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RENAUD Félix Marie

Né le 30 octobre 1832 à La Guiche (Saône-et-Loire), décédé le 28 avril 1907 à Paris (8ème).

Fils de Jean Pierre Renaud, (Marizy, Saône-et-Loire, 2 ventôse an IV, 21/2/1796-11/8/1845 Marizy), propriétaire à Marizy, et d’Anne Gay (La Guiche 6/1/1814-3/5/1902 Chalon-sur-Saône), mariés le 1er février 1831 à La Guiche.

Petit-fils de Jean Marie Renaud (Marizy 21/4/1765-4/2/1843 Marizy), propriétaire meunier au Brouillat, commune de Marizy, et de Nicole Goyard (Ballore, Saône-et-Loire, 26/5/1760-20/3/1850 Marizy), mariés le 22 novembre 1791 à Champvent (Saône-et-Loire). Petit-fils de Charles Marie Gay (Bourbon-Lancy, Saône-et-Loire, 21/2/1781-9/5/1869 La Guiche), notaire et maire de La Guiche, et de Marguerite Espérance Duchassin (Saint-Bonnet-de-Joux, Saône-et-Loire, 10/1/1790-23/1/1867 La Guiche), mariés le 23 septembre 1806 à Saint-Bonnet-de-Joux.

Arrière-petit-fils de Jean Renaud (Marizy 23/3/1744-1/1/1791 Marisy), meunier, et de Jeanne Prudon (Marizy 27/7/1737-17/8/1783 Marizy), mariés le 6 juin 1764 à Marizy. Arrière-petit-fils de Jean Sylvestre Gay (La Motte-Saint-Jean, Saône-et-Loire, 1741-2/1/1814 Bourbon-Lancy), propriétaire, notaire royal maire de Bourbon-Lancy, et d’Anne Marguerite Victoire Gallimard (Saint-Florentin, Yonne, 23/10/1752-10/3/1825 Bourbon-Lancy), mariés le 3 octobre 1775 à Bourbon-Lancy, paroisse Saint-Nazaire. Arrière-petit-fils de Pierre Goyard (Viry, Saône-et-Loire, 30/9/1716-14/11/1775 Ballore), et de Claudine Rondot (Ballore 12/2/1723-4/1/1812 Ballore), propriétaire, mariés le 23 novembre 1745 à Ballore. Arrière-petit-fils de François Duchassin (Charolles, Saône-et-Loire, 14/6/1752-26/2/1810 La Guiche), notaire à Saint-Bonnet-de-Joux, et de Claudine Marie Ursule Dutet (Saint-Bonnet-de-Joux 31/12/1757-20 frimaire an XI, 11/12/1802 Saint-Bonnet-de-Joux), mariés le 3 septembre 1776 à Saint-Bonnet-de-Joux.
Épouse le 13 septembre 1859 à Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire) sa lointaine cousine Amica Guillemine (ou Wilhelmine) Adrienne David de Sanson (Rio de Janeiro, Brésil, 1838-19/1/1892 Paris 8ème), fille de Louis Marie Amédée Théodore David de Sanson (Marseille 23 thermidor an X, 11/8/1802-1850 Rio-de-Janeiro), courtier, et de Joséphine Antoinette Dutet (Chamilly, Saône-et-Loire, 11 thermidor an XI, 31/7/1803-28/8/1863 Châlon-sur-Saône), mariés le 26 avril 1828 à Rio-de-Janeiro.
Petite-fille de Jean François Théodore David de Sanson (Marseille 4/1/1762-29/10/1844 Marseille), négociant, et de Marie Thérèse Adélaïde Ebrard (Marseille, paroisse de la Major, 27/6/1782-3/10/1855 Marseille), mariés le 28 brumaire an IX, 19 décembre 1801, à Marseille, mairie du Midi. Petite-fille de Jean Joseph Nicolas Dutet (1761 ? –ap. 1828-av. 1839 ?), propriétaire, et de Jeanne Marie Chauvot (Perrex, Ain, 1/6/1762-19/7/1839 Chalon-sur-Saône), mariés avant 1787.
Arrière-petite-fille de Joseph David (Marseille 25/11/1710-av. 1797 Marseille ?), notaire, puis négociant et courtier royal, et de Marie Perrin de Sanson (? -av. 1797 ?), mariés le 23 mai 1758 à Marseille, paroisse Saint-Martin. Arrière-petite-fille de Jean Louis Ebrard (Digne, Alpes-de-Haute-Provence, 4/1/1743-ap. 1809 ?), contrôleur général des domaines, receveur de la régie de l’enregistrement, et de Marie Anne Pascale Coste (Marseille 2/4/1752-ap. 1801 ?), mariés le 18 juin 1782 à Marseille, paroisse La Major. Arrière-petite-fille de Bénigne Dutet (Saint-Bonnet-de-Joux, Saône-et-Loire, 7/6/1726-18/7/1775 Saint-Bonnet-de-Joux), notaire, et de Jeanne Marie Degouvenain ou de Gouvenain (Champvent 1727 ? -24/3/1809 Saint-Bonnet-de-Joux), mariés le 23 novembre 1756 à Champvent. Arrière-petite-fille de Jean Chauvot (Chamilly 13/4/1730-15/3/1808 Chamilly), commissaire aux droits seigneuriaux, géomètre, et de Jeanne Marie Viannet (Polliat 23/9/1739-30/4/1806 Chamilly), mariés le 25 août 1761 à Polliat (Ain).
Père de trois filles : 1) Berthe Caroline Anna (Chalon-sur-Saône 3/10/1862-2/6/1958 Paris 16ème), mariée le 6 décembre 1886 à Paris (7ème)  à Camille Cousin (Saint-Germain-en-Laye, Yvelines, 22/5/1852-16/4/1917 Paris 17ème), général de brigade en 1910, commandeur de la Légion d’honneur en 1917, mort de maladie pour la France, remariée  le 10 décembre 1919 à Paris (17ème) à  Louis Pierre Hippolyte Ricard  (Caen, Calvados, 17/3/1839-2/3/1921 Rouen), avocat, maire de Rouen, conseiller général, officier de la Légion d’honneur en 1903 ; 2) Reine Victoire Amica (Chalon-sur-Saône 20/3/1864-19/8/1942 Joncy, Saône-et-Loire), mariée le 15 janvier 1884 à Paris (8ème) à Jules Antoine Henri Duréault (Burzy, Saône-et-Loire, 2/7/1858-2/7/1942 Joncy), préfet, maire de Joncy en 1929, commandeur de la Légion d’honneur en 1913  3) Céline Marguerite Marie (Chalon-sur-Saône 16/11/1866-10/12/1958 La Guiche) , mariée le 27 décembre 1888 à Paris (8ème) à Anne Gabriel François Camille Lagros de Langeron (Nogent-sur-Seine, Aube, 22/5/1861-1/10/1928 Paris 16ème), avocat, attaché au Parquet général près la Cour des comptes, puis directeur de « l’Illustration économique et financière », officier de la Légion d’honneur en 1927.
Grand-père de Jacques Robert Cousin, chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre, marié le 15 mars 1919 à Paris (16ème) à Marguerite Christophle, fille de Georges Christophle, conseiller référendaire (voir notice), et de Mlle de Marcère.

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Etudes secondaires à Cluny. Licencié en droit à la faculté de Dijon.

Avocat à Dijon de 1855 à 1860, à Chalon-sur-Saône de 1860 à 1871, bâtonnier en 1868. Conseiller municipal de Chalon-sur-Saône, maire du 12 août au 4 septembre 1870. Député républicain de la Saône-et-Loire à l’Assemblée Nationale du 8 février 1871 au 31 décembre 1875, rapporteur de la loi sur les contributions indirectes en 1872. Fonde le groupe des républicains conservateurs du centre gauche, soutien de Thiers. Préfet du Lot-et-Garonne le 21 mars 1876, de la Dordogne, de la Somme le 19 mai 1877, refuse de servir le Gouvernement du 16 mai 1877 et démissionne. Préfet de la Loire le 18 décembre 1877, de la Seine-Inférieure le 17 novembre 1880, Directeur Général des Contributions Indirectes le 16 mai 1882. Conseiller d’Etat en service extraordinaire le 17 janvier 1884,

Procureur Général près la Cour des Comptes le 4 janvier 1887. Rétablit des relations normales entre la Cour et le Parquet, après le désaccord dû à son prédécesseur Audibert (voir notice), qui avait obtenu le droit pour le Parquet général de donner des conclusions orales en séance de chambre. Son nom avait été évoqué pour la succession du Premier président Boulanger en 1900. Premier Président le 9 juillet 1901, honoraire à sa demande pour raison de santé le 9 mars 1907.

Membre des Bourguignons de Paris.

Extrait de son éloge par le Procureur général Liotard-Vogt : « (…) je n’ai pas à rappeler avec quelle distinction M. Renaud a dirigé le Parquet pendant quatorze ans. Vous avez pu apprécier la force et la netteté de ses conclusions et conservé le souvenir des harangues qu’il prononçait à une époque où le discours de rentrée n’était pas encore supprimé. (…) Relisez le discours qu’il prononça en prenant possession du fauteuil présidentiel et vous reconnaîtrez qu’il n’a failli à aucun des engagements qu’il prenait alors. Tous ses choix ont été déterminés par la préoccupation de distinguer et de récompenser le vrai mérite, tous ses actes s’inspiraient d’un profond sentiment de justice. (…) M. Renaud était extrêmement bienveillant de sa nature, il le sentait, mais n’ignorait pas que la fermeté est l’une des qualités essentielles du magistrat. Aussi se promettait-il de tempérer sa bienveillance naturelle. Alors même qu’il n’eût pas toujours réussi dans cette difficile entreprise, qui de nous aurait eu le courage de le lui reprocher ? (…) Très attaché à la Cour, M. le Premier président Renaud aurait voulu lui rester fidèle jusqu’à l’heure normale de la retraite, mais, à bout de force, il se sentit impuissant à attendre cette heure. Les rênes s’échappaient déjà de ses mains lorsqu’il les abandonna. (…) »

Domicile : 1, square du Roule (8ème)

Commandeur de la Légion d’honneur le 12 juillet 1890.

Publications : Discours prononcés devant la Cour à l’occasion d’audiences solennelles : La comptabilité des fabriques et le décret du 27 mars 1803, Paris, 1883 ; Etude sur les rapports publics de la Cour des comptes, 1887 ; La Cour des comptes depuis 1870 ; Etude sur les réformes proposées par elle, 1888. L’amortissement en France, 1891. Le contrôle de l’ordonnancement des dépenses publiques par la Cour des comptes, 1896. Les finances de la France pendant la guerre de 1870-1871, 1896. L’œuvre budgétaire de la Troisième République en matière d’assistance et de prévoyance sociale, 1897. Statistiques sur les travaux de la Cour des comptes de 1870 à 1900, 1901.