Sort by *

VILLENEUVE de BARGEMON Joseph Romée, comte de

Né le 9 janvier 1782 à Bargemon (Var), décédé le 17 décembre 1869 au château de Bois-le-Roi, Griselles près Ferrières-en-Gâtinais (Loiret).
Fils de Joseph de Villeneuve, baron de Vauclause, marquis de Bargemon (Bargemon, 10/6/1745-20/5/1808 Bargemon), élu député de la noblesse de Provence aux Etats-généraux, représenté par un suppléant, et d’Anne Josèphe Sophie de Bausset-Roquefort (Aix-en-Provence 1754-8/2/1847 Bargemon), mariés le 29 mars 1770 à Aix-en-Provence, paroisse Sainte-Madeleine.

Petit-fils de Christophe de Villeneuve, marquis de Bargemon, baron de Vauclause, seigneur de Saint-Auban et de Castillon (Bargemon 8/10/1716-30 frimaire an IX, 21/12/1800 Bargemon), ancien capitaine des galères, chevalier de Saint-Louis, et de Thérèse Françoise de Lombard de Gourdon (30/10/1721-9/8/1760 Bargemon), mariés le 7 septembre 1744 à Bargemon. Petit-fils de Joachim, marquis de Bausset, seigneur de Roquefort (Marseille 24/3/1723-29/12/1809 Aix-en-Provence), capitaine des galères du Roi, commissaire d’épée de la noblesse de Provence, et de Marie Françoise Gabrielle de Thomassin de Raillane (24/7/1729-15 germinal an VII, 4/4/1799 Aix-en-Provence), mariés le 11 mai 1751 à Aix-en-Provence, paroisse Saint-Sauveur.

Arrière-petit-fils de Joseph de Villeneuve-Bargemon (Bargemon 6/2/1675-30/5/1752 Bargemon), mousquetaire du roi, procureur à Aix-en-Provence, et d’Elisabeth de Flotte d’Agoult (1687 ? -8/2/1762 Bargemon), mariés le 23 novembre 1711 à Saint-Auban (Var). Arrière-petit-fils de Michel Jean Baptiste, marquis de Bausset-Roquefort (Aubagne, Bouches-du-Rhône, 16/10/1689-23/7/1757 Aubagne), premier consul d’Aix-en-Provence en 1736, et de Marie Thérèse de Gantel-Guitton (Marseille 7/7/1696-10/1/1772 Aix-en-Provence), mariés le 8 janvier 1722 à Marseille, paroisse Saint-Martin. Arrière-petit-fils de Louis de Lombard de Gourdon (1685 ? –ap. 1721 ?), lieutenant général civil et criminel au siège de Grasse, et d’Anne de Niel (Grasse 24/4/1690-ap. 1744 ?), mariés le 13 juillet 1713 à Grasse (Var). Arrière-petit-fils de Jean Louis Gabriel de Thomassin de Cabre, comte de Reillane, marquis de Saint-Paul (Aix-en-Provence, 24/9/1708-8/7/1736 Aix-en-Provence), président à mortier au Parlement de Provence, et de Sexte Gabrielle d’Aymar de Chateaurenard (1702 ? –ap. 1736 Aix-en-Provence ?), mariés le 8 octobre 1726 à Chateaurenard (Bouches-du-Rhône). Très ancienne famille de Provence, attestée au XIIème siècle.

Neveu de Louis de Villeneuve-Bargemon (Bargemon 1746-1818 Lorgues, Var), évêque de Gap (Hautes-Alpes). Neveu du cardinal Louis François de Bausset (1748-1824), ancien évêque d’Alais (Alès), de l’Académie française, pair de France en 1815. Petit-neveu de l’abbé Barthélemy Joseph de Villeneuve-Bargemon (1720- ?), député du clergé aux Etats-Généraux en 1789.

Frère de Christophe de Villeneuve, comte puis marquis de Bargemon (1771-1829), sous-lieutenant dans la garde de Louis XVI, inspecteur des poids et mesures en 1801, sous-préfet à Nérac en 1803, préfet du Lot-et-Garonne en 1803, des Bouches-du-Rhône en 1815, conseiller d’Etat en 1824 ; d’Emmanuel Ferdinand (1777-1835), officier de marine jusqu’en 1792, émigré, rentré en 1797, volontaire dans un régiment de hussards en 1798, enseigne de vaisseau en 1800, inspecteur des droits réunis de 1805 à 1814, sous-préfet de Castellane en 1815, député des Basses-Alpes en 1820, réélu en 1822 et 1824 ; de Paul (1779-1802), lieutenant, décédé à l’armée d’Italie ; de Jean Paul Alban (1784-1850), secrétaire de son frère Christophe à la préfecture du Lot-et-Garonne en 1806, puis du général Lacuée, auditeur au Conseil d’Etat en 1810, fait carrière dans la préfectorale de 1811 à 1830, député du Nord (Hazebrouck) de 1840 à 1848, ami du docteur Villermé, et l’un des pionniers du catholicisme social ; de Louis François (1784-1850), homme de lettres, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1836 ; d’un autre frère officier décédé lors de la retraite de Russie.

Epouse le 24 avril 1820 à Dijon Constance Hyacinthe Isaure de Brosses (Dijon, Côte-d’Or, 27 ventôse an VI, 17/3/1798-2/1/1880 Griselles, Loiret), fille de René Augustin, comte de Brosses (Dijon 13/3/1771-2/12/1834 Paris), conseiller à la Cour d’appel de Paris, préfet du Rhône, maître des requêtes au Conseil d’Etat, et d’Aglaé Adélaïde Françoise de Fargès de Polisy (Paris 2/5/1775-5/4/1801), mariés le 13 floréal an V, 2 mai 1797 à Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Petite-fille de Charles de Brosses (Dijon 7/2/1709-7/5/1777 Paris), baron de Montfalcon, Premier président du Parlement de Bourgogne, écrivain voyageur, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, et de Jeanne Le Gouz de Saint-Seine (8/2/1747-1/11/1778 Montfalcon ?), mariés le 2 septembre 1766 à Dijon (veuf de Françoise Castel de Saint-Pierre (? -25/12/1761 Dijon), mariés en 1742). Petite-fille de Louis François Marie de Fargès de Polisy (1725-1790), maréchal de camp, qui siègea à l’assemblée de la noblesse du bailliage de Bar-sur-Seine en mars 1789, et d’Hyacinthe Pierrette de Brosses (1Dijon 13/4/744-9/5/1831 Dijon), mariés en 1770 à Dijon.

Arrière-petite-fille de Charles de Brosses (1677-1723), conseiller au Parlement de Bourgogne, et de Pierrette Févret de la Fondette (Dijon 16/11/1681- ?), mariés avant 1709. Arrière-petite-fille de Bénigne Le Gouz, marquis de Saint-Seine (Dijon 4/3/1719-20/8/1800 Bâle, Suisse), président à mortier puis Premier président au Parlement de Bourgogne, et de Marguerite Philiberte Gagne de Perrigny (Dijon 30/10/1722-9/6/1811 Dijon), mariés le 17 juillet 1742 à Dijon. Arrière-petite-fille de Jean François Marie de Fargès de Polisy (1700-19/9/1779 Paris), conseiller du roi, président aux requêtes, et de Marie de Lamarque, mariés avant 1725. Arrière-petite-fille de Charles de Brosses (1709-1777) (voir ci-dessus) et de Françoise Castel de Saint-Pierre-Crevecoeur (? –1761 Dijon), sa première épouse, mariés en 1742.

Père de Marie Aglaé Roseline (Vesoul 5/3/1822-28/2/1884 Marseille), femme de lettres, mariée le 6 mai 1841 à Griselles (Loiret) au comte Louis Michel Palamède de Forbin d’Oppède (Aix-en-Provence 23/7/1816-1900 Aix-en-Provence) ; et de Marie Joséphine Marguerite (Vesoul 3/7/1825-5/5/1920 Griselles), mariée le 19 avril 1849 à Paris au vicomte Julien Jacques Marie, comte de Reviers de Mauny (Paris 11/3/1818-19/9/1898 Griselles, Loiret), ancien élève de Polytechnique, officier d’artillerie, propriétaire.

Quatre enfants :  Patrick (Paris 24/10/1943), marié en 1967 à Neuilly-sur-Seine à Anne Marie Labadie (1942) ; Chantal (Paris 16/4/1945), mariée en 1970 à Neuilly-sur-Seine à  Jean-Pierre Thierry (1938-2004) ; Martine (1946-1970) ; et Benoit Villers (Boulogne-Billancourt 21/5/1956), marié en 1988 à Paris à Sophie Foures.

*

Commissaire de la marine en 1799, archiviste de la préfecture du Var en 1801, commis à la Chancellerie de la Légion d’honneur en 1803, secrétaire particulier de son oncle par alliance le général Lacuée en 1805 (Lacuée, comte de Cessac, ancien aide de camp de Bonaparte, gouverneur de l’Ecole Polytechnique en 1804, ministre de l’administration de la Guerre de 1810 à 1813, marié à une cousine de la marquise de Villeneuve-Bargemon, mère de Joseph).

Référendaire de 2ème classe à la création de la Cour le 28 septembre 1807. Préfet de Haute-Saône le 14 juillet 1815, préfet de Saône-et-Loire le 5 octobre 1825, député de la Haute-Saône de 1826 à 1830. Conseiller d'Etat et directeur général des Douanes le 15 février 1827, directeur général des Postes le 12 novembre 1827, refuse de se rallier à Louis-Philippe, démissionnaire de la Cour le 26 septembre 1830.

Député de Saône-et-Loire de 1826 à 1831, refuse de voter l’adresse des 221 en juillet 1830, refuse deux fois d’être nommé pair de France par Louis-Philippe. Maire de Griselles (Loiret).

Barbé-Marbois note en 1808 : « Ce jeune homme est rempli de zèle et méritera avec le temps d'obtenir de l'avancement. Il appartient à une famille considérée, mais il s’acquitte de ses devoirs comme s’il n’avait d’autre protection que son travail. »

Extraits de ses Souvenirs, écrits en 1854 : « Au mois de septembre 1807, je lus le projet de la loi d’organisation de la Cour des comptes Le sort des référendaires me parut digne d’envie, et, comme j’exprimais cette opinion, le général (Lacuée) me dit : Voulez-vous une de ces places ? Et sur ma réponse affirmative, il me dit qu’il allait en demander une pour moi au ministère des finances. Il le fit, et sa femme écrivit à ce sujet à l’Empereur, sans le dire à son mari. Peu de jours après, le ministre répondit qu’il avait ordre de sa Majesté de me porter sur la liste des référendaires de deuxième classe. Me voilà donc titulaire d’une fonction à vie avec sept mille francs de revenus et des fonctions ennuyeuses, mais peu difficiles. »

Domiciles : 18, rue de Bellechasse (7ème), 71, rue de l’Université (7ème). Propriétaire du château de Bois-le-Roi à Ferrières-en-Gâtinais (Loiret).

Chevalier de Malte le 6 novembre 1783. Commandeur de la Légion d'honneur le 29 octobre 1829. Chevalier de Saint-Wladimir de Russie.

Publication : Souvenirs de soixante ans, Paris, 1870.

Bibliographie : Biographie des députés de la nouvelle chambre septennale, par J. Dourille, Paris, chez Daubrée, 1829 : « Etait de la chambre servile où, en sa qualité de préfet, il appuyait de ses boulettes le ministère Vandale. A l’époque de la restauration, cet honorable remplissait la place de conseiller référendaire à la cour des comptes ; il fut nommé préfet de la Haute-Saône au second retour du roi. (…). On croit généralement que M. de Villeneuve, parvenu au bout de tous ses désirs, tient maintenant à ce qu’on exécute franchement tout ce que prescrit la Charte. »