KRATZ Edouard Arthur
Né le 16 octobre 1831 à Strasbourg (Bas-Rhin), décédé le 8 novembre 1910 à Dieppe (Seine-Maritime).
Fils de Jean Louis Edouard Kratz (Strasbourg 15 messidor an XI, 4/7/1803-18/1/1885 Strasbourg), notaire, maire de Strasbourg de 1848 à 1851, député laïc au Consistoire supérieur de l’Eglise de la confession d’Augsbourg, puis président de ce consistoire (1871-1885), et d’Elise Rose Marguerite Wartmann (Strasbourg 28/10/1809-4/7/1893 Strasbourg), mariés le 16 septembre 1829 à Strasbourg.
Petit-fils de Jean (Johann) Kratz (Strasbourg 21/2/1770-2/3/1806 Strasbourg), officier de santé, puis docteur en médecine, et de Sophie Louise Schertz (Strasbourg 15/3/1771-10/9/1806 Strasbourg), mariés le 10 messidor an VII, 28 juin 1799, à Strasbourg. Petit-fils de Bernard Wartmann (Saint-Gall, Suisse, 18/8/1775-3/6/1839 Strasbourg), négociant, et de Suzanne Marguerite Stromeyer (Strasbourg 14/11/1781-23/9/1862 Strasbourg), veuve d’Isaac Teutsch (? -16/3/1806 Strasbourg), mariés le 14 janvier 1809 à Strasbourg.
Arrière-petit-fils de Jean (Johann) Kratz (? -23/4/1780 Strasbourg), docteur en médecine, et de Suzanne Salomé Boëhm (Strasbourg 1737-18 frimaire an XI, 9/12/1802, Strasbourg), mariés le 3 juillet 1763 à Strasbourg, Temple neuf. Arrière-petit-fils d’Henri (Heinrich) Wartmann (25/8/1743-18/2/1825), négociant à Saint-Gall (Suisse), et d’Ursula Wetter (29/11/1747-27/4/1803), mariés avant 1772. Arrière-petit-fils de Jean Georges Schertz (Strasbourg 24/2/1745-6/12/1818 Strasbourg), négociant, conseiller municipal de Strasbourg, conseiller général, vice-président de la chambre de commerce de Strasbourg, chevalier de la Légion d’honneur, et de Marie Madeleine Marguerite Wittmann (Ribeauvillé, Haut-Rhin, 26/4/1751-9/10/1829 Strasbourg), mariés le 23 avril 1770 à Strasbourg, Temple neuf. Arrière-petit-fils de Philippe Georges Stromeyer (Strasbourg 13/8/1748-12/5/1809 Strasbourg), et de Suzanne Marguerite Redslob (Strasbourg 1750 ? -5 vendémiaire an XIII, 27/9/1804 Strasbourg), mariés le 28 janvier 1776 à Strasbourg, Temple neuf. Familles protestantes.
Frère de Louise Eugénie (1830-1857), et d’Alfred Ernest Kratz (1833-1907), directeur d’assurances à Metz.
Sans alliance.
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Secrétaire de M. Chaix d’Est-Ange, conseiller d’Etat en 1858. Auditeur de 2ème classe au Conseil d’Etat le 28 mai 1855, de 1ère classe le 16 mai 1863, secrétaire d’un des vice-présidents du Conseil d’Etat le 2 novembre 1863. Attaché au cabinet du marquis de Chasseloup-Laubat, ministre de la Marine et des Colonies de 1860 à 1867.
Conseiller référendaire de 2ème classe le 8 mai 1867. Collaborateur proche de Chasseloup-Laubat lorsque celui-ci, ministre présidant le Conseil d’Etat en janvier 1869, met en place l’Empire libéral, et le chargea de convaincre Emile Ollivier de prendre la tête du gouvernement. « Il n’est pas excessif de dire que le marquis de Chasseloup-Laubat et M. Kratz ont gouverné la France de juillet 1869 à janvier 1870 », dit son éloge. L’écrivain Maxime du Camp trace son portrait dans ses Souvenirs d’un demi-siècle : « éminence grise, gardant le labeur pour lui, laissant la gloire à d’autres, jouissant des succès qu’il a assuré par son travail et se plaisant à un rôle anonyme. » Engagé en 1870 dans le corps des éclaireurs tirailleurs formé par M. Féry d’Esclands, conseiller maître (voir notice), combat sous les murs de Paris. Opte pour la nationalité française en 1872. Conseiller référendaire de 1ère classe le 16 octobre 1890, honoraire le 17 octobre 1901.
Extrait de son éloge par le Procureur général Payelle en 1911 : « (…) Magistrat consciencieux, il se montra régulier et assidu dans l’accomplissement de ses obligations professionnelles. Ses rapports décelaient, en même temps que des connaissances variées, des vues droites sur l’administration. De son origine alsacienne, il tenait un bon sens pratique qui s’aguisait de beaucoup de finesse. (…) »
Domiciles : 4, rue de Chambiges (8ème), 3, rue de Lille (7ème).
Ami d’enfance de Gustave Doré (Strasbourg 1832-1883 Paris), graveur, peintre et sculpteur, et de Théophile Gautier (1811-1872). Souscripteur pour le monument à Théophile Gautier en 1876.
Chevalier de la Légion d’honneur le 31 octobre 1863. Souscripteur pour la reconstruction du palais de la Légion d’honneur en 1871.
Publications : La guerre d’Amérique, résumé des opérations militaires et maritimes, Paris, 1866 ; dans La Revue Maritime, des études sur l’Indochine, publiées lors de la conquête.