KÉRATRY Pierre Emile Hilarion,
comte de
Né le 23 avril 1866 à Bordeaux, 2ème section (Gironde), décédé le 2 juin 1921 à Paris (16ème), (acte transcrit le 14 juin 1921 à Paris (8ème).
Fils d’Emile Marie Hilarion, comte de Kératry (Paris 20/3/1832-6/4/1904 Paris 16ème), lieutenant de lanciers en 1859, capitaine commandant en 1861, fait la campagne du Mexique, journaliste au Soir et directeur de la Revue Moderne, député d’opposition du Finistère de 1869 à 1870, initié à la loge « Les amis de Sully » à Brest en 1869, préfet de police le 4 septembre 1870, rejoint Gambetta en ballon pendant le siège de Paris, général commandant l’armée de Bretagne en 1871, préfet de la Haute-Garonne, puis des Bouches‑du‑Rhône le 11 novembre 1871, commandeur de la Légion d’honneur en 1872, et de Laure Marie Antony Cadou (Petit-Bourg, Guadeloupe, 4/11/1838-6/1/1905 Paris 8ème), mariés le 5 juin 1865 à Petit-Bourg. Titre de comte confirmé par décret impérial le 14 décembre 1861.
Petit-fils d’Auguste Hilarion, comte de Kératry (Rennes, Ille-et-Vilaine, 28/12/1769-7/11/1859 Le Port-Marly, Yvelines), conseiller de préfecture à Quimper, député libéral du Finistère de 1817 à 1837, pair de France, député à l’Assemblée Nationale constituante en 1849, poète et homme de lettres, officier de la Légion d’honneur en 1837, et d’Ernestine Marie Constance de Bruc de Livernière (Nantes, Loire-Atlantique, 2/4/1806-24/3/1885 Paris 7ème), mariés le 16 octobre 1829 à Paris. Petit-fils de Pierre Cadou (Petit-Bourg, Guadeloupe, 1802-ap. 1865 ?), propriétaire, et de Marie Bertille Henriette Cauby (Baie-Mahault, Guadeloupe, 2 prairial an XII, 22/5/1804-ap. 1865 Paris ?), née vingt mois avant la déclaration à l’état-civil, mariés le 8 juin 1836 à Baie-Mahault.
Arrière-petit-fils de Julien Jean François, comte de Kératry (Kératry, Ploaré, Finistère, 1/12/1700-7/2/1779 Quimper, paroisse Saint-Mathieu), président de la noblesse aux Etats de Bretagne, et de Catherine Marie Guillemette Duhamel de la Bothelière (Châteaubriant, Loire-Atlantique, 1/10/1729-1/3/1815 Rennes), mariés le 19 octobre 1751 à Rennes, paroisse Saint-Germain. Arrière-petit-fils de Pierre Marie Michel, comte de Bruc de Livernière (Nantes, paroisse Saint-Denis, 29/7/1766-20/2/1845 Nantes 2ème canton), maréchal de camp, officier dans les armées royales en Vendée, chevalier de Saint-Louis, et d’Ernestine de la Pommeraye de Kérambar (Rennes, paroisse Saint-Sauveur, 21/10/1784 ? -1809 ?), mariés sous le nom de Debruc-Duclairay le 26 messidor an XIII, 15 juillet 1805, à Nantes (1ere division), remarié en 1822 à Caroline Louise Brossaud de Juigné (1795-1863). Arrière-petit-fils de Gilles Laurent Cadou (1774 ? -25/11/1835 Petit-Bourg), lieutenant de dragons, propriétaire, fils d’un corsaire nantais, et de Louise Perrine Serpin (1781 ? -20/5/1804 Anse-Bertrand, Guadeloupe), mariés le 30 avril 1801 à Anse-Bertrand. Arrière-petit-fils de Dominique Cauby (Pau, Pyrénées-Atlantiques, 10/3/1757-18/12/1828 Petit-Bourg), gérant d’habitation, commissaire du gouvernement en 1793, propriétaire, et de Marie Pauline Montier-Montigny (Baie-Mahault 11/4/1760-30/5/1812 Baie-Mahault), mariés le 22 nivôse an IX, 12/1/1801, à Baie-Mahault.
Frère d’Hilarion, d’Emilie Hilarion Marie, et de Laurence Bertille (1870-1916), mariée le 18 juillet 1894 à Paris à Charles Marie Joseph de Champanhet de Sarjas (1861-1910).
Neveu d’Ernest Henri Joseph de Kératry (1830-1907 ?), installé au Mexique, marié à Conchita Sinercia de Cabrera y Alvarez, et de Pauline de Kératry (1839-1915), mariée le 27 septembre 1864 à Port-Marly (Yvelines) à Ernest Eugène de La Moussaye (1823-1901), colonel de chasseurs, officier de la Légion d’honneur.
Épouse le 8 novembre 1892 à Paris (1er) Marie Augustine Bonnassiès (Lorette, Loire, 3/1/1873-2/3/1941 Paris 17ème), fille de Jean Bernard Paul Bonnassiès (Toulouse, Haute-Garonne, 28/5/1836-10/10/1901 Paris 10ème), ingénieur, directeur de l’aciérie de Lorette (Loire), fondé de pouvoir de la Compagnie des hauts fourneaux, forges et aciéries de la marine et des chemins de fer de Saint-Chamond (Loire), membre de la société des ingénieurs civils de France, membre de la Société de géographie, chevalier de la Légion d’honneur en 1896, et de Louise Henriette David (Paris 29/3/1845-1923 ?), mariés le 27 octobre 1865 à Paris (10ème).
Petite-fille de Prosper Joseph Hippolyte Bonnassiès (Mende, Lozère, 13/3/1806-13/10/1864 Lorette), directeur des aciéries d’Assailly à Lorette, maire de Lorette de 1857 à 1864, et de Bernarde Augustine Monié (Toulouse, Haute-Garonne, 23 thermidor an VII, 10/8/1799-29/3/1870 Lorette), mariés le 13 juillet 1834 à Toulouse. Petite-fille d’Onésime Augustin David (Chartres, Eure-et-Loir, 7/11/1817-ap. 1889 ?), ingénieur civil, représentant à Paris de la compagnie des hauts-fourneaux, forges et aciéries de la marine de Rive-de-Gier (Loire), et de Marie Joséphine Darbois (Metz, Moselle, 15/6/1822 -ap. 1889 ?), mariés le 27 juin 1844 à Paris (6ème ancien).
Arrière-petite-fille de Pierre Hippolyte Jacques Bonnassiès (Aurillac, Cantal, 11/7/1776-ap. 1850 Toulouse ?), surnuméraire au bureau de la régie des domaines, puis receveur des finances à Toulouse, et de Françoise Joséphine Chazalette (Mende 15/7/1780-av. 1834 Toulouse ?), mariés le 6 février 1806 à Mende. Arrière-petite-fille de Raymond Monié (? –ap. 1800-av. 1834 ?), marchand, et de Jeanne Bertrande Pelous (? –ap. 1834 Toulouse ?), mariés avant 1799. Arrière-petite-fille de François Rémy David (Chartres, paroisse Saint-André, 1786 -17/6/1820 Chartres), tanneur, et de Marie Louise Victoire Massot (? –25/5/1852 Paris 5ème), mariés avant 1814. Arrière-petite-fille de Christophe Henry Darbois (Mézières, Ardennes, 30/5/1788-ap. 1851 Paris ?), fabricant de tissus en coton, puis directeur de houillères à Ham-sur-Sambre en Belgique, et de Barbe Ladrague (Metz, 18 germinal an V, 7//1797-26/1/1831 Metz 1er), mariés le 12 avril 1820 à Metz (4ème).
Trois enfants : 1) Jean (Paris 21/10/1896-1927 Montpellier), marié le 28 octobre 1920 à Hanoï (Vietnam) à Odette Madeleine Andrée Robin (1900- ?). 2) Germaine Raymonde Marie Louise (Paris 17/9/1893-12/10/1994 Paris 15ème), décorée de la Croix de guerre, mariée le 7 mai 1919 à Paris (17ème) à Maurice Joseph Guillaume (Chaumont, Haute-Marne, 17/2/1886-10/5/1961 Paris 5ème), général de brigade d’infanterie, sept citations, secrétaire général du journal l’Intransigeant en 1921, puis d’autres journaux, chargé de mission pour les affaires nord-africaines auprès de Pierre Laval à Vichy. commandeur de la Légion d’honneur en 1927, Aristide Briand, président du conseil, était témoin du mariage ; 3) Marthe Laure Marie (Paris 8/11/1894-16/8/1985 Saint-Malo, Ille-et-Vilaine), mariée le 5 décembre 1917 à Vendœuvres (Indre) à René Marie Félix Vincent de Vaugelas (Vendœuvres, 29/10/1888-14/1/1969 Mézières-en-Brenne, Indre), croix de guerre, officier de la Légion d’honneur.
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Licencié en droit.
Reçu second au concours de 1888, auditeur de 2ème classe le 9 juin 1888, auditeur-rapporteur de 1ère classe le 17 octobre 1892. Conseiller référendaire de 2ème classe en septembre 1899, avocat général le 5 mars 1912. Créateur et éditeur scientifique du Recueil des arrêts de la Cour des Comptes dont le premier tome est paru en 1911. Membre de la commission d’examen des services de l’Imprimerie nationale en mai 1911, de la commission extraparlementaire des Postes et Télégraphes en 1911. Directeur du contrôle financier de l’Indochine en décembre 1912, démissionne de la Cour.
Donne des articles aux Pandectes françaises, à la Revue Internationale économique.
Extrait de son éloge par le Procureur général Payelle : « (…) Sa valeur, depuis lors, n’avait cessé de s’affirmer. Dans ses rapports nourris, rédigés d’une plume précise et élégante, on discernait, en même temps qu’un soin scrupuleux du détail utile et vraiment démonstratif, des vues larges, une disposition à généraliser, à élever les questions et à donner par là toute sa portée au contrôle. Bientôt il fut de ceux à qui appartient l’avenir. Délégué en 1912 dans les fonctions d’avocat général, dans un service où la complexité de la procédure et l’insuffisance des textes renouvellent sans cesse le champ de l’étude, il apportait les qualités, les habitudes d’esprit les plus nécessaires : de l’ordre et de la méthode, un lumineux bon sens, une sûreté de jugement absolu. Il se plaisait au contentieux financier et administratif : il avait commencé depuis un an un Recueil des arrêts de la Cour des comptes où il reproduisait vos décisions les plus intéressantes, s’attachant à en dégager, pour l’édification des comptables et des administrations, les principes et la doctrine trop mal connus ou mal observés. La réputation de M, de Kératry devait nécessairement dépasser notre enceinte. (…) le gouvernement a fait un nouvel appel au dévouement de notre collègue pour une mission lointaine qui l’enlève sans partage à la Cour. (…) Pourquoi nous en cacher ? Nous n’avons pas perdu l’espérance de la revoir ici. Il a d’ailleurs renoncé à un honorariat où l’on eût pu voir le signe d’une séparation définitive. (…) »
Les « Annales coloniales », dans leur numéro du 6 juin 1921 annonçant son décès, indique que « l’œuvre de M. de Kératry en Indochine est discutée. Il créa une situation financière délicate et suscita de véritables difficultés budgétaires ».
Domiciles : 36, rue de Berlin (8ème), 24, avenue de Wagram (8ème).
Officier de la Légion d’honneur le 21 février 1921, chevalier de l’Etoile d’Anjouan.