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BUFFAULT Philippe Jean Baptiste

Né le 4 juin 1760 à Paris, paroisse Saint-Roch, décédé le 4 décembre 1850 à Anteville près Bréauté (Seine-Maritime). 

Fils de Jean-Baptiste Buffault (1718 ? -27/2/1792 Paris), marchand mercier, puis fondateur de la manufacture de Javel, trésorier général de la ville de Paris, échevin de Paris, chevalier de l’ordre de Saint-Michel, dont une rue du 9ème arrondissement de Paris conserve le nom, et de Barbe Lièvine Pièters ou Peeters (? -1779 Paris), marchande de modes, mariés le 27 octobre 1755 à Paris. Mme du Barry, dans sa jeunesse, avait été modiste dans le magasin tenu par Mme Buffault dans la rue Saint-Honoré.

Petit-fils de Jean-Baptiste Buffault (? –av. 1743 Paris), marchand fruitier et bourgeois de Paris, et de Marguerite Elisabeth Thibert (? -1765), mariés avant 1718. Petit-fils de Gabriel Pieters et de Barbe Dessar.

Frère d’Alphonse Jean Buffault (1762-1844), receveur général, régent de la Banque de France.

Epouse le 12 messidor an II, 27 juin 1794 à Paris Marie Michelle Guesnon de Bonneuil (Bordeaux 24/9/1767-21/3/1853 Paris), fille de Nicolas Cyrille Guesnon de Bonneuil (1732-24/3/1803), maître d’hôtel ordinaire de la comtesse d’Artois, premier valet de Monsieur, comte de Provence, et de Michelle Sentuary (Saint-Denis de la Réunion 25/3/1748-26/12/1829 Paris), mariés le 20 janvier 1767 à Bordeaux.

Petite-fille de Jean François Guesnon (Paris 9/11/1675-28/5/1746), menuisier des bâtiments du roi, contrôleur des rentes de l’Hôtel de Ville, et de Marie Madeleine Desbettes (? -13/10/1757 Le Cours, Morbihan ?), mariés le 27 décembre 1705 à Vatry (Marne) ? Petite-fille de Jean Sentuary (Langon, Gironde, 25/1/1711-19/2/1784 Capian, Gironde), avocat au Parlement de Bordeaux, procureur général au conseil supérieur de l’Ile Bourbon de 1737 à 1779, et de Marie Catherine Caillou (Saint-Denis de la Réunion 1/3/1723-23/11/1752 Saint-Denis de la Réunion), mariés le 21 octobre 1741 à Saint-Denis de la Réunion, propriétaires d’une plantation à l’Ile Bourbon (de la Réunion).

Arrière-petite-fille de Jean Guesnon (? -26/1/1677 Paris), entrepreneur de bâtiment, et de Marie Moulin (? -1733 Paris), mariés avant 1675 à Paris, remariée en 1677 à Antoine Rivet (? -1702 Paris). Arrière-petite-fille de Jean Baptiste Desbettes et de Marie Loquel. Arrière-petite-fille de Jean Sentuary (La Réole, Gironde, 1678-18/3/1758 Langon), receveur des fermes, maire de Langon, et de Jeanne de Castelnau (? –av. 1758 ?), mariés avant 1711.  Arrière-petite-fille de Louis Caillou (Menin, Belgique, 1696-16/9/1755 Saint-Denis de la Réunion), chirurgien de la marine, et de Catherine Panon (Saint-Denis de la Réunion 18/6/1702-24/4/1743 Saint-Denis de la Réunion), mariés le 2 septembre 1721 à Saint-Denis de la Réunion.

Sa belle-mère Mme de Bonneuil, femme galante avant la révolution, amie des poètes Evariste de Parny et André Chénier, a été une femme d’influence au service des agents royalistes, emprisonnée sous la Terreur, agent secret au service des princes sous le Directoire et l’Empire. (Voir notice Arnault).

Beau-frère de Michel Regnault de Saint-Jean d’Angély (1760-1819), conseiller d’Etat, comte d’Empire, marié à Laure Guesnon de Bonneuil (1776-1857) en 1795.

Père de Blanche Liévine Sophie (Lyon, Rhône, 1799-10/4/1879 Paris 9ème), mariée le 22 mai 1817 à Paris à Antoine (de) Sampayo (Cork, Irlande, 1795 ? -7/4/1841 Paris 2ème ancien) propriétaire ; et de Marie Aglaé (1794-1847), femme de lettres, mariée le 3 avril 1813 à Paris à Amédée Louise Despans de Cubières (1786-6/8/1853 Paris 2ème ancien), fils naturel de Michelle Sentuary et du général de Cubières, qui l’adopta, général de division, pair de France, ministre de la guerre en 1839, condamné dans l’affaire de corruption « Teste-Cubières » en 1847 (voir notice Teste). Michelle Sentuary, arrêtée et enfermée en 1793 avec son amant André Chénier à Sainte-Pélagie, fut libérée après la chute de Robespierre.

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Propriétaire terrien. Homme d’affaires de la comtesse du Barry. Banquier avec son frère Alphonse Jean, régent de la Banque de France à partir de 1812.  Receveur général de la Meuse en 1798, Préfet de Saône-et-Loire le 12 ventôse an VII (3 mars 1800). Commissaire de la comptabilité intermédiaire le 16 germinal an X (6 avril 1802), Directeur particulier du Conseil général de la liquidation le 20 prairial an X (9 juin 1802), adjoint au maire du 10ème arrondissement (ancien) le 18 mars 1808. Directeur des dépenses du Domaine extraordinaire le 16 mars 1810. Maire du 10ème arrondissement (ancien) le 14 juin 1810.

Conseiller maître le 25 mars 1811. Signe l'adresse de la Cour des comptes à l'Empereur le 26 mars 1815. Honoraire le 12 décembre 1844.

Domiciles : 24, rue Richer (9ème), 54, rue de Provence (9ème), 30, rue Chantereine (rue de la Victoire, 9ème), 37, puis 41, rue des Martyrs (9ème), 27, rue de Clichy (9ème). Propriétaire du château d’Antéville.

Commandeur de la Légion d'honneur le 29 avril 1843.

Bibliographie : Pierre Buffault : Une famille de bourgeois, marchands de Paris, les Buffault, Bordeaux, Imp. Taillebourg, 1923. Dans le Figaro n° 120 du 10 avril 1856, M. Dupont, conseiller référendaire honoraire (voir notice), raconte dans une lettre au directeur de ce journal les circonstances de sa nomination, telles que les lui avait racontés Régnault de Saint-Jean-d’Angély : « M. de Saint-Jean-d’Angély, fort en faveur auprès de l’empereur, avait un beau-frère, M. Buffault, qu’il voulait placer avantageusement. Il y avait alors à la Cour, où j’étais déjà référendaire depuis 1807, une place de maître vacante. Le comte fit un placet au Roi de Rome, qui venait de naître, pour obtenir la place vacante, qui valait 15 000 F par an ! Il attacha le mémoire au berceau du royal enfant, sachant que l’empereur allait immédiatement passer dans les appartements de son fils. En effet, l’empereur arrive, remarque le mémoire, le lit et dit au Roi de Rome : « Qu’en pense Votre Majesté ? » Le Prince, comme vous le pensez bien, ne fit aucune réponse. Alors l’empereur, se tournant du côté de son ministre favori, dit : « Qui ne dit mot consent. » Et M. Buffault fut nommé ».