MALÈS Gabriel
Né le 23 décembre 1755 à Brive (Corrèze), décédé le 15 avril 1837 à Chasteaux (Corrèze).
Fils d’Antoine Malès (1729 ? -11 germinal an XII, 1/4/1804, Chasteaux), bourgeois, sieur de Cambausse, consul de Brive en 1760, et d’Antoinette Vinial de Rignac (? -ap. 1787 ?), mariés avant 1755.
Petit-fils de Gabriel Malès, bourgeois au Chauzanel en 1702, et de Jeanne Dufaure (? -1722 ? Argentat, Corrèze).
Neveu d’Antoine Malès (Chasteaux 16/1/1729- ?), sous-lieutenant aux Gardes du corps.
Frère d’Antoine Elie Malès, avocat puis avoué à Paris. Ancienne famille protestante convertie à la suite du maréchal de Turenne au XVIIème siècle.
Epouse le 25 octobre 1787 à Brive, paroisse Saint-Martin, Jeanne Marie Guillaumette Lemas de Meschin (30/3/1766-21/7/1859 Chasteaux), fille de François Lemas de Meschin (? -av. 1787 ?), gendarme des chevaux légers du duc de Berry, lieutenant d’infanterie, et d’Antoinette dite Toinette Laporte (? -ap. 1787 ?), mariés le 8 mai 1760 à Brive-la-Gaillarde, paroisse Saint-Martin.
Petite-fille d’Arnaud Lemas de Meschin (? -ap. 1760 ?), bourgeois, garde du corps de Sa Majesté, et de Claudine du Grifoulet (Brive 25/10/1701 ? -av. 1760), mariés le 13 juin 1725 à Brive, paroisse Saint-Martin. Petite-fille de Guillaume Laporte (? -av. 1760), bourgeois, négociant, et de Guillemette Marbeau (? -ap. 1760).
Arrière-petite-fille d’Estienne de Meschin et de Françoise de David, mariés le 7 février 1676 à Sadroc (Corrèze). Arrière-petite-fille de Jean François du Grifoulet, écuyer, mousquetaire du roi, et de Marie de Sahuguet d’Amarzit (1679 ? –ap. 1701 ?), mariés le 22 juin 1694 à Sainte-Féréole (Corrèze).
Père de huit enfants, dont Juliette Guilaumette (Brive 1788- ?), mariée le 1er juin 1812 à Brive à Jean Baptiste Geouffre de Lamoretie (1780- ?), propriétaire ; Marguerite Philippine (Paris 1789-13/12/1866 Tulle, Corrèze), mariée le 14 septembre 1813 à Paris à Léonard Auguste de Larouverade (31/12/1791-18/3/1868 Tulle), magistrat à Brive puis à Sarlat, chevalier de la Légion d’honneur, dont un fils conseiller à la Cour de Cassation en 1878 ; Antoine Gabriel (1797-ap. 1854 ?), magistrat à Limoges, marié en 1835 à Eugénie Geneviève Lapeyre de La Pagégie ; Euphrasie Antoinette (1809-1878), mariée à Paris en 1833 à René Ernault (1788-1861).
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Etudes au collège de Brive tenu par les Pères de la Doctrine chrétienne, licencié en droit à Paris en 1778.
Avocat et procureur du roi à Brive. Commissaire pour la rédaction des doléances de la sénéchaussée de Brive, élu représentant du Tiers-Etat aux Etats généraux le 21 mars 1789. Juge puis président du tribunal de Brive en 1791, membre en juillet 1791 de la Société populaire de Brive, affiliée aux Jacobins, membre du conseil général du département de la Corrèze en décembre 1792, administrateur du département en mars 1793. Président du directoire départemental en décembre 1793, démissionne le 18 mars 1794, membre provisoire du comité de surveillance de la commune de Brive le 22 mars 1794, incarcéré quelques semaines à la demande du représentant en mission Roux-Fazillac en août 1794. Maire de Brive le 1er mars 1795, député de la Corrèze au Conseil des Anciens le 23 vendémiaire an IV (15 octobre 1795), secrétaire en novembre 1796, président en février-mars 1799 ; réélu au Conseil des Cinq-Cents le 23 germinal an VII (12 avril 1799). Favorable au 18 brumaire, membre du Tribunat à sa création, président en l'an X (1802), secrétaire en 1804 membre de la commission des finances de 1804 à 1807.
Maître des comptes à la création de la Cour le 28 septembre 1807. Souscripteur à l’emprunt national de 1831. Honoraire le 22 mai 1836, doyen de la maîtrise et dernier des conseiller maîtres nommés en 1807. Une rue de Brive-la-Gaillarde conserve son nom.
Barbé-Marbois note en 1808 : « C'est un homme minutieux, lent, distinguant longuement et subtilement, mais il n’en est pas moins un excellent magistrat, droit, probe, tout entier à sa place ; capable de bien examiner une affaire et de bien la juger. Enfin, de tels juges contribuent à donner de la consistance aux tribunaux. »
Domiciles : 2, rue de Tournon (6ème), 13, rue de Condé (6ème). Propriétaire du château et domaine de Chauzanel à Chasteaux près de Brive-la-Gaillarde.
Chevalier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII. (14 juin 1804). Plaque commémorative sur sa maison natale à Brive-la-Gaillarde posée en 1923 par la Société de Brive.
Publications : Les rapports, discours et opinions de Malès dans les assemblées parlementaires, sur des sujets financiers, ont été imprimés. Brochure de 32 pages, intitulée : « Gabriel Malès, de la commune de Brive, aux amis de la liberté, an II. »
Bibliographie : Notice nécrologique dans le Moniteur du 27 mai 1837 ; Notice biographique dans le Bulletin de la société scientifique, historique et archéologique du Limousin Tome 45, 1923 ; Albert Duchêne : Gabriel Malès et la reconstitution financière de la France après 1789, préface de Louis Madelin, Plon-Nourrit, 1923.