SAVALÈTE Augustin Charles Théophile
Né le 12 mai 1790 à Paris, décédé le 1er novembre 1865 à Montmorency (Val-d’Oise).
Fils naturel reconnu de Charles Pierre Paul Savalète (ou Savalette) de Lange (Tours 21/9/1745-11/12/1797 Paris), conseiller au Parlement de Paris, garde puis administrateur du trésor royal, capitaine des gardes nationales, aide de camp du général de Lafayette, grand officier, puis grand orateur d’honneur, puis second grand surveillant du Grand Orient de France, illuministe, occultiste et fondateur de plusieurs loges maçonniques, sauvé de l’échafaud pendant la Terreur par Barère, qui logeait chez lui, et de Geneviève Louise Hatry (Paris, paroisse Saint-Jacques de la Boucherie, 31/10/1767- 6/8/1832 Neuilly-sur-Seine), mariés en 1791.
Petit-fils de Charles Pierre Savalète, seigneur de Magnanville (11/11/1713-4 ventôse an V, 22/2/1797 Paris, paroisse Saint-Roch), avocat du roi au Châtelet, maître des requêtes en 1738, conseiller d’Etat, intendant de Tours, directeur de la Caisse d’escompte, garde du Trésor royal jusqu’en 1788, puis administrateur du trésor royal, puis commissaire aux dépenses à la Trésorerie nationale, franc-maçon, membre de la société des Philalètes, et de Marie Emilie Joly de Choin (1726-28/11/1776 Paris), dont il existe un portrait au pastel (1748 ?) par Maurice Quentin de la Tour, mariés en 1744 à Magnanville (Yvelines) ? Petite-fille de Charles Denis Hatry (Paris, paroisse Saint-Denis de la Boucherie, 12/1/1738-4/12/1784 Paris), marchand épicier et confiseur, et de Geneviève Françoise Gislain ou Gillain, mariés avant 1765.
Arrière-petit-fils de Charles Savalette (1683-1756), seigneur de Magnanville et de Buchelay, directeur à la Compagnie des Indes, fermier général en 1724, garde du Trésor royal en 1749, et d’Anne Germaine Elizabeth Gilbert de Nozières (1693-1744 ?), mariés le 15 avril 1712. Arrière-petit-fils d’Anne Claude François Joly, marquis de Choin (1696-1767 Paris), grand bailli de la noblesse de Bresse, gouverneur de la ville de Bourg-en-Bresse, et de Marie Gabrielle Olympe Poulletier (? -1767), mariés en 1725. Arrière-petit-fils de Charles Pierre Hatry (? -av. 1762 ?), et de Louise Boulanger (? –av. 1790 ?), mariés avant 1738.
Frère d’Ange Louis Dieudonné Savalète (Paris 17/2/1792-29/7/1832 Paris), inspecteur général des finances en 1831 et d’Isidore Paulin Savalète (1797-1860), entrepreneur de nettoiement, lieutenant-colonel de la garde à cheval, marié en 1828 à Paris à Victoire Virginie Langlois.
Apparenté à Henriette-Jenny Savalète de Lange (1780-6/5/1858 Versailles), célèbre travesti, fille naturelle de son père, et à la famille Sanlot (voir notices). Apparenté à Marie Emilie Joly de Choin (1670-1732), dame d’honneur de la princesse de Conti, mariée secrètement en 1695 à Louis, Grand Dauphin (1661-1711), fils de Louis XIV.
Epouse le 30 octobre 1826 Marie Cécile Aglaé Lucas (? -1858).
Adopte sa belle-fille Léonie Marie Beyermann (Paris 1818-2/4/1888 Paris 9ème), fille de Simon Beyermann et de Marie Cécile Aglaé Lucas, mariée le 28 août 1845 à Paris (2ème ancien) à René Paul Baillot (Paris 23/10/1813-28/3/1889 Paris 17ème), pianiste, professeur au Conservatoire de musique de Paris, chevalier de la Légion d’honneur en 1870, fils de Pierre Baillot (Passy 1771-1842 Paris), violoniste, compositeur, professeur au Conservatoire de musique de Paris.
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Etudes au Lycée Bonaparte.
Commis d'ordre au Trésor, sous-inspecteur des finances en 1816. Conseiller référendaire de 2ème classe le 7 décembre 1818, de lre classe le 19 novembre 1830. Cette promotion au choix, faite au détriment de l’ancienneté de plusieurs magistrats, entraîna des protestations dont le Procureur général de Schonen se fit l’écho à la séance d’installation, dans une allocution reproduite dans le Journal des Débats du 21 novembre 1830.
Conseiller maître le 8 mars 1839, membre de la commission de vérification des comptes ministériels pour 1839 et 1840. Doyen de la maîtrise, honoraire le 17 octobre 1865.
Extrait de son éloge par le Procureur général de Casabianca : « (…) Le vénérable doyen des conseillers maîtres, M. Savalète, prenait depuis près d’un demi-siècle une part active à nos travaux. (…) Quoique remplissant avec exactitude tous les devoirs de sa charge, il trouvait dans sa constante passion pour l’étude le loisir de publier plusieurs ouvrages de littérature, entre autres de remarquables traductions des principaux auteurs latins. »
Domiciles : 19, puis 24, rue Pigalle (9ème), 18, rue de la Rochefoucauld (9ème), 8, rue La Bruyère (9ème), 26, rue Pigalle (9ème), 26, rue Vintimille (9ème), 14, puis 56, boulevard Haussmann (8ème), 22, rue de Vintimille (9ème).
Officier de la Légion d'honneur le 28 avril 1844.
Publications : Nombreuses publications et traductions d’auteurs latins, dont : Théâtre complet des latins, comprenant Plaute, Térence, et Sénèque le tragique, Paris 1864 ; L’Ane d’Or ou la métamorphose, d’Apulée, Firmin-Didot, 1868, réed. 1872, réed. Club Français du Livre 1961 ; Etudes sur Tacite, Paris 1864 ; Oeuvres complètes d’Ammien Marcellin, 1872. Sa traduction de l’Histoire de Rome d’Ammien Marcellin a été rééditée à Clermont-Ferrand en 2002.