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RIHOUET Jean Philippe Frédéric

Né le 8 ventôse an III, 26 février 1795 à Périers (Manche), décédé le 20 janvier 1882 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).

Fils de Philippe François Bonaventure Rihouet (Périers, 17/6/1755-27/5/1833 Paris), administrateur général des domaines de la duchesse d’Orléans et de l’évêché de Bayeux, et de Geneviève Marie Rihouet (1773-10/1/1825 Paris), mariés le 9 mars 1790 à Paris, paroisse Saint-Etienne du Mont.

Petit-fils paternel de François Rihouet (1730-24/9/1762 Périers), boucher, bourgeois de Périers, et de Marie Olivier (? -ap. 1780 ?), mariés avant 1755. Petit-fils maternel de Louis François Rihouet (1731 ? -av. 1785 ?), charcutier, et de Geneviève Anne Flamand (? –ap. 1785 ?), mariés avant 1773.

Arrière-petit-fils (deux fois ?) de Philippe Rihouet (1685-1731) et de Suzanne Leclerc (Gorges, Manche, 25/11/1689- ?), mariés le 26 juillet 1712 à Gorges.

Neveu de Jean-François Rihouet (1757- ?). Parent de Jacques Etienne Rihouet (Périers 2/8/1776-18/12/1867), contrôleur des subsistances de la marine, chevalier de la Légion d’honneur en 1834, fils de Jean Baptiste Rihouet, bourgeois de Périers, et de Marie Desrez.

Épouse le 30 avril 1827 à Paris Victoire Laure Clotilde Prat (Bruxelles 7/12/1808-27/1/1868 Paris 9ème), fille de Joseph Germain Basile Prat (Neufchâteau, Vosges, 17/2/1775-28/8/1856 Paris 1er ancien), directeur et receveur des droits réunis du département de la Dyle, puis inspecteur général des contributions indirectes, chevalier de la Légion d’honneur en 1821, et de Clotilde Louise Josèphe Gossuin (Le Quesnoy, Nord, 12/9/1787-12/4/1844 Paris), mariés le 10/12/1807 à Lille (Nord). (Veuf de Marie Elizabeth Jeanne Olbrechts, mariés en l’an VII à Bruxelles, Belgique).

Petite-fille de Jean Alexis Prat (La Salle-les-Alpes, Hautes-Alpes, 20/3/1746-7/5/1814 Paris 1er ancien), receveur particulier des droits réunis, et de Jeanne Carmouche (Vaucouleurs, Meuse, 10/11/1748-1781 Neufchâteau), mariés le 9 septembre 1772 à Vaucouleurs. Petite-fille de Louis Marie Joseph Gossuin (Avesnes-sur-Helpe, Nord, 18/3/1759-17/8/1821 Vichy, Allier), lieutenant général civil et criminel du baillage du Quesnoy en 1784, membre de la loge maçonnique du Vrai Désir, député aux Etats-Généraux en 1789, receveur général du département du Nord, président du conseil général du département du Nord, député du Nord en 1816, chevalier de la Légion d’honneur en août 1814, et d’Amélie Josèphe Eugénie Denys (Le Cateau-Cambrésis 1758-ap. 1787 ?), mariés le 14 juin 1785 au Cateau-Cambrésis.

Arrière-petite-fille de Jean Prat (La Salle-les-Alpes 10/4/1703-23/7/1764 La Salle-les-Alpes), et de Cécile Gravier (La Salle-les-Alpes 24/11/1715-11/9/1781 La Salle-les-Alpes), mariés le 5 mai 1744 à La Salle-les-Alpes. Arrière-petite-fille de François Joseph Eugène Gossuin (Avesnes-sur-Helpe, 14/10/1734-17/9/1760 Avesnes-sur-Helpe), avocat en Parlement, greffier du duc d’Orléans, maire héréditaire d’Avesnes, et de Marie Marguerite Joseph Pillot (Avesnes-sur-Helpe 8/9/1730-2 floréal an XII, 22/4/1804 Avesnes-sur-Helpe), mariés le 22 septembre 1755. Arrière-petite-fille de Louis Carmouche (Vaucouleurs, Meuse, 20/8/1724-av.1784 ?), greffier de la gruerie de Vaucouleurs, greffier en chef de la maîtrise des eaux-et-forêts de Vaucouleurs, et d’Anne Dupont (Vaucouleurs 7/3/1729-ap.1794 ?), mariés le 23 janvier 1748 à Vaucouleurs. Arrière-petite-fille d’Amand François Joseph Denys (? –av. 1785 ?), avocat en Parlement, échevin du Cateau-Cambrésis, et de Marguerite Julie Amélie Le Cerf (? –ap. 1785 ?), mariés avant 1758.

Père d’Arthur (Paris 10/12/1832-20/7/1854), commis de trésorerie à l’Armée d’Orient, décédé en Crimée ; et de Philippe Amédée (Paris 16/4/1836-27/3/1937 Paris), conseiller référendaire (voir notice).

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Aspirant le 1er février 1819, conseiller référendaire de 2ème classe le 4 mars 1827. Député orléaniste de la Manche (Coutances) de 1831 à 1834 et de 1837 à 1848, défendit la Cour des comptes à la tribune de la Chambre en 1832. Conseiller référendaire de 1ère classe le 21 mars 1835, membre de la commission de vérification des comptes ministériels pour 1836, 1837 et 1854. Conseiller maître le 1er décembre 1841, réélu député par 226 voix sur 236. Président de la Deuxième chambre le 9 novembre 1865. Conseiller général du canton de la Haye du Puits en 1834, secrétaire du conseil général en 1838, président du conseil général de la Manche de 1844 à 1848. Abandonne la politique à la Révolution de 1848, mais conserve ses fonctions à la Cour des comptes. Honoraire le 28 février 1870.

Souscripteur à l’emprunt national de 1831. Président d’une commission chargée de reconstituer les titres des créanciers de l’Etat après les incendies de 1871, président de la commission consultative de l’asile du Vésinet en 1873.

Extrait de son éloge par le Procureur général Audibert : « (…) Dès le début de sa carrière parlementaire, M. Rihouet eut la bonne fortune de pouvoir défendre l’institution même à laquelle il appartenait. La Cour des comptes, encore peu connue, était violemment attaquée en 1832, et il lui fut facile de démontrer avec la dernière évidence l’utilité du contrôle judiciaire, et d’exposer clairement les garanties qu’il offre aux chambres, quant à l’exécution complète et rigoureuse des lois de finances qu’elles ont votées. (…) M. Rihouet, à raison de l’étendue de ses connaissances financières, de la sûreté de son jugement et de l’honorabilité de son caractère, à raison aussi de sa haite situation à la Cour des comptes, fut désigné par ses collègues de la Chambre, en 1863, pour faire partie de la commission parlementaire chargé de se rendre à Brest pour y étudier la question du contrôle des arsenaux de la marine, dans lesquels le Parlement pensait qu’il existait de graves abus. (…) En 1865, vingt-quatre ans après son accession à la maîtrise, il fut enfin appelé à présider la deuxième chambre. M. le président Rihouet avait alors plus de soixante-dix ans, mais ni les forces, ni la volonté ne lui firent défaut pour remplir, vous savez avec quelle activité, ses nouvelles fonctions, les plus laborieuses peut-être de celles qui incombent à votre magistrature. Ceux d’entre vous qui l’ont vu à l’œuvre n’ont pas oublié avec quelle autorité pleine de bienveillance M. Rihouet dirigeait sa chambre, résumant la discussion avec une lucidité remarquable, et consacrant les décisions prises par des apostilles fortement motivées ; avec quel soin il révisait les arrêts, accompagnant souvent ses corrections de longues notes explicatives pour l’instruction des rapporteurs. (…) »

Domiciles : 16, rue Royale-Saint-Antoine (rue de Birague, 4ème), 8, rue du Mont-Thabor (1er), 3, rue de l’Echelle (1er). 14, rue d’Alsace à Saint-Germain-en-Laye.

Grand Officier de la Légion d'honneur le 28 février 1870. Membre du Conseil de l’Ordre de la Légion d’honneur en 1865. Souscripteur pour la reconstruction du Palais de la Légion d’honneur en 1871.

Publications : Chambre des Députés - Session de 1831 - Discours prononcé sur la Cour des comptes, dans la séance du 2 avril 1832 ; Du mariage, Paris, 1855.

Bibliographie : Extrait du Procuste parlementaire, par Fortunatus (1844) : « Cloué, en 1827, à la Cour des comptes par la grâce d’un coup de corne de ce vieux Belzébuth de Talleyrand qui était son protecteur, il y siège encore aujourd’hui en qualité de référendaire. En 1831, la force centripète et les votes de la ville de Périers l’ont fait entrer à la Chambre ». Extrait de la Biographie satirique des députés, par Satan, 1847 : « Rihouet, Périers : ce grand homme…à Périers, serait bien petit à Paris ; cependant c’est un élu de l’unanimité. Aussi vote-t-il lui-même comme ses électeurs ; »