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BLOCH Maurice Fernand Gustave, dit MAURICE-BLOCH

Né le 22 février 1861 à Elbeuf (Seine-Maritime), décédé le 28 août 1933 à Paris (1er).

Fils d'Eugène Louis Bloch (Sarreguemines, Moselle, 3/8/1819-8/9/1899 Paris 6ème), officier d'administration de 1ère classe, officier chef du service des subsistances militaires au corps expéditionnaire de Syrie, chevalier de la Légion d’honneur en 1854, et de Rose Aglaé Bing (Metz 31/7/1830-30/11/1897 Paris 6ème), mariés le 2 septembre 1850 à Elbeuf.

Petit-fils de Léon Cerf Bloch (Metz 16/7/1787-22/8/1844 Haspelschiedt, Moselle) et de Dina Lévy (Ingwiller, Bas-Rhin, 7/3/1788-22/3/1859 Ingwiller), mariés le 18 messidor an XIII, 7 juillet 1805, à Ingwiller. Petit-fils de Charles Cerf Bing (Metz 31/8/1793-30/9/1836 Metz 2ème section), avoué, et de Julie Worms (Metz 2 frimaire an V, 21/11/1796- ap. 1850 ?), mariés le 31 mars 1819 à Metz (2ème section).

Arrière-petit-fils d’Aaron Bloch (Niedernai, Bas-Rhin 1752-9/5/1827 Sarreguemines) et de Keilchen Beer (Sarreguemines, 9/4/1766-19/12/1808 Sarreguemines), mariés le 31 mai 1782 à Bischheim (Bas-Rhin). Arrière-petit-fils d’Isaïe Berr Bing (Metz 1758-21/7/1805 Paris), propriétaire, homme de lettres, traducteur du philosophe Moses Mendelssohn, et d’Eve Goudchaux Cahen (Metz 25/11/1761-14 frimaire an V, 4/12/1796 Metz), mariés en 1775 à Metz. Arrière-petit-fils de Moïse Nephtali Hirzel Lévy (Ingwiller 1747-1/3/1831 Ingwiller), commerçant, propriétaire, et de Milka Kahn (Bliesbruck, Moselle, 1763 ? -6/12/1854 Ingwiller), mariés avant 1788. Arrière-petit-fils de Lion Hayem Worms (Sarrelouis, Sarre, Allemagne, 1766 ? -8/8/1839 Niederbronn, Bas-Rhin ?), marchand de tissu, banquier, et de Flore Géla Lévy (Metz 5/11/1773-14/1/1829 Landau, Allemagne ?), mariés avant 1793 à Metz.

Frère de Léon Charles Bloch (Rouen 10/8/1851-21/11/1918), colonel du génie, officier de la Légion d’honneur en 1910, de Georges Bloch (Rouen 7/7/1853-5/6/1923), général de division d’infanterie, officier de la Légion d’honneur en 1904, et de Jules Eugène Frédéric Bloch (Rouen 8/2/1855-11/1/1914), directeur de la manufacture d’allumettes de l’Etat à Trélazé, chevalier de la Légion d’honneur en 1899, marié à Thérèse Alice Sara Lévy-Alvarès.

Beau-frère de Léon Blum (Paris 9/4/1872-30/2/1950), député, président du Conseil, marié en premières noces le 19 février 1896 à Paris (6ème) à sa sœur Marie Adèle Julie Amélie Elise, dite Lise Bloch (Paris 27/11/1869-1931).  

Épouse le 16 janvier 1889 à Paris (1er) Lucie Esther Lévy-Alvarès (Croissy, Yvelines, 27/5/1868-16/9/1944 Paris), fille de David Lévy-Alvarès (Bordeaux, Gironde, 27/8/1828-8/11/1896 Paris), assesseur d’agent de change, et de Valérie Léonie Haya Schloss (Paris 5/10/1840-23/3/1906 Paris 1er), mariés le 26 août 1861 à Paris (9ème) ; sœur de Henry Lévy-Alvarès, rédacteur au ministère des finances.

Petite-fille de Moïse Lévi-Alvarès (Saint-Esprit, Landes, 1er vendémiaire an X, 23/9/1801-25/9/1859 Saint-Mandé, Val-de-Marne) et de Sarah Garcie (Bordeaux 25 floréal an X, 15/5/1802-7/3/1881 Paris 9ème), mariés le 11 février 1824 à Bordeaux (2ème section). Petite-fille d’Henry (Hirsch) Schloss (Diespeck, Bavière, Allemagne, 3/5/ 1803-27/9/1849 Paris 7ème ancien), manufacturier d’articles en cuir, et de Sarah Pierrette Schayé (Paris 27/8/1805-7/1/1901 Paris 1er), mariés le 20 décembre 1839 à Paris (7ème ancien).

Arrière-petite-fille d’Abraham Lévy (Saint-Esprit 20/7/1769-5/5/1836 Bordeaux 1ère section), marchand, et d’Abigail Dacosta (Bordeaux 1765-17/1/1821 Bordeaux 2ème section), mariés avant 1792. Arrière-petite-fille d’Abraham Garcie (? - ?), chocolatier, absent depuis dix ans au mariage de sa fille, et de Rachel Dacosta (? –ap. 1824 ?), mariés avant 1802. Arrière-petite-fille d’Eugène Garson (Gershon) Schayé (Brody, Ukraine, 1769 ? –ap. 1805 ?), marchand, et d’Esther Wessely (Berlin, Allemagne, 1774 ? -15/12/1856 Paris 5ème ancien), mariés le 1er brumaire an VI, 22 octobre 1797 à Paris (6ème ancien).  

Parente de David Eugène Lévi-Alvarès (Bordeaux 7/10/1794-16/7/1870 Paris 7ème), professeur d’histoire et de belles-lettres, pionnier de l’instruction des jeunes filles, marié le 8 avril 1816 à Paris à Caroline Esther Sasias (Paris 15/11/1797-17/3/1849 Paris), et de son fils Théodore Salomon Lévy-Alvarès (Paris 8/10/1821-24/2/1912 Versailles, Yvelines), directeur des Cours d’éducation maternelle à Paris, chevalier de la Légion d’honneur en 1884. Parente d’Eugène Abraham Lévy-Alvarès (Paris 26/10/1825-20/3/1899 Paris 6ème), général de division, Grand Officier de la Légion d’honneur en 1889. Famille originaire de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et auparavant du Portugal.

Père de Suzanne Thérèse Elise Charlotte Bloch (Paris 11/2/1891-29/11/1968 Le Vésinet, Yvelines), mariée le 9 juillet 1918 à Paris (1er) à Georges Charles Calmettes (Chatou, Yvelines, 12/5/1882-1/7/1965 Le Vésinet), croix de guerre, ingénieur des arts et manufactures, industriel, capitaine d’artillerie à l’Etat-major du 9ème corps d’armée, officier de la Légion d’honneur en 1955.

Oncle de Jean Frédéric Bloch-Lainé (1887-1924), inspecteur des finances, banquier, commandeur de la Légion d’honneur en 1954 ; grand-oncle de François Bloch-Lainé (1912-2002), inspecteur général des finances, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, président du conseil d’administration du Crédit Lyonnais, Grand-Croix de la Légion d’honneur.

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Elève au lycée Henri IV, en même temps que le futur Premier président Payelle (voir notice). Licencié en droit.

Surnuméraire à l'administration centrale des Finances le 1er mai 1880, commis le 1er août 1881, adjoint à l'inspection générale des finances le 1er mai 1886. Prépare Joseph Caillaux, futur ministre des finances, au concours de l’inspection des finances où il est reçu en 1888. Inspecteur des finances le 1er juillet 1890. Chargé d'une mission au ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts le 3 mars 1899 pour la nouvelle organisation financière des lycées et la révision des emprunts scolaires contractés en exécution de la loi du 20 juin 1885. Directeur de la comptabilité au ministère des Colonies le 24 avril 1900. Conseiller d'Etat en service extraordinaire le 3 février 1902. Chargé par le Gouvernement de répartir les secours à la Martinique à la suite de l'éruption de la Montagne Pelée en juin 1902, inspecteur des Finances de 1ère classe maintenu en disponibilité le 1er juin 1906. Directeur général des Contributions directes le 12 avril 1908, succédant à Georges Payelle, à nouveau conseiller d'Etat en service extraordinaire le 8 juillet 1911. Directeur général de la Comptabilité publique le 17 octobre 1912.

Procureur général près la Cour des Comptes le 15 décembre 1913. Président de la Commission exécutive des assurances contre les risques maritimes de guerre, des achats et transports par mer, président du Comité de répartition des subventions, souscriptions et dons recueillis dans les colonies pour les victimes de la guerre le 2 septembre 1914. Délégué chargé de représenter le ministre des Finances à la Commission instituée pour statuer sur les contestations en matière de révision des évaluations foncières le 30 juin 1915. Membre du conseil d'administration de l'Ecole coloniale le 17 janvier 1920, président du comité supérieur d'enquête des économies administratives le 19 mars 1920, membre de la commission des économies présidée par le député Louis Marin en août 1922. Encourage les premiers contrôles sur place. Son nom fut évoqué en 1924 pour le poste de gouverneur de la Banque de France. Premier président le 16 mai 1933 en remplacement de Georges Payelle. Décédé en fonctions la même année.

Extrait de son éloge par le Procureur général Labeyrie : « (…) S’il est de hautes fonctions que certains considèrent comme peu absorbantes parce que le travail qu’on y doit obligatoirement fournir est léger, ceux qui sont vraiment dignes de les exercer savent toujours y trouver un vaste champ d’action pour le bien public. Maurice Bloch estimait que le Parquet général ne doit pas borner son intervention aux cas où celle-ci est expressément prévue par les règlements. Par des conversations fréquentes avec les magistrats, par ses conclusions auxquelles les chambres accordaient tant de poids, par son action au comité du rapport public, il contribua à emmener la Cour, absorbée surtout jusque là par son action juridictionnelle, dans la voie du contrôle administratif qui lui avait été largement ouverte il y a plus de cent ans. (…) Maurice Bloch pensait que s’il convient de ne porter atteinte qu’avec une extrême prudence à certaines doctrines, à certains usages traditionnels, il n’en est pas, même parmi les plus solidement établis, qui, le moment venu, ne méritent d’être révisés. Aussi les esprits soucieux de réformes eurent-ils toujours audience auprès de lui. N’est-ce pas, au surplus, pour une grande part à lui que nous devons les méthodes nouvelles de travail qui ont permis à la Cour de faire face à ses obligations accrues et du développement desquelles on peut attendre encore des résultats si féconds ? Ce n’est en effet que depuis peu d’années que les rapporteurs, ne se contentant plus uniquement des pièces qui viennent à eux, se sont vus encouragés à compléter leur documentation auprès des administrations dont ils contrôlent les comptes et que certaines vérifications sont faites entièrement hors de notre palais. (…) Il était impossible que dans les années si difficiles traversées depuis la guerre, les gouvernements successifs ne missent pas à contribution un fonctionnaire d’une telle qualité. Ils le firent largement. (…) Là comme toujours, il a accepté la tâche offerte, si lourde fût-elle, et lui a consacré toute son intelligence et toutes ses forces. (…) Vous avez tous le souvenir de cette angoissante séance du 2 juin dernier où vous receviez solennellement le serment de notre nouveau Premier président. L’énergie qu’il dut alors déployer pour dominer son épuisement que son visage souriant ne parvenait pas à cacher, lui était nécessaire depuis plusieurs mois déjà pour défendre contre le mal qui minait son ardeur au travail qu’il voulait conserver digne de sa magistrature. (…) Dans tous les postes élevés où il a été appelé à servir, il n’a eu d’autre guide que sa conscience et l’amour du bien public. (…) ; »

Domiciles : 39, quai Voltaire (7ème), 15, avenue de l’Opéra (1er)

Publications : Quelques-uns de ses discours prononcés en qualité de Procureur général aux audiences solennelles ont été imprimés.

Iconographie : portrait au pastel par Lévy-Dhurmer, non daté, conservé au Palais Cambon.

Grand-Croix de la Légion d’honneur le 12 août 1928. Officier d'Académie le 28 mars 1901.

Tombeau au cimetière de Garches (Hauts-de-Seine).