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SILVESTRE de SACY Marie Alfred, baron

Né le 3 mars 1834 à Paris (11ème ancien), décédé le 27 octobre 1917 à Cannes (Alpes-Maritimes).

Déclaré comme étant le fils de Marguerite Geneviève, dite Jenny Trouvé (Longwy, Meurthe-et-Moselle, 20/12/1809-17/5/1888 Paris 6ème), rentière. Légitimé par jugement du Tribunal civil de première instance de la Seine le 1er février 1845, fils d'Emmanuel Ustazade Silvestre de Sacy (Paris 17/10/1801-14/2/1879 Paris 6ème), avocat, conservateur à la Bibliothèque Mazarine en 1836 et administrateur en 1846, sénateur en 1865, membre de l'Académie Française, reconnu devant le notaire Me Vruet à Paris le 23 mars 1834, mariés le 6 juin 1835 à Paris.

Petit-fils d’Antoine Isaac Silvestre de Sacy (Paris 21/9/1758-21/2/1838 Paris), conseiller du roi en la Cour des monnaies, célèbre orientaliste, professeur de persan, franc-maçon affilié à la loge « Le Contrat social et Saint-Alexandre d’Ecosse réunies » en 1809, rédacteur pendant vingt ans au Journal des Débats, administrateur de l’Hôtel-Dieu, secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, baron de l’Empire en 1813, pair de France, Grand Officier de la Légion d’honneur en 1837, et de Marie Anne Félicité Renaudière (Paris 1768-14/2/1835 Paris 11ème ancien), mariés le 13 juin 1786. Petit-fils d’André Augustin Trouvé (Civray, Vienne, 5/5/1749-19/1/1814 Longwy, Meurthe-et-Moselle), lieutenant au 2ème bataillon de volontaires de la Vienne, et de Marie Madeleine Dulauroy (Longwy 10/5/1769-2/11/1826 Longwy), mariés le 24 janvier 1793 à Longwy.

Arrière-petit-fils d’Abraham Jacques Silvestre (23/3/1722-21/6/1765 Paris), notaire au Châtelet de Paris, et de Marguerite Marie Judde (Paris, paroisse Saint-Sulpice, 27/7/1733-6/6/1819 Paris), mariés le 11 septembre 1753 à Paris, paroisse Saint-Sulpice. Arrière-petit-fils de Jean Renaudière (Paris, paroisse Saint-Etienne-du-Mont, 3/8/1720-20/9/1793 Paris), conseiller du roi en la Cour des monnaies, reçu en 1763, et de Félicité Bidault d’Aubigny (1744 ? -15/5/1821 Paris), mariés le 3 septembre 1766 à Paris. Arrière-petit-fils d’André Auguste Trouvé (? -av. 1793 ?), jardinier, et de Catherine Dampuré (? –Civray ?), mariés avant 1749. Arrière-petit-fils de Louis Charles Dulauroy (Leschelles, Aisne, 24/11/1739-15/4/1816 Longwy), marchand, puis cabaretier, et de Madeleine Bertrand (Longwy 17/7/1742-1/2/1808 Longwy), mariés le 8 octobre 1767 à Longwy.

Confirmé dans la transmission de son titre de baron héréditaire par arrêté ministériel du 12 juillet 1889.

Frère de Félicité (1836-1908), mariée à Henri Joseph Léon Baudrillart (1821-1892), journaliste, économiste, professeur au Collège de France, libre penseur, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, père du cardinal Henri Alfred Baudrillart (1859-1942), recteur de l’Institut catholique de Paris, chevalier de la Légion d’honneur en 1920, de l’Académie française ; et de Jules Silvestre de Sacy (1842-1917), percepteur. Cousin de Pierre Paul Gabriel Fabignon (1838-1920), inspecteur des finances, chevalier de la Légion d’honneur en 1883, dont la mère est née Sarah Eugénie Silvestre de Sacy.

Épouse le 16 juin 1857 à Paris (12ème ancien) Cécile Louise Philomène Audouin (Paris 6/3/1837-11/1/1918 Cannes, Alpes-Maritimes), fille de Jean Victor Audouin (Paris 8 floréal an V, 27/4/1797-9/11/1841 Paris), médecin, sous-bibliothécaire de l’Institut en 1823, naturaliste, entomologiste, l’un des fondateurs en 1832 de la société entomologiste de France, professeur au Muséum d’histoire naturelle, membre de l’Académie des sciences en 1838, chevalier de la Légion d’honneur, et de Mathilde Charlotte Emilie Brongniart (6/9/1808-31/3/1882 ?), mariés le 6 décembre 1827 à Paris (10ème ancien), dont il existe un autoportrait à l’huile (collection privée).

Petite-fille de Victor Joseph Audouin (Tours, Indre-et-Loire, 15/10/1762-27/3/1848 Montmartre, Paris), avocat, employé dans les services diplomatiques, et de Jeanne Marie Pierrette Enée (Choisy-le-Roi, Val-de-Marne, 14/7/1770-22/5/1837 Sèvres, Hauts-de-Seine), mariés le 24 juillet 1792 à Paris. Petite-fille d’Alexandre Brongniart (Paris 5/2/1770-7/10/1847 Paris 10ème ancien), ingénieur des mines en 1794, chimiste, minéralogiste, directeur de la manufacture royale de Sèvres, professeur au Muséum d’histoire naturelle, membre de l’Académie des sciences, officier de la Légion d’honneur en 1825, et de Cécile Coquebert de Montbret (Versailles 17/9/1782-24/9/1862 Paris 5ème), mariés le 29 pluviôse an VIII, 9 février 1800 à Paris.
Arrière-petite-fille de Claude Etienne Audouin (Palluau-sur-Indre, Indre, 29/12/1728-16 prairial an VII, 4/6/1799 Tours), procureur au bailliage de Tours, et de Marie Bujon (Tours 20/8/1721-21 prairial an IX, 10/6/1801 Tours), mariés le 29 juillet 1755 à Rochecorbon (Indre-et-Loire). Arrière-petite-fille de Charles Enée (1691 ? -22/10/1774 Choisy-le-Roi), maître charpentier, entrepreneur des bâtiments du roi, veuf d’une première union, et de Jeanne Bertereau (Paris 1742 ? -24/8/1817 Choisy-le-Roi), mariés avant 1767, veuve en secondes noces de Louis Fortuné Acheney, chevalier de Saint-Louis.

Arrière-petite-fille d’Alexandre Théodore Brongniart (Paris 15/2/1739-6/6/1813 Paris), architecte du roi, architecte du Palais de la Bourse, architecte-aménageur du cimetière du Père Lachaise, membre de l’Académie royale d’architecture, et d’Anne Louise Degremont (Paris 5/3/1741-12/11/1829 Paris), marchande de lingerie récompensée en 1789 par la société royale d’agriculture, mariés en 1767 à Paris. Arrière-petite-fille de Charles Etienne Coquebert de Montbret (Paris 3/7/1755-9/4/1831 Paris), avocat au Parlement de Paris, correcteur à la Chambre des comptes de Paris, diplomate, consul général à Hambourg, minéralogiste, professeur à l’Ecole de mines, directeur de la statistique au ministère de l’intérieur, secrétaire général du ministère des manufactures et du commerce, membre de l’Académie des sciences, baron d’Empire, chevalier de la Légion d’honneur en 1804, et de Nicole Charlotte Hazon (1760-26/1/1832 Paris), fille d’un architecte, mariés le 4 avril 1780 à Paris, paroisse Saint-Roch.

Beau-frère de Jean-Baptiste Dumas (Alès, Gard, 14/7/1800-11/4/1884 Cannes, Alpes-Maritimes), chimiste, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, fondateur de l’Ecole centrale des arts et manufactures, membre de l’Académie française, l’académie de médecine, et de nombreuses académies étrangères, ministre de l’agriculture et du commerce en 1850, sénateur en 1852, Grand-Croix de la Légion d’honneur en 1863. Neveu par alliance d’Adolphe Théodore Brongniart (Paris 1801-18/2/1876 Paris 5ème) médecin, botaniste au Museum d’histoire naturelle, membre et président de l’Académie des sciences, commandeur de la Légion d’honneur en 1864.

Père de Marie Julie Rachel (Paris 23/3/1861-20/1/1942 Paris 5ème), mariée le 15 décembre 1883 à Paris (5ème) à Charles Clément Alphonse de la Poix de Fréminville (Lorient, Morbihan, 16/8/1856-3/6/1936 Paris 5ème), ingénieur des arts et manufactures, président du comité international de l’organisation scientifique du travail, chevalier de la Légion d’honneur en 1929 ; de Marie Alfred Gabriel (Paris 18/12/1863-4/1/1955 Paris 5ème), attaché au Parquet de la Cour des comptes, puis receveur percepteur de la Seine, chevalier de la Légion d’honneur en 1927, marié le 19 juin 1893 à Paris (6ème) à Armande Charlotte Victorine Jeanne Defly-Dieudé (Turin, Italie, 21/12/1868-26/9/1965 Paris 5ème), fille de Alfred Gabriel (Paris 18/12/1863-1955), conseiller maître (voir notice) du même : et de Mathilde Marie Céline (Vitry-sur-Seine, Val-de-Marne, 8/6/1865-15/12/1958 Paris 6ème), mariée le 4 novembre 1891 à Paris (5ème) à Joseph François Abel Besse (Montdidier, Somme, 21/4/1866-7/4/1940 Paris 6ème), lieutenant-colonel d’infanterie, officier de la Légion d’honneur en 1920.

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Elève au lycée Louis-le-Grand, licencié en droit à Paris le 12 décembre 1855.

Employé au Secrétariat de la Compagnie des services maritimes des Messageries Impériales, puis secrétaire du comité de direction à la Société générale du Crédit Mobilier. Avocat à la Cour de Paris le 23 mai 1857.

Conseiller référendaire de 2ème classe le 12 décembre 1860, de 1ère classe le 1er mai 1876. Membre et rapporteur de la Commission de vérification des comptes des ministres de l'Armée en 1872 et 1873, de la commission des biens des émigrés, de la commission de révision des règlements sur la comptabilité du ministère des colonies en 1896, de la commission chargée de la révision du règlement des comptes des collèges communaux en 1899 membre de la commission chargée de l'élaboration des règlements d'administration publique relatifs à la comptabilité des fabriques. Membre de la commission d’examen des comptes ministériels pour 1872, 1873, 1880, 1881 et 1882, 1893 et 1894 ; membre de la commission de vérification des frais de service et de négociation du Trésor public pour 1897. Président de la commission d’examen aux fonctions d’auditeur à la Cour des comptes pour 1902. Conseiller maître le 24 mars 1888, Président de la Deuxième Chambre le 23 décembre 1902. Honoraire le 22 janvier 1909.

Membre du conseil de fabrique de la paroisse Saint-Etienne-du-Mont, membre du conseil d’administration des Pompes funèbres de Paris. Membre du Club Alpin et de la Société Nationale d'Horticulture.

Extrait de son éloge par le Procureur général Payelle en 1909 : « (…) Déjà cette phase de sa carrière mérite qu’on s’y arrête mieux que pour louer le zèle du magistrat et son application dans ce labeur ingrat et difficile, dont l’accomplissement demande tant de patience unie à des connaissances si variées. Dans l’une et l’autre classe de l’ordre des référendaires, M. de Sacy a marqué son passage par des travaux qui dépassent la commune mesure. (…) Il a l’entrain, la science financière et administrative, le goût de la recherche, l’amour de ses fonctions. (…) Une lourde tâche allait incomber au président de Sacy. Il allait avoir à diriger les travaux et des débats portant sur les comptes les plus considérables qu’ait à juger la Cour, sur les comptes du caissier payeur central du Trésor, sur ces comptabilités coloniales qui, toutes différentes par les textes qui les régissent, par les opérations qu’elles retracent, sont d’une étude parfois déconcertante. (…) Soucieux d’assurer au contrôle judiciaire à la fois toute son efficacité et toute son impartialité, il s’inspire d’abord de l’intérêt public, il entend aussi que les intérêts légitimes des comptables ne soient pas sacrifiés. Avec lui, la discussion est libre et complète. S’il lui arrive de s’animer, sa bonne grâce n’est jamais altérée, et son érudition financière, loin qu’elle le porte à imposer son sentiment, ne lui sert qu’à persuader ses contradicteurs (…). »

Extrait de son éloge par le Procureur général Maurice Bloch en 1918 : « (…) M. de Sacy avait puisé dans ses traditions de famille une sévère discipline de travail, un sens critique aiguisé et l’art d’exprimer à la perfection les idées les plus abstraites. Dès son entrée à la Cour, il se fit remarquer par la rigueur de ses méthodes, la clarté de ses rapports, la netteté de ses conclusions. Sa réputation qui ne cessait de s’accroitre, le prestige dont il était entouré lui valurent d’être chargé des vérifications les plus délicates et d’être choisi, en maintes occasions, pour vous représenter au dehors. (…) Elevé à la présidence, M. de Sacy dirigea les délibérations de sa chambre avec compétence et autorité (…). »

Domiciles : 14, rue Cuvier (5ème), 2, rue de Fleurus (6ème), 90, rue d’Assas (6ème).

Publications : traduction des œuvres d’Antonio Rosmini-Serbati (1797-1855), prêtre et philosophe italien, et de Matteo Liberatore (1810-1892), jésuite et économiste italien : Principes d’économie politique, Oudin 1893.

Commandeur de la Légion d'honneur le 13 janvier 1909, Officier de l'Instruction Publique le 1er février 1900, Commandeur du Cambodge, Grand Officier du Dragon d'Annam.

Tombeau de ses ancêtres au Père Lachaise, 10ème division.