PIGAULT de BEAUPRÉ
Albert Charles Henri Achille, vicomte
Né le 27 décembre 1856 à Dunkerque (Nord), décédé le 25 mars 1936 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), acte transcrit le 18 avril à Paris (16ème).
Fils de Louis Antoine Gaspard Pigault de Beaupré (Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais, 16/3/1816-20/12/1878 Paris ?), comte romain en 1870 par bref du pape Pie IX, ingénieur des Ponts‑et-Chaussées, archéologue, chevalier de la Légion d’honneur en 1852, et de Louise Céline Buffin (Tournai, Belgique, 28/3/1832-14/3/1906 Paris 16ème), rentière, mariés le 14 février 1854 à Tournai (Belgique).
Petit-fils d’Alexandre Louis Erard Henry Pigault de Beaupré (Calais, paroisse Notre-Dame, Pas-de-Calais, 12/2/1782-15/5/1855 Calais), homme de lettres et historien, archéologue, conseiller municipal de Calais de 1822 à 1852, conseiller général du Pas-de-Calais de 1830 à 1842, inspecteur des écoles primaires, commissaire voyer de Calais, fondateur de la Société philarmonique, capitaine adjoint de la garde nationale de Calais, qui salua Louis XVIII à son arrivée à Calais en 1814, franc-maçon affilié à la loge « La Réunion désirée » en 1807 à Calais, puis à la loge « Saint-Louis des amis réunis » à Calais en 1808, décoré de l’ordre du Lys, chevalier de la Légion d’honneur en 1843, veuf en premières noces (1807) de sa cousine Laurence Alexandrine Pigault de Grancourt, et de Marguerite Antoinette Félicité Libert (Boulogne-sur-Mer, paroisse Saint-Nicolas, 19/7/1792-1866 Villeneuve, Orne ?), mariés le 25 août 1813 à Boulogne-sur-Mer. Petit-fils d’Achille Ulysse Salomon, baron Buffin (Saint-Omer, Pas-de-Calais, 8 nivôse an VII, 22/12/1798-27/6/1877 Airon-Saint-Vaast, Pas-de-Calais), président des hospices civils et de la caisse d’épargne de la ville de Tournai, et d’Aglaé Ernestine Marie de Hulst (Tournai 30/10/1811-2/6/1880 Paris 8ème), mariés le 3 août 1831 à Tournai.
Arrière-petit-fils d’Henry Jacques Marie Pigault, seigneur de Beaupré (12/7/1741-16/5/1820 Calais), capitaine d’infanterie de la milice garde-côtes du Calaisis, conseiller municipal de Calais, et de Jeanne Suzanne Mollien (1744-11/4/1782 Calais), mariés le 14 août 1779 à Calais, avec dispense de l’évêque de Boulogne. Arrière-petit-fils de Jean François Louis Buffin (Milly-la-Forêt, Essonne, 24/6/1744-5/3/1812 Saint-Omer), receveur des domaines, et de Louise Henriette de Chosal ou Dechosal (Dunkerque 1768-1/9/1853 Dunkerque), mariés le 23 septembre 1792 à Saint-Omer, paroisse du Saint-Sépulchre. Arrière-petit-fils de Louis Hercule Libert (Boulogne-sur-Mer, paroisse Saint-Nicolas, 23/2/1761-5 frimaire an XI, 26/11/1802, Paris ?), capitaine de navire, d’une ancienne famille d’armateurs et de corsaires, propriétaire, et de Marie Thérèse Elisabeth Le Porcq de Wimarest (Cormont, Pas-de-Calais, 22/5/1756-28/3/1848 Calais) mariés le 1er décembre 1789 à Boulogne-sur-Mer. Arrière-petite-fille de Désiré Bernard Joseph de Hulst (Tournai 31/7/1785-28/9/1866 Tournai) et de Marie Caroline Reynders (Amsterdam 23/4/1793-1/1/1863 Tournai), mariés le 25 avril 1810 à Tournai. Famille d’origine bretonne.
Frère d’Erard Louis Désiré Pigault de Beaupré (1855-1932), attaché au ministère des affaires étrangères, marié en 1884 à Louise Ghislaine d’Udekem d’Accoz (1864-1966), arrière-grand-tante de Mathilde d’Udekem d’Accoz, reine des Belges, mariée en 1999 au roi Philippe 1er de Belgique. Les Pigault de Beaupré sont cousins des Pichault de la Martinière (voir notice), et du dramaturge Pigault-Lebrun (1753-1835).
Épouse le 9 août 1884 à Paris (8ème) Marie Juliette Alice Lavinie Walburge de Reiset (Darmstadt, Hesse, Allemagne 4/4/1861-ap. 1936 ?), fille de Gustave Armand Henri, comte de Reiset (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime, 15/7/1821-2/3/1905 Marcilly-sur-Eure, Eure), ministre plénipotentiaire près le Grand-Duc de Hesse et historien, commandeur de la Légion d’honneur en 1867, et de Marie Ernestine Blanche Lefébure de Sancy de Parabère (1/8/1836-2/3/1905 Marcilly-sur-Eure), mariés le 20 mai 1856 à Paris.
Petite-fille de Jacques Louis Etienne (de) Reiset (Colmar, Haut-Rhin 22/12/1771-5/2/1835 Rouen), soldat des guerres de la Révolution en 1793, chef d’escadron en 1801, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, receveur général de la Seine-Inférieure, régent de la Banque de France, chevalier de la Légion d’honneur en 1804, et de Colette (ou Odette) Désirée Thérèse Godefroy (Paris, paroisse Notre-Dame des Champs, 4/5/1782-25/2/1850 Paris 1er ancien), mariés le 13 messidor an XII, 2 juillet 1804 à Paris. (Portrait par Anne-Louis Girodet-Trioson (1824) au musée Girodet à Montargis). Petite-fille d’Emile Alexandre César Lefébure de Sancy de Parabère (Paris 1800-1/11/1863 Boran, Oise, non numérisé), bénéficiaire en 1826 d’indemnités dues aux émigrés comme seul héritier de son oncle Alexandre César de Baudéan de Parabère, et de Charlotte Lavinie Lefebvre-Desnoëttes (Paris 2/11/1815-30/9/1887 Boran), dame du palais de l’impératrice Eugénie, mariés le 29 juin 1833 à Paris (2ème ancien).
Arrière-petite-fille de Jean Jacques de Reiset (Colmar 10/11/1730-15 thermidor an XII, 3/8/1804 Colmar), conseiller du roi, avocat au conseil souverain d’Alsace, subdélégué de l’intendant d’Alsace, maître général des eaux-et-forêts d’Alsace, receveur général des finances du Haut-Rhin, et de Marie Thérèse Carré de Baudouin (Ammerschwihr, Haut-Rhin, 3/12/1737-1/2/1817 Colmar), mariés le 17 octobre 1762 à Ammerschwihr. Arrière-petite-fille de Louis Marie Paulin Lefébure de Sancy (Versailles, Yvelines, 12/4/1768-6 brumaire an X, 30/10/1801 Poissy, Yvelines), et d’Adélaïde Julie Amélie Baudéan de Parabère (Paris 20/7/1770-2/12/1825), mariés le 10 prairial an VII, 29 mai 1799 à Poissy, bénéficiaire en 1826 d’indemnités aux émigrés dépossédés du chef de son frère. Arrière-petite-fille de Charles Lefebvre-Desnoëttes (Paris 14/9/1774-22/4/1822 au large de Kingsdale, Irlande, dans un naufrage), général de division, comte de l’Empire, fait prisonnier en Espagne et évadé d’Angleterre, pair de France en mars 1815, commandeur de la Légion d’honneur, émigré en Alabama aux Etats-Unis, et de Marie Louise Stéphanie Rolier-Benielli (Ajaccio, Corse-du-Sud, 30/7/1787-20/3/1880 Paris 9ème), cousine des Bonaparte, dame de la suite de Madame Mère, dernière propriétaire de l’hôtel de la rue Chantereine avant sa démolition, mariés le 6 ventôse an XIII, 24 février 1805 à Paris (2ème ancien).
Nièce de Jules de Reiset (Anneville, Seine-Maritime, 6/10/1818-5/2/1896 Paris), député de la Seine-Inférieure de 1859 à 1863, chimiste, agronome, membre de l’Académie des sciences, commandeur de Saint-Grégoire le Grand, officier de la Légion d’honneur en 1868, et de Juliette Le Bègue de Germiny (1818- ?), mariés le 7 juin 1846. Arrière-petite-nièce de Charles Gabriel Le Bègue de Germiny (1800-1891), conseiller maître (voir notice), et d’Elisabeth Humann.
Père de Guy Charles Gustave Joseph (Paris 13/1/1885-25/3/1904 Paris 8ème) ; de Lavinie Marie Blanche Louise (Paris 24/8/1888-13/11/1950 Paris 16ème), mariée le 20 juin 1917 à Paris (16ème) à Henri Marie Xavier Colas des Francs de Parabère (Sennely, Loiret, 20/7/1887-17/3/1969 Paris 7ème), médaille militaire, croix de guerre, inspecteur général des finances en 1935 ; et de Thérèse Marguerite Marie Henriette (Paris 18/2/1892-26/4/1967 Paris 7ème), mariée le 21 juin 1920 à Paris (16ème) à Guy Sigismond Marie Barbier d’Aucourt (Soissons, Aisne, 29/1/1889-4/1/1983 ?), propriétaire.
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Licencié en droit à Paris en 1877.
Reçu premier au concours de juillet 1879, auditeur de 2ème classe le 24 janvier 1880, auditeur-rapporteur de 1ère classe le 28 juin 1886. Conseiller référendaire de 2ème classe le 11 juillet 1893, de 1ère classe le 10 novembre 1908. Membre de la Commission de vérification des comptes des ministres en 1899 et 1900, et du budget spécial des Nouvelles Hébrides au ministère des Colonies. Membre, depuis 1888, du Comité de rédaction des notes de la Première présidence servant d’instructions aux membres de la Cour. Membre de la commission des allocations militaires aux familles des mobilisés en 1915. Conseiller maître le 31 décembre 1914, honoraire le 26 mai 1922.
Extrait de son éloge par le Procureur général Maurice Bloch : « (…) M. de Beaupré se signala par un ensemble de travaux dont la variété et l’étendue n’ont cessé de révéler ses mérites. Etude approfondie de la législation ancienne et des règlements nouveaux, examen patient et attentif des documents comptables, investigations minutieuses, discussion méthodique des points de fait et de droit aboutissant à l’exposé net et précis des questions les plus compliquées. (…) Avant d’arrêter ses conclusions, il s’était fait une règle de les soumettre à l’appréciation de qui pouvait avoir un argument à leur opposer, et combien de fois l’ai-je entendu développer les motifs, discuter les opinions contraires, semblable au grand juriste loué par le chancelier d’Aguesseau, qui savait « chercher dans les autres les lumières qu’il trouvait en lui, consulter ceux dont il aurait pu être le conseil et les instruire malgré lui en les consultant. (…) »
Extrait de son éloge par le Procureur général Labeyrie en 1936 : « (…) La vie de M. de Beaupré a été toute de labeur consciencieux. Extrêmement attaché à ses fonctions, il les exerçait avec un soin minutieux, qui ne laissait rien à reprendre à ses vérifications. (…) »
Administrateur du Crédit Foncier de France en 1923.
Domiciles : 4, avenue de l’Alma (8ème) 3, rue Freycinet (16ème).
Chevalier de la Légion d’honneur le 25 janvier 1912, chevalier de l’ordre de Saint-Sylvestre.
Iconographie : portrait au pastel par Marie d’Epinay (non localisé)