Sort by *

DEFLY-DIEUDÉ
Joseph Louis Marie Balthazard Armand

Né le 25 octobre 1836 à Nice, paroisse Sainte-Réparate (Alpes-Maritimes), décédé le 4 janvier 1917 à Paris (6ème).

Fils de François Charles Defly, dit Dieudé-Defly (Paris 10/2/1809-19/7/1884 Nice), agent consulaire de France, vice-consul à Villefranche, consul général à Milan en 1861, à Turin en 1867, à Gênes en 1869, ministre plénipotentiaire, sénateur conservateur des Alpes-Maritimes du 30 janvier 1876 à 1885, membre du groupe des constitutionnels, commandeur de la Légion d’honneur en août 1870, et de Marie Joséphine Désirée Serrat (Nice 1805-25/4/1893 Nice), sa cousine, mariés le 20 septembre 1834 à Nice, paroisse Sainte-Réparate (acte en latin), avec dispense papale en raison de leur lien de parenté, en présence du comte Joseph de Canclaux, consul de France à Nice.

Petit-fils de Jean Aloÿs ou Louis Defly (Nice 1778-20/4/1847 Nice, paroisse Saint-Pierre d’Arène), receveur des douanes à Hambourg, banquier à Nice, et d’Armande Philippine Dieudé ou Dieudi (Paris 18/7/1785-12/10/1875 Nice), lectrice de la princesse Mathilde, dont il existe un médaillon en bronze par Jean-Baptiste Carpeaux, déléguée spéciale pour les salles d’asile au ministère de l’Instruction publique, traductrice d’ouvrages sur l’histoire de l’art italien, mariés le 14 mai 1808 à Paris. Petit-fils de Jean Honoré Joseph Serrat (Antibes, Alpes-Maritimes 1760 ? –27/12/1845 Nice, paroisse Saint-Pierre d’Arène, acte en italien), négociant, et de Marie Angélique Defly (Nice 1778 ? –8/6/1848 Nice, paroisse Saint-Pierre d’Arène, acte en italien), mariés le 5 octobre 1796 à Nice, paroisse Sainte-Réparate, acte en latin.

Arrière-petit-fils (deux fois) de Jacques François Defly (Cluses, Savoie, 1739-29/1/1826 Nice, paroisse Sainte-Réparate, acte en latin), maire de Nice de 1802 à 1804, dont une rue conserve le nom, et de Marie Constance Necco (? -av. 1826), mariés avant 1778. Arrière-petit-fils de Balthazar Etienne Dieudé (Paris, paroisse Saint-Nicolas-des-Champs 1753 ? -26 germinal an XI, 16/4/1803, Gournay-en-Bray, Seine-Maritime), administrateur du bureau des pauvres de Gournay-en-Bray sous la révolution, et de Charlotte Magdelaine de Galland (? -ap. 1803 ?), mariés avant 1785. Arrière-petit-fils de Jean Serrat, d’Antibes.

Neveu d’Auguste Dieudé-Defly, ingénieur des arts et manufactures, architecte. Par jugement rendu le 6 mars 1860 par le tribunal civil de première instance du département de la Seine, autorisé à s’appeler Defly-Dieudé. Petit-neveu de Jean Jacques Hippolyte Defly (1794-1847), bienfaiteur de la ville et des hospices de Nice, dont une rue conserve le nom.

Frère de Marie Paul Louis Defly-Dieudé (Nice 5/11/1838-14/1/1888), sous-chef de bureau au ministère de la marine, chevalier de la Légion d’honneur en 1882.

Epouse le 31 juillet 1867 à Paris (7ème) Marie Fougéa (Paris 29/8/1839-4/12/1921 Paris 6ème), fille de Victor Marie Fougéa (Paris 26 prairial an VI, 14/6/1798-30/4/1863 Paris 1er), chef de bureau à l’administration des Postes, chevalier de la Légion d’honneur en 1859, et d’Eugénie de Crèteville-Loiselet (Paris 2/9/1812-20/1/1892 Paris 6ème), mariés avant 1837 (serait la fille naturelle du vicomte Eugène de Beauharnais, général de brigade en 1804, vice-roi d’Italie, et de Constance de Tilly (1789-12/1/1844 Morainvilliers, Yvelines).

Petite-fille de Simon Pierre Fougéa (1767-1846 ?), employé, et de Louise Victoire Blondel (29/9/1768-ap. 1835 ?), mariés le 11 avril 1796 à Paris. Petite-fille naturelle (?) d’Eugène Rose Napoléon de Beauharnais (Paris 3/9/1781-21/2/1824 Munich, Allemagne), fils adoptif de Napoléon 1er, vice-roi d’Italie, duc de Leuchtenberg, marié en 1806 à Munich à Augusta Amélie de Bavière (Strasbourg 21/6/1788-13/5/1851 Munich).

Arrière-petite-fille de Louis François Fougéa (1730- ?) et de Marie Joseph Holma (1747-1771), mariés en 1766. Arrière-petite-fille (?) d’Alexandre de Beauharnais (Fort-Royal, Martinique, 28/5/1760-23/7/1794, sur l’échafaud), président de l’Assemblée constituante en 1791, et de Joséphine Rose Tascher de la Pagerie (Trois-Ilets, Martinique, 23/6/1763-29/5/1814 Rueil-Malmaison), impératrice des Français, mariés en 1779. Arrière-petite-fille de M. Blondel et d’Elisabeth Louise Quentine, mariés avant 1768, remariée le 28 septembre 1793 à Paris à Pierre Marie Clamaron (1747-1832 Paris). Arrière-petite-fille par alliance de Maximilien de Wittelsbach, duc de Deux-Ponts (Schwetzingen, Allemagne, 27/5/1756-13/10/1925 Munich), électeur puis roi de Baviere en 1806, et de Wilhelmine de Hesse-Darmstadt (Darmstadt 14/4/1765-30/3/1796), mariés en 1785.

Père d’Armande Charlotte Victorine Jeanne (Turin, Italie, 21/12/1868-26/9/1965 Paris 5ème), mariée le 19 juin 1893 à Paris (6ème) à Marie Alfred Gabriel Silvestre de Sacy (Paris 18/12/1863-4/1/1955 Paris 5ème), receveur des finances, chevalier de la Légion d’honneur, fils d’Alfred Silvestre de Sacy (1834-1917), conseiller maître (voir notice) ; et de Désirée Pauline Hélène (Paris 4/4/1872-9/5/1948 Paris 7ème), mariée le 16 novembre 1897 à Paris (6ème) à Charles Henri Bardinet (Paris 25/11/1862-8/6/1943), ingénieur des arts et manufactures, directeur des cristalleries de Baccarat ; de Charles François Victor Paul (Sceaux, Hauts-de-Seine, 8/2/1874-ap. 1955 ?), ingénieur civil, chef d’escadron d’artillerie lourde, marié le 23 octobre 1900 à Nice (Alpes-Maritimes) à Marguerite Euphrasie Françoise Joséphine Faraut (Nice 3/11/1876-8/8/1955 Paris 5ème), et de Jean Paul Pierre (Senlis, Oise, 24/11/1885-13/11/1914 El-Herry, Maroc, acte transcrit le 2/6/1915 à Paris 6ème), lieutenant d’infanterie, tué au combat, mort pour la France, chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume, dont une rue de Casablanca a porté le nom.

*

Licencié en droit le 27 septembre 1861. Attaché surnuméraire à la direction des Archives et de la chancellerie au ministère des Affaires étrangères, à la direction des Consulats et affaires commerciales le 27 septembre 1861, commis expéditionnaire à la même direction le 22 novembre 1864, élève consul de France à Milan le 28 avril 1866, gérant intérimaire du consulat général de France à Milan du 8 septembre au 10 octobre 1867 et du 1er avril au 9 juin 1868, élève consul à Turin le 15 juin 1868, puis à Gênes le 23 février 1869, gérant intérimaire du Consulat général de France à Gênes du 18 juillet au 11 septembre 1869.

Conseiller référendaire de 2ème classe le 26 août 1869, de 1ère classe le 23 avril 1889, membre de la commission de vérification des comptes ministériels pour 1888, 1889 et 1890. Conseiller maître le 23 décembre 1902. Membre de la commission de vérification des frais de service et de négociation du Trésor public pour 1906. Honoraire le 26 février 1911.

Membre du comité législatif du contentieux des Colonies.

Extrait de son éloge par le Procureur général Payelle : « (…) A la Cour, il apportait des qualités qui le disposaient à bien remplir ses nouvelles fonctions : un esprit essentiellement pondéré, méthodique, ponctuel, une intelligence ouverte, un grand amour du travail. En peu de temps, il fut au nombre des rapporteurs les plus solides du corps. Il fouillait avec une attention scrupuleuse les dossiers qui lui étaient confiés, voulant tout voir, tous les aspects des questions, et poussant à fond ses investigations. Ce souci du détail ne lui faisait pas perdre de vue les grandes lignes et il savait coordonner les résultats de ses recherches en des pages claires et bien distribuées. Ses rapports inspiraient une confiance absolue : on savait que dans ses propositions rien n’était abandonné au hasard. (…) Du commencement à la fin de sa longue carrière judiciaire, il n’a cessé d’être le plus consciencieux et le plus zélé des magistrats. A mesure que s’étendait le champ de son instruction professionnelle, il semblait plus avide encore d’apprendre et plus soucieux de ne rien laisser à l’improvisation. (…) Il a eu tous les grands comptes, toutes les tâches qui nécessitent à la fois un dévouement soutenu et des connaissances sûres. Il aimait profondément ses fonctions et, des devoirs qu’elles lui imposaient, les plus exigeantes étaient celles qu’il préférait. Il venait toujours à bout de les remplir, à force de volonté patiente, n’oubliant pas que suivant la parole du chancelier d’Aguesseau, le privilège de bien juger est le fruit d’une longue étude et de sérieuses méditations. (…) »

Domiciles : 44, rue de Verneuil (7ème), 72, rue de Rome (8ème), 94, rue de Rennes (6ème)

Officier de la Légion d’honneur le 31 juillet 1910.