BRIN Pierre Marie
Né le 4 juillet 1882 à Saint-Macaire-en-Mauges (Maine-et-Loire), décédé le 7 mai 1969 à Nice (Alpes-Maritimes).
Fils de Pierre Marie Brin (La Renaudière, Maine-et-Loire, 25/5/1853-22/11/1886 Saint-Macaire-en-Mauges), médecin, et de Marie Antoinette Louise Lahaye (La Membrolle, Maine-et-Loire, 7/7/1850-1930), mariés le 6 juillet 1880 à Nantes, 2ème canton (Loire-Atlantique).
Petit-fils de Pierre Brin (La Renaudière 4/2/1813-13/6/1887 La Renaudière), marchand de bœufs, et de Victoire Boumard (Saint-Macaire-en-Mauges 18/4/1831-14/2/1898 Angers, Maine-et-Loire), mariés le 18 juillet 1852 à Saint-Macaire-en-Mauges. Petit-fils de Louis Pierre Lahaye (Coron, Maine-et-Loire, 12/5/1822-ap. 1882 ?), instituteur à La Membrolle, puis hôtelier à Nantes, et de Perrine Marie Sinan (Coron 20/11/1824-18/10/1882 Nantes 2ème canton), mariés le 23 septembre 1849 à Coron.
Arrière-petit-fils de Pierre Brin (La Renaudière 30/11/1780-6/12/1830 La Renaudière), métayer, puis laboureur, et d’Anne Chupin (1789-14/5/1849 La Renaudière), mariés le 19 juin 1809 à Saint-Philbert-en-Mauges. Arrière-petit-fils de François Boumard (Saint-Philbert-en-Mauges, 19 pluviôse an XI, 8/2/1803-13/7/1881 Saint-Macaire-en-Mauges), cultivateur, et de Françoise Brébion (Saint-Philbert-en-Mauges 1800 ? -29/3/1871 Saint-Macaire-en-Mauges), mariés le 11 juillet 1827 à Saint-Philbert-en-Mauges. Arrière-petit-fils de René Jacques Lahaye (Coron 1786 ? -2/2/1843 Coron), cultivateur, et de Perrine Daudet (Coron 1790 ? -2/9/1849 Coron), mariés le 12 août 1809 à Coron. Arrière-petit-fils de Frédéric Sinan ou Sinant (Coron 1787-9/10/1848 Coron), tisserand, et de Perrine Hamelin (Coron 1793 ? -ap. 1849 ?), mariés le 21 novembre 1815 à Coron.
Neveu de Jean Brin (La Renaudière 25/4/1817- ?), laboureur. Neveu d’Henri Augereau (Cholet, Maine-et-Loire, 31/5/1848-15/4/1911 La Baule, Loire-Atlantique), notaire à Saint-Macaire-en-Mauges puis à La Baule, membre correspondant de la société des sciences, lettres et beaux-arts de Cholet, marié en 1878 à Constance Marie Eugénie Lahaye (1858- ?).
Frère de Jean Marie Brin (Saint-Macaire-en-Mauges, 18/12/1885- ?) et de Louis Marie Brin (Saint-Macaire-en-Mauges 3/12/1893-18/8/1949 Paris 7ème), médecin major militaire, officier de la Légion d’honneur en 1949. Famille protestante.
Epouse le 16 avril 1953 à Paris (14ème) Marie Juliette Clémence Adrienne Gioux (Angers 6/4/1899-1988 ?), mariée le 6 octobre 1919 à Angers puis divorcée en décembre 1952 d’Etienne Jean Marie Poupard, protagoniste d’un procès contre son frère et sa sœur à propos de l’héritage d’un oncle, dont la presse fit un large écho en 1952-1953. Fille de Jean Baptiste Adrien Gioux (Faux-la-Montagne, Creuse, 18/8/1863-1942), avoué puis avocat à Angers, député radical du Maine-et-Loire, officier de la Légion d’honneur en 1927, et de Marguerite Marie Jallot (Saint-Gemmes-sur-Loire, Maine-et-Loire, 16/6/1872-30/10/1955 Angers), mariés le 29 avril 1895 à Angers (2ème).
Petite-fille de Martin Gioux (Tarnac, Corrèze, 5/8/1826-19/8/1896 Faux-la-Montagne), notaire à Faux-la-Montagne, et de Marguerite Marie dite Augustine Gérétie (Saint-Ybard, Corrèze, 31/8/1831-ap. 1895 ?), mariés le 15 décembre 1853 à Saint-Ybard. Petite-fille d’Alfred Pierre Jallot (Le Lion-d’Angers, Maine-et-Loire, 23/4/1840-6/5/1913 Angers), négociant en quincaillerie, conseiller municipal d’Angers, conseiller du commerce extérieur, et de Juliette Nau (Angers (2ème) 14/5/1851-12/3/1931 Angers), mariés le 25 janvier 1870 à Angers (1er).
Arrière-petite-fille de Léonard Gioux (Tarnac 20 fructidor an V, 6/9/1797-27/4/1872 Tarnac), propriétaire, et de Marie Louise Barjaud (Faux-la-Montagne, 23 germinal an XI, 12/4/1803-22/4/1895 Tarnac), mariés le 14 septembre 1825 à Tarnac. Arrière-petite-fille de Jean Gérétie (Saint-Ybard 30 brumaire an VI, 25/11/1797-29/4/1835 Saint-Ybard), propriétaire, et de Marie Sermadiras (Saint-Ybard 16 messidor an XIII, 5/7/1805–ap. 1853 ?), mariés le 23 février 1824 à Saint-Ybard. Arrière-petite-fille de René Pascal Jallot (Noellet, Maine-et-Loire, 23/4/1810–16/10/1848 Le Lion-d’Angers), vétérinaire, et de Joséphine Audiot (Le Lion-d’Angers 31/7/1816-14/5/1902 Le Lion-d’Angers), mariés le 6 septembre 1835 au Lion-d’Angers. Arrière-petite-fille de Jules Nau (Le Puy-Notre-Dame, Maine-et-Loire, 6/8/1824-1898 ?), négociant, et de Lucie Emilie Morier (Angers 21/4/1831-26/2/1908 Angers), mariés le 2 juillet 1850 à Angers (2ème).
Lointain parent de Michel Fourré-Cormeray (1910-1965), conseiller référendaire (voir notice), par les Nau.
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Licencié ès-lettres et en droit.
Reçu second au concours de 1907, auditeur de 2ème classe le 16 mai 1908, de 1ère classe le 13 décembre 1910, auditeur-rapporteur le 5 mars 1912. Mobilisé du 8 février 1915 au 2 août 1916 en qualité de payeur aux armées, bien que réformé en 1905 pour faiblesse physique. Rapporteur de la Commission supérieure des bénéfices de guerre le 21 janvier 1917. Conseiller référendaire de 2ème classe le 17 mars 1919, de 1ère classe le 8 octobre 1927, Secrétaire rapporteur de la Commission supérieure d’enquête des économies administratives le 19 mars 1920, membre de la section spéciale de la commission des dommages de guerre en 1924, secrétaire rapporteur du Comité supérieur d’enquête institué auprès du ministère des Finances le 2 juillet 1925. Membre de la Commission d’enquête sur le fonctionnement de la Banque Nationale française du Commerce extérieur le 25 février 1925, conseiller technique au cabinet du ministre des finances Louis Loucheur en décembre 1925. Président de la Commission de réforme de la Comptabilité du département de la Guerre le 30 juin 1930. Conseiller maître le 12 août 1930, rapporteur général de la commission des Offices en 1933, deuxième vice-président du conseil supérieur des Assurances sociales le 20 février 1936, médiateur ou surarbitre dans plusieurs conflits du travail en 1936 et 1937. Président de l’association des magistrats de la Cour des comptes de 1934 à 1937. Président de la Première Chambre le 19 octobre 1937, initie les premiers contrôles sur place. Membre du comité de réorganisation administrative en 1938. Procureur général le 12 octobre 1944, premier ancien auditeur à occuper ce siège. Président du jury d’honneur chargé d’examiner la conduite des magistrats de la Cour et des membres de l’inspection générale des finances sous le régime de Vichy en 1944. Membre du conseil supérieur des assurances sociales le 8 juin 1945. Il exerce un grande influence sur la préparation des textes concernant le comité central d’enquête sur le coût et le rendement des services publics, créé en 1946, dont il est le premier président en 1946 en qualité de Procureur général, et le reste en tant que Premier président jusqu’en 1952, la commission de vérification des comptes des entreprises publiques, créée en janvier 1948, la Cour de discipline budgétaire, créée en septembre 1948, et l’attribution à la Cour du contrôle des comptes de la Sécurité sociale, par la loi du 31 décembre 1949. Premier Président le 30 décembre 1947, installé le 8 janvier 1948, vice-président de la commission supérieure de codification et de simplification des textes législatifs et règlementaires le 1er juillet 1948, vice-président du conseil supérieur des assurances sociales le 2 mars 1948, président de la commission parlementaire chargée d’étudier les problèmes économiques et financiers créés par l’excédent de la production d’alcool le 15 mai 1950, membre de la Commission nationale d’économie le 10 février 1950, vice-président de la Fondation des sciences politiques le 1er février 1952, admis à la retraite le 4 juillet 1952, nommé honoraire le 4 janvier 1956.
Participe ensuite, pendant plus de vingt ans, à de nombreux colloques et congrès des organisations internationales de contrôle des finances publiques et de sciences administratives.
Extrait de son éloge par le Procureur général Bisson en 1952 : « (…) Ce grand magistrat dont l’action personnelle a profondément marqué nos travaux s’est trouvé à l’origine d’importantes réformes dans la gestion des finances publiques. (…) Dans toutes les commisions, il sut imposer, dans des travaux si divers, une supériorité due à ses vastes connaissances, à la vigueur de sa pensée, à la clarté de ses conceptions, à la rigoureuse logique de ses déductions, à l’ardeur de sa conviction. (…) Dès 1935, le Premier président Labeyrie avait jeté les bases d’une réforme de vos méthodes de contrôle, il avait montré la nécessité d’une séparation dans le temps entre la production trop tardive des comptes des comptables et celle des pièces justificatives des ordonnateurs. Le président Brin s’attacha dans le même sens à mulitplier les contacts entre le rapporteur et les faits réels, c’est-à-dire à donner une extension de plus en plus grande à la formule du contrôle sur place, extension qui va aujourd’hui jusqu’à l’organisation de missions spéciales de la Cour, envoyées par avion dans les territoires d’outre-mer. (…) Trois préoccupations particulères ont retenu l’attenion de ce haut magistrat. Il a suivi de près les débuts de l’école nationale d’administration et a suggéré des améliorations utiles. Il s’est à maintes reprises félicité, et la Cour avec lui, de la qualité du nouveau recrutement, dont seule la relative lenteur est parfois regrettée en face de besoins grandissants. (…) Il a toujours manifesté une grande attention aux questions sociales. Il eut à concevoir et à réaliser l’organisation de la chambre sociale. (…) Enfin, il a été nommé en 1946 président du comité central d’enquête sur le coût et le rendement des services publics, qui a été la source de nombreux textes améliorant le fonctionnement des administrations publiques ou réduisant leur prix de revient. (…) »
Extrait de son éloge par le Procureur général Crépey en 1969 : « (…) Si Pierre Brin a été une intelligence vaste et brillante, un penseur profond et cultivé, il a été aussi un homme d’action tourné vers l’avenir, un réalisateur aux initiatives ingénieuses et fécondes. Il suffit, pour mesurer l’importance de son influence sur l’évolution de votre juridiction, de rappeler que dans leurs aspects les plus remarquables, les mieux adaptées aux idées et aux circonstances du monde actuel, vos tâches portent, pour la plupart, la marque de sa forte personnalité. Le discours qu’il prononça à l’audience solennelle du 9 octobre 1945 comme procureur général exposait avec une pertinence irréprochable et une précision quasi mathématique les problèmes que soulevait dans l’ère qui s’ouvrait l’application des contrôles financiers et les solutions auxquelles la Cour devait être associée : problème de l’actualisation des vérifications à résoudre par l’utilisation rationnelle des comptabilités administratives et l’envoi sur place de magistrats en mission ; problème de la vérification des comptes des entreprises publiques et de ceux de la sécurité sociale. Sur tous ces points, les réalisations ont suivi sans retard les études : organisation, par décret du 9 août 1946, du comité central d’enquête sur le coût et le rendement des services publics création par la loi du 6 janvier 1948 de la commission de vérification des comptes des entreprises publiques, attribution à la Cour, par la loi du 31 décembre 1949, du contrôle des organismes de la sécurité sociale, institution enfin, par la loi du 25 septembre 1948, de la Cour de discipline budgétaire. Tous ces éléments qui paraissent aujourd’hui fondamentaux et donnent à la fois vigueur et illustration aux contrôles financiers sont sortis du cerveau de Pierre Brin et ont pris vie par son action (…).
Domiciles : 1, rue Vauquelin (5ème), 3, rue de la Cité Universitaire (14ème), 6, rue Nansouty (14ème).
Grand-Officier de la Légion d’honneur le 27 août 1948.