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SERVIÈRES Joseph

Né le 21 juillet 1781 à Figeac (Lot), paroisse Notre-Dame-du-Puy, décédé le 3 février 1826 à Paris (10ème ancien). Les conseillers référendaires Pierre Blaise Bernard de Gascq et Augustin Charles Théophile Savalète (voir notices), ont signé l’acte de décès.
Fils de François Servières (? –ap. 1794 Figeac ?), perruquier, et de Catherine Parment (?), mariés avant 1781.
Epouse en 1807 à Paris, paroisse Saint-Germain-des-Prés, Eugénie Honorée Marguerite Charen (Paris 21/8/1783-20/3/1855 Paris 10ème ancien), artiste-peintre, de l’école « troubadour », médaille d’or aux Salons de 1808 et 1817, dont un tableau fut acheté par l’impératrice Marie Louise, fille de Pierre Charen ( ? –av. 1799 ?), bourgeois de Paris, et de Marie Josèphe Honorée Vanzenne (Bruxelles, Belgique, 25/11/1762 ?-5/2/1838 Paris), mariés le 12 novembre 1781 à Paris, élève et belle-fille de Guillaume Guillon dit Lethière (Sainte-Anne, La Guadeloupe 10/1/1760-22/4/1832 Paris), de l’Académie des Beaux-Arts, directeur de l’Académie de France à Rome de 1807 à 1816, chevalier de la Légion d’honneur en 1826.
Petite-fille de Jean Pierre Vanzenne (? –av. 1789 Paris ?), bourgeois de Paris, et de Marie Joseph Fibick (? -4/1785 Paris), mariés avant 1762.

Père de Joseph Calixte et de Joseph Anatole (Paris 1/10/1817-26/10/1855 Paris 8ème ancien), percepteur des contributions directes, marié le 23 février 1854 à Autun (Saône-et-Loire) à Marie Emilie César de la Fontaine (Paris 16/5/1830-2/8/1891 Chaumes-en-Brie, Seine-et-Marne), fille de Charles Nicolas César de la Fontaine (1795-1861), receveur des finances, et de Philippine Emilie de Mosselman-Lorraine (Paris 1798-ap. 1870 Paris ?), comtesse et chanoinesse de Sainte-Anne de Munich ; remariée le 21 avril 1870 à Paris (17ème) à Louis de Lambert Deschamps de Morel (Paris 1821-1895 Paris), capitaine de chasseurs, chevalier de la Légion d’honneur en 1859.

Fonctions antérieures (dans une administration financière à partir de 1812) non connues. Franc-maçon affilié à la loge « L’Espérance », orient de Paris, en 1804. Auteur de théâtre, secrétaire en 1810 et ami et conseiller artistique de Lucien Bonaparte, fait un séjour à l’Académie de France à Rome avec son beau-père.

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Conseiller référendaire de 2eme classe le 9 septembre 1818, décédé en fonctions.

Sa veuve perçoit, par ordonnance royale du 4 mai 1826, une pension annuelle de 617 francs, à raison des vingt ans de service de son mari et de son traitement de 7 400 francs.

Le Journal des Débats du 8 février 1826 lui a consacré la notice suivante : « La Société vient de faire une perte regrettable dans la personne de M. Servières, conseiller référendaire à la Cour des comptes, et mari d’une femme distinguée, dont le tableau d’Iňés de Castro attirait et charmait la foule à la dernière exposition. M. Servières, d’un esprit délicat et cultivé, avait participé à la composition de plusieurs comédies-vaudevilles ; plus d’une fois il avait eu pour collaborateur M. Etienne, lorsque cet écrivain distingué préludait encore, par des productions légères, aux ouvrages plus élevés qui ont marqué sa place au premier rang de nos auteurs comiques. Sacrifiant bientôt ses goûts, ses plaisirs, peut-être même l’espoir si doux de se faire un état, M. Servières se livra entièrement aux travaux les plus pénibles de l’administration financière ; et ses services, promptement remarqués, lui méritèrent les honorables fonctions dans l’exercice desquelles il a terminé sa trop courte carrière. M. Servières est mort âgé de moins de 44 ans. La bonté la plus aimable, une douceur que n’avaient pu altérer dix ans de souffrances, et une politesse exquise, dont les modèles deviennent de plus en plus rares, lui avaient acquis de nombreux amis qui le regretteront toujours ».

Publications : Auteur ou co-auteur avec Etienne, Désaugiers et autres, entre 1800 et 1824, d’une trenttaine de vaudevilles, comédies et mélodrames, dont M. Botte, ou le négociant anglais, comédie imitée du roman de Pigault-Lebrun, créée le 11 ventôse an XI à l’Ambigu-Comique, et Alphonsine, ou la tendresse maternelle, mélodrame en trois actes imité du roman de Mme de Genlis, 1806.

Domiciles : 47, rue de Seine (6ème), 11, rue du Colombier (6ème), 3, rue Mazarine (6ème).