GAUTIER de CHARNACÉ Paul Marie Denis,
baron
Né le 13 février 1846 à Paris (9ème ancien), décédé le 2 mai 1911 à Paris (8ème).
Fils de Jean Charles Gautier, baron de Charnacé (Paris 8/4/1817-13/9/1870 Deauville, Calvados), propriétaire, maire de Croissy (Seine-et-Marne) de 1860 à 1870, et de sa cousine Marie-Thérèse Le Pileur de Brévannes (Paris 31/10/1825-26/4/1901 Paris 8ème), mariés le 12 avril 1845 à Paris.
Petit-fils de Bonaventure François Gautier, baron de Charnacé (Paris, paroisse Saint-Roch, 26/2/1774-22/4/1843 Paris 9ème ancien), chef d'escadron d'état-major, baron de l’Empire en 1810, conseiller rapporteur près le Conseil général de discipline de la Garde nationale de Paris, juge au tribunal civil de la Seine, conseiller à la Cour d'Appel de Paris, franc-maçon affilié à la loge « Les Chevaliers de la Croix » en 1809, chevalier de la Légion d’honneur en 1816, veuf d’Anne Elisabeth Le Pileur de Brévannes ( ? -7/10/1812 Paris), mariés le 6 ventôse an X, 25 février 1802 à Paris, et d’Elisabeth Amélie Vanin de Courville (Paris, paroisse Saint-Paul, 16/11/1791-18/12/1873 Paris 4ème), mariés le 14 août 1813 à Paris (8ème ancien). Petit-fils d’Amédée Le Pileur de Brévannes (Paris 11/2/1783-3/1/1864 Paris 9ème), conseiller d’Etat, officier de la Légion d’honneur en 1821, chevalier de l’ordre de Malte, et de Françoise Adélaïde Ollivier (Paris 20 thermidor an VI, 7/8/1798-16/5/1880 Paris 9ème), mariés le 26 septembre 1816 à Paris.
Arrière-petit-fils de Bonaventure Jean Gautier de Charnacé, seigneur d’Ecurolles (Saint-Germain-en-Laye, Yvelines, 3/7/1727-4/3/1797 Paris ?), conseiller secrétaire du roi, secrétaire d’ambassade à Stockholm, et de Claude Geneviève Bizeau (1740 ? -13/5/1827 Paris), mariés en 1773, fille de Nicolas Hugues Bizeau (1728-26/8/1814 Paris), ancien maître et doyen à la Chambre des comptes de Paris. Arrière-petit-fils de Charles Simon Vanin de Courville (Paris 7/8/1759-3/1/1822 Paris 8ème ancien), conseiller du roi en son Châtelet et siège présidial de Paris, et de Marie Adélaïde Martin (? -ap. 1813 Paris ?), fille de Jean François Martin (? –ap. 1813 ?), ancien trésorier de France au bureau de Paris, mariés le 23 février 1789 à Paris, paroisse Saint-Louis-en-l’Ile. Arrière-petit-fils de Marc Henri Le Pileur de Brévannes (1737 ? -1804), président en la Chambre des comptes de Paris, et de Marie Anne Petit de la Villonnière, mariés avant 1783. Arrière-petit-fils d’Augustin Charles Ollivier (Paris, paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois, 11/3/1772-29/10/1831 Paris 9ème ancien), banquier, régent de la Banque de France de 1806 à 1827, député de la Seine de 1820 à 1827, pair de France de 1827 à 1830, chevalier de la Légion d’honneur, et de Louise Denise Eustache (Le Havre 1775-1/4/1864 ?), mariés le 26 vendémiaire an III, 17 octobre 1794, au Havre (Seine-Maritime), d’une ancienne famille d’armateurs.
Neveu de Paul François Gautier de Charnacé (Paris 1814-1874), conseiller à la Cour d’appel de Paris, chevalier de la Légion d’honneur en 1865. Petit-neveu par alliance d’Alexis de Tocqueville, écrivain, penseur, marié en 1829 à Alexandrine Denise Ollivier, fille d’Augustin Charles.
Deux frères et deux sœurs : Paul (1857-1923), marié le 10 octobre 1882 à Lucie de Bigault du Granrut ; Christian (1858- ?) ; Marie Caroline (1849- ?), mariée le 18 avril 1876 à Philibert Raoul, vicomte Curial (1842-1908 ?), petit-fils de Philibert Jean Baptiste Curial (1774-1820), général, comte d’Empire ; Marie-Thérèse, mariée le 26 août 1886 à Adolphe Charles de Parseval.
Épouse le 22 mars 1872 à Paris (8ème) Henriette Louise Marie Lorin (Paris 4/2/1852-15/11/1930 Paris 7ème), fille d’Antoine Jean Baptiste Eugène Lorin (Paris 13/11/1819-29/2/1876 Paris 8ème), rentier, et de Marie Mathilde Agasse (Paris 14/3/1827-8/1/1859 Paris 10ème ancien), mariés le 23 avril 1849 à Paris (10ème ancien).
Petite-fille d’Antoine Marie Lorin (Paris 29/10/1786-5/6/1859 Paris 1er ancien), commissaire priseur, l’un des deux cents actionnaires de la Banque de France, et d’Anne Dorothée Marie-Saint-Germain (Paris 26 pluviôse an III, 14/2/1795-17/2/1866 Paris 8ème), mariés le 17 novembre 1813 à Paris (4ème ancien). Petite-fille d’Henri Agasse (Paris 21/8/1785-28/7/1868 Paris 7ème), notaire à Paris (étude XCVII) de 1810 à 1837, l’un des deux cents actionnaires de la Banque de France, chevalier de la Légion d’honneur, et de Charlotte Eugénie Vanin (Paris 23/9/1789-5/4/1860 Paris 7ème), mariés le 9 mai 1812 à Paris (4ème ancien).
Arrière-petite-fille d’Antoine Marthe Lorin (Paris 1750 ? -18/3/1823 Paris 1er ancien), négociant, et de Marie Henriette Leguey (1759 ? -15/10/1833 Paris ?), mariés en novembre 1781 à Paris. Arrière-petite-fille de Jean Baptiste Marie dit Saint-Germain (Fontainebleau, Seine-et-Marne 28/10/1752-26/6/1812 Paris 10ème ancien), vérificateur des poids et mesures, et d’Anne Victoire Curmer (1773 ? -7/2/1817 Paris 4ème ancien), mariés le 29 pluviôse an II, 17 février 1794 à Paris. Arrière-petite-fille de Pierre Guillaume Agasse (1746-23/1/1826 Paris 4ème ancien), chevalier, conseiller du roi à l’Hôtel de ville de Paris, et de Dominique de Lavoiepierre (Paris 31/12/1753-17/6/1827 Paris), mariés le 5 juillet 1774 à Paris, paroisse Saint-Eustache. Arrière-petite-fille d’Antoine Jean Vanin (Paris 17/5/1758-12/6/1838 Paris?), conseiller du roi au Châtelet de Paris, puis maître ordinaire à la Chambre des comptes de Paris en 1789, et de Marie Joseph Le Brun (Paris 28/1/1767-21/4/1836 Paris ?), mariés avant 1789.
Nièce de Léon Curmer (1801-1870), libraire éditeur d’art. Arrière-petite-nièce d’Henry Agasse (1752-1/5/1813 Paris 11ème ancien), imprimeur, successeur de Panckouke, et d’Antoinette Pauline Panckoucke (22/8/1769-13/1/1840 Paris 11ème ancien), mariés en juin 1787 à Paris, paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois.
Cinq enfants. 1) Charles Henri Marie (Paris 1/10/1876-17/11/1957), capitaine de cavalerie, croix de guerre 14-18, croix de guerre italienne, maire de Vue (Loire-Atlantique), officier de la Légion d’honneur en 1948, marié le 23 avril 1900 à Paris (8ème) à Yvonne Bertrand-Geslin (Paris 10/4/1880-12/12/1969 Vue) dont un fils, Yves (Abbeville, Somme, 13/10/1901-28/8/1934 Pornic, Loire-Atlantique), lieutenant de chasseurs, puis conseiller référendaire (voir notice) ; 2) Hector Louis Marie (Ormoy-la-Rivière 4/9/1882-1/8/1954 Paris (8ème), ingénieur civil des mines, à la Compagnie de la Grand-Combe, capitaine d’infanterie, une citation, secrétaire du comité des forges, chevalier de la Légion d’honneur en 1925, marié le 11 juillet 1910 à Paris (8ème) à Suzanne Boulard de Villeneuve (Paris 24/5/1890-23/12/1945 Paris 8ème) ; 3) Antonin Christian Marie (Paris 8/1/1878–24/9/1924 Courchamps, Maine-et-Loire), capitaine à l'Etat-major particulier de la cavalerie, Croix de Guerre, chevalier de la Légion d’honneur en 1920, marié le 19 septembre 1902 à Paris (8ème) à Madeleine Clémentine Marie Hullin de Boischevallier (Paris 12/1/1879-18/8/1968 Boulogne-Billancourt), arrière-petite-fille de Joseph Hullin de Boischevallier (Paris 1742-1823 Paris), conseiller référendaire (voir notice), trois enfants, 4) Marthe Marie Madeleine (Paris 3/6/1875-23/3/1902 Fontainebleau, Seine-et-Marne), marié le 29 juin 1897 à Paris (8ème) à Robert Marie, vicomte Lavaurs (Paris 18/1/1873- ?), officier de cavalerie, membre de la société du cheval de guerre, remarié le 15 juillet 1919 à Paris (16ème) à Françoise de Loynes (1887-1924) ; 5) Amélie Marie Mathilde (Paris 15/5/1873-7/9/1948 Paris 16ème), mariée le 26 octobre 1893 à Paris (8ème) à Joseph Marie Thomas Costé de Bagneaux (Orléans, Loiret, 18/1/1869-1/3/1905 Amiens), officier d'infanterie.
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Licencié en droit.
Reçu cinquième au concours de 1868, auditeur de 2ème classe le 2 août 1870, auditeur de 1ère classe le 22 décembre 1873 auditeur-rapporteur le 29 août 1874. Membre de la commission de la note présidentielle dès 1871, membre de la commission de vérification des frais de service et de négociation du Trésor public pour les années 1875 à 1880, et pour 1906. Conseiller référendaire de 2ème classe le 24 janvier 1880, de 1ère classe le 5 juin 1897. Membre de la commission de répartition de l’indemnité allouée par le Chili aux citoyens français lésés pendant la guerre du Pacifique en 1888, de la commission de révision de la réglementation de la comptabilité des colonies, de la commission supérieure de l’établissement des Invalides de la Marine. Membre de la commission de vérification des comptes ministériels pour 1901, 1902 et 1908. Membre de la commission d’examen aux fonctions d’auditeur à la Cour des comptes pour 1902. Conseiller maître le 29 juin 1906. Décédé en fonctions.
Maire d’Ormoy-la-Rivière (Seine-et-Oise), président du Syndicat des eaux des rivières d’Essonnes et de la Juisne, membre du conseil d’administration de la Caisse nationale de prévoyance des marins en 1909.
Extrait de son éloge par le Procureur général Payelle : « (…) Il avait acquis tous ses grades, tous ses avancements, tous ses honneurs par un travail acharné, par un zèle soutenu, par des services invariablement dévoués. Les efforts qu’il apportait à remplir sans défaillance les obligations de sa charge, s’ils faisaient tort à sa santé, ne coûtaient point à son esprit méthodique, tourné par ses dispositions mêmes vers les précisions rigoureuses qu'entraine la pratique du contrôle financier. Sa profonde instruction professionnelle lui permettait de se mouvoir aisément dans l’étude des questions épineuses, et la rectitude de ses vues les lui faisaient résoudre toujours exactement. Ses propositions étaient sages et prudentes ; il en puisait les éléments dans une saine interprétation des textes. Soucieux avant tout de clarté et de logique, il professait que la Cour doit remplir une mission de vigilance pratique, au moyen de décisions respectueuses du droit comme aussi de l’équité et du bon sens. (…) profondément pénétré des règles de l’institution, respectueux des disciplines séculaires, il s’attachait moins à en discuter l’opportunité présente que la signification et l’intérêt. S’il admettait les nouveautés, car il était sans parti pris, c’est qu’un examen attentif les lui avait montrées indispensables à la bonne administration de la justice.
Domiciles : 7, rue de Surène (8ème), 178, boulevard Haussmann (8ème).
Chevalier de la Légion d’honneur en 1900