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COMBARIEU Jean François Abel

Né le 29 janvier 1856 à Cahors (Lot), décédé le 29 mars 1944 à Paris (8ème).

Fils de Jules (Justin) Henri Victor Frédéric Combarieu (Cahors 29/7/1819-7/8/1884 Cahors), imprimeur, journaliste, et de Marie Louise Salbant (Cahors 14/2/1831-1917 Cahors), mariés le 14 février 1855 à Anglars-Juillac (Lot).

Petit-fils de Jean Pierre Combarieu (Cahors 1786-29/3/1875 Saint-Chamarand, Lot), imprimeur, et de Marie Sabatié (Cahors 1793-ap. 1855 ?), mariés le 30 mars 1815 à Cahors. Petit-fils de Jean Louis François Salbant (Belaye, Lot, 16 floréal an XI, 6/5/1803-28/4/1883 Anglars-Juillac), et d’Adélaïde Victorine de Cacqueray de Beaumont (Arcambal, Lot, 11/4/1808-2/3/1887 Anglars-Juillac), mariés le 4 décembre 1828 à Cahors.

Arrière-petit-fils de Pierre Combarieu (1755-23/8/1839 Cahors), pharmacien, et de Marie Ramel (1761-30/10/1848 Cahors), mariés avant 1786. Arrière-petit-fils de Jean Sabatié (1759 ? -29/2/1844 Cahors), propriétaire, et de Thérèse Gombault (1773 ? -20/6/1841 Cahors), mariés avant 1793. Arrière-petit-fils de Jean Salbant (15/3/1773-21/12/1821 Bélaye), cultivateur au lieu de Juillac, et de Jeanne Valette (Douelle, Lot, 7/11/1773-ap. 1828 ?), mariés le 22 ventôse an VI, 12 mars 1798 à Douelle. Arrière-petit-fils de Louis François de Cacqueray de Beaumont (Bezancourt, Seine-Maritime, 29/4/1768-6/4/1809 Paris), colonel au régiment de Vermandois, chevalier de Saint-Louis, et d’Amable Anne Françoise Euphrasie Vivien de Goubert (Paris 1781-8/6/1863 Cahors), mariés le 5ème jour complémentaire an V, 21 septembre 1797 à Arcambal.

Frère de Jules Léon Jean Combarieu (Cahors 4/2/1859-7/7/1916 Paris), professeur agrégé de l’Université, chef de cabinet du ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-arts, musicologue, professeur au Collège de France en 1904, chevalier de la Légion d’honneur en 1902. Cousin d’Emile Jean Pierre Combarieu (1834-1909), général de brigade, commandeur de la Légion d’honneur en 1895.

Épouse le 18 novembre 1895 à Paris (8ème) Marguerite Amélie Charrier (Paris 4/12/1870-5/4/1928 Paris 8ème), fille d’Hippolyte Ferdinand Charrier (Paris 31/5/1837-29/12/1879 Paris 4ème), négociant en vins à Paris, et de Marie Hébert (Paris 27/3/1845-23/5/1919 Paris 8ème), mariés le 24 mai 1864 à Paris (4ème).

Petite-fille de Pierre Hippolyte Charrier (Laval-en-Brie, Seine-et-Marne, 18/1/1808 -24/6/1871 Paris 14ème), propriétaire, et de Louise Véronique Chatté (Lumigny, Seine-et-Marne, 30 thermidor an IX, 18/8/1801-23/4/1880 Paris 14ème), mariés le 31 janvier 1835 à Paris (11ème ancien), veuve de Germain Sou (? -24/8/1833 Paris), mariés le 27 octobre 1831 à Paris. Petite-fille de François Charles Emile Hébert (Paris 1818-2/3/1892 Paris 4ème), négociant en vins, et de Marie Georgette Mélanie Royer (Paris 1819-25/7/1889 Paris 4ème), mariés avant 1845.

Arrière-petite-fille d’Edmé Dominique Charier ou Charrier (Villeneuve-la-Guyard, Yonne, 14/8/1779-27/1/1850 Laval-en-Brie) et de Geneviève Noëlle Garé ou Garré (Saint-Nicolas-les-Montereau, Seine-et-Marne, 26/12/1777-20/5/1859 Laval-en-Brie), mariés le 10 frimaire an X, 1/10/1801 à Laval-en-Brie. Arrière-petite-fille de Louis Nicolas Chatté (Rozay-en-Brie, Seine-et-Marne, 22/4/1769-2/1/1821 Dampmart, Seine-et-Marne), bourrelier à Lumigny, et de Marguerite Louise Elisabeth Ravon (Rozay-en-Brie, 20/7/1772-5/11/1851 Montrouge, Hauts-de-Seine), femme de confiance, mariés le 20 novembre 1792 à Rozay-en-Brie. Arrière-petite-fille de Jean François Hébert (? -ap. 1845 ?) et de Marie Marthe Lée dit Guitton (? -ap. 1818-av. 1845 ?), mariés avant 1818. Arrière-petite-fille d’Antoine Royer (? -ap. 1843 ?), menuisier, et de Marie Louise Riché (? -ap. 1843 ?), mariés avant 1819.

Beau-frère d’Emile Charrier (Paris 1865-1956), conseiller référendaire (voir notice).

Oncle de Paul Morand (1888-1976), écrivain, de l’Académie française, dont la mère Marie-Louise Charrier (Paris 1867- ?), mariée en 1887 à Eugène Edouard Morand, auteur dramatique, est la sœur aînée de Marguerite Charrier.

Père de Pauline Henriette Denise (Paris 24/12/1903-22/6/1909 Paris 8ème), dont il existe une buste en marbre (1909) par Victor Segoffin (1867-1925) au musée des Augustins à Toulouse ;  de Marie Louise Thérèse (Paris 8/10/1896-4/3/1965 Paris 15ème), dont il existe une buste en marbre (1904) par le même au même endroit,  mariée le 6 août 1924 à Paris (8ème) à Jean Emile Gueulette (Paris 19/11/1891-1977), avocat à la Cour, croix de guerre, et de Suzanne Marie Julie (28/6/1899-30/10/1980 Penne-d’Agenais, Lot-et-Garonne), mariée le 9 juillet 1919 à Paris (8ème) à Alfred Eugène Victor Cayla (Neuilly-sur-Seine 7/7/1891-27/11/1983 Levallois-Perret, Hauts-de-Seine), médecin, croix de guerre ; Emile Loubet, ancien président de la République, était témoin du mariage.  

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Etudes au lycée Michelet. Licencié en droit, deux fois admissible au concours d’entrée au Conseil d’Etat.

Avocat, puis journaliste à La Petite République et à L’Armée française, secrétaire particulier du préfet de la Dordogne en 1879, secrétaire général du Gers le 30 mars 1881, de la Mayenne le 11 mai 1882, du Calvados le 26 août 1887. Sous-préfet de Saint-Quentin (Aisne) le 22 décembre 1891, directeur du cabinet du préfet de la Seine Eugène Poubelle le 7 janvier 1894, préfet de l’Ain le 18 mars 1895, de la Meuse le 13 octobre 1896. Directeur du cabinet du Président de la République Emile Loubet le 9 mars 1899. Secrétaire général du cabinet civil du Président de la République le 28 juillet 1900, puis secrétaire général de la Présidence de la République après le départ du général Bailloud, également chef de la maison militaire.

Conseiller maître le 11 janvier 1905. Membre de la commission de vérification des comptes ministériels pour 1915 et 1916. Doyen puis président de la Deuxième chambre le 27 décembre 1920, honoraire le 9 novembre 1925.

Administrateur, puis censeur au Crédit Foncier de France de 1926 à 1940, et administrateur de plusieurs filiales. Membre du conseil des musées nationaux en 1919. Mélomane et ami de plusieurs musiciens, président de la société mutuelle des professeurs du Conservatoire de musique et de déclamation en 1925.

Extrait de son éloge par le Premier président Payelle : « (…) Cette autorité venait aussi de sa haute conscience et de l’impartialité avec laquelle, attentif aux arguments des rapporteurs, respectueux, même s’il ne les partageait pas, des opinions de ses assesseurs, il s’attachait à conduire la discussion vers les solutions les plus justes. Il n’était pas de ceux qui, suivant l’expression du classique, « tristi supercilio adessent utilitatibus », et pensent qu’un air maussade convient à celui qui parle au nom du service public. Chez cet impeccable magistrat, aucune morgue, aucune raideur ; une grande franchise, voire de la vivacité, mais un empire sur soi et un tact qui le préservaient de blesser. (…) »

Extrait de son éloge par le Procureur général Bloch : « (…) Dès son installation, le nouveau maître prouve l’étendue de sa documentation en prenant une part active aux délibérations, en soutenant avec force, par des raisons inattaquables, des avis qui devaient prévaloir. Quinze ans plus tard, quand il prit la présidence d’une chambre, les débats ne pouvaient pas dégénérer en conversations vaines ; d’un mot il précisait le litige, d’un argument il fixait la décision, et les arrêts rendus, solides au fond, impeccables dans la forme, ne laissant rien à reprendre au censeur le plus sévère. (…) A une époque où, par suite des bouleversements et des troubles de la guerre, notre juridiction est sur le point de fléchir sous le poids écrasant des charges qui lui incombent, il apparaît comme indispensable que, sans rien ôter au contrôle de son efficacité, les travaux de vérifications soient rapidement conduits, et cependant il faut aussi que, devant l’importance et la complexité des services, nous allions dans nos recherches plus loin que les pièces et les comptes et que nos regards se portent sur la réalité des faits pour les bien saisir dans leur évolution et leurs conséquences. M. le président Combarieu l’avait très bien compris. Que de fois l’avons-nous vu soutenir cette double thèse tant au comité du rapport public qu’à la chambre du Conseil, que de fois l’avons-nous vu se prodiguer pour que la Cour exerçant dans toute leur étendue les droits qu’elle tient des lois qui régissent notre institution, donnât de plus en plus à ses critiques une allure et une ampleur propres à éclairer le Parlement et le Pays sur les fautes commises, sur les réformes à réaliser. (…) »

Extrait de son éloge par le procureur général Brin en 1944 : « (…) Il unissait à une parfaite simplicité de manière, qui lui valait l’affection de tous et lui donnait l’audience des humbles et des petits, ces raffinements de l’esprit qui enchantent les délicats. Indulgent aux petites faiblesses des hommes, il était sévère pour les abus. Au comité du rapport public, une jeunesse fervente applaudissait à ses indignations. (…) Sa retraite ne devait pas interrompre son activité. Nommé administrateur, puis censeur du Crédit Foncier de France, fonctions qu’il abandonne en 1940 en raison de l’abaissement de la limite d’âge, il était devenu président ou membre du conseil d’administration de diverses sociétés filiales de ce grand établissement financier. (…) »

Domicile : 9, rue Pierre le Grand (8ème)

Commandeur de la Légion d’honneur le 22 juillet 1925. Grand Cross of the Victorian Order (1903)

Publications : Des pouvoirs des préfets de police, en général et spécialement en cas de troubles, Paris Berger-Levrault 1884. Traité de la procédure administrative devant les conseils de préfecture, Paris Berger-Levrault 1890 ; Sept ans à l’Elysée avec le président Emile Loubet. De l’Affaire Dreyfus à la conférence d’Algésiras, Hachette Paris 1932. Collaborateur de la Revue générale d’administration, du Dictionnaire des Finances de Léon Say, de la Revue de Paris et de la Revue Politique et parlementaire.

Iconographie : tableau d’Octave Denis Victor Guillonnet (1872-1967) conservé à la Cour des comptes (salon de 1932)