POMME de MIRIMONDE Albert Alfred Joseph
Né le 2 septembre 1897 à Montmorency (Val-d’Oise), décédé le 8 janvier 1985.
Fils d’Alfred Henri Edouard Pomme de Mirimonde (Paris 3/9/1867-av. 1910 ?), médecin, chirurgien-dentiste, collectionneur de peinture, vice-président de la Société protectrice des animaux, et d’Anne Marie Reymann (Reischoffen, Bas-Rhin, 25/3/1868-30/12/1951 Nogent-sur-Marne), mariés le 24 septembre 1896 à Paris (16ème).
Petit-fils d’Alfred Henri Alexandre Pomme de Mirimonde (Tournai, Belgique, 1837 ? -9/2/1886 Paris 10ème), dentiste, et d’Anna Twibell (Barnsley, Yorkshire, Angleterre, 1844 ? -14/7/1874 Paris 10ème), mariés avant 1866. Petit-fils de Joseph Reymann (Mertzviller, Bas-Rhin, 19/1/1837-ap. 1896 Maisons-Alfort, Val-de-Marne ?), cordonnier, et de Marie Anne Schmitt (Reischoffen 17/9/1837-ap. 1896 Maisons-Alfort ?), épicière, mariés le 18 juillet 1861 à Reischoffen.
Arrière-petit-fils de Léon Joseph Pomme de Mirimonde (Wimille, Pas-de-Calais, 1806 ? -12/1/1884 Paris 10ème), ancien officier, titulaire en 1860 d’un brevet pour un système de boîte d’essieu de chemin de fer, et en 1868 pour un casier compteur pour paris mutuels pour les courses de chevaux, régates, vélocipèdes, collectionneur de peinture, et de Marie Isabelle Philippine Josèphe Pierraert ou Pierard (Les Roeuse (Le Roeulx, Hainaut ?), Belgique, 1801 ? -28/7/1885 Paris 10ème), mariés avant 1837 à Gand, Belgique ? (Rien au registre des naissances, peut-être Joseph Paume, né le 1er thermidor an XIII, 20/7/1805, à Wimille, fils de Jean Paume, lieutenant d’infanterie légère, et de Cécile Mestate. Arrière-petit-fils de John Twibell et d’Anna Burton, mariés avant 1844. Arrière-petit-fils de Jean Michel Reymann (Mertzwiller 9 vendémiaire an XIV, 1/10/1805-ap. 1861 ?), journalier, puis forestier garde de coupe, et d’Anne Marie Jaeck (Mertzviller 12/8/1809-27/11/1838 Haguenau, Bas-Rhin), mariés le 9 novembre 1835 à Mertzviller. Arrière-petit-fils de François Xavier Schmitt (Reischoffen, 30 germinal an XII, 20/4/1804-av. 1858 ?), cordonnier, et de Marianne Huther (Durrenbach, Bas-Rhin, 20/2/1809-9/4/1858 Reischoffen), mariés le 20 janvier 1833 à Reischoffen.
Petit-neveu de Léon Pomme de Mirimonde (1847- ?), médecin dentiste, auteur de L’art du dentiste en 1883, et de Doria Adèle Pomme de Mirimonde (Gand-7/2/1911 Paris 10ème), dentiste, donatrice de dessins au musée du Louvre, dont un dessin de Girodet préparatoire au Radeau de la Méduse.
Sans alliance.
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Ses parents étaient collectionneurs de tableaux, dont un grand tableau de l’atelier de Rembrandt, et des dessins de Tiepolo. D’après l’éloge du Procureur général : « A la mort de son père, son subrogé-tuteur estime prudent de vendre la collection, et de placer ce qui constitue l’unique bien de la jeune veuve en bons de chemin de fer 3% par an. En 1921, Mme de Mirimonde est ruinée ». Son arrière-grand-père paternel aurait été sauvé pendant la Commune de Paris par le journaliste Henri de Rochefort, qui a publié Les petits mystères de l’hôtel des ventes : « Les soldats de la Commune, dit-il, n’ont pas le droit de tirer sur les amateurs de bonne peinture, je me porte garant de celui-là. ». Un médecin, Henri Oscar Pomme de Mirimonde, né en France en 1834, habitait à Malton, Yorkshire, Royaume-Uni, en 1905. Il y a eu également des Pomme de Mirimonde en Belgique.
Trois fois lauréat de la faculté, docteur en droit, thèse : Les Traités imparfaits. Les Réserves dans les traités internationaux, Paris 1920.
Ajourné en 1917 puis exempté de service militaire en 1918 par la commission de réforme de la Seine pour tuberculose pulmonaire. Reçu cinquième au concours de 1921, auditeur de 2ème classe le 22 juillet 1921. Rapporteur et membre-adjoint de la commission chargé d’établir les listes de candidatures à des débits de tabac de 1ère classe en 1924. Attaché au cabinet du secrétaire général du ministre de la Guerre le 24 août 1924, auditeur de 1ère classe le 19 mai 1925. Conseiller référendaire de 2ème classe le 2 mai 1930, de 1ère classe le 25 novembre 1938. Principal rédacteur du décret-loi du 8 août 1935, qui supprime les attributions des conseils de préfecture en matière juridictionnelle de premier niveau, transférées aux trésoriers-payeurs généraux. Renouvelle les techniques de vérification des comptes des collectivités locales par des déplacements en province, des contacts avec les diverses autorités administratives. Responsable de l’organisation des concours de l’auditorat et de la formation des jeunes auditeurs. Conseiller maître le 28 juillet 1945. Président de la Troisième chambre le 28 septembre 1957, président du comité de jurisprudence jusqu’à sa mort, président du comité d’examen des rapports annuels des trésoriers payeurs généraux. Honoraire le 3 septembre 1967.
Membre de la Commission d’achat des musées nationaux. Collectionneur de tableaux et de dessins, légués aux musées du Louvre et de Gray (Haute-Saône) Ses travaux ont fait autorité sur certains aspects de la peinture. Membre correspondant de l’Académie des Beaux-Arts.
Extrait de son éloge par le Procureur général Moinot en 1986 : « (…) Le génie d’Albert de Mirimonde fut de deviner que la Cour se trouvait à une époque charnière, qu’elle attendait un nouveau destin et qu’il lui faudrait, sans perdre ses vertus anciennes, se rajeunir d’un sang neuf. Il avait à ce moment la charge d’organiser par concours le recrutement de l’auditorat : il en transforma la provenance, gardant les meilleurs de ceux dont l’origine répondait aux traditions de la vieille Cour, en cherchant d’autres qui ne seraient non plus absolument juristes, mais aussi bien littéraires et philosophes, fils d’enseignants, fils d’ouvriers, fils de paysans, riches élèves issus des écoles des Pères ou boursiers sauvés par l’école laïque. (…). Les principes de la juridiction nous paraissaient immuables, et nous nous serions lourdement trompés si nous avions tenté d’en prévoir l’évolution. Le jugement des comptes des collectivités locales y tenait une place prépondérante, celui des comptabilités administratives balbutiait encore ; et nous ne songions ni aux bilans qu’allaient nous apporter la commission de vérification des comptes des entreprises publiques, ni au contrôle de la jeune sécurité sociale qui nous attendait en 1949. Si nous avons pu faire face à ces nouveautés, ce n’est pas parce que M. de Mirimonde nous en avait appris la technique, c’est parce qu’il nous avait enseigné l’esprit même qui devait présider à l’exercice même de notre magistrature et persuadés de notre appartenance à un corps dont l’unité et le pouvoir d’initiative allaient de soi (…). »
Domiciles : 43, rue Saint-Augustin (2ème), 1, puis 6, boulevard Gambetta à Nogent-sur-Marne (Seine-et-Marne).
Publications : Comment gérer sa fortune, Paris Payot 1926 ; Manuel pratique des assurances, Paris Payot 1928 ; Nombreux articles dans des revues et livres d’art, préfaces d’ouvrages, catalogues de musées et d’expositions ; La Cour des comptes, historique, organisation, apurement des comptes, contentieux, voies de recours, contrôle administratif. Paris, Sirey 1947 ; Pour mieux comprendre la peinture, F. Nathan 1953 ; Astrologie et musique, Genève Minkoff 1977 ; Le langage secret de certains tableaux du musée du Louvre, Paris RMN 1984 ;
Commandeur de la Légion d'honneur le 12 mai 1961, Grand Officier de l’ordre national du Mérite le 7 décembre 1967, Commandeur des Arts et Lettres