DECRAIS Louis Jean
Né le 13 novembre 1866 à Paris (9ème), décédé le 7 février 1945 à Paris (17ème).
Fils d’Albert Pierre Louis Decrais (Bordeaux, Gironde, 18/9/1838–27/2/1915 Mérignac, Gironde), secrétaire de la conférence du stage, avocat à la Cour d’appel de Paris en 1861, préfet de 1871 à 1877, conseiller d’Etat en 1879, directeur des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères en 1882, ambassadeur à Rome, à Vienne, à Londres, député de la Gironde en 1897, ministre des Colonies de 1899 à 1902, sénateur de la Gironde de 1903 à 1915, Grand Officier de la Légion d’honneur en 1895, et de Louise Marguerite Alice Dethomas ( Paris 21/12/1835-23/1/1895 Paris 16ème), mariés le 29 novembre 1865 à Paris (9ème), veuve en première noces de Pierre Alphonse Godard (?-29/6/1862 Paris 9ème), mariés le 14 février 1856 à Paris.
Petit-fils de Louis Decrais (Bordeaux, section Centre, 3 ventôse an VII, 21/2/1799-ap. 1846-av. 1865 ?), négociant, agent de la Compagnie d’assurances La France à Bordeaux, et de Marie dite Désirée Debans (Bordeaux 28/9/1810-1/2/1884 Mérignac), mariés le 12 avril 1834 à Bordeaux (1ère section). Petit-fils de Pierre Jules Dethomas (Maransin, Gironde, 29/4/1809-30/7/1888 Lesches, Seine-et-Marne), banquier, co-gérant de la Caisse commerciale Béchet, Dethomas et Cie, fondateur de la Compagnie centrale d’assurances maritimes en 1854, et d’Elisabeth Laure Antoinette Béchet (Paris 1816-2/12/1884 Paris 16ème), mariés le 21 février 1835 à Paris.
Arrière-petit-fils d’Esprit Decrais (Le Bec, Eure, 1778-av. 1834 ?), menuisier, propriétaire, et d’Elisabeth Chainet (Royan, Charente-Maritime, 1764-ap. 1834 ?), mariés le 26 floréal an VI, 15 mai 1798 à Bordeaux, section Centre (orthographiés Descrais et Chenet) Arrière-petit-fils de Joseph Debans ou Desbans (Bordeaux 1763 ? -av. 1834 ?), bouchonnier (fabriquant de bouchons), et de Marie Chassaigne ou Chassagne (Bordeaux 1773 ? -av. 1834 ?), mariés le 13 ventôse an III, 3 mars 1795 à Bordeaux, section Centre. Arrière-petit-fils de Jean Baptiste Romain Dethomas (1778-ap. 1842 Bordeaux ?), propriétaire agriculteur, et de Marguerite Julie Dégrange (Cavignac, Gironde, 1780-6/6/1842 Guîtres, Gironde) mariés le 10 février 1806 à Cavignac. Arrière-petit-fils de Jean Louis Béchet (? -av. 1870 ?), banquier, et Claudine Catherine Fournier des Ormes (Paris 1790-22/4/1870 Paris 9ème), mariés avant 1811. Famille protestante.
Neveu de Pierre Joseph Julien Decrais (Bordeaux 1846-1914 Paris), ministre plénipotentiaire en poste à Leipzig et à Rio de Janeiro, sous-directeur au ministère des Affaires étrangères, officier de la Légion d’honneur en 1900. Petit-neveu de Pierre Debans (Bordeaux 1795-1866 Bordeaux), agent de change, administrateur de sociétés, constructeur de ponts et de lignes ferroviaires, l’un des deux cents premiers actionnaires de la Banque de France. Cousin de Maxime Pierre Jules Dethomas (1867-1929), artiste peintre, chevalier de la Légion d’honneur en 1912.
Frère de Louise Julie Decrais (1870-1955), mariée le 29 octobre 1895 à Paris (16ème) au vicomte Simon de Froissard-Broissia (1861-1938), capitaine instructeur au douzième régiment de cuirassiers, colonel de dragons.
Demi-frère de Louis Adolphe Maurice Godart-Decrais (Paris 11/1/1857-8/6/1930), diplomate, officier de la Légion d’honneur en 1908, fils de Pierre Alphonse Godart, propriétaire, premier mari de Louise Marguerite Alice Dethomas.
Épouse en premières noces le 23 février 1896 à Domblans-Blandans (Jura) Marie Magdeleine de Froissard-Broissia (Domblans-Blandans 3/9/1867-18/8/1952 Bourbon-l’Archambault, Allier), fille d’Edouard Hilaire François, vicomte de Froissard-Broissia (Dijon 8/7/1829-20/10/1907 Domblans-Blandans) et d’Irène Bernarde Elizabeth Morisset (Dôle, Jura, 26/3/1835-26/4/1896 Domblans-Blandans), mariés le 27 décembre 1853 à Besançon. Séparés en 1923, divorcés en juillet 1926.
Petite-fille de Charles Edouard Froissard de Broissia (Neublans, Jura, 3/11/1783-28/5/1841 Dijon), capitaine aux Dragons de la Garde, chevalier de Saint-Louis, chevalier de la Légion d’honneur en février 1814, et d’Olympe Geneviève Henriette Hocquart (Gémeaux, Côte-d’Or, 8 messidor an IV, 16/7/1796-14/12/1877 Dammartin, Jura), mariés le 1er août 1818 à Dijon (Côte-d’Or). Petite-fille d’Alphonse Bienaimé Morisset (Niort, Deux-Sèvres, 21/1/1796-22/12/1847 Mâcon, Saône-et-Loire), inspecteur des forêts, et de Charlotte Augustine Pauline Dusillet (Dôle 7 messidor an X, 26/6/1802-24/4/1853 Dôle), mariés avant 1835.
Arrière-petite-fille de Charles Hilaire Marie Flavien Froissard de Poligny, marquis de Broissia (Dôle, Jura, 21/12/1746-29/1/1825 Neublans), seigneur de Neublans et autres lieux, maréchal de camp, chevalier de Saint-Louis, et de Félicité Anne Marie Rose Jeanne Félicité de Mayrot de Mutigney (1755-31/8/1817 Neublans), mariés le 15 avril 1771 à Dôle (Jura). Arrière-petite-fille de Louis Memmie Hocquart (Dijon, paroisse Saint-Michel, 19/9/1766-1/7/1842 Dijon), chevalier, ancien officier au régiment royal infanterie, et d’Henriette Marie Madeleine Cloppin de Gémeaux (Gémeaux, Côte-d’Or, 9/11/1774-10/1/1826 Gémeaux), mariés le 27 avril 1795 à Gémeaux. Arrière-petite-fille de Claude Joseph Antoine Léonard dit Léon Dusillet (Dôle 14/10/1769-12/3/1857 Besançon), écuyer, maire de Dôle de 1815 à 1834, chevalier de la Légion d’honneur en 1827, et de Barbe Françoise de Lampinet (Dôle 30/9/1770-31/1/1833 Dôle), mariés en 1791. Arrière-petite-nièce de Gilles Toussaint Hocquart (de Turtot) (5/9/1765-1/2/1835 Paris 1er ancien), député royaliste de Haute-Garonne en 1827, pair de France, et de Jeanne Jacqueline Henriette dit Jenny Pourrat (1770-31/10/1855 Paris 1er ancien), mariés le 19 fructidor an VII, 5 septembre 1799, à Paris.
Épouse en deuxièmes noces le 23 septembre 1926 à Paris (17ème) Marie Marthe Suzanne Laugée (Paris 29/11/1888-17/7/1978 Paris 16ème), pianiste et cantatrice à l’Opéra-comique, fille de Jean Chéry Laugée (Angoulême, Charente, 25/3/1839-21/12/1894 Paris 9ème), architecte, et d’Armance Merle (Corbigny, Nièvre, 25/3/1849-4/5/1915 Paris 18ème), mariés le 17 septembre 1868 à Paris (5ème).
Petite-fille de Jean Pierre Laugée (Angoulême 24/6/1812-ap. 1868 Sérignac, Charente ?), menuisier ébéniste, propriétaire, et de Catherine David (Chalais, Charente, 19/11/1820-ap. 1894 Landolles (Torsac ?) Charente (non numérisé), mariés le 19 septembre 1837 à Chalais. Petite-fille de René Merle (Saumur, Maine-et-Loire, 1/2/1809-17/11/1854 Corbigny), marchand de laine, teinturier, et de Madeleine Françoise Brulard (Lormes 21/11/1813-1/5/1866 Corbigny), marchande de laine, veuve de Charles Merle (? -1846) ; mariés le 11 septembre 1847 à Corbigny.
Arrière-petite-fille de Jean Laugée (? –ap. 1837 ?), menuisier ébéniste, et de Marguerite Danaud (30/5/1780 ? –ap. 1837 ?), mariés le 16 décembre 1806 à Angoulême (acte partiellement détruit). Arrière-petite-fille de Marc David (Angoulême 1783 ? –ap. 1837 ?), menuisier, et de Marie Desaphy (Chalais 1788 ? –ap. 1837 ?), mariés le 7 avril 1807 à Chalais. Arrière-petite-fille de René Joseph Merle (Argenton-le-Château, Deux-Sèvres, 25/3/1781-10/11/1847 Saumur), teinturier, puis cabaretier, et de Julie Catherine Durand (Varrains, Maine-et-Loire, 24/3/1782-9/8/1826 Saumur), mariés avant 1809. Arrière-petite-fille de Pierre Vincent Brulard (Lezinnes, Yonne, 16/3/1783-13/3/1857 Lormes, Nièvre), aubergiste, et de Madeleine Goguelat ou Goglat (Lormes 5/9/1774-16/2/1860 Lormes), mariés le 3 février 1806 à Lormes.
De son premier mariage, Albert Edouard Phiippe (11/6/1898- ?), représentant de commerce, marié le 30 avril 1924 à Félicie Malbéqui, divorcés, remarié le 19 mai 1933 à Paris (16ème) à Julie Georgette Breittmayer (Paris 21/1/1903-1/10/2009 Alençon, Orne), divorcés en 1936 à Alençon ; Yvonne Jeanne (Paris 28/9/1899- ?), mariée le 7 avril 1920 à Paris (16ème) à Antoine Eugène Rémy-Morin (Rouen, Seine-Maritime, 17/1/1886-2/3/1976 Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine) croix de guerre, payeur général de la Seine, officier de la Légion d’honneur ; et Marguerite Elisabeth Alice Paris 23/12/1896-14/8/1987 Sully-sur-Loire, Loiret), mariée le 3 mai 1922 à Paris (18ème) à Albert Fernand Gaston Danjou (Paris 4/4/1888- ?), agriculteur à Chaumont (Orne).
Du deuxième mariage : Eliane Jeanne Suzanne Laugée-Decrais (Paris 21/10/1918-7/3/2017 Paris), reconnue après le mariage de ses parents, mariée à Paris le 2 juin 1936 à Paris (17ème) à Alain Jacques Alfred Pieyre de Mandiargues (Paris 15/2/1915-2008), administrateur de sociétés, frère d’André Pieyre de Mandiargues (1909-1991), écrivain, puis en 1947 à Paris à l’explorateur Paul-Emile Victor (Genève, Suisse, 28/6/1907-13/3/1995 Bora-Bora, Polynésie française) ; productrice de télévision sous le nom d’Eliane Victor, commandeur de la Légion d’honneur, Grand officier de l’ordre national du Mérite ; et Monique Decrais (Paris 22/9/1919- ?), mariée le 2 juin 1938 à Paris (17ème) à René Henri Edgar Kressmann (Bordeaux 12/1/1912-1996). Jean Chiappe, député de Paris, était témoin du mariage.
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Licencié en droit.
Attaché d’ambassade à Rome le 12 novembre 1885, à Vienne le 3 août 1886, secrétaire d’ambassade à Londres le 16 août 1893, attaché au cabinet du ministre des Affaires étrangères Marcellin Berthelot le 9 novembre 1895, secrétaire d’ambassade de 2ème classe le 24 juin 1898. Détaché à la direction des Affaires politiques le 23 septembre 1898, secrétaire général du ministère des colonies et chef de cabinet de son père au ministère des Colonies le 23 juin 1899, qui lui demanda en 1899 un rapport sur le séjour du capitaine Alfred Dreyfus à l’ile du Diable. Président de la commission de recette de l’exposition coloniale lors de l’Exposition universelle de 1900.
Conseiller référendaire de 2ème classe le 29 novembre 1901. Combattant volontaire, réincorporé comme lieutenant puis capitaine d’état-major dans un régiment de cuirassiers en France, à Douai, Lassigny, à Nieuport, et en Orient, mis à la retraite en 1919. Conseiller référendaire de 1ère classe le 30 septembre 1918, honoraire pour raisons de santé consécutives à la guerre le 4 janvier 1921.
Candidat aux élections sénatoriales de 1920 dans le département de la Gironde. Administrateur de la Société générale d’informations. Directeur financier du Journal des Débats jusqu’en 1940. Délégué à Paris du syndicat paysan en 1922. Administrateur-fondateur de la Société pour l’entreprise générale des travaux et la construction d’habitations économiques modernes en 1924.
Extrait de son éloge par le Premier président Payelle : « (…) M. Decrais eut apprécié le retour à ses occupations professionnelles, si une affection paludéenne, contractée à Salonique, ne les lui eût rendues particulièrement pénibles. La crainte de ne plus suffire à sa tâche la lui a fait résigner avant l’heure. (…) »
Extrait de son éloge par l’avocat général Louis de Fouchier : « (…) Il apportait, dans ce nouvel emploi, les qualités brillantes que, jeune diplomate, il avait acquis par la pratique des affaires extérieures. (...) M. Decrais ne pouvait que se plier très vite aux exigences de ses devoirs de magistrat et, jusqu’à la guerre, il les remplit avec exactitude. (…) Sa santé ne put malheureusement résister aux épreuves prolongées de la campagne, ni aux miasmes paludéens d’Orient. (…) »
Domiciles : 62, puis 76, avenue du Bois de Boulogne (avenue Foch, 16ème), 28, avenue Junot (18ème), 9, rue Gounod (17ème), 22, avenue de la Grande-Armée (16ème).
Officier d’Académie le 12 février 1896. Croix de guerre avec palmes. Officier de la Légion d’honneur le 1er avril 1917.