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ARNAUNÉ François Auguste

Né le 30 août 1855 à Toulouse (Haute-Garonne), décédé le 1er janvier 1927 à Paris (6ème).

Fils de François Arnauné (Bagnères-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées, 6/7/1817-4/9/1900 Toulouse), licencié en droit, libraire-éditeur à Toulouse, et d’Antoinette Catherine Augustine Devers (Toulouse 24/11/1816-20/6/1884 Toulouse), libraire, brevetée en 1852, mariés le 6 janvier 1841 à Toulouse.

Petit-fils de Pierre Arnauné (Bagnères-de-Bigorre 1793 ? -8/4/1871 Bagnères-de-Bigorre), traiteur, maître d’hôtel à l’hôtel Frascati, propriétaire, et de Françoise Abadie (Tournay, Hautes-Pyrénées, 9 pluviôse an V, 28/1/1797-30/8/1865 Bagnères-de-Bigorre), mariés le 1er juin 1815 à Tournay. Petit-fils de Gilles François Devers (Toulouse 2/1/1778-25/11/1848 Toulouse), libraire à Toulouse, breveté en 1813, et de Victoire Cécile Antoinette Caraven (Toulouse 4ème jour complémentaire an II, 20/9/1794-10/10/1868 Toulouse), mariés le 9 octobre 1815 à Toulouse.

Arrière-petit-fils de Daniel Arnauné (Bagnères-de-Bigorre 1756 ? – 19/4/1825 Bagnères-de-Bigorre), aubergiste, marchand de vins, et de Jeanne Bayonne (? –ap. 1825 Bagnères-de-Bigorre), mariés avant 1793. Arrière-petit-fils de Bernard Abadie (? –17/10/1814 Tournay), charpentier, puis aubergiste, et de Catherine Lacombe (? –ap. 1815 ?), aubergiste, mariés avant 1796 Arrière-petit-fils d’Antoine Devers (Lyon 13/10/1754-12/2/1836 Toulouse), relieur, puis libraire, et de Philippine Lacombe (Toulouse 1755-3 germinal an II, 23/3/1794 Toulouse), mariés le 4 février 1777 à Toulouse. Arrière-petit-fils de Jean Jacques Caraven (Dourque, Tarn, 1758-27/8/1813 Toulouse), marchand, et de Marie Germaine Charlotte Monna (Beaumont-de-Lézat, Haute-Garonne, 1763-1er nivôse an IX, 22/12/1800, Toulouse), mariés en 1793 ; remarié à Jeanne Marie Victoire Monna (? -av. 1815 ?).

Frère d’Antoine Pierre Paul Arnauné (Toulouse 25/10/1848-25/2/1922 Toulouse) inspecteur des Postes et des Télégraphes, puis percepteur, chevalier de la Légion d’honneur en 1895, marié en novembre 1910 à Revel (Haute-Garonne) à Marguerite Gras ; et de Paul Emile Gabriel Arnauné (Toulouse 1/12/1858-8/8/1924 Toulouse), libraire, marié le 20 mars 1895 à Toulouse à Louise Gabrielle Boé (1856-1931).

Épouse Marie Léonie Marty (Ercé, Ariège, 15/5/1850-8/1/1922 Paris 6ème), fille de Pierre Marty (Larnat, Ariège, 6/12/1811-ap. 1846 ?), préposé des douanes, et de Françoise Jeanne Marie Baptistine Cau (Saint-Lary, Ariège, 29/1/1817-ap. 1846 ?), couturière, mariés le 26 juin 1838 à Mérens-les-Vals (Ariège).

Petite-fille de Jean Baptiste Marty (1756 ? -25/5/1837 Larnat), cultivateur, et de Marion Fondère (1766-29/3/1821 Larnat), mariés avant 1811. Petite-fille de François Cau (Arrout, Ariège, 1781 ? –ap. 1838 ?), tailleur, puis douanier, et de Jeanne Domenc (Aret-Bethmale, Ariège, 17/2/1766-ap. 1838 ?), mariés le 6 mai 1812 à Bethmale.

Arrière-petite-fille de Magdelaine Cau (? –av. 1812 ?) et de père inconnu. Arrière-petite-fille d’Antoine Domenc (Aret-Bethmale 6/12/1733-ap. 1805 ?), forgeron, et de Catherine Barbe, mariés avant 1766.

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Docteur en droit le 14 février 1879, thèse : Du droit de suite en matière hypothécaire, lauréat de la faculté de droit de Toulouse, deuxième médaille d’or de doctorat au concours de 1878-1879. Prix municipal de l’Ecole des Sciences Politiques. Diplômé de l’Ecole Libre des Sciences Politiques en 1881.

Commis à l’administration centrale du ministère des Finances le 16 octobre 1881, secrétaire de la commission monétaire en 1886. Sous-chef du cabinet du ministre des finances Albert Dauphin du 18 décembre 1886 au 1er juin 1887. Commis principal à la direction générale des Douanes le 1er janvier 1887, reste détaché au cabinet. Sous-chef du cabinet du Président du Conseil Pierre Tirard du 14 décembre 1887 au 3 avril 1888, sous-chef de bureau à l’administration centrale le 1er janvier 1888, chef de bureau à la direction générale des Douanes le 1er septembre 1890. Chef du cabinet des ministres des Finances Paul-Dauphin et Tirard le 15 décembre 1892, puis du Président du Conseil, ministre des Finances, Alexandre Ribot en 1895. Directeur du contrôle des administrations financières et de l’ordonnancement, directeur du contrôle des Régies et de l’Ordonnance le 14 mai 1895, Directeur du Personnel et du matériel le 11 novembre 1898, Caissier payeur central le 9 janvier 1900. Directeur de l’administration des Monnaies et Médailles le 9 février 1900.

Conseiller maître le 19 juillet 1907. Directeur par intérim de l’administration des Monnaies et Médailles du 3 août 1914 au 8 octobre 1914, chef du cabinet du ministre des Finances Alexandre Ribot le 29 août 1914. Membre de la commission de vérification des comptes des chemins de fer en 1915, et de la commission chargée d’étudier les modifications à apporter au décret de 1862 sur la comptabilité publique en vue de faciliter le payement des créanciers de l’Etat par chèques. Chargé de la direction des services du cabinet du Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères Alexandre Ribot du 21 mars 1917 au 12 septembre 1917, période pendant laquelle il coordonne l’action des différentes autorités responsables de la conduite de la guerre, ministres et chefs des armées. Membre de la commission présidée par Louis César Courtin, président de chambre (voir notice) chargée de la réorganisation des services du ministère des finances en 1918. Président de la Troisième chambre le 27 février 1923, décédé en fonctions.

Membre de la commission de contrôle de la circulation monétaire, de la commission de surveillance des banques coloniales, de la commission de législation du ministère de la justice, du conseil supérieur de statistiques, membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations.

Professeur à l’Ecole des Sciences politiques en 1886, secrétaire du comité de rédaction des Annales de l’Ecole libre des sciences politiques, membre des comités d’examen pour l’emploi d’expéditionnaire à l’administration centrale. Chargé d’une mission à Londres pour étudier les méthodes d’élaboration des statistiques en mars 1892. Secrétaire de la Conférence monétaire de l’Union latine en 1893, président de la Conférence en novembre 1921. Membre de la Société d’économie politique. Lauréat de l’Institut (1895), membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, élu au fauteuil de Frédéric Passy le 14 décembre 1912. Président de l’Académie des Sciences morales et politiques en 1924. Membre associé de l’académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse. Président de la Société de législation en 1913.

Extrait de son éloge par le Premier président Payelle : « (…) Il arrivait à la Cour avec la réputation établie d’un habile administrateur et fort du renom que lui avaient acquis d’autre part des travaux d’ordre économique universellement connus. Ses nouvelles fonctions répondaient à ses goûts et à ses aptitudes. Grâce à son expérience des choses financières, nos méthodes et nos procédures lui furent bientôt familières. (…) A la tête de la 3ème Chambre, son savoir incontesté le mettait à même d’en assumer toutes les charges. Il savait quelle vigilance elles exigent, vigilance d’autant plus nécessaire que les obligations des chambres se multiplient, s’amplifient, se compliquent toujours davantage. Il avait l’amour du travail et il en donnait l’exemple, il avait aussi la modération, l’empire sur soi-même, l’impartialité, voire la fermeté que comporte la direction des débats. Attentif aux objections, respectueux des opinions d’autrui, plus jaloux de convaincre ses contradicteurs que de les accabler, son autorité s’exerçait avec une bonne grâce qui le faisait aimer. C’est avec un soin extrême, un scrupule infini, qu’il préparait les travaux de sa chambre, ceux d’avant et ceux d’après les séances, rien n’échappait à son minutieux examen. Sa signature au bas d’un arrêt signifiait que toutes les parties en avaient été par lui revues, passées au crible. Les référés revêtus de son visa, amendés et souvent même refaits entièrement de sa main, avaient toujours la concision et l’accent qu’à juste titre il estimait convenables aux actes de la Cour. (…) En 1914, au lendemain de la bataille des frontières, il avait repris pour un temps la direction du cabinet du ministre des finances M. Ribot. Il a dit ce que furent ces jours d’angoisse, où « l’état de nos finances pouvait paraître désespéré, comme celui de nos armes », où « les besoins de l’Etat étaient immenses et la pénurie du Trésor effrayante ». Il n’a pas dit avec quel dévouement éclairé, avec quel zèle patriotique il s’employa, de toute son expérience de fonctionnaire et d’économiste, à seconder l’homme d’Etat sur qui reposait alors une si lourde part des intérêts de la Défense nationale. (…) »

Extrait de son éloge par le Procureur général Bloch : « (…) Dans les trois chambres où il siègea tout à tour, son action se fit rapidemen sentir. Rapporteur sobre et concis, juge vigilant, attentif, sans cesse en éveil dans les discussions de l’audience, son avis était toujours précieux à recueillir parce que toujours judicieux et réfléchi. On comprend l’aisance avec laquelle il prit possession, en 1923, d’un fauteuil présidentiel, l’impulsion si vive qu’il sut donner aux travaux de la 3ème chambre. Sous sa direction, nulle crainte de voir s’égarer les débats, sa parole à la fois mesurée et persuasive, sa fermeté dissumulée sous une bonne grâce immuable orientaient les délibérations dans le sens nécessaire et en fixaient le terme au moment opportun. (…) »

Adresses : 6, rue Le Goff (5ème), 36, rue de Fleurus (6ème).

Officier d’Académie, Commandeur de la Légion d’honneur le 19 février 1919.

Publications : Etude sur les débats du Parlement anglais relatifs à la représentation proportionnelle, Paris, 1884, en collaboration avec André Lebon, pour la Société pour l’étude de la représentation proportionnelle, extrait du bulletin de la Société de législation comparée ; La Monnaie, Le Crédit et le change, Paris, Alcan 1894, (sixième édition en 1922) ; Le Commerce extérieur et les tarifs de douane, Paris, Alcan 1911.

Bibliographie : Germain Martin : Notice sur la vie et les travaux d’Auguste Arnauné, Institut de France 1937.