PEYRE Louis Auguste Alexis (de)
Né le 14 ventôse an V, 4 mars 1797 à Limoux (Aude), décédé le 13 février 1869 à Limoux.
Fils de Joseph Peyre (28/5/1749-31/1/1810 Limoux), docteur médecin, et de Françoise Suzanne Debault (Limoux 1759 ? -3/10/1832 Limoux), mariés avant 1797.
Petit-fils d’Alexis Peyre (? –ap. 1749 ?), avocat en Parlement, consul de Limoux, et de Marie Benoite Négrié (Alet-les-Bains, Aude, 26/2/1719-ap. 1749 ?), mariés le 16 février 1734 à Alet-les-Bains. Petit-fils de Pierre Raymond Debault (? –20 brumaire an IV, 11/11/1795 Limoux) et de Rose Luce Laboissonnade (? –ap. 1796 ?), mariés avant 1759.
Arrière-petit-fils de Jean Pierre Peyre (? -av. 1734) et d’Anne de Maguelone de Saint-Benoit (Limoux ? -av. 1734), fille d’un maire perpétuel de Limoux, mariés le 30 avril 1669 à Limoux. Arrière-petit-fils de Jean Négrié (? -av. 1734 ?), et de Marie Lévêque Saint-Amans (Alet-les-Bains, 1688 ? -av. 1734), mariés le 24 avril 1714 à Alet-les-Bains.
Issu d’une ancienne famille comptant un sénéchal, Jacques de Peyre, et un juge mage de Limoux, Marc de Peyre.
Frère d’Alexis Frédéric Joseph Peyre (Limoux an VII, 20/7/1799- ?). Neveu de Félice Debault (Limoux 18/5/1772- ?), mariée le 2 messidor an IV, 20 juin 1796, à Limoux à Jean Pierre Germa.
Épouse avant 1837 Louise Marguerite Célestine Mathieu (1815 ? -22/2/1883 Limoux, non numérisé).
Père de Casimir Marcel Frédéric de Peyre (Limoux 28/10/1837- ?), avocat, marié le 14 juin 1871 à Limoux à Marie Martine Rosalie Adamoli.
Parent de Bernard Paulin de Peyre (Alet-les-Bains, Aude, 20/11/1788- ?), marié le 4 novembre 1822 à Alet-les-Bains à Suzanne Sophie Larade (Alet-les-Bains 9/2/1800- ?).
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Études de droit, avocat au barreau de Limoux.
Nommé maire de Limoux en août 1830, où il fit de grands travaux d’urbanisme, jusqu’en 1845 ; conseiller général de l’Aude. Élu député de l’Aude le 1er mars 1832 après un échec en 1831, siège au centre et soutient la politique gouvernementale. Réélu jusqu’en 1848, quitte ensuite la vie politique. Franc-maçon et membre de la confrérie des pénitents blancs.
Conseiller référendaire de 2ème classe le 12 décembre 1844, réélu député en janvier 1845 par 239 voix sur 241. Un biographe satirique le décrit dans les termes suivants : « Mr Peyre fut maire de Limoux, il est député de Limoux, il n’a point inventé la blanquette de Limoux ; il n’a rien inventé. Comment un pays qui produit les liqueurs mousseuses a-t-il engendré quelque chose d’aussi obtus ? La nature est pleine de contrastes. Cependant, comme il fallait bien trouver à placer un si fidèle ministériel, on l’a jeté à la Cour des Comptes en qualité de référendaire. Qu’y fait-il ? Qu’y peut-il y faire ? Vous êtes trop curieux. Il est placé. Limoux n’en est pas moins une assez jolie petite ville ». Suspendu de ses fonctions par décret du gouvernement provisoire le 18 avril 1848, révoqué le 1er mai 1848, réintégré le 15 août 1849, honoraire le 5 mars 1867.
Domiciles : 39, rue du Mont-Thabor (1er), 17, rue Royale (8ème), 25, rue du Mont-Thabor (1er), 15, rue Duphot (1er), 6, place de la Madeleine (8ème). Propriétaire du château de Flandry à Limoux.
Chevalier de la Légion d’honneur.
Bibliographie : Extrait des « Comptes-rendus des sessions de 1832 et 1833, Edoaurd Bucquet, Paris 1833 : « (…) Le 11 janvier, dans la discussion sur la loi départementale, il a lu, au milieu des conversations, un discours où il ne se prononçait pour aucun système. Le 17 janvier, au milieu des rires de la chambre, il a parlé sur l’éligibilité des prêtres aux conseils généraux (…).
Le Procuste parlementaire, par Fortunatus (1844) : « Extrait de la conversation d’un malin du département de l’Aude avec lllustre centrier sus-nommé : - Monsieur, vous êtes Peyre ? – Oui, c’est mon nom. – Et maire ? – Oui, c’est ma qualité de magistrat municipal. – Alors, monsieur, vous êtes père et mère. – Ah ! Farceur ! Sous la Restauration, M. Peyre, carbonaro forcené, était d’une énergie révolutionnaire à faire sauter le bouchon ; aujourd’hui, il est tombé dans un ministérialisme tellement fade et doucereux, qu’on ne peut lui donner qu’un nom, en faisant allusion à la ville qui l’a envoyé à la Chambre, et ce nom est celui de Blanquette de Limoux ». Biographie satirique des députés, par Satan : « Peyre, Limoux : ce député serait beaucoup mieux sur une grande route qu’à la Chambre. Les bornes peuvent du moins y servir à quelque usage. »