MARTIN de CHASSIRON Pierre Charles Mathieu, baron
Né le 1er novembre 1753 à la Rochelle, paroisse Saint-Barthélemy (Charente-Maritime), décédé le 18 mars 1825 à Paris (1er ancien).
Fils unique de Pierre Mathieu Martin (Saint-Denis-d’Oléron, Charente-Maritime, 5/9/1704-1767 Paris), seigneur de Chassiron, de Beauregard et autres lieux, doyen des trésoriers de France au Bureau des finances et Chambre du domaine de la généralité de La Rochelle, l’un des premiers membres de l’Académie de La Rochelle créée par le roi en 1722, et de Charlotte Catherine Cousin (1730 ? -ap .1781 ?), mariés avant 1753.
Petit-fils de Mathieu Martin (Saint-Denis d’Oléron 21/3/1674-1722 Paris), seigneur de Chassiron, marchand et marin qui découvrit en 1708 l’île de la Passion, renommée ultérieurement Clipperton, lieutenant général garde-côte de l’ile d’Oléron, conseiller honoraire du présidial de La Rochelle, inspecteur puis directeur de la Compagnie des Indes en 1720, et d’Anne Agathe Joyeux (1676-1760), mariés le 8 janvier 1698 à Saint-Denis d’Oléron. Famille d’armateurs de La Rochelle, originaire de l’île d’Oléron, anoblie par Louis XIV.
Arrière-petit-fils de Pierre Martin (1646- ?), procureur fiscal de Saint-Denis d’Oléron, notaire royal et juge sénéchal de la baronnie de Chassiron, et de Marie Anne Delouche (1650-1719), mariés vers 1668. Arrière-petit-fils de Charles Joyeux (Saint-Denis d’Oléron 1637- ?), sieur de la Sapinauderie, juge sénéchal, et d’Anne du Faux, mariés le 30 août 1671 à Saint-Denis d’Oléron.
Epouse le 23 avril 1781 à La Rochelle, paroisse Notre-Dame, Marguerite Françoise Elisabeth Jouin de la Tremblay (1763 ? -17/9/1827 Paris), fille de François Louis Jouin de la Tremblay (? -ap. 1789 ?), seigneur de Périgny, membre de l’assemblée de la noblesse de la sénéchaussée de La Rochelle en 1789, et d’Elizabeth Régnier de la Roche (? -5/1/1766 La Rochelle, paroisse Notre-Dame), mariés avant 1763, remarié le 16 juin 1766 à La Rochelle, paroisse Notre-Dame, à Suzanne Gabrielle Desmontils.
Père d’Alexandre Charles Gustave, baron de Chassiron (La Rochelle, paroisse Saint-Barthélemy 27/4/1791-20/11/1868 château de Beauregard, Nuaillé d’Aunis, Charente-Maritime), auditeur au Conseil d’Etat en 1810, commissaire de la police en Westphalie, sous-préfet de La Rochelle en 1815, de Rochefort en 1816, conseiller général en 1818 et député de la Charente-Inférieure de 1831 à 1848, sénateur du second Empire en 1854, maître des requêtes au Conseil d’Etat, franc-maçon affilié à la loge « Saint-Lucien » à Paris en 1852, commandeur de la Légion d’honneur en 1860, marié le 27 novembre 1817 à Juiie Cossin de Chourses (Nantes 27/2/1799-25/8/1820). Grand-père de Charles Gustave (Nantes 5/12/1818-20/6/1871 Tarbes, Hautes-Pyrénées), attaché d’ambassade en Chine et au Japon, conseiller d’Etat, conseiller général de la Charente-Inférieure, marié le 6 janvier 1850 à Paris à la princesse Caroline Laetitia Murat (Bordertown, Etats-Unis d’Amérique, 31/12/1832-23/7/1902 Redisham, Royaume-Uni), remariée en 1872 à Londres à John Lewis Garden (1833-1892), petite-fille de Joachim Murat (1767-1815), roi de Naples, et de Caroline Bonaparte (1782-1839).
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Bachelier en droit à Paris en 1772, avocat au Parlement de Paris en 1775. Membre de l’académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle en 1775. Trésorier de France au Bureau des finances et Chambre du domaine de la généralité de La Rochelle en 1776, secrétaire de l'Assemblée de la noblesse de la Rochelle en 1789. Administrateur du département de la Charente en juin 1790, refuse son élection comme membre du directoire. Arrêté comme suspect en 1794, détenu à La Rochelle puis à Rochefort. Administrateur municipal de la Rochelle en 1795, élu représentant de la Charente-Inférieure au Conseil des Anciens en avril 1797. Echappe de justesse à la déportation lors du 18 fructidor. Favorable au 18 brumaire, appelé à la Commission intermédiaire qui succède aux Conseils, puis au Tribunat, le 4 nivôse an VIII, qu’il préside en février 1800. Se prononce en faveur du régime impérial et de la suppression du Tribunat, le 19 août 1807. Franc-maçon affilié à la Loge impériale des francs chevaliers en 1808.
Maître des comptes à la création de la Cour le 28 septembre 1807, signe l'adresse de la Cour des comptes à l'Empereur le 26 mars 1815. Décédé en fonctions.
Barbé-Marbois note en 1808 : « Homme plus familiarisé aux théories qu'à la pratique. Il ne fait rien qui ne soit estimable et bon. Mais il est un peu neuf aux fonctions qu’il remplit. S’il ne se laisse distraire par aucune autre affaire, il deviendra bientôt un excellent magistrat. Il est d’ailleurs un très bon juge. »
Domiciles : 14, rue du Cherche-Midi (6ème), 20, rue de Condé (6ème), 32, rue Basse-du-Rempart (boulevard des Capucines, 9ème). Propriétaire du château de Beauregard à Nuaillé-d’Aunis (Charente-Inférieure).
Chevalier de la Légion d’honneur en 1804. Chevalier de l'Empire par lettres patentes du 3 juin 1808, baron par nouvelles lettres patentes du 29 septembre 1809, avec constitution de majorat en faveur de son fils. Confirmé par ordonnance royale et nouvelles lettres patentes du 27 avril 1816.
Publications : Essais sur la législation et les règlements nécessaires aux dessèchements à faire ou à conserver en France, Paris, an X ; Essais sur la législation et les règlements nécessaires en France aux cours d'eau et rivières non navigables et flottables, et qui ne sont pas du domaine public, Paris, 1818 ; Lettre aux cultivateurs français sur les moyens d'opérer un grand nombre de dessèchements, par des procédés simples et peu dispendieux, Paris, an IX ; Lettres sur l'agriculture du district de La Rochelle et des districts voisins, par un cultivateur, La Rochelle, (s.d.)
De nombreux rapports et discours parlementaires de Martin de Chassiron sur des sujets financiers et agricoles ont été imprimés.
Tombeau au Père Lachaise, 28ème division.