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FOVILLE Alfred de

Né le 26 décembre 1842 à Paris, décédé le 14 mai 1913 à Paris (7ème).

Fils d’Achille Louis Foville (Pontoise, Val-d’Oise, 19 thermidor an VII, 6/8/1799-22/7/1878 Toulouse, Haute-Garonne), médecin en chef de l’asile des aliénés de Rouen, puis de Charenton, puis de Toulouse, chevalier de la Légion d’honneur en 1836, et de Laure Jeanne Prévost-Lelarge-Desar (Paris 9 vendémiaire an XIV, 1/10/1805-15/6/1883 Toulouse), mariés le 20 septembre 1824 à Paris (12ème ancien).
Petit-fils de père inconnu et de Marie-Louise Françoise de Foville (Saint-Jacques d’Aliermont, Seine-Maritime, 26/8/1760-ap. 1799 ?), rentière, veuve de François Désiré Jacques Frédéric Le Chartier de Beuzevillette, seigneur de Feugrey et de Lanquetot (Beuzevillette, Seine-Maritime, 28/7/1753-18/9/1784 Lanquetot), mariés le 22 novembre 1777 à Lanquetot. Petit-fils de François Philippe Prévost et d’Angélique Joséphine Charfoulot (Paris 16/1/1775-30/1/1862 Paris 7ème), mariés le 26 thermidor an II, 13 août 1794 à Paris.
Arrière-petit-fils maternel de Marc François de Foville (1720 ? -11/1/1775 Saint-Jacques d’Aliermont, Seine-Maritime), chevalier, seigneur de Saint-James, et de Barbe Louise Suzanne Le Pelletier d’Ectot (? -ap. 1777 ?), mariés le 6 février 1759 à Villettes (Eure). Arrière-petit-fils de François Prévost, maître marchand corroyeur à Paris, et de Jeanne Rollet. Arrière-petit-fils de Jean Philippe Charfoulot (Paris 1735 ? - ?), charcutier ou marchand de vins, et d’Anne Louise Chevillard (Paris 1737 ? - ?), mariés le 20 décembre 1773 à Paris, paroisse Saint-Sulpice, avec dispense pour consanguinité.
Frère d’Achille Louis François de Foville (Rouen, Seine-Maritime, 25/3/1831-10/1887), médecin aliéniste, inspecteur général des établissements de bienfaisance et des asiles d’aliénés, chevalier de la Légion d’honneur en 1881, et de Paul de Foville (Paris 24/9/1840-1909 Paris), polytechnicien (1859), ancien élève de l’Ecole des Mines, prêtre sulpicien en 1875, doyen de la faculté des arts de l’université catholique de Montréal (Canada), directeur du Grand séminaire de Paris.  
Epouse le 30 décembre 1873 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) Jeanne Louise Catherine Cornélie Hennequin (Boulogne-sur-Mer 21/10/1852-29/8/1920 Paris ?), fille de Jean Augustin Joseph Hennequin (Dunkerque, Nord, 27/5/1812-29/5/1880 Paris 7ème), conservateur puis inspecteur des forêts, chevalier de la Légion d’honneur en 1854, et de Louise Catherine Victorine Dessaux (Boulogne-sur-Mer 1/10/1816-15/10/1895 ?), mariés le 16 mars 1846 à Boulogne-sur-Mer.
Petite-fille de Jean Augustin Hennequin (Dunkerque 11/2/1778-19/11/1816 Dunkerque), négociant, et de Joséphine Henriette Darras (Dunkerque 26/1/1793-10/1/1847 Dunkerque), mariés le 17 mars 1810 à Dunkerque, remariée le 1er avril 1818 à Dunkerque à Louis Marie Joseph Thévenet (Dunkerque 25/11/1773-30/8/1826), maréchal de camp des armées du roi, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur en 1809. Petite-fille d’Henry Louis Pierre Dessaux (Guines, Pas-de-Calais, 1/10/1773-25/10/1843 Paris 1er ancien), ancien élève de l’Ecole Polytechnique, capitaine de la Garde nationale, président du tribunal civil de Boulogne-sur-Mer, maire et conseiller général de Boulogne-sur-Mer en 1830, chevalier de la Légion d’honneur en 1842, et de Louise Françoise Catherine Sauvage (Boulogne-sur-Mer, paroisse Saint-Nicolas, 18/12/1775-2/12/1848 Boulogne-sur-Mer), mariés le 10 frimaire an IV, 1er décembre 1795, à Boulogne-sur-Mer.
Arrière-petite-fille de Jean François Hennequin (Dunkerque 1744 ? -av. 1810 ?), négociant, et d’Ursule Augustine Cousin (Dunkerque 1754 ? -ap. 1810 ?), mariés le 21 février 1776 à Dunkerque. Arrière-petite-fille de Jean Jacques Marie Darras (Dunkerque ? -av. 1810 ?), négociant, et de Marie Isabelle Jeanne Declerck (Dunkerque ? -ap. 1818 ?), mariés avant 1793. Arrière-petite-fille de Louis Nicolas Joseph Dessaux (1754 ? -av. 1790 ?), notaire et receveur des domaines du roi à Guines, qui fit le procès-verbal de l’arrivée de Jean-Pierre Blanchard et de John Jefferies, auteurs de la première traversée de la Manche en montgolfière le 7 janvier 1785, et de Marie Peronne Dupont (1754 ? -10 thermidor an VII, 28/7/1799 Guînes), mariés avant 1773. Arrière-petit-fils de Jean Nicolas Sauvage (Boulogne-sur-Mer, paroisse Saint-Nicolas, 14/10/1741-29/5/1823 Boulogne-sur-Mer), capitaine de navire, et de Louise Françoise Catherine Clarté (Boulogne-sur-Mer 28/12/1742-10/2/1780 Boulogne-sur-Mer), mariés le 17 octobre 1774 à Boulogne-sur-Mer, paroisse Saint-Nicolas.
Dix enfants, dont Marguerite de Foville (Paris 19/11/1875-16/1/1952 Toulouse), mariée le 27 avril 1897 à Paris (6ème) à Maurice Duflos de Saint-Amand (Mende, Lozère, 16/2/1868-6/3/1937 La Malène, Mende), ingénieur ; Jean Achille Lucien de Foville (Paris 26/2/1877-25/4/1915, acte transcrit le 20/1/1920 à Paris 7ème), sous-bibliothécaire au cabinet des médailles à la Bibliothèque nationale, numismate, romancier et poète, caporal d’infanterie, mort pour la France au Bois Coquelin, près la cote 304 (Meuse) marié le 17 juillet 1905 à Paris (8ème)  à Marguerite Emma Pauline America Allou (Paris 22/12/1881-7/1/1969 Dieppe, Seine-Maritime) ; Gabrielle Pauline Marie de Foville (Paris 6/10/1878-6/7/1970 Dreux, Eure-et-Loir), mariée le 30 mai 1903 à Paris (6ème) à Joseph Marie Emile Ernest Delcourt (Lille, Nord, 8/6/1873-ap. 1937 ?), agrégé de l’Université, professeur au lycée Pasteur, chevalier de la Légion d’honneur en 1937 ;  Françoise Marie Paule (Paris 5/3/1881-5/11/1956 Saint-Mandé, Val-de-Marne), mariée le 7 juin 1905 à Paris (6ème) à Camille Louis Marie Cambon (Montpellier, Hérault, 7/6/1870-4/6/1937 Paris ?), vice-amiral, descendant de Joseph Cambon, conventionnel ; Robert Alfred Henri de Foville (Paris 30/4/1883-11/6/1916), aspirant, mort pour la France de ses blessures à Paris ; Henri Gérard François de Foville (Paris 29/1/1893-13/9/1974), ancien élève de Saint-Cyr, colonel de chasseurs, croix de guerre, officier de la Légion d’honneur, marié le 29 mai 1916 à Paris (8ème)  à Germaine Marie Marcelle Jacquemin (Paris 30/4/1891-1968) ; de Marie Jeanne Félicienne de Foville (Brunoy, Essonne, 5/6/1887- ?), mariée le 13 avril 1912 à Paris (7ème) ) à Bernard Gaston Paul Duval (Saint-Cloud, Hauts-de-Seine, 23/7/1871- ?), archiviste paléographe ; de Louise Hélène, mariée le 24 août 1910 à Brunoy à Robert Louis Refoulé (Orléans 13/5/1881-8/2/1962 Orléans), avoué, vice-président de la société d’agriculture, sciences, belles-lettres et arts d’Orléans, croix de guerre, chevalier de la Légion d’honneur en 1923.
Grand-père de François René de Foville (Paris 1909- ?), sous-préfet de Sedan pendant la guerre, résistant, chevalier de la Légion d’honneur.

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Élève à l’Ecole Polytechnique de 1861 à 1863. Élève ingénieur des lignes télégraphiques le 3 novembre 1863, démissionnaire le 11 septembre 1864 pour suivre les cours de la faculté de droit. Licencié en droit, songe à préparer l’Ecole des Chartes, passe l’examen d’architecture de l’Ecole des Beaux-Arts.

Auditeur de 2ème classe au Conseil d’Etat le 21 décembre 1866, de 1ère classe le 31 décembre 1868, Commissaire du gouvernement près du Conseil de la Préfecture de la Seine-Inférieure de 1867 à 1870, maréchal des logis chef et adjudant dans l’artillerie de la garde mobile de la Seine Inférieure en 1870. Collabore en février 1871 au cabinet du ministre des Finances Pouyer-Quertier, capitaine en premier dans le deuxième régiment d’artillerie d’armée territoriale en 1873. Sous-chef au cabinet du ministre de l’Intérieur Félix Lambrecht le 1er septembre 1871, sous-chef de bureau au Personnel le 29 mars 1872, sous-chef du cabinet du ministre des finances Léon Say le 29 mars 1876. Chef de bureau au cabinet du ministre le 1er janvier 1877, chef de bureau des travaux législatifs, de statistique et de législation comparée le 1er avril 1878, puis du contentieux le 1er janvier 1880. Chargé de la Section de statistique le 1er novembre 1881, Délégué français à la conférence monétaire internationale de Bruxelles en 1892. Directeur de l’Administration des Monnaies et des Médailles le 4 novembre 1893.

Conseiller maître le 26 janvier 1900, honoraire à sa demande le 30 avril 1913, décédé quinze jours plus tard.

Professeur d’économie industrielle et de statistiques au Conservatoire National des Arts et Métiers de 1879 à 1909, professeur à l’Ecole des Sciences Politiques, de géographie économique puis de finances publiques, puis d’économie politique. Président de la société des études économiques. Membre de l’Institut le 1er février 1896, dont il est deux fois lauréat en 1873 et 1879. Membre du comité des travaux historiques et scientifiques. Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences Morales et Politiques le 26 octobre 1909, membre de la commission supérieure de contrôle et de surveillance des sociétés de crédit maritime en 1906, membre de la commission de dépopulation, de la sous-commission de la natalité, et membre depuis 1885 de l’Institut international de statistiques dont il est vice-président en 1911.

Extrait de son éloge par le Procureur général Privat-Deschanel : « (…) Sa nomination à un siège de conseiller maître est le couronnement de sa carrière administrative. (…) Il fut des vôtres pendant plus de treize ans et vous aviez l’espoir de le conserver de longues années encore. Mais hélas, le travail, qui procure des joies si pures, exige aussi sa rançon de ceux qui se donnent à lui sans compter. Votre collègue n’avait jamais ménagé ses forces ; elles le trahirent un jour, et après avoir vainement lutté contre le mal, il dut se résoudre à résigner ses fonctions judiciaires. Quinze jours après, il n’était plus. (…) Son nom est de ceux que la mort n’efface pas. Il restera gravé dans les annales de la science ; il demeurera aussi dans vos cœurs et vous conserverez pieusement le souvenir du collègue à la vaste érudition, à la pensée généreuse, qui fut tout à la fois un administrateur émérite, un magistrat éclairé et un grand savant. »

Domiciles : 3, rue du Regard (6ème), 31, rue de Bellechasse (7ème),

Officier d’Académie, Commandeur de la Légion d’honneur le 21 juillet 1909.

Fondateur du Bulletin de statistique et de législation comparée.

Publications : La Transformation des moyens de transport et ses conséquences économiques et sociales, 1880, ouvrage couronné par l’Académie des Sciences Morales et Politiques ; L’Administration de l’Agriculture au contrôle général des Finances (1785-1787) ; Procès-verbaux et rapports avec M. Pigeonneau en 1882 ; Etudes économiques et statistiques sur la propriété foncière : le Morcellement,1885 ; La statistique et ses ennemis, 1885 ; La France économique, statistique raisonnée et comparative pour l’année 1887 ; Mémoire sur les variations de prix au XIXème siècle en 1872, couronné par l’Académie des Sciences Morales et Politiques, La Tour Eiffel, leçon faite au Conservatoire en 1889 ; Œuvres choisies de Frédéric Bastiat (1801-1850) 1889 ; Notice sur la vie et les travaux de M. Adolphe Vuitry,1912, ministre président du Conseil d’Etat sous le Second Empire ; ouvrage inachevé : Histoire naturelle des villes, essai de physiologie sociale. Rapport sur la question fiscale du 23 mars 1904 ; La richesse en France et à l’étranger en 1893, article dans le Dictionnaire des Finances ; Enquête sur les conditions de l’habitation en France, 1894-1899 ; Monnaies de l’Ethiopie sous l’empereur Ménélik, 1898.

Une médaille commémorative a été frappée à son effigie en 1913 à l’initiative d’un comité.