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GODIN André Pierre Théodore

Né le 4 janvier 1872 à Francs (Gironde), décédé le 1er décembre 1954 à Paris (6ème).

Fils d’Auguste André Godin (Montagne, Gironde, 21/11/1847-11/1/1887 Guîtres, Gironde), instituteur, directeur d’école, et de Nancy Marie Rolland, (Francs 27/12/1849-1937 ?), institutrice, mariés le 28 novembre 1868 à Francs.

Petit-fils d’André Godin (Lalande-de-Pomerol, Gironde, 21/2/1818-6/10/1906 Lalande-de-Pomerol), cantonnier, vigneron, et de Marie Clémenceau (Abzac, Gironde, 1/10/1822-12/12/1905 Lalande-de-Pomerol, Gironde), mariés le 6 octobre 1840 à Abzac (non numérisé). Petit-fils de François Rolland (Francs 2/8/1824-11/3/1910 Francs), instituteur, et de Marie Gallot (Saint-Philippe-d’Aiguilhe, Gironde, 1829-ap. 1868), mariés le 2 février 1847 à Saint-Philippe d’Aiguilhe.

Arrière-petit-fils de Jean Godin (Saint-Denis-de-Pile, Gironde, 26 ventôse an IV, 16/3/1796-18/4/1868 Lalande-de-Pomerol), cultivateur, et de Marie Bernard (Laborde, Gironde, 12 vendémiaire an III, 3/10/1794-26/3/1863 Lalande-de-Pomerol), mariés le 18 novembre 1814 à Lalande-de-Pomerol. Arrière-petit-fils de François Rolland (Montpeyroux, Puy-de-Dôme, 11/3/1791-2/12/1867 Francs), instituteur, et de Marie Lavandier (Francs, 10 prairial an VIII, 30/5/1800-25/3/1862 Francs), mariés le 16 décembre 1819 à Francs. Arrière-petit-fils d’Arnaud Clémenceau (Abzac 7 ventôse an VII, 25/2/1799-28/7/1877 Lalande-de-Pomerol), tailleur, et de Marie Brois (Abzac 4 thermidor an XI, 23/7/1803-12/11/1876 Lalande-de-Pomerol), cultivatrice, mariés le 22 octobre 1821 à Abzac. Arrière-petit-fils d’Antoine Gallot (Saint-Philippe-d’Aiguilhe 11 vendémiaire an V, 2/10/1796-8/6/1864 Saint-Philippe-d’Aiguilhe), cultivateur, et de Marie Champeville (Saint-Philippe-d’Aiguilhe, 1801 ? -9/1/1893 Francs), mariés le 14 août 1825 à Saint-Philippe-d’Aiguilhe.
Neveu de Pierre Godin (1844-1908), directeur de l’école de Bougie (Algérie), et de Marie Louis Théodora Saivet.
Epouse le 17 octobre 1899 à Alger (Algérie) Sylvie Lucie Décaillet (Rouïba, Algérie, 20/2/1877-21/6/1959 Paris 7ème), fille de Nicolas Décaillet (Salvan-en-Valais, Suisse, 22/2/1832-19/1/1912 Rouïba), instituteur en Italie, précepteur des enfants du duc d’Aoste, directeur d’école à Alger en 1852, propriétaire agriculteur, fondateur et directeur de l’Ecole pratique d’agriculture de Rouïba, chevalier de la Légion d’honneur en 1901, et de Françoise Mélia (Alger 5/5/1837-11/11/1934 Alger), mariés le 5 juillet 1856 à Alger.
Petite-fille de Jean Nicolas Décaillet (Salvan-en-Valais, 29/10/1796-ap. 1856 ?), exploitant agricole, et de Jeanne Marie Reymond (24/11/1793-ap. 1856 ?), mariés en 1819. Petite-fille de Bartholomé Mélia (Alayor, Minorque, 1811-ap. 1856 Alger ?), marchand de tabac, et d’Antonia Amoros (Ciudadela, Minorque, Espagne, 1811 ? -9/3/1848 Alger), mariés avant 1837.
Arrière-petite-fille de Maurice Joseph Décaillet (1758-1830) et de Marie Josephe Gay (1761- ?), mariés en 1785. Famille protestante réfugiée en Suisse après la révocation de l’Edit de Nantes, plus tard convertie au catholicisme Arrière-petite-fille de Maurice Reymond (1755-1835) et de Marie Michelet (? -1839 ?), mariés avant 1793. Arrière-petite-fille de Barthélemeo Miguel Mélia (Alayor, 23/1/1770-25/1/1827 Alayor) et de Francesquina Catalina Maria Alzina (Alayor 20/4/1776-22/1/1848 Alger), mariés le 12 février 1797 à Alayor. Arrière-petite-fille de Pedro Amoros (Ciudadela ? -ap. 1848 Alger ?), maçon, et de Margarita Canet (Ciudadela 1790 ? -8/5/1840 Alger), mariés avant 1811 ; remarié le 20 décembre 1845 à Alger à Isabel Marquès, domestique.
Père d’André Jean Godin (Alger 11/7/1900-27/8/1989 Paris), chef de cabinet du ministre de l’intérieur André Tardieu en 1928, dirigeant de la Résistance dans la police (réseau Ajax), relevé de ses fonctions en mars 1942 pour appartenance à la franc-maçonnerie, secrétaire général de la Préfecture de police de Paris en août 1944, député radical-socialiste de la Somme en 1945, élu du Rassemblement du peuple français (RPF) de 1951 à 1956, vice-président de l’Assemblée nationale, Compagnon de la Libération, Rosette de la Résistance, commandeur de la Légion d’honneur, King’s Medal for Courage, marié en premières noces le 23 juillet 1929 à Paris (6ème) à Paulette Marie Thérèse Ricou (Macao, Chine portugaise, 4/9/1908- ?), divorcés le 30 juillet 1942, remarié le 4 mars 1944 à Paris (7ème) à Marie Hélène Berteau (Saint-Martin-de-Laye, Gironde, 30/7/1921-12/12/2018 Guîtres, Gironde), croix de guerre, médaille de la résistance, chevalier de la Légion d’honneur.

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Licencié en droit, certificat d'études supérieures de législation algérienne et tunisienne en droit musulman et coutumes indigènes.

Enseignant de 1892 à 1896. Rédacteur stagiaire au gouvernement général de l'Algérie le 1er avril 1896, rédacteur le 1er avril 1897, contrôleur général des services de sécurité générale le 1er novembre 1899. Sous-préfet de Médéa le 1er février 1905, sous-préfet de Brignoles (Var) en 1909, de Bastia (Corse) en 1914, de Bayonne (Basses-Pyrénées) en 1916. Participe à la commission chargée d'examiner les demandes d'exception à la règle de l'impression par l'Imprimerie Nationale en janvier 1912, à la commission de consultation d'invalidité-travail le 12 septembre 1912 et à la commission de vérification des frais de service de 1912 à 1914. Membre de diverses commissions de vérification des comptes, comme celle des missions scientifiques en Perse en février 1914, celle des ministres en 1917 et celles des fondations catholiques irlandaises en France en 1918. Préfet de l'Allier le 1er juillet 1917, directeur du cabinet civil du Président du Conseil et ministre de la Guerre Georges Clémenceau.

Conseiller maître le 5 août 1919. Président de la Première chambre le 20 octobre 1931. Légèrement éraflé à la hanche dans un duel au pistolet avec l’ancien préfet de police Jean Chiappe le 29 juin 1935 (procès-verbal publié par le Journal des débats du 30 juin). Procureur Général le 19 octobre 1937. Vice-président en décembre 1939 d’une association ayant pour but de secourir les soldats et travailleurs originaires de l’Algérie et des autres colonies, émanation du groupe colonial des Elus de la Seine. Organise en mai 1940 l'exode à Saumur d'un groupe de magistrats et du personnel administratif. Honoraire le 4 janvier 1942.

Conseiller municipal de Paris (9ème), Président du conseil municipal de Paris du 14 juin 1926 à juin 1927. Membre du bureau de la ligue internationale pour l’instruction des illettrés. Cofondateur de l’hôpital franco-musulman et de la Mosquée de Paris. Président de la fédération de Paris de l’Alliance démocratique, président du Cercle républicain, vice-président du cercle des Girondins à Paris.
Extrait de son éloge par le Procureur général Bouthillier en 1942 :
« M. Godin n’est pas seulement, dans votre souvenir, un conseiller maître brillant et averti, un président diligent et habile à conduire les débats, un Procureur général justement préoccupé de fournir à la juridiction en temps opportun la matière de ses travaux. Il demeure pour vous le collègue aimable et fin, le causeur charmant, l’homme simple et bon, d’une serviabilité quasi proverbiale, le chef, enfin, dont le courage calme et résolu s’affirma une fois encore aux jours douloureux de 1940 et pendant les heures angoissantes du bombardement de Saumur. Il emporte la reconnaissance affectueuse de beaucoup et la sympathie déférente de tous ».  
Extrait de son éloge par le Procureur général Lesage : « (…) Nous garderons le souvenir d’un magistrat ayant une grande expérience des administrations et des hommes, juge naturellement indulgent, collègue aimable et causeur charmant. (…) Au début de l’occupation, je l’ai vu brisé par la défaite, mais sachant néanmoins dominer sa douleur pour organiser, dans l’ordre, l’exode d’un groupe de magistrats et du personnel administratif tout entier. J’étais encore à ses côtés à Saumur pendant la bataille et au moment de l’arrivée des allemands dans la ville. Là aussi il s’est montré calme, courageux et parfaitement digne. Si l’occupation lui était odieuse et si les essais de révolution nationale sous la botte de l’ennemi et dans un sens totalitaire heurtaient ses convictions républicaines – par boutade ne disait-il pas qu’on était revenu au temps de Chilpéric – il n’a cependant jamais désespéré de l’avenir. Sa fidélité était à la hauteur de sa foi dans les destinées de la France. Je n’en veux pour preuve que son attachement envers l’Afrique du Nord, le pays de sa jeunesse, et surtout dans ce pèlerinage que chaque année, au mois de novembre, en dépit de l’âge et de l’inclémence du temps, il accomplissait en Vendée sur la tombe de son chef vénéré (…).  
Domiciles : 11, rue Chernowitz (16ème), 38 bis, rue Fabert (7ème), 9, avenue Emile Deschanel (7ème)
Commandeur de la Légion d'honneur le 13 août 1930. Officier de l'Instruction Publique le 1er janvier 1905, Chevalier du Mérite agricole, médailles d'honneur de bronze du ministère de l'Intérieur et d'argent de la Mutualité. Chevalier d'Isabelle-la-Catholique, Officier de la Couronne d'Italie, Commandeur des Saints Maurice-et-Lazare d’Italie, Commandeur du Nicham Iftikar, officier du Nicham el Anouar.