TANNERY Jean Samson
Né le 31 décembre 1878 à Paris (5ème), décédé le 7 juillet 1939 à Paris (17ème).
Fils de Jules Tannery (Mantes-la-Jolie, Yvelines, 24/3/1848-11/11/1910 Paris 5ème), agrégé de mathématiques, docteur ès-sciences, professeur à la faculté des Sciences, professeur à l'Ecole normale supérieure, membre de l’Académie des Sciences en 1907, officier de la Légion d’honneur en 1903, et d'Esther Zoé Baillaud (Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, 30/3/1856-25/7/1924 Paris 5ème), mariés le 1er août 1877 à Chalon-sur-Saône.
Petit-fils de Samson Delphin Tannery (Les Andelys, Eure, 11/2/1813-26/1/1890 Paris 5ème) conducteur principal des Ponts et Chaussées à Caen, puis ingénieur de la compagnie des chemins de fer de l’Ouest, chevalier de la Légion d’honneur en 1885, et d'Euphrosyne Opportune Perrier (Mantes-la-Jolie 15/4/1814-6/6/1877 Caen, Calvados), mariés le 10 mai 1841 à Mantes-la-Jolie. Petit-fils de Joseph Désiré Baillaud (Mesnay-les-Arbois, Jura, 21/1/1811-1/5/1889 Laissac, Aveyron), huissier à Arbois (Jura), puis employé à la mairie de Chalon-sur-Saône, et d’Anne Antoinette Rosalie Zoé Jouvenot (Aumont, Jura, 10/6/1824-28/8/1880 Chalon-sur-Saône), mariés le 26 janvier 1841 à Poligny (Jura)..
Arrière-petit-fils de Nicolas Samson Tannery (Lyons-la Forêt, Eure, 9/11/1784-1868 ?), cordonnier bottier aux Andelys, veuf de Marie Prudence Lehalleur (? -14 germinal an XII, 4/4/1804 Andrésy, Yvelines), et de Marie Françoise Pierre Pantin (Les Andelys 14/3/1778-ap. 1840 ou 1843?), blanchisseuse, mariés le 1er pluviôse an XIII, 21 février 1805, aux Andelys. Arrière-petit-fils de Denis Baillaud (Mesnay-les-Arbois 25/3/1783-22/8/1835 Mesnay-les-Arbois), vigneron, et d’Anne Josephte Garoz (Pannessières, Jura, 27/7/1786-7/3/1829 Arbois), mariés le 28 avril 1810 à Pannessières. Arrière-petit-fils d’Adrien Perrier (Goussonville, Yvelines, 29/9/1777-10/4/1856 Mantes-la-Jolie), aubergiste, propriétaire à Mantes-la-Jolie, et d’Euphrosine Opportune Gibert (Juziers, Yvelines, 20/4/1790-1/6/1864 Mondeville), mariés le 31 mai 1813 à Juziers. Arrière-petit-fils de Jeanne Josèphe Jouvenot (1792 ? –ap. 1841 ?), propriétaire, et de père inconnu, mariée à N. Lefebvre.
Neveu de Samson Paul Tannery (1843-1904), directeur des manufactures de tabacs de l'Etat, philosophe et historien des mathématiques, président de la Société des études grecques en France, élu au Collège de France en 1903, nomination refusée par le ministre de l’instruction publique, chevalier de la Légion d’honneur en 1887, marié à Marie Alexandrine Prisset, sœur de René Maurice Prisset (1862-1934), conseiller référendaire (voir notice). Neveu par alliance de Marie Françoise Joséphine Emma Baillaud (Arbois 19/3/1843-1934), directrice du lycée de jeunes filles de Toulouse, chevalier de la Légion d’honneur en 1906, et d’Edouard Benjamin Baillaud (Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, 14/2/1848-8/7/1934 Toulouse, Haute-Garonne), directeur de l'Observatoire de Toulouse en 1879, créateur de l’observatoire du Pic du Midi, directeur de l’Observatoire de Paris en 1908, membre de l’Académie des Sciences en 1908, Grand Officier de la Légion d’honneur en 1927, et d’Hélène Pons, mariés avant 1856.
Frère de Jacques Tannery, ingénieur, marié à Suzanne Mock, et de Marie Hélène (? -1953).
Épouse le 21 juin 1919 à Paris (8ème) Marie Thérèse Denise Mainié (Paris 13/5/1893-17/9/1981 Chantepie, Ille-et-Vilaine), fille de Ferdinand Mainié (Paris, 18/1/1857-1943 ?), avocat à la Cour d’appel, membre du comité technique de l’Office national de la propriété industrielle, président de l’association des inventeurs et artistes industriels, chevalier de la Légion d’honneur en 1928, et d’Hélène Marie Charlotte Joséphine Choppin (Viroflay, Yvelines, 18/7/1864-9/1/1931 Paris 16ème), mariés le 7 juillet 1888 à Paris 7ème).
Petite-fille de Romain Jean Baptiste Eugène Mainié (Le Borgne, Saint-Domingue, 14 floréal an VII, 3/5/1799-28/1/1886 Paris 8ème), secrétaire général des Messageries impériales, et d’Aimée Zoé Marie Claret (Vannes, Morbihan, 10/6/1830-1909 Vannes), mariés le 28 juillet 1854 à Vannes. Petite-fille d’Albert Choppin (Paris 2/3/1832-21/5/1893 Paris 9ème), avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, puis chef du cabinet du Préfet de police le 4/11/1870, Préfet de police par intérim en février-mars 1871, préfet de l’Oise, directeur de l’administration pénitentiaire de 1875 à 1879, officier de la Légion d’honneur en 1878, et de Marie Adélaïde Barbet (Saint-Maurice, Val-de-Marne, 14/5/1838-24/12/1888 Paris 7ème), mariés le 6 juillet 1858 à Paris (2ème ancien).
Arrière-petite-fille de Joseph Mainié (Saint-Domingue 11/11/1769-24/6/1862 Paris 2ème), propriétaire, et de Marie Thérèse Julienne Romaine Dastugue (Saint-Domingue 6/5/1776-4/5/1863 Paris 2ème), mariés en 1794. Arrière-petite-fille de Joseph Pierre Nicolas Choppin (Paris 25 vendémiaire an IX, 17/10/1800-18/7/1859 Compiègne, Oise), avocat, et de Pauline Boursy (Paris 3/10/1810-18/1/1895 Paris 1er), mariés le 23 avril 1831 à Paris (2ème ancien). Arrière-petite-fille de Prosper Honoré Marie Joseph Claret (Saint-Jean-de-la-Poterie, Morbihan, 14/10/1787-21/2/1866 Saint-Germain-en-Laye, Yvelines), médecin-chef de l’hôpital de Vannes, conseiller de préfecture, veuf de Madeleine Louise Geneviève Bésuchet (Paris 1791-1821 Vannes), et de Zoé Louise Françoise Gerbier de Vologé (Philadelphie, Etats-Unis d’Amérique, 14/5/1801-26/5/1860 Saint-Germain-en-Laye), mariés le 14 février 1825 à Vannes. Arrière-petite-fille d’Augustin Barbet (Tours, Indre-et-Loire, 30 pluviôse an VI, 29/1/1798-17/7/1855 Paris 11ème ancien) et de Marie Herminie Junot (Saint-Maurice, 25/4/1813-12/6/1876 Paris 7ème), mariés le 18 septembre 1832 à Saint-Maurice (veuf de Caroline Eugénie Besançon).
Père de quatre enfants, dont Nicole Marie Renée (Paris 6/3/1921- ?) et Jacqueline Marie Antoinette (Paris 9.12/1922-2009), mariée en 1949 à Claude Norbert Julien (Saint-Rome-de-Cernon, Aveyron, 17/5/1925-12/3/2005 Sauveterre-la-Lémance, Tarn-et-Garonne), résistant, journaliste, président de la Ligue de l’enseignement, rédacteur en chef du Monde diplomatique, chevalier de la Légion d’honneur.
Cousin d’Olivier Choppin-Haudry de Janvry (1867-1944), conseiller maître (voir notice), petit-fils de Nicolas Choppin et de Pauline Boursy
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Licencié ès-lettres.
Attaché au cabinet du ministre des Travaux Publics Pierre Baudin du 1er décembre 1901 à 1902, chef-adjoint du secrétariat du Parquet de la Cour le 31 août 1906. Mis en disponibilité sur sa demande le 1er avril 1910. Secrétaire de la mission française du Centenaire de l'indépendance de la République argentine de mai à juin 1910. Secrétaire général du commissariat général du gouvernement français aux Expositions Internationales de Buenos-Aires le 14 mars 1910, fait fonction de commissaire général de juillet à novembre 1910.
Chef du secrétariat du Parquet de la Cour des Comptes le 1er juin 1910, conseiller référendaire de 2ème classe le 14 mai 1912. Chef adjoint du cabinet du ministre de la Marine Pierre Baudin le 22 janvier 1913. Mobilisé du 10 juin 1915 au 16 mars 1919, bien que réformé en 1898. Attaché à l’état-major de l’armée, assure une service de renseignement économique et organise les mesures de blocus. Témoin au procès Humbert en 1919. Après la guerre, désigné par le ministre des finances pour assurer la conversion des monnaies en Alsace-Lorraine, puis de questions se rattachant à la mise en application du traité de Versailles, puis envoyé en mission financière dans les territoires de la Ruhr en 1923. Honoraire le 28 mars 1923 à sa nomination au poste de Directeur général de la Comptabilité publique le 20 février 1923. Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations le 5 février 1925. Gouverneur de la Banque de France en 1933, remplacé en juin 1936 par Emile Labeyrie, Procureur général puis Premier président de la Cour des comptes (voir notice). Président de la Banque de l’Union Parisienne de 1936 à sa mort.
Extrait de son éloge par le Premier président Payelle en 1923 : « (…) M. Tannery ne sera resté parmi nous que le temps d’y affirmer ses dons et ses aptitudes, dont nous n’aurons eu que les prémices : une intelligence prompte, une puissance de travail peu commune et, avec une forte instruction classique, un goût de l’action qu’on ne s’étonne pas de rencontrer chez ce fils d’un mathématicien dont la belle originalité fut d’unir à un degré exceptionnel la haute culture scientifique et le sens profond et direct de la vie. (…) »
Extrait de son éloge par le Procureur général Maurice Bloch en 1923 : « (…) L’expérience acquise lui servit à souhait et il avait su prendre une place enviable parmi les jeunes rapporteurs, quand la mobilisation vient lui assigner d’autres devoirs. Déjà, nous avions discerné chez lui une raison sûre, une décision rapide, une conviction tenace et une volonté ferme servie par un esprit d’initiative ignorant les hésitations et les demi-mesures. (…) »
Extrait de son éloge par le Procureur général Godin en 1941 : « (…) M. Tannery, qu’une illustre ascendance prédestinait aux mathématiques, théoriques ou appliquées, n’a fait que passer à la Cour des comptes. (…) Tout le monde sait qu’il est devenu en 1933 gouverneur de la Banque de France, où il a conquis une éminente réputation financière par l’aide qu’il a su apporter à l’économie nationale qu’avait menacée la terrible crise de 1934-1935 et plus encore par la défense du franc adroitement et puissamment soutenu contre tous les assauts et toutes les mines de la finance internationale. (…) »
Domicile : 11, rue du Val-de-Grâce (5ème), 1, quai d’Orsay (7ème), 132, avenue de Wagram (17ème).
Officier d'académie le 17 janvier 1910, Commandeur de la Légion d'honneur le 12 août 1928.
Membre des jurys supérieurs des Expositions d'agriculture et d'hygiène.
Bibliographie : Michaël Bourlet : Jean Tannery (1878-1939) à l’origine de la guerre économique, in Guerres mondiales et conflits contemporains, PUF, n° 2004-2, n° 214.
Tombeau au cimetière Montparnasse