisés au bilan pour 219,4 k€ bruts pour les constructions
et 45,7 k€ pour les terrains. Les subventions accordées par la ville représentent moins de 30 % de
son budget : 30,5 k€ en 2004 pour 101 k€.
5.3.2
Suivi comptable et financier
Suite aux précédentes observations de la chambre, les avantages en nature accordés aux
associations figurent en annexe aux documents budgétaires, avec la mention, sans plus de précision,
« locaux »
et/ou
« manutention »
organisme par organisme.
En outre, contrairement aux dispositions de l’article L. 2313-1 5 du C.G.C.T, les
comptes certifiés des associations bénéficiant de concours financiers de plus de 75 k€ au cours de
l’exercice écoulé ou représentant plus de la moitié de leurs budgets de fonctionnement ne figurent
pas en annexe au compte administratif.
La circonstance que l’assemblée délibérante se prononce chaque année sur les
subventions n’exonère pas la collectivité d’annexer ces documents au compte administratif et d’en
exiger la production aux organismes bénéficiaires. Cette transmission est d’autant plus importante
que les comptes (bilan, compte de résultat et annexe) contiennent des informations non
nécessairement consignées dans les dossiers types de demandes de subventions présentées par les
associations et qu'elle va dans le sens d'une plus grande transparence.
A l'appui de sa réponse, la collectivité a apporté plusieurs documents traduisant la mise
en place d'un meilleur suivi comptable et financier, notamment en ce qui concerne le comité des
oeuvres sociales.
5.4
Absence de contrôles internes et d’une fonction d’évaluation
Les constats sur la fiabilité des comptes, les documents budgétaires (absences
d'annexes) et le suivi des principaux contrats (délégations de service public, convention publique
d’aménagement,
opérations
sous
mandat
et
subventions
aux
associations)
s’expliquent
principalement par une dissémination de la gestion des dossiers entre plusieurs services qui affecte
la gestion administrative et financière.
Commune de Tulle
Observations définitives
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En 2003, un service juridique et des commandes publiques, relevant de la direction de
l’administration générale, a été constitué. Il prépare les passations de marchés ou les nouveaux
contrats de délégations et suit en totalité les marchés formalisés, tant pour la procédure que pour les
paiements (décomptes). Ce constat explique probablement que les marchés contrôlés n’aient appelé
que peu d’observations de la chambre même si certains dossiers relevant de la commande publique
lui échappent encore (procédure relative aux deux chapiteaux cédés, marchés passés par la
SEMABL dans le cadre de l’opération sous mandat d’aménagement des berges de la Corrèze).
Dans différents cas, le suivi de l’exécution du contrat relève en totalité de la direction
auquel il se rattache. Il en est ainsi du le marché de transports urbains qui relève du service de
l’environnement au sein de la direction de l’urbanisme et du cadre de vie ou de la DSP confiée à
AVENANCE pour la restauration scolaire, confiée à la direction de l’éducation, de la jeunesse et
des sports.
Le mandatement des sommes est assuré par le service financier placé sous l’autorité
directe du directeur général des services (D.G.S). Assurant les tâches d’ordonnateur, ce service fait
uniquement office de courroie de transmission auprès de la trésorerie. Dans le cas des transports
urbains cependant, les factures de marchés sont visées par le D.G.S et non par le responsable du
service directement compétent.
S’agissant des opérations sous mandat et de la convention publique d’aménagement,
leur spécificité a pu motiver leur centralisation au niveau de la direction générale des services.
Toutefois, faute de relais permettant d'assurer un suivi régulier, cette organisation rend difficile
l'évaluation et le suivi au jour le jour des dossiers.
Fruit d'une sédimentation d'entités créées à des époques différentes, l'organisation
récente de la commune en blocs fonctionnels homogènes contribue à une coordination entre les
services qui reste perfectible tout comme l'évaluation des relations de la collectivité avec ses
organes satellites, associations, concessionnaires, mandataires et délégataires.
Si, comme le note la collectivité, la chambre considère positivement le suivi de certains
satellites par les services intéressés, la chambre n'en estime pas moins nécessaire un renforcement
du suivi global des satellites et de la capacité d'évaluation des contrats et conventions. Cette
évolution devrait conduire à un renforcement de la direction des finances, afin de permettre à celle-
ci, après une remise à plat des écritures comptables très largement engagée, de constituer le point de
départ d'un véritable contrôle interne et d'une nécessaire fonction d'évaluation.
Délibéré par la chambre le 26 avril 2007
Le président
Christophe ROSENAU
Commune de Tulle
Observations définitives
Annexe 1
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Annexe 1
Tableau 1 : Evolution de la capacité d'autofinancement en k€
2001
2002
2003
2004
2005
Contributions directes
12 900,9
7 216,8
7 251,0
7 323,5
7 420,3
Autres impôts et taxes
1 296,8
8 577,8
8 734,5
8 904,4
9 073,6
DGF
3 902,5
3 887,3
3 925,0
4 138,6
4 189,8
Autres dotations, subv. et participations
3 752,3
1 996,2
2 275,8
1 852,8
1 649,6
Produits des services et du domaine
392,1
387,1
735,5
603,3
537,0
Autres recettes
632,7
749,0
747,2
767,7
986,7
Produits de gestion
22 877,4
22 814,2
23 669,1
23 590,3
23 856,9
Charges de personnel
9 327,8
9 806,0
9 798,6
10 092,5
10 342,9
Charges à caractère général
4 448,9
4 907,7
5 475,4
5 040,1
5 203,4
Subventions
2 124,0
2 513,2
2 443,7
2 522,6
2 686,8
Autres charges
2 907,5
2 973,8
2 294,7
2 380,0
2 397,5
Charges de gestion
18 808,2
20 200,7
20 012,5
20 035,1
20 630,6
Excédent brut de fonctionnement
4 069,2
2 613,6
3 656,5
3 555,1
3 226,3
Transferts de charges
378,7
525,1
444,1
451,2
666,8
Produits financiers
59,9
59,9
44,3
55,9
12,8
Charges financières
23,9
39,0
140,7
91,7
59,8
Intérêts
des emprunts
1 180,6
1 142,4
1 016,5
946,6
972,0
Produits exceptionnels
1 264,8
869,6
424,8
373,7
598,5
Charges exceptionnelles
295,7
594,2
356,8
119,6
619,8
Dotations aux Amortissements et aux Provisio
649,3
831,8
987,9
1 093,6
1 284,9
Reprises sur Amortissements et Provisions
94,4
Résultat de fonctionnement
3 623,1
1 460,7
2 067,8
2 184,3
1 662,4
Capacité d'autofinancement
4 272,4
2 292,6
3 055,7
3 278,0
2 783,8
Amort. du capital de la dette
2 852,4
4 268,5
2 432,8
2 545,7
2 353,7
Capacité d'autofinancement disponible
1 420,0
-1 975,9
622,9
732,3
430,1
Source : Données comptables retraitées par le logiciel « Delphi » interne aux chambres régionales des comptes
Tableau 2 : Ratios (en %) et soldes (en €) concernant le budget principal
2002
2003
2004
2005
Comp.
Nationale
2005
Dépenses réelles fonctionnemt/Population (1)
1 286
1 277
1 277
1 330
948
Dépenses de personnel / DRF (2)
46,45 %
47,34 %
48,72 %
48,12 %
54,88 %
Coefficient de rigidité (3)
44,92%
44,11%
45,06%
45,12%
49,49%
Capacité d'autofinancement par habitant
136 €
181 €
264 €
158 €
157 €
CAF nette du rembours. en capital des emprunts par hab.
-117 €
37 €
76 €
18 €
53 €
Capacité d'autofinancement en % des prod de fonctionnt
9,45%
12,43%
17,17%
10,56%
13,88%
CAF nette du rembours. en capital des emprunts en %
-8,14%
2,53%
4,91%
1,23%
4,65%
des produits de fonctionnement
Sources : Comptes des communes en ligne sur le site Internet du ministère de l’économie, des finances et de l’industrie et, pour les ratios
1 et 2, données calculées selon les dispositions de l’article R. 2313-1 du code général des collectivités territoriales
Annexe 2
Tableau 1 : Evolution des bases des impositions
« ménages »
en k€
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Variation de
2001 à 2006
Taxe d'habitation
16 681,0
16 880,0
16 985,7
17 251,7
17 518,5
17 884,0
7,2%
Taxe foncière sur les
propriétés bâties
14 360,9
14 444,0
14 756,6
14 884,4
15 102,2
15 353,0
6,9%
Taxe foncière sur les
propriétés non bâties
48,2
48,5
48,6
49,6
50,4
42,9
-11,0%
Total des bases des trois
impositions ménages
31 090,1
31 372,5
31 790,9
32 185,7
32 671,1
33 279,9
7,0%
Source : Etats 1259 MI de notification des taux d’imposition de la taxe d'habitation et des taxes foncières
Tableau 2 : Evolution des produits de chaque imposition
« ménages »
en k€
2001
2002
2003
2004
2005
2006
(prévisions)
Variation de
2001 à 2006
Taxe d'habitation
2 025,1
2 083,0
2 096,0
2 128,9
2 161,8
2 206,9
9,0%
Taxe foncière sur les
propriétés bâties
4 871,0
4 974,5
5 082,2
5 126,2
5 201,2
5 287,6
8,6%
Taxe foncière sur les
propriétés non bâties
47,1
47,8
47,9
48,9
49,7
42,3
-10,2%
Total des bases des trois
impositions ménages
6 943,2
7 105,3
7 226,1
7 303,9
7 412,7
7 536,7
8,5%
Source : Etats 1259 MI de notification des taux d’imposition de la taxe d'habitation et des taxes foncières
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