ARNOULD Ambroise Marie Henry
Né le 27 mars 1757 à Paris, décédé le 2 juillet 1812 à Paris.
Fils d’Henri Arnould (? -1789), bourgeois de Paris, commis à la Caisse de la Ferme générale, et de Geneviève Angélique Menier, mariés avant 1757.
Epouse en 1783 Catherine Sophie Carpentier (? -ap. 1793), fille de Robert Carpentier (? -29/12/1767 Paris), fabricant d'étoffes, et de Marie Nicole Françoise Dieu (Cachan, Val-de-Marne, 14/8/1743-21 frimaire an IX, 12/12/1800 Paris), remariée à Jean Oudet, puis à Jacques Fougeron, cordonnier ?.
Père d’Adrien Cyprien (Paris 30/12/1786-18/9/1817), officier dans les lanciers de la Garde, en demi-solde en 1816, chevalier de la Légion d’honneur en 1807, d’Anne Louise, d’Agnès Henriette, et de Françoise Thérèse Sophie.
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Etudes à Dijon. Licencié en droit, avocat au Parlement.
Clerc de procureur en 1781. Troisième sous-chef vérificateur à la Balance du Commerce en 1783, sous-directeur en 1791. Directeur du bureau des archives du commerce le 16 janvier 1792, directeur de la correspondance pour la balance du commerce en septembre 1794. Ayant participé aux mouvements de vendémiaire contre la Convention nationale, doit quitter son poste. Chef du bureau du commerce et du bureau des archives du commerce en octobre 1795. Élu le 26 germinal an VI représentant de la Seine au Conseil des Anciens, puis en l'an VII au Conseil des Cinq-Cents, obtient en 1799 la création d’un impôt sur le sel. Favorable au 18 brumaire, membre de la Commission législative intermédiaire. Versé dans les études économiques et financières, partisan du papier-monnaie. Membre du Tribunat le 4 nivôse an VIII (25 décembre 1799), en devient secré¬taire, prend part à la discussion de divers projets de loi d'ordre financier. Membre de la commission qui examine la motion de Curée sur la proclamation de l’Empire et la défend contre Carnot. Vice-président du conseil des arts et du commerce du département de la Seine à sa création en juin 1801, membre de la Société d’encouragement pour l’industrie nouvelle en octobre 1801, membre de la Commission du commerce en décembre 1801. Franc-maçon affilié à la Loge impériale des francs chevaliers en 1805.
Maître des comptes à la création de la Cour le 28 septembre 1807. Décédé en fonctions.
Barbé-Marbois note en 1808 : « M. Arnould a publié plusieurs ouvrages sur des matières de finances et d’économie politique. Aucun de ces écrits n’est classique. Cependant on a trop ravalé sa capacité. Ses occupations passées ne sont pas sans rapport avec les fonctions qu’il remplit aujourd’hui et je le range parmi ceux de nos juges qui travaillent utilement. »
Domiciles : 24, (rue de la) place Vendôme (1er), 26, rue du Bouloi (1er).
Chevalier de l'Empire par lettres patentes de mai 1808. Chevalier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII.
Publications : Outre ses nombreux écrits, rapports et discours parlementaires imprimés sur les matières budgétaires, économiques et financières : Balance générale du commerce et des relations commerciales extérieures de la France dans toutes les parties du globe, 1791 (réédité par Slatkine en 1983) ; Système maritime et politique des européens, pendant le dix-huitième siècle, fondé sur leurs traités de paix, de commerce et de navigation, 1797 ; Résultats des guerres, des négociations et des traités qui ont précédé et suivi la coalition contre la France, pour servir de supplément au Droit public de l’Europe de Mably », 1803 ; Histoire générale des finances de la France depuis le commencement de la monarchie, 1806.