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LOYNES Alphonse Denis de

Né le 2 prairial an XI, 22 mai 1803 à Paris (9ème ancien), décédé le 28 avril 1876 à Paris (8ème).
Fils de Charles François de Loynes (Troyes, Aube, 19/12/1771-14/1/1828 Paris), décoré de l’ordre du Lys comme fils de magistrat, et de l’ordre de la Fidélité par le comte d’Artois, et de Geneviève Céline Poan de Villiers (Montpellier 18/8/1780-20 nivôse an XIII, 10/1/1805 Paris), mariés le 12 prairial an IX, 1er juin 1801, à Paris (9ème ancien).
François Antoine Davy de Chavigné (Paris 1747-1806 Paris), auditeur à la Chambre des comptes de Paris et architecte, oncle d’Antoine Louis Davy de Cussé, conseiller référendaire (voir notice) a signé l’acte de naissance.
Petit-fils de François Joseph de Loynes (Paris 21/1/1736-ap. 1771 ?), chevalier, seigneur de la Potinière, des Fossés, du Grand Saul, de Bertin-Rueil et autres lieux, avocat au Parlement de Paris en 1762, succède à son père dans la charge de conseiller du roi, conseiller auditeur ordinaire en sa Chambre des Comptes, et de Marie Edmée de Mauroy (Troyes 28/1/1750-10/12/1831 Troyes), mariés le 7 novembre 1767 à Troyes, paroisse Saint-Jean. Petit-fils de Claude Denis Poan de Villiers (1750 ? -16/1/1810 Paris 9ème ancien), fermier général à Montpellier, receveur des gabelles, et de Marguerite Antoinette Moron de Valence (Paris, paroisse Saint-Eustache, 2/8/1754-26/4/1824 Paris 9ème ancien), mariés le 3 mai 1774 à Paris, paroisse Saint-Gervais.
Arrière-petit-fils de François Joseph de Loynes (Paris, paroisse Saint-Landry, 10/6/1704-17/9/1762 La Potinière, Rueil-la-Gadelière, Eure-et-Loir), seigneur de la Potinière, avocat au Parlement, auditeur ordinaire à la Chambre des comptes de Paris en 1730, fils d’un ancien correcteur à la Chambre des comptes, et de Marie Claude Camusat de Riancey (Troyes ? –av. 1767 ?), mariés le 21 juin 1734 à Troyes, paroisse Saint-Pantaléon. Arrière-petit-fils de Pierre Poan, seigneur de Monthelon (Paris, paroisse Saint-Louis-en-l’Isle, 29/6/1689-4/7/1765 Paris), secrétaire du roi, et de Marie Louise Mirey (1698- ?). Arrière-petit-fils de Benoist de Mauroy (1692-ap. 1767 Troyes ?), échevin et juge-consul de Troyes, gentilhomme de la maison du roi, maître fauconnier, et de Marie Imbert (? –ap. 1767 ?), mariés avant 1750. Arrière-petit-fils de Mathieu Moron de Valence (Paris, paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois, 5/7/1722-7/5/1790 Paris, paroisse Saint-Paul-Saint-Louis), seigneur de Valence-en-Brie, trésorier de France au bureau des finances et chambre du domaine de la généralité de Paris en 1749, et de Catherine Marguerite Devin de Fontenay (1732-12/10/1775 Valence-en-Brie), mariés le 12 mai 1750 à Paris, paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois. Ancienne famille de la noblesse parlementaire parisienne depuis le XVIème siècle.
Épouse en premières noces le 16 mai 1825 Louise Périne Stéphanie de Biancour (Paris 4/7/1806-23/3/1826 Paris), fille de Charles de Biancour (Tranquebar, Indes occidentales, 11/7/1762-31/5/1837 Montfort-l’Amaury, Yvelines), député de Seine-et-Oise de 1821 à 1827, maire de Montfort-l’Amaury, anobli par lettre patentes du 3 août 1816, officier de la Légion d’honneur, et de Noëlle Geneviève de Carvoisin (Laval, Mayenne 6/8/1775-23/2/1855 Montfort-L’Amaury), mariés le 17 floréal an II, 6 mai 1794, à Auteuil (Paris).
Petite-fille de Charles Biancour (Paris 1717-30/1/1778 Chantenay, Loire-Atlantique), négociant, secrétaire général du conseil de Pondichéry, et de Marie Anne Galumet (Pondichéry, Indes françaises, 7/5/1734-ap. 1789 ?), mariés avant 1762, veuve de Julien Aubert (1717-1759). Petite-fille de Louis Claude de Carvoisin d’Armancourt de Launoy (Châlons-sur-Marne, Marne, paroisse Saint-Alpin, 17/5/1725-7/5/1770 Laval, paroisse de la Trinité), directeur des Fermes du roi, et d’Angélique Cécile de Beschays de Laplace (Derval, Loire-Atlantique, 9/7/1730-1/5/1768 Laval, paroisse de la Trinité), mariés le 25 novembre 1760 à Fougeray (Ille-et-Vilaine).
Arrière-petite-fille de Pierre Galumet (Saint-Cloud, Hauts-de-Seine, 1710 ? - ?), sergent-major, et de Marie Magdeleine Cadot (Pondichéry 23/11/1714- ?), mariés le 26 juillet 1730 à Pondichéry. Arrière-petit-fils d’Antoine de Carvoisin d’Armancourt (1695 ? -14/10/1765), écuyer, directeur des Fermes du roi, et de Marie Anne Le Roy (Charleville-Mézières, Ardennes, 22/2/1701-13/5/1788 Laval, paroisse de la Trinité), mariés le 18 décembre 1722 à Warcq (Ardennes). Arrière-petite-fille de Jean Baptiste de Beschays (? -1742 ?), chevalier, seigneur de la Place, et d’Anne Angélique Dupont, dame de la Perroussaie (Loiré, Maine-et-Loire, 28/1/1708-19/10/1784 Chapelle-Saint-Sauveur, Loire-Atlantique), mariés avant 1729.
Les Carvoisin sont alliés aux Helvetius par Geneviève de Carvoisin (1690-1767), mariée à Jean Claude Helvétius (1685-1755), médecin, membre associé de l’Académie des sciences, père de Claude Adrien Helvétius (1715-1771), philosophe et fermier général.  
Epouse en secondes noces le 18 avril 1827, par contrat passé le 14 avril devant François Dubois et Barthélemy Benoît-Decan, notaires à Paris, Adélaïde Charlotte Julie Amé de Saint-Didier (Paris 5/10/1807-7/7/1862 Paris 8ème), fille d’Alexandre Charles Nicolas Amé, baron de Saint-Didier (Versailles, paroisse Saint-Louis, Yvelines, 19/3/1778-15/4/1850 Ferreux, Aube), préfet du Palais de l’empereur Napoléon 1er, préfet de l’Aube, puis de Seine-et-Marne, pair de France, Grand-Croix de la Légion d’honneur, et d’Adélaïde Suzanne Cornélie Dumas (Paris 19/11/1786-19/5/1856 ?), mariés le 24 novembre 1804 à Paris, paroisse Saint-Thomas d’Aquin (10ème ancien).
Petite-fille de Jean Charles Nicolas Amé, seigneur de Saint-Didier (Sisteron, Hautes-Alpes, 16/7/1740-1781), chevalier, premier commis au bureau des consulats, et de Michelle Honoré Marie Delisle (1758-30/5/1850 Paris 1er ancien), mariés le 3 juin 1777 à Versailles, paroisse Saint-Louis. Petite-fille du général comte Mathieu Guillaume Dumas (Montpellier, paroisse Notre-Dame des Tables, 23/11/1753-16/10/1837 Paris 1er ancien), député à l’Assemblée législative, puis au Conseil des Cinq-Cents, conseiller d’Etat, ministre de la guerre du roi Joseph Bonaparte, lieutenant général, pair de France, Grand-Croix de la Légion d’honneur, et d’Adelaide Julie Delarue (22/5/1770-26/3/1807 ?), mariés le 5 février 1785 à Paris.
Arrière-petite-fille de Joseph Guillaume Amé, seigneur de Saint-Didier (Sisteron 1705 ? -ap. 1746 –av. 1777 ?) et de Marie Anne Le Guay (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, 1721 ? –ap. 1746-av. 1777 ?), mariés le 12 mars 1739 à Marseille, paroisse des Aygalades. Arrière-petite-fille de Nicolas Anne de Lisle (Paris 27/7/1723-23/8/1780 Rennes, Ille-et-Vilaine), écuyer, sieur de Sanois, premier commis des finances, et de Marie Anne Edmée Le Chevallier (Charleville, Ardennes, 12/4/1726-14/2/1813 Charleville), mariés le 11 juin 1752 à Paris. Arrière-petite-fille de Mathieu Dumas (? –av. 1799 ?), chevalier, président trésorier de France de la généralité de Montpellier, et d’Anne Deloys (? –av 1785 ?), fille d’un maitre des comptes, mariés le 7 novembre 1741 à Montpellier, paroisse Notre-Dame des Tables. Arrière-petite-fille d’André Toussaint Delarue (Paris 1/11/1768-2/6/1863 Paris 9ème), payeur des rentes de l’Hôtel de Ville, administrateur des contributions indirectes, colonel de la garde nationale, adjoint au maire du 8ème arrondissement (ancien) de Paris, commandeur de la Légion d’honneur en 1841, et d’Eugénie Caron de Beaumarchais (Paris 5/1/1777-27/6/1832 Paris), fille d’Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), auteur dramatique, mariés le 11 juillet 1796 à Paris.
Père, du premier lit, de Marie Caroline Christine de Loynes (Paris 20/2/1826-31/3/1880 Paris), mariée le 14 juin 1847 à Paris à Charles Prosper Edouard Frignet des Préaux (Issy-les-Moulineaux 11/7/1804-14/1/1891 Paris), officier de la Légion d’honneur en 1869, veuf d’Eulalie Lucas mariés en 1835, administrateur des contributions indirectes, fils de Jean Prosper Frignet des Préaux et de Suzanne Honorée Victoire Josèphe Mortier, sœur du maréchal Mortier, duc de Trévise (1768-1835).
Père, du second lit, d’Alexandre Mathieu Fernand de Loynes (Paris 11/9/1830-1908 Compiègne, Oise ?), marié le 4 août 1860 à Paris (8ème) à Marie Cécile Gabrielle Poissonnier de Prulay (Paris 24/3/1836-ap. 1895 Compiègne ?), fille de Louis Ferdinand Gabriel Poissonnier, baron de Prulay (1799-1892), garde du corps sous la Restauration, officier de cavalerie, chevalier de la Légion d’honneur en 1823, et de Cécile Bocquet ; et de  Victor Edgar de Loynes (Paris 1/1/1835-av. 1908 en Amérique ?), capitaine de cuirassiers, démissionnaire, administrateur de sociétés, directeur de la sucrerie de Villenoy (Seine-et-Marne), chevalier de la Légion d’honneur en 1872, exclu de l’ordre le 19 septembre 1897 pour délits d’abus de confiance et de banqueroute, après condamnation par le tribunal de la Seine, marié religieusement et non civilement en 1872 à Paris à  Marie Anne Detourbay, dite Jeanne de Tourbey, puis comtesse de Loynes (Reims, Marne, 18/1/1837-21/1/1908 Paris 8ème), séparés la même année, dite la « dame aux violettes », amie de Jules Lemaître, Déroulède, Charles Maurras et Léon Daudet, marraine de la Ligue de la Patrie française, qui tint à Paris un salon littéraire, nationaliste et antidreyfusard.

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Études de droit à la faculté de Paris, avocat à vingt-deux ans.

Maire de Valence-en-Brie (Seine-et-Marne) en 1825. Capitaine de la Garde Nationale, membre du Conseil d’arrondissement de Melun (Seine-et-Marne) en 1833. Sous-préfet de Pithiviers (Loiret) le 24 juillet, remplacé de fait fin août 1838. Député de Pithiviers le 2 mars 1839, élection annulée car il n’a pas quitté ses fonctions administratives depuis plus de six mois. Réélu le 11 mai 1839, jusqu’au 24 février 1848. Combat la proposition d’Odilon Barrot destiné à « endiguer la corruption préfectorale ». Membre du Conseil général du Loiret en 1844.

Conseiller référendaire de 2ème classe le 11 juillet 1846, réélu député le 1er août 1846 Suspendu par le Gouvernement provisoire le 18 avril 1848, révoqué le 1er mai 1848, réintégré à son rang en vertu de la loi du 2 février 1850, le 8 février 1850. Conseiller référendaire de 1ère classe le 13 février 1868, honoraire le 5 janvier 1873.

Membre de la Commission de colonisation de l’Algérie.

Extrait de son éloge par le Premier président de Royer : « Il avait été précédemment conseiller d’arrondissement, sous-préfet de Pithiviers, conseiller général du Loiret, député du même département. Cet honorable ensemble de services publics, dont plusieurs avaient été conférés par l’élection, ne trouva pas grâce devant les mesures arbitraires du Gouvernement provisoire de 1848. M. de Loynes fut au nombre des magistrats de la Cour qui virent alors méconnaîtrre et violer, en leur personne, le principe de l’inamovibilité de la magistrature. (…)

Extrait de son éloge par le Procureur général Renaud : « (…) M. de Loynes était d’une famille dont plusieurs membres avaient appartenu à l’ancienne chambre des comptes. (…) Homme instruit, d’un commerce doux et facile, il était d’une urbanité rare. (…) »

Domiciles : 6, rue Chauveau-Lagarde (8ème), 34, rue de Penthièvre (8ème), 6, rue du Marché d’Aguesseau (rue Montalivet, 8ème), 91, rue du Faubourg Saint-Honoré (8ème).

Chevalier de la Légion d’honneur le 1er décembre 1838.

Publication : Discours prononcés à la Chambre des députés par M. de Loynes, député du Loiret, en 1840 et 1844. (Slnd).

Bibliographie : Jean-Baptiste Vaucher : M. de Loynes, ancien député, conseiller référendaire à la Cour des comptes, révoqué. De l’imprimerie de Mme de Lacombe, 1848.

Extrait du Procuste parlementaire, par Fortunatus (1844) : « Ancien sous-préfet. Quasi centre gauche qui, s’il m’avait consulté, aurait continué à faire des pâtés excellents dans la ville qui l’a élu et ne serait pas mis en tête de venir faire des brioches à la Chambre. M. Deloynes ne s’est pas fait connaître, que je sache, par de belles harangues à la tribune ; mais il est connu avantageusement des modérés de son endroit pour avoir adressé le quatrain suivant au rédacteur en chef du « Loiret » en réponse à quelques épigrammes de cette feuille radicale : Ecoute, Danicourt, cet oracle nouveau / Ton journal tombera dans l’eau / Tiens, vois déjà, présage dérisoire / Le Loiret tombe dans la Loire ». Extrait de la Biographie satirique des députés, par Satan : « de Loynes, Pithiviers : Nommé par le concours de l’opposition, il est plus ministériel que les ministres. Il a voté pour l’indemnité Pritchard et pour la corruption politique. On ne dit pas qu’il en ait rougi. »