LUCA Ange Toussaint
Né le 3 décembre 1879 à Campile (Haute-Corse), décédé le 5 juillet 1932 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), acte transcrit le 2 septembre à Paris (1er).
Fils de Fioravanti Luca (1821-ap. 1879 av. 1917 ?), cultivateur, et de Marie Joséphine Raffaelli (? –1881 Campile ?), mariés en 1855 à Campile (?).
Frère de Pierre François Luca (1858-ap. 1917 ?), propriétaire, maire de Campile.
Epouse le 7 février 1917 à Bédarieux (Hérault) Julie Pauline Nina Escalle (Bédarieux 11/12/1884-7/1/1957 Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine), fille de Jules Etienne Escalle (Bédarieux 24/5/1839-13/1/1922 Bédarieux), propriétaire, et de Pauline Louise Desmonts (Saint-Affrique, Aveyron, 14/3/1846-31/5/1902 Bédarieux), mariés le 7 mars 1867 à Saint-Affrique.
Petite-fille d’Etienne Germain Escalle (Bédarieux 16 fructidor an XII, 3/9/1804-20/5/1889 Bédarieux), teinturier, propriétaire, et d’Anne Capdenat (Camarès, Aveyron, 5/5/1816-ap. 1889), mariés le 21 juillet 1838 à Camarès (Cadenat dans l’acte de mariage). Petite-fille de Mathieu Théodore Alexandre Desmonts (Saint-Félix, Aveyron, 30/7/1807-ap. 1880 ?), pharmacien, veuf de Jeanne Anaïs Dardier (? -12/8/1842 Saint-Affrique), et de Nancy Adélaïde, dite Adeline Fourcand (Saint-Affrique 13/5/1804-23/4/1880 Saint-Affrique), mariés le 31 août 1843 à Saint-Affrique.
Arrière-petit-fils d’Etienne Escalle (Bédarieux 27/4/1773-5/9/1842 Bédarieux), « pareur », puis fabricant de bas, et de Marie Benezech (Bédarieux 31/1/1780-19/8/1857 Bédarieux), mariés le 3 frimaire an XI, 24 novembre 1802, à Bédarieux. Arrière-petite-fille de David Capdenat (Camarès, 1/6/1780-27/9/1856 Camarès), boulanger, puis aubergiste, et de Jeanne Dardié ou Dardier (Camarès 5/7/1781-9/2/1860 Camarès), mariés le 19 floréal an XII, 9 mai 1804, à Camarès. Arrière-petite-fille de Jean Desmonts (1767 ? –30/11/1845 Saint-Félix-de-Sorgues, Aveyron), médecin-chirurgien, et d’Anne Valat (1777 ? -6/8/1837 Saint-Félix-de-Sorgues), mariés avant 1807. Arrière-petite-fille de Simon Fourcand (Saint-Affrique 21/9/1769-30/7/1842 Saint-Affrique), négociant, et d’Anne Peyre (Saint-Affrique 21/9/1772-25/9/1818 Saint-Affrique), mariés le 20 nivôse an VIII, 10 janvier 1800, à Saint-Affrique.
Beau-frère de Paul Etienne Jules Escalle (Bédarieux 10/1868-1/9/1914), capitaine d’infanterie, chevalier de la Légion d’honneur en 1907, mort pour la France à Courbesseaux (Meurthe-et-Moselle).
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Etudes au lycée de Nice. Licencié en droit, commis des Postes et Télégraphes d’avril 1900 à mai 1908, Avocat stagiaire au barreau de Paris, secrétaire de bâtonnier de l’ordre Me Labori. Avocat à la Cour d’appel de Paris de mai 1908 à septembre 1911. Conseiller de préfecture de l’Ardèche du 20 octobre 1911 au 22 mai 1913, chef du cabinet du préfet de l’Yonne le 11 mai 1913, de celui de la Vienne le 10 mars 1914, sous-préfet de Loudun (Vienne) le 6 octobre 1914. Services militaires du 2 août au 20 novembre 1914. Sous-préfet de Lodève (Hérault) le 21 janvier 1915, secrétaire général de l’Allier le 21 septembre 1918, de nouveau sous-préfet de Lodève le 1er octobre 1918. Chef du secrétariat particulier du Président de la Chambre des Députés Raoul Péret le 15 mars 1920, sous-préfet de la Tour-du-Pin (Isère) le 20 avril 1920, non installé (?), contrôleur général adjoint au ministère des Régions Libérées du 26 novembre 1921 au 1er novembre 1922, restant au secrétariat du président Péret.
Conseiller référendaire de 2ème classe le 27 février 1923, chef adjoint du cabinet du ministre des Finances Raoul Péret le 19 mars 1926, puis du même, ministre de la Justice le 2 mars 1930. Chef du cabinet de Fernand Bouisson, président de la Chambre des Députés, en janvier 1927. Décédé en fonctions.
Ami du poète Guillaume Apollinaire, son condisciple au lycée de Nice.
Extrait de son éloge par le Premier président Payelle en 1932 : (…) « Il avait de la culture, un amour des lettres et de l’histoire qui s’était manifesté non seulement par une collaboration intermittente à diverses publications périodiques, mais par des ouvrages qui valent d’être cités. (…) C’était un homme doux et fin, d’une sensibilité délicate. (…) »
Extrait de son éloge par le Procureur général Bloch : « (…) Bien qu’il ait passé près de dix ans à la Cour, il n’a pu fournir à la cour qu’une collaboration intermittente en raison des missions qui le retinrent souvent au dehors. Si, par suite des circonstances, il ne nous a pas été donné de beaucoup connaître M. Toussaint Luca, du moins avons-nous pu constater, et c’est à sa louange, l’attachement, la vive reconnaissance qu’il gardait à ceux près desquels il avait servi et qui l’avaient soutenu dans la vie. Il leur conservait une affection indéfectible, semblable à celle qu’il nourrissait pour sa chère Corse, où il n’eut pas, hélas, la suprême consolation de mourir. »
Domiciles : 12, rue de Bellechasse (7ème), 38, rue du Louvre (1er), 128, rue de l’Université (7ème).
Publications : Ceux qui ont fait l’Amérique, Paris Roustan 1918 ; Guillaume Apollinaire : souvenirs d’un ami, Paris, Ed. de la Phalange 1920, réédition Monaco, Ed. du Rocher 1954 ; Le Parlement et quelques uns de ses principaux orateurs (1919-1924), Monaco, 1924.
Officier de la Légion d’honneur le 27 septembre 1930, Officier d’académie.