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La Cour des comptes décerne son Prix de thèse 2021

COUR DES COMPTES

Depuis 2017, la Cour des comptes remet un Prix de thèse destiné à récompenser les travaux qui, quelle que soit leur filière académique, contribuent à la meilleure compréhension, au renouvellement de l’approche théorique et au développement de propositions innovantes dans le champ de la gestion et des finances publiques. L’intégration des apports de la recherche dans les méthodes et les analyses des juridictions financières est un sujet essentiel, au cœur du nouveau projet stratégique des juridictions financières, « JF2025 ». Le Prix de thèse 2021, remis le 7 juillet, visait à récompenser des thèses soutenues en 2019 et 2020. Ce sont plus de 60 thèses qui ont été déposées suite à l’appel à candidatures diffusé en janvier.

Un jury composé à parts égales de magistrats financiers et de chercheurs a évalué les thèses et a abouti au palmarès suivant :

  • premier prix ex-aequo : Amélie Carrère, pour sa thèse « Prise en charge de la dépendance des personnes âgées : une analyse des déterminants de l’institutionnalisation ou du maintien à domicile » (Institut national d’études démographiques), et Mickaël Sicsic, pour sa thèse « Les incitations fiscales au travail et à la recherche et développement en France et leurs effets sur le marché du travail » (Université Paris II Panthéon-Assas) ;
  • prix spécial : Léonard Gourbier, pour sa thèse « Le contrôle de gestion dans les collectivités territoriales en contexte austéritaire : modèle de transformation et transformation des modèles » (Aix-Marseille Université).

Une remarquable diversité s’exprime dans ce palmarès :

  • diversité disciplinaire : deux thèses en sciences économiques, une thèse en sciences de gestion ;
  • diversité de genre : pour la 1e fois, une femme est lauréate d’un prix ;
  • diversité géographique : les thèses lauréates ont été soutenues à Paris et à Marseille.

 

 

 

 

 

 

À propos des thèses primées

La thèse d’Amélie Carrère, soutenue le 3 juin 2020, étudie les choix de prise en charge de la perte d’autonomie en France, en distinguant ce qui relève des déterminants de la demande (besoins et ressources) et ce qui relève de l’offre privée ou publique dans deux lieux de prise en charge : à domicile et en établissements. Les quatre chapitres reposent sur un modèle de décision non-coopérative pour identifier les contraintes économiques, d’offre et de besoins influençant les choix des personnes âgées. L’analyse très rigoureuse permet de montrer que la politique de maintien à domicile et la décentralisation de la politique gérontologique vont de pair avec des inégalités de prise en charge significatives. Les enjeux (tant pour les décideurs publics que pour les publics eux-mêmes) et l’actualité du sujet traité confèrent à cette thèse une importance majeure.

La thèse de Michaël Sicsic, soutenue le 21 juin 2019, s’intéresse aux incitations monétaires au travail et à la recherche et développement du système socio-fiscal français, à leurs évolutions et à leurs effets. La thèse impressionne par le volume des données traitées ainsi que par la connaissance du système socio-fiscal français. Le recours à des méthodes complexes de micro-simulation et à des techniques économétriques parfaitement maîtrisées aide ainsi à penser globalement l’évolution de la fiscalité du travail en France tout comme la pertinence de l’outil fiscal dans le cadre de l’aide à la recherche et développement.

La thèse de Léonard Gourbier, soutenue le 8 décembre 2020, étudie l’impact du contexte d’austérité sur le pilotage des organisations publiques et plus précisément la transformation du système de contrôle de gestion des collectivités territoriales. Cette thèse repose sur plusieurs études de cas dont la rigueur et la qualité sont à saluer. Par sa pertinence, elle enrichit les connaissances au niveau théorique et méthodologique dans le domaine du contrôle de gestion, et du même coup elle constitue plus largement un apport utile pour ce qui relève du pilotage des organisations publiques.

À propos des lauréats

Amélie Carrère, normalienne diplômée de l’école nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE), est docteure en sciences économiques de l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL). Actuellement économiste sénior à l’Institut des Politiques Publiques (IPP), elle est également chercheure associée à l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED).

Michaël Sicsic est diplômé de l’école nationale de la statistique et de l’analyse de l’information (ENSAI) et d’un master 2 d’économétrie à l’Université Rennes 1. Il a obtenu une thèse en sciences économiques de l’Université Paris II Panthéon-Sorbonne en juin 2019. Il poursuit actuellement ses travaux en tant que chargé d’étude à l’INSEE et chercheur associé au Centre de Recherches en Économie et Droit (CRED) de l’Université Paris II.

Léonard Gourbier, sorti major d’un master 2 Etude et Conseil en sciences de gestion, a obtenu un doctorat en sciences de gestion à l’Université d’Aix-Marseille. Il poursuit actuellement ses travaux de recherche au sein du Centre d’Etude et de Recherche en Gestion d’Aix-Marseille (CERGAM)