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GASCQ Pierre Blaise Bernard de

Né le 12 septembre 1786 à Luzignan-Grand (Saint-Hilaire de Lusignan, Lot-et-Garonne), décédé le 9 avril 1870 à Paris (6ème).

Fils de Joseph Marie de Gascq (Saint-Hilaire-de-Luzignan, paroisse Saint-Hilaire, Lot-et-Garonne, 10/6/1751-19 fructidor an XII, 6/9/1804 Bray-sur-Seine, Seine-et-Marne), écuyer, officier de dragons au régiment de Boufflers, et de Louise Victoire de Cambefort (? –ap. 1812 ?), mariés le 21 novembre 1776 à Agen (Lot-et-Garonne), paroisse Saint-Etienne.
Petit-fils de Michel de Gascq (Bordeaux, paroisse Saint-André 4/5/1723–ap.1751 ?), écuyer, et de Marie Barbe Jarry-Desingles (Bray-sur-Seine ? –ap. 1776 ?), mariés le 15 novembre 1746 à Bray-sur-Seine. Petit-fils de Jean Pierre Claude Jules de Cambefort (? –av. 1776 ?), écuyer, seigneur de la Mothe-Bézat, mousquetaire, et de Marie Elisabeth d’Auzac (Agen 5/6/1728-ap. 1776 ?), mariés le 14 août 1747.
Arrière-petit-fils Pierre de Gascq (Bordeaux, paroisse Sainte-Eulalie ? –ap. 1746 Agen, paroisse Saint-Etienne ?), écuyer, sieur de Montréal, garde du corps du roi, arrêté et condamné à mort pour avoir tué en duel le comte de Lau en 1723 à Agen, grâcié en 1725, et de Magdeleine Desclaux (Bordeaux, paroisse Sainte-Eulalie ? –ap. 1746 Agen, paroisse Saint-Etienne ?), mariés le 14 mai 1722 à Bordeaux, paroisse Sainte-Eulalie (non numérisé). Arrière-petit-fils de Pierre de Cambefort, seigneur de la Mothe-Bezat (1665-27/3/1712 Agen-d’Aveyron, Aveyron ?), mousquetaire du roi, et de Jeanne Françoise Ives de Saint-Prest, mariés en 1701. Arrière-petit-fils de Nicolas Jarry, sieur des Ingles (Bray-sur-Seine 10/8/1699–ap. 1746 ?), avocat en Parlement, procureur fiscal au bailliage et baronnie de Bray-sur-Seine, et de Marie Françoise Colmet (Bray-sur-Seine 1708 ? –ap. 1746 ?), mariés le 29 janvier 1728 à Bray-sur-Seine. Arrière-petit-fils de François d’Auzac, seigneur de Campagnac (1694-16/11/1746 Agen ?), maire d’Agen, subdélégué de l’intendant de Guyenne, et de Françoise de Lafont du Cujula (1704 ? –ap. 1728 ?), mariés le 9 janvier 1724 à Agen ?
Arrière-petit-neveu de Pierre de Gascq, marié en 1713 à Jeanne de Sibault de Saint-Médard. Ancienne famille de barons de Quercy et Guyenne, attestée au XIIIème siècle, propriétaires de vignobles, qui a donné de nombreux soldats et magistrats, dont Antoine de Gascq, président à mortier au Parlement de Bordeaux en 1736, ami de Montesquieu, membre fondateur de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux.
Frère de Joseph Michel Josselin de Gascq (Bray-sur-Seine 10/10/1777-3/7/1867), officier de gendarmerie, aide de camp du major général des gardes nationales de France, officier de la Légion d’honneur en janvier 1815.
Épouse en premières noces le 5 mars 1832 à Paris Clémentine Antoinette Sophie Le Rat de Magnitot (Paris 6/5/1806-3/9/1842 Paris), fille de Jean-Baptiste Paul Le Rat de Magnitot (Auzouville-sur-Ry, Seine-Maritime, 30/5/1766-30/6/1853 Paris) juge de paix, et de Sophie Geneviève de Jussieu (Paris 5/7/1780-18/7/1842 Paris), mariés le 10 pluviôse an VII, 29 janvier 1799, à Paris.
Petite-fille de François Elie Le Rat (Auzouville-sur-Ry 6/7/1724 -1787 ?), marchand laboureur, et de Marie Marthe Le Rat (Bois-l’Evêque, Seine-Maritime, 16/9/1731-1795 ?), mariés le 22 janvier 1754 à Bois-l’Evêque, avec dispense pour consanguinité. Petite-fille d’Antoine Laurent de Jussieu (Lyon 12/4/1748-17/9/1836 Paris), botaniste, directeur du Museum national d’histoire naturelle en 1794, membre de l’Académie des sciences, chevalier de la Légion d’honneur, et de Marie Sophie Bellet (1759 ? -15/8/1783), mariés le 7 juin 1779.
Arrière-petite-fille de Joseph Paul Elie Le Rat (? –11/7/1752 Auzouville ?) et d’Anne Plaisant (Bruquedalle, Seine-Maritime, 27/10/1695-20/11/1739 Auzouville-sur-Ry), mariés le 28 juillet 1716 à Bruquedalle. Arrière-petite-fille de Thomas Le Rat (Celloville, Seine-Maritime, 26/11/1685-8/1/1780 Boisemont, Eure), marchand laboureur, et de Marie Magdeleine Dumontier (1699- ?), mariés le 19 juillet 1718 à Préaux (Seine-Maritime). Arrière-petite-fille de Christophe de Jussieu (1685-1758) et de Jeanne Pallier, mariés en 1745. Arrière-petite-fille de Thomas Bellet (14/8/1732-6/3/1788 Paris ?), marchand mercier, échevin de Paris en 1771, administreur de l’hospice général de Paris, et d’Angélique Louise Nau (1735-20/7/1818 Paris), mariés en 1756.
Épouse en secondes noces le 27 mars 1844 à Paris (10ème ancien) Louise Amélie Arcelot de Dracy (Paris 18/9/1810-21/12/1848 Paris 10ème ancien), fille de Louis Alexandre Charles Arcelot de Dracy (Dracy-les-Vitteaux, Côte-d’Or, 19/6/1780-19/5/1854 Paris 10ème ancien), ancien élève de Polytechnique, et de Félicité Jolly ou Joly de Saint-Florent (1789 ? –ap. 1830 Paris ?), mariés vers 1806 à Paris.
Petite-fille de Bénigne Arcelot, écuyer, seigneur de Dracy (Sainte-Reyne, Alise-Sainte-Reine, Côte-d’Or, 5/7/1749-6/11/1794 Paris, sur l’échafaud) et de Catherine Louise de Guyjon (? –ap. 1780 ?), mariés le 17 juillet 1775 à Fresnes (Yonne). Petite-fille de Nicolas Joly et de Marie Mauger, mariés avant 1789.

Arrière-petite-fille de Claude Josué Arcelot (Flavigny-sur-Ozerain, Côte-d’Or, 22/11/1713-23/12/1791 Flavigny-sur-Ozerain), écuyer, seigneur de Dracy, et de Marie de Badier (Alise-Sainte-Reine 4/2/1723-23/3/1752 Alise-Sainte-Reine), mariés le 14 juillet 1744 à Alise-Sainte-Reine. Arrière-petite-fille de Louis Marie de Guijon (Noyers, Yonne, 20/9/1723-1/4/1790 Fresnes), écuyer, seigneur de Fresnes, officier d’infanterie, et de Louise Edmée d’Autray d’Aumont (Thizy, Yonne, 19/6/1725-19/9/1804 Fresnes), mariés le 11 février 1748 à Thizy.

Beau-frère de Paul Le Rat de Magnitot (1804-1875 Paris) conseiller référendaire (voir notice), grand-oncle de Louis Hyacinthe de Saint-Cyr, consul. Parenté par alliance avec Nicolas Le Reffait (Caen 1841-1884 Paris), conseiller référendaire (voir notice), marié à Mlle Rocault de Sainte-Sabine.
Père de Félix Arthur de Gascq (Paris 14/12/1844-ap. 1878 ?) capitaine dans la garde mobile de Provins en 1871, propriétaire.

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Chef du bureau des gardes nationales de France, dont le comte d’Artois est colonel général, en 1814.

Aspirant à la Cour en 1816, conseiller référendaire de 2ème classe le 31 décembre 1817, de 1ere classe le 17 juil­let 1822, membre de la commission de vérification des comptes ministériels pour 1824 et 1825. Conseiller maître le 19 août 1827, président de la Première Chambre le 13 mai 1829. Membre de la commission chargée de donner un avais sur l’Etablissement des Invalides de la marine en 1831. Tiré au sort sur la liste des électeurs en 1834 pour faire partie du jury de la Cour d’assises de la Seine, se fait excuser en raison de ses fonctions judiciaires, excuse admise par la Cour d’assises. Membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations le 8 février 1838. Assure l’intérim de la Première présidence après la révocation du Premier président Barthe d’avril 1848 à novembre 1849. Honoraire pour raison de santé le 25 mars 1857.

Pair de France le 25 décembre 1841, membre en 1839 puis président du Conseil général de Seine-et-Marne (canton de Bray-sur-Seine) de 1847 à 1870. Membre du Cercle des chemins de fer en 1861.Vice-président du conseil d’administration de la compagnie du chemin de fer du Centre, vendue en 1852 à la compagnie d’Orléans. Fiché sur un registre de la police comme homosexuel.

Extrait de son éloge par le Procureur général Collart-Dutilleul en 1857 : « Depuis quelques temps, M. le président de Gascq menaçait la Cour de cette fâcheuse résolution que lui conseillait, que lui commandait même le soin de sa santé fatiguée par le travail (…) La Cour perd en M. de Gascq un magistrat éprouvé par quarante années de travaux assidus. (…) Esprit vif et pénétrant, expérience consommée, jugement net et précis, apportant dans les discussions l’autorité qui sait diriger, éclairer et contenir, capable de la patience des détails, doué de la sagacité qui découvre les solutions, M. de Gascq possédait à un éminent degré les qualités diverses dont la réunion est essentielle à l’exercice des fonctions de la présidence. (…) Dès les premiers jours qui suivirent la révolution de février, jour de stupeur et de confusion ! M. de Gascq se trouva par la violence des évènements et par le renversement du principe de l’inamovibilité, temporairement investi des fonctions de Premier président. Il y fit preuve d’habileté, de prudence, de modération, s’appliquant à préserver autant que possible cette institution du contact orageux de la politique, et ne cédant qu’avec mesure à cet entrainement d’innovation qui se manifestait de toutes parts, en menaçant de remettre toute chose en question. La Cour excusera cette évocation d’un passé que le regret de la retraite de M. de Gascq a si naturellement ravivé. »

Extrait de son éloge par le Procureur général Petitjean en 1874 : « (…) M. de Gascq était né pour les affaires, celles surtout qui demandent une pénétration vive, un jugement prompt et décisif. On remarqua dès ses débuts le sens pratique, le style méthodique et clair du jeune magistrat. Aussi sa carrière fut extrêmement rapide. Conseiller référendaire en 1818, conseiller de première classe en 1822, conseiller maître en 1827, président de la troisième chambre en 1829, c’est là que pendant trente ans, mûri par de fortes études judiciaires et administratives, donnant l’exemple d’une ponctualité rigoureuse, sévère sur la discipline, mais toujours porté en même temps à protéger les droits du véritable mérite, il a puissament secondé, dans la direction des travaux de la Compagnie, l’illustre et vénérable chef qu’elle a perdu en 1863. (…) Il excellait à conduire les débats de sa chambre, à les éclairer de sa parole sobre et lumineuse, à faire pencher les convictions dans le sens des solutions les plus vraies et les plus justes, allant toujours droit au but, et ne permettant jamais à la discussion de s’égarer. Ses résumés étaient la clarté même, ses arrêts des modèles de précision et de netteté. Il avait en un mot ces qualités directrices qui s’imposent naturellement, sans gêner l’indépendance des esprits, et par la seule force de la raison. (…) »

Domiciles : 6, rue de Seine (6ème), 348, puis 350, rue Saint-Honoré (1er), 19, quai Malaquais (6ème).

Grand Officier de la Légion d'honneur le 28 avril 1847.

Bibliographie : Louis Tisseron : Notice sur M. de Gascq (Pierre-Blaise-Bernard), président à la Cour des comptes, pair de France. Paris, sd (vers 1847).