TISSERAND Louis Eugène

Né le 26 mai 1830 à Flavigny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), décédé le 31 octobre 1925 à Paris (8ème).
Fils de Louis Tisserand (Sarrebourg, Moselle, 29/1/1793-4/1/1868 Sarrebourg, non numérisé), boulanger, puis gendarme royal à Flavigny-sur-Moselle, chevalier de la Légion d’honneur, et de Marguerite Héloïse Chalier (Lunéville, Meurthe-et-Moselle, 14 frimaire an VIII, 5/12/1799-17/2/1875 Sarrebourg ?), mariés le 15 mai 1818 à Lunéville.
Petit-fils de Nicolas Tisserand (Sarrebourg 12/11/1761-6/8/1847 Sarrebourg ?), sellier, et de Magdelaine Ernest (? -20 floréal an V, 9/5/1797, Sarrebourg), mariés le 4 septembre 1788 à Sarrebourg, remarié le 28 brumaire an IX, 19 novembre 1800, à Sarrebourg à Barbe Bastien. Petit-fils de Nicolas Chalier (Bénaménil, Meurthe-et-Moselle, 14/1/1754-8/3/1815 Lunéville), jardinier, et de Jeanne Michel (1758 ? -ap. 1818 ?), mariés avant 1799.
Arrière-petit-fils de Nicolas Tisserand (1725 ? -7/6/1790 Sarrebourg), maître sellier, et de Christine Tisserand, (1730-16/12/1788 Sarrebourg), mariés le 4 février 1758 à Sarrebourg (veuf de Marie Anne Hesse). Arrière-petit-fils de Gaspard Ernest (? -ap. 1791 ?), marchand boucher, et d’Elisabeth Fournié ou Fournier (-ap. 1791 ?), mariés avant 1765. Arrière-petit-fils de François Chalier ou Chalié et d’Elisabeth Martin, mariés le 9 février 1734 à Bénaménil (ne savent signer).

Frère d’Anne Eugénie (1826- ?). Beau-frère de Charles Chalier et d’Alexandre Chalier, jardiniers à Lunéville.

Épouse le 7 janvier 1863 à Paris (8^ème) Maria José d’Almeida (Moita, district de Sétubal, Portugal, 20/6/1839-1919 Paris ?), de Lisbonne, fille de José Maria d’Almeida (Alhandra, district de Lisbonne, Portugal, 1810-24/12/1889 Paris 8^ème), médecin, propriétaire, et de Maria Ulyssea de Souza (Cintra, Portugal, 1813-14/10/1897 Paris 8^ème), mariés avant 1839.

Petite-fille d’Antonio d’Almeida et de Maria Cypriana, mariés avant 1810. Petite-fille de Pedro de Souza et de Maria do Prado, mariés avant 1813.

Père de Victor Georges (Paris 23/3/1864-13/1/1931 Paris 15^ème), lieutenant-colonel d'artillerie, croix de guerre, officier de la Légion d’honneur en 1918, marié le 21 avril 1902 à Paris (8^ème) à Mathilde Amélie Madeleine Hennique (Clermont-Ferrand 26/4/1882-ap. 1931 ?), veuf de Marie Clotilde Elisa Liebaut (? -19/9/1896 Asnières, Hauts-de-Seine) ; et d’une fille mariée à Urbain Dorbanne, avocat à la Cour d'appel de Paris, assureur maritime, chevalier de la Légion d’honneur en 1926.

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Elève au collège de Phalsbourg, au lycée de Roanne et au lycée Saint-Louis à Paris. Elève à l'institut agronomique en 1850.

Chargé d'une mission agricole à l'étranger, passe à partir du 17 février 1853, toute l'année en Angleterre et en Ecosse. En 1854, réside en Belgique, puis en Hollande. En 1855, parcourt les duchés de Holstein et de Sleswig, le Jütland et les îles du Danemark, part ensuite en Suède et Norvège. En 1856, se rend en Allemagne pour étudier son organisation agricole, se fixe en Saxe, élève de l'Académie Royale Agronomique et Forestière de Saxe. Complète ses études sur l'agriculture en explorant la Suisse, l'Autriche, la Hongrie, la Roumanie, l'Italie et l'Espagne. Dans ces deux derniers pays, dirige de vastes domaines. Inspecteur des établissements agricoles de la Liste Civile Impériale le 16 février 1858, inspecteur général des établissements de la Couronne, chef de division au ministère de la maison de l’Empereur et des Beaux-Arts le 16 mars 1860. Chargé de reconstituer l'Institut national agronomique en 1860. Directeur chargé des domaines agricoles de la Liste Civile le 18 mars 1868. Préside à la création et à l'organisation de nombreuses exploitations agricoles en France et en Algérie. Inspecteur général de l'agriculture le 24 mai 1871, sous-directeur de l'agriculture au ministère de l'Agriculture et du Commerce le 7 avril 1874. Directeur de l'Institut national agronomique reconstitué le 25 novembre 1876. Directeur de l'Agriculture le 14 février 1879, honoraire le 3 novembre 1896. Conseiller d’Etat en service extraordinaire le 5 janvier 1882.

Conseiller maître le 21 juillet l896, honoraire le 9 juin 1905.

Commissaire de l'Exposition Internationale d'Agriculture (1855), commissaire et membre du jury de l'Exposition internationale d'Agriculture (1856). Membre suppléant du Jury International de l'Exposition Universelle de Londres (1862), commissaire et membre du Jury de l'Exposition Internationale d'Agriculture de Cologne (1864), d'Odense (Danemark, 1863), de Hambourg (1863), de Dresde (Saxe, 1864). Membre de la commission supérieure de l'enquête agricole de 1866 à 1869, membre de la commission chargée d'étudier les moyens de prévenir la fraude des engrais. Président de la commission d'enquête agricole dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Membre de la commission d'organisation de l'Exposition universelle de 1867 (section de l'agriculture et d'horticulture). Vice-président et rapporteur du jury international de la classe 74 à l'Exposition Internationale de 1867, médaille d'or. Président du jury international de la section des machines à l'Exposition Universelle de Vienne (1873). Délégué du gouvernement français près de la commission internationale de Statistique à Stockholm (1874). Commissaire général et président du jury des concours régionaux agricoles de Langres (1873), d'Auxerre (1874), de Troyes (1875), de Lons-le-Saunier (1876), de Reims (1876) et de Nancy (1877). Directeur de la section d'agriculture, d'horticulture et de pisciculture à l'Exposition Universelle de 1878. Il organise à l'Exposition Universelle de 1878 les démonstrations des nouvelles machines agricoles (machines à moissonner, à faucher et à lier les gerbes...). Membre du Conseil Supérieur de l'Enseignement Technique (1879).

Membre du Comité Consultatif des Chemins de fer en 1881, du Conseil du Musée Social, membre honoraire de la Société royale d'Agriculture du Nord de la Grande-Bretagne (1857), du Conseil d'Encouragement à l'Industrie Nationale (1866), de l'Académie royale d'agriculture de Suède (1867), membre correspondant de la Société royale et inspecteur d'Agriculture d'Autriche (1868), de la société nationale d'Agriculture (1874), du Conseil de la Société de Statistique de France (1882), honoraire de la Société royale d'Agriculture d'Angleterre (1883), vice-président honoraire de la Société Nationale d'horticulture de France, président honoraire des Comités Agricoles d'Alger et de Sidi-Bel-Abbès (Algérie), président honoraire du Club français du chien de berger en 1896, membre honoraire d'un grand nombre de sociétés d'Agriculture de France. Membre de l’Académie des Sciences en 1911 (section des membres libres).

Extrait de son éloge par le Procureur général Liotard-Vogt en 1905 : « (…) La Cour des comptes ne pouvait qu’être fière d’ouvrir les rangs de la maîtrise au haut fonctionnaire que précédait une réputation étendue d’administrateur habile, de savant et de patriote. Aussi acueillit-elle M. Tisserand avec une véritable sympathie qui n’a fait que grandir à mesure que nous l’avons vu se dévouer à ses nouvelles fonctions et que nous avons pu apprécier les riches qualités de son esprit, sa rare courtoisie, sa bonté souriante et le charme instructif de sa conversation. (…) »

Domicile : 17, rue du Cirque (8^ème). Propriétaire du château de Beauvoir à Vaucresson (Hauts-de-Seine).

Grand-Croix de la Légion d'honneur le 11 mai 1920, Grand-Croix du Dragon d'Annam, Commandeur du Mérite Agricole, Officier de l'Instruction Publique, Grand-Croix, Grand Officier et Commandeur de nombreux ordres étrangers. Souscripteur pour la reconstruction du palais de la Légion d’honneur en 1871.

Publications : La question des forêts, brochure, 1866 ; Considérations générales sur l'agriculture, sur ses progrès, son avenir et ses besoins, brochure, 1867 ; Etudes économiques sur le Holstein, le Slesvig et le Danemark Paris, Masson 1865, avec dessins et gravures ; De l'enseignement supérieur de l'agriculture; De l'organisation de l'enseignement agricole à tous ses degrés- Orphelinats- Statistiques agronomiques- Fermes-écoles- Ecoles régionales - Institut agronomique (enquête agricole, tome I, 1^ère série, 1867) qui étudie l'état de l'enseignement agricole en France et les moyens de perfectionner les institutions existantes et de les compléter ; De la représentation officielle de l'agriculture; Les engrais de ville (enquête agricole, tome III, 1^ère série, 1867) ; Enquête agricole dans le Bas‑Rhin et le Haut-Rhin (tome XIII, 1867), Economie rurale de l'Alsace, Paris, Berger-Levrault 1869 (en collaboration avec Lefebvre, député de Colmar) ; L'agriculture à l'Exposition Universelle de Vienne, 1874; De la végétation dans les hautes latitudes, Paris 1876 ; Comptes rendus des travaux de la commission supérieure du phylloxéra (années 1880, 1881 et 1882) ; Rapport sur l’enseignement agricole en France, Paris 1894 ; Agriculture : moyens d’intensifier sa production, rapport au ministre de l’agriculture et du ravitaillement, Paris 1919.