HERVÉ-GRUYER
Marie Joseph Adolphe Alfred Gilbert, baron
Né le 6 mars 1897 à Paris (7ème), décédé le 6 novembre 1970 à Strasbourg (Bas-Rhin), acte transcrit le 25/11/1970 à Paris (7ème).
Fils d’Alfred Marie Joseph Charles, baron Hervé-Gruyer (Strasbourg 19/8/1860-11/1928 Dorlisheim, Bas-Rhin), conseiller référendaire (voir notice), et de Marie Eugénie Louise Napoléone Murat (Paris 22/7/1874-18/1/1957 Paris), mariés le 18 mai 1895 à Paris (8ème). Le comte Joachim Murat, ancien député, a signé l’acte de naissance.
Petit-fils de Marie Victor Alfred Hervé (Strasbourg 3/1/1824-7/6/1861 Strasbourg), sous-inspecteur des Forêts, et d’Anne Hortense Heiligenthal (Strasbourg 11/1/1835-13/7/1932 Paris 7ème), mariés le 11 octobre 1859 à Strasbourg. Petit-fils de Joachim Joseph André, comte Murat (Paris 12/12/1828-13/3/1903 La Bastide-Murat, Lot), député du Lot de 1854 à 1889, officier de la Légion d’honneur en 1862, veuf de Blanche Aline Marion (? -1861 Neuilly-sur-Seine), et de Marie Marguerite Georgine Barrot (Paris 16/12/1844-21/6/1937), mariés le 11 octobre 1866 à Paris (8ème). Petit-fils adoptif de Gilbert Joseph Gaspard Constant Henri Charles Maxime, baron Gruyer (Strasbourg 23/10/1816-15/7/1893), receveur général des finances, trésorier-payeur général à Montpellier, chevalier de la Légion d’honneur en 1864, confirmé dans la transmission de son titre de baron héréditaire le 6 juillet 1863 ; veuf d’une première union, épouse en secondes noces le 18 mars 1862 Octavie Elisabeth Heiligenthal, sœur d’Hortense, dont il a adopté le neveu Alfred Hervé.
Arrière-petit-fils d’Amand Constant Marie Fidèle Charles Hervé (Strasbourg 28/9/1789-22/8/1864 Dachstein, Bas-Rhin), colonel d’artillerie, commandeur de la Légion d’honneur en 1840, et de Sophie Magnier-Grandprez (Strasbourg 18 frimaire an X, 10/12/1800-16/1/1869 Strasbourg), mariés le 21 octobre 1817 à Strasbourg. Arrière-petit-fils adoptif du baron Antoine Gruyer (Saint-Germain, Haute-Saône 14/3/1774-27/8/1822 Strasbourg), volontaire de l’an II, général de la République et de l’Empire, maréchal de camp, chevalier de Saint-Louis, commandeur de la Légion d’honneur, et d’Elisabeth Chassignet (Saint-Germain 28/1/1792- ?), sa nièce, mariés le 8 mars 1815 à Lure, avec dispense de degré de parenté accordée par le pape Pie VII., sa nièce. Le général Antoine Gruyer, commandeur de la Légion d’honneur en 1813, fit toutes les guerres de la Révolution et de l’Empire, et s’illustra lors de la campagne d’Allemagne en 1813 et la campagne de France en 1814, où il fut plusieurs fois gravement blessé Il fut emprisonné de 1816 à 1818 pour bonapartisme. Arrière-petit-fils de Jacques Joseph Heiligenthal (Landau 15/3/1785-21/3/1870 Strasbourg), négociant, et d’Emélie Coulaux (Huningue, Haut-Rhin, 8 floréal an IX, 28/4/1801-15/8/1869 Mutzig, Bas-Rhin, non numérisé), mariés le 28 avril 1823 à Strasbourg. Arrière-petit-fils de Pierre Gaétan, comte Murat (Labastide-Murat 4ème jour complémentaire an VI, 20/9/1798-25/12/1847 Labastide-Murat), député du Lot de 1830 à 1831, et de Marie Pauline de Méneval (Paris 29/9/1810-1/11/1889 Paris), mariés le 9 octobre 1827. Arrière-petit-fils d’Adolphe Théodore Barrot (Paris 22 vendémiaire an X, 14/10/1801-16/6/1870 Paris 8ème), ambassadeur, sénateur, Grand-Croix de la Légion d’honneur en 1863, et de Georgina Manvers Manby (Northwold, Norfolk, Grande-Bretagne, 7/4/1815-4/1/1900 Paris 8ème), mariés le 29 septembre 1839 à Paris (1er ancien).
Arrière-petit-neveu d’Odilon Barrot (Villefort, Lozère, 1791-1873 Bougival, Yvelines), avocat, député de 1830 à 1848, chef de l’opposition dynastique, président du conseil des ministres du premier gouvernement du Prince-Président Louis Napoléon Bonaparte, en décembre 1848 jusqu’en octobre 1849, ministre de la justice, incarcéré après le 2 décembre 1851, retiré de la vie politique sous le Second Empire, membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1870, vice-président du Conseil d’Etat en 1872. Descendant de Julien Coulaux, entrepreneur de la fabrique royale d’armes blanches de Klingenthal, chevalier de la Légion d’honneur
Frère de Marguerite (1898-11/7/1971 Paris), marié le 27 juillet 1920 à Paris à Robert Firmin-Didot (Paris 14/12/1888-1965) ; de Marie Joseph Joachim Alfred Antoine Hervé-Gruyer (Dorlisheim 10/6/1903-28/7/1994 Marcigny, Saône-et-Loire), directeur au Crédit Lyonnais, chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre, marié le 28 octobre 1929 à Paris (16ème) à Françoise Marie Antoinette Lefèvre (Paris 14/7/1906-25/2/1993 Paris 13ème), fille d’Eugène Lefèvre, directeur général du Crédit Lyonnais ; et de Marie Jeanne (Dorlisheim 20/9/1899-13/8/1984 Paris 16ème), mariée le 3 mai 1922 à Paris (7ème) à Edouard Henri Marie Michel (Paris 5/2/1899-14/6/1981 au Perreux-sur-Marne, Val-de-Marne, acte transcrit le 11/7/1981 à Paris 16ème), cadre de banque.
Epouse le 3 juin 1925 à Paris (7ème) Berthe Camille Gabrielle Marie de Villeneuve-Esclapon (Paris 6/5/1903-26/12/1993 Paris 7ème), fille d’Anne Gaspard Romée, comte de Villeneuve-Esclapon (Saint-Michel-le-Cloucq, Vendée, 6/1/1876-1/4/1912 Paris 16ème), propriétaire, et de Camille Jeanne Marie Pauline Benoist d’Azy (Paris 15/7/1879-30/11/1960 Paris 7ème), mariés le 30 mai 1900 à Paris (7ème), bénédiction nuptiale donnée par l’abbé Mugnier, ami du marié.
Petite-fille de Gaspard Gabriel Hélion, comte de Villeneuve-Esclapon (Grasse, Alpes-Maritimes, 24/11/1835-29/11/1907 Fontenay-le-Comte, Vendée), garde général des forêts, et d’Alexandrine Elodie Marie Pichard du Page (Fontenay-le-Comte 23/7/1842-25/2/1902 Fontenay-le-Comte), mariés le 21 février 1865 à Saint-Michel-le-Cloucq (Vendée). Petite-fille de Rose Ange Augustin, baron Benoist d’Azy (Paris 20/5/1829-20/8/1890 Verneuil, Nièvre), ancien lieutenant de vaisseau, directeur des colonies au ministère de la marine, officier de la Légion d’honneur en 1871, et d’Augustine Berthe Charlotte Marie de Resseguier (Paris 7/6/1845-20/2/1899 Paris 7ème), mariés le 23 mars 1870 à Paris (7ème).
Arrière-petite-fille de Charles Auguste Romée, comte de Villeneuve-Esclapon (Valensole, Alpes-de-Haute-Provence, 21/4/1807-7/7/1889 Aix-en-Provence), et de Louise de Lyle-Taulanne (Grasse, 11/6/1810-14/12/1889 Avignon), mariés le 29 août 1834 à Grasse. Arrière-petite-fille de Denys Aimé René Emmanuel Benoist (Paris 14 pluviôse an IV, 3/2/1796-26/2/1880 Saint-Bernin-d’Azy, Nièvre), inspecteur général des finances, directeur de la Dette inscrite, chevalier de la Légion d’honneur en 1826, député légitimiste de la Nièvre de 1841 à juin 1848, député du Gard de mai 1849 à 1851, proteste contre le coup d’Etat, arrêté quelques jours, de nouveau député de la Nièvre de 1871 à 1876, doyen d’âge et vice-président de l’Assemblée, administrateur de la Compagnie d’Orléans et de la Compagnie du PLM, et de Léontine Rose Amélie Brière d’Azy (Paris 10 fructidor an XIII, 28/7/1805-19/1/1884 Azy-le-Vif, Nièvre), mariés le 11 mars 1822 à Paris. Famille autorisée à porter le nom de Benoist d’Azy par ordonnance royale du 29 juin 1847. Arrière-petite-fille d’Alcide Quentin Pichard du Page (Fontenay-le-Comte, Vendée, 30/1/1811-ap. 1877 ?), maire de Fontenay-le-Comte, propriétaire à Saint-Michel-le-Cloud, et d’Anaïs Astélie Marie Bailly-Dupont ou Bailly du Pont (La Chataigneraie 20/7/1821-24/5/1902 Fontenay-le-Comte), mariés le 28 septembre 1841 à La Chataigneraie (Vendée). Arrière-petite-fille d’Albert Henri Térence, comte de Resseguier (Toulouse, Haute-Garonne, 27/11/1816-26/3/1876 Toulouse), député légitimiste des Basses-Pyrénées de mai 1849 à décembre 1851, proteste contre le coup d’Etat du 2 décembre, arrêté quelques jours, député monarchiste du Gers de 1871 à 1876, et de Marie d’Anglade (Paris 27/8/1822-30/9/1848 Pau, Pyrénées-Atlantiques), mariés le 6 décembre 1839 à Paris (10ème ancien).
Cinq enfants : Augustin Romée Alfred (Paris 9/6/1926-1/10/1989 Neuilly-sur-Seine), banquier, associé-gérant de Lazard Frères, marié le 12 novembre 1957 à Paris (16ème) à Christiane Auzépy (Paris 12/3/1929-17/6/2016 Paris) ; François Hélion Marie Romée (Paris 5/11/1927-2007), marié le 7 septembre 1957 à Grandcamp (Seine-Maritime), à Irène de la Barre de Nanteuil (Paris 14/3/1932- ?) ; Marie Claude Napoléone (Paris 1/3/1929- ?), mariée le 23 mai 1955 à Paris (7ème) à Hervé de Brosse (Paris 18/9/1926- ?), administrateur de sociétés ; Claire Marguerite Marie (Dorlisheim 4/8/1931- ?), mariée le 14 février 1956 à Paris (7ème) à Gabriel Marie Joseph de Roux (Paris 31/5/1931-14/10/1964 Bormes-les-Mimosas, Var), officier de marine ; et Hélène Marie Jeanne Hortense (Paris 7/12/1940- ?), mariée le 25 mars 1965 à Paris à Adam Zygmunt Pawel Tarnowski (Sucha, Pologne, 9/9/1937- ?).
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Mobilisé du 3 septembre 1917 au 25 septembre 1919. Pensionné pour invalidité le 16 août 1921.
Etudes secondaires à l’Ecole Fontanes. Licencié en droit.
Reçu premier au concours de 1921, auditeur de 2ème classe le 22 juillet 1921. Détaché auprès du représentant du Gouvernement français dans le territoire de la Ruhr en février 1923. Auditeur de 1ère classe le 28 mars 1923, conseiller référendaire de 2ème classe le 2 mai 1930. Mis en disponibilité le 14 novembre 1935, contrôleur financier des offices et établissements publics autonomes de l’Etat. Conseiller référendaire de 1ère classe le 7 novembre 1938, maintenu en disponibilité. Directeur de la Caisse Autonome de la Défense Nationale. Directeur de la documentation et des études au ministère de l’Economie Nationale le 26 décembre 1944. Président du Comité supérieur du revenu national le 18 janvier 1946. Conseiller maître le 11 décembre 1946. Effectue pour la Cour les premiers déplacements pour des contrôles dans les départements et territoires d’outre-mer. Membre de la commission des comptes et des budgets économiques de la nation, de la commission de surveillance de la Caisse des Dépôts et Consignations et du comité de direction de l’Institut de Sciences Economiques Appliquées. Membre de la commission de vérification des comptes des entreprises publiques, nommé en 1957 président de la section des industries mécaniques, des industries chimiques et des industries et entreprises diverses. Membre du Conseil National de la Comptabilité, de l’Académie de comptabilité, qu’il préside pendant trois ans. Membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations, et du comité de direction de l’Institut de science économique appliquée. Président de la Première chambre le 27 mai 1958. Honoraire le 6 mars 1968.
Extrait de son éloge par le Procureur général Bourrel en 1968 : « (…) L’idée à laquelle il sera constamment fidèle, est que la juridiction ne saurait se couper de l’administration active qui lui fournit avec des thèmes de vérification, la possibilité d’exercer une influence directe et bénéfique sur l’organisation et la marche des services. Le conseiller maître Hervé-Gruyer entend donner l’exemple d’un magistrat rompu aux techniques traditionnelles de l’examen et du jugement des comptes publics, mais aussi expert en organisation administrative, en comptabilité générale, en économie politique. En s’engageant dans des voies nouvelles, en cherchant à rendre le travail des rapporteurs toujours plus varié et toujours plus intéressant, le président Hervé-Gruyer a montré à ce poste ce que peut obtenir une autorité naturelle unanimement reconnue jointe à une patience inlassable et au souci constant de faire mieux. (…) il suffit de rappeler l’organisation des équipes et des sections, le soin apporté à l’élaboration d’un programme de vérification prévoyant aussi exactement que possible les tâches de chaque rapporteur et de chaque contre-rapporteur, les résultats obtenus dans la vérification des comptes des trésoriers payeurs généraux et surtout dans la préparation des déclarations générales de conformité et des rapports qui doivent accompagner les projets de lois de règlement. (…) »
Extrait de son éloge par le Procureur général Crépey en 1970 : « (…) Son intelligence rapide et brillante, l’originalité et la curiosité de son esprit, l’aisance de sa parole et de son style, étaient pour lui un gage de succès. Partout où il lui a été donné de servir, il devait faire figure de précurseur, de novateur parfois hardi. (…). Promu à la maîtrise, il entend montrer, en prêchant d’exemple, que le magistrat financier doit savoir élargir son rôle jusqu’à celui de conseiller en organisation administrative, voire en économie. (…) Partisan convaincu de l’intensification des contrôles sur place, il a été l’initiateur et le dirigeant des grandes missions de contrôle sur place dans les territoires d’outre-mer, et il a porté à leur développement économique et social un intérêt passionné.(…) Il sera dix ans durant à la première chambre un animateur incomparable, ennemi de toutes les routines, promoteur d’idées et de méthodes qui ne sont plus aujourd’hui discutées, et au premier rang desquelles on doit placer le dialogue constamment ouvert avec les administrations et les services, ainsi que la conception du travail en équipe. (…). »
Domicile : 75, rue de Grenelle (7ème).
Tombeau à Dorlisheim.
Commandeur de la Légion d’honneur le 29 décembre 1962.