ARTICLE DE PRESSE
AEF INFO
Publié par Clarisse Jay
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Lundi 24 janvier
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9h58
Intervention de Pierre Moscovici,
Premier président de la Cour des comptes
"Nous devons adapter notre politique de recrutement pour
rester attractifs" (Pierre Moscovici, Cour des comptes)
«
Avec la fin du recrutement direct par l’ENA, mais aussi avec l’émergence de nouveaux
besoins, de nouvelles compétences, de nouvelles expertises […], nous devons adapter notre
politique de recrutement pour rester attractifs, compétitifs
alors qu’une certaine guerre des
talents fait rage sur certains métiers en tension », déclare Pierre Moscovici, Premier
président de la Cour des comptes, dans une interview à AEF info, interrogé mi-janvier 2022
sur la phase 2 du plan « JF 2025 » et sur les conséquences de la réforme de la haute
fonction publique sur la politique de recrutement des juridictions financières. Communication
RH, mobilité, promotion interne, formation continue, organisation du travail face à la crise
sanitaire… Pierre Moscovici
détaille les priorités RH pour 2022. Le Premier président
explique également comment va se traduire la réforme du régime unifié de responsabilité
financière.
AEF info : Où en est la mise en œuvre de la première phase de "JF 2025" près d’un an
après son lancement ?
Pierre Moscovici : La mise en œuvre de la première phase avance très vite, ainsi que je l’ai
souhaitée, et j’en suis très satisfait. Nous avons d’ores et déjà lancé des "audits flash" visant
à expertiser, en quelques mois, le coût d’un dispositif ou d’une mesure. Ils ont connu un
succès très important dans le contexte du «
quoi qu’il en coûte
», notamment ceux sur le
soutien au secteur culturel durant la crise, ou sur le dispositif MaPrimeRénov’.
Nous avons également développé des partenariats avec des organismes publics et des
équipes universitaires, notamment le CNRS et la Conférence des présidents d’université
(CPU), pour rapprocher la Cour du monde du savoir et pour renforcer encore davantage nos
évaluations de politiques publiques. De manière générale, les mesures en faveur du
développement de l’évaluation doivent également être mises en avant et applaudies : nous
allons multiplier par quatre
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passant de 5 % à 20 %
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nos ressources allouées. L’évaluation
conduite sur le RSA, que j’ai p
résentée récemment à la presse, en est un exemple de
grande qualité, qui met en évidence de manière équilibrée les réussites et les voies
d’amélioration du dispositif, notamment dans le volet accompagnement.
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Autre action importante en cours de mise en œuvre :
le renforcement du Haut Conseil des
finances publiques et du Conseil des prélèvements obligatoires dans leur mandat et leurs
moyens respectifs. Nous avons aussi finalisé des réformes de gouvernance et d’organisation
interne pour rapprocher la Cour et les CRTC, avec la participation des présidents de
chambres régionales en chambre du Conseil et au comité du rapport public et des
programmes et la création d’une chambre du contentieux, à parité de magistrats de la Cour
et des chambres régionales. Par ailleurs, les délibérés ont été ouverts aux auditeurs et
auditrices, et aux conseillers et conseillères référendaires à la Cour des comptes. Il était
temps…
Enfin, nous nous sommes mobilisés pour obtenir le mandat d’audit externe de l’ONU, qui
modifie significati
vement l’échelle et l’ampleur des engagements internationaux des
juridictions financières. Je compte m’investir pleinement et personnellement dans ce mandat
passionnant.
Beaucoup d’autres actions vont aboutir au premier trimestre 2022, grâce au travail i
ntense
de jeunes magistrats et des services du secrétariat général. Je pense notamment à la
saisine citoyenne, action essentielle à mes yeux : une plateforme va être mise en place au
cours du premier trimestre, afin de renforcer nos liens avec les citoyens, tout en veillant à
maintenir notre neutralité et notre indépendance qui font de nous des « tiers de confiance ».
Je pense aussi aux mesures sur le suivi des recommandations, notamment pour les rendre
plus opérationnelles, et au mécénat des compétences,
c’est
-à-dire la mise à disposition
temporaire et volontaire de magistrats auprès de projets d’intérêt national ou général pour
répondre à la demande de renfort, d’appui, d’aiguillage des administrations et des
organismes d’utilité publique face à des situa
tions complexes ou sensibles. Notre but est de
renforcer l’ancrage de notre collectif de travail dans la vie de la cité. Ce sont des dispositions
qui vont porter rapidement leurs fruits et j’ai hâte de les voir à l’œuvre.
L’actualité du premier trimestre sera aussi l’adoption de la loi 3DS, si la commission mixte
paritaire de la fin du mois aboutit. Celle-
ci permettrait d’ouvrir l’évaluation des politiques
publiques aux CRTC, sur saisine des collectivités, mais aussi d’évaluer des projets
d’invest
issements exceptionnels, comme « Marseille en grand » par exemple. À cet égard, je
remercie la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités
territoriales, Jacqueline Gourault, qui nous a écoutés et qui a rendu possible cette évolution
importante pour les chambres régionales.
AEF info : Quels sont les éléments qui ont motivé le second volet (consacré aux
moyens et à l’organisation interne de la Cour), présenté en décembre, et comment ont
été menées les consultations en interne ?
Pierre Moscovici : Les deux phases de « JF 2025 », la première sur la stratégie et la
seconde sur les moyens et les méthodes, forment un tout, une cohérence d’ensemble : la
stratégie ne vaut rien sans les moyens, et les deux ont été d’emblée conçues ensemb
le. Dès
le début du projet, il me paraissait indispensable de conduire un chantier stratégique sur nos
façons de travailler, nos façons de gérer et d’accompagner les personnels des juridictions
financières.
Pour moi, il est déterminant que les juridiction
s financières, qui ont montré plus d’une fois
lors de la crise sanitaire leurs capacités d’adaptation et de transformation, reflètent les
aspirations de leurs membres. C’est pourquoi ce travail ne pouvait être encore une fois que
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collaboratif, collégial et ascendant
–
«
bottom-up
»
comme on dit aujourd’hui, et non
«
top-
down
». Pour cette phase interne de « JF 2025 », nous avons eu tout particulièrement à
cœur de constituer un comité de pilotage, et des ateliers représentatifs de la diversité des
personnels.
J’ai d’ailleurs pu constater un véritable engouement au sein des juridictions financières : les
ateliers ont conduit de nombreux entretiens et des tables rondes pour entendre toutes les
catégories de personnel sans exception, nous avons reçu de nombreuses contributions
spontanées et nous avons organisé un sondage interne, une enquête RH, à laquelle près de
1 150 personnes ont répondu. Je l’ai vécu comme le renouvellement d’une marque de
confiance qui m’importe énormément, mais aussi comme l’objectivation d’un profond
attachement aux juridictions financières. Les 34 actions de la phase 2 du plan ont été
pensées
et
souhaitées
par
les
personnels
eux-
mêmes.
Il
est
d’ailleurs
très
« transformateur »
sur des sujets essentiels de notre collectif : l’accompagne
ment des
carrières, la politique d’égalité professionnelle, nos modes d’organisation du travail, avec
l’introduction de la cotation, comptabilisation du travail accompli par objectifs de production
et non plus par vacations, ou du mode projet.
AEF info : Ces préoccupations RH avaient-
elles été mises de côté jusqu’ici ou la crise
sanitaire et la réforme de la haute fonction publique ont-elles joué le rôle de
révélateur ?
Pierre Moscovici : La crise sanitaire a surtout révélé que notre collectif de travail était
extrêmement résilient et motivé ; je veux absolument en faire un atout. Nous avons poursuivi
notre activité sans discontinuité et conduit nos missions avec détermination pendant la crise,
avec le sentiment accru que nous étions utiles pour répondre aux interrogations des citoyens
sur la gestion de crise et l’action publique. Nous avons d’ailleurs la chance de bénéficier d’un
environnement de travail sain. Selon une enquête interne menée dans le cadre de « JF
2025 », 91 % des personnels des juridictions financières estiment leurs conditions de travail
satisfaisantes. Nous pouvons en être fiers. Mais, ce n’est pas pour auta
nt une incitation au
« statu quo ».
Par ailleurs, « JF 2025 » répond immanquablement à la réforme de la haute fonction
publique. Nous devons faire de cette réforme une chance, une opportunité, et non la vivre
comme une contrainte. 2022 sera donc la dernière année où nous recevrons des auditeurs
en sortie d’ENA et la première où nous recruterons des auditeurs sur emploi. Avec la fin
du
recrutement direct par l’ENA, mais aussi avec l’émergence de nouveaux besoins, de
nouvelles compétences, de nouvelles expertises, et notamment l’analyse quantitative de
données, nous devons adapter notre politique de recrutement pour rester attractifs,
compétitifs alors qu’une certaine guerre des talents fait rage sur certains métiers en tension.
Aujourd’hui, nous sommes une institution extrêmement attractive et nous recevons un
nombre très élevé de candidatures. Notre image est excellente à l’extérieu
r, les citoyens
nous font confiance. Mais je suis conscient que notre attractivité ne se postulera pas dans le
futur, elle devra se construire et se défe
ndre. C’est l’occasion de nous «
challenger
», si vous
me passez l’anglicisme, de mettre en place un re
crutement encore plus maîtrisé, sur-mesure
par rapport à nos ambitions très variées, plus mixte et plus diversifié.
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AEF info : Comment, concrètement, comptez-vous mener cette adaptation de vos
procédures de recrutement ?
Pierre Moscovici : Tout d’abord, la Cour n’est pas déroutée par rapport à cette nouvelle
modalité de recrutement, car nous avons l’habitude de recruter des rapporteurs extérieurs
ayant déjà connu une expérience dans l’administration. Dès 2022, année de transition avec
l’arrivée, pour la dernière fois, d’auditeurs en sortie d’ENA, nous allons lancer la nouvelle
procédure, et l’orienter pour renforcer encore davantage notre ouverture à des parcours
professionnels divers et originaux. Notre volonté est de faire coïncider cette nouvelle
procédure avec la relance de notre politique de recrutement et de communication RH, pour
renforcer notre attractivité et la diversité de notre collectif de travail.
AEF info : Quels sont les moyens mis en œuvre pour rendre plus attractives les
juridictions financières ?
Pierre Moscovici : Notre ambition RH pour la seconde phase de notre plan stratégique « JF
2025 » est très importante et vise à renforcer notre attractivité et notre ouverture vers
l’extérieur. Nous avons multiplié les actions ambitieuses, ave
c le l
ancement rapide d’une
campagne « marque employeur » pour nos recrutements futurs
–
levier d’une politique
dynamique et ciblée. Toutefois, nous devons être encore plus actifs, dans un contexte
d’évolution des aspirations et des compétences des étudian
ts et des jeunes professionnels,
pour aller au-devant des potentielles recrues, sur les réseaux numériques mais aussi sur les
forums, dans les écoles et les médias spécialisés. Je souhaite développer une
communication spécifique et ambitieuse sur nos RH, construite avec des professionnels du
recrutement. Nous sommes prêts à lancer ce chantier et j’ai demandé à mes équipes d’en
faire une priorité de 2022.
Par ailleurs, j’ai à cœur que les juridictions financières soient un véritable tremplin de carrière
pou
r leurs membres. Pour s’épanouir dans les juridictions financières, il faut être serein et
confiant en ses perspectives à l’extérieur de celles
-
ci. L’ordonnance sur la haute fonction
publique a renforcé nos obligations de mobilité. Ce qui était une tradition au sein de notre
maison devient désormais une obligation et cela suppose de renforcer encore
l’accompagnement à la mobilité externe.
Très concrètement, dès le premier trimestre 2022, un délégué à la mobilité et à
l’engagement, spécialiste RH de l’
«
outplacement
», sera désigné. Nous recherchons un
professionnel qui connaît bien nos enjeux et personnels mais qui n’est pas membre de la
Cour des comptes afin de renforcer notre ouverture et notre lien avec le secteur public. Il
sera doté d’une structure dé
diée pour accompagner les agents à la mobilité, notamment via
le renforcement des formations existantes, et pour recenser les postes et les filières en
recherche de candidats. Le délégué travaillera, selon des modalités qui seront précisées, à
maintenir et
organiser les relations avec l’ensemble du réseau des juridictions financières car
celles-
ci bénéficient de l’excellence de ses membres à l’extérieur. C’est une politique en
amont et en aval qui est nécessaire et que nous allons désormais conduire dans un
environnement où la recherche des talents et des expertises est de plus en plus
concurrentielle.
Enfin, nous allons muscler nos procédures de promotion interne, pour motiver et mobiliser
encore davantage nos agents, et ce, de manière transparente. Cela passera aussi par un
décloisonnement de nos métiers et de nos statuts. Nous mettrons en place du mentorat pour
tous les agents qui souhaitent préparer les concours ou examens professionnels. Par
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ailleurs, afin de renforcer la transparence des parcours et des opportunités offertes aux
personnels des juridictions financières, les désignations internes ou externes feront l’objet
d’un appel à candidature.
AEF info : Comment comptez-vous « convertir » les équipes des juridictions
financières aux « révolutions » culturelles que sont le renouvellement de la culture
managériale et des méthodes de travail ?
Pierre Moscovici : Tout d’abord, je dirai que les équipes des juridictions fi
nancières, à
l’origine du plan «
JF 2025 », sont très partantes et demandeuses de ces évolutions comme
le renouvellement de la culture managériale. Nul besoin de les convertir ! En effet, un fort
besoin en management s’est fait jour penda
nt la phase de consultation de « JF 2025 ». Pour
y répondre, nous allons élaborer une charte définissant nos valeurs et les responsabilités de
chaque niveau d’encadrement. Cette charte sera déclinée dans chaque chambre et fera
l’objet de séminaires d’encadrement réguliers.
La mise en œuvre de nouvelles méthodes passera par le développement de la formati
on,
notamment au management. C’est un pilier de notre projet
de transformation stratégique
« JF 2025 ». Nous avons en effet souhaité rendre obligatoire la formation au management
pour les prises de poste d’encadrement, et systématiser l’accompagnement à la
prise de
poste dans une démarche de perfectionnement continu, y compris pour sensibiliser les
managers à la prévention du sexisme et du harcèlement et aux risques psychosociaux.
Nous allons faire de la formation continue un vrai levier de transformation de nos pratiques,
que ce soit la mise en œuvre du mode projet, qui est en effet une petite révolution, les
nouveaux besoins en analyse de données, en partenariat avec les universités et les grandes
écoles, ou l’intégration de nouvelles problématiques essen
tielles et de nouveaux formats.
Nous avons la chance de disposer d’un pôle de formation, qui va devenir la direction des
compétences, capable d’anticiper les évolutions à venir et de faire du sur
-mesure pour les
équipes de contrôle et les personnels admini
stratifs. C’est un atout très puissant. Plus
généralement, j’attache une importance cardinale à l’apprentissage continu, pour tous.
Personne ne peut d’ailleurs prétendre ne pas en avoir besoin ! À la Cour, on apprend tous
les jours.
AEF info : Quels moyens budgétaires sont prévus, notamment pour la refonte des
régimes indemnitaires des magistrats ?
Pierre Moscovici : Sur la refonte des régimes indemnitaires des magistrats, les négociations
sont encore en cours. Dans le cadre de la réforme de la haute fonction publique, le
gouvernement souhaite valoriser et revaloriser la condition des administrateurs de l’État, et
c’est un objectif tout à fait louable. Si l’État a besoin de serviteurs motivés et considérés, le
citoyen a besoin de magistrats financiers respectés et impliqués. Il ne faut pas que leur
régime connaisse un décrochage, sinon l’attractivité de ces carrières en pâtira.
AEF info : Que prévoyez-
vous en termes d’adaptation des conditions de travail
(articulation travail à distance/sur site, équilibre vie professionnelle-vie personnelle,
aménagement des espaces de travail…) ?
Pierre Moscovici : Nous devons tirer les leçons de la crise et encourager l’agilité de notre
organisation de travail. Ainsi, 87 % des personnels souhaitent poursuivre le télétravail à
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l’issue de la crise sanitaire. Dès 2022, un cadre plus clair sera élaboré en interne pour
répondre aux demandes des vérificateurs et des personnels administratifs de pratiquer le
télétravail, en trouvant un équilibre entre le travail à distance et la préservation de temps
collectifs, qui est essentiel. Seul, le télétravail crée aussi du stress et de l’angoisse et c’est
pourquoi nous insistons beaucoup sur la formation au management à distance pour
accompagner les équipes.
Le corollaire du dévelop
pement du télétravail et de la poursuite du nomadisme, c’est
évidemment la réorganisation spatiale des juridictions financières et le renouvellement de la
politique de qualité de vie au travail pour maintenir les liens et le collectif. Pour la Cour, dès
la fin 2021, un binôme de magistrats a été désigné pour concevoir et conduire cette
rénovation immobilière, afin d’adapter les locaux au travail à distance, augmenter le nombre
d’espaces de réunion et de convivialité et densifier certains de nos bâtiments !
Nous souhaitons également avancer rapidement sur la qualité de vie au travail, qui fera
également l’objet d’une mission ad hoc. Pour moi, l’équilibre vie professionnelle
-vie
personnelle est cardinal. Aujourd’hui, c’est une condition de notre performance
et de notre
attractivité, notamment pour les jeunes parents. Je crois fondamentalement que les
nouvelles générations aspirent à des missions ayant du sens et leur permettant de
s’épanouir pendant leur temps de travail et en dehors.
AEF info : Que va changer concrètement la réforme du régime unifié de responsabilité
financière ?
Pierre Moscovici : La réforme de la responsabilité financière des gestionnaires publics est
historique : il s’agit d’une transformation essentielle pour les juridictions financiè
res, que
nous avions inscrite dans le projet « JF 2025 ». Pour anticiper la réforme, une chambre du
contentieux a été créée en septembre 2021 : elle concentrera l’instruction et le jugement des
gestionnaires publics. Celle-ci sera composée à parité de magistrats de la Cour et des
chambres régionales, qui travailleront ensemble. C’était très important pour moi, c’est une
nouvelle étape du rapprochement fonctionnel des juridictions financières, que je n’ai cessé
de promouvoir depuis mon installation.
La réussite de cette réforme impliquera par la suite que nous conduisions des changements
importants à la Cour, pour ne laisser personne sur le bord de la route, notamment en
réorientant certains métiers, en renforçant la formation de tous les personnels et en nous
donnant les moyens humains et matériels de nos ambitions. Sa mise en œuvre sera de ma
responsabilité et je saurai l’assumer. J’y mettrai toute mon énergie, tant je suis convaincu
que la réussite de cette réforme est décisive pour les juridictions financières et importante
pour le citoyen.
Pour anticiper ces changements, le plan de transformation stratégique « JF 2025 » prend la
mesure des enjeux de régularité et de contrôle liés à la réforme, notamment avec la mise en
place d’une plateforme de recueil
des signalements des citoyens, le choix de cibler nos
contrôles sur les organismes et dispositifs "à enjeux" parce qu’ils sont moins directement
contrôlés par l’État, et la création d’un pôle
« régularité et probité », qui accompagnera les
équipes en terme
s de techniques d’enquête, d’outils et de qualification des manquements
identifiés.