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BILLAUDEL Prosper Georges Maurice

Né le 4 août 1855 à Paris (1er ancien), décédé le 17 mars 1949 à Paris (8ème).

Fils de Prosper Melchior Hippolyte Billaudel (Bordeaux, Gironde, 30/12/1819-27/2/1903 Paris 8ème), polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, puis inspecteur général des Ponts-et-Chaussées à Paris, chevalier de la Légion d’honneur en 1856, et de Laure Augustine Musnier de Pleignes (Paris, 28/4/1832-6/3/1888 Paris 8ème), mariés le 27 avril 1853 à Paris.

Petit-fils de Jean-Baptiste Basilide Billaudel (Rethel, Ardennes, 12/6/1793-23/6/1851 Cenon-la-Bastide, Gironde), polytechnicien, ingénieur des Ponts et chaussées, maire de Bordeaux en 1848, chevalier de la Légion d’honneur en 1825, et de Victoire Aimée Deschamps (Rethel 21 nivôse an VI, 10/1/1798-ap. 1851 ?), mariés le 7 décembre 1818 à Bordeaux (2ème section). Petit-fils d'Augustin Louis Maurice Musnier de Pleignes (Amiens, Somme, 13 vendémiaire an V, 4/10/1796-26/4/1860 Paris 8ème), conseiller maître (voir notice) et de Cécile Madeleine Félicité Charlier (Torcy, Seine-et-Marne, 28 messidor an VI, 16/7/1798-2/5/1881 Paris ?), mariés le 20 novembre 1819 à Torcy.

Arrière-petit-fils de Melchior Balthasar Billaudel (Rethel 6/1/1760-4/7/1845 Rethel), négociant, conseiller municipal de Rethel sous la Restauration, receveur particulier des finances jusqu’en 1836, et de Marie Antoinette Taine (13/1/1744-15/12/1820 Rethel), mariés le 2 août 1792. Arrière-petit-fils de Claude Deschamps (Vertus, Marne, 14/1/1765-13/11/1843 Bordeaux, 1ère section), ancien élève de l’Ecole des Ponts-et-Chaussées (1782), constructeur du pont de pierre de Bordeaux de 1818 à 1822, député de la Gironde en 1837, inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, commandeur de la Légion d’honneur en 1842, et de Marie Liesse dite Reine de Cléves de Sauville (Rethel 23/12/1768-2/7/1845 Bordeaux), mariés le 16 germinal an V, 5 avril 1797, à Rethel. Arrière-petit-fils d’Etienne Maurice Musnier de Pleignes (28/3/1749-6/2/1803 Saint-Pierre de la Martinique), écuyer, commissaire des poudres et salpêtres à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime), puis à Amiens, et de Marguerite Marthe Trémeau (Angoulême, Charente, 28/7/1756-18/11/1815 Angoulême), mariés le 20 décembre 1787 à Angoulême. Arrière-petit-fils de Pierre Félicité Charlier (Torcy 1774-8/3/1836 Paris 9ème ancien), propriétaire, et de Françoise Geneviève Henriette Pelletier (Paris 10/4/1775-24/3/1850 Versailles), mariés le 27 fructidor an V, 13 septembre 1797, à Torcy.

Frère de Jeanne Victoire Augustine (Paris 11/3/1854-11/3/1938 Paris 8ème), mariée le 24 juin 1884 à Paris à André Simon Jean Baptiste Monnier (1851-1933). Cousin éloigné de Jacques Michel Charlier (1857-1928), conseiller référendaire (voir notice), petit-fils de Pierre Félicité Charlier.
Neveu par alliance d’Hippolyte Taine (1828-1893), historien, chevalier de la Légion d’honneur en 1866, petit-neveu de Marie Antoinette Taine, épouse Billaudel.

Epouse le 5 octobre 1887 à Paris (8ème) Jeanne Clausse (Chatenay-Malabry, Hauts-de-Seine, 20/6/1864-24/7/1945 Paris 8ème), fille de Gustave Clausse (Paris 25/11/1833-17/7/1914 Tourgéville, Calvados), propriétaire, architecte, historien de l’art, officier de la Légion d’honneur, et de Lucie Gravier (Paris 13/12/1839-8/4/1936 Paris 8ème), mariés le 7 mai 1861 à Paris (9ème).

Petite-fille de Charles Georges Aimé Clausse (Anvers, Belgique, 24/10/1797-19/4/1869 Paris 8ème), notaire à Paris de 1826 à 1837, étude XVII, capitaine à l’état-major de la garde nationale de Paris, chevalier de la Légion d’honneur,  et de Marie Caroline Lechat (Paris 15/8/1807-17/7/1884 Paris 8ème), mariés le 14 novembre 1827 à Paris (1er ancien),  Petite-fille de Jean Baptiste Adolphe Gravier (Monts-sur-Guesnes, Vienne, 7 thermidor an X, 26/7/1802-9/3/1885 Paris 8ème) propriétaire, et de Victoire Charlotte Herminie Bordier (Paris 12/3/1816-26/10/1897 Saint-Flovier, Indre-et-Loire), mariés le 14 février 1837 à Paris (2ème ancien).

Arrière-petite-fille de Charles Georges Louis Clausse (Versailles, paroisse Notre-Dame, Yvelines, 24/5/1769-10/9/1831 Versailles), avocat, juge suppléant au tribunal civil, maire de Versailles en 1830, chevalier de la Légion d’honneur en 1831, et de Marie Julie Chambert (Maintenon, Eure-et-Loir, 1770 ? -11/7/1843 Paris 10ème ancien), mariés le 16 brumaire an II, 6 novembre 1793 à Maintenon. Arrière-petite-fille de Jean Claude Lechat (Paris 6/8/1760-8/3/1837 Paris) employé à la Liquidation générale, puis secrétaire de Joachim Murat, roi de Naples, et de Marie Louise Sophie Adam (Paris 25/10/1771-13/11/1807 Paris), mariés le 22 avril 1793 à Paris. Arrière-petite-fille de Jacques Balthazar Gravier (Paris 1780-12/10/1860 Monts-sur-Guesnes), propriétaire, juge de paix, et de Louise Adélaïde Bernier (Monts-sur-Guesnes 17/11/1782-11/1/1864 Monts-sur-Guesnes), mariés le 29 nivôse an IX, 19 janvier 1801 à Monts-sur-Guesnes. Arrière-petite-fille de Nicolas Simon Bordier (Paris 1772-19/12/1828 Paris), propriétaire, franc-maçon affilié à la loge « L’Age d’Or » en 1803, et de Désirée Bugnot (Paris 1794 ? -4/3/1878 Paris 2ème), mariés le 4 février 1812 (?) à Paris, remariée le 17 juin 1830 à Paris (1er ancien) à Armand Jean Legrand (Paris 1788-28/5/1862 Paris 2ème), propriétaire.
Père de Jean Prosper Augustin Billaudel (Paris 20/7/1888-20/7/1972 Saint-Briac-sur-Mer, Ille-et-Vilaine), inspecteur des Eaux-et-Forêts, croix de guerre, chevalier de la Légion d’honneur, marié le 7 novembre 1919 à Thérèse Marguerite Frédérique Gaignaison (Paris 15/6/1893-26/9/1983 Paris 8ème), fille d’André Gaignaison, conseiller maître (voir notice), de Pierre Henri Joseph Billaudel (Paris 28/3/1890-12/10/1989 Paris 8ème), officier de cavalerie, croix de guerre, chevalier de la Légion d’honneur, marié le 23 juin 1925 à Paris (16ème) à Marie Henriette Gabrielle Keller (Compiègne, Oise, 1/11/1895-1/10/1975 Yoncq, Ardennes), et Marguerite Marie Thérèse Georgette (Paris 4/5/1893-1993 Paris), mariée le 26 août 1918 à Paris (8ème) à Edouard Parent (1884-1965), Premier président (voir notice).

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Licencié en droit.

Engagé volontaire au 6ème régiment de cuirassiers du 5 novembre 1875 au 5 novembre 1876. Surnuméraire au ministère des Finances le 2 novembre 1877, commis le 1er février 1879.

Attaché au cabinet du Premier président de la Cour des Comptes le 1er avril 1879, reçu quatrième au concours de 1879, secrétaire particulier du Procureur général le 1er janvier 1881, auditeur de 2ème classe le 2 mai 1882, « avec dispense accordée en raison de sa parenté au degré prohibé de consanguinité avec M. Musnier de Pleignes, conseiller maître » (plaisanterie des journaux « le Temps » et « La Croix » du 5 mai 1882). Auditeur de 1ère classe le 12 janvier 1888. Conseiller référendaire de 2ème classe le 22 juin 1894, de 1ère classe le 7 mai 1909, conseiller maître le 14 mai 1917. Membre de la commission chargé d’établir les listes de candidatures aux recettes buralistes de 1ère classe en 1924. Doyen de la Cour. Honoraire le 12 août 1930.

Extrait de son éloge par le Premier président Payelle en 1930 : « (…) Nul ne savait mieux son métier ; nul n’en connaissait plus à fond les règles et le mécanisme. Auditeur et référendaire, une longue pratique de la vérification lui avait fait parcourir le cycle des services dont les comptes sont soumis à la sanction de la Cour. Chargé à plusieurs reprises de rapports difficiles et de travaux de direction, il y avait démontré une possession parfaite de la comptabilité publique et un jugement très ferme. Ses rapports sur les comptes du Caissier-Payeur central et sur la Déclaration générale, en 1912, ne lui avaient attiré que des éloges. Maître des comptes, il fut dans nos chambres un juge au fait, toujours sûr. (…) Les rapporteurs trouvaient en lui un guide prêt en toute occasion à les faire profiter de ses conseils voire de ses indulgentes critiques. Comme il avait beaucoup peiné au cours de sa carrière, il savait ce que le corps-à corps journalier avec la liasse exige d’obscure patience et d’efforts incessants. Sa propre expérience le portait à la bienveillance. De cette bienveillance sans doute ne faisait-il pas à tous la même mesure ; mais il savait apprécier le bon ouvrage d’un rapporteur autorisé, d’un de ceux-là en qui il pouvait se reconnaître, et personne n’applaudissait avec plus de joie à une vérification qui fît honneur au contrôle de la Cour. (…) Il était depuis trois ans le doyen de la Troisième chambre. Ce décanat seyait à sa stature morale. Il le portait avec une simplicité charmante, mais avec toute l’autorité que lui valaient sa compétence éprouvée et aussi sa connaissance profonde des aîtres, des usages et des figures de « l’ancienne Cour ». Il était de ces témoins du passé, gardien des traditions, à qui l’on pouvait recourir pour fixer tel lointain précédent utile à consulter, tel point désappris de procédure. Nos traditions, il les avait pourrait-on dire dans le sang ; elles lui venaient d’héritage, comme à son parent, notre regretté Musnier de Pleignes, car leur ascendance à l’un et à l’autre se rejoignait en un commun aïeul, conseiller maître en 1852, et cet aïeul rejoignait lui-même, par ses auteurs, d’autres magistrats de la juridiction et jusqu’à un membre de la Chambre des comptes de 1745. M. Billaudel, on le voit, avait de qui tenir. De là sans doute son respect, non pas aveugle, mais obstiné, des formes et des méthodes consacrées par le temps. (…) »

Extrait de son éloge par le Procureur général Bloch en 1930 : « (…) Il fut longtemps rapporteur et longtemps maître des comptes et cette pratique consommée de nos travaux, jointe à ses qualités individuelles, à son intelligence, à son savoir et à sa haute probité morale lui conféraient une autorité à laquelle tous ici rendaient justice. Nous attachions le plus grand prix à ses conseils éclairés, nous redoutions parfois dans la contradiction sa dialectique habile. (…) »

Extrait de son éloge par l’avocat général Crépey en 1949 : « (…) M. le Premier président Payelle avait rendu hommage, le 16 octobre 1930, à la science du technicien qui avait assumé les travaux les plus importants et les plus difficiles, à l’autorité du juge, en même temps qu’à l’indépendance de son caractère et à la probité de son esprit. Ferme dans ses opinions, il savait les défendre avec bonne grâce, non sans parfois une pointe d’humour, voire même de paradoxe. Les circonstances seules peuvent expliquer que ce très grand magistrat, l’une des figures les plus marquantes et les plus originales de la Cour, n’ait pas accédé en fin de carrière à la présidence de l’une de vos chambres. Il n’en ressentit d’ailleurs nulle amertume, étant donné son désintéressement et sa modestie. (…) »

Membre de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile de France.

Domiciles : 7, rue de Surène (8ème), 9, rue Murillo (8ème).

Tombeau au Père Lachaise, 22ème division.

Officier de la Légion d’honneur le 3 août 1921.