GASTAMBIDE Raoul Adrien Ernest
Né le 14 février 1878 à Paris (8ème), décédé le 10 décembre 1938 à Paris (8ème).
Fils de Jules Adrien Gastambide (Caen, Calvados, 26/2/1846-11/4/1944 Tillières-sur-Avre, Eure), maire de Decazeville de 1888 à 1892, administrateur de la Société des Houillères et Forges de l’Aveyron, administrateur de la Banque maritime, fondateur avec l’ingénieur Levavasseur et Louis Blériot de la société des moteurs d’avion Antoinette en 1906, constructeur d’aéroplanes, et d’Elizabeth Adrienne Adeline Dhombres (Alais (Alès), Gard, 25/9/1856-7/6/1937 Paris 8ème), mariés le 26 avril 1877 à Paris (8ème).
Petit-fils de Joseph Adrien Gastambide (Paris 15/4/1808-16/5/1880 Paris 9ème), président de chambre à la Cour de Cassation, vice-président du Tribunal des conflits, commandeur de la Légion d’honneur en 1866, et d’Emilie Delaroche (Ingouville, Seine-Maritime, 15/9/1823-21/11/1894 Paris 9ème), mariés le 14 septembre 1843 au Havre. Petit-fils de Jean André Ernest Dhombres (Le Vigan, Gard, 16/3/1824-10/12/1894 Paris 17ème), pasteur de l’Eglise réformée, chevalier de la Légion d’honneur en 1875, et de Françoise Adeline Mathilde Barafort (Lasalle, Gard, 3/1/1829-10/7/1911 Courbevoie, Hauts-de-Seine, acte transcrit le 20/8/1911 à Paris 8ème), mariés le 4 avril 1848 au Vigan (Gard).
Arrière-petit-fils de Claude Rosalie Gastambide (1775 ? -12/1/1852 Paris 8ème ancien) fabricant de bronze, président de la réunion des fabricants de bronze, et de Marie Antoinette Bourguignon (1777 ? -6/3/1830 Paris), mariés avant 1797. Arrière-petit-fils de Michel Delaroche (Genève, Suisse, 31/10/1775-7/8/1852 Ingouville-Le Havre), maire du Havre, conseiller général, député d’opposition constitutionnelle de la Seine-Maritime de 1819 à 1824 et de 1831 à 1834, cousin de Jean Baptiste Say (1767-1832), industriel, économiste, président du tribunal et de la Chambre de commerce, et de Cécile Madeleine Henriette Delessert (Bougy, canton de Vaud, Suisse 1785-1/1/1852 Le Havre), mariés le 16 octobre 1804 à Aubonne, Suisse, ou à Etoix ? , canton de Vaud, Suisse. Arrière-petit-fils de Louis Léon Dhombres (Saint-Martin-de-Boubaux, Lozère, 5/11/1788-4/10/1856 Le Vigan), pasteur de l’Eglise réformée, président du consistoire du Vigan, et de Gabrielle Marguerite Salomé Déléamont (Genève, Suisse, 13/7/1787-29/7/1880 Le Vigan), fondatrice et directrice d’une pension de jeunes filles au Vigan, mariés le 4 septembre 1817 à Alès (Gard). Arrière-petit-fils de François Barafort (Colognac, Gard, 12/2/1808-6/3/1887 Colognac), avocat, puis magistrat, président de chambre à la Cour impériale de Lyon, puis conseiller à la Cour de cassation, président du conseil central des Eglises réformées, membre de l’académie de Nîmes, officier de la Légion d’honneur en 1877, et de Suzanne Adeline Martin (Lassalle, Gard, 25/6/1807-14/1/1895 Colognac), mariés le 13 mars 1828 à Lassale. Familles protestantes.
Frère de Robert Gastambide (1880-1950), marié à Germaine Robellaz (1890-1959), et d’Antoinette Gastambide (Paris 1888-1976 Paris), dont le prénom fut donné au premier moteur d’avion de l’ingénieur Levavasseur en 1906, mariée à André Guex.
Neveu d’Eugène Emile Gastambide (1843-1913), magistrat, marié en 1875 à Marthe Adèle Odier, nièce d’Auguste Alfred Odier (1802-1870), conseiller référendaire (voir notice).
Epouse le 28 octobre 1920 à Paris (8ème) Marguerite Wenz (Reims, Marne, 17/4/1889-26/12/1988 Paris 16ème), fille d’Emile Wenz (Reims 26/5/1863-8/1/1940 Bayeux, Calvados), négociant, membre de la Chambre de commerce de Reims, pionnier de la photographie aérienne, chevalier de la Légion d’honneur en 1927, et de Marie Chaponnière (Marseille 7/10/1861-30/11/1945 Saint-Mandé, Val-de-Marne), mariés le 10 juillet 1888 à Marseille.
Petite-fille d’Emil Wenz (Brackenheim, Bade-Wurtemberg, Allemagne, 17/5/1834-3/9/1926 Le Chesnay, Yvelines), négociant en laines, et de Johanne Marie Jacobine Dertinger (Güglingen, Allemagne, 29/7/1839-15/11/1925 Le Chesnay), mariés le 29 septembre 1859 à Brackenheim. Petite-fille de Louis Eugène Chaponnière (Marseille 30/6/1818-2/1/1918 Marseille), négociant, membre du Tribunal de commerce de Marseille, membre du conseil presbytéral de l’Eglise réformée, et d’Hortense Elisabeth de Küster (Nauplie, Grèce, 31/7/1833-11/1/1878 Genève, Suisse), mariés le 10 janvier 1854 à Marseille.
Arrière-petite-fille de Peter Anton Wenz (1793 ? -1875 ?) et de Christina Wilhelmina Beckh, mariés avant 1834 à Brakenheim ? Arrière-petite-fille de Johann Heinrich Dertinger (Heilbronn, Bade-Wurtemberg, Allemagne, 19/3/1794- ?) et de Johanne Friederike Wagner (Brackenheim, Bade-Wurtemberg, 6/9/1799-ap. 1839 ?), mariés le 20 novembre 1832 à Brackenheim. Arrière-petite-fille de Jean Jérôme François Chaponnière (Genève, temple de Saint-Gervais, Suisse, 17/7/1784-16/10/1867 Marseille), directeur des coches et messageries à Marseille, négociant, banquier, et d’Etiennette Henriette Darier (Genève 24/10/1797-1892 Genève), mariés le 23 septembre 1817 en Avignon (Vaucluse). Arrière-petite-fille de Charles Louis de Küster (1800 ? –ap. 1854 ?), consul général de Russie en Grèce, puis dans les ports français de la Méditérranée, et d’Adèlaïde Marie Sophie Lapierre (1811 ? – ?), mariés avant 1833 (en Grèce ?).
Nièce de Frédéric Wenz (1865-1940), peintre, ami de Toulouse-Lautrec, et de Paul Wenz (1869-1939), écrivain établi en Australie, ami d’André Gide et de Jack London. Familles protestantes.
Père de Bernard Robert Adrien Gastambide (Paris 6/10/1922-2003 Reims), marié en 1949 à Mireille Marguerite Odier (Baden, Argovie, Suisse 1922-2004), de Gilbert Jules Germain (Paris 19/9/1929- ?), marié à Sylvie Collot, et de Gisèle Marie Elisabeth (Paris 5/7/1926- ?), mariée à Emmanuel Roy.
*
Elève au lycée Condorcet. Trois fois lauréat au concours général. Licencié en droit et ès-lettres.
Reçu cinquième au concours de 1902, auditeur de 2ème classe le 8 décembre 1903, de 1ère classe le 20 février 1908. Conseiller référendaire de 2ème classe le 5 mars 1912. Mobilisé le 2 août 1914 comme payeur particulier aux armées, payeur principal en septembre 1915, chef du service de la Trésorerie aux Armées de l'expédition des Dardanelles, évacué pour raisons de santé en décembre 1915, démobilisé en février 1920. Directeur des Finances de la Syrie, à Beyrouth sous l'autorité de François Georges-Picot, Haut commissaire de France au Levant, remplit des missions financières en Algérie et en Tunisie. Démobilisé en mars 1920. Conseiller référendaire de 1ère classe le 8 octobre 1927, conseiller maître le 29 juin 1938, décédé en fonctions.
Rapporteur permanent de la Commission de l'Asile national des convalescentes du Vésinet, rapporteur de la commission chargée d'élaborer le règlement de comptabilité de l'Assistance Publique, rapporteur de la commission d’études fiscales d’Alsace-Lorraine. Chargé à trois reprises par le commissariat de l'Emprunt de la propagande en Algérie et en Tunisie, nommé à trois reprises membre du jury chargé d'examiner les candidats au concours de l'auditorat. Membre du Comité du Rapport public pendant douze ans, où il exerce successivement les fonctions de rapporteur, de secrétaire adjoint et de secrétaire. Se consacre pendant vingt ans à la lutte sociale contre l'alcoolisme.
Membre de l’Union antialcoolique, puis de la Ligue nationale contre l’alcoolisme. Membre du conseil national de la Fédération républicaine de France, candidat aux élections municipales à Paris en 1931. Membre du club des Escholiers.
Extrait de son éloge par le Procureur général Godin en 1941 : « (…) L’un des plus brillants candidats au concours de l’auditorat, M. Gastambide a tenu dans sa carrière les promesses de ses débuts. (…) Les grandes commissions, à Paris, en Alsace Lorraine, ont profité de son éxpérience administrative qui s’enveloppait de tant de charme personnel. Il s’est consacré, vingt ans durant, à la lutte contre l’alcoolisme, réservant encore une part de ses loisirs à l’art musical où il s’est fait un nom. (…)
Domiciles : 27 boulevard de Courcelles, 9 bis, rue de Moscou (8ème).
Croix de Guerre, Officier de la Légion d’honneur le 13 juillet 1929.
Publications : Oreste, tragédie en trois actes en vers, d’après Eschyle, Sophocle et Euripide, 1893 ; Pseudolus, comédie en trois actes d’après Plaute, jouée au théâtre antique d’Orange en 1900 ; Amour défendu, pièce jouée en 1905 au Théâtre moderne ; Œdipe à Colone, tragédie adaptée de Sophocle, musique de scène de Francis Thomé, jouée au Théâtre de l’œuvre,1904 ; Au palais des Atrides, drame antique en trois actes en vers, musique de Mlle Bourgoin, joué au Théâtre Femina, 1924 ; Médée, tragédie en trois actes d’après Euripide, 1925 ; Graziella, opéra romantique en cinq actes, d’après Lamartine, livret d’Henri Cain et Raoul Gastambide, musique de Jules Mazellier, joué à l’Opéra-Comique en 1925 ; Les matins d’amour, « fabliau-miracle », livret de Raoul Gastambide, musique de Jules Mazellier, donné à l’Opéra en 1927 ; Riquet à la houppe, comédie musicale en trois actes d’après le conte de Perrault, livret de Raoul Gastambide, musique de Georges Hüe, Heugel 1928, donné à l’Opéra-comique de Paris le 17 décembre 1928. Du pâté et de la tarte, adaptée du théâtre médiéval par Raoul Gastambide, jouée en 1930 au Théâtre de l’Avenue ; Adaptation de La Locandiera, comédie de Goldoni, jouée à l’Odéon en 1935.
Tombeau de famille au Père Lachaise, 14ème division.