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LE CONTE Edouard Louis Marie

Né le 5 juillet 1876 à Beauvais (Oise), décédé le 13 janvier 1960 à Paris (15ème).

Fils d’Alexandre Jules Le Conte (Châlons-en Champagne (Châlons-sur-Marne) 12/4/1848-13/8/1913 au château des Loches, commune de Mazerny (Ardennes), conseiller référendaire (voir notice), et de Marie Léonie Gaillard (Beauvais 19/10/1851-1942 Paris), mariés le 4 août 1875 à Beauvais.

Petit-fils de Louis Le Conte (Paris 5/7/1786-14/12/1847 Châlons-sur-Marne), président du Tribunal de commerce de Châlons, banquier, ancien capitaine d’artillerie à la Garde Nationale, chevalier de la Légion d’honneur, et de Constance Louise Apolline Arnould (Châlons-sur-Marne 30/12/1817-6/7/1893 Châlons-sur-Marne), mariés le 16 janvier 1842 à Châlons. Petit-fils de Louis Clovis Isidore Gaillard (Vervins, Aisne, 14/11/1811-14/1/1871 Beauvais), président du tribunal civil de Beauvais, chevalier de la Légion d’honneur en 1866, et de Prudence Léonie Dumont (Beauvais 23/3/1820-20/2/1888 Beauvais), mariés le 22 novembre 1842 à Beauvais.

Arrière-petit-fils de Louis Le Conte (Plailly, Oise, 4/11/1755-25/3/1842 Paris 8ème ancien), négociant en dentelle, conseiller de préfecture du département de la Seine en 1810, chevalier de la Légion d’honneur, et de Sébastienne Maret (Bretenières, Côte-d’Or, 13/9/1758-24/11/1843 Nanteau-sur-Lunain, Seine-et-Marne), cousine d’Hugues Maret, duc de Bassano (1763-1839), ministre des relations extérieures de 1811 à 1813, mariés le 29 juin 1783 à Lille (Nord). Arrière-petite-fille d’Antoine Isidore Gaillard, (? -ap. 1812 Vervins ?), marchand drapier, et de Marie Henriette Jannest (la Fère-en-Tardenois, Aisne 1760 ? -13/10/1812 Vervins), mariés le 1er mars 1785 à Vervins. Arrière-petit-fils de Sébastien Narcisse Arnould (Châlons-sur-Marne 21/10/1785-6/1/1865 Châlons-sur-Marne), notaire royal à Châlons-sur-Marne, et de Constance Godinot (Reims 17/5/1791-23/12/1862 Châlons-sur-Marne), mariés le 16 octobre 1816 à Reims. Arrière-petit-fils de Jean Baptiste Chrysostome Dumont (Hédancourt, Oise, 1788-1/2/1845 Beauvais), notaire à Beauvais, et d’Agnès Prudence Leguay (Goincourt, Oise, 3/1/1791-18/4/1872 Beauvais), mariés le 15 septembre 1813 à Beauvais.

Six sœurs et un frère (voir notice d’Alexandre Jules, son père).
Épouse le 10 janvier 1903 à Paris (7ème) Madeleine Marie Hermite (Châlons-sur-Marne, Marne, 16/11/1883-21/8/1913 Pieurnelle, Oise ?), fille de Claude Marcel René Hermite (Nancy, Meurthe-et-Moselle, 7/10/1850-15/12/1933 Paris 8ème), général de brigade d’artillerie, adjoint au préfet maritime, gouverneur militaire de Brest, médaillé de 1870, officier de la Légion d’honneur en 1907, et de Geneviève Elizabeth Marcilly (Compiègne, Oise, 16/12/1853-3/12/1925 Paris 8ème), mariés le 13 octobre 1874 à Châlons-sur-Marne (Marne).
Petite-fille de Louis Hermite (Dieuze, Moselle, 2/10/1817-1854 ? Nancy), négociant, et de Marguerite Léonie Arnoult (Thionville, Moselle, 23/10/1827-ap. 1874 ?), mariés le 6 mai 1847 à Thionville, remariée à Louis Charles Emile Curé, propriétaire. Petite-fille de Louis Denis Arnould François Marie Marcilly (Guise, Aisne, 28/4/1823-15/7/1886 Châlons-sur-Marne), inspecteur puis garde général des forêts à Meaux puis à Compiègne, conservateur des forêts à Châlons-sur-Marne, botaniste, membre de la société botanique de France, et d’Anne Pauline Zénaïde de Maintenant (Crépy-en-Valois, Oise, 25/1/1832-27/2/1914 Châlons-en-Champagne), mariés le 28 avril 1852 à Amiens (Somme).
Arrière-petite-fille d’Ambroise Ferdinand Hermite (Paris 6/6/1785-16/11/1863 Nancy), propriétaire, négociant, et de Marie Madeleine Lallemand (Vergaville, Moselle, 25/11/1789-16/4/1858 Nancy), mariés le 4 mai 1813 à Dieuze. Arrière-petite-fille de Denis Louis René Marcilly (Senlis, Oise, 24/1/1790-9/9/1875 Châlons-en-Champagne), ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, botaniste, chevalier de la Légion d’honneur, et de Suzanne Elisa Leproux (Le Cateau, Nord, 24 thermidor an XI, 12/8/1803-27/2/1880 Châlons-en-Champagne), mariés le 19 août 1822 à Guise (Aisne). Arrière-petite-fille de François Claude Arnoult (Thionville 11/12/1793-12/11/1883 Thionville, notaire royal à Thionville, fils de notaire, vénérable de la loge maçonnique « La double union » de Thionville en 1831, maire de Thionville de 1848 à 1852 et de 1870 à 1872, et d’Hubertine Marie Catherine Marchal (Thionville 11 brumaire an XII, 3/11/1803-18/4/1885 Thionville, mariés le 28 octobre 1822 à Thionville. Arrière-petite-fille d’Alexandre de Maintenant (Gondreville, Oise, 1er jour complémentaire an VIII, 18/9/1800-6/4/1849 Amiens), notaire royal à Crépy-en-Valois, et de Geneviève Elisabeth Zénaïde Hennequière (Guise 15/12/1807-ap. 1852 ?), mariés le 9 juillet 1827 à Guise.
Sœur de Claude Louis Hermite (Châlons-sur-Marne 4/11/1875-22/5/1962), ambassadeur, commandeur de la Légion d’honneur en 1927, marié à Jeanne Louise Ternaux-Compans, et d’Hubert Paul Hermite (Châlons-sur-Marne 26/7/1877-11/1/1960 Paris), inspecteur des finances, chevalier de la Légion d’honneur en 1920. Cousine de Jacques Marie Ambroise Rendu (Paris 1886-1971 Marsac, Creuse), inspecteur général des finances, officier de la Légion d’honneur en 1928. Petite-nièce de Charles Hermite (Dieuze, Meurthe-et-Moselle, 24/12/1822-1901), mathématicien, professeur à la faculté des sciences de Paris, membre de l’Académie des sciences, Grand Officier de la Légion d’honneur en 1892.
Cinq enfants. 1) Geneviève Marie (Paris 9/3/1904-1930) ; 2) Jacqueline Marie (Paris 17/6/1905-2002 Paris) ; 3) Philippe (Paris 20/6/1907-18/12/1992 Paris), ingénieur des mines, président de chambre (voir notice), marié le 19 octobre 1937 à Elisabeth Treuille, 4) Antoinette Madeleine Marie (Paris 8/11/1908-1983 Paris) ; 5) Hubert Louis Marie (Paris 6/7/1910-17/2/1993 Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine), marié le 25 avril 1941 à Paris (16ème)  à Diane de Hillerin de Boistissandeau (Angers, Maine-et-Loire, 11/6/1907-27/9/1994 Ville-d’Avray, Hauts-de-Seine) fille du marquis et de Louise de Meffray.

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Licencié ès-lettres et en droit.

Attaché à Paul Saint-Raymond (1844-1901), conseiller référendaire, pour la préparation du concours de 1898. Reçu quatrième au concours de 1902, auditeur de 2ème classe le 29 janvier 1903, auditeur-rapporteur de 1ère classe le 7 juin 1907. Conseiller référendaire de 2ème classe le 15 avril 1911, mobilisé du 2 août 1914 au 31 janvier 1919 comme payeur particulier à la Trésorerie et Postes aux Armées. Secrétaire de la Commission des changes de 1919 à 1920. Conseiller référendaire de 1ère classe le 9 février 1927. Avocat Général le 23 octobre 1927, conseiller maître le 7 mai 1934, vice-président du comité des économies du ministère de la santé publique et de l’éducation physique en 1935, membre de la Caisse nationale de la recherche scientifique en 1936. Président de la Troisième chambre le 26 avril 1939, chargé des fonctions de Premier président pour la Cour installée à Saumur en 1939-1940. Chargé des fonctions de Premier Président le 17 juillet 1945, Premier président le 6 novembre 1946. Honoraire à sa demande le 1er janvier 1948.

Membre du Conseil supérieur de la chasse le 4 octobre 1948.

Extrait de son éloge par le Procureur général Parent en 1948 : « (…) M. le Premier président Le Conte prend possession de son siège au début d’une période de notre histoire marquée par des transformations profondes dans l’ordre politique, économique et social et dont la répercussion sur les finances publiques est considérable. Ces grands changements ont pour effet d’accroître la mission supérieure de contrôle dévolue à votre compagnie, comme aussi le rôle du chef qui a la charge de la guider dans des voies nouvelles. (…) Des considérations de ce genre sont certes familières au Premier président Le Conte, défenseur de vos meilleures traditions qu’il personnifie, il possède en même temps un sens trop aigu du réel pour ne pas être le premier à préconiser les adaptations devenues nécéssaires. Il s’attache à établir entre vos différents travaux un équilibre qui tienne compte de l’importance véritable des opérations soumises au contrôle. (…) parmi ces mesures, il faut relever celles qui orientent vos chambres vers une spécialisation plus poussée. (…) D’autre part, pour apurer les comptabilités tenues hors de la métropole et que les évènements n’ont pas permis d’acheminer régulièrement vers la Cour, des vérifications sur place, par des missions sur place, sont organisées et obtiennent des résultats qui inciteront sans doute à étendre cette méthode. (…) On doit encore noter le souci constant de résorber l’arrièré des comptabilités en instance d’examen, sans pour autant négliger l’essentiel du contrôle ; aussi prescrit-il d’accélérer le rythme des vérifications et de les faire porter sur les années les plus récentes. (…) Soucieux enfin de restituer à la Cour toute son autorité, il s’attache, dès le lendemain de la Libération, à rétablir le rapport public qui a cessé de paraître depuis 1939. (…) »

Extrait de son éloge par le Procureur général Bourrel en 1960 : « (…) Avocat général, c’est l’ardeur au travail, la science juridique, la clarté de la pensée, l’élegance du style qui font du magistrat dans la force de l’âge, le conseiller de tous les instants, le collaborateur indispensable de Maurice Bloch. (…) Le président Le Conte, placé sitôt la Libération à la tête de la juridiction, a dû faire face aux problèmes de toutes sortes que posaient la reprise normale de l’activité de la Cour, la situation des magistrats, l’exécution matérielle du travail, l’apurement des comptes demeurés sur place par suite de l’interruption des communications. De plus, il fallait porter attention au désir profond de renouveau, au bouillonnement d’idées, en un mot à la volonté de réforme qui éclata de toutes parts dans les années 1945 et suivantes. Dans cette période mouvementée, le Premier président Le Conte avec son expérience totale des conditions de fonctionnement de la Cour et son respect des traditions dans ce qu’elles ont de meilleur, avec son caractère juvénile et sa connaissance pour ainsi dire familiale des aspirations des jeunes magistrats, était particulièrement qualifié pour tracer la route à suivre. Il n’y manqua pas et sut tenir fermement le cap choisi : rénovation des méthodes, restauration du rapport public, afflux d’éléments jeunes et de valeur (…) ; »

Extrait de ses Souvenirs : « (…) M. Labeyrie, devenu Premier président, me conserva sa confiance et j’étais dans son cabinet quand la sonnette de son téléphone retentit. Le ministre des finances (Paul Reynaud) lui demandait qui il avait l’intention de proposer pour remplacer le président de chambre Vallette parvenu depuis quelques jours à la limite d’âge. « Il y en a un qui s’impose, répondit-il, c’est Le Conte ». « Entendu ». Le lendemain matin, ma nomination était à l’Officiel, à la surprise de beaucoup et à la déception de quelques-uns. Je dois dire qu’au cours de ma carrière déjà longue je n’avais jamais vu un remplacement aussi rapide (…) ».
Domiciles : 10, avenue d’Eylau (16ème), 147, avenue Malakoff (16ème).
Commandeur de la Légion d’honneur le 22 août 1946.
Préface la Comptabilité des chancelleries diplomatiques et consulaires d’Abel Verdier (1937).
Bibliographie : Le Premier président Le Conte. Un heureux mariage de raison avec la Cour des comptes, 1902-1948, (comportant ses souvenirs inédits et ses carnets de guerre. Christian Descheemaeker, La Documentation française 2018.