NOIROT Alphonse Xavier
Né le 2 février 1833 à Vesoul (Haute-Saône), décédé le 21 septembre 1889 à Paris (8ème).
Fils reconnu de Jean-Baptiste Noirot (Vesoul 23 brumaire an IV, 14/11/1795-14/4/1863 Vesoul), avocat et juge suppléant à Vesoul, conseiller municipal, député, représentant de la Haute-Saône en 1848, non réélu en 1849, veuf de Marie Joseph Détrey (Breurey-les-Faverney, Doubs 1787-11/10/1831 Vesoul), et de Marthe Thérèse Charlotte Maitrot (Nancy 27/11/1809-ap. 1863 ?), mariés le 8 juillet 1835 à Vesoul.
Petit-fils de Jean Baptiste Noirot (Vesoul 31/1/1760 ? -ap. 1835 Vesoul ?), marchand, propriétaire, et de Pierrette Joseph Peignot (Vesoul 4/3/1759-5/9/1826 Vesoul), mariés avant 1795. Petit-fils de Georges Louis Maitrot (Montbéliard, Doubs, temple de la place Saint-Martin, 1/10/1787-30/8/1842 Vesoul), capitaine de grenadiers en 1815, membre de la loge « Les Amis éprouvés » à Montbéliard en 1810, candidat au noviciat de l’ordre du Temple, convent de Montbéliard, en 1822, négociant, fournisseur de la marine royale, et d’Anne Marthe Françoise Poupillier (Nancy 6/2/1774-7/10/1848 Vesoul), mariés le 2 août 1809 à Nancy, veuve en premières noces de Pierre Jaussaud 1765-1806), négociant.
Arrière-petit-fils de Claude Joseph Noirot (? -ap. 1798 ?), chamoiseur, et de Jeanne Rebillet, mariés le 5 octobre 1745 à Echenoz-la-Méline (Haute-Saône). Arrière-petit-fils de Pierre Antoine Peignot (? -19/9/1778 Vesoul), menuisier en 1744, puis premier huissier audiencier, et de Jeanne Antoine Chardot (? –18/1/1778 Vesoul), mariés le 28 janvier 1744 à Vesoul. Arrière-petit-fils de Georges Louis Maitrot (1762 ? -14/2/1818 Montbéliard), maitre de poste aux chevaux et cultivateur, bourgeois de Montbéliard, et de Marie Anne Jusserand (Abévillers, Doubs 1760 ? -18/8/1832 Mulhouse), mariés le 8 février 1787 au temple de la place Saint-Martin de Montbéliard. Arrière-petit-fils de Nicolas Poupillier (Moyeuvre-Grande, Meurthe-et-Moselle, 22/12/1732-4/4/1823 Laneuveville-devant-Nancy, Meurthe-et-Moselle), négociant en produits métallurgiques, et de Marthe Françoise Seillière (Saint-Mihiel, Meuse, 7/4/1746-13/2/1810 Laneuveville-devant-Nancy), mariés le 7 janvier 1772 à Saint-Mihiel ?.
Neveu de Victoire Alexis Noirot (Vesoul 14/3/1800-2/7/1868 Echenoz-la-Méline (Haute-Saône). Petit-neveu de Thiébaud Gabriel Peignot (1755-12/8/1838 Vesoul), maître orfèvre à Vesoul.
Sans alliance.
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Diplômé en droit.
Avocat, membre du conseil de l’ordre des avocats de Vesoul. Franc-maçon, initié à la loge des Cœurs Unis en 1861. Administrateur de la société de secours mutuels en 1869, membre du bureau du cercle vésulien de la Ligue de l’Enseignement en 1870. Fondateur et directeur de l’Avenir de la Haute-Saône en 1872. Membre et secrétaire de la Société d’Agriculture, Lettres, Sciences et Arts de la Haute-Saône en 1873, en devient le secrétaire perpétuel en 1879. Membre et animateur du parti républicain de Vesoul.
Conseiller maître le 20 décembre 1887, décédé en fonctions.
Conseiller municipal de Vesoul de 1865 à 1884, maire de septembre 1870 à 1877. Conseiller général de la Haute-Saône, canton de Scey-sur-Saône, président du Conseil général en 1883. Après avoir échoué en 1871, élu député de Vesoul en 1876 (candidat de la Gauche républicaine), réélu en 1877 (candidat opportuniste), 1881 et 1885. Sous-secrétaire d’Etat au ministère de la Justice, chargé des Cultes du 27 février 1883 au 31 mars 1885 dans le cabinet Ferry. Démissionne de la Chambre des députés le 17 décembre 1887 pour être nommé à la Cour des Comptes. Sa nomination par le ministre des finances Sadi Carnot fut vivement critiquée dans « Le Gaulois » du 10 avril 1884 (? vérifier) et du 22 décembre 1887, et dans le journal « La Croix » des 21 et 27 décembre 1887, selon lequel il était intime de la famille Carnot.
Extrait de ce dernier article : « M. Carnot (…) vient de mettre dans un nid qui ne lui était pas destiné le beau-frère de son frère (…) Et voici que devenu radicalement incapable de siéger au Palais-Bourbon, qu’étant affligé d’une maladie qui mène toujours à la disparition des facultés intellectuelles, il troque une place de 9 000 francs, fort incertaine, comme toutes celles qui proviennent du suffrage universel, contre une situation inamovible de 18 000 francs. Il ne pouvait plus être député, étant donné son état de santé, et on le fait passer du Palais-Bourbon à la Cour des comptes en lui donnant une chaise percée rembourrée en billets de banque. C’est par de pareilles nominations qu’on peut expliquer comment il se fait que la Cour des comptes soit en retard d’une dizaine d’années pour l’apuration (sic pour apurement) des dépenses publiques. En effet, si l’on met hors de cause les hommes du métier qui y entrent à la suite d’un examen difficile et qui savent leur affaire, les hauts grades sont toujours occupés par des hommes politiques nommés d’emblée et qui en font un gras bénéfice. De l’avancement, il n’y en a plus, et au bout de vingt ou trente ans de services, que ce soit à la Cour des comptes ou au Conseil d’Etat, les zélés et intelligents fonctionnaires voient passer au-dessus de leur tête un préfet, un député ou bien un sénateur en rupture de situation (…).
Extrait de son éloge par l’avocat général Chantereau : « (…) M. Noirot, qui exerçait en 1870 les fonctions de maire de Vesoul, se trouva aux prises, pendant l’invasion, avec des difficultés redoutables dont il sut triompher par son courage civique et sa froide ténacité. Les services qu’il rendit à cette époque à ses concitoyens ne furent d’ailleurs pas oubliés. (…) Son passage parmi nous n’a donc été que de bien courte durée ; il nous a permis cependant d’apprécier ses connaissances administratives, la vivacité de son intelligence, l’élégance et la facilité da sa parole. Par un labeur persévérant, uni à une grande force de volonté, M. Noirot s’était vite initié aux difficultés de ses nouvelles fonctions, et la Cour, sur la foi des débuts, se plaisait à compter sur sa collaboration distinguée. Il a succombé le 21 septembre dernier au mal impitoyable qui l’envahissait, après des souffrances physiques souvent intolérables (…). »
Domicile : 30, rue d’Astorg (8ème).
Publications : Huit mois de mairie pendant l’occupation allemande, Vesoul, 1872 ; l’Agriculture et la Chambre des députés, Paris, 1880. Plusieurs rapports parlementaires imprimés, sur des sujets financiers.