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DUPIN Claude François Etienne, baron

Né le 30 novembre 1767 à Metz, paroisse Sainte-Ségolène (Moselle), décédé le 11 novembre 1828 à Paris (11ème ancien).

Fils de Claude Gabriel Dupin (Metz, 9/10/1737 ? -8 pluviôse an XII, 29/1/1804, Metz), avocat en Parlement, premier secrétaire à l’intendance des Trois Evêchés, et de Marie Anne Ethis (Metz, paroisse Sainte-Croix, 12/4/1743-15/3/1822 Paris), mariés le 24 février 1767 à Metz, paroisse Sainte-Croix.

Petit-fils de Claude François Dupin, seigneur de Chanville (Donzy, Nièvre, 2/1/1696-2/11/1765 Metz), premier secrétaire de l’intendance de Metz, et de Françoise Angélique Palteau (Donzy, 20/1/1704-30/8/1739 Metz), mariés le 17 janvier 1730 à Metz. Petit-fils de Louis Ethis de Corny (Metz, paroisse Saint-Gorgon, 11/2/1703-9/8/1758 Metz), procureur au Parlement de Metz, et d’Anne Marguerite Voyart (Metz, paroisse Sainte-Croix ? -18/7/1784 Metz, paroisse Saint-Livier), mariés le 22 novembre 1735 à Metz, paroisse Sainte-Croix.

Arrière-petit-fils de Claude Dupin (1665- ?), notaire royal à Donzy, et de Louise Jondé, mariés en 1692. Arrière-petit-fils de François Palteau et de Marie Gabrielle Picardet, mariés avant 1704. Arrière-petit-fils de Jean Ethis, cabaretier, et de Claudine Watelet, mariés le 22 août 1700 à Metz, paroisse Saint-Gorgon. Arrière-petit-fils de Dominique Voyart, procureur au Parlement de Metz, greffier en chef de la Monnaie, et d’Anne Gimel, mariés le 12 janvier 1710 à Retonfey (Moselle).

Neveu de Charles François Dupin, intéressé dans les affaires du roi. Cousin de Louis Dominique Ethis de Corny (1736-1790), procureur au parlement de Metz, commissaire des guerres de l’armée de Rochambeau, compagnon de Lafayette en Amérique, membre de la société des Cincinnati, et d’Anne Marie de Mangeot (1734-1778). Lointain cousin d’André Dupin (Varzy, Nièvre, 1/2/1783-11/11/1865 Paris), président de la Chambre des députés en 1832, membre de l’Assemblée constituante en 1848, président de l’Assemblée législative en 1849, sénateur, membre de l’Académie française, Grand-Croix de la Légion d’honneur en 1837.

Épouse le 2 germinal an IV, 1er juillet 1796, à Paris Sébastienne Louise Gély (Paris 3/3/1776 ou 1777-28/7/1856 Paris), veuve de Georges Jacques Danton (1759-1794, sur l’échafaud), député à la Convention, président du comité de salut public en 1793, mariés le 1er juillet 1793 à Paris. Fille de Marc Antoine Gély (1751-27/2/1843 Paris), huissier audiencier au Parlement de Paris, puis commis au ministère de la marine, membre du club des Cordeliers, et de Marie Jeanne Léger Revel (1759-24/10/1825 Paris), mariés avant 1776.

Petite-fille de Jacques Antoine Gély, officier de la connétablie, et de Louise Armande Françoise Ganneval (? -4/4/1803), mariés avant 1751.

Arrière-petit-fils de Pierre Gély (? -1717), maréchal de la Grande Ecurie du roi, et de Marie Elisabeth Carrère (? -1732).

Père d’Antoine Louis Gabriel (Niort 1804-1856 Rouen), conseiller référendaire (voir notice) et de Camille Antoinette (Niort 13/9/1801- ?), mariée le 6 février 1823 à Alexandre Bellot de Kergorre (Nantes 11/3/1784-10/7/1840 Paris), commissaire des guerres, sous-intendant militaire, chevalier de la Légion d’honneur en 1823, auteur d’un Journal d’un commissaire des guerres pendant le Premier Empire, Paris 1899.

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Secrétaire du procureur du Roi de l'Hôtel de Ville de Paris, inspecteur des commis mouleurs de bois aux chantiers de Paris en 1788. Entre dans l'administration de la Seine, sous-chef de bureau en 1791, secrétaire général en 1792. Commissaire du Directoire exécutif près l’administration centrale de la Seine du 7 prairial an VI au 19 messidor an VII (1798). Il aurait été pressenti pour le ministère de la police en 1799. Préfet des Deux-Sèvres de 1800 à 1813, baron de l’Empire en 1809, révoqué pour son opposition à la conscription. Affilié à la loge maçonnique « L’Intimité » à Niort.

Conseiller maître le 31 août 1813. Confirmé dans ses fonctions par l'ordonnance royale du 27 février 1815, signe l'adresse de la Cour des comptes à l'Empereur le 26 mars de la même année. Membre de la commission de vérification des comptes ministériels pour 1824. Décédé en fonctions.

D’après son fils, qui cite les chefs de la Cour des comptes : « Il se montra ce qu’il fut toujours, très laborieux, très instruit et de l’exactitude la plus sévère dans ses devoirs, aussi digne magistrat, que sage et habile préfet, jouissant de l’estime de la Compagnie à laquelle il s’estimait heureux d’appartenir. (…) Malgré sa maladie, il ne manqua pas d’assister à toutes les séances de la Cour des comptes, même à la dernière chambre des vacations dont il faisait partie, et il eut le courage de se faire conduire à la séance de rentrée de la Cour, six jours avant sa mort. »

Domiciles : 7, rue Mazarine (6ème), 8, rue d’Anjou-Dauphine (de Nesles, 6ème), 18, rue des Francs-Bourgeois-Saint-Michel (partie de la rue Monsieur-le-Prince, 6ème).

Tombeau au cimetière Montparnasse.

Chevalier de l'Empire par lettres patentes du 5 août 1809, baron par nouvelles lettres patentes du 19 août 1809. Offi­cier de la Légion d'honneur le 1er septembre 1808.

Membre de la commission de surveillance de la maison royale de Charenton. Membre de l’Académie celtique. Président de la société royale des antiquaires de France. Prix de statistique de l’Institut.

Publications : Parmi les nombreux écrits du baron Dupin, un Projet de constitution, 1789 ; Galerie historique et républicaine des hommes célèbres, 1793 ; plusieurs mémoires et opuscules sur les Deux-Sèvres, dont un Mémoire sur le patois poitevin et sa littérature, 1817 ; une Histoire de l’administration des secours publics, 1821, une Histoire de l’administration locale, (…), publiée en 1829 par son fils, et diverses traductions de l’allemand.

Bibliographie : Marcel Loubeau : « Un préfet de Napoléon : Claude Dupin, baron d’Empire, premier préfet des Deux-Sèvres, 1800-1813 » Thèse d’histoire, Poitiers 1948 ; Gildas Dacre-Wright ; Claude François Etienne Dupin. Editions de l’Harmattan, Paris 2015